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 San Francisco, une fille perdue...

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MessageSujet: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeSam 21 Fév 2009 - 13:14

Katara marchait depuis des heures. Cette journée avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Depuis la découverte de son pouvoir, tous l'avaient abandonnée, rejetée et insulté jusqu'à l'humiliation la plus totale. Pas un jour ne se passait sans qu'elle ne fonde en larme dans les toilettes du lycée. Si les autres jours étaient tous des calvaires, celui-ci avait été l'enfer le plus total. Comme à leur habitude, les élèves l'avaient bousculée et insultée, les professeurs l'avaient ignorée et en plus des fréquentes insultes qu'elle recevait, une chasse à la mutante avait été orchestrée par ses anciennes amies. Sachant que la peau de Katara luisait de tatouages turquoise lorsqu'elle était en contact avec l'eau, elles s'étaient munies de ballons de baudruche qu'elles remplissaient d'eau et qu'elles utilisaient comme projectiles sur Katara. Non seulement ses cours, ses vêtements et ses cheveux étaient trempés mais en plus, les volutes sur sa peau montraient à tous son état de mutante. Excédée et humiliée, elle avait quitté l'école et ne comptait plus jamais y remettre les pieds.

A présent elle marchait dans les rues de San Francisco en direction de son endroit préféré, le Golden Gate Parc. Elle avança jusqu'au lac de Stow et, passant les barrières jaunes qui en interdisaient l'entrée, elle s'enfonça dan la presqu'île au milieu du lac. Elle ne comptait pas rentrer chez elle. Ses parents ne la comprenaient pas plus que ses professeurs. Son père n'avait jamais fait attention à quoi que ce soit concernant sa fille et sa mère s'était profondémment éloigné d'elle lorsqu'elle lui avait avoué être mutante. Elle se comportait avec Katara comme si elle avait brisé ses espoirs et était devenue une délinquante.

Ne sachant que faire de sa vie, elle jeta son sac au sol, s'écroula et fondit en larmes. A chacun de ses sanglots, une onde formait des vagues à la surface du lac de Stow. Les promeneurs regardaient sans comprendre...
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MessageSujet: Re: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeDim 22 Fév 2009 - 2:49

Yumehito était venu dans la belle ville de San Francisco voir ses deux trésors, ses jumelles afin de les inonder de cadeaux, et de passer un week end avec elles. Ainsi que régler les formalités, telle que la rencontre avec les professeurs. Ceux-ci d’ailleurs ne tarissaient pas d’éloges à leur sujet, et il pouvait s’enorgueillir de leur intelligence et de leur subtilité. A cette occasion il avait du faire face à Caohoma, et à son regard lourd de reproches. Son ex compagne était rancunière, et avait sans aucun doute de nombreuses raisons de l’être. L’instant avait été pénible, mais les divers professeurs et les compliments qui fusaient à l’égard de ses filles... de leurs filles, empêchèrent une nouvelle querelle stérile d’éclater.

Il avait finalement laissé ses filles à leur mère, non sans que cela lui laisse un goût amer au fond de la gorge. Mais il ne tenait pas à se faire haïr, et les problèmes de leurs parents ne les concernaient pas. C’est pour cette raison qu’il avait décidé de s’octroyer une balade et le Golden Gates Park se voyait tout indiquer. Il prit tout d’abord la direction de la partie qui abritait le jardin du thé, en pleins cœurs de San Francisco, il se sentait au Japon, et les quelques touristes nippons présents ne firent que renforcer cette impression. Il répondit à quelques formules de politesses d’usages, et aida quelques Tokyoïtes égarés.
Il reste un court instant contempler la reproduction fidèle d’un temple japonais, puis reprit son chemin. Il s’alluma avec délice un fin cylindre de nicotine, depuis son entrée à la Confrérie, son existence n’avait guère évolué, et il en était déçut, mais il savait qu’Erik Lensherr ourdissait sans aucun doute un nouveau plan.

Alors qu’il jetait négligemment son mégot dans un cendrier prévu a cet effet, il capta un déferlement de sentiments puissant par leur intensité et leur diversité, tristesse, honte, rage, injustice. Un cocktail explosif qui ne pouvait naître que dans un cœur adolescent, et féminin s’il en croyait son expérience. Sans but précis, il chercha la source, à travers ses larges lunettes de soleil de luxe il aperçut des vagues sur le lac, il haussa un sourcil étonné et s’approcha pour voir se profiler une silhouette recroquevillé. Une mutante en proie à une détresse qui ne pouvait provenir que de l’incompréhension d’homo sapiens stupides.

Il fut touché par cette frêle silhouette dont il percevait les sanglots, après tout, ses filles elle-même n’était pas totalement protégé contre l’imbécillité des gens normaux. Il s’approcha lentement, ne voulant en aucun cas paraître agressif, et insuffla à la jeune fille le calme, espérant lui permettre de faire le tri dans ses émotions. Les badauds jetaient des regards méfiants à la mutante qui osaient se révéler aussi impunément, certains avaient même sortis leur téléphone pour filmer les effets qu’elle avait sur le lac. A tous il leur insuffla la frayeur, et bientôt chacun déguerpi rapidement, puis il avança de nouveau vers la mutante, et s’accroupi près d’elle. Au calme il insuffla un léger bien être. Il était en son pouvoir de contrôler les sentiments, et d’aider à les gérer, mais il souhaitait pas que la jeune fille se sente léser, il usa donc de son don à faible niveau, son but n’étant pas de repousser ses sentiments pour mieux les faire revenir lorsqu’il serait parti, mais de consoler cette adolescente en proie à un chagrin qu’il espérait ne connaîtrait jamais ses jumelles.



