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 Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth]

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Georges J. Patterson
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MessageSujet: Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth]   Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth] Icon_minitimeVen 21 Jan 2011 - 23:39

Spoiler:

Il était difficile de décrire exactement la sensation qu'il éprouvait en tirant une simple bouffée sur la cigarette qu'il venait d'allumer. C'était un mélange de plaisir et de dégout... Il sentait les différentes substances chimiques agirent sur le cerveau de son corps hôte, excitant certain capteur, lui apportant des sensations particulières... Bien sur, il aurait pu se procurer ce genre de sensation seul, simplement par le biais de son pouvoir, mais ça n'aurait pas été pareil. Il aimait gouter aux plaisir du plan matériel. Ils étaient si nombreux, et si ... uniques. C'était difficile de se retenir de ne pas tous les essayer. C'était un délicat jeu de frustration, qui le rendait plus efficace, et augmentait la sensation lorsqu'il y cédait. Mais il savait qu'il cédait trop souvent. Il le savait d'expérience, les corps qu'il utilisait finissaient immanquablement par prendre du poids. C'était désagréable, mais pas autant que de faire des efforts pour entretenir son corps. Certes, il pouvait utiliser la encore son pouvoir pour entretenir ses muscles, mais c'était terriblement ennuyeux, n'apportait aucune sensation de satisfaction autre que purement esthétique. Il n'avait pas de problème avec l'esthétisme. Il connaissait tout de l'être humain, et l'apparence était bien plus souvent la cause de certains troubles psychiques et mentaux que les gens ne le pensaient. L'esprit et le corps étaient le plus souvent liés. Et l'un avait souvent des répercutions sur l'autre. Pas dans son cas, bien sur, mais il était d'avantage l'exception qui confirmait la règle que la règle elle même. Il était même difficile de l'identifier clairement en tant qu'être humain. Bien sur, le premier quidam venu ne pourrait pas le dire. D'ailleurs, bien peut sur cette planète serraient capable de comprendre qui il était réellement. Il savait qu'il existait d'autres mutants âgés, son,des aussi âgés que lui, pour certains même peut être plus. Mais ils étaient peu nombreux. Et il les connaissait, alors qu'eux ignoraient pour la plupart son existence autrement que par le biais des coups tordus qu'il leur avait envoyés. Ce qui le rendaient plutôt anonyme, tout compte fait.

Le roi d'Ombre tapota sur extrémité de sa clope, laissant s'envoler dans le vent les cendres, qui se fondirent dans la masse de celle déjà présente dans l'air. Le bâtiment devant lequel il se trouvait n'était plus que poutre noircie encore fumantes. On devinant qu'il avait du se dresser la un bâtiment des plusieurs étages, mais seulement d'après les traces sur les immeubles attenants. Tout ce qui se trouvait au dessus du premier étage avait disparu. Le rez de chaussé n'était plus qu'un mélange de débris, de cendres agglomérées à l'eau et aux produits chimiques que les pompiers avaient utiliser pour éteindre le feu. Ici et la des braises rougeoyait jusqu'à ce que des pompiers arrivent pour les arroser copieusement. L'incendie avait été maitrisé dans un délais remarquable, et circonscrit autant que faire se pouvait. Surtout en prenant en compte le fait que le quartier était loin d'être aux normes. Rien n'avait permis de sauver l'immeuble. Quand aux occupants de celui ci, il y avait un bilan mitigé. Deux familles avaient réussit à s'en sortir avec rien de plus que des brulures légères. On dénombrait 4 personnes qui souffraient de brulures graves, un dont le pronostique vitale était engagé et deux morts. Et un disparu. Une disparue, pour être exacte. Une jeune fille dont la mère avait été gravement brulée, et dont le père était décédé. Il était possible qu'elle soit morte également et que le foyer ait transformé son corps en cendre. Si tout ceci était grave, ça n'expliquait pas la présence d'un agent de liaison du B.A.M. sur place. Même le quartier ne pouvait expliquer sa présence. Les accidents étaient fréquents à Mutant Town, où autant de pouvoir concentré ne pouvaient que générer des catastrophes. Qu'un agent soit dépêché pour donner l'impression que le pouvoir en place s'intéressait a ce qui ce passait ici était normal. Mais la, c'était différents. Plusieurs témoins avaient vu un homme sur le toi de l'immeuble, peut avant que le feu ne démarre avec une vigueur anormale, et a plusieurs endroits de la maisonnée. Il avait probablement mis des activateurs, ou utiliser une technologies ou un pouvoir mutant particulier. Et comme toutes les victimes étaient des mutantes, les autorités avaient décidé de mettre le paquet, afin de bien montrer que le B.A.M. n'était pas qu'un outil répressif contre les mutants, mais bel et bien un outil qui pouvait punir tout autant que protéger. Patterson avait donc été réveillé à trois heures du matin pour venir immédiatement sur les lieux du crimes, qui passaient en code orange 3 sur ordre du Triumvirat, soit prioritaire sur tout sauf les menaces terroristes ou agressions par d'autres nations. Cette affaire devait être résolu dans les délais les plus brefs, et les coupables trainées devant les juges. Il n'avait pas eu l'impression qu'il y ait de coupable désigné idéal pour les dirigeants. Un humain serrait surement plus adéquat pour satisfaire leur image, mais risquait de nuire à une partie des opinions que certains avaient du gouvernement depuis la mise en place du Bureau.

Bref, un joyeux noeud de crabe politique, ce que le Roi d'Ombre adorait. D'autant qu'il allait être amené à collaboré avec son collègue Hopes. Il n'avait pas eu le temps de tirer au clair le mystère de son double esprit, et ce serrait l'occasion de progresser. Tout en gagnant les bonnes grâce de l'individu sur un plan plus matériel. Passer pour un homme prêt à tendre la main ne mangeait jamais de pain, et pouvait s'avérer très utile dans le futur. Et il serrait également en contact prolongé avec son équipe. Une occasion en or de programmer quelques bourdes futur, qui ne pourraient que tendre les relations entre Mr Hopes, sont équipe et sa hiérarchie. Sans parler, bien sur, des effets plus généraux que les bourdes dans une cellules spéciales du gouvernement ne manqueraient pas d'avoir. Bref, cette mission s'annonçait être un véritable régal. Sans compter qu'il y avait une source supplémentaire d'intérêt... Il y avait peut plus qu'un simple incendie criminel derrière tout ça. Car les témoins qui avaient aperçu le pyromane avaient aussi vu celui ci fuir avec un paquet qui aurait pu être... une fillette.

Depuis une heure qu'il était la, l'Agent de Liaison Patterson n'avait pas fait grand chose d'autre que d'attendre l'autorisation d'accès au lieu des pompiers, puis de donner des ordres aux agents, et à la scientifique, afin qu'il passe ce qu'il pouvait au peigne fin. Quelques agents faisaient déjà du porte à porte, essayant d'attraper une personne qui aurait été témoin de la scène avant que les gens ne quittent le quartier pour aller travailler. Pour sa part, le scan général qu'il était en train de mener tout en faisant mine de réfléchir en fumant ne lui apprenait rien du tout. Il faudrait qu'il voit les témoins déjà identifier, mais ceux ci étaient déjà partit au Triskelion faire leurs déposition. Ils oublieraient certainement quelque chose, qu'il faudrait leur extorquer mentalement, mais bon. Il en était la dans la progression de ses plans quand il détecta une présence familière. Mr Hopes ne devait plus être très loin. Mieux valait le laisser venir. Inutile qu'il se doute de quelque chose. Jetant son mégot dans un cendrier, le roi d'ombre se dirigea donc vers les agents de la scientifiques, sachant parfaitement que sa route n'allait pas tarder à croiser celle de son collègue. Un véritable bijou, cette mission, vraiment .
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Daniel Hopes
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MessageSujet: Re: Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth]   Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth] Icon_minitimeDim 23 Jan 2011 - 15:06

Hopes se redressa sur sa chaise et avança le visage tout en joignant ses mains sous son menton. L’heure était déjà bien avancée et au dehors la pluie froide de janvier battait les vitres du large bureau plongé dans la pénombre.

