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 Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh]

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Lorelei Schönherz
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MessageSujet: Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh]   Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh] Icon_minitimeDim 6 Fév 2011 - 20:10

Le retour jusqu'à la confrérie avait donc été particulièrement tranquille, si ce n'était parfois quelques ennuis de contrôle de billets, ou d'identité, ce genre de bricole. À chaque fois je faisais attention tout de même car depuis que j'étais recherchée, ce n'était pas impossible que le premier policier ou agent de je ne sais quelle organisation ne reconnaisse mon nom ou alors même mon visage. Cependant j'étais prête à faire taire les moindres soupçons contre moi, même si dans l'immédiat je préférais que tout se passe sans ennui, car j'étais totalement crevée, j'avais très peu dormi et mes instants d'inconscient ne m'avaient pas été très réparateurs, de plus j'étais totalement cassée après avoir pris des coups par ces ordures, physiquement et psychologiquement. Ma vengeance avait certes été prise, mais cela n'empêche toutefois pas les douleurs de demeurer fermement accrochées.
Avant d'atteindre l'État de New-York, il faut dire que je n'en avais eu que deux ou trois, mais ce n'était de fait que des contrôles de titres de transport, rien de bien méchant et avec l'argent que j'avais pris sur les corps de mes tortionnaires, j'avais largement de quoi me payer tout ça. En revanche dans l'état même de New-York la surveillance était nettement plus forte au fur et à mesure qu'on approchait de la grande pomme. Lorsque j'entendais des simples contrôles liés au vigipirate, je ne m'inquiétais pas trop tant que cela concernait seulement une généralisation de plusieurs ethnies, mais lorsque j'entendais réellement le mot mutant j'étais absolument tendue. Je ne savais pas s'ils avaient quelque outil pour déceler le gène X chez une personne, ou pire s'ils employaient eux-même un mutant ayant ces facultés-là. C'eût été le pire que de voir un mutant au service des hommes, sans doute au prix de sa vie s'il faisait le moindre pas de travers. Par chance toutefois jamais il n'y a eu de réel problème, et lorsque certains des agents de sécurité ou de police me regardaient d'un air soupçonneux, je donnai simplement mes papiers et détournaient discrètement le regard ou alors je faisais de grands sourires en soulignant l'importance de cette sécurité. Bien sûr il fallait aussi user de charmes quelques fois, un clin d'œil bien placé pouvait changer la donne.

Lorsque j'arrivai enfin sans encombre, en plein milieu de la nuit, dans les quartiers de la confrérie, je pus me détendre et soupirer d'être revenue saine et sauve. En ce moment, je me fichais royalement du fait que ma présence au cube et ma position dans ce bateau benne allait tout naturellement m'attirer les foudres des supérieurs, car même si j'avais fait le rapprochement entre ces deux-là, je ne me souvenais plus de comment j'avais atterri dans ce navire, ni de quand ou comment j'avais perdu conscience. Je savais que j'étais responsable de ma défaite, encore une fois, mais également je me demandais comment nous avions pu perdre avec l'équipe que nous avions, ou alors s'ils m'avaient volontairement laissé geindre là-bas. Tout ceci me passait par la tête pour le moment, je crois que j'avais bien d'autres choses à penser pour le moment, comme prendre une douche par exemple, parce que bien que j'ai pu mettre du parfum pour tenter de masquer les odeurs, il devait y en avoir qui allaient au-delà, surtout quand on savait d'où je venais.
En regardant les gens qui passaient dans l'entrée, je me sentis de nouveau comme chez moi, un lieu où, normalement, on allait pas me sauter dessus pour me fracasser le crâne enfin en théorie. Je reconnaissais certains visages, d'autres pas du tout, certains me laissaient perplexes, d'autres faisaient plus peur à voir. Beaucoup en fait, car malgré parfois les vagues de femmes qui entraient à la confrérie, le plus souvent on ne croisait que des hommes. Malheureusement. Mais beaucoup s'écartaient à mon approche, mais ce n'avait pas été incompréhensible, la quantité de parfum que j'avais pu me mettre y participait activement. Tant mieux, je n'avais pas spécialement envie d'engager la moindre conversation avec qui que ce soit avant de faire ce que j'avais à faire. Je déambulai donc dans les couloirs, un sac sur le dos, jusqu'aux dortoirs.
Ouvrant la porte brusquement, je balançai le sac à travers la porte sur un lit vide – je ne me rappelais plus quel lit était à moi – et m'avançai dans sa direction, l'air me piquant les yeux, et m'effondrai comme une loque sur le lit dans une espèce de cri aigu mélangé à un souffle grave. Tout mon corps hurla à la rencontre du matelas dur, mais mein Herr qu'est-ce que ça faisait du bien de pouvoir se reposer ! Je restai immobile comme ça près d'une minute puis je me retournai pour m'allonger sur le dos, repliant mes jambes contre moi, et en tournant la tête j'aperçus que je n'étais pas seule, qu'il y avait également une femme dans la pièce. Mais j'avais beau me forcer, je ne la reconnaissais pas du tout. J'observai sa silhouette rapidement, elle n'avait pas l'air bien costaud ni lourde, comme une allumette. Puis je m'attardai sur son visage, je croyais apercevoir des piercings mais je n'étais pas très sûre, je voyais plutôt flou et comme j'étais allongée, je commençais à m'endormir. Je me redressai alors pour dissiper un peu plus le sommeil, et vit réellement ses piercings, quelle affreuse mode, on se croit rebelle en se mettant du métal sur la tronche. Je revenais du monde extérieur où les femmes me décevaient, et à l'intérieur même de la confrérie elles ne m'aidaient guère à me sentir mieux. Je soupirai encore une fois avant de m'adresser directement à elle :