-Mademoiselle…


Il lui tendit gracieusement un paquet de mouchoir, ce n’était pas dans sa nature de compatir, et son visage n’exprimait rien d’autre que la désapprobation, celle qu’il ressentait vis-à-vis de tous ses non mutants, sois disant bien pensant et incapable de s’émouvoir devant un tel spectacle.

-Tenez, il ne faut plus vous mettre dans des états pareils.
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MessageSujet: Re: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeDim 22 Fév 2009 - 10:26

Etrangement, la tristesse de Katara se calma très rapidement. Ses sanglots s'espacèrent, les vagues sur le lac retombèrent. Bientôt elle ne sut plus verser de larmes comme si elle avait véritablement pleuré tout son saoul. Elle relava alors la tête de ses bras croisés sur ses genoux et vit sous son nez rougi un paquet de mouchoirs. Elle leva son regard embrûmé de larmes le long du bras qui le lui tendait. Il s'agissait d'un homme asiatique d'environ trente-cinq ou quarante ans. Katara n'aurait pas su être plus précise car son style vestimentaire excentrique ne cadrait avec aucun de ces deux âges. Tout en élégance (il portait du Givenchy), la classe de son costume était assez bien mise à mal par le surnombre de chaines d'or blanc et de bagues d'argent ornant son cou et ses mains. Son visage semblait dédaigneux. Toutefois, Katara se dit qu'il s'agissait sûrement plus d'une ingratitude de la nature que d'un trait de caractère puisqu'il avait eu l'élégance de venir la consoler. Il avait le visage à moitié dissimulé derrière des lunettes de soleil ce qui mit Katara relativement mal à l'aise. Elle décida toutefois d'être aussi polie et ben élevée que son ingrate de mère le lui avait enseigné.

- Je vous remercie beaucoup, dit-elle en saisissant délicatement un mouchoir sur le haut de la pile.

Elle le déplia gracieusement, se moucha discrètement et essuya ses joues et ses yeux barbouillés de mascara. Elle avait tant pleuré que son maquillage avait coulé le long de son visage malgré sa qualité.


- Il ne faut plus vous mettre dans des états pareils, ajouta l'asiatique.

Cette dernière phrase piqua un peu Katara qui se sentit exaspérée.


- Qu'en savez-vous? J'ai peut-être d'excellentes raisons de pleurer ainsi.

Sur le coup, elle était prête à tout lui expliquer mais elle se ravisa, se disant qu'avouer sa situation à un inconnu serait une grave erreur dans une grande ville hostile quand on est une jeune fille de 17 ans des plus désirables. Elle referma la bouche ne voulant pas se dévoiler mais ne voulant pas non plus perdre la protection que l'asiatique lui procurait. Elle en revint à la politesse de base et se présenta.

- Je m'apelle Katara.

Elle élida soigneusement son nom de famille et ne lui demanda pas le sien. Elle aimait bien savoir si les hommes devant elle avaient aussi une bonne éducation et ne les mettait jamais sur la voie de ce qu'ils devaient lui répondre.
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MessageSujet: Re: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeDim 22 Fév 2009 - 15:15

Lorsqu’elle releva son visage, sillonnées de traînées sombres, un ressentiment encore plus profond l’envahit, mais il n’était pas temps de le laisser s’exprimer. Il attendit qu’elle prenne la parole, si elle avait souhaité repartir sans adresser mot, il ne l’aurait pas retenu.
Pendant le court laps de temps où elle se moucha, il porta son regard sur le lac redevenu calme, et se laissa distraire par le miroitement du soleil, qui faisait étinceler l'étendu d'eau, comme si elle contenant milles diamants. Puis le dirigea à nouveau sur l’adolescente. Il perçut un léger malaise lorsque les yeux de la jeune mutante rencontrèrent la barrière imposée par ses lunettes de soleil. Soigneusement il les ôta, et les rangea dans la poche de sa veste, dévoilant aussi la dérive colorée de sa mutation. Il la laissa seule faire seule son propre raisonnement.
La mutante reprit alors la parole, plus sèchement, loin de se sentir vexé, il répondit par l'aplomb et le flegme qui le caractérisait.


- Qu'en savez-vous? J'ai peut-être d'excellentes raisons de pleurer ainsi.
-Je n’en doute pas, mais vous offrez une grande victoire à vos persécuteurs.


Sa voix était dénuée d’un ton accusateur, c’était une simple constatation, il laissa un silence s’installer, lui laissant le temps de retrouver ses esprits. Puis, plus calmement la jeune fille se présenta.
Toute forme de politesse n’avait donc pas disparut de la jeunesse de ce pays, il en fut soulagé. D’un geste étudié il tendit sa main, paume vers le ciel, afin de lui proposer, implicitement, une aide pour se relever, puis à son tour se présenta.


-Je m’appelle Yumehito Murakami, mais on me nomme plus simplement Me.

Il laissa un sourire qui pour une fois n’avait rien de cynique, ou d'ironique éclore sur ses lèvres. Il sentait toujours un peu de méfiance à son encontre, mais cela était normal, quelle jeune femme accorderait son entière confiance à un parfait inconnu, qui de plus devait avoir le double de son âge. Elle était d’une prudence qui l’honorait. Son comportement, alors qu’elle venait sans doute de vivre des événements assez éprouvants, était irréprochable. Un point de plus pour la jeunesse américaine, qui ne s’était pas toujours montré des plus plaisantes à son égard, et il se remémora avec amusement son arrivée au sein de la Confrérie, et l’accueil plus que froid et méfiant de Samaël.

