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 Lorelei Schönherz / Herzeleid

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Lorelei Schönherz
Nouvel(le) Apprenti(e) de la Confrérie Beta
Lorelei Schönherz


Nombre de messages : 130
Age : 33
Autre(s) identité(s) : Herzeleid

Pouvoirs : Production et rejet de monoxyde de carbone

Age du perso : 22 ans
Date d'inscription : 25/06/2009

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MessageSujet: Lorelei Schönherz / Herzeleid   Lorelei Schönherz / Herzeleid Icon_minitimeJeu 25 Juin 2009 - 8:11

Personnage


Nom : Schönherz

Prénoms : Lorelei, Ulrike

Alias et Surnoms : Outre le fait qu'on puisse l'appeler Lor'lei, certains l'ont surnommée Die Lorelei en hommage au mythe qui accompagne son prénom, or ce surnom-là, elle ne l'accepte que de la part de ses amis, et ceux qui ont voulu l'appeler ainsi ont généralement fini à l'hôpital, non pas parce qu'elle est violente, mais parce qu'ils ne se doutaient pas que ce surnom n'est pas pour elle qu'une légende. Sinon quant à elle, elle préfère se surnommer « Herzeleid » (crève-cœur) car c'est l'effet qu'elle produit généralement, tant sentimentalement que physiquement, à une nuance près.

Âge + Date de Naissance : Née le 20 novembre 1988, donc 20 ans et demi.

Genre : Féminin

Clan : Confrériste

Pouvoirs : (Passif) Tout d'abord, il faut savoir que le corps de Lorelei a subi deux changements lorsqu'elle a connu sa première mutation. Cela s'explique tout d'abord par l'apparition ou plutôt un développement d'une glande mystérieuse dissimulée par le cœur – que les médecins ne purent voir immédiatement – d'où en résultait un gaz inodore et incolore mais ô combien dangereux connu sous le nom de monoxyde de carbone. De fait cette glande perturbait le rejet normal du dioxyde de carbone à la suite d'une réaction chimique qui se produisait à l'intérieur si bien qu'il restait toujours une infime quantité de monoxyde de carbone dans son corps. Or au même moment où cette glande était apparue, son organisme avait été modifié pour ne pas subir les effets du monoxyde de carbone comme l'auraient subi n'importe quel autre être humain. C'est pourquoi le monoxyde de carbone présent en elle ne se lie pas à l'hémoglobine et n'obstrue pas la circulation de l'oxygène, ou du moins pas à court terme. Toutefois, ce gaz hautement toxique dans le corps ne lui est pas sans effet, et si son cœur accélère beaucoup trop, l'effet ralenti à l'extrême de ce gaz s'accélère également, raccourcissant sa durée de vie.
Le second changement constitue son cœur en lui-même, et c'est là essentiellement que se situe son pouvoir, c'est à dire qu'elle a depuis lors la capacité de contrôler son rythme cardiaque. Autant elle peut le réduire que l'augmenter – bien que cette seconde alternative soit inutile – et elle le réduit pour ainsi éviter que son espérance de vie n'en pâlisse trop. Cependant, elle est consciente du danger que cela implique, si elle le diminue trop, cela signifie beaucoup moins d'oxygène dans le sang et donc une réduction de ses capacités musculaires, incluant le cœur lui-même, ce qui signerait son arrêt de mort, ou si elle a de la chance un coma duquel seuls les connaisseurs des soins d'urgences ou un personnel médical sauraient l'en tirer.

Second pouvoir (offensif) : Ce second pouvoir est offensif car il peut s'avérer mortel pour celui ou celle qui en est touché. On peut dire que c'est à peu près l'autre pendant de son premier pouvoir, à savoir qu'elle peut contrôler le rythme cardiaque d'autrui, et ce même sans toucher la personne. Or elle ne le fait pas juste en voyant une personne. Car en fait, elle ne peut pas ralentir le rythme cardiaque de qui que soit, elle ne peut que l'accélérer et à cette fin, elle ne le peut qu'en dégageant du monoxyde de carbone de son corps vers l'extérieur, pour que l'autre l'inhale et que le gaz se colle à l'hémoglobine, ce qui fera que par manque de dioxygène le rythme cardiaque de l'autre va s'accélérer pour essayer d'en amasser le plus possible et répondre aux besoins du corps. Ce n'est certes pas un contrôle précis, car cela n'est causé que par l'introduction du gaz dans l'organisme d'autrui, et une trop longue proximité avec elle (une durée d'une minute en continu) pourra être fatale à la personne extérieure si Lorelei ne cherche pas à diminuer les effets de ce pouvoir destructeur et mortel. Donc c'est plutôt par asphyxie qu'un contrôle réel sur le rythme cardiaque, mais cela sera plutôt une évolution de son pouvoir que de diriger le gaz précisément et en intensité précise pour augmenter progressivement le rythme cardiaque d'autrui.

Niveau de maîtrise du pouvoir : Cependant sa seule limite concernant son premier pouvoir est qu'elle ne peut pas baisser son rythme cardiaque en-dessous de cinquante pulsations par minute sans qu'elle ne commence à avoir des ennuis de santé et à craindre, sous une durée excédant dix minutes, de tomber dans le coma et de mourir si personne ne s'en rend compte. Elle peut donc user de son pouvoir à volonté, et qui plus est c'est ce qu'elle fait en permanence, lorsqu'elle n'est pas accablée par le sommeil ou si elle garde la tête bien sur les épaules plutôt que de faire preuve d'étourderie. La seule fatigue occasionnée potentielle survient si elle réduit son rythme cardiaque pendant qu'elle fournit un effort.
En ce qui concerne le second pouvoir, elle ne peut pas encore contrôler avec précision la direction du gaz lorsqu'il s'échappe de son corps par tous les pores de sa peau, ce qui fait que l'étendue du gaz ne peut s'étendre que sur un rayon de cinq mètres au maximum. Or cette distance est atteinte lorsqu'elle fait preuve de sentiments extrêmement puissants, soit la colère ou la haine, mais également sous l'influence d'une peur panique. Sinon, comme depuis que ce pouvoir-là s'est manifesté elle ne peut pas l'annuler totalement, elle cherche impérativement et systématiquement à réduire au maximum la diffusion du gaz, surtout pour éviter d'asphyxier une ou des personnes qui ne seraient pas visées. Ainsi elle limite le champ d'action au minimum à cinq centimètres car ce gaz ne persiste pas dans l'air au-delà de la distance selon laquelle elle l'utilise, ni dans le corps de celui qui l'inhale. Enfin un autre point, cela ne permet pas d'allonger son espérance de vie car cela n'annule pas le fait qu'une infime quantité de monoxyde de carbone se colle à l'hémoglobine…