„Ça fait longtemps que t'es là toi ? Je me rappelle pas t'avoir déjà croisée ici, et encore moins dans cette chambre. Enfin, si on doit partager la même chambre, le mieux est que tout se passe bien, même si je ne suis pas VRAIMENT de bonne humeur.“

Bon, j'avais au moins réussi à ne pas faire d'allusion particulièrement désagréable quant à son visage criblé d'immondices, et c'était encore une bonne chose, surtout si effectivement nous allions devoir cohabiter dans cet espace réduit. Bon, on aurait pu trouver un nombre incalculable de raisons pour laquelle elle se trouvait ici, mais je n'avais pas la tête à réfléchir de trop, il fallait plutôt agir et réfléchir ensuite. Je me relevai ensuite pour me pencher sur mon sac, en regardai le contenu – car oui j'y avais fourgué ce que j'avais trouvé sur les corps plus quelques bricoles par-ci par-là mais je ne savais pas ce qu'il y avait initialement dedans – et blêmit car il y avait certains objets dont je ne voulais même pas comprendre l'utilité. Je jetai tout ça dans un tiroir appartenant à quelqu'un d'autre, je n'en avais pas besoin en tous cas. Puis je me retournai pour faire face à cette jeune femme inconnue mais je tombai assise sur le lit, la fatigue était telle que je ne sais pas si je l'avais fait volontairement ou non. Je lui dis alors :

„Mais rassure-toi, je ne vais pas m'en prendre à toi sans raison. Bien que cela puisse arriver très vite pour diverses raisons personnelles, je ne vais pas m'amuser à martyriser les autres pensionnaires, même si certains indésirables semblent toujours s'en amuser. Ach so dis-moi, tu t'appelles comment ? Moi c'est Lorelei, et si tu trouves ça charmant, c'est que tu as une bonne culture générale.“
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MessageSujet: Re: Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh]   Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh] Icon_minitimeLun 7 Fév 2011 - 17:49

Je pense sans cesse à ce que j’ai fait, c’était peut être le mauvais choix. J’ai l’impression que tout se que je fais, toutes les décisions que je prend sont les mauvaises. J’ai jamais été capable d’être là pour quelqu’un que j’aime, pour quelqu’un qui m’aime et mon père, avant même de savoir pourquoi, je l’ai éliminé de ma vie… enfin… éliminé tout court.

Cela va faire une heure que je range, frotte, nettoie et fait briller ma chambre ou plutôt la chambre que je partage avec ces folles furieuses. J’ai commencé par ranger la garde robe ou j’ai vu la photo de ma mère. Je l’ai fixée un instant et j’ai finis par la jeter dans la poubelle. Cela ne sert à rien de se faire du mal, il faut avancer. Je change mes draps et une fois chose faire je me jette sur mon lit et m’étire. C’est alors que j’entends la porte s’ouvrir et quelqu’un entrer. Je saute alors du lit et me redresse prêt de la fenêtre afin de voir le visage de la personne qui pénètre ici.

Elle entre d’un pas décidé et je ne la quitte pas des yeux, suivant chacun de ses mouvements. Je ne l’ai jamais croisée et son visage ne me dis rien cependant son attitude laisse à penser qu’elle n’est pas nouvelle ici. Elle semble épuisée et se laisse tomber sur un des lits qui doit être le sien je présume. Elle change alors de positions avant de se retourner et de constater qu’elle n’est pas seule et que je suis là. Par contre, elle s’adresse à moi comme si ma présence la dérangeait. Cependant, j’étais là avant elle et elle n’a pas frappé avant d’entrer. Je ne lui ai rien demandé moi et encore moins à partager ma chambre avec elle.


