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 Une matinée sous la pluie [PV : Enora]

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Claire Valentine
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Claire Valentine


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MessageSujet: Une matinée sous la pluie [PV : Enora]   Une matinée sous la pluie [PV : Enora] Icon_minitimeSam 9 Oct 2010 - 19:35

    C’était une sombre matinée d’automne et Claire comme attirée par le cliquetis des goutes tombant sur l’acier était venue s’assoir à coté d’une de ses grandes fenêtres pour regarder l’eau envahir les rues de New York. Ce spectacle pourtant si monotone avait le dont de faire sourire la belle française qui était semble t’il passionnée ce magnifique spectacle offert par mère nature. Mais étrangement l’européenne ne voulait pas se contenter d’admirer se spectacle cachée derrière une vitre, non… Elle voulait le vivre… Elle voulait sortir sous cette pluie battante pour sentir l’eau couler sur ses vêtements, sur ses bottes et son parapluie… Et c’est pour cela que la jeune femme que Miss. Valentine qui était juste là tranquillement assise sur sa chaise, se leva comme une furie pour se diriger jusqu’à son immense garde robe… Tout en gardant les yeux rivés sur les vitres, la brunette enfila un pull en laine blanche et un jeans avant de se couvrir d’un long manteau ciré pour se protéger de l’averse. Après avoir mis ses grandes bottes en caoutchouc la petite parisienne s’arma de son parapluie aux couleurs du drapeau britannique et elle sortie pour braver la tempête… Mais quelques secondes seulement après avoir passée le pas de la porte la française s’arrêta au milieu de la rue et elle ferma ses beaux yeux bleus pour mieux entendre la pluie… Mais malheureusement ce moment d’harmonie avec la nature de dura pas bien longtemps puisqu’elle se rendit rapidement compte que le bruit des automobiles et des passants l’empêcher de réellement communier avec mère nature. Assez déçus par ce petit problème la petite chanteuse de Montmartre soupira pendant quelques secondes. Cependant la brunette décida de ne pas se laisser abattre par une chose aussi ridicule et elle décida de profiter du fait que les rues soit vide pour aller faire un tour chez son disquaire favori. Elle fit quelques pas sans vraiment regarder devant elle…

    Les yeux perdus dans le ciel grisâtre elle percuta quelques passants avant de continuer son chemin les yeux levé vers les cieux. C’est seulement après une dizaine de minutes qu’elle se mit enfin à regarder autour d’elle pour chercher l’arrêt de bus le plus proche, malheureusement la française semblait être à des années lumières du premier arrêt de bus et comble, du comble elle ne savait même pas ou ce trouver le premier arrêt. Elle commença alors à trifouiller dans son beau sac à main avant de sortir un papier parlant des transports en communs du quartier… Malheureusement cela n’aida pas beaucoup Claire qui malgré toutes ses connaissances était incapable de lire une carte à cause de son sens de l’orientation déplorable, assez honteuse elle décida de demander son chemin à un passant… Elle arrêta d’abord un homme d’environs trente ans qui devait surement avoir des origines parisiennes…. Car au lieu d’aider Claire à trouver son chemin il préféra lui montrer sa montre en hurlant qu’il n’avait pas le temps de s’occuper des touristes… En voyant ça la française leva les yeux au ciel avant de tenter sa chance avec une vieille New Yorkaise bien plus aimable qui lui expliqua gentiment ou était l’arrêt de bus le proche. Bien contente de cette réponse Claire remercia la vieille dame assez chaleureusement avant de partir vers le sud de SoHo pour trouver ce fameux arrêt d’auto bus.

    Après quinze bonnes minutes de marche, la française arriva dans une grande avenue presque vide, une avenue au milieu de laquelle trôner le panneau indiquant l’arrêt de bus… Assez contente de sa « trouvaille » l’européenne sautilla comme une enfant pendant une poignée de secondes avant de s’approcher de cet arrêt au pas de course, elle fut alors surprise de voir qu’il n’y avait qu’une seule personne à coté de cet arrêt. Une jolie jeune fille qui lui rappeler quelqu’un…. Qui… Elle n’en avait pas la moindre idée, mais elle était sure et certaine d’avoir déjà vue cette petite frimousse quelque pas… Elle s’approcha alors encore un petit peut de cette inconnue qui n’en était pas tous à faire une… Et tout en la protégeant de l’averse avec son parapluie Claire lui adressa un sourire avant de lui demander :