- Vous savez que son pouvoir peut nous être utile, les tests que je lui ai fais passés sont on ne peut plus clair sur sa probité et sa personnalité cadre avec le profil idéal d’un de nos agents, alors quoi ? Ne me dites pas que vous restez sceptique uniquement car cette affectation ne suis pas la voie classique des affectations et dois-je vous rappeler que je suis l’exemple parfait d’un précédent en matière de dysfonctionnement sur nos recrutements ? Général, il me semble que vous m’aviez laissé carte blanche sur la manière de coopter mes collaborateurs.
Le général Darger se contenta de sourire, puis s’alluma paisiblement l’un de ses havanes avant de tendre l’étui à son interlocuteur qui accepta l’offre poliment. Il se pencha derrière son bureau pour embraser le cigare de son hôte puis se replaça confortablement dans son siège avant de soupirer.


- Son potentiel n’est pas en remettre en question Daniel, vous le savez très bien. Le BAM cependant n’a pas vocation à devenir le refuge des éparpillés de l’Institut. Nous avions DEJA un dossier sur cette personne et savions ce qu’elle faisait de son vivant. Cela m’ennuierait qu’on finisse par entendre en nos couloirs que le BAM a dans sa structure un département complet ne répondant plus aux ordres du contribuable américain mais à celui de Charles Xavier. Nous fermons déjà les yeux sur certains de vos agissements, ne me croyez pas naïf à ce point et je ne vous mets pas le couteau sous la gorge pour autant.

- Je m’y connais bien plus en matière d’arme blanche que vous mon cher Hammond.

- Ohh oui, mes archives m’ont renseigné sur le sujet en insistant toute fois sur le fait que vous transmettiez rarement votre savoir en ceux qui en découvraient l’existence mon cher Daniel. Rendons à César ce qui est à César, Salander devrait retourner à l’Institut.

- Non, elle ne le doit pas. Elle est notre lien avec les Maraudeurs et sa sécurité là bas est compromise, son existence même est un mystère que nous devons comprendre.

- Ca sonne comme un caprice d’enfant, à votre age…c’est surprenant.

- Et au votre comme une aberration de ne pas comprendre à quel point la lutte contre les forces occultes est primordiale pour notre structure. Vous focalisez sur les X Men et la Confrérie, le danger ne réside pas dans ce point de vue manichéen, d’autres forces sont en œuvre sans l’ombre..il ne s’agit pas d’idéologie, c’est plus que ca. Il faut que nous comprenions, notre regard doit tout embraser et non pas ce qui est visible.

- Sur ce point..je suis d’accord et c’est pourquoi je vous renvois à vos responsabilités. Vous voulez Salander, soit, je vous la concède mais j’aimerai que nous aiguisions un peu cette vue dont vous nous parliez. ..Hopes, je veux ce que l’Institut sait au sujet des Maraudeurs et ce que Londres sait au sujet de certains mutants, il faut affiner nos connaissances si nous voulons être efficaces.

- ………………….

- Vous ne pouvez pas exiger le compromis sans faire des concessions, mon ami.


- Vous aurez Londres. Mais pour l’Institut, je vous rappelle que ma voix ne porte plus là bas. Je ne suis pas aussi influent que vous le pensez, beaucoup nourrissent un fort ressentiment à m’avoir vu intégrer vos rangs.

- Je le répète, ce n’est pas parce que nous ignorons réciproquement nos mystères que nous n’en supposons pas l’existence. Tant que l’Institut n’enfreint pas nos lois, il n’est pas un ennemi, il est toujours possible de négocier.

- Je crois savoir que certains des sympathisants de Xavier sont actuellement recherchés avec prime…il me semble que si vous voulez faire un geste, il serait judicieux de réexaminer ces affaires.

- La loi reste la loi, notre crédo est que nul ne puisse s’y soustraire, humain comme mutant.

- Hum…même dans mon cas ? Allons Hammond, mon casier est à présent d’une blancheur immaculée, vous avez ce pouvoir, alors usez en avec intelligence et sans doute, je lèverai une partie de mes « mystères ».

- Certes….Disons déjà Salander contre Londres, et nous allons nous pencher sur ce que nous pouvons faire au sujet de ces « sympathisants » qui bien entendu sont impossible à localiser, n’est-ce pas ? Comme ce fascinant monsieur Strold que vous voyez de temps à autres..

- J’ignore de qui vous parlez. Comme probablement vous ignorez le nom du Groupe des Puristes Human en Alabama qui ont versé de fortes sommes d’argent il y a deux mois pour financer les travaux en armement du Gouvernement en échange de « clémence » sur les Raid anti mutants de la ville d’Union Springs.

- Hummm..Vous êtes un redoutable fouineur, Daniel. Comme tout organe, le BAM a ses contradictions…Prenez gardes cependant qu’un jour vous ne finissiez pas par soulever une truffe qui cache une mine, nos conversations à cœur ouvert me manqueraient…indiscutablement.




__________________________________________


Il n’y avait plus grand monde dans ce petit bar louche d’un quelconque quartier noyé d’anonymes ou Daniel terminait sa cigarette tout en contemplant le fond de son verre de Bourbon. Il aimait cette heure propice aux rêves et à la réflexion où l’ame embrumée par un semi sommeil éveillé tout à chacun pouvait faire le point sur les fantômes qui abritaient son passé et les ambitions berçant le futur. Son portable professionnel vibra alors sur la table en zinc tirant le Time Tricker d’un long monologue intimiste qu’il se livrait par la pensée. Il n’était pas loin de trois heures du matin et l’urgence du message reçu l’intrigua fortement surtout que le contenu laconique ne l’éclairait pas outre mesure sue les tenants et aboutissants de la situation. Il s’empara du portable et composa un numéro précis et après quelques seconde une voix de femme embrumée par les bribes de sommeil lui répondit.

- Lisbeth, nous devons bouger…je passe te prendre, dépêche toi.

Il ne lui laissa pas le loisir de répondre et raccrocha aussi tôt tout en rassemblant ses affaires. Après tout, un peu d’action même très matinale le dérouillerait un peu. Il récupéra la jeune femme une demi-heure plus tard. En tant normal, elle n’était guère communicative mais à peine réveillée, sa présence effacée devenait presque diaphane. Difficile de connaitre avec précisions la nature des idées qui pouvaient défiler derrière ses yeux un peu éteints. Moins d’un mois depuis sa renaissance et tout un univers à redécouvrir, ils en avaient discuté mais pas avec toute la profondeur qu’ils auraient du se donner car Daniel ne voulait pas la brusquer. Cependant, elle comprenait parfaitement la situation même si elle ne livrait que peu d’éléments sur ce qui lui était arrivé dans son « autre vie ».

A peine rendu sur les lieux secoués par une effervescence inhabituelle, Hopes secondé par l’agent Salander s’inquiéta de se mettre au courant des éléments de l’enquête. Hopes écoutait le rapport d’un Agent d’une oreille distraite et soudain son regard se posa sur une silhouette à peine familière dans la foule. Il reconnu son homologue qui devisait avec une fille aux longs cheveux blonds, sans doutes responsable des enquêteurs scientifiques. L’affaire devait être plus conséquente que prévue, ce qui expliquerait sur le spectacle du sinistre la présence de deux Agents de Liaison. Ce fait termina d’aiguiser la curiosité de Daniel qui, ayant remercié celui qui venait de lui faire un rapport détaillé de la situation, traversa le tumulte pour rejoindre Paterson.
Parvenu à son niveau, il lui adressa quelques mots agrémenté d’un faible sourire.