A nouveau il reprit la parole, calmement et laissa progressivement son pouvoir refluer, elle n’en avait plus besoin maintenant, et semblait capable de gérer elle-même sa peine, comme il l’avait escompté.


-Je ne vous demanderai pas ce qui vous est arrivée, mais je vous écouterai si vous éprouvez le besoin d’en parler.
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MessageSujet: Re: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeDim 22 Fév 2009 - 18:15

Katara évita de laisser paraître son étonnement en voyant les cils multicolores au bout des yeux de son interlocuteur. Sa réponse au sujet de ses raisons de pleurer acheva de convaincre Katara de l'honnêteté des intentions de l'asiatique. Il se présenta à son tour lui offrant une main pour se relever. Katara posa sa main droite dans la sienne, de sa gauche attrapa son sac de cours et se releva gracieusement.

- Je m’appelle Yumehito Murakami, mais on me nomme plus simplement Me, répondit-il.
- Enchantée, répondit machinalement Katara.

Il sourit d'un sourire franc. Katara le lui rendit plus timidement.

- Je ne vous demanderai pas ce qui vous est arrivée, mais je vous écouterai si vous éprouvez le besoin d’en parler, lui dit-il doucement.

Katara trouva sa phrase très attentionnée et empreinte de délicatesse mais ne se laissa pas charmer pour autant. Elle prit un instant pour réfléchir à ce qu'elle allait lui dire. Elle était fort intriguée par ses cils multicolores et se demandait s'il s'agissait d'une simple excentricité du personnage ou s'il s'agissait là d'un indice quant à la nature de son interlocuteur. Lui demander de but en blanc s'il était un mutant aurait été extrêmement grossier. Pourtant elle n'aurait éprouvé aucune honte à se confier à quelqu'un qui avait autrefois vécu la situation dans laquelle elle se trouvait actuellement. D'autre part, s'il ne l'était pas, il pourrait fort bien se détourner d'elle comme tous les autres. Mais quelque chose poussait Katara à lui faire confiance, comme un sixième sens dont elle ne comprenait pas la provenance.

* Si je lui dit que je suis une mutante, il pourrait prendre peur et partir. D'un autre côté, il semble doux et tolérant. Quand bien même serait-il un humain, il fait peut-être partie de ces personnes tolérantes qui n'ont pas peur des mutants *

Elle réfléchit encore un peu.

* Et si j'étais tombée sur un psychopate? Ca expliquerait sa tenue excentrique...*

Mais elle chassa cette idée de sa tête. Les probabilités étaient peu élevées. Il avait du adopter ce style vestimentaire pour tenter de faire passer la couleur de ses cils (à supposer qu'il soit bien un mutant). Les paroles se bousculaient dans la tête de Katara.

* Il faut que je lui réponde quelque chose. Il ne va pas m'attendre indéfiniment. Et puis, c'est la seule opportunité qui me soit donnée en ce moment. Si lui ne m'aide pas, où irai-je et que ferai-je ensuite? *

L'idée de passer la nuit dans les rues de San Francisco sans but et sans argent décida Katara à lui parler de son problème. Rentrer chez ses parents n'était pas une solution car fermés comme ils l'étaient, il la renverraient à l'abbatoir dès le lendemain matin.

- Mon problème est très simple. Je suis une mutante. Je l'ai découvert très récemment et malheureusement pour moi, mo pouvoir s'est manifesté en public. Comme il est de notoriété publique que je suis une mutante, tout le monde m'évite, certaines personnes me persécutent et ma vie devient un enfer.

Elle n'osa pas lui avouer qu'elle était décidée à ne plus retourner chez elle et qu'elle était devant lui sans but, sans endroit ou aller et sans argent si ce n'était vingt malheureux dollars.
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MessageSujet: Re: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeDim 22 Fév 2009 - 21:38

Lorsqu’ils furent debout, un long silence s’installa, il ne le rompit pas, conscient que la plus jeune réfléchissait. Plusieurs émotions se succédèrent en elle, reconnaissance, un début de confiance, puis la méfiance, à nouveau la colère, la curiosité et enfin une sorte de résignation. Elle semblait peser le pour et le contre d’une confession, et il attendit patiemment qu’elle décide. Finalement elle reprit la parole, ses mots transpiraient un certains ressentiments envers ceux qui l’avaient rejeté. Et lui-même fut révulsé, tous ces gens normaux auraient la respecter, seulement voilà, son pouvoir avait du effrayer, et Katara n’avait pas riposté.
Soit parce qu’elle n’avait pas encore une assez grande maîtrise de son pouvoir, soit peut être parce qu’elle répugnait à se servir de son don comme d’une arme. Yumehito n’avait jamais eu ce cas de conscience, il avait sut dès le début que se seraient eux où lui, et il s’était préféré, non par complet égoïsme mais le vieux dicton ne disait-il pas qu’il valait mieux prévenir que guérir.
Il n’avait jamais été blessé comme cette jeune fille semblait l’être.


-Les gens sont idiots, les humains sont connus pour rejeter ce qu’ils ne comprennent pas. Je suppose que si vous êtes ici et pas chez vous, c’est que vos parents font partis de vos persécuteurs ?

