En pleine tempête [Sarai] [[SUJET TERMINÉ]]

Premier Post RP


Il faisait un temps effroyable. De la pluie mélangée de neige, du vent, un froid glacial et une nuit sans lune ni étoiles. Roween était d’humeur massacrante. Le voyage, bien qu’il ne fût pas vraiment long, avait fatigué la jeune fille qui, d’habitude, évitait de sortir par un temps pareil ou, du moins, pas en emportant son corps grelottant avec elle.

Cette fois, elle n’avait pas eu le choix et, il fallait bien le dire, Roween avait été heureuse de quitter le foyer dans lequel elle avait du rester ces dernières années. Dès maintenant, les choses allaient changer, c’était du moins ce qu’on lui avait dit, et même si Roween ne croyait pas à tout ce qu’on lui disait, elle était persuadée que les choses ne pouvaient guère empirer : dès maintenant, fini le poulailler rempli de volatiles inutiles et terrorisées qui fuyaient dans tous les sens lorsqu’elle passait, fini les profs désemparés qui cherchaient à percer le secret de sa soudaine assurance, fini les tracas de ce trou à rat où tout le monde la considérait comme un alien débarqué d’une planète étrange dans le but de répandre le mal autour d’elle. Pas que cette idée lui avait particulièrement déplue, mais à la longue, se faire à ce point détester était devenu ennuyeux.

Battue par le vent, Roween tira sa vieille valise le long de l’allée, ouvrit la porte et entra sans prendre la peine de frapper. Après tout, elle avait été invitée et cela lui suffisait amplement pour prendre ses aises. Elle tira sa valise à l’intérieur et referma la porte d’un coup de hanche avant de poser son bagage et de prendre le temps d’écarter quelques mèches trempées de son visage avant de jeter un youp d’œil à ce qui devait être sa nouvelle résidence.

Après un premier tour d’horizon, Roween émit un sifflement aigu entre ses dents.
« Pas mal », constata-t-elle.

** Quel temps !! On dirait que tous les dieux de la Terre s'acharnent ! ** Sarai se trouvait en face d'une fenêtre du premier étage de l'Insitut, elle regardait dehors ce que le "couroux des dieux" faisaient à la nature avoisinnante. Le fait qu'elle venait juste de finir un gros bouquin d'environs cent, cent-cinquantes pages parlant des récits et histoires de la mythologie antique expliquait pourquoi son esprit utilisait les mots courroux et dieux pour décrire ce qu'elle voyait. Vêtu de son pantalon noir et d'un pull col roulé rouge bordeau, Sarai pouvait passait presque passer inaperçu dans le sombre couloir. Ses cheveux d'un brun fonçé presque noir ne pouvaient qu'accentuer cette invisibilité. Ses mèches bleu/grises semblaient presque argentée dans cette atmosphère de film d'horreur. Tressailant à cette pensée, Sarai croisa les bras et haussa légèrement ses épaules. Elle détestait les films d'horreurs. Elle commença lentement à s'avancer, elle se dirigea vers les escaliers. Elle les descendit et arriva à la porte menant au hall d'entré. Elle y entra et vus une jeune fille. Un peu plus grande, elle devait être à peine plus âgée qu'elle mais dans un look un peu plus .... noir ? Ouais, on peut dire cela. [Cela ne te vexe pas si je dis ça ? Je peux édité sinon ] Etant d'humeur assez massacrante en ce moment, probablement dus à la pleine lune, Sarai ne put s'empêcher de faire une remarque noire. Le regard froid, sarcastique et détachée.

<< Bonsoir, c'est fermé. Revenez demain. >>

Et elle recommença à se diriger vers je-ne-sais-où, juste par désir de marcher. Mais, sa nature inquiête et gentille et tout le tralala l'obliga à s'arrêter. Elle soupira et fit demie-tour pour s'arrêter devant la jeune fille.

<< Vous êtes là pour quoi ? Pour vous inscrire ? Faudra attendre demain, tout le monde est couché à cette heure-ci, désolée.>>

Elle espèra que l'adolescente ne lui en voudra pas trop d'avoir fait une remarque, d'habitude elle n'était pas ainsi. Cela lui apprendra à se coucher à quatre heure du mat' plusieurs nuits d'affilées.