    « Excusez moi, mais nous ne sommes pas déjà vu quelques pars ? »

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Enora Lacourt
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MessageSujet: Re: Une matinée sous la pluie [PV : Enora]   Une matinée sous la pluie [PV : Enora] Icon_minitimeSam 9 Oct 2010 - 21:13

Je n'ai jamais aimé l'automne. Cette saison froide et pluvieuse. On n'y croise la mort à chaque coin de rue. Une feuille, marron, trempée, limite gluante qui avait appartenue à un arbre majestueux désormais laissé nu. Voilà ce que je n’aimais pas dans cette saison. Lorsque j’étais en France, j'aimais jouer dans les feuilles mortes du parc. C'était ma façon de les faire revivre, de les voir bouger bien que, parfois, le vent m'y aidait. Une sorte de renaissance. Je n'ai jamais aimé voir ces feuilles mortes pourrir. Je n'ai jamais aimé l'automne... Ou plutôt, je ne l'avais jamais aimé.

Sous la pluie, mes cheveux s'imprégnaient lentement de cette eau glissant des nuages. Ma veste était déjà trempée et mon Jean faisait grise mine. D'ordinaire, j'aurais certainement frissonné, tremblé de froid, greloté jusqu'à trouver un lieu chaud et réconfortant. Mais là, je restai inerte. J'observai l'eau s'infiltrer dans les rues New Yorkaises. J'avançai tel un zombie perdu et en transe. Mon état s'était pourtant arrangé. La preuve, j'étais actuellement hors de ma chambre en train de me repasser en boucle de sombres et sinistres pensées. J'avançai lentement, ne sachant trop pourquoi j'étais sortie de l'institut. J'avais eu l'envie de le faire et ma raison n'avait guère eut le temps de s'exprimer. C'était tout.

Finalement, après avoir marché sans prétexte quelconque durant un certain temps dans les rues, j'eus comme une prise de conscience. Où étais-je ? Les yeux écarquillés, je regardai autour de moi. Certains passants m'observèrent en haussant les sourcils. Au fond de moi, l'alarme criant danger venait de s'enclencher. J'étais trempée. Le froid me pénétra et je tentai de ne pas y faire plus attention que cela même si c’était littéralement impossible. Mes mains se posèrent sur mes bras, les frictionnant avec vigueur. Certaines mèches de cheveux se collaient à mon visage tandis que je cherchai le moindre indice m'indiquant ma position dans la ville. Ne pas paniquer. Pas maintenant. Cela pourrait me mettre dans un état tel que je ne maitriserais pas mes pouvoirs et une démonstration publique n'était pas au rendez-vous.

Enfin, je trouvai un arrêt de bus. Une carte montrant les différentes lignes attira mon regard. Je la consultai scrupuleusement, mon cerveau tournant à plein régime. Quelqu'un avait peut être remarqué mon absence ? Et, étant donné mon état, on ne tarderait pas à s'inquiéter. Peut être même que quelqu'un me cherchait déjà... Ou alors... Personne ne savait que j'étais là. Ma respiration se faisait difficile, non seulement à cause du froid, mais aussi à cause de cette panique incroyable dont je faisais l'objet. J'avais l'impression d'être en danger. Etait-ce la pluie qui me causait cet effet ? Je n'aurais su dire. Mes yeux se portèrent sur une bouche d'égout qui avait l'air de peiner à laisser passer toute l'eau qui s'y déversait. Un frisson d'angoisse me parcourut l'échine tandis que mon cœur martelait ma poitrine. L'eau tombait toujours sur ma tête, me mouillant un peu plus, comme si elle cherchait à me noyer.

Puis, tout sembla s'arrêter. L'eau coulait, mais pas sur moi. Puis, une voix. Si proche et si lointaine. S'adressait-on à moi ? Lorsque je tournai la tête pour faire face à la jeune femme brune, je compris que oui. Quant à l'arrêt de la pluie, il était dû au parapluie coloré qui avait couvert le ciel gris. Les gouttes tombant sur la toile imperméable produisaient un son agréable et si étrange à la fois. Je clignai plusieurs fois des yeux, reprenant conscience et traduisant la phrase qu’avait prononcée cette jeune femme brune. Elle ne me paraissait pas non plus étrangère. J’étais presque sure de la connaître mais je ne savais pas vraiment où et comment. Mon passé, je le refoulai.