Une moue désapprobatrice s’afficha sur ses lèvres, sa question n’attendait pas de réponse.
Il y aura toujours des homos sapiens qui seront apeuré face à ce qu’ils appellent la menace mutant, et qui classeraient, chasseraient, blesseraient des jeunes mutants, pour se donner l’impression d’être plus fort. C’était pour cela que des gens comme Erik Lensherr existait. Me n’était pas pour l’extermination total des humains normaux, mais pour un tri propre et net. En cela il espérait pouvoir préserver ses filles, combien d’autres étudiants étaient traités comme des monstres, combien de mutants étaient mis au banc de la société au nom de la sacro sainte normalité. Tout cela l’écoeurait profondément.


-Ne prenez pas mal ma prochaine proposition, je ne suis pas un satyre. Je passe encore une nuit dans cette ville avant de regagner New York, et si comme je le pense, vous n’avez plus nulle part où aller, je peux, si vous le souhaitez, vous réservez une chambre et vous conduire dans un endroit où vous trouverez d’autres mutants. Et je n'exige aucune contrepartie avant que ne souleviez la question.


En premier lieu, il pensait à la Confrérie, mais si jamais elle préférait l’Institut il l’y conduirait aussi. L’important que cette frêle jeune fille ne passe pas la nuit sous un pont. La ville était loin d’être sur, et il ne se pardonnerait pas de laisser la jeune mutante livrée à elle-même.
Il n’ignorait pas que la proposition pouvait sembler intéressée, mais il n’en était rien, il voyait seulement en Katara ce que ses filles ou lui-même auraient pu vivre. Il s’attendait à rencontrer la méfiance, et préféra la contrer de suite.


-Je suis moi-même mutant, et je vis, entre autre, dans l’un de ses endroits. Si cela peut vous rassurez, nous ferons une partie du voyage avec mon ex-compagne, et l’autre en avion.


Il lui avait gracieusement proposé de la ramener, parce que premièrement c’était sur sa route, et que secondement malgré le fiasco total de leur mariage elle restait la mère de ses enfants et il ne pouvait décemment pas la laisser se ruiner en transport. Il l’avait déjà accompagné à l’allée et ne se rappelait que trop bien de l’ambiance lourde qui régnait dans la voiture de location. Caohoma restait muette, pourtant il sentait sans peine sa rage et sa déception lorsqu’elle posait par mégarde le regard sur lui, et les quelques mots échangés avait eu vite de devenir une nouvelle dispute. Il espérait inconsciemment que la jeune fille allégerait cette ambiance, si jamais, elle acceptait la généreuse proposition.
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MessageSujet: Re: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeDim 22 Fév 2009 - 22:03

Katara fut déroutée par la proposition de Me. La solution à ses problèmes lui tombait du ciel comme la pluie sur une jeune pousse assoiffée. Cette proposition semblait honnête. Me lui promettait une chambre séparée et tout hôtel qui se respecte possède une solide serrure. Me ne pourrait pas la déranger... A moins que son pouvoir ne lui permette de passer outre la porte. Mais en y réfléchissant, si Me avait eu des intentions mesquines, il ne lui aurait pas révélé son état de mutant. Pour ce qui était du lieu où d'autres mutants s'occuperaient d'elle, Katara était plus rétive. Sa méfiance naturelle lui soufflait de bien peser le pour et le contre de quitter San Francisco pour une ville lointaine où personne ne pourrait l'aider si d'aventure les choses tournaient mal pour elle. Elle repoussa le problème à plus tard, sachant très bien qu'elle devrait donner une réponse à Me pour le lendemain matin au plus tard. Elle tenterait de lui poser de plus amples questions à tête reposée.

- Je vous remercie infiniment pur votre proposition et j'accepte la chambre séparée avec grand plaisir. Pour ce qui est du lieux où je pourrai trouver d'autres mutants, je préfererais que l'on en rediscute plus longuement à tête reposée. Je me doute que ma décision doit être rapide mais je réfléchirai mieux après une bonne douche et quelques explications si vous êtes d'accord de me les donner.
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MessageSujet: Re: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeDim 22 Fév 2009 - 23:43

Me fut surpris qu’elle accepte si rapidement, c’était bien la première fois qu’il inspirait la confiance sans user de son pouvoir. A la réplique de Katara il répondit par un nouveau sourire, et acquiesça pour marquer son accord. D’un geste il l’invita a regagner le sentier principal.

-L’hôtel est proche du parc. Mais je suppose que vous n’avez pas de quoi vous changer, ne souhaitez vous pas récupérer quelques affaires chez vos parents… où peut être préférez vous faire du shopping ?

Il savait d’expérience que les jeunes filles, et même les moins jeunes, résistaient rarement à l’attrait du shopping. Bientôt la grisaille citadine commença a percer à travers les feuillages et la sortie du parc fut en vue, les bruits de la ville revenaient agresser ses oreilles, klaxons, bruits de freins, cris, sonnerie de téléphone. Ce parc était définitivement un Eden perdu au milieu de la jungle urbaine, et bien qu’il soit d’avantage citadin que rural, le retour fut abrupt. Son regard erra à travers la rue, il aperçut sa Mercedes de location garée non loin, et plus haut dans la rue, le Stanyan Hotel, où il avait réservé sa suite. Il avait stoppé sa marche à la sortie du Golden Gates et jeta un coup d’œil sur sa rolex, l’après midi était déjà bien entamée et dans quelques heures ils devraient dire au revoir à ses filles.
Il chassa ses pensées, et ressorti ses lunettes de soleil qu'il chaussa sur son nez, la discrétion était de mise, et sa mutation aussi excentrique qu'inutile était mieux caché derrière ses verres opaques. Se faire dévisagé n'était agréable pour personne.
Il se tourna vers sa jeune amie et dit simplement :


-Vous pourrez me poser toutes les questions que vous souhaitez, et je tâcherai d’y répondre dans la mesure de mes moyens.