Lien entre les 2 pouvoirs : Si le premier pouvoir est suscité par la présence de monoxyde de carbone dans son corps, le second pouvoir constitué du rejet de ce même gaz vers l'extérieur par l'expiration ainsi que par les pores de sa peau. Qui plus est, les deux entraînent une modification du rythme cardiaque et de manière volontaire, même si la personne qui subit ce changement n'est pas la même pour l'un ou l'autre des pouvoirs.

Description physique : Sans être la plus belle créature caucasienne qui soit et qui aurait envoûté plus d'un homme dans sa vie, Lorelei n'a rien à se reprocher quant à son physique, elle est fière d'être comme elle est, et sait que de toute manière elle ne pourrait être autrement que grâce à la chirurgie esthétique, et ne le souhaite pour cette raison nullement. Du haut de son mètre et ses soixante-cinq centimètres, elle donne l'impression d'être anorexique avec sa petite cinquantaine de kilos, toutefois elle n'est pas responsable de sa faible corpulence, car même si elle avale une quantité impressionnante de nourriture, elle ne prend pas un seul gramme et parfois même elle maigrit à son plus grand dam.
De par sa faible corpulence, il est donc compréhensible qu'elle n'a pas de courbes réellement provocantes, ni qui inspirent un désir particulièrement développé chez les personnes du sexe opposé, toutefois étant donné que la majorité des fantasmes masculins concernent des jeunes filles plutôt maigres, il n'est pas rare que quelqu'un s'intéresse à elle rien que par son physique, et elle en est très consciente. D'autant plus que sa poitrine n'est pas proportionnelle à sa masse, ainsi elle est légèrement plus développée que la moyenne pour la même corpulence, mais ce n'est pas non plus avec ça qu'elle se démarque véritablement.
Elle possède un visage ovale, avec des joues creusées, encadré par des cheveux bruns qu'elle laisse tomber en arrière au niveau des épaules dans la plus grande majorité des cas, ou bien elle les maintient en queue de cheval pour rajeunir quelque peu son apparence selon son envie. Ses lèvres qu'elle arbore de gloss presque systématiquement à la moindre sortie, voire même si elle ne sort pas, peuvent offrir un sourire ravageur qui permet peu de résistance, mais il est plutôt rare qu'elle l'use avec un homme qu'elle ne connait pas, et limite ainsi son sourire.
Mais la partie de son corps dont elle est la plus fière reste et demeurera ses yeux, éternel éclat sans défaut. Ce qui est particulièrement visible, c'est qu'ils peuvent prendre une teinte bleue ou verte en fonction des prises de vue, et connaissant ce détail, elle utilise des lentilles de contact bleues ou vertes pour accentuer l'une ou l'autre de ces couleurs, et dans les deux cas elle peut plonger dans son regard de nombreuses personnes, pas seulement masculines, pour le simple plaisir de voir ces magnifiques diamants.

La plupart du temps, elle s'habille de manière classique, jean bleu ou légèrement noirci, puis des haut de couleur vive, fut-ce des T-shirt ou des pulls, ce par quoi elle surpasse par une veste noire en général. En revanche lorsqu'elle se promène dans les rues dans l'intention de refroidir les ardeurs des mâles, sa tenue vestimentaire change du tout au tout. Du simple jean elle passe à la mini-jupe, ou alors elle enfile un pantalon en cuir, tandis que le haut se limite à un décolleté très plongeant. Or pour éviter qu'on la reconnaisse – car dans cet accoutrement elle passerait pour une fille de joie – elle se cache sous un amas de maquillage.

Signe(s) particulier(s) : Si juste au-dessus il est écrit que ses yeux sont soit verts soit bleus, il lui arrive en revanche de faire ressortir chacune des couleurs en même temps, et utilise alors une lentille de chaque. Certains trouveront ses yeux verrons étranges, d'autres les apprécieront spécialement, cela reste aux goûts de chacun. Pour sa part, ils lui plaisent énormément car ses yeux sont ses trésors personnels, et s'il est un mal pour lequel elle mettrait fin à sa vie, ce serait bien de se faire crever les yeux.

