Arrivée par une belle matinée [John Rovira]

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Enfin.
C’était le mot qui tournait en boucle dans la tête d’Ephram Giles, depuis que le taxi était venu le chercher à l’agence de cinéma où il logeait jusque là. Le jeune homme, au départ il faut l’avouer avait ressentit une grande appréhension, venant de sa méfiance naturelle. Même si c’était lui qui avait entreprit les démarches pour entrer à l’Institut, il ne pouvait néanmoins se poser des questions. Cependant, la personnalité optimiste du jeune homme reprenant bien vite le dessus, il était heureux d’entrer dans cet endroit. Un endroit où à coup sûr, il pourrait avoir des réponses. Parce que à Sydney, sa ville natale, et même aux Etats-Unis, il avait eut beau fouiller, chercher, interroger, sa mutation restait un phénomène peu clair et entouré de mystère. Mais il avait toujours su qu’il n’était pas seul, puisque déjà sa mère et sa sœur possédait un pouvoir. D’ailleurs, lorsqu’il leur avait fait part de son envie d’entrer à l’Institut, sa sœur avait voulut le suivre. Mais elle avait déjà un boulot à Sydney et ne pouvait pas le quitter comme cela.

Bref, le conducteur, lorsqu’il avait lu l’adresse sur le petit bout de papier, grimaça quelque peu et demanda à Ephram s’il était sur. Le jeune homme hocha la tête avec un air neutre. Le chauffeur, grogna quelque chose comme « pas fichu de répondre … », puis démarra, laissant à peine à Ephram le temps de jeter un coup d’œil à l’agence. Consolation, dans quelques jours, il allait intégrer une école d’art cinématographique et déjà son parcours avait suscité au sein de son futur corps professoral des volontés des travailler avec lui. Durant tout le trajet, le jeune homme se remémora les jeux avec sa sœur, quand sa mère lui parlait de son pouvoir, les entraînements avec son père et son grand-père. Tout cela provoqua en lui un sentiment de nostalgie qui s’évanouit lorsque la voiture s’arrêta.

Ephram sortit, prit le sac à dos qui lui servait de bagage, ainsi qu’un petit sac en bandoulière. Il paya la course et salua l’homme à la façon japonaise pour le remercier. Il leva la tête quand la voiture fut partit et sourit en découvrant le portail de fer. Puis soupirant de joie, il leva la tête jusqu’au ciel, bleu ce jour-là. Il était vêtu comme lorsqu’il avait quitté Sydney, comme un petit parfait surfeur australien. Un short bleu avec des fleurs blanches style Hawaï arrivant juste en dessous des genoux, un t-shirt jaune or avec en noir deux palmiers qui encadrent l’inscription « Against the Wave ». Il avait prit néanmoins de mettre des tennis au lieu de ses tongues se disant que pour un premier jour cela pourrait donner une image trop … décontractée de lui. Ses tennis étaient jaunes aussi. Sa peau halée luisait au soleil et il s’approcha du portail, mettant son sac sur son dos et l’autre sur son épaule.
Bon maintenant rester à savoir comment il allait les prévenir, puisqu’il semblait n’y avoir personne dehors. Il prit tout d’abord le petit calepin qui ne le quittait jamais, ainsi qu’un stylo, mais se ravisa. Peut-être pourrait-il attendre que quelqu’un entre, ou sorte pour demander à entrer. C’est là qu’il vit l’interrupteur. Ephram eut une idée. Bien sur il ne pouvait pas juste appuyer et parler, parce qu’il était muet. Il allait donc devoir utiliser son pouvoir. Il regarda s’il y avait des gens autour, l’endroit semblait dégagé.
Ephram reprit son calepin et écrivit : « Ephram Miles » et « je suis nouveau puis-je entrer ? Suis au portail.». Puis il se concentra. Abandonnant la belle journée ensoleillée, il entra en lui et chercha son pouvoir, chercha le meilleur moyen d’obtenir un résultat. Cela dû durer quelque cinq minutes et lorsqu’il ouvrit les yeux, un autre lui se tenait devant lui (^_^ ‘’) et au dessus de ce deuxième Ephram, une phrase « je suis nouveau puis-je entrer ? Suis au portail.» qui scintillait en lettres dorées. Il appuya sur l’interrupteur et ordonna à sa création d’enjamber le portail et d’aller jusqu’à la porte du Hall. Sa réplique obéit. Comme tout être qu’il créait, celui-ci ne parlait pas, non pas parce qu’il était muet, mais parce qu’il n’avait pas pour l’instant assez de compréhension de son pouvoir pour le savoir.
Le jeune homme se concentra pour garder ses créations le plus longtemps possible, et puis lors que c’était des choses qu’il connaissait très bien, ou qu’il avait lu plusieurs fois, cela lui était plus facile. Malgré tout, il espérait que quelqu’un vienne assez vite et comprenne son message.

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Cela faisait déjà quelques temps que John était arrivé à l'institut. Il n'avait pas parlé à grand monde et étant d'un naturel timide il n'allait pas vraiment vers les gens. Il n'avait pas non plus commencé les cours malgré le fait qu'il soit là pour ça. Il savait qu'ici il allait apprendre à maitriser son don et qu'il rencontrerai d'autres gens comme lui mais tout cela était encore trop nouveau pour lui.