- Une rencontre bien matinale cher collègue…Etes vous là en simple curieux où la situation nécessitait t-elle nos présences à tous deux ? Laissez-moi vous présenter l’Agent Salander, elle m’assiste sur cette mission.
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Lisbeth Salander
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MessageSujet: Re: Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth]   Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth] Icon_minitimeDim 23 Jan 2011 - 19:48

La sonnerie stridente de son téléphone de fonction la sortie d'un sommeil peu profond et agité. Lisbeth abatis sa main sur l'appareil, le portant à elle, et marmonnant un vague salut. La voix de Daniel Hopes, clair elle, acheva de la réveiller. Il venait la chercher, elle n'eut pas à répondre que déjà son interlocuteur avait raccroché. Elle lâcha le téléphone sur sa couette, et passa ses mains dans ses cheveux, les glissants sur son visage pour tenter d'y chasser les signes d'une nuit trop courte. Elle rabattis la couette pour filer vers la salle de bain. Alors c'était ça avoir un vrai travail ? C'était également avoir de vrais contraintes, comme celle d'être réveillé au beau milieu de la nuit sans aucune explication.

La douche acheva de délasser ses muscles encore endormis. Elle croisa dans le reflet du miroir son regard. Comment en était-elle arrivée à travailler pour un organisme gouvernementale ? Ah oui, elle était morte. Ça faisait relativiser. Lisbeth était devenue le clone d'elle même. Une copie parfaite même souvenirs, même apparence. Si ce n'est qu'elle sortait tout droit du laboratoire d'un illuminé qui devait se prendre pour Dieu. Et entre temps, un taré avait transformée l'originale en une bouillie informe, elle ne savait pas qui. Mais elle espérait bien trouver un jour le coupable, et voir son expression quand il verrait qu'elle est revenue d'entre les morts. Et l'ironie dans tout ça, elle était enterrée à l'institut, et les X-Men lui avait même fait un bel enterrement. Elle ne remettrait jamais les pieds là bas, elle s'était exposée inutilement, elle avait essayée de s'intégrer, mais il fallait être honnête elle n'y parviendrait jamais, et elle s'en moquait. Daniel lui avait trouvé cette place, et elle lui en était reconnaissante, certes le gouvernement n'était pas l'entité qu'elle respectait le plus. Mais le BAM lui plaisait. Les affaires mutantes, avoir l'autorisation de fouiner, d'appréhender des enflures, mutantes ou humaines. Dans ce cas précis faire la justice lui plaisait bien plus.

Elle s'habilla rapidement, sans se soucier réellement de l'esthétisme, seul comptait actuellement sa dose de nicotine matinale. D'aucun aurait pu songer que se réveiller avec des poumons neuf allait la convaincre d'arrêter de fumer. Mais d'aucun la connaissait mal. Lisbeth n'avait pas pris la décision de changer, de croquer la vie à pleine dents, elle était plus jamais convaincus que l'existence était une vaste plaisanterie. Vous pouvez mourir un matin et vous réveiller dans une cuve un autre ? Et en plus, vous ne pouvez strictement rien y faire. Elle n'était devenue qu'un peu plus paranoïaque, si jamais ce taré voulait finir le travail, elle serait prête. Elle accrocha son arme à sa dragonne et enfila sa veste.

Lisbeth avait renoncé à se prendre un appartement, elle utilisait les dortoirs mis à disposition des agents. Pourtant elle avait l'argent de s'offrir un appartement luxueux et de s'offrir tout un tas d'équipement hors de prix. Sauf que, pour le moment elle se sentait parfaitement en sécurité ici, et qu'elle n'avait pas besoin de luxe, simplement d'un ordinateur performant,qui fut par ailleurs son premier investissement, lorsque Daniel lui avait annoncé qu'elle avait passé avec succès tous les tests et qu'elle avait l'accord du général. Elle se doutait sans mal, que plus que ses tests, c'était Daniel qui avait sut convaincre l'homme.

Elle abandonna son mégot de cigarette dans une flaque témoins des jours pluvieux qu'ils avaient dut affrontés ces derniers temps. La voiture venait de stationner et elle ne se fit pas prier pour monter à bord, attacher sa ceinture par réflexe. Elle salua distraitement Daniel, pas assez réveillée pour démarrer une conversation. Le trajet se fit donc dans un silence relatif, seulement perturbé par le vrombissement sourd du moteur. Mutant Town, quelque chose lui disait qu'ils seraient souvent amené à se rendre ici... La scène de crime était déjà envahis par les curieux d'un côté, et par d'autres enquêteurs. L'un d'entre eux se fit un devoir d'expliquer la situation d'un ton sentencieux. Un incendie provoqué par un pyromane qui avait d'après certains témoins enlevé une fillette, charmant programme. Lisbeth leva les yeux vers l'immeuble, ça allait en faire des gens à reloger, elle devinait sans mal, que même avant l'incendie l'immeuble ne devait guère briller par sa salubrité. Comme la plupart des habitations du coin d'ailleurs. Devoir se terrer ici, elle était belle l'Amérique.

Elle laissa là ses réflexions et emboîta le pas à Daniel qui rejoignit ce qui devait être un autre agent, elle ne connaissait pas grand monde encore. Elle hocha sobrement la tête en guise de bonjour, elle n'avait jamais été très loquace, rien ne changeait au final. Enfin si, elle était passée du grade de free lance, à celui d'assistante.
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Georges J. Patterson
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MessageSujet: Re: Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth]   Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth] Icon_minitimeLun 24 Jan 2011 - 17:54

Les humains avaient décidément bien progressé dans certains domaines. Le Roi d'Ombre devait bien accorder ça à cette race. Il avait suivit le cours de l'histoire humaine avec une certaine continuité, mais en s'absentant souvent à des intervalles de temps relativement conséquent. Ou en tout cas, suffisant pour pouvoir percevoir les évolutions qui étaient parfois invisible à l'observateur scotché à son temps. Il y avait peut de personnes capable de faire preuve d'autant de recul que lui. Et ils étaient encore moins nombreux à voir sous un bon oeil cette progression. Le Roi d'Ombre était quand à lui mitigé. Il n'avait encore jamais rencontré de technologie qui puissent rivaliser d'une quelconque façon avec son propre pouvoir. Mais les humains avaient été capable de mettre au point tant de nouvelles technologies. Peut être qu'ils arriveraient un jour à ce stade. Il faudrait qu'il mette un peu d'énergie dans la recherche des cerveaux capable d'un tel miracle, et face en sorte que ce genre d'idée ne leur viennent jamais. Les humains n'étaient que du bétail, et on avait jamais vu un mouton se retourner vers le berger pour se plaindre du fait d'être tondu. Mais ils auraient surement autre chose à faire, d'ici peut, que de chercher à se prémunir contre son pouvoir. Encore que, la méfiance des humains envers la télépathie était légendaire. Celle ci n'avait pas manqué de s'accroitre de par la présence médiatique de Xavier et d'un certain nombre de ses suivants, qui étaient des télépathes avoués. Les idiots. Moins l'ennemi en savait, moins il pouvait se préparer. Mais bon, heureusement, il était la pour réparer leurs erreurs et négligence. Car en plus de se réclamer télépathe devant les hommes, ils avaient une drôle de règle leur interdisant de manipuler la psyché d'autrui. Ridicule. Hypocrite. Et dangereux. Mais que les fidèles de Xavier courent donc à leur perte, lui s'en sortirait. Il s'en était toujours sortit.