- « Détends toi, je ne vais pas t‘ennuyer bien longtemps mais s‘est quand même ma chambre aussi. »


Elle se met maintenant à fouiller dans son sac, en sort des choses inutiles dont je ne connais même pas l’utilité et les range dans un tiroir qui ne semble pas être le sien mais ça je crois qu’elle le sait. J’ai pendant quelques secondes l’impression qu’elle m’ignore mais elle revient tout de suite à notre conversation, si on peut appeler ça comme ça, en se présentant, elle dit s’appeler Lorelei. Au moins, elle prend la peine de se présenter mais s’est pas la peine de faire cet effort si s’est pour être antipathique. Je croise les bras et lui répond sur un ton sec.

- « Moi s’est Kaleigh, vous êtes vraiment tous désagréable ici. »

Cependant, quelque chose me dérange… Oui s’est ça… il y a une odeur horrible qui flotte dans l’air et comme je viens de nettoyer la chambre ça ne peut venir que d’elle. L’odeur me pique au nez et va finir par me faire pleurer les yeux. Je vais alors lui paraitre désagréable mais j’aime ça et m’adresse à elle avec un léger sourire en agitant une main devant mon nez.

-« Sais-tu me donner le nom de ton parfum histoire que je ne l’achète jamais…»


Je me retourne alors vers la fenêtre et l’ouvre un peu histoire que l’odeur se dissipe car cela devient insupportable et reviens ensuite sur mon lit afin de m'installer en position assise et adresser un autre sourire à l'inconnue qui vient d'arriver et qui me parait peu sympathique.

- « C'est pas la grande joie hein? »
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MessageSujet: Re: Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh]   Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh] Icon_minitimeMar 8 Fév 2011 - 17:02

Elle me rendit très bien la manière dont je l'avais abordée. Bien évidemment je ne m'empêchai pas d'être particulièrement irritée vis-à-vis du ton qu'elle avait employé contre moi, mais cela passa très vite, car elle n'avait pas hésité un seul instant à adopter la même attitude. Cela me plaisait car ayant encore en mémoire cette faible femme incapable de dire non à qui que ce soit, à se défendre et encore moins à se venger, le fait qu'elle me répondit aussi froidement que ça me faisait réfléchir tout de même. Non pas par rapport à une faute quelconque, c'eût été stupide car je savais que j'étais moi-même responsable de cette mauvaise ambiance. Non je méditais plutôt sur la façon nouvelle de rentrer en contact avec les gens qu'il me fallait adopter, car auparavant, je n'avais jamais eu vraiment de femmes prêtes à me suivre, soit parce que l'idée même de se priver de plaisirs éphémères les répugnait, soit parce que la simple idée les enchantait tandis que l'acte en lui-même les faisait fuir. Car cette femme me rendait la froideur et les sarcasmes sans en ajouter de trop, sans se prendre systématiquement pour quelqu'un de nettement supérieure aux autres. Si j'avais été… berk, dans le corps d'un homme, ça aurait été logique, mais dans ce cas de figure-là non ça ne l'aurait pas été. Je la regardai droit dans les yeux et lui répondit :

„Me détendre ? Oh oui j'aimerais bien. J'en ai même fortement besoin. Mais je crois qu'il me faudrait plusieurs jours de calme, et c'est pas évident, ici. Comme le diraient certains, il y a trop de mauvaises ondes. Pfff…“

En fait, ce dernier son ne visait pas spécialement cette femme, parce qu'elle ne ressemblait pas vraiment à une rasta ou encore à une adepte du Feng-Shuisme. C'était plutôt une manière trop vague de dire que j'allais avoir bien du mal à reprendre mes forces dans la Confrérie même, pas plus qu'à l'extérieur car c'était se risquer à de nouveaux ennuis, plus intenses encore. Ce que je voulais, à ce moment-là, c'était de me retrouver vraiment toute seule avec pour seule bruit ambiant celui du silence, ou alors le fracas de l'eau dans la douche contre ma peau et contre le sol. Oublier tous ces ennuis de mutants, de persécutions, de Combat, tout tout tout. Mais dans la situation actuelle, ça allait être dur, surtout en la regardant, avec sa ferraille sur le visage. On dirait plutôt une junkie des temps modernes. Qui plus est, elle avait un nom très étrange. Kaleigh. Mais d'où ça pouvait bien provenir ? J'espère pas de ce pays vers lequel j'ai manqué de peu d'atterrir, ce serait le comble, et je ne pouvais même pas être sûre de garder mon sang-froid dans ces coups de temps-là. Enfin, on dit que l'habit ne fait pas le moine, et peut-être que cet horrible choix de prénom ne reflétait pas la personnalité qui lui était propre.