Il n’était pas biologiste mais, fut un temps, il s’était intéressé aux diverses théories sur les causes de la mutation. Comme chaque mutant devait le faire à une période où à une autre. Si jamais elle lui posait des questions trop pointus il ne pourrait sans doute guère y répondre. Mais il était qualifié, si ses questions concernaient New York, et les divers camps qui y siégeaient.
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MessageSujet: Re: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeLun 23 Fév 2009 - 14:04

Décidemment sa réaction était exemplaire. Non seulement il lui assurait une chambre bien à elle mais en plus il lui proposait de repasser chez ses parents ou si l'envie lui prenait, de faire du shopping.

- Je ne compte pas retourner chez mes parents. Je leur écrirai une fois à l'hôtel. En ce qui concerne le shopping, c'est bien gentil mais je ne voudrais pas m'imposer. Mes vêtements sont propres et j'ai une brosse à dent et un dentifrice dans mon sac. Il aura du savon et du shampoing à l'hotel.

Ils quittèrent le parc et prirent le chemin de l'hotel.
-Vous pourrez me poser toutes les questions que vous souhaitez, et je tâcherai d’y répondre dans la mesure de mes moyens, ajouta Me.

Une foule de questions se bousculèrent derrière les lèvres de Katara. Elle décida de les poser dans l'ordre le plus logique qui soit.

- A quoi ça ressemble cet endroit pour les mutants dont vous avec parlé?
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MessageSujet: Re: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeLun 23 Fév 2009 - 16:52

Katara précisa qu’elle avait ce dont elle avait besoin sur elle, Yumehito n’insista pas, elle était assez grande pour savoir ce qu’elle souhaitait. L’hôtel se profilait et le portier qui reconnut un des clients leur tint la porte, Me laissa passer Katara la première puis entra à son tour dans l’hôtel, et enfin répondit à sa première question.


-Il y a plusieurs endroits, il y a la Confrérie, sous la gouverne d’un homme nommé Erik Lensherr, lui croit en la supériorité du genre mutant sur l’humain normal, et il y a L’institut, c’est le professeur Xavier qui gère l’établissement…


Il retint une grimace, et poursuivit ses explications, avançant en même temps vers le large guichet ou se tenait, droite comme des i, les réceptionnistes de l’hôtel. Le grand hall était fait de marbre blanc et de dorure, la plupart des clients étaient assis au bar, engoncé dans des costumes de marques hors de prix et sirotant des cocktails multicolores et des vins français dont le prix de la bouteille égalait surement le PIB de certains des pays les plus pauvres d'Afrique. C’était une ambiance à laquelle il était habitué depuis son plus jeune âge. Me poursuivit ses explications tandis qu’ils progressaient jusqu’au guichet central.



-Il croit naïvement à une coexistence pacifique entre humains et mutants. Ce sont les deux refuges les plus importants, mais New York est une grande ville, et il existe un certain nombre de petits clans indépendantistes, mais la plupart sont de jeunes délinquants avides de sensations fortes et se pensant tous plus puissants les uns que les autres… L’avantage des deux premiers lieux, c’est qu’ils offrent gîtes, couverts et un semblant de sécurité.



Me échangea quelques mots avec la réceptionniste, et réserva une chambre pour sa jeune protégée. Il récupéra la clef et la tendit à Katara, ignorant superbement la femme cintrée dans le costume aux couleurs de l’hôtel qui lui faisait les yeux doux. Il n’ignorait pas qu’aux yeux de cette femme, son plus grand attrait était concentré dans sa carte de crédit débit illimité. Et il ne supportait que peu ce genre de créature vénale.


-Si vous souhaitez me poser d’autres questions j’y répondrais avec joie, mais vous préférez sans doute profiter de votre salle de bain pour le moment. Je vous propose que nous nous rejoignons au bar de l’hôtel, dès que vous serez prête.
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MessageSujet: Re: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeLun 23 Fév 2009 - 20:55

Me avait été on ne peut plus gentleman. Il avait tenu sa promesse et à présent, Katara avait entre les mains la carte magnétique servant de clef à sa chambre d'hôtel. Elle avait été un peu gênée lorsque Me et elle étaient arrivés dans ce luxueux hôtel. Les chambres devaient être hors de prix et même si l'argent ne semblait pas être un problème pour lui, Katara éprouvait beaucoup de gêne de lui faire perdre une somme pareille.

Sa gêne disparut rapidement pour laisser place à un émerveillement de petite fille lorsqu'elle découvrit sa chambre. Grande, spacieuse, couleur crème avec des fauteuils et des tentures chamois, elle possédait son propre mini-bar, la télévision satellite, internet et une salle de bain digne des empereurs de Byzance. Katara verrouilla sa porte, retira précipitamment ses vêtements et s'engoufra dans la salle d'eau. Elle avait hâte de se délasser sous une bonne douche mais aussi, elle ne voulait pas prendre trop de temps et faire trop patienter Me. Elle dégraffa son soutient-gorge rose et anleva sa culotte de la même couleur et s'engouffra dans la vaste cabine de douche. Elle fit jaillir l'eau tiède avec un rare soulagement. Elle ne prêta pas attention aux arabesques turquoise qui se mirent à luire sur tout son corps. C'est alors qu'elle se rendit compte à quel point ele se sentait revigorée, revivifiée et épanouie sous cette eau nourricière, combien elle se sentait puissante et à son aise dans l'élément liquide. C'était la première fis depuis l'apparition de son pouvoir qu'elle rentrait sous une douche avec plaisir et en prenait autant à y rester. L'eau attirée par son corps comme le fer par un aimant venait s'aglutiner sur sa peau, formant des traits sinueux de haut en bas de son corps.