Pour en revenir aux progrès humain, ceux réalisé dans le domaine de la police scientifique étaient remarquables. Par exemple, cette capacité à identifier le propriétaire d'un trace de sang, d'une empreinte ou d'un simple fragment de corps, grâce à ce qu'ils appelaient ADN était impressionnant. Et relativement utile, dans les enquêtes qu'il avait à mener. Encore que cela ne semble pas être le cas ici. Les indices qui avaient pu être relevés étaient en effet des plus minces. L'agent accélérateur de feu n'était pas un agent identifiable immédiatement, et nécessitait des études. Pas de trace quelconque de présence humaine carbonisée, ni de trace du passage d'une éventuelle personne. Certes, ces deux informations avaient leurs bons côtés : il y avait plus de chance que la jeune fille soit en vie, et un agent chimique rare était plus facile à retracer qu'un agent chimique commun. Cependant, le fait que les examens préliminaire ne puisse l'identifier n'augurait rien de très simple. Il n'y avait pas beaucoup de personnes qui étaient capable de se procurer des choses rares, et traiter avec elles n'étaient jamais une partie de plaisir. Pour un officier normal, s'entend. Mais même pour lui, ça ne facilitait pas les choses. Bref, le seul indice tangibles qu'ils avaient était une écriture sur un mur. Et la encore, ce n'était pas vraiment le genre de chose qu'il appréciait, surtout considérant les antécédents de la phrase en question. Il allait se rendre sur les lieux quand son collègue arriva. Il fit mine d'afficher un air mi surpris, mi navré.

"Agent Hopes, bonjour. Agent Salander, ravi de faire votre connaissance. "

Il ponctua sa remarque d'un petit hochement de tête. Cette fille avait une présence bizarre. Il ne l'avait pas détecté avant, mais maintenant qu'il l'avait sous les yeux, il pouvait lire dans ses pensées. Il prit soin de ne pas envoyer des sondes trop profonde, dans le cas ou elle aurait un mécanisme de défense psychique quelconque, mais il n'en retira rien d'anormal. Excepté une impression étrange, de construction mentale incohérente. Comme ci quelqu'un avait joué avec sa psyché, ou avait collé dans un corps une psyché qui ne cadrait pas totalement. Un scan approfondit aurait facilement pu lui en dire plus, mais il ne fallait pas oublier l'esprit qui accompagnait l'Agent Hopes. D'ailleurs, dans le doute, il projeta quelques sondes dans sa direction avec la délicatesse qui s'imposait, cherchant à cerner les deux esprits sans les atteindre. Il voulait en savoir plus. Il était même fortement tenté d'employer la manière forte pour cela. Mais ce n'était ni le lieu, ni l'endroit pour ça. Plus tard, il pourrait. Plus tard.

"On ne vous a pas prévenu ? Il s'agit d'un code orange 3, et l'enquête est passée sous commandement du général Hammond. Nous devrons opéré conjointement sur cette affaire, voyez vous. Et nos agents doivent se mettre à la tache toute affaire cessante."

Il y avait fréquemment des crimes qui impliquaient des mutants. Le B.A.M. en recevait des dizaines par jours, et devait en déléguer certaines à la police locale, ou se contenter d'un rôle de consultant, car il n'avait tout bêtement pas encore le personnel formé nécessaire à l'ampleur de la tache. Mais des affaires qui impliquant des mutants comme victimes étaient moins médiatisés. Et elles étaient également de moins grande ampleur. Il s'agissait de toute évidence d'un coup de pub que le bureau avait voulu se donner auprès des mutants, montrant qu'il n'était pas seulement un organe de répression. Ceci devant être tout aussi transparent pour son collègue que pour lui même, Patterson ne jugea pas utile de souligner la nuance. L'agent Salander, quand à elle, en tirerait les conclusions qu'elle voudrait, en fonction de son flair politique. D'ailleurs, il n'avait pas vu son dossier. Il avait pourtant mis la main sur la grande majorité des dossiers des agents du secteur de l'Agent Hopes. Hum, il faudrait qu'il s'arrange pour l'obtenir, ou du moins le lire mentalement. Le Général Hammond les recevrait surement au cours de cette affaire. Il devait certainement connaitre les tenants et les aboutissant de l'affaire, mieux que les deux agents.

"Si vous voulez bien me suivre, je dois aller voir une preuve. Je vous expliquerais de quoi il retourne en chemin."

Il se dirigea vers l'endroit que lui avait indiquée par la scientifique. Etant donne qu'il s'agissait d'une scène de crime, ils durent enfiler l'équipement adéquat, malgré l'incongruité de la chose.

"Comme vous vous en doutez certainement, il s'agit d'un incendie criminel. On a relevé des agents chimiques qui on certainement joué le rôle d'accélérateur de feu, et plusieurs témoins ont vu un ou plusieurs homme sur les lieux. Il y a plusieurs victimes, un mort, un blessé grave dont le pronostic vital est engagé, et une disparue. On suppose qu'il y à eu enlèvement. Une fillette de 12 ans est portée disparue, elle habitait dans les combles."

Finissant d'enfiler sa combinaison en même temps que son résumé, il attendit quelques instants que ses compagnons en aient fait de même. Il en profita pour reprendre son souffle, et regarder un peu partout à l'intérieur, pour se faire une idée de la situations des lieux. Il repéra assez rapidement ce dont la scientifique lui avait parlé. Il devait s'agit autrefois de la monté d'un escalier. Étrangement, le mur était quasiment intact, quand tout le reste de la bâtisse avait été dévoré par le brasier. Les scientifiques avaient la aussi retrouvé un agent, en plus de la peinture qui avait été utilisé pour peindre les mots suivants :

"Son heure est proche. Même la mort ne peut Le tuer."

Jettant un coup d'oeil à ses compagnons qui l'avaient finalement rejoint, il lança, d'un air interrogatif :

"Ca vous dis quelque chose ?"

A lui oui. Plusieurs affaires au cours de ces derniers mois avaient été signé de ce genre de maximes étranges. Des affaires apparemment sans liens entre elles. Mais des affaires nettement marqué du saut de la mutanité. Des gens qui agissaient d'une façon complètement anormale, commettaient des crimes et qui par la suite se suicidaient quand ils allaient être appréhendé. En criant des phrases issues de la même eau. Le Roi d'Ombre n'avait jamais était en contact direct avec l'une de ces personnes, mais il soupçonnait fortement un mutant d'avoir utilisé un pouvoir d'influence ou de programmation quelconque. Mais il n'était sur de rien. Il pouvait aussi s'agir d'un genre de secte, pour ce qu'il en savait, même si rien n'avait été établis dans ce sens.
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Daniel Hopes
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MessageSujet: Re: Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth]   Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth] Icon_minitimeDim 30 Jan 2011 - 20:01

Ainsi cette affaire était marquée du sceau de la plus haute priorité. Ce n'était pas chose habituelle pour des faits aussi classiques qu'un incendie criminel même si il prenait cadre dans les rues bigarrées de Mutants Town. Il s'agissait à toute évidence d'une volonté express de la haute hiérarchie , sans doute le trium, et il était tout aussi évident de ce fait que cette affaire avait des implications encore tenues dans l'ombre pour l'instant. On les laissait agir dans la pénombre sans pour autant dévoiler les cartes qu'ils auraient du avoir en main dès la première donne. On aurait pu alors spéculer sur cette information : volonté délibérée pour mettre les Agents sur le grill ou révélations et ramifications des plus dérangeantes" pour l'administration en place ? L'heure n'était pas encore venue ni de tirer les choses au clair, ni d'en partager le doute avec son homologue.
Hopes observa attentivement les élèment que lui désignait Patterson et de même il écouta religieusement ses dires.