Caractère, tempérament : Il faut savoir avant tout que le caractère de Lorelei dépend principalement de si elle est seule ou en groupe, ou si elle connait son ou ses interlocuteurs ou non. Ou plutôt, non pas que son caractère dépende réellement du statu quo, mais la manière dont on peut la percevoir varie énormément, car elle ne veut pas se dévoiler à n'importe qui à n'importe quel moment.
Lorsqu'on la regarde de loin sans la connaître, on aperçoit une jeune fille marchant d'un air déterminé, ne fredonnant jamais une musique qu'elle pourrait écouter, délaissant totalement le monde extérieur en restant plongée dans sa musique d'origines étrangères, furent-elles françaises, thaïlandaises, japonaises, etc. Son regard est presque fixe sur l'endroit vers lequel elle se dirige, n'accordant au reste qu'un intérêt minime. Toutefois, c'est uniquement ce que l'on peut voir, car elle fait en réalité attention à beaucoup de choses, elle va se méfier de la plupart des gens, principalement du genre masculin, et elle est toujours prête à se remémorer ses lourds souvenirs pour susciter la colère qui entraînera le déclenchement maximal de son pouvoir. De fait, particulièrement depuis qu'elle a connu sa mutation, sa phobie du monde extérieur s'est calmée, car en cas de problème, elle n'aurait qu'à augmenter l'étendue du rejet de gaz soit pour faire comprendre qu'il ne valait mieux pas insister, soit pour tuer, bien que cette dernière option elle ne l'utiliserait qu'en extrême recours malgré certaines pulsions meurtrières qu'elle s'efforce de calmer. Toutefois, même lorsqu'elle est seule, elle se laisse aborder facilement, car elle a confiance dans l'usage de son pouvoir, d'autant plus qu'elle met à l'épreuve tout homme. Car elle a une estime réellement faible de tous les hommes, c'est à eux de lui montrer qu'ils se démarquent des autres. Et pour ce faire, elle joue avec leurs pulsions sexuelles, d'abord par ses vêtements quand elle ne les connait pas puis à l'aide de gestes provocants ou de blagues grivoises lorsqu'elle commence à se lier d'amitié avec des hommes. Cependant lorsqu'elle joue ainsi, elle ne donne jamais son nom réel.
Lorsqu'elle est en groupe, elle paraît plus souriante, plus amicale que la froideur dont elle fait preuve habituellement seule. Toutefois ce n'est pas elle qui met l'ambiance, elle demeure discrète et préfère écouter plutôt que de parler, ne gardant ses idées que pour elle, sauf si son avis est demandé, dans quel cas elle répond. Toutefois, son cercle d'amis est très limité, car elle a pour fâcheuse habitude de douter quant à la véritable amitié, et c'est pourquoi elle ne compte parmi ses véritables amis que ceux ou celles qui s'inquiéteront réellement pour elle si elle a des ennuis – ce qui est visible assez vite tant elle fait silence et ne répond même pas aux plus basiques phrases telles que « Bonjour » ou « À plus ».
Mais derrière sa froideur et ses silences se cache une personne au grand cœur et très souvent en manque d'affection. Car si elle semble aller bien extérieurement, sa lutte constante contre le sexe masculin est éprouvante car elle ne trouve que très peu d'hommes de confiance et qui ne s'intéressent pas à elle que pour des aventures sexuelles. C'est pourquoi plutôt que de rester enfermée dans l'hétérosexualité, elle s'est ouverte également aux femmes, mais elle n'a toujours pas trouvé son bonheur non plus, car certaines ne valent pas mieux.
Elle a déjà songé à intégrer l'institut de Charles Xavier ou bien la confrérie de Magnéto, mais ni l'un ni l'autre ne l'intéressent réellement à ce jour. Car elle n'est pas partisane de la guerre que prône Magnéto, à l'inverse elle risquerait de ne pas s'attirer la sympathie de Xavier avec sa traque constante du sexe qu'on nomme fort – mais dont elle se plait à détruire cette appellation – car elle frôle le meurtre par sa technique et un jour elle finira bien par tuer réellement, dans quel cas son camp serait choisi, elle prendrait celui de Magnéto, même si elle ne serait toujours pas partisane du meurtre à souhait, elle se révèlerait être plus encline à détruire ceux qui chercheront à lui nuire brutalement.

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Je certifie avoir lu le règlement et m’engage à en respecter les clauses. Je m'engage à toujours écrire au moins 5 lignes pleines dans chacun de mes messages en Role-Play. [Jonathan]

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Dernière édition par Lorelei Schönherz le Dim 16 Aoû 2009 - 11:42, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Lorelei Schönherz / Herzeleid   Lorelei Schönherz / Herzeleid Icon_minitimeJeu 25 Juin 2009 - 10:49

Re bienvenue sur le forum préviens nous quand ta fiche sera achevée.
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Electra
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MessageSujet: Re: Lorelei Schönherz / Herzeleid   Lorelei Schönherz / Herzeleid Icon_minitimeJeu 25 Juin 2009 - 17:09

re bienvenue
Missing j'adore ton actrice ^^
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MessageSujet: Re: Lorelei Schönherz / Herzeleid   Lorelei Schönherz / Herzeleid Icon_minitimeJeu 25 Juin 2009 - 18:57

Re bienvenue !!! ^^ J'ai hâte de lire l'histoire !
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Kurkaru
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MessageSujet: Re: Lorelei Schönherz / Herzeleid   Lorelei Schönherz / Herzeleid Icon_minitimeDim 5 Juil 2009 - 10:31

Fiche basculée en attente. Préviens nous quand elle sera finie.
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Lorelei Schönherz
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MessageSujet: Re: Lorelei Schönherz / Herzeleid   Lorelei Schönherz / Herzeleid Icon_minitimeMer 12 Aoû 2009 - 23:42

Talents et Compétences particulières : Lorelei est actuellement en troisième année de licence d'anglais mais également de licence de français. Cela insinue donc un travail plutôt soutenu et même si elle n'est pas une surdouée, elle a quelques facilités en ce qui concerne les langues, ce dont elle profite grandement. D'autant plus qu'il lui arrive de répondre en allemand ou en d'autres langues que l'anglais, et ceci inconsciemment, car elle est souvent tentée de répondre par une autre langue que celle du dialogue en vigueur.
Lorelei a beaucoup pratiqué le tir à l'arc, aussi a-t-elle quelques très bonnes compétences, même si elle n'en est pas une championne pour autant.

Histoire du personnage :
Bremen, 18 novembre 1988

Meine liebe Tochter,

Je ne sais pas quel âge tu auras quand tu liras cette lettre, ni ce que ta mère aura pu te raconter à mon sujet, mais je peux t'assurer que le crime odieux dont j'ai fait preuve n'était pas intentionnel. Je me doute bien que tu dois me détester de t'avoir ainsi abandonnée, et je ne sais pas si je peux te demander pardon, mais je veux quand même que tu saches que je ne t'ai pas oubliée et que je ne t'oublierai pas.
Je pourrais écrire encore beaucoup pour essayer de me faire pardonner, mais au lieu de ça je préfèrerais plutôt te dire ce qui m'a conduit à vous délaisser toi et ta mère. Bien évidemment, je vais te dire des choses qui tenteront de me justifier, et d'autres qui ne manqueront pas d'attiser ta colère envers moi, mais je souhaite du plus profond de moi-même que tu prennes connaissance de ma vie, afin que tu me juges en toute possession de ce que tu dois avoir à l'esprit en rendant ton jugement. Je te demande alors de te montrer attentive au récit qui va suivre, qui se révèle être mon passé, mes erreurs et mon malheur.