Sortie de sa douche, Katara entreprit de sêcher sommairement sa masse de cheveux bruns et bouclés. Elle les sècha et les brossa doucement. Pendant le brossage, elle réfléchit à ce qu'elle allait faire et à quelle décision elle prendrait envers Me. Katara ne croyait pas en la suppériorité des mutants sur les humains. Ou plutôt si mais elle n'était pas d'avis de les soumettre ou pire encore. Elle se prenait à rêver à un monde où mutants et humains vivraient en harmonie. Naturellement, elle penchait vers l'institut donc Me avait parlé. Toutefois il avait cité l'organisation d'Eric Lesschner en premier lieu. Serait-il un de ses partisans? Katara se sentirait gênée de prendre un autre chemin que Me après tout ce qu'il se proposait de faire pour elle. Elle décida de lui dire franchement ce qu'elle en pensait et de lui demander où il la verrait le plus à sa place.

Katara acheva de se remaquiller, attacha ses cheveux secs en papillon et décida de rejoindre Me. Elle se regarda dans le miroir et se demanda si elle ne faisait pas trop mauvais genre par rapport aux autres occupants de l'hôtel. Elle décide de laisser son pull dans sa chambre: sa blouse noire faisait plus habillée. Son jeans avait l'air suffisament bien coupé et ses botillons à talons lui donnaient un air plus altier et mature. Elle attrapa son sac de cours dont elle enleva les fardes et le plumier et l'utilisa comme sac à main. Elle y laissa sa clefs, son maquillage et toutes ses petites affaires féminines.

Elle descendit au bar de l'hôtel. Me attendait, confortablement installé dans un fauteuil chesterfield dans un coin reculé de la salle. Il sirotait un martini dry et l'attendant. Katara marcha jusqu'à lui et alla s'asseoir en face.


- Je n'ai pas été trop longue?, demanda-t-elle une nuance d'excuse dans la voix.
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MessageSujet: Re: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeMar 24 Fév 2009 - 1:59

Yumehito avait profité de l’absence de Katara, pour passer un rapide coup de téléphone à Caohama et lui expliquer la situation. Il voulait à tout prix éviter un quiproquo et à plus forte raison un scandale. Cette dernière avait été amère, méfiante et le ton de sa voix suggérait qu’elle doutait de ses réelles intentions. Il ne perdit pas son temps à se justifier, cela aurait été non seulement inutile mais aurait sans doute interprétée cela comme la preuve qui lui donnerait raison. Bien qu’il n’ait juridiquement plus aucun compte à lui rendre, elle semblait bien décidée à venir lui reprocher chaque détail de son existence, et cherchait sans cesse mille reproches à lui faire. Il était las de ce jeu, et se promettait chaque jour de ne même pas penser à envisager un troisième mariage.
A peine raccroché, il était retourné au bar, ou il s’était confortablement installé dans l’espace salon, commandant un Martini et allumant avec délice une cigarette.

Il s’accouda sur l’un des larges bras du fauteuil, une cheville posée sur le genoux, et observait les gens aller et venir. Le début de soirée s’entamait, de très jeunes femmes aux robes chatoyantes entraient aux bras d’homme qui parfois auraient pu être leur grand père. Ce spectacle l’écoeurait, les femmes n’avaient donc plus de respect pour elle-même, et ses hommes aucune dignité à monnayer leur service, sous forme de robes Chanel et de bijoux Cartier. La société était détraquée, mais cela n’était pas une nouveauté.

Plongé dans ses pensées, il avait fait abstraction du lieu dans lequel il était, et ne reprit contact avec la réalité que lorsqu’un petit rire raisonna à ses oreilles. Il leva les yeux pour rencontrer un regard avide et un sourire surfait. Maquillée comme une voiture volée, les cheveux décoloré en blond, les lèvres peinte en rouge, et une robe de grand couturier de la même teinte, cadeau, il supposait du dernier riche crétin qui s’était laissé embobiné. Il aspira une nouvelle bouffée de nicotine et avant même que la nouvelle venue n’est pu articulée la moindre syllabe il lui jeta un regard froid à travers ses larges lunettes de soleil et fit déferler en elle une vague de honte. Son sourire hypocrite s’affaissa et ses yeux se voilèrent de larmes, elle quitta précipitamment le salon sous le regard satisfait de Me.

Peu de temps après Katara y faisait son entrée, quelque chose en elle avait changé, son maintient paraissait plus droit, elle n’avait pu rien à voir avec la frêle créature en détresse qu’il avait trouvée quelques heures plus tôt. Il aperçut même quelques regards appréciateur se tourner vers elle. Le regard un peu trop insistant d’un homme d’un âge certain manqua de lui faire perdre son sang froid, sans même y penser il insuffla une peur paranoïaque dans son esprit, et comme un peu plus tôt, l’homme quitta la salle précipitamment.