« Euh… Si… Surement… Tout dépend de là où tu vis et des endroits que tu fréquentes… »

Pathétique entrée en matière. Je me décevais moi-même et une part de moi avait envie de saisir l’autre pour la secouer violemment. Je tentai de lire dans les yeux de la jeune femme d’où son visage m’été connu mais rien ne me vint. Si elle voulait vraiment que l’on retrouve les fragments manquants du puzzle, c’est elle qui allait devoir faire le plus gros morceau du travail.
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Claire Valentine
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MessageSujet: Re: Une matinée sous la pluie [PV : Enora]   Une matinée sous la pluie [PV : Enora] Icon_minitimeDim 10 Oct 2010 - 1:30

    Ouf… Apparemment Claire n’était pas totalement à côté de la plaque quant au fait que cette belle adolescente ne lui était pas totalement inconnue. D’ailleurs en entendant la réponse assez hésitante de la jeune fille, Claire esquissa un grand sourire rayonnant avant de regarder la jeune adulte d’une façon plus attentive tout en réfléchissant. Elle se demandait ce qu’elle allait bien pouvoir répondre à la blonde, car après tous elle trainait un petit peut de partout dans le quartier de SoHo et elle ne privilégiait pas un endroit plus qu’un autre…. Cependant en cherchant bien la française pensa directement au disquaire du coin. Un endroit ou elle passer le plus clair de son temps libre… Tout en passant sa main droite dans sa longue chevelure brune l’européenne se rapprocha assez lentement de la blondinette pour mieux la protégée de la pluie… Puis tout en posant sa main droite sur l’épaule de l’adolescente elle reprit la parole un grand sourire aux lèvres :

    « Disons que je traine un petit peut partout dans le quartier de SoHo, je suis ici et là à la fois, mais généralement je passe le plus clair de mon temps chez le disquaire du coin qui propose un nombre incalculable de CD, de cassette et surtout de vinyles et grâce ou à cause de ma passion pour les disques anciens je suis l’une de leurs meilleurs clientes… J’espère que ma réponse te satisfait et que je ne me suis pas trompée… »

    Si les deux femmes s’étaient déjà croisées c’était surement dans ce magasin, Claire étant l’une des meilleures clientes, si ce n’est la meilleure cliente du vendeur de disque elle avait surement due croisée la blonde lors de l’une de ses séances de shopping musicale. D’ailleurs la française se demandait même si elle n’avait pas déjà parlé à l’adolescente dans ce magasin, mais après tous rien de très normal lorsque l’on connait le caractère jovial et très social de la petite parisienne. Alors que la pluie continuait à tomber autour d’eux Claire recommença à fixer cette jeune fille dont elle ignorait le nom… Elle voulait absolument être la première à découvrir si elles se connaissaient vraiment et si ou… Ou elles c’étaient rencontrées. Plus les secondes passaient et plus les certitudes de la chanteuse se confirmaient… A un tel point qu’au bout d’une ou deux minutes elle était presque persuadée d’avoir déjà croisée l’adolescente aux yeux verts… Tout en cherchant une réponse à ces multiples interrogations Mlle Valentine qui c’était jusque là attardée sur le physique et la silhouette de l’adolescente commença à s’intéresser au visage quasi angélique de celle-ci… Un visage qui lui parlait encore plus et qui ne faisait que lui donnait raison…

    Claire s’intéressa plus spécialement aux yeux verts-bleus de la jeune filles, des yeux couleurs de jade qui semblaient briller au milieu de cette véritable tempête. La petite artiste de la bute Montmartre adorait cette couleur, mais lorsqu’elle plongea ses deux iris bleus dans ceux de sa voisine elle se rendit compte que ces yeux, pourtant magnifiques étaient remplit d’une tristesse, d’une peur et d’un mal être incommensurable.... En effet Claire avait comme un don… Le don de ressentir les sentiments d’une personne en la regardant dans les yeux, le don de voir si l’une personne normale ment en un seul petit regard. Et tout en regardant les yeux de l’adolescente Claire lâcha ses quelques mots sans vraiment s’en rendre compte :