Ma vie a commencé le 18 novembre 1970, dans la ville de Bremen. Nous n'étions que deux frère et sœur, mon aînée se prénommant Anke, et malgré ma conception qui ne manqua pas de susciter un amour illimité, elle amena également de nombreux problèmes…
Il faut savoir en premier lieu que mes parents n'ont jamais été bien riches, au contraire l'argent était un problème récurrent, même malgré la reconstruction de l'Allemagne. Pour dire, un fil d'attachement presque incassable liait mon père à son travail, et même s'il eût pu trouver un emploi mieux rémunéré, il n'en fit rien, car sa vie était organisée, réglée et ne devait dans son fonctionnement en aucun cas changer. Malheureusement, les incidents peuvent arriver, et plus d'une fois certains biens propres au confort ne manquèrent pas, par l'usure, de nous lâcher. Nous eûmes alors pu faire crédit mais la somme exigée en retour était tellement supérieure à celle du prêt qu'ils préférèrent ne pas avoir recours à ce système-là. Ce fut ta grand-mère qui avait le plus clair de son temps des solutions à ces problèmes d'argent, même si ce dont elle s'est sentie obligée de faire était d'un tel malheur et d'une telle tristesse qu'il fallut un long moment avant que je ne sois au courant…
Cependant, nonobstant ce terrible manque d'argent, nous parvenions toujours à nous en sortir plus ou moins bien, à avoir une scolarisation primaire certes mais efficace, et qui fut compensée par la suite au moyen de livres, qui par leur caractère atemporel m'apportèrent énormément, même si certains livres sont rentrés dans ma vie trop tardivement, fut-ce le cas pour Émile ou de l'Éducation… Évidemment cela ne m'a nullement ouvert les portes de la bourgeoisie, seul le prolétariat était mon existence, mais cela m'apprit au minimum les principes qui régissent la vie que chaque être humain mène, même s'il la vit de la manière dont il le souhaite et le peut.
Je te fais cadeau de tous les détails de ma vie, car j'ose espérer que tu pourras lire cette lettre à un âge pas trop avancé mais suffisant pour comprendre ce que je dis, mais surtout et avant tout que ta mère ne les mettra pas à la poubelle ou les brulera… Ce serait fort dommage pour moi étant donné que je n'aurais aucun moyen de le savoir, et j'en serais attristé pour toi de ne pas savoir qui est ton père, malgré ses lourds défauts…

Je vais donc passer directement à notre rencontre à ta mère et à moi, que tu puisses avoir deux versions peut-être identiques si ta mère ne t'a pas menti, en considérant qu'elle t'en a parlé évidemment.
Nous nous rencontrâmes en novembre 1987, le 4 plus exactement. Mes occupations de ce temps étaient des plus laborieuses, difficiles mais tu pourras toi-même comprendre l'étendue de générosité qui en a découlé. Effectivement, à cette époque-là, j'étais chargé de faire passer les personnes désirant quitter la RDA pour la RFA : j'étais donc ce que l'on nomme un passeur. Je ne vais pas faire l'éloge de moi-même, je n'ai pas fait passer un nombre incalculable de personnes au-delà de la frontière marquée par le mur, cependant, parmi les personnes à qui j'ai apporté mon aide se trouvait une jeune femme légèrement plus âgée que moi de trois ans, qui possédait un charme tellement fascinant que la passion s'embrasa plus rapidement encore qu'une simple allumette enduite de pétrole.
Elle fit preuve d'une telle bonté à mon égard de l'avoir fait passer de l'autre côté de la frontière, que son étreinte ne représentait pas que des remerciements. Pour elle, cette préoccupation du sort des allemands de l'est traduisait un cœur gros et aimant, et elle ne manqua pas de tout faire pour gagner le mien, ce dont il ne lui a fallu que très peu de temps. Elle me raconta qu'elle était seule puisque son père avait été tué en tentant la même chose que sa fille mais quelques années auparavant, et sa mère ne souhaitait pas prendre le risque, tant son esprit de famille était trop élevé pour imaginer qu'on puisse faire du mal à sa seule enfant, car ta mère était une fille unique. Nous fûmes ainsi épris très rapidement l'un de l'autre, et comme elle n'avait pas réellement de logement hormis celui qui était réservé aux nouveaux arrivants dans le pays, je l'invitai chaleureusement à la maison, malgré les inquiétudes de mes parents du fait d'abord qu'elle était de l'Allemagne socialiste, et qui plus est parce qu'elle avait trois années de plus que moi. Ceci dit, leur mauvais pressentiment me paraissait infondé, et malgré leurs avertissements, je ne pus m'empêcher de jeter mon dévolu sur cette merveilleuse femme dénommée Ulrike Stöbert.
Nous vivions presque heureux, malgré quelques soucis d'argent dont on eût pu dire qu'ils étaient héréditaires, toutefois, jamais je n'ai contraint ta mère à répercuter les solutions immorales que ma propre mère avait choisies, et nous parvenions toujours à trouver un arrangement en vendant tel ou tel mobilier, parfois même des bagues familiales malheureusement, mais nous vivions d'amour et cela, rien ne semblait pouvoir briser cet enchantement, jusqu'à ce que j'appris une nouvelle qui ne manqua pas de m'inspirer la plus grande peur jamais eue.
C'était au mois d'avril 1988 que j'eus vent de cette nouvelle, enfin plutôt qu'un vent, ce fut même une bourrasque. Souvent je n'étais pas à la maison le matin, préoccupé par le travail, si bien que je n'avais jamais été au courant de ce qui avait frappé ta mère tous les matins. Un dimanche où je n'étais pas exténué par la semaine de travail, j'étais réveillé plus tôt que d'habitude, et j'étais en train de réfléchir à notre bureau lorsque j'entendis des bruits curieux, inquiétants plutôt. Je voulus voir ce que c'était, et pris en horreur les vomissements répétés de ta mère. Si j'eus pu prendre cela pour une maladie bénigne, ta pauvre mère eut le malheur de me dire que ça allait passer, que ça faisait un moment que ça durait… Mes inquiétudes se transformèrent par la suite en épouvante lorsque je compris que cela était dû à un être qui grandissait en elle-même.
Mes problèmes prenaient une envergure beaucoup trop forte, parce que certes mon travail nous permettait de subsister malgré certaines ventes nécessaires ponctuelles, mais un troisième être à nourrir cela devenait totalement catastrophique. Je commençai par ne plus avoir faim, et ma tête me harcelait, des insomnies firent leur apparition, je perdais de plus en plus la mémoire, je devenais presque fou. Si bien que trois mois plus tard, donc durant le cinquième mois de grossesse de ta mère, je ne voyais pas d'autre solution que la fuite, abandonnant comme un vulgaire misérable la femme que j'avais le plus aimée dans ma vie, et mon enfant que j'avais lâchement fui…