"Ca vous dis quelque chose ?"

Daniel esquissa un léger sourire tout en lançant un regard en oblique à Lisbeth, puis il pencha légèrement la tête tout en soupirant.



C'est plutôt ce qui n'est pas explicite qui m'inspire le plus...paradoxalement.
Tout s'est embrasé ..bien trop rapidement d'après les témoins et le temps d'intervention des pompiers. Il y a eu plusieurs départs de flammes à l'évidence. Ca implique un acte criminel, certes.
Au moins trois personnes en toute logique, ce n'est pas un acte fait à la va vite, c'est prémédité et méthodique...un départ de feu à chaque étage et un embrasement en quelques secondes des étages...c'est "humainement difficilement faisable". Surtout que ce mur en ex voto à la chose n'a pas une trace de combustion, il faudra faire analyser si une substance à été déposée sur la pierre.
Ca ressemble à une vendetta d'un gang anti mutant..le hic c'est que même si ça en a la couleur et l'odeur...les ingrédients sont inhabituels. Il y a du mutants la dessous Georges, et une chose est sure , les extrémistes anti mutants ne bossent pas avec des mutos.
De plus les Anti Mutants ne laissent pas ce genre de message apocalyptique.
Et bien alors, la piste d'une secte prônant la fin du monde ?
Peut-être mais le fanatisme religieux n'a pas accès à une technologie aussi couteuse en matière d'incendie, surtout pour un bouis bouis de Mutant Town...ils visent plus symboliquement et plus "visible".
Si vous voulez mon avis, Georges, c'est beaucoup plus complexe qu'il n'y parait et moins évident que ce qu'on pourrait croire ou peut être ce qu'on pourrait nous faire croire...
Il y a peut être même plusieurs affaires dont nous n'assistons qu'à l'épilogue malheureux ?
Vous avez dis qu'une fillette manquait à l'appel ? Une Mutante je suppose ? Est-elle recensée par nos services ? A tout hasard...ne pourrait-elle pas manifester un don de pyrokynésie ?


Hopes s'adressait aussi bien à son homologue qu'à Lisbeth.


.....................................................

Cette présence...
Le voilà qui repart à l'attaque, il veut à nouveau m'atteindre à travers les méandres de l'esprit de mon ancêtre.
Ce jeu commence à me piquer au vif, il hésite toujours comme si il craignait une réaction violente de ma part. Si c'est le cas, il est bien plus puissant que ceux que j'ai pu approcher car il sait les risques à s'approcher trop prêt d'un brasier ardent. Toujours cette nostalgie doucereuse, je le connais : c'est une certitude. Comment savoir au juste dans toute cette complexité du temps et des trames du possible ? Mes souvenirs sont confus, c'est le prix à payer pour avoir regagné ma conscience.
Ne ferons nous que nous frôler sans oser jamais nous regarder ?
Ma solitude est trop vaste et je ne puis y souscrire.
Qu'il vienne je l'attend céans, ce doux prince déchu au parfum d'énigme temporelle.

Alors c'est ici, sur ce champ de bataille de la la Marne, si prégnant dans le souvenir de mon ancêtre, en pleine désolation d'une aube que la guerre à coloriée en gris que je prend forme dans une longue forme éthérée venant s'assoir sur un petit muret que les obus ont métamorphosés en gravât éclaboussé d'un sang anonyme et toujours plus abondant.



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- Ainsi, c'était donc vous.
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Lisbeth Salander
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MessageSujet: Re: Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth]   Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth] Icon_minitimeDim 6 Fév 2011 - 13:52

Ravi de faire sa connaissance, c'était presque trop poli. Quelque chose la dérangeait foncièrement avec cet homme. Peut être son regard. Trop sombre. Elle laissa là ses impressions, pour se centrer un peu plus sur ses explications. Lisbeth haussa un sourcil, mobilisé tout ce personnel pour un incendie ? Criminel sans aucun doute. Mais qui ne méritait pas tant de déploiement. Le bureau voulait clairement s'afficher, montrer qu'ils étaient là, avec assez d'effectifs. Que l'argent des contribuables servait à quelque chose. En outre, en déployant ce petit monde à Mutant Town, ils faisaient preuve d'une certaine impartialité. Ils n'étaient pas là que pour taper sur les doigts des méchants mutants, ils pouvaient les défendre. La manœuvre lui paraissait presque naïve, mais c'était Hammond qui gérait tout ça, s'il jugeait que c'était pertinent, alors il fallait sans doute faire comme si ça l'était. Elle suivit les deux hommes et observa l'équipement à disposition avec scepticisme. Il allait falloir faire avec, elle l'enfila en écoutant le résumé de la situation. Le côté incendie volontaire était confirmé. Mais tout ça pour une gamine ? Une gamine de douze ans qui vivait dans des combles ? C'était un peu étrange, était-elle une complice ? Après tout les groupuscules extrémistes ne s'étaient jamais embarrassé d'utiliser des enfants.

Le côté extrémiste se confirma par la phrase peinte, sur le seul mur encore intact de l'immeuble. Était-il ignifugé ? Une analyse le révélerait sans doute. Un avertissement sibyllin, un présage apocalyptique. Fanatisme religieux ? Ou nouvelle secte. Mettre le feu ici, quel intérêt ça pouvait avoir ? Détourner leur attention ? Pendant qu'ils s'attroupaient ici, que faisait les responsables ailleurs ? Lisbeth échangea un regard avec Daniel, qui prit la parole. Elle était plus ou moins d'accord avec son analyse.

« La presse a rapporté plusieurs incidents, signés de ce genre d'avertissements. Ça ressemble à une nouvelle secte, une bande d'illuminé, mais ça y ressemble trop. »

Se serait si bien si c'était si simple. Mais elle en doutait, si ce n'était que des illuminés ils s'en seraient pris à des bâtiments officiels, pour vraiment marquer les esprits.

« Ou alors on prends ça au sérieux et on commence à prier pour qu'aucun mutant immortel mégalomane décide de venir imposer sa loi. »

Ça ne l'étonnerait qu'à moitié et elle était bien placée pour savoir que les mégalomanes qui jouent avec la vie, il y en avait. D'ailleurs elle espérait sincèrement que ce malade ne s'était pas amusé à la cloner plusieurs fois, elle n'avait aucune envie de se croiser. Elle leva un nouvelle fois les yeux vers le message. Même la mort ne peut Le tuer. Cela lui évoquait simplement la phrase d'accroche d'un mauvais film d'horreur. En aucun cas ça ne leur donnerait un indice. Daniel avait raison, c'était bien moins évident qu'on voulait le laisser croire. Elle ne pouvait dire pourquoi, mais nulle doute qu'il y avait la dessous quelque chose qui sentait définitivement mauvais. Quand pour écrire un message on ne se préoccupait pas des dommages collatéraux, c'est qu'on était prêt à tout.