    « Vos yeux… Ils me rendent tristes… Ils… Respirent la tristesse…. »

    Une poignée de seconde plus tard, Claire se rendit compte de sa connerie et elle posa très rapidement sa main droite sur sa bouche comme pour arrêter le mot avant qu’il ne sorte… Bien malheureusement c’était trop tard le mot était déjà partis, la bombe avait déjà explosée et comme pour se punir d’avoir dit une telle débilité à voix haute, la française se donna une petite tape sur le haut du crane avant de se tourner vers la blonde d’un air confus et gênée. Elle fit un ou deux pas en arrière pour s’éloignée un petit peut de l’inconnue avant de dire avec une toute petite voix gênée :

    « Euh… Excusez-moi… Enfin… Je ne voulais pas dire ça, mais mots ont dépassé ma pensée… JE ne voulais pas dire ça… »

    Le regard fuyant Claire avait peur d’avoir dit un mot blessant, elle avait peur d’avoir blessé ou gênée cette belle adolescente qui n’était apparemment pas au meilleur de sa forme… Et après avoir bafouillé pendant prêt de deux minutes Claire reprit la parole, elle tendit sa main vers Enora avant dire :

    « Au fait… Enchantée… Je suis Claire Valentine… »

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Enora Lacourt
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MessageSujet: Re: Une matinée sous la pluie [PV : Enora]   Une matinée sous la pluie [PV : Enora] Icon_minitimeDim 10 Oct 2010 - 22:37

Elle me sourit. Un sourire franc et simple, montrant son intérêt pour notre discussion. Enfin, discussion... Un grand mot pour deux petites phrases. Deux petites phrases bientôt rejointes par une tirade moyenne de la part de la brunette. Je décelai de ses paroles un accent qui m'était étrangement familier. Léger mais bien présent. Elle me parla alors d'un disquaire qui se trouvait dans le coin. Le nom du quartier me permit de reprendre rapidement mes repères. Je réfléchis quelques instants avant de me souvenir que j'étais en effet passée dans cette boutique à musique un jour, pour me changer les idées. A quand cela remontait-il ? Aucune idée. J'avais du perdre toute notion de temps depuis quelques semaines et il m'était impossible de me remémorer exactement de quand datait chaque chose.

"Je suis allée chez ce disquaire... Une fois... On s'y est peut être croisées ce jour là qui sait..."

Je regardai rapidement la jeune femme. J'aurais du sourire en cet instant précis mais mes muscles se refusaient ce loisir. A croire qu'ils étaient atrophiés. Je déviai mon regard, cherchant à voir si le bus arrivait ou non. Mon inquiétude grandissait un peu plus au fur et à mesure que les secondes passaient. Dans quelques minutes, je risquai de sombrer définitivement dans la folie si personne ne me venait en aide. Mon regard fuyant se déplaçait rapidement entre le bout de la rue, lieu d'où le bus devait venir, la bouche d'égout, d'où l'eau qui ne cessait de sortir me pressait la poitrine un peu plus à chaque instant, et enfin, les yeux de la jeune femme. Des yeux qui me fixaient en retour. Que me voulait-elle exactement ? La réponse ne se fit pas attendre longtemps.

"Vos yeux… Ils me rendent tristes… Ils… Respirent la tristesse…"

Je me raidis. Totalement figée, les yeux écarquillés, je fixai à mon tour la presque étrangère. Comment pouvait-elle savoir une telle chose ? Triste. J'étais triste. Triste à en être malade. Oui, on pouvait dire cela comme ça. Icare l'avait perçu également lorsqu'il était venu sur le bord de mon balcon, tenter de me réconforter, de me faire penser à autre chose, de m'ouvrir de nouveau à la beauté et au monde extérieur. Finalement, il avait réussi : le désir qui m'avait poussé à sortir avait du résulter de ma discussion avec cet ange roux. Fallait-il que je le remercie ou que je le maudisse ? Je n'en avais aucune idée.