Voilà ma fille, désormais tu connais ce qui a contribué à ce que tu ne connaisses pas ton véritable père, et comme tu as pu le remarquer, je n'ai nullement rejeté la faute sur ta mère, j'étais entièrement coupable dans cette histoire et ne le renie pas. Mes seules craintes se fondent sur la peur que ta mère déforment la vérité à cause de mon attitude impardonnable, ou pire encore qu'elle en invente une autre qui m'aurait fait gagner ta haine, même si je m'attends déjà à recevoir ta colère, je suis prêt à l'admettre et à assumer les conséquences de mes actes.


Viele Grüße von deinem Vater


Ps : J'enverrai d'autres lettres à ton intention, ne serait-ce que pour te souhaiter un bon anniversaire. Je t'aime ma fille.


Bremen, 16 juillet 2006

Meine liebe Tochter,

Pendant 18 ans je ne t'ai pas envoyé de lettres comme fut la première, et pour cause je n'en ai pas eu besoin. Je te souhaitais simplement un bon anniversaire, parfois j'en envoyais pour la bonne année selon que j'y pensais ou non, car les années n'ont jamais rien changé à mon étourderie, apparemment chronique, si bien que si je n'ai jamais oublié de t'écrire pour un anniversaire, trop souvent à mon goût l'envie de te souhaiter la bonne année m'a traversé l'esprit mais est partie avant d'être réalisée. Cependant à ce jour je t'écris pour t'apporter quelques nouvelles de moi, qui te feront plaisir, attiseront seulement ta curiosité ou te seront totalement insignifiantes, peu m'importe, mais c'était une volonté à laquelle je tenais absolument, aussi je m'en tiens là.

Je vais éviter de faire trop long, car il s'agit désormais de détails qui n'auront guère d'importance à tes yeux, car il s'agit de la recomposition de ma famille, et je doute très sincèrement que tu veuilles un jour rencontrer ta belle-famille si je puis dire, car ton père lui-même doit être au bord du reniement. Mais si tel était le cas, sache ma fille que je ne t'en aime pas moins, et à défaut de pouvoir te le montrer, je te prie de tout mon cœur de vouloir y croire.
Je ne te raconterai pas d'histoire, cette femme n'équivaut pas ta mère, que j'ai honteusement abandonnée et laissée à son sort, ainsi qu'à celui de mes parents, de qui je n'ai que très peu de nouvelles. Tout d'abord il ne s'agissait là plus du grand amour de jeunesse, qui était à la limite du coup de foudre, et si j'adore cette femme, elle n'en demeure pas meilleure à ta mère.
Je l'ai connue il y quelques mois, mais je ne pouvais décemment pas t'en parler avant d'être certain que ce serait une relation durable, et même si aujourd'hui encore je ne saurais l'affirmer car rien n'est jamais joué d'avance, elle semble être stable. Je te suis gré des détails de notre rencontre, tu n'en as nullement besoin, et qui plus est tu ne la connais même pas. Ce que tu dois savoir en revanche, c'est que cette femme, américaine de souche, a déjà deux enfants à charge, deux garçons de 8 et 6 ans. Cette vision d'une famille ne manque jamais de réveiller cette horrible douleur gravée dans mon cœur, celle d'un enfant existant mais dont on ne connait pas le visage, ni la vie, ni rien.
Mais le nœud de cette révélation réside dans le fait que cette femme et moi, par souci de vouloir retrouver ses origines à elle, avons formulé le souhait de quitter l'Allemagne et de s'installer aux États-Unis après avoir passé quelques semaines, deux ou trois pas plus, en France, histoire de profiter une dernière fois de la culture européenne avant de quitter le continent. Je ne sais pas si je pourrai t'envoyer une lettre comme à mon habitude pour le 20 novembre, j'espère le pouvoir car je serais fortement attristé de ne pas pouvoir te souhaiter une bonne fête pour tes 18 ans.

Comme je l'avais dit, cette lettre est brève puisque nous sommes dans les préparatifs de notre voyage, effectivement nous quittons le pays dans trois jours, alors nous essayons de terminer au plus vite les tâches les plus rapides autant que faire ce peut. Je m'en vais donc de ce pas poster cette lettre, passer en ville faire les derniers achats nécessaires, et en profiter comme il se doit de l'être.


Viele Grüße von deinem Vater


Ps : Lorsque je serai enfin arrivé à New-York, je te prie de ne pas m'en vouloir de ne pas te révéler notre adresse là-bas. Ce n'est pas que je ne souhaite pas prendre contact avec toi, mais cette femme ne connait pas toute la dimension de ma vie, aussi je ne souhaite pas l'effrayer par une nouvelle de paternité antérieure à notre rencontre. Je préfère la laisser dans l'ignorance, non pas de ma relation avec ta mère, mais de ton existence, de crainte qu'elle ne m'abandonne. Je ne suis certes pas le meilleur des pères ni des maris, mais j'aspire tout de même au bonheur des personnes que j'aime, même si, je ne le répèterais jamais assez, j'eus préféré qu'il nous concernât ta mère, toi et moi.