Aujourd'hui il faisait un petit tour dans le manoir pour le visiter et savoir à quoi ressemblait l'endroit où il allait passer une bonne partie de son temps. Certes le jour de son arrivée Kate lui avait fait faire un petit tour des lieux mais il aimait bien se balader seul et pouvoir réfléchir et se poser tout un tas de questions comme à son habitude.

Alors qu'il passait devant la porte d'entrée il entendit l'interphone sonner. Regardant autour de lui et ne voyant personne il se décida d'aller voir qui était là. Il prit donc la direction de la porte et l'ouvrit pour voir qui était derrière. Quel fut le choc lorsqu'il vit un jeune homme avec une inscription dorée qui flottait au dessus de la tête.

John mit quelques secondes à retrouver ses esprits et à enfin lire ce qui flottait. Il y était écris : je suis nouveau puis-je entrer ? Suis au portail.

John décala alors son regard de la personne qui se tenait devant et regarda en direction du portail ou il pouvait voir exactement la même personne, sans les lettres d'or, faire des signes dans sa direction. A cet instant "l'homme" à coté de lui disparu (hrp : dis moi si tu es d'accord pour que je le fasse disparaitre sinon j'éditerai). John fut quelque peu surpris et pensa que c'était certainement une illusion que l'homme derrière le portail avait fait. C'était donc lui aussi un mutant qui voulait venir à l'institut pour certainement apprendre à maitriser ses dons et être proche de gens comme lui.

John se recula légèrement pour arriver face au bouton situé sous l'interphone qui permettait d'ouvrir le portail à distance. Il appuya dessus et jeta un coup d'œil vers le portail qui commençait à s'ouvrir et l'homme qui arrivait en sa direction.

John se sentit tout à coup mal à l'aise. Qu'allait t'il lui dire ? Comment l'accueillir ? Que faire ? Tels étaient les questions que John se posait quand l'homme arriva en face de lui.

Il le fixa un instant, s'éclaircit la voix et se décida enfin à parler en utilisant son plus bel anglais (hrp : mon perso est français).

Bonjour. Je m'appel John. Bienvenue à l'institut Charles Xavier.

John tendit sa main vers l'homme.

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Ephram vit la porte s’ouvrir après quelques minutes d’attente, le temps d’apercevoir la vague silhouette de quelqu’un qu’il ne pu maintenir plus longtemps ses créations qui disparurent sans bruit ni trace. Malgré tout, il semblait que la personne l’avait vu, même si le Hall n’était pas tout proche. D’ailleurs, Ephram n’avait pas cessé de faire des signes de la main pour que la personne comprenne que c’était lui qui avait fait cela. Il poussa un soupir de soulagement car maintenir ces créations dans la réalité avait fait naître quelques perles de sueurs accentuées par le soleil bien présent. Mais ce n’était pas lui, l’australien Ephram Giles qui allait se plaindre du soleil. De toute façon, son grand-père lui avait toujours dit « profites de ce que tu as et ne t’en plains jamais car tout peut disparaître. »

Petit à petit le portail s’ouvrit et, assurant sa prise sur son sac à dos, il déambula dans l’allée bordée d’herbe. Presqu’à la moitié se trouvait une fontaine avec au centre une statue ailée. Ephram y jeta un coup d’œil intéressé, puis reporta son attention sur la porte et le Hall, ainsi que sur la personne qui lui avait ouvert. Il grimpa d’un pas aérien les quelques marches qui le séparaient encore de son nouvel habitat, puis arriva finalement dans le Hall d’entrée. La personne qui lui avait ouvert était un garçon, peut-être de la même tranche d’âge que lui. Il remarqua qu’il était en fauteuil roulant (hrp : c’est bien ça ? ^_^ ‘’). Etant lui-même muet, Ephram ne considéra pas ce fait comme troublant ou autre. En fait, avait plutôt une attitude mêlant l’excuse à l’excitation. Donc un sourire certes franc flottait sur son visage, mais emprunt des deux sentiments.

Ephram, écouta cependant le jeune homme parler. Il aurait pu lui dire « enchanté John, moi c’est Ephram. », mais bon vous pensez bien que pour un muet se serait un peu dur. Néanmoins, il répondit à la main tendue que lui avait offert le jeune homme, enfin John, avec franchise et sourire. Ephram le regarda et pendant un court instant il sembla comme déconnecté. Bref, il secoua la tête et prit son calepin et son stylo et écrivit. Cela pouvait paraître étonnant puisque quelques instants auparavant il avait utilisé son pouvoir. Mais Ephram n’était pas du genre à en abuser et quand il pouvait faire autrement il le faisait.