La jeune fille sembla prendre conscience de ses mots et posa une main sur sa bouche comme pour essayer de s'arrêter. Mais ce qui était fait, était fait. Ma gorge se serra légèrement tandis que la jeune femme recula un peu, probablement très gênée. Moi, je ne savais plus ce qu'il fallait que je fasse. J'hésitai actuellement entre m'enfuir en courant et en pleurant ou rester là... et pleurer. Choix varié conduisant au même état de souffrance et d'agonie. Que faire, que dire... Dans ces moments là, la question se pose. Cependant, les larmes qui me montaient aux yeux furent stoppées nettes par les excuses de la brunette. De vraies excuses. Pas des trucs bidons que l'on vous balance juste parce que l'on sait que l'on vous blesse mais qu'on n'assume pas. Je détournai mon regard encore quelques instant, cherchant à retrouver mon état normal.

Un geste me surprit. Une main tendue. Geste suivit par des paroles enjouées cherchant à officialiser notre rencontre. Je regardai une nouvelle fois mon interlocutrice avant de saisir sa main et de la serrer normalement.

"Hum... Enora... Enora Lacourt..."

Puis, un tilt dans mon esprit. Une lampe que l'on allume simplement et rapidement. Claire Valentine. Voilà qui ne sonnait pas vraiment américain. Pas du tout même. Mon pays natal me revint en mémoire. La France. Paris. Nantes. Mon lycée. Mes amis. Ma famille. Lucas... Je ne souffrais aucunement d'amnésie mes ses souvenirs se déversèrent en ribambelle dans ma tête, m'attristant un peu plus et me réchauffant le cœur. La question ne se fit pas attendre plus longtemps :

"Excusez-moi, mais... Votre accent... Et votre nom... Seriez-vous française ?"
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Claire Valentine
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MessageSujet: Re: Une matinée sous la pluie [PV : Enora]   Une matinée sous la pluie [PV : Enora] Icon_minitimeJeu 14 Oct 2010 - 19:44

    Les mots de Claire avaient dépassaient sa pensées, ils étaient sortis tous seuls et cela rendez la belle brune assez mal à l’aise. Elle connaissait trop bien son manque de tact légendaire, mais malgré les réprimandes et les conseils elle n’arrivait pas à se contrôler et aujourd’hui elle en faisait encore une fois… Debout devant l’adolescente la parisienne aux jambes tremblotantes avait peur d’avoir peur une énième bourde, elle avait peur de s’être attiré les foudres de cette enfant qu’elle pensait connaitre, les yeux fixés sur le visage de cette inconnue elle attendait une réponse, elle voulait savoir si elle devait prendre ses jambes à son cou et courir ou si elle pouvait tranquillement continuer à discuter avec cette jeune fille qui n’avait pas l’air au meilleur de sa forme… Heureusement la passante semblée avoir accepté ses excuses et doigts de Claire, jusqu’à la entremêlées se décroisèrent, ce geste discret et anodin fut ensuite suivit par un soupire de soulagement… Pour une fois son interlocutrice semblait ne pas trop lui en vouloir et encore plus intéressant… Elle ne l’avait même pas giflée ! Devant cette réaction et pour tenter de faire oublier son erreur elle fit ensuite quelques pas vers la midinette avant de se présenter et de tendre sa main droite en direction de cette jeune adulte… Au nom familier… En effet même si le nom « Lacourt » lui était inconnu il avait le don de lui rappeler les artistes peintres, les musiciens et les rues étroites de la rive gauche et donc d’une manière plus globale. Son pays d’origine. Et cette nostalgie se renforça encore plus lorsque la fameuse Enora se rendit compte de l’accent français de Claire et lui demanda si elle n’était pas d’origine française. En entendant ces mots la chanteuse esquissa un énorme sourire et elle fit même un pas en avant pour se rapprocher d’Enora.

    « Hi ! Hi ! Et Je suis démasquée… Je suis bien française… Décidemment ce fameux accent me ou plutôt nous perdra car nous autres français ne sommes pas très doués avec les accents.»