Dernière édition par Lorelei Schönherz le Mer 12 Aoû 2009 - 23:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lorelei Schönherz / Herzeleid   Lorelei Schönherz / Herzeleid Icon_minitimeMer 12 Aoû 2009 - 23:44

Paderborn, 27 juillet 2006 (non envoyée)

Mein « Vater »,

Ce n'est qu'il y a une semaine que j'ai vu mystérieusement une lettre postée par un certain Jögert Schönherz, alors que ma mère m'avait envoyée récupérer le courrier ce matin-là. Croyant d'abord à une erreur de facteur du fait de la possibilité qu'il existât une autre famille portant le nom de Schönherz, je déchantai très vite en voyant que cette lettre m'était adressée personnellement, à moi Lorelei Schönherz, fille de Ulrike Stöbert.
Suite à cette curieuse lettre, mentionnant que chaque année j'en avais reçues au minimum une, je décidai de fouiller la maison, à la recherche des autres, mais tous mes efforts furent vains, je ne trouvai rien. Je menai mes recherches à chaque jour où la maison « m'appartenait », mais jamais je ne suis parvenue à mettre la main dessus. Je décidai finalement de faire front face à ma mère, mais tout en restant stratégique, lui demandant seulement qui était mon père. Or sa réponse fut différente de la dernière fois, et je sentis une certaine inquiétude à travers sa voix qui ne manqua pas d'attiser ma méfiance quant à la véracité de ses propos. D'ailleurs, lorsque je voulus insister, elle trancha net : « Tu n'as pas de père ! » Ceci acheva de confirmer mes doutes.
Je ne perdis pas espoir pour autant, et je fis bien. Car ma mère, malgré parfois son obstination à me cacher sa vie avec toi, n'était pas pour autant dénuée d'intelligence, et elle avait comprit que je n'abandonnerais pas mes recherches, aussi je trouvai un matin en me réveillant, un petit paquet de lettres ordonnée chronologiquement sur la table de nuit. Je les lus toutes d'une traite, ne sachant toujours pas quoi en penser. Je les relus quelques jours plus tard, plus lentement et avec un point de vue purement objectif, et je fus bien obligée de tout remettre en question, autant tes propres mots que ceux de ma mère, et finalement je pris la décision de laisser une chance autant à l'un qu'à l'autre.

Quoi qu'il en soit, je vais te faire un résumé de ma vie.
Ma mère fut obligée de me mettre au monde seule, et comme il était prévu le 20 novembre, donc au moins tes lettres n'arrivaient pas en retard. Nous nous installâmes chez tes parents, ou plutôt MES grands-parents, seuls proches qui pouvaient encore nous accueillir malgré leurs problèmes financiers, mais ma mère avait alors pour contrainte de gérer à elle seule notre survie à elle et à moi. Ce n'était pas une manœuvre hypocrite de leur part, mais ils devaient d'abord gérer leur propre budget, alors avec deux être de plus cela ne convenait pas. Je te fais cadeau de tout ce qu'elle a dû faire depuis ton départ et ton salaire en moins…
Jusqu'à six ans ce fut très difficile pour nous de vivre, devant me supporter le long de la journée à défaut ne pas avoir, comme en France, d'école maternelle. Heureusement je n'étais pas une petite fille hyperactive, avec un degré d'apprentissage rapide concernant ce que je devais faire ou ne pas faire. Mais à cause de ton départ, nous dûmes faire de nombreux sacrifices, et certains immoraux comme tu as si bien dit. Enfin ma mère, pas moi, je dirais presque malheureusement d'ailleurs tant sa souffrance a été immense et je me sentais presque trop injuste envers elle de ne pas la partager.

Les ennuis d'organisation diminuèrent lorsque je débutai les cours, car même si l'on avait pas cours l'après-midi, ils étaient toujours occupés par des activités, pour ma part je faisais du tir à l'arc, je trouvais cela amusant mais parfois trop difficile. Mais cela me plaisait, aussi continuai-je tant que nos moyens nous le permettait, à savoir tant que c'était gratuit si on adhérait à telle ou telle association. Mais par chance, maman décrocha un entretien amplement satisfaisant pour obtenir un travail très bien rémunéré, c'est à dire cadre, et nos soucis d'argent s'envolèrent, enfin façon de parler. Si bien que je repris le tir à l'arc un an après, donc vers mes 11 ans.
D'ailleurs, devant choisir mon orientation au même âge, je décidai, sous l'influence de ma mère et de ses nombreux voyages, d'opter pour les langues étrangères, principalement européennes. J'étudiai alors en plus des matières conventionnelles le français et l'anglais, et je dois dire que j'y éprouvais des facilités notables par rapport à l'histoire ou aux sciences. Et bien sûr, malgré le jeune âge où un enfant allemand doit choisir son orientation, la mienne n'en a été que plus assurée par la suite, non pas sous la contrainte, mais par la justesse de mon choix.
Aujourd'hui, je vais m'engager dans une double licence, une d'anglais et une autre de français. Je dois admettre, pour le français un correspondant m'a énormément apporté d'aide, et s'il m'a donné une fois son véritable nom, nous nous adressons des lettres dont les noms de signature ne sont que nos surnoms respectifs, la Plume du destin pour lui et Herzeleid pour moi. Même s'il est âgé de deux ans de moins que moi, nous nous entendons à merveille, mais après, cela rentre dans ma vie privée et tu n'as pas besoin de le savoir.

J'en conviens, ce n'est pas un résumé, c'est encore moins consistant que ça, mais tu auras sans doute remarqué que parmi ces lignes se trouvent moultes critiques cinglantes à ton égard. J'estime qu'elles te feront comprendre l'opinion que j'ai de toi, et si j'ai pris la peine d'écrire une lettre en retour, c'est seulement par simple mesure de politesse. Tu m'as écrit, et bien que tu sois mon géniteur et non pas mon père comme tu t'évertues à l'écrire sur tes lettres, ce lien sanguin m'oblige, non pas par convention mais c'est ce que je pense moi, à te répondre.
Je ne sais quand je te remettrai cette lettre, à défaut de ne pas avoir ton adresse, aussi je l'ai écrite au jour mentionné tout en haut de la lettre, et je n'y toucherai pas avant de te l'avoir remise, si jamais je te la remets un jour, donc si j'en ai la volonté et que je me trouve à New-York.