Une fois au sec, Roween ne rêvait plus que d’une chose : d’un bain chaud et un lit, choses qui pouvaient sans doute se trouver par ici, vu la baraque dans laquelle elle se retrouvait. Jusqu’à présent, elle ne s’expliquait pas vraiment sa présence ici, la personne qui avait été discuter avec la directrice c’était montrée plutôt pingre en informations, mais Roween avait été enchantée de pouvoir enfin quitter son ancienne école. Tout ce qu’elle savait se résumait à ces quelques détails : elle serait ici « à sa place », trouverait des autres jeunes « à son image » (de cela, Roween en doutait fort) et aurait la possibilité de développer ses « capacités ».
Bref, tout cela sonnait très bien, mais voila qu’elle se retrouvait dans une halle d’entrée plutôt sombre, complètement larguée. Côté accueil, Roween avait vu mieux, mais peut-être était-ce pour elle l’occasion d’aller visiter un peu les lieux – ceux réservés aux élèves et les autres, après tout, personne ne pourrait lui reprocher par la suite d’avoir eu à chercher un endroit où passer le reste de la nuit, et si, par le plus grand des hasard, un frigidaire innocent croisait sa route, cela ne serait que pure coïncidence.

« Bonsoir, c'est fermé. Revenez demain. »
Surprise, Roween releva la tête, n’ayant que très moyennement apprécié le ton. Elle s’attendait déjà à devoir faire face à une vieille gouvernante britannique aux cheveux gris et aux lunettes en demi-lunes, mais celle qui l’avait envoyée promener d’une manière aussi sèche n’était qu’une gamine, une petit brune méchée de bleu mais tout de même furieusement passe partout [HRP: Tant que les commentaires restenent dans le cadre de l’interprétation d’un perso, il n’y a pas de soucis] et peut-être même plus jeune que Roween elle-même.
Revenir demain ? – En voila une idée saugrenue.

L’autre fille avait continué son chemin, mais s’arrêta soudain et se retourna vers la nouvelle venue.
« Vous êtes là pour quoi ? Pour vous inscrire ? Faudra attendre demain, tout le monde est couché à cette heure-ci, désolée. »

Eh bien, en voila un accueil…Si Roween n’avait pas eu de quoi se payer un jet privé et qu’elle avait du venir en transports publics, elle n’y pouvait rien, et même le petit arrêt dans un fast food du coin n’avait pas été prévu d’avance, ni même le fait qu’elle y avait rencontré une bande de mecs avec laquelle elle avait fait le tour des bars locaux – après tout, il fallait bien qu’elle apprenne à connaître son nouvel environnement!

« Pourtant, la porte m’avait l’air franchement ouverte », rétorqua finalement Roween sur le même ton que l’autre. « Et d’ailleurs, je ne vois pas ou est le problème… ». La jeune fille poussa sa valise contre le mur, fit quelque pas et trouva ce qu’elle chercha. Roween se laissa tomber sur un large fauteuil qui trônait non loin de l’entrée et étendit les jambes et croisa ses bottes trempées.
« Je m’installe, j’attends. Par contre, pour l’accueil, faudra revoir ça. »

Sarai avait une furieuse envie de donner une bonne gifle à la fille en face d'elle. ** Bon, on se calme ! Rappelle-toi, tu est une gentille petite fille, pas une sale gosse ! Donc on respire et on se calme ! ** Elle soupira avec un air on ne peu plus exaspérée. Et repris la parole d'une voix un peu plus ... gentille ? Mouais, façon de parler. En tout cas, elle reprit la parole avec un léger sourire forcer.

<< La porte est toujours ouverte pour permettre à ceux qui sont de sortit de rentrer. Vous êtes venue comment ? On vous a invité à venir ici ou ... Parce que le problême est que normalement les personnes n'étant pas inscritent ici n'ont pas le droit d'entrer en dehors des heures d'ouvertures. Sauf si vous êtes venu pour vous inscrire et dans ce cas là, je vous emméne à un dortoire et vous attendez demain pour faire les démarches administratives. >>

Sarai s'était adossée au mur et fixée la jeune adolescente. Apparement celle-ci voulait jouée, pas de chance pour elle, Sarai était dans ses mauvais jours. Et dans ces mauvais jours elle avait un malin plaisir à énerver les autres.

<< En fait, l'Institut étant fermé, tu aurait très bien pus attendre jusqu'à demain ici car l'acceuil c'est ceux qui veulent bien s'en charger qui le font. Personne n'a ce rôle. Donc tu as juste la malchance de tomber sur moi de mauvaise humeur. Et en passant c'est quoi ton petit nom ? >>

Roween avait l’impression que l’autre fille était sur le point de piquer une crise de nerfs où, dans le meilleur des cas, de se détourner et de simplement la laisser là où elle était, solution que Roween privilégiait. Si personne ne l’attendait, alors elle resterait simplement là où elle était – du moins, en partie, car elle avait envie de laisser derrière elle ses vêtements mouillés, et si personne ne lui offrait la possibilité de se changer, ce serait son corps tout entier qui l’attendrait bien sagement dans le Hall, tandis que Roween elle-même irait explorer les lieux.

A sa grande surprise, Roween vit l’autre fille afficher un sourire, un peu forcé, certainement, mais l’intention y était. Elle lui tenait une théorie sur le fait d’être invitée ou non, mais Roween, qui se savait invitée, ne broncha pas. Peut-être qu’elle aurait du arriver plus tôt, mais après tout, elle n’avait pas pu passer à côté de cette possibilité d’aller visiter les bars de la ville en si bonne compagnie.