„Kaleigh ? Mais ça vient d'où ? Et puis tu sais, il semblerait qu'être désagréable ici soit une norme en vigueur, ou une loi peut-être, j'en sais rien. Alors on a pas le choix, il faut faire comme les autres pour ne pas passer pour une abrutie et chiffe molle. De toute façon, peu d'entre eux valent vraiment la peine qu'on s'intéresse à eux, tous sont là à te dire qu'ils vont t'exploser la tronche, ou à vanter les mérites de leurs pouvoirs. Je vois pas ce qu'il y a de beau à cracher du feu partout comme un dragon à qui on a donné du poivre. Non vraiment, ça n'a rien de subtil.“

Je fis volte face pour vider le reste du sac sur le lit, les portefeuilles pris cà et là, et je vidais leur contenu. Des choses parfois surprenantes, comme des cartes de fidélité pour des magasins pour public averti. Bon à vrai dire il y avait peu à retenir de tout ça, les cartes d'identité de mes tortionnaires – j'appris qu'ils venaient tous de Suède, pas étonnant que je ne comprenais rien – , je brulais d'envie de les faire cramer, les cartes de magasins je n'en avais que faire, seul l'argent aurait pu être vraiment intéressant. Mais aux États-Unis, il fallait convertir les euros pour les dollars, et la banque risquait surtout d'appeler les forces de l'ordre à cause de mon nom. Il y avait cependant quelques dollars, sans doute pour payer la traversée de l'Atlantique. Je fis le compte, il n'y avait pas grand chose, quelque chose comme 500$ à tout casser. Je tendis la moitié à cette Kaleigh, bien qu'elle n'ait rien demandé.

„C'est pour toi, comme je n'ai pas grand chose à faire avec cet argent, et que tu es là alors que je découvre mon butin, autant le partager. Ne devenons pas aussi idiotes que le reste de la population qui habite ces locaux. Si on partage la même chambre, il va falloir un minimum d'entente, et il n'y a rien de pire que de rester dans la même chambre que quelqu'un qu'on déteste.“

J'attendis quelques instants avant de continuer, car il fallait tout de même que je réponde à une certaine question plutôt rhétorique, et je m'avançai pour me poster juste à côté d'elle avant de poursuivre :

„Quant à mon parfum, je sais même pas ce que j'ai, je crois un mélange de divers parfums en quantité trop abondante. Mais bon, c'était soit ça, soit l'odeur de poubelles, alors quitte à choisir, dis-moi ce que tu préfères ?“

Puis je retombai à nouveau sur le lit après avoir posé le sac à côté, il fallait impérativement que je dorme, ou que je me lave, ou les deux mais dans l'autre sens. Je redressai mon oreiller pour ne pas être tout à fait à la verticale, sinon j'allais vraiment m'endormir, et peut-être même que ça aurait été le cas en plein milieu d'une élocution de Kaleigh, ça n'aurait pas été poli, j'en conviens.

„Tu sais, Kaleigh, la joie, elle semble m'avoir abandonnée dernièrement, le mieux que je puisse faire est de ne pas aller la tenter, elle pourrait me mettre une seconde claque. Pour le moment j'en ai vécu assez, va falloir attendre ein bißchen. Oh pardon, je voulais dire un peu. Excuse-moi, parfois le jonglage entre les deux angues est aussi versatile que le gaz…“
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MessageSujet: Re: Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh]   Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh] Icon_minitimeMar 8 Fév 2011 - 19:43

Je ne détache plus mon regard du sien, cette fille a quelque chose, je ne sais quoi, qui attire mes yeux. Je suis là, assise sur le lit à la regarder et à l’écouter sans ouvrir la bouche. Elle m’a l’air d’avoir un sacré caractère et ne pas être très sociable mais je pense pouvoir la détendre. J’adore l’expression qu’elle emploie: il y a trop de mauvaises ondes ici. Effectivement, tu ne crois pas si bien dire. Par contre, je ne voudrais pas la contrarier. Je ne connais pas la nature de ses pouvoirs mais je pense ne pas vouloir le savoir de si tôt. J’espère qu’elle ne va pas pêter un plomb et faire exploser la chambre ou me congeler sur place.

Quant à sa réflexion sur mon prénom qui en réalité s’avère être mon nom…mais personne n’est au courant, s’est celui de mon père. Je soupire et attend qu’elle termine sa phrase avant de répondre. Je déteste qu’on fasse une remarque sur mon nom. Alors du coup, elle me refait le même coup et vide son sac sur le lit en entreprenant une fouille archéologique pour voir se qui s‘y trouve. Elle tripote quelques paperasses et je regarde le plafond en attendant qu’elle se remette à parler. Ensuite, elle me tend quelques billets et me dit qu’elle me les donne. Je ne comprend pas trop mais je prend les billets sans hésiter en acquiesçant d’un signe de tête.