Deine Schwester, Lorelei
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Lorelei Schönherz
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MessageSujet: Re: Lorelei Schönherz / Herzeleid   Lorelei Schönherz / Herzeleid Icon_minitimeMer 12 Aoû 2009 - 23:46

Paderborn, 25 avril 2009

Meine liebe Plume du Destin,

Ma chère plume, confidente de toujours, je tiens à te dire que ton récit sur le jeune homme doté du pouvoir de modifier la réalité m'a agréablement surpris, et si j'ai adoré ton style d'écriture, je dois bien admettre, non pas honteusement mais avec une franchise quelque peu mêlée de gène, que tu m'as donné envie de t'écrire un petit récit de la même teneur, mais sur un passage seulement… ainsi que les conséquences sur son mental.

Les moyens justifièrent la fin


Une jeune fille, âgée de dix-huit ans, était totalement comblée avant que les évènements ne se produisent. Elle était en pleine forme, sans aucun ennui physique, ni financier d'ailleurs. Elle vivait pleinement sa vie, parfaitement organisée entre les études et sa vie privée. Certes elle ne voyait pas très souvent son amoureux, mais à chaque fois qu'ils se voyaient elle en profitait, cela lui permettait d'oublier quelque peu le travail et décompresser.
Car les langues étrangères ne s'apprennent pas facilement étant donné le vocabulaire ne s'assimile pas aussi facilement derrière un amas de feuilles que sur le terrain, et à la longue, même un esprit travailleur comme le sien finissait par être dépassé. Si bien qu'elle décompressait environ une fois par mois, voire encore moins selon les travaux qu'elle avait à faire, et un jour, tout ceci prit une tout autre tournure.
Elle était partie le retrouver à son appartement, la veille de son départ pour la France où elle allait étudier. Ils donnèrent libre à cours à leurs sentiments, s'embrassèrent pour combler l'année qui allait s'écouler loin l'un de l'autre, mais tout ne se passa pas comme elle l'aurait voulu, et eut des conséquences graves tant sur l'un que sur l'autre, et qui changèrent terriblement leur avenir.
La soirée se terminant, rapprochant immuablement leur séparation temporaire, changeant leur relation pour une relation malheureusement à distance, son petit ami proposa de donner une forme plus concrète à leur amour, ce qui braqua net la jeune fille, elle n'avait pas songé qu'il lui demanderait cela, et si elle ne fut pas prise de panique sur le moment, elle en devint gênée et ne savait absolument pas comment réagir, la peur la saisissant au ventre.
Le problème tenait du fait qu'ils ne se connaissaient que depuis trois semaines, et pour elle c'était quelque chose de beaucoup trop précoce pour leur relation, et même si la moyenne d'âge pour une fille était seize ans, elle n'en avait rien à faire et ne souhaitait absolument pas lui faire cadeau de sa virginité. Malgré son obstination pour essayer de la convaincre et la persuader d'accepter sa demande, cela ne faisait qu'attiser sa négation et sa répulsion envers l'homme de qui elle pensait être aimée.
Or son propre refus suffisait à faire croître l'énervement et l'impatience de cet homme, embrumant de plus en plus sa raison au point de le rendre aveugle. Et finalement, il fit la pire chose qui soit. Il ne la renia pas, il ne la fit pas passer pour moins qu'un animal, encore que… Non, il se jeta sur elle en plaquant ses mains sur sa bouche, pour étouffer le moindre bruit possible. Ses yeux s'illuminèrent d'effroi tant cet acte spontané n'avait pas été envisagé le moins du monde et la panique la gagna instantanément.
Elle se débattit autant qu'elle le put, mais cet homme… non cet animal était bien plus imposant qu'elle, et elle pouvait lire dans ses yeux la perversion et la méchanceté qui avaient été contenues tout au fond de lui. Elle tenta au mieux d'enlever ses mains de sur elle, mais sans cesse elles revenaient se poser sur son corps, et malgré toute la résistance dont elle put faire preuve, ses vêtements se déchirèrent si bien qu'elle se retrouva presque nue, mais en tous cas suffisamment dévêtue pour qu'il tenta de la violer.
Immédiatement elle dégagea sa tête et put hurler à la mort : « Arrête ! » et tout de suite derrière cela elle put le voir s'écarter, toussant comme à s'en détruire les poumons. Et ses yeux roulèrent, il avait bien de la peine à respirer convenablement. Terrorisée par ce qu'elle avait failli endurer et par le spectacle qui se déroulait devant elle, elle était totalement prostrée dans un coin et tremblait comme une feuille, transpirant à grosses gouttes. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait, lui non plus d'ailleurs. Ce qui était certain, c'est que si elle avait failli souffrir autant physiquement que mentalement, lui souffrait physiquement.
Ce qu'elle ne savait pas en revanche, c'est qu'elle était dotée d'un certain potentiel caché, qui obligeait en quelque sorte son corps à produire un gaz hautement toxique, même si celui-ci avait un effet amoindri par rapport à celui produit industriellement. Quoi qu'il en soit, la portée de l'évacuation du monoxyde de carbone présent dans son corps suffit à remplir la pièce, qui avait une superficie inférieure à 5m², si bien qu'il décéda immédiatement, laissant la pauvre jeune fille seule, perdue, terrorisée, anéantie presque. Apeurée comme jamais, elle prit les jambes à sou cou et s'enfuit sur-le-champ, de crainte d'avoir à affronter les forces de l'ordre. Par chance, les parents n'étaient pas là, et elle put récupérer quelques affaires à la mère du jeune défunt pour remplacer les siens qui étaient déchirés, et rentrer chez elle immédiatement, craignant désormais les gens et particulièrement tous ceux du sexe masculins qui la regardaient bizarrement. Elle les suspectait tous d'être des violeurs…
Lorsqu'elle fut enfin chez elle, elle s'enferma dans sa chambre, ses valises étant déjà prêtes pour le grand départ pour la France, et elle éclata en grands sanglots toutefois silencieux qu'avaient entraînés les évènements. D'abord elle avait remis en doute la sincérité de l'amour de son amoureux et avait bien fait en réalisant qu'il ne souhaitait que son corps et pas son cœur, il avait essayé d'abuser d'elle et enfin elle avait découvert des pouvoirs innés en elle comme ceux qu'elle avait vu à la télé à propos de personnes que les médias nommaient mutants, pour finalement s'en servir et faire le mal.
Elle était désemparée, et son départ ne fut pas des plus réjouissants, mais sa mère mit cela sous le compte des études loin de la maison familiale, alors que la réalité en était autrement. Chaque homme qu'elle voyait lui inspirait la plus grande crainte ainsi qu'un profond et immuable mépris. Chaque couple apparaissait à ses yeux comme un tissu de mensonge dirigé par le mâle, bête de sexe en puissance. Ce jour-là, et tout au long de sa vie, son estime du genre masculin frôla le néant, et s'engouffra même presque dans les sentiers de la haine.
Cependant, elle ne fit pas de la haine sa ligne de conduite. Lors de ses études en France ainsi que l'année qui suivit où elle était rentrée en Allemagne, elle avait tout mis en œuvre pour comprendre le fonctionnement nouveau de son corps, et une radio révéla quelque chose d'étrange, une mystérieuse glande à la fonction inconnue logée près du cœur. Mais elle déroba la radiographie avant que les médecins ne parviennent à découvrir ce que c'était et la brûla, de crainte qu'on ne découvrit qu'elle fut mutante.
Elle a apprit en même temps que son corps contenait du monoxyde de carbone au lieu de seulement du dioxyde, et en conclut que c'était l'utilité de cette glande. Par ailleurs, elle avait senti en son corps des capacités nouvelles, et se rendit compte qu'elle pouvait accélérer les battements de son cœur ou les réduire. Il lui fallut toutefois près de deux ans avant de pleinement maîtriser son pouvoir, sauf en cas de peur panique, si bien que chaque jour elle ralentit son rythme cardiaque, son monoxyde de carbone faisant le même effet que l'industriel mais à une vitesse nettement inférieure et s'étendant sur des années au lieu de quelques secondes.
Toutefois elle ne s'était concentrée que sur celui-ci, et le second, à savoir le rejet du gaz, elle savait certes l'activer, mais pas le maîtriser du tout. Elle pouvait certes le déclencher à souhait, mais sur une étendue moyenne de 3m, sauf en accès de rage ou de panique où il peut s'étendre à 5m. Ce gaz est rejeté à la fois par la respiration normale ainsi que par les pores de sa peau. Donc pour son intérêt, elle a surtout appris à force de concentrations intenses à réduire au maximum ce rejet jusqu'à 5cm, voire même à zéro en de rares occasions lorsqu'elle fait un vide complet dans sa tête, ce qui est souvent inaccessible pour elle. Elle est donc souvent un danger pour autrui si elle n'apprend pas à l'aide de personnes spécialisées.
Toutefois, cet incident avait bouleversé sa vision des hommes comme mentionné plus haut, également celle des femmes car il s'en trouvait des pas mieux voire pires, mais principalement elle avait débuté, après une convalescence de plusieurs mois, une sorte de traque contre ceux qui cherchaient à n'obtenir que des aventures. Ainsi tous ceux qui draguaient, ou qui manifestaient clairement leurs pulsions sexuelles tombaient sous ses parfums carboniques. Non elle ne les tuait pas, mais déversait une quantité de gaz successivement pour augmenter leur rythme cardiaque même à distance en leur infligeant une peur de mourir terrible.
Elle usait de mots presque prophétiques pour cacher l'existence de son pouvoir en ces occasions, car c'était également un jeu dangereux pour elle. Mais elle savait ce qu'elle faisait, c'est pourquoi une quantité faramineuse de maquillage et un nom d'emprunt suffisaient à masquer son identité. Mais elle n'a pas agi souvent ainsi, car pour cela bien souvent il faut qu'elle se trouve chez l'homme en question, et elle n'appréciait guère.
Désormais, elle se sent souvent en proie au mépris et à la vengeance, cela se sent dans son simple style de vie visant à tester tous les hommes, leur faire comprendre la gravité de leur comportement et leur donner une ultime chance de devenir aussi respectables que les femmes. Ou bien ils ne changeaient pas ou devenaient pires, dans quel cas elle leur montrait la mort de près, jusqu'au jour où elle passera le cap du meurtre volontaire et où sa voie sera tracée.
Mais cela appartient au futur, et la suite, seul l'avenir saura le dire…