Prêt à tout pourquoi ? Lisbeth songea qu'elle pouvait oublier les nuits complètes avant d'en apprendre plus. Si c'était comme le soupçonnais Hopes, la gamine qui avait mis le feu, alors il pouvait également s'agir d'un mutant qui possédait le pouvoir de manipuler les esprits. Si elle vivait dans les combles, c'est qu'elle n'avait guère d'autres endroit, alors pourquoi y mettre le feu ? Mais elle ne connaissait pas encore les dossiers du BAM, elle ignorait qui y était fiché. Si ce n'était les habitants de l'institut.
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MessageSujet: Re: Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth]   Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth] Icon_minitimeLun 7 Fév 2011 - 20:55

Le jeu. C'était un passe temps amusant. Plus le jeu était complexe, plus il y avait de pion, de coup possible, de niveau de compréhension, plus il était intéressant. Mais rien ne se comparait vraiment au jeu de la vie. Déjà, pour la simple raison qu'ils étaient très peu à pouvoir y jouer. Seul ceux dont la survie était assuré pouvaient prendre l'existence toute entière pour un vaste plateau de jeux, ou s'échangeaient les coups sur plusieurs générations humaines. C'était incomparable aux simple jeux des mortels. Ici, on ignorait qui était son adversaire, on ne pouvait que deviner. Il fallait également s'en remettre as des pions vivants. Ces pions eux même étaient une source d'intérêt. Car ils avaient ce qu'ils pensaient être leur motivations propres, leurs schémas de pensés, des forces et des faiblesses uniques. Rien à voir avec des jeux aussi réducteurs que les échecs, que les maitres considéraient pourtant comme l'un des jeux offrants le plus de possibilités. Il en avait ici encore un exemple parfait. Il avait devant lui un objectif du jeu. Résoudre une énigme que lui posait un ou des criminels, pour augmenter son influence dans son organisation, et ainsi pouvoir porter un jour prochain un grand coup contre ses ennemis. Mais pour se faire, il devait jouer avec deux pions très intéressants. L'un d'entre eux pourrait même être à son insu un pion d'un autre joueur. C'était la aussi l'intérêt du jeu. Il n'y avait pas de camp déterminé pour un pion. Tout un chacun pouvait se servir dans les pièces à disposition, convertir les pièces de l'autre. Et ce sans que les joueurs ne sachent exactement ce qu'il en était. Dans le cas présent, la jeune femme répondant au nom de Lisbeth se méfiait de lui. Elle avait bien raison, dans un sens. Il y avait toute les raisons du monde pour le faire. Mais cela ne durerait pas, il en était sur. La méfiance était une réaction normale pour un être humain qu'on exposait à un nouvel environnement. Ils ne s'était jamais rencontré, et il était en position de force. Alors elle réagissait en se méfiant. Ça lui passerait. Naturellement, ou par un autre biais. Il était important que les gens voient en lui un homme qui inspirait la confiance. C'était nettement plus simple de manipuler leurs esprits dans ce cas la. Les défenses psychique de toute un chacun étaient encore plus faible que d'habitude, ce qui facilitait grandement la chose.

Les avis qu'ils donnaient sur le crimes étaient relativement intéressants. Pour de simples mutants. Il était bien entendu parvenu aux même conclusions, en réfléchissant et en faisant appel à ses pouvoirs. Cela n'avait pas été bien difficile. Il était pourtant remarquable que la jeune femme ait réussit à faire le lien entre les différents incidents et les phrases, le surprenait d'avantage. Elle devait avoir une bonne mémoire, car ces incidents n'avaient pas subit une couverture médiatique conséquente. La police avait en effet fait tout son possible pour que ces affaires restent secrètes, car aucun coupable n'avait été arrêté. En effet, les personnes s'étaient suicidé avant. Si l'affaire avait été médiatisé, elle aurait probablement eu la une de tous les journaux. Pensez vous, des honnêtes citoyens, qui commentent des crimes, continuent à agir normalement en dissimulant leur butin sans l'utiliser personnellement, et qui se suicidait lorsque la police remontait jusqu'à eu, apparemment poussés par un besoin instinctif. Le tout non sans hurler, peindre ou tracer avec leur sang des phrases énonçant des phrases toutes aussi énigmatique que menaçantes. Bref, tout à fait dans le genre des journaux à sensation, surtout avec les angoisses étranges que les humains éprouvaient à l'approche de certaines dates clés. Il y avait été confronté plusieurs fois au cours de sa vie, et n'y avait jamais vu autre chose qu'une bonne occasion pour manipuler des hordes de crédules. La vie était ainsi faite, le monde étant partagé entre les faibles et ceux qui profitaient de la faiblesse. Et il n'était pas très difficile de savoir dans quel camp il se plaçait.

Tout en commençant à répondre à ses deux interlocuteurs, il intensifia les vrilles psychiques autour des deux personnes. C'était une situation rêver pour en apprendre plus sur ces deux la, relativement isolés qu'ils étaient. Ainsi, s'il devait se passer... quelque chose, c'est à dire si, comme il l'avait d'abord suspecté l'agent Hopes disposait d'une défense psychique, il serrait à même de s'en débarrasser. Et vu qu'il n'y aurait d'autre témoin que l'agent Lisbeth, il pourrait facilement modifier ses souvenirs pour faire cadrer le tout avec ce qu'il désirait. Certes, c'était prendre un certain risque, car si l'alarme psychique était relié à Xavier d'une façon ou d'une autre, cela risquait d'éveiller ses soupçons, voir même, au pire, de l'informer de son hôte actuel. Mais c'était un risque à prendre, et mieux valait agir ainsi, préparé et conscient des risques que de se compromettre par négligence dans un cas ou il aurait déjà été poussé dans ses retranchements. Par conséquent, il prit bien soin d'entourer l'esprit qui était lié à l'agent Hopes aussi étroitement que possible sans le heurter, de façon à ne pas l'effaroucher. L'agent Lisbeth attendrait un peu.

"Vous avez tout à fait raison, Agent Salender. Il y a effectivement eux des phrases assez similaires dans d'autres dossiers. Mais rien d'autre ne rapproche ses affaires, a vrai dire. Dans les autres cas, il s'agit de crimes ayant trait au banditisme, même si les objets volés sont parfois assez étranges. Dans ce cas, il s'agit d'un incendie et éventuellement d'un enlèvement. "

Puis, le temps de reprendre son souffle et de finaliser son piège psychique, il reprit.

"Et je suis d'accord avec vous, Agent Hopes. Il y a trop d'incohérence dans cette enquête pour qu'il n'y ait pas anguille sous roche. En ce qui concerne la jeune fille, il y a de forte chance pour qu'elle soit mutante même si elle n'a pas de pouvoir déclaré, du moins à la connaissance des voisins. Et vu que les parents ne sont pas en état d'être interrogé pour l'instant, nous allons devoir nous en satisfaire. Pour le reste... J'espère que l'enquête de voisinage va nous permettre d'établir un portrait robot du suspect qui a été vu sur les lieux du crimes. Vous avez peut être envisagé un autre angle d'approche pour cette enquête, cependant ?"

A peine avait il fini sa phrase que son esprit lançait une vrille au contact de l'esprit. Et... Et ? Ce n'était décidément pas ce qu'il avait cru. Il s'était retrouvé transporté dans un souvenir. Il pouvait le dire, car, pour ses sondes psychiques, ceux ci avaient une texture particulière, différentes du plan astrale. Ce qui voulait dire que l'esprit qu'il venait de contacter avait choisis cette espace stable. Intéressant. Utiliser un souvenir pouvait être autant une preuve de puissance et de maitrise que d'inexpérience. Pour sa part, le roi d'ombre préférait utiliser les souvenirs de sa victimes, en les distordant jusqu'à les transformer en des pièges mortels. A moins que... Il ne s'agissait peut être pas de ses souvenirs ? Il s'agissait peut être d'un environnement psychique stable, d'une sorte d'interface entre les esprits. Possible. Acceptant les contraintes du souvenir, il prit une apparence relativement humaine, proche d'une de celle qu'il avait adopté dans sa précédentes incarnation, du temps de sa prime jeunesse. Un jeune homme bien fait, aux cheveux d'un noir de jais, arborant une moustache fournies. Il ne risquait ainsi pas de compromettre sa couverture. L'esprit quand à lui avait l'apparence d'une femme, habillé début de siècle, l'air triste et sévère. Il ne l'avait jamais vue. Il ne fallait pas exclure la possibilité qu'il s'agisse d'un piège, aussi resta t'il sur ses gardes, s'approchant sans baisser ses défenses psychiques.