- « Kaleigh s’est mon nom en fait. Mon prénom s’est Keiko mais… quand ma mère est morte j’ai préféré faire disparaitre tout se qui me rattachait à elle et j’ai voulu qu’on m’appelle par mon nom. Enfin, s’est une longue histoire maintenant je préférais qu’on m’appelle Stream car je ne veux plus penser ni à ma mère ni à cet homme qu’aura été mon père. Sinon… je ne crache pas du feu., je crache plutôt mes poumons. »

J’éclate de rire quand elle me parle de l’odeur des poubelles et des couches de parfum qu’elle a pu se mettre pour couvrir cette puanteur avant de venir. Je comprend mieux maintenant pourquoi cette odeur me pique au nez. J’espère seulement que l’odeur ne s’imprégnera pas dans la pièce et n’attaqueras pas mes draps tout propres… Pauvre malheureuse que je suis… j’ai encore nettoyer pour rien ça va encore sentir le vieux bouc. Je ne veux pas dire par là qu’elle sent le vieux bouc mais j’étais contente de me débarrasser de cette odeur de renfermer et il aura fallut qu’elle se pointe en empestant tout sur son passage… bon ça ira pour une fois. Je ne vais pas me crêper le chignon à notre première rencontre.

- « A vrai dire, je préférais que tu prennes une douche »

Je me relève, passe ma main dans mes cheveux, m’approche du lit de Lorelei, me retourne et me laisse tomber à coté d’elle avant d’éclater de rire. Cela me rappeler le premier jour ou je suis arrivée ici… Je ne sentais pas la rose et deux personnes m’avaient fait la remarque ce qui m’avait rendu assez mal à l’aise surtout que je ne connaissais personne et que j’avais l’impression de ne pas être la bienvenue. Je tourne la tête vers Lorelei et lui adresse un sourire. Elle a donc des origines allemandes, j’ai toujours trouvé l’allemand assez dur comme langue mais ça reste joli enfin, pas autant que mon espagnol.

- « Lorelei, Lorelei, Lorelei… »
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MessageSujet: Re: Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh]   Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh] Icon_minitimeJeu 10 Fév 2011 - 12:20

Il y avait quelque chose de bizarre chez cette femme, autant elle m'avait répondu froidement comme je m'y étais plutôt attendu de la part d'une confrériste, autant elle me regardait longuement sans trop que je puisse deviner pourquoi. Avait-elle envie de me tuer ou bien ? Je n'étais malheureusement pas télépathe, je ne pouvais donc pas vraiment percer les raisons qu'elle avait de me fixer ainsi, constamment ou presque, et cela m'effrayait presque. Ça n'avait rien à voir avec le regard que pouvait poser Claire sur moi il y a quelque temps. Ah Claire… depuis combien de temps déjà ne l'avais-je pas revue ? De plus avec tous ces évènements je n'avais même pas pu penser une seule seconde à elle… je me demande ce qu'elle était devenue d'ailleurs. Ainsi que j'allais la revoir un jour…
Mais laissons-là ces fâcheux sentiments, j'étais déjà suffisamment détruite intérieurement comme ça pour ressasser des sentiments douloureux ou des doutes persécuteurs. Le monde ne s'arrête pas pour une seule personne, et il fallait aller de l'avant. De plus, rien ne me disait que je ne la reverrai pas, alors gardons espoir… Quoi qu'il en soit, j'écoutais attentivement le récit de Kaleigh sur son nom, c'était étonnant d'utiliser d'une part seulement son nom de famille pour se présenter, mais elle avait visiblement ses raisons, et je respectais son choix. À l'écouter, je ne pus m'empêcher de faire un rapprochement entre son histoire et la mienne, enfin en ce qui concernât nos pères respectifs. Naturellement je ne pouvais pas deviner ce qu'elle avait dû endurer pour parler de son père ainsi, néanmoins il semblerait qu'il y ait eu une absence matérielle ou spirituelle de son père, tout comme le mien avait quitté ma mère avant ma naissance. Ma mère n'était pas morte, enfin je n'espérais quand même pas un jour rentrer en Allemagne et découvrir que si, elle qui avait tout donné pour moi… C'était là sans doute une occasion de trouver un point commun susceptible de nous rapprocher, Kaleigh et moi, et je la saisis :


„Je dois donc t'appeler Stream ? Dommage, j'aimais bien Kaleigh, ce n'est pas très courant enfin. Je ne sais pas ce qui a pu se passer entre ton père et toi, mais sache que je peux bien me l'imaginer, enfin sûrement d'une autre manière que toi. Il s'est barré avant même que je sois né, comme quoi les hommes sont tellement manipulateurs. Ils te mettent en cloque et hop, après les trois mois possibles pour un avortement ils se tirent, te laissant là avec un môme dont tu ne sais même pas comment tu vas t'en occuper. Ce que je peux les détester…“