[Cette dernière phrase, commune aux deux récits, contient clairement entre eux le message disant que ce récit n'est pas une fiction, et retrace leur vie à tous deux.]

Voici donc le récit qui a été suscité par le tien. J'espère qu'il t'aura plu. Je l'ai composé spécialement pour toi, car tu es le confident dont j'avais toujours eu besoin, alors je t'ai composé cette histoire pour le plaisir d'avoir eu à écrire quelque chose pour une personne que j'affectionne particulièrement. Et sur ces mots je vais achever cette lettre, en te souhaitant un très bon anniversaire.

Viele Küße von deiner liebe Freunde, Herzeleid


Ps : Je vais, au milieu des vacances d'été, partir pour passer une année d'études aux États-Unis, j'espère pouvoir t'y rencontrer. Sans doute que même après mon arrivée cela mettra quelques temps, mais je te promets qu'on se verra. Et au pire, j'ai toujours un moyen de te joindre.
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MessageSujet: Re: Lorelei Schönherz / Herzeleid   Lorelei Schönherz / Herzeleid Icon_minitimeDim 16 Aoû 2009 - 11:53

Je ne vois strictement rien de dire de plus que ce que j'ai déjà dit sur la chatbox, Nouvelle apprentie de la Confrérie Beta.

Fiche validée
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