- Je n'ai pas été trop longue ?


Il se leva à son approche, et d'un geste de la main lui indiqua le fauteuil face au sien, et lui offrit un sourire rassurant.


-Ne vous inquiétez pas, vous n’avez aucun compte à me rendre et vous pouviez prendre tout le temps que vous souhaitiez.

Il attendit qu’elle s’assoit pour reprendre sa place, et d’un geste fit venir un serveur à leur table afin qu’elle puisse commander ce qu’elle souhaitait. Il se pencha vers la table afin d’écraser sa cigarette à peine consumer pour ne pas risquer d’incommoder la plus jeune. Et attendit qu’elle passe commande, se préparant à devoir sans aucun doute répondre à de nouvelles interrogations.
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MessageSujet: Re: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeMar 24 Fév 2009 - 9:21

Me avait appelé le serveur. Katara s'en serait bien passé. Mais à présent qu'il était là, elle se voyait mal le renvoyer en lui disant qu'elle ne boirait rien.

- Un jus de tomates, s'il vous plait., commanda-t-elle.

A la fois nourrissant et économique, le jus de tomate permettrait à Katara d'éviter une invitation à dîner de Me. Elle supposa qu'il l'emmenerait dans un restaurant aussi chic que l'hôtel et ne voulait pas être la cause de nouvelles dépenses exorbitantes. De plus, les chips et les cacahuètes de son mini-bar achèveraient de lui caler l'estomac. Ce ne serait pas la première fois qu'elle sauterait un repas pour garder la ligne. Elle se tourna vers me et lui adressa un sourire.

- J'ai réfléchit à tout ce dont nous avons parlé. A première vue, je serai plus tentée de me tourner vers l'institut dont vous avez parlé. Je suis peut-être naïve mais j'aimerais donner une seconde chance aux humains avant de me tourner vers des solutions plus radicales. Je ne me doute pas que votre préférence va à la Confrérie car vous avez parlé de l'institut avec un tel dédain mais seulement, j'aimerais savoir ce qu'on fait exactement pour nous dans ces deux lieux et où vous me verriez le mieux à ma place.
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MessageSujet: Re: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeSam 28 Fév 2009 - 17:54

Me attendit tranquillement qu’elle commence à parler, il reposa son verre vide faisant tinter les quelques glaçons restants. Katara ne semblait pas avoir faim, mais il se doutait qu’elle devait éprouver une certaine réserve à le voir dépenser sans compter. Elle trancha de suite dans le vif du sujet, son honnêteté lui faisait honneur. Elle ne prenait pas de détour et parlait sans peur, une qualité que Me plaçait en très haute estime.
Là ou il fut franchement surpris c’est lorsqu’elle lui demanda son avis, il laissa passer quelques secondes, avant de l’observer droit dans les yeux à travers ses lunettes de soleil, doutait qu’elle puisse réellement voir ses yeux, mais ne voulant pas révéler sa mutation aux vues de tous.


-Ce que j’aime importe peu. Je ne suis ni de ta famille, ni même de tes amis. Si tu souhaites accorder une chance aux humains, la confrérie n’est pas l’endroit où tu seras le plus en sûreté. Certains d’entre nous somme très… extrémiste, leur façon de penser ce limite parfois à : si tu n’es pas avec nous, alors tu es contre nous. Ce n’est pas mon cas je te rassure. Tu devrais pouvoir te faire une place rapidement parmi les doux rêveurs de l’Institut.

Il n’avait pu empêcher un accent légèrement cynique de flotter dans le ton de sa dernière phrase. A l’âge de Katara on est encore pleins de rêves et d’espoirs. Rien ne servait de les détruire. Mais la jeune fille semblait intelligente, si ses opinions changeaient elle serait sans doute accueillie à bras ouverts à la Confrérie, il n’en doutait pas une seule seconde.
Mais ce n’était en aucun cas à lui de donner son avis. Bien entendu il serait heureux qu’elle rejoigne la Confrérie, mais il pouvait comprendre l’idéalisme adolescent, les belles idées de paix. Lui n’y avait jamais cru, naître comme héritier d’un puissant empire financier apportait une lucidité sur les affaires et sur le cœur des hommes qui ajouté à son don, l’empêchait de se voiler la face. La coexistence pacifique n’existerait pas tant que les hommes ne renonceront pas à envier et à crainte les pouvoir, tant que la cupidité gouvernerait les états.


-Ta décision t’appartiens à toi seul, à la Confrérie on te formera à développer au maximum tes pouvoirs afin de devenir un précieux allié à la cause de Magneto. A l’institut on t’instruira, t’inculquera de beaux principes édulcorés et on t’apprendra à contrôler ton pouvoir, et à le brider si jamais le bon professeur Xavier le juge trop puissant.
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MessageSujet: Re: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeLun 2 Mar 2009 - 12:17

Me n'avait pas vraiment aidé Katara par sa réponse évasive. Elle sentit qu'il avait compris quel dilemme s'offrait à elle. Sa conscience lui dictait de rejoindre l'institut car elle en partageait les idées du moins pour le moment mais sa reconnaissance envers Me lui disait qu'il serait bon de rejoindre la confrérie car ce serait une bonne manière de le remercier et de rester en contact avec lui. Katara prit sa décision.