Les mots sortaient presque tout seul et au fur et à mesure qu'ils sortaient ma voix devenait plus grave, plus agressive, je serrais même les poings et finit par grincer des dents. Ces raclures agissaient ainsi depuis la nuit des temps et la seule chose que les autres greluches ont trouvé de mieux à faire, c'était de suivre leur exemple ! Tant de vies inutiles qui restent sur Terre ! Et plus je m'enfonçais dans mes idées noires, plus ma haine augmentait et plus j'étais à deux doigts, pour calmer sans doute, d'embaumer la pièce de monoxyde de carbone. J'entendis d'ailleurs ce qu'elle dit à propos de ma douche qui ferait mieux d'être prise très vite sans y prêter réellement attention, tant cette histoire revenait très vite. Toutefois, tout ceci me sortir de la tête quand elle se fit tomber sur mon lit. Machinalement j'avais rapproché mes pieds de moi pour ne pas lui faire mal au dos dans sa chute. Je ne m'étais pas attendu à ce que malgré le mauvais départ que nous avions pris, elle se montre si sympathique au final. Toutefois, elle me regardai encore et cela me perturbait, je ne savais pas pourquoi ceci dit. Puis je repris :

„Oui, une bonne douche serait le mieux, tu as raison. C'est ce que je vais aller faire tout de suite je pense, en espérant que les odeurs ne sont pas aussi tenaces que le pétrole… Ah j'en ai déjà peur ! Bon, je ne serai pas longue, quoique, vu la tonne de parfum que j'ai dû me mettre pour masquer les autres odeurs, va sûrement falloir gratter la peau pour enlever tout ça. Ah la la, c'est carrément de l'eau de javel dont je vais avoir besoin maintenant.“

J'allai me chercher quelques vêtements discrets dans la commode, mais je me fichais royalement d'avoir un look affreux ou au contraire envoûtant. Bah c'est pas grave, je laisserai donc Kaleigh en décider. Et si vraiment ça n'allait pas, eh bien tant pis, peut-être qu'elle saura me conseiller. Et puis, je préfère quand même être critiquée positivement ou négativement par une femme, qui plus est amicale, plutôt que par un homme, quelle horreur.

„Bon, je n'en ai pas pour très longtemps, normalement. Donc, tu as quelque chose de prévu ou bien on se retrouve ici après ? À moins que tu ne puisses déjà plus te débarrasser de moi et me veuilles me suivre. Hahahaha. De toute façon, il faudra bien qu'on se revoie, je ne sais pas ce que tu fredonnes contenant mon prénom, mais je suis curieuse de savoir d'où ça vient. Allez, à plus tard !“

Je lui fis un clin d'œil et lui souris, il fallait bien que je lui rende. Puis je partis direction les douches, afin de faire disparaître ces odeurs néfastes.
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MessageSujet: Re: Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh]   Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh] Icon_minitimeDim 13 Fév 2011 - 16:39

Je suis toujours allongée sur son lit, j’ai passé un bras sous ma tête pour être un peu plus à l’aise. Je fixe le plafond tout en l’écoutant attentivement et d’après ce que j’entends, j’ai plus de points en commun avec cette fille qu’avec quiconque. Elle aussi a du vivre sans père d’après ce que j’entends et elle ne semble pas encore avoir tourné la page vu l’état dans lequel elle se met rien qu’en abordant le sujet. Je n’ose rien dire et attend qu’elle se clame d’elle-même en espérant qu’elle ne m’atomise pas. Pour commencer, on est toute les deux d’accord pour dire que les hommes sont des manipulateurs.

Elle se calme, semble reprendre ses esprits et m’annonce qu’elle va aller prendre une douche. Je ne peux m’empêcher d’avoir un sourire triomphant. En voilà une bonne nouvelle, je vais pouvoir respirer un peu. Je me retourne une nouvelle fois sur le lit, en me positionnant sur le ventre et la fixe à nouveau sans la quitter des yeux. Elle se lève, fouille dans sa commode et se dirige dans la salle de douche après m’avoir proposer de la rejoindre purement par ironie. La jeune femme disparait et je me redresse alors sur le lit en regardant vers la porte.


- «  Je crois qu’on est faite pour s’entendre. »

Je parle dans le vide car elle se trouve déjà dans sa douche. Je suis consciente qu’elle ne peut pas m’entendre.. Je me lève alors, et m’extirpe du lit afin de fouiller un peu dans le tiroir dans lequel elle a fourré toutes ces bricoles inutiles qui ne sont pas à elle. Je m’avance alors un peu et regarde toutes les Je jette un œil et tripote deux ou trois choses juste pour voir, il y a là, des tickets de parkings, à part ça rien d’utile. Je referme alors le tiroir et m’étire avant d’aller ouvrir la fenêtre un peu plus pour faire évacuer cette horrible odeur. J’enjambe alors mon lit et saute vers ma commode ou j’attrape un vaporisateur afin d’en mettre dans tous les coins de la chambre.

Je m’installe sur mon lit cette fois, en me laissant tomber sur le dos et passe mes deux bras derrière mon oreiller. Cela m’étonne qu’on ne m’ait pas parlé de cette fille… enfin quoi qu’il en soit elle n’est pas nouvelle donc je n’ai aucun soucis à me faire je crois. Bien qu’elle semble du genre à s’énerver assez facilement bien que ça pourrait être totalement le contraire, je vais éviter de trop me frotter à elle et de la contrarier. J’ai déjà eut de sales blagues avec d’autres confréristes je ne veux pas que cela se reproduise j’ai assez donné.