    Claire avait placé ce nous, car elle était sure, que dit-je certaine que son interlocutrice était de la même nationalité qu’elle… Pour l’européenne cela sembler évident, après tous pourquoi une américaine avec un tel nom irait lui poser des questions aussi précises sur ses origines et sur son accent. Le sourire aux lèvres Claire s’approcha encore un petit peut de cette belle adolescente avant de poser sa main sur l’épaule de celle-ci et de dire :

    « J’ai dis nous, car je présume que tu es… enfin vous êtes aussi française ? Ou alors vous venez peut-être de Louisiane… »

    Après ces quelques mots Claire toujours tout sourire passa l’une de ses mains dans sa longue chevelure brune avant de fixer une nouvelle fois la blonde aux yeux verts…

    « Me permets-tu de te tutoyer Enora ? Comme tu as du le voir j’ai un gros problème avec le vouvoiement… »

    Dit Claire d’un air totalement dépitée. Qui avec son ton enjouée et son sourire béant avait vraiment l’impression de passer pour une greluche de première catégorie. Ces manières combinées à sa maladresse et à son manque de tact lui ayant joué des tours, pas toujours très sympathiques. Mais alors que la française était en plein conflit intérieur l’autobus tant attendu par les deux française arriva enfin avec plus d’une dizaine de minutes de retards. Claire fit quelques pas vers le bus, mais au moment de rentrer elle s’adressa à la blondinette…

    « Dit-moi… Je n’ai rien à faire et j’aimerais savoir si tu ne voulais pas me tenir compagnie pour le restant de la journée. Tu m’as l’air d’être une fille intelligente, cultivée et j’ai bien envi d’en savoir plus sur toi… D’ailleurs tu sais… Je connais ce quartier comme ma poche, je pourrais très bien te montrer de bons magasins de vêtements… »

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MessageSujet: Re: Une matinée sous la pluie [PV : Enora]   Une matinée sous la pluie [PV : Enora] Icon_minitimeJeu 14 Oct 2010 - 21:49

Je ne l'avais pas fait fuir. Elle restait là, se rapprochant un peu de moi. C'était surprenant. Étonnant. Hormis Icare et Daniel, qui avait persisté à venir me voir, peu de gens avait agis de la sorte avec moi ces derniers temps. Moi, j'avais été une véritable tombe. Enfermée entre les quatre murs de ma chambre de l'institut, j'avais laissé le temps couler sans rien faire. Sans penser. Sans voir que les autres étaient là. Renfermée sur moi même. Sur la coquille vide que j'étais. C'était peut être le destin qui m'avait fait sortir de chez moi ce matin. Ou pas.

Claire fit un pas vers moi et m'affirma que je n'avais pas eu tord quant à sa nationalité d'origine. J'aurais du sourire, heureuse de rencontrer quelqu'un qui n'était pas si différent de moi. Rares étaient les français ayant les pieds sur les sol américains. A dire vrai, à part Daniel, je n'en voyais aucun. Mais qu'importe. La jeune fille fit ensuite un bref sous entendu, employant le "nous". Nous. Cela faisait longtemps que je n'avais pas employé ce mot. Il y avait bien trop longtemps qu'il n'y avait pas eu de nous. C'était trop dur d'y penser et pourtant si simple à la fois. Je laissai la jeune femme faire un pas de plus pour poser une main sur mon épaule et justifier la présence de cette 1ère personne du pluriel. Ma propre nationalité. La même que la sienne.

Non... Je ne viens pas de Louisiane mais bel et bien de ce doux pays qu'est la France... Pays qui me manque un peu en ce moment...

Quand avais-je parlé avec un membre de ma famille pour la dernière fois ? Et avec Lucas, mon meilleur ami ? Pire encore : avaient-ils été mis au courant de mon état... différent du moment ? Les larmes me montaient aux yeux tandis que je pensais à tout cela. Je devais me contenir. Encore. Toujours. Les yeux détournés de la jeune fille qui remettait une mèche de cheveux en place d'un coup de main assez sexy. Suite à cela, je réussi à prendre un air détaché tout en refoulant ma tristesse. Claire me demanda soudainement si elle pouvait me tutoyer. La question me désarçonna quelques peu et je dus clignai des yeux pour être sure d'avoir bien compris.

"Euh... Je... Oui bien sur... Je ne te garantis pas que j'arriverais à en faire de même en revanche...

Alors que je répondais cela, le bus arrivait. Mon billet de retour vers l'institut. Enfin, ce cauchemar allait cesser. J'allais retourner dans ma chambre, m'asseoir sur mon lit et reprendre mes activités habituelles : broyer de noir et pleurer sur mon sort. Cependant, le destin en décida tout autrement. Ma nouvelle camarade française se retourna vers moi et me fit une proposition des plus étonnante. Je la dévisageai d'un air effrayé et déboussolé.