Donc il nota d'une écriture fine espacée et agréable de la main gauche: « Bonjour, je m’appelle Ephram Giles. Désolé si j’ai fais peur avec ma création … je suis muet à vrai dire …» marqua t-il à toute allure. Puis il donna le calepin à John avec un sourire.
Enfin il attendit en reprenant ses esprits et son souffle une réaction de la part de John, la première personne qu’il rencontrait ici. Le jeune homme pu aussi utiliser le langage des signes, mais tout le monde ne le connaissait pas donc l'écriture avait été sa meilleure solution.

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Le jeune homme a qui John avait fait ouvrir la grille arriva enfin aux portes. Il avait l'air quelque peu fatigué par ce qu'il venait de faire. Lorsque John le salua, le jeune homme suis serra joyeusement la main mais au lieu de lui répondre de vive voix il prit un carnet et écrit quelques mots dessus

Citation :

Bonjour, je m’appelle Ephram Giles. Désolé si j’ai fais peur avec ma création … je suis muet à vrai dire …

C'est alors que John "comprit" pourquoi le jeune homme lui avait envoyé sa "création" pour se faire ouvrir. Il est vrai que ce n'est pas simple d'utiliser un interphone quand on ne peut pas parler.

John était heureux d'avoir pour la première fois depuis son arrivé, accueilli quelqu'un à l'institut. Le jeune homme, lui, semblait heureux d’être ici. A première vue il n’était pas Américain. Il avait plutôt le look surfeur Australien que John avait déjà eu l’occasion de voir dans les nombreuses séries qu’il regardait quand il était en France et dont il raffolait plus que tout.

Une fois les présentations terminées, John proposa à Ephram de l’amener à sa chambre pour qu’il y dépose ses affaires et pouvoir se mettre à l’aise. Il se doutait que cela ferai plaisir à Ephram et que ça le mettrait peut être un peu plus à l’aise d’être accompagné par quelqu’un. C’était ce qui c’était passé pour John le jour de son arrivée à l’institut. Il avait été accueilli par Kate qui l’avait conduit à sa chambre pour y déposer ses affaires et ensuite faire une visite de l’institut.

Bon et bien si tu as le numéro de ta chambre je vais t’y emmener si tu veux. On en profitera pour faire une p’tite visite et je t’avoue que sa me permettra d’en faire une aussi. Je ne suis pas là depuis tellement longtemps et je ne connais pas encore tous les couloirs. Mais rassures toi, je connais au moins l’endroit où se trouve les chambres.Lança John sur le ton de la plaisanterie, histoire de détendre l’atmosphère.
Il fit donc volte-face en regardant bien que Ephram le suivait et partit donc en direction des dortoirs des garçons. Une fois arrivé là-bas, les deux jeunes hommes seraient certainement plus tranquille pour faire connaissance.

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Il était sûr qu’à première vue, Ephram apparaissait comme le parfait petit australien, le surfeur à cela près qu’il n’avait pas les cheveux blonds par l’iode. De plus, sa panoplie vestimentaire débordait de couleurs et il ne passait pas inaperçu là où il allait. De ce fait, Ephram pouvait paraître comme quelqu’un de superficiel mais il n’en était rien. Peu attaché aux choses matérielles on pouvait lui donner d’autres défauts, mais pas celui de la superficialité. Enfin, tout cela pour dire qu’on pouvait déduire facilement la nationalité du jeune homme. Il avait remarqué le regard de John posé sur lui, mais il ne prit pas ça comme une insulte, tout le monde le dévisageait un tant soit peu. Mais John lui avait apparut comme quelqu’un de sympathique au premier abord.

D’ailleurs le jeune homme lui proposa de l’emmener jusqu’à sa chambre. Ephram fronça les sourcils cependant quand il lui avoua que cela lui permettrait de visiter l’Institut. L’idée de se perdre dans cet endroit ne le remplissait pas d’angoisse, non, il se perdait au moins deux fois par jours il était habitué, mais il aurait bien aimé déposer ses affaires au plus vite, même s’il n’avait pas grand-chose. Le jeune homme leva un doigt comme pour dire « attends » et fouilla dans l’une de ses poches d’une desquelles il retira un petit morceau de papier. Il regarda John et lui montra le papier sur lequel était écrit « Chambre n° 7 », puis sourit.
John l’emmena tout en regardant si Ephram le suivait et il avait bien raison car Ephram regardait partout sauf où il allait. L’architecture ainsi que la décoration l’émerveillaient et il se dit qu’il aimait déjà cet endroit. Mais il fixa son attention sur John qui était quelque peu devant. Bientôt ils semblèrent arriver à la chambre 7. Sa nouvelle chambre. Sa nouvelle maison. Même s’il ne s’en rendait pas compte pour l’instant, il était face à une nouvelle vie, ou peut-être juste la continuation de la précédente avec quelques petits changements. Ephram poussa un petit soupir de soulagement et sourit à John. Il était très content à ce moment et écrit quelque chose sur son calepin puis écarta les mains face à face de part et d’autre de sa taille et entre, il avait fait apparaître une petite phrase :

« C’est partit ! » était suspendu entre ses mains en lettres dorées, tandis que le visage du jeune homme se para d’une lumière quant un nouveau sourire enjoué l’effleura. Il entra donc dans sa chambre puis se mit de côté et leva un bras pour dire à John d’entrer.

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