Après quinze minutes, toujours aucun signe de Lorelei. Soit l’odeur s’est imprégnée dans sa peau et elle n’arrive pas à s’en débarrasser ou alors elle s’est complètement endormie dans la douche vu l’état dans lequel elle se trouve cela ne m’étonnerait même pas. Je n’irais quand même pas voir, je décide d’attendre encore un peu et de rester là allongée confortablement sur mon lit.


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MessageSujet: Re: Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh]   Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh] Icon_minitimeDim 20 Fév 2011 - 20:02

Le trajet jusqu'aux douches fut plutôt court, enfin je crois, je ne sais plus. Sans doute l'état dans lequel j'étais m'empêchait de prendre vraiment conscience du temps qui passe, ni même de ce qu'il y avait autour de moi. Certes j'avais vu des visages, souvent tournés vers moi et je les voyais parler et parfois rigoler, sans même savoir si j'étais le sujet de ces conversations ou de ces moqueries. Je n'en avais que faire de prêter attention à ces types plus prétentieux les uns que les autres, j'avais trouvé au moins une personne plus ou moins saine d'esprit au sein de cet établissement, c'était tant mieux. Car cela faisait tout de même un bon moment que je n'étais pas sortie avec Ampère ou avec Maiwenn, mais j'avais cru comprendre qu'elles avaient eu des promotions ou je ne sais quoi, alors c'était plutôt normal de ne pas les croiser. Si Ampère je l'avais naturellement vue pendant la dernière mission, mais ce n'était pas une sortie entre copines là, surtout avec tous ces hommes autour de nous…
Arrivée aux douches, je ne tardai pas à ôter tous mes vêtements, et la première chose que je fis, après les quelques préparations rapides, c'était d'allumer l'eau et de m'assoir dos à la cabine et de laisser mon corps se faire immerger. Ah ce que ça faisait longtemps, beaucoup trop longtemps d'ailleurs. Je restai bien une petite dizaine de minutes sans bouger d'un pouce, juste en savourant le fracas des jets d'eau contre ma peau, sans réfléchir à beaucoup de chose, d'ailleurs lorsque je me sentis piquer des pois, je me hâtai de me laver, encore que se hâter fut un bien grand mot, je luttai surtout pour ne pas m'effondrer dans la douche, car j'étais tellement fatiguée que même le fait de bouger mon corps ne suffisait plus à chasser la fatigue. Il est vrai qu'il fut plutôt dur de faire partir cette odeur de poubelle, plus encore que d'éliminer le parfum. Mais en fait, je ne savais pas moi-même si je le sentais réellement ou si ce n'était que le fruit de mes sens trompés. C'était une horreur, et je ne parle pas de la couleur de l'eau à mes pieds !

Une fois mon affaire finie, je revins dans la chambre, j'avais une tête de déterrée encore pire qu'il y a une petite demi-heure. Et un look vestimentaire… horrible. J'avais vraiment mis n'importe quoi, mais de toute manière ça n'allait être que provisoire. Lorsque je rentrai dans la chambre, Kaleigh m'attendait toujours, allongée sur son lit toutefois, et visiblement elle avait dû faire quelque chose pour supprimer les odeurs insupportables que j'avais car j'avais l'impression, moi, de moins sentir cet affreux mélange. Je lui envoyai une espèce d'anglais germanisé infâme pour lui dire bonjour, mais je n'avais même pas fait attention que j'avais plus ou moins mélangé les deux langues. Je m'allongeai à nouveau sur mon lit, la tête basculant entre le plafond et la miss à côté, puis je me décidai enfin à ne regarder plus qu'elle et je repris la discussion, pas forcément là où elle avait été interrompue mais passons :


„Ah eh bien une bonne chose de faite ! Excuse-moi d'être restée si longtemps, mais faut bien avouer que j'en avais grandement besoin, de cette douche. Alors alors, parle-moi donc un peu de toi, pourquoi es-tu venue à la confrérie ? Il y a forcément une raison de rejoindre ce trou à déchets et je suis bien curieuse de savoir d'où t'es venue cette envie.“ Je me relevai du lit et finit par enlever ces vêtements affreux, pour finir en sous-vêtements et me glisser dans le lit, que ce soit l'après-midi ou non, je m'en fichais, je voulais me reposer correctement. „Ah mais avant, dis-moi d'où vient ce Lorelei, Lorelei, Lorelei que tu as fredonné tout à l'heure.“