"En ce qui me concerne, je ne crois pas vous connaitre, madame. Du moins, pas sous cette apparence."


Laissant s'écouler un instant, qui dans le monde physique ne représentait que quelques millièmes de seconde, mais dans le monde terriblement relativiste des esprits paru durer largement plus longtemps, il reprit :

"Joli décors pour une rencontre, ceci dit. Un endroit qui vous est cher, peut être ?"

Dans le monde physique, le roi d'ombre n'avait pas cessé de sourire. Il semblait attendre que ses collègues continue la discutions, et propose un nouvel angle de travail pour l'enquête. Il n'avait pas projeté plus en profondeur ses sondes psychiques chez l'agent Salender. En fait, chose étrange, il avait même un peu oublier qu'elle était la, quand bien même se trouvait elle à quelques mètres de lui. Son pouvoir était décidément des plus perturbant. S'il n'avait pas été autant dans l'expectative quand à la suite de sa rencontre psychique, il aurait pris des mesures. Mais la, il n'avait pas le temps, n'y a vrai dire, l'esprit à ça. Il fallait qu'il reste concentrer, prêt à faire face à tout ce qu'on pourrait lui opposer.
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MessageSujet: Re: Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth]   Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth] Icon_minitimeSam 12 Fév 2011 - 8:29


Spoiler:



Hopes croisa les bras en adoptant une posture emprunte de réflexion. Ils n'avaient pas tant d'éléments que ça pour savoir ou débuter une enquête. L'Agent Patterson était un professionnel est était au fait de ce genre de choses depuis bien des années. Hopes préférait agir selon son instinct et non pas en suivant une méthode scientifique. La théorie lui faisait défaut, il était un homme de réflexion et d'action mais certainement pas un enquêteur rigoureux.

Pour débuter il nous faut une accroche. Il faudrait repasser l'historique de ces affaires au crible pour tenter d'y trouver une analogie, quelque chose nous a peut-être échappé. Nous pourrions parallèlement entamer une enquête de voisinage en effet, l'Agent Salander pourrait mettre ses talents à profit sans "éveiller les soupçons" ? Le plus urgent pour l'instant est de récolter des éléments avec le plus de célérité possible, si c'est un enlèvement, le compteur tourne déjà.


.................................................................................................................................

Anna esquissa un demi sourire.

Mais moi je vous connais bien...et cela malgré les sobriquets qu'il vous plait d'usiter pour accompagner vos paroles....Roi d'Ombre est celui qui vous plait le mieux il me semble ? J'ai souvenir d'un soir où vous m'aviez longuement entretenu au sujet de ces ombres qui se mélangent à la réalité et qui finalement prédominent sur toute chose ...comment aviez-vous dis déjà ? Ah oui "l'Âme est un cercueil sans espoir , si l'on en soulève le linceul : on y trouve que le royaume de l'Ombre." Vous m'excuserez si je déforme quelque peu...mes souvenirs sont encombrés et flous, c'est le prix à payer pour avoir retrouver ma conscience.
Non, ce n'est pas un lieu que j'affectionne, c'est le lieu le plus sécurisé de l'esprit de mon Hote. D'après ce que je sais c'est là qu'il a découvert sa nature mutante...il me semble que j'y ai assisté...oui...je m'en souviens.


Son sourire s'estompa et elle le fixa d'un regard noir.

Ce que je sais, c'est que vous êtes d'une noirceur sans pareille vous me l'avez prouvé un milliard de fois, dans les passés comme dans les futurs...
Saviez vous que j'ai même assisté à votre naissance...nous sommes intimes, cher ami, d'une manière unique en ce monde. De mon vivant, je me nommais Anna. Je suis une des descendante de Daniel Hopes..
Votre air surpris m'informe que dans cette réalité, vous n'avez pas encore cherché à savoir ce qui s'est déroulé à Londres concernant le Time Tricker ...Intéressant.


Elle fit un geste d'amusement.

Ça en devient comique d'avoir joué cette scène de rencontre plus d'un milliard de fois...parfois vous savez, parfois non...parfois c'est moi qui ne sait plus. Comme à chaque fois, je vais vous laisser chercher, les distraction deviennent rares lorsqu'on devient éternel, je sais que vous me comprenez.
Oh !!!!
Avant que vous ne tentiez de le faire...je vous déconseilles fortement de chercher à sonder mon esprit. Je me souviens que vous n'aviez pas apprécié les fois où vous vous y êtes aventuré, parfois ça vous a même quasi rendu fou, hors d'usage pendant quelques siècles. Il faut dire que ces fois là, j'étais au summum de ma puissance.
Roi d'Ombre...je suis le Temps. Mon esprit renferme l'infinité de passés, présents et futurs. Personne ne peut en théorie survivre à cela.

Venez vous assoir, parlons du passé..ou de l'avenir...ce que vous voudrez..dans toute mon éternelle solitude, vous êtes le seul à avoir pu m'approcher, si vous n'étiez pas aussi corrompu de puissance, quel merveilleux compagnon vous feriez.





Spoiler:
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MessageSujet: Re: Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth]   Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth] Icon_minitimeSam 12 Fév 2011 - 22:51

Rien ne liait les affaires, si ce n'était ces phrases sibyllines. Des crimes différents, alors que l'agent Patterson s'adressait à Hopes, Lisbeth laissa son regard errer sur l'écriture. La réponse ne viendrait pas de là, elle n'allait pas surgir, et pourtant c'était le seul indice évident. Bien entendu, les évidences amenaient rarement à une bonne piste. Non cela cachait quelque chose, quelque chose d'infiniment plus complexe qu'un simple incendie criminel, ou quelques vols. Et puis un nouvel élément, un enlèvement, ça n'avait rien d'anodin. Daniel avait raison, si c'était un enlèvement, il fallait faire vite. La gamine, devait vivre ses heures les plus sombres; même si sa vie n'avait pas du être très rose jusque là, on vit rarement dans les combles d'un immeuble miteux par choix de vie.

Elle en était là de ses pensées, lorsque Daniel fit mention de ses talents. Elle pourrait sans problème écouter les conversations sans se faire remarquer. Elle acquiesça silencieusement. On apprenait tellement plus en écoutant les bavardages que durant un interrogatoire en bonne et due forme. Les gens avaient tendance à se montrer plus loquace lorsqu'ils se pensaient à l'abri des oreilles indiscrètes, et à parler de détails ou de choses dont ils ne soupçonnaient pas l'intérêt. Ca ne la réjouissait pas particulièrement, ce n'était pas le genre de missions exaltantes qu'on pouvait espérer. Mais si ça pouvait apporter des pistes elle irait espionner le voisinage. En outre, elle ne risquait pas grand chose.

Travailler pour le gouvernement, s'avérait bien plus sécuritaire que ses missions en free lance. Le plus dur était de supporter de recevoir des ordres. C'était ce dont elle avait le plus de mal à s'accommoder, ça et les titres, agent, général... Devoir faire d'une certaine façon. C'était un peu agaçant, même plus qu'un peu... Mais elle savait prendre sur elle, et l'avantage de savoir conserver une expression indéchiffrable, c'est qu'elle pouvait insulter copieusement, mentalement, ses supérieurs sans qu'ils ne le remarquent. Le fait est que le BAM était une bonne base pour redémarrer une vie, même si ça voulait dire aller écouter des ménagères, partager des théories sur l'incendie, et disserter sur la condition humaine. Ou mutante. Elle ne referait pas les même erreurs. La neutralité est ce qui la caractérisait le mieux, aller à l'institut s'était avérée une décision stupide. Ici au moins on traitait de problème dans son ensemble, qu'il vienne des humains ou des mutants. Même si, comme partout, il y avait parfois à redire sur la façon dont était traitée certaines affaires.