- Ca m'embête beaucoup de faire un choix qui s'oppose à votre vision mais je crois que je serai plus à ma place à l'institut dont vous avez parlé. Vous êtes parfaitement en droit de refuser de m'y conduire. Maintenant que je sais où aller, vous n'êtes pas obliger de supporter un poids en me conduisant là-bas à contrecoeur. Mais j'espère beaucoup que nous pourrons malgré ça rester en contact car vous avez été très gentil envers moi et j'aimerais vous rendre la pareille quand l'occasion se présentera.

Katara se tut, attendit que Me lui réponde espérant que quoiqu'il décide, elle pourrait continuer à lui parler car il était pour le moment la seule personne qui s'était montrée digne de confiance à qui elle pouvait se confier.
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MessageSujet: Re: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeJeu 5 Mar 2009 - 17:37

Me fut plus toucher qu’il ne le montra et qu’il l’imaginait. Il fouilla un instant dans la poche intérieur de sa veste, pour en ressortir un petit rectangle blanc qu’il posa devant elle, juste à coté de son verre.

-Il y a la mon adresse sur New York, et mon numéro de téléphone si jamais tu as des ennuis, n’hésites pas. Quand à l’Institut, ça ne me dérange pas de t’y mener, si c’est là ton choix je peux le concevoir. Et quand à me rendre la pareille, c’est inutile, j’ai fais ce que je pensais juste et je ne veux pas de gratitude.

Son ton était formel, il n’aimait pas l’idée que Katara puisse se sentir redevable, ce n’était pas ainsi qu’il voyait les choses. Il avait aidé une jeune mutante persécutée, il n’y avait pas là à décerner un prix. Il n’avait ni risqué sa vie, ni pris le moindre risque. Et d’une nature si douce et si gentille Katara refusait même qu’il lui offre quoique se soit. A elle seule, elle venait de faire changer son regard sur la jeunesse américaine et des valeurs qu’il croyait définitivement perdus au profit d’une mentalité sois disait rebelle.
Il serait sans conteste ravis de recevoir des nouvelles de la jeune mutante, savoir comment elle progresserait dans ses pouvoirs, dans son esprit aussi pourquoi pas. Il la voyait déjà comme sa jeune protégée et ne souhaitait pas rompre le contact sitôt arrivée à New York.
Il jeta un coup d’œil à la vieille horloge tape à l’œil de l’hôtel. Sa chère ex-femme n’allait pas tarder à revenir, et il souhaitait voire ses filles une dernière fois. Mais avant cela, il ajouta d’une voix douce.


-Je sais que tu n’as pas un sous, et je ne doute pas que l’Institut pourvoira à tous tes besoins. Mais ce n’est certainement pas Charles Xavier qui va te refaire une garde robe. J’ai bien compris que tu n’aimais pas quémander, mais tu ne peux décemment pas arriver à New York sans un sou en poche. Dès demain j’irai t’ouvrir un compte sur lequel je verserai un peu d’argent.

Il savait qu’elle allait protester, et avec véhémence sans doute, mais avant même qu’elle est pu articuler un mot il se leva et d’un geste de la main lui intima le silence avant de reprendre.

-Je ne souffrirai aucune contestation… tu vas finir par me vexer. Par ailleurs… je suis désolé de t’abandonner maintenant mais j’ai rendez vous avec mes filles, c’est mon dernier soir, et ne voudrais pas m’enfuir comme un voleur. A demain matin, 9 heures dans le hall. Bonne nuit Katara.

Il s’inclina légèrement, ôtant son chapeau et le posant sur sa poitrine en guise de salut, et quitta la salle d’un pas mesuré.
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MessageSujet: Re: San Francisco, une fille perdue...   San Francisco, une fille perdue... Icon_minitimeJeu 5 Mar 2009 - 19:38

Katara avait obéi à Me en se trouvant à 9h pile dans le hall de l'hôtel. La soirée d'hier avait été haute en couleur. Sans aucune annonce, Me avait décidé de lui ouvrir un compte à la national Bank. Il n'avait souffert aucune réponse ni aucune protestation. Katara estomaquée n'avait même pas pu esquissé un sourire de gratitude.

Ce matin, elle était bien décidée à prouver à Me sa reconnaissance. Malheureusement pour elle, Me ne vint pas. A sa place, ce fut un groom qui l'interpela.


- Mademoiselle?
- Oui?
-Vous occupez bien la chambre 1507?
- Oui. Pourquoi?
- Un homme m'a demandé de vous remettre ce bristol.

Il tendit une enveloppe à Katara. Celle-ci s'en empara et la lu. Au fur et à mesure que ses yeux parcouraient les lignes, ses sourcils se fronçaient. Me expliquait qu'il avait du partir précipitemment à cause d'une crise de jamousie de son ex-épouse mais qu'il avait fait le nécessaire pour qu'elle ne manque de rien. Son compte était ouvert et approvisionné et elle pourrait aller retirer sa carte de crédit quand bon lui semblerait. Me lui expliquait aussi qu'il avait prolongé sa chambre de deux nuits et lui avait retenu un vol pour New-York. Il lui joignait l'adresse de l'institut Charles Xavier. Il terminait sa lettre en lui disant qu'il espérait beaucoup rester e contact et recevoir de ses nouvelles.

Katara relacha son attention de la lettre et regarda le groom. Il n'avait pas bougé, attendant manifestement un pourboire. Comme elle n'avait pas d'argent sur elle, Katara le gratifia d'u simple "Je vous remercie, ce sera tout.". Elle sortit de l'hôtel et se dirigea vers la banque pour y retirer sa carte. Elle irait ensuite faire les boutiques pour se constituer un sac de voyage convenable et attendrait son départ pour New-York.
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