"Euh... Je... moi ? Faire les magasins...? Avec toi ?

Bravo Enora, tu viens de marquer un point... dans la débilité profonde. Je cillai plusieurs fois, ne sachant trop que répondre, tiraillée de l'intérieur par de forces qui me dépassaient totalement. Les larmes revinrent me piquer les yeux et je dus me concentrer sur la marche du bus pour ne pas que cela ne se remarque.

"Je... Je ne sais pas... Il faut que je rentre où l'on va s'inquiéter de ne pas me voir dans ma chambre... Et puis... Je ne vais pas être de très bonne compagnie tu sais...

Je me mordillai légèrement la lèvre inférieure, baissant les yeux et jouant avec mes doigts. Pour le coup, il était plus que probable que ma comparse française me laisse sur le carreau...
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MessageSujet: Re: Une matinée sous la pluie [PV : Enora]   Une matinée sous la pluie [PV : Enora] Icon_minitimeSam 16 Oct 2010 - 20:14

    En écoutant la réponse de la petite Enora, Claire esquissa un sourire radieux et presque transmissible qui décrivait bien la joie qu’elle éprouvait… Oh évidemment une telle réaction doit surement vous sembler ridicule, mais Claire a toujours était une fille sociable et le fait d’apprendre qu’elle était actuellement debout avec une personne de la même nationalité qu’elle l’avait remplie de joie. En effet la belle brune n’avait pas vue une française depuis son départ pour les Etats Unis et maintenant qu’elle avait enfin trouvée une compatriote elle avait de lui parler de lui parler de tous et de n’importe quoi, de lui demander d’où elle venait, qu’est ce qu’elle était venait… En bref toute une ribambelle de questions indiscrètes que Claire refoula rapidement au plus profond de ses pensées… La jeune fille aux yeux bleus fit rapidement le trie dans ses pensées et après quelques petites secondes de silences elle s’approcha assez lentement de cette fameuse Enora avant de lui dire :

    « Sincèrement je dois te dire que je suis très contente de me retrouver avec une fille de la même nationalité que moi… D’ailleurs je n’aurais jamais crue qu’une jeune fille aussi mignonne que toi puisse avoir le même pays que moi.»

    Après ça Claire esquissa un grand sourire toute fier de son compliment… Après ces mots Claire qui avait demandé à Enora de la tutoyer se tue pour écouter parler la jeune fille qui semble t’il avait quelques problèmes avec les familiarités… Peut-être était-elle assez à chevale sur le protocole ? Ou peut-être était-elle timide ? D’ailleurs vu de l’attitude et du physique de l’adolescente ces deux possibilités n’étaient pas à exclure, elles étaient même très probables. Mais la petite chanteuse était une femme bien élevée et son vieux père lui avait appris à ne jamais juger les gens sur leurs apparences et à ne jamais tirer des conclusions trop rapidement. Alors qu’Enora venait à peine de terminer sa phrase Claire s’approcha encore un petit peut de son interlocutrice…

    « Oh tu sais Enora si ça te dérange tu peux me vouvoyez, mais en entendant ça j’ai l’impression d’être une vieille dame et je n’aime pas beaucoup ça… C’est bête je sais, mais bon… »

    Claire lâcha un petit rire cristallin avant de fixer son regard sur l’autobus qu’elle attendait depuis déjà quelques minutes, en le voyant arriver l’européenne voulu faire plaisir à l’adolescente qui ne semblait pas au meilleurs de sa forme, elle se tourna gentiment vers elle en lui proposant de faire les magasins… Mais apparemment cela ne semblait pas vraiment emballer sa compatriote qui donnait l’impression d’être gênée par une telle situation. Assez surprise par cette réaction l’européenne écouta les arguments d’Enora qui semblait vraiment être à l’ouest… A la fin du discours d’Enora la brune descendit du bus, qui sans l’attendre redémarra comme une trombe pour tenir ne pas arriver en retard au prochain arrêt… La chanteuse lâcha un long soupire avant de s’approcha une énième fois de la blonde aux yeux verts avant de poser une main sur son épaule… Claire esquissa alors un grand sourire quasi angélique et elle rapprocha son visage de celui d’Enora pour lui dire :