Je n'avais éprouvé absolument aucune gêne à me déshabiller devant Kaleigh, après tout c'était une femme tout comme moi, enfin pour le moins elle en avait l'air, et je ne pense pas que vu son style vestimentaire elle soit véritablement une personne respectant les normes de la pudeur comme c'était le cas avant 68 pour l'Europe. Et puis je ne m'étais pas non plus retrouvée nue devant elle, ce n'était pas une chambre individuelle alors il fallait au moins faire preuve d'un peu de respect dans un monde qui en est dénué. Je m'adossai toutefois contre le mur, bien que la couette m'encerclait, principalement pour ne pas m'endormir. C'était très dur d'ailleurs et je me demandais bien si je n'allais pas finir par me retrouver quelques heures plus tard assise dans la même position, sans que je n'ai le souvenir de m'être couchée.
Je secouai énergiquement la tête pour dissiper la fatigue, mais ça n'a duré que deux secondes au maximum, il fallait que je dorme, c'était une grande priorité. Je posai ma main sur la table de chevet à côté, et tapotai avec les doigts pour tenter de faire une musique silencieuse qui m'éviterait de rester inactive et de m'assoupir grotesquement. Je ne sais plus quelle musique, un truc allemand je crois, célèbre pourtant mais comme je ne parviens pas à me rappeler l'air, je ne saurais dire qui c'est. Puis je repris, d'une voix nettement plus agréable et sans doute moins ironique qu'auparavant, ne serait-ce que parce qu'une amitié peut-être naissait, ou une simple complicité, enfin rien de néfaste en tous cas :


„Tu sais Kal… Stream, je suis bien contente qu'il y ait quand même des gens qui savent encore respecter un tant soit peu les gens avec qui ils sont obligés de vivre. Non pas que certaines femmes ici ne soient pas sympathiques, mais en règle générale c'est dur de trouver des gens qui ne vous accueillent pas en se foutant de vous ou en vous dénigrant sauvagement. D'ailleurs, je m'excuse pour mon attitude de tout à l'heure, ce n'était pas spécialement voulu mais je n'avais pas de bons jours derrière moi…“
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MessageSujet: Re: Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh]   Si le retour pouvait être doux [PV : Kaleigh] Icon_minitimeMer 23 Fév 2011 - 5:51

Lorsque Lorelei rentre à nouveau dans la pièce, toute fraîche, elle prononce quelque chose que je ne comprend pas et je fais semblant de n’avoir rien entendu car de toute façon je ne saurais pas quoi répondre. Elle s’installe à coté de moi et me demande comment je suis arrivée ici. A vrai dire, je n’ai pas vraiment envie de parler de ça à cette fille que je ne connais pas encore, bien que j’ai partagé mon histoire d’autre je n’ai pas envie de me répéter et je n’en parlerais pas aujourd’hui. Je préfère donc ne pas répondre et continuer à la fixer comme je n’ai pas arrêté de le faire depuis tout à l’heure.

Lorelei se déshabille et finit en sous vêtements. Je ne peux toujours pas détacher mon regard, ses jambes, ses hanches, son ventre, sa poitrine, son cou, j’en suis presque embarrassée de la fixer comme je le fais mais je tente de le dissimuler. Elle se glisse ensuite sous les couvertures et je me pousse un peu pour qu’elle puisse entrer entièrement. Je vois bien qu’elle est épuisée et qu’elle doit probablement mourir d’envie de se reposer. Elle tapote du bout des doigts sur la table de chevet, sans doute pour éviter de s’endormir. Ensuite, elle se met à s’excuser pour son attitude de tout à l’heure. Je me redresse alors sur mes coudes pour lui adresser un sourire et m’asseoir sur le bord du lit. Jusque là, tout se passe bien, elle n'a pas encore tenter de me tuer ou de m'éjecter de la chambre.


- «  Tu sais que Lorelei c’est le nom d'une sirène mythique germanique qui faisait sombrer les navires par son chant envoutant » Je remarque que ce que je viens de dire est totalement inintéressant et que je ferais mieux de me taire. « Bref, peu importe, je crois que tu as besoin de te reposer. Ne me dis pas le contraire je le vois. »

Je jette ensuite un œil sur les vêtements qui sont restés sur le sol et éclate de rire. Je me lève, les prends et les dépose sur une chaise. Je regarde alors Lorelei qui dans cet état donne envie qu’on s‘occupe d‘elle. Je ne sais pas si l’entièreté de sa garde robe est constituée de vêtements aussi moches mais si c’est le cas il faudra qu’elle et moi on aille faire les boutiques.

- «  Tu as bien fait d’enlever ces horribles affaires, elles ne te vont pas… sur ce… »

Je m’approche de la commode, prend ma veste, la passe sur mon dos, et marche vers la porte de la chambre. Je ne voudrais pas la déranger et j’ai quelques choses à faire. Je me retourne une dernière fois et j’adresse encore une fois un sourire à cette fille pour lui dire à tout à l’heure. J’appuie alors sur l’interrupteur et éteint la lampe pour ainsi laisser Lorelei récupérer un peu car je compte bien la faire sortir d’ici pour l’emmener se changer les idées dans les jours qui viennent.
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