[HRP : désolée c'est court, mais je préfère m'arrêter là plutôt que de broder dans le vide]
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Georges J. Patterson
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MessageSujet: Re: Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth]   Des cendres et des larmes [Ghinzu-Lisbeth] Icon_minitimeMar 15 Fév 2011 - 20:33

Manifestement, ils allaient devoir agir chacun de leur côté. Leurs approches n'étaient pas compatibles dans leurs méthodes et étant donné leurs grades respectifs, leurs hommes comprendraient difficilement une quelconque subordination de méthode. C'était malheureux, mais c'était comme ça. Dans chaque structure, quelque soit sa taille, il existait des subdivision. Chaque être essayait de tisser un sous groupe, qui le reflète d'avantage. Tous les êtres humains partageaient une espèce. Mais ils ne commençaient pas par s'identifier à elle. Ils préféraient des repères plus proches d'eux. Leur nom de famille, la ville où ils résidaient, la structure où ils travaillaient. Ils étaient tels des animaux, incapable d'appréhender autre chose que des structures semblable à celles des meutes, avec des hiérarchies de meneurs et de suiveurs. C'était exactement ce qui ce présentait ici. Les agents du BAM unis contre les autres services, les autres services contre le BAM. Et a l'intérieur du BAM, il y avait le même niveau de rivalité entre les deux services, celui sous sa direction, et celui sous la direction de l'agent Hopes. Et a l'intérieur de ces même service, cela recommençait. Il n'allait pas s'en plaindre, tout de même. Qu'es ce qui était mieux pour conduire les gens à commettre des actes mauvais que le regard de l'autre. La volonté de se faire accepter dans un groupe pouvait amener des gens aux pires extrémités. De même le rejet par un groupe pouvait être un motif de vengeance, et pousser aux pires travers. Un vrai régal. Mais ici et maintenant, c'était un brin gênant. Il fallait qu'il se conforme aux codes des apparences, aux respects des rituels. Ce n'était pas très grave, à dire vrai. Augmenter la frustration était un excellent moyen pour rester concentrer, et augmenter sa satisfaction lorsqu'il aurait lorsqu'il comprendrait exactement ce qui se déroulait.

Car il fallait bien avoué qu'il y avait de quoi se poser des questions. Dans le décors étrange, qu'il avait finalement identifié comme le lieu d'une bataille de la première guerre mondiale... Et il était dans une situation quasiment inédite, depuis sa première rencontre avec un autre être immortel. Il n'avait aucune forme d'information sur ce que pouvait être la femme en face de lui. Alors qu'elle semblait en savoir plus que long sur sa personne... Comment ? Il savait qu'elle n'avait jamais réussit à l'approcher. Ses défenses psychiques étaient impénétrable. Il en était sur. Il n'aurait pas pu survivre aussi longtemps en tant qu'esprit si ça n'avait pas été le cas. Il avait marché sur les plates bandes de bien des puissants. Certes, tous n'avaient pas sa puissance, mais ils avaient quand même eux largement le potentiel pour l'écraser du temps de sa jeunesse. Non, il était certain de ses protections. Alors quoi ? Lui faire confiance sur ce qu'elle avançait ? ... Il avait fréquenté suffisamment de ses semblable pour savoir qu'il n'y avait rien de pire que de faire confiance à un être doué de suffisamment de connaissance sur vous. La connaissance était équivalente au pouvoir. La preuve ? En une seule phrase, elle lui avait retiré une grande partie de sa puissance. Si elle disait vrai, alors il se trouvait face à une personne qui était le temps. Il savait que même 8 millénaires de vie ne pouvait l'avoir préparé à absorber par mégarde toute la connaissance qu'une femme qui était le temps pouvait détenir ? Une simple fraction pourrait déjà s'avérer de trop. Il avait connu un mutant capable de voir une partit des futurs possibles, il n'avait pas vécu très longtemps. Pour une par à cause de lui, car il l'avait éliminé quand il avait vu le danger potentiel qu'il représentait pour ses plans. Mais sa folie avait déjà largement ruiné son esprit avant. Et il n'avait qu'une fraction du potentiel que la femme (si c'était bien une femme, les projections psychiques étaient si facilement modifiables)... Franchement, il se trouvait dans une situation quasiment unique dans sa longue vie. Et il se trouvait... Démuni. Temporiser pourrait être intéressant. Mais il se refusait à fuir dès le premier échange.

"... Je vois. Se servir d'un souvenir profondément ancré dans une personne comme d'une ancre dans son esprit et dans la réalité. Astucieux. J'y penserais, à l'avenir."


Ce qui était vrai. S'il avait le temps, il faudrait qu'il fasse l'essai. Il était difficile d'ancrer de façon fiable un esprit sur un autre. Il avait peut être la une piste qui lui permettrait de venir à bout de long siècles d'essais infructueux.

"Vous semblez vraiment en savoir long sur moi... Et les brides que vous lachez sur vous même... Je dois avouer que je suis pour le moins intrigué... Mais je crains de ne pouvoir rester, pour l'instant. Les contingences du monde matériel. Cependant... N'en doutez pas, je reviendrais. Je suis sur que nous aurons d'agréable sur ces futurs et ces passées. Peut être même que je trouverais un moyen de rendre votre séjour dans ce monde plus... Agréable ? "


Après une brève pause, durant laquelle il se défit rapidement des contingences psychiques.

"A bientôt, très chère."

Il espérait avoir suffisamment semé le doute dans l'esprit de la femme pour que son départ ne passe pas pour une fuite. Ce qu'il n'était pas, d'ailleurs. Il lui fallait juste mener à bien son enquête, et procéder à quelques recherches. Et surtout, ne plus arriver aussi démuni. La prochaine fois qu'il discuterait avec cet esprit, il devrait avoir quelque chose à proposer. Quelque chose de suffisamment intéressant pour ne plus être dans une position de faiblesse vis à vis de son interlocutrice. Peut être pourrait il trouver des informations dans le crane de Daniel Hopes lui même ? Après tout, elle avait parlé de Londres. Il avait capté une information dans l'esprit du Général à ce sujet. Bref, il valait mieux en savoir plus avant de retenter quoi que ce soit. De retour dans le monde matériel, il donna sa réponse aux suggestion de l'agent Hopes. Il n'y avait pas de raison pour eux de rester ainsi plus longtemps à deviser. Surtout considérant qu'il y avait certainement eu enlèvement d'une enfant.


"Très bien. Appliquons nos méthodes chaque de notre côté. On reste en contact régulier, communication toute les demi heures, plus régulièrement si vous avez une pistes. On va essayer de couvrir le maximum de possibilité en un minimum de temps... Je vais faire mon rapport au général sur nos conclusions et sur l'orientation que nous allons donner à l'enquête. Bon courage."

Sur ce, l'agent Patterson s'éloigna. Tout en recueillant dans l'esprit de l'agent Hopes quelques informations intéressantes, maintenant qu'il connaissait d'avantage la nature de l'esprit qui vivait accroché comme une sangsue psychique. Il n'avait plus à craindre que ses actions déclenchent de quelconques alarmes. Il avait complètement oublié la présence de l'agent Salander, quand surpris, il se rendit compte que ses vrilles psychiques se trouvaient toujours autour d'elle. Ba, il aurait d'autres occasions. Elle ne perdait rien pour attendre. Décidément, l'agent Hopes avait une bien mauvaise compagnie. Bien mauvaise... mais surement très utile. Pour lui, en tout cas.
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