    « Tu sais je ne vois pas en quoi tu es de mauvaise compagnie… Tu es une jolie fille, tu es polie et en plus de cela tu m’as l’air très intelligente alors que demander de plus ? Je ne sais pas qu’est ce que te permet de dire que tu ferais une mauvaise compagnie de Shopping… Tu sais je me fiche du fait que tu sois triste ou peut bavarde… Comme dit le grand philosophe Peter Gabriel dans sa chanson Sledgehammer : Ne te donne pas en spectacle pour moi, laisse moi me donner en spectacle pour toi… »

    Après ça Claire fit un petit Clin d’œil à Enora en attendant une réponse.
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MessageSujet: Re: Une matinée sous la pluie [PV : Enora]   Une matinée sous la pluie [PV : Enora] Icon_minitimeDim 24 Oct 2010 - 20:39

Je ne savais trop comment réagir face à cette jeune femme. Au début, je l'aurais volontiers classée dans la case des filles superficielles et inintéressante. J'aurais peut-être du d'ailleurs. Toujours est-il que, finalement, la jeune fille semblait se montrer ainsi avec bien des gens qu'elle connaissait. Pour le coup, la sociabilité devait être son fort. Alors que moi… Mes amis se comptaient sur les doigts d'une main. Les compliments qu'elle me fit donnèrent un peu de couleurs à mes joues qui, depuis quelques temps, avaient tendance à rester cireuses. Je me contentai de baisser de nouveau les yeux avant de tenter de répondre un tant soit peu normalement à cette ribambelle de belles paroles.

« Euh… merci… C'est vrai que… Ca fait plaisir de croiser des gens qui ne sont pas si… différents… »

Je ne pouvais rajouter autre chose. Cette partie de la discussion me faisait trop penser à Daniel. Mes yeux s'étaient reposés sur la plaque d'égout avant de s'écarquiller. J'avais frémi un court instant avant de détourner mon regard et refouler les larmes qui revenaient. Mes yeux devenaient une véritable mer, laissant aller et venir les larmes en vagues. L’océan de tristesse était si dur à passer . Je devrais me battre pour y parvenir. Mais, comme pour m’aider, la jeune femme fit un nouveau pas vers moi, accélérant ma course vers la terre ferme. Elle me sourit un peu plus et me rassura quant au fait que je pourrais la tutoyer. Simple question de vieillesse pour elle. Un mince sourire vint orner mes lèvres ce qui pouvait être considéré comme une grande victoire.

« Je.. J’essaierais de faire de mon mieux alors… Claire… »

Elle rit. Je fus surprise de voir le naturel qui composait cette femme. Elle qui me paraissait si superficielle quelques minutes auparavant était désormais tellement naturelle à cause de ce rire qu’elle lâcha sans complexe et sans aucune hésitation. Cependant, dans son attitude, quelque chose me marqua. Ne devait-elle pas prendre ce bus ? Alors… pourquoi l’avait-elle laissé partir pour continuer à parler avec moi ? Je ne lui avais rien demandé de tel. Elle aurait du s’éloigner et poursuivre son chemin. Au lieu de cela, elle s’était rapprochée, avait posé sa main sur mon épaule et avait laissé notre bus s’enfuir. J’avais vu mon billet de retour pour l’institut me glisser entre les doigts. Avais-je le choix ? Plus maintenant. Mes excuses ne seraient que minces face à la détermination de la jeune femme de vouloir m’emmener faire du… Shopping.

Elle s’amusa alors à renverser mes arguments un par un. Le seul qui tenait encore était celui que l’on s’inquièterait de mon absence. Et encore, il fallait pour cela que quelqu’un l’ait remarqué. Sa petite citation finale me fit hausser les sourcils. Ainsi, elle n’espérait pas me voir sourire ni même me montrer d’une humeur joviale. Elle voulait juste de la compagnie. L’idée de passer pour une bouche trou ne me plaisait guère… Mais au fond de moi, je ressentais moi aussi le besoin d’avoir quelqu’un à mes côtés.

« Je… Euh… Bon… D’accord… Je crois qu’il me faudrait des vêtements secs de toute façon… »

Je jetai alors un petit regard à mes vêtements dégoulinants. Mes cheveux, ma tête… Je ne devais plus ressembler à rien et l’autre française allait avoir énormément de travail à faire avec moi.
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