Waiting For A Man[PV Lucas Slang]

Tibère dans un bar, affalé sur le comptoir comme sur un oreiller, les bras repliés sous sa tête. L’air totalement saoul. Ce n’était pas le cas, et il releva bientôt les yeux comme s’il sortait juste d’un somme. Tibère était las de s’ennuyer seul, et il cherchait de la compagnie. Il regardait les allées et venues des clients, soupirant d’ennui et noyant tout ça dans un joli verre de bourbon. Tibère aimait l’alcool, il aimait boire trop et être ivre, mais même l’ivresse ne lui faisait plus oublier qu’il était tout seul.
Il pensait souvent qu’un jour il rejoindrait la Confrérie, ces mutants terroristes. Il aimait les terroristes, il aimait les attentats, les explosions, la violence, il aimait les idées qu’on impose à un peuple effrayé, il aimait les tyrans. Raisons pour lesquelles, contrairement à tout un chacun, il appréciait les actions de Magnéto. Oh, ce n’était pas une question d’idéologie, il ne pensait pas au but qu’il y avait derrière tout ça : rendre le monde meilleur. C’est toujours le but d’un terroriste, quel qu’il soit, mais Tibère se foutait du monde. Lui, il voulait s’amuser.

Il leva son verre pour se faire resservir et jeta un coup d’œil à la porte qui venait de s’ouvrir sur une ravissante et très jeune fille. Se léchant les lèvres d’un air lubrique, il lui sourit, elle eut l’air mal à l’aise et il s’en désintéressa. Il préféra se tourner vers son voisin et tenter d’engager une conversation :

« Qu’est-ce qu’on s’emmerde dans ce rade, hein ? Merde, on est pourtant à New York, on devrait pas s’ennuyer ! »

Il ponctua ses mots d’un éclat de rire qui fit se retourner certaines personnes attablées, et renifla son verre aux éclats maltés. Il surveillait l’autre du coin de l’œil, attendant une réponse. Il en était venu à un tel point d’ennui qu’il se disait : si ce type me répond pas je le frappe. Ça aurait au moins le mérite de lui donner une occupation.

La journée avait été des plus dur pour Lucas, il avait vu un de ses clients inculpés de meurtre avec préméditation, à la grande joie du procureur qui ne s'en était pas caché à la sortie du procès. Il avait largement nargué Lucas, qui avait dû faire preuve de toute sa diplomatie pour ne pas lui rentrer dedans. Il faut dire que le client avait mené en bateau son pauvre avocat qui était tombé de haut quand un témoin surprise était venu à la barre faire une déclaration compromettante. Lucas avait vu toute sa défense s'effondrer sous ses yeux, ne pouvant rien faire pour éviter le carnage. Il n'aimait perdre une affaire, mais c'était le jeu. En général il était maitre du barreau, il arrivait toujours à sortir son épingle du jeu. Il avait déconseillé à son client de faire appel, au risque de prendre une peine plus forte.
Lucas était repassé au cabinet, n'arrivant plus à se concentrer suffisamment avait décidé de laisser les autres affaires en cours. Il s'apprêtait à rentrer chez lui quand, il se dit qu'il irait bien boire un verre pour se changer les idées.

Pour une fois il voulut changer ses habitudes et laisser ses pas le guider vers un endroit inconnu. Il avait pris place dans le bar sans rien dire et avait commandé un bon whisky, histoire de noyer un peu sa triste journée dans l'alcool. Rien de telle qu'une bonne boisson pour zapper cette journée.
Il porta son verre à ses lèvres pour se délectait du nectar ambré. Il n'avait guère fait attention aux personnes présentes dans le bar. C'était le cadet de ses soucis, jusqu'à ce qu'une voix se manifeste à lui. Naturellement Lucas tourna son regard vers l'homme. *Qu'est ce qu'il me veut se foutu mutant.*
Visiblement ses propos étaient destinés à Lucas. vraiment pitoyable comme créature. Un léger rictus apparut sur le visage de Lucas. *Assez de complaisance aujourd'hui.* L'avantage d'être dans un lieu ou il ne connaissait personne il n'était pas obligé de faire semblant.

"Si tu n'es pas content casse-toi ! Va te trouver un bar à striptease cela égayera ta vie."

C'était sorti naturellement, Lucas jugeait ce mutant comme une pauvre créature qui essayait de se rendre intéressante alors qu'à ses yeux elle était si pathétique. *Qu'est ce qu'on fait pas quand on est désespéré.*


[hrj: Désolé d'avoir mis autant de temps.]