La fille s’adossa au mur, sans quitter Roween du regard, si bien que cela lui démangeait de lui demander si elle avait du noir sur la truffe. Du noir, elle en avait un peu partout ailleurs, mais pas à cet endroit. L’autre lui expliqua que personne n’était chargé de l’accueil des nouveaux, ce qui paraissait assez étrange vu la baraque et tout l’aspect bien bourgeois de cet institut. Mais peut-être n’étais-ce pas plus mal, car Roween saurait bien s’accommoder de cette fille et de sa « mauvaise humeur » si cela la dispensait de l’habituel passage devant le Directeur et de la lecture du règlement.

« Roween », répondit-elle à la dernière question de la fille, qui avait enfin passé tu vous au tu bien plus approprié. « Et si tu me dis le tiens, je nous vois déjà les meilleures amies du monde. » Roween afficha son habituel sourire mi figue mi raisin, ramena ses jambes et se remis debout, non sans avoir laissé une trace humide sur le fauteuil. Elle secoua son manteau trempé, attrapa sa valise qui n’avait décidément pas l’air bien pleine et traversa le Hall. « Et comme tu as si gentiment l’air de te proposer, j’accepte. Si tu connais un coin où je peux squatter jusqu’à demain, je suis preneuse. »

Sarai ne put s'empêcher d'avoir un sourire narquois et un sourcil levé à cette affirmation. **Ouais, on va d'abord commencer par simple connaissance et ensuite on verra. **

<< Je pense que ce n'est pas demain que nous serons les meilleures amies du monde. Appelle-moi Onde ou Sarai. C'est comme tu veux. Je vais te guider jusqu'aux dortoirs, on verra bien s'il y a un lit de libre. Ensuite j'irais te chercher des serviettes et voir si y'a pas des vêtements secs dans le bâtiment. >>

Elle se décolla du mur et se dirigea vers une porte qui menait aux escaliers. Elle se retourna à peine pour vérifier si Roween la suivait. Avec un peu de chance celle-ci se perdrait. ** Arrête ! Elle est probablement très sympa cette fille, donne-lui sa chance ! C'est pas parce que toi, tu est de mauvaise humeur que tout le monde doit en payer ! ... D'accord, je vais essayer d'être aimable. * * Retenant un soupir, Elle se retourna vers la jeune fille et lui parla d'une voix calme, le regard cependant un peu énervé.

<< Tu veux manger quelque chose avant d'aller te coucher ? ... On peut faire un détour par la cuisine. >>


[HRP : tu veux continuer aux dortoirs ? ]

La valise à la main, Roween alla rejoindre la fille qui n’avait pas l’air d’apprécier particulièrement de devoir servir de guide à une nouvelle complètement trempée qui avait décidément aucun scrupule de s’incruster. Et non, Roween n’avait pas le moindre scrupule, peu importe l’heure tardive. Après tout, on était venu la chercher, maintenant, elle était là et elle était bien décidée de rester. Vu la baraque, la vie y serait supportable, et si tel n’était pas le cas, elle s’en irait. Tout simplement.

L’autre n’avait pas l’air convaincue que les deux filles allaient devenir les meilleurs amies du monde, Roween d’ailleurs pas non plus, mais « Sarai / Onde » n’avait pas l’air de savoir ce que « sarcasme » voulait dire. Au moins, elle lui proposa de lui trouver un lit où passer la nuit de des serviettes pour sécher ses cheveux trempés. C’était déjà ça. Elle lui proposa même de lui trouver des vêtements, mais Roween secoua la tête : elle avait ce qui lui fallait dans ses bagages, mais pour le reste, elle était preneuse.

Roween suivi sa guide, non sans regarder autour d’elle. Décidément, c’était du délire ! On se serait cru dans l’un de ces Instituts pour gosses de riches que Roween ne connaissait que par les séries télévisés que ses anciennes camarades d’étages se plaisaient à regarder. Allait-elle devoir porter l’un de ces uniformes ridicules ?
Avant d’avoir pu poser la question, Sarai se retourna soudainement.
« Tu veux manger quelque chose avant d'aller te coucher ? ... On peut faire un détour par la cuisine. »
« Ca, c’est une excellente idée », répondit Roween, qui avait déjà eu l’idée de partir à la recherche des cuisines. « Je meurs de faim. Heureusement que tu passais par là. Vu la taille de cette baraque, j’aurais pu chercher longtemps. »
Roween fit un rapide arrêt devant un grand miroir, s’adressa une grimace dans la pénombre et se dépêcha de rattraper son guide.



[HRP : Départ vers les Cuisines. Sujet terminé.