X-men, le jeu de Rôle
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 And now i'm lying on the floor [PV Liz]

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MessageSujet: And now i'm lying on the floor [PV Liz]   And now i'm lying on the floor [PV Liz] Icon_minitimeJeu 17 Mar 2011 - 18:41



Ce n'était décidément pas mon jour... Je venais de passer une journée exténuante, à faire de la bobologie de vieillards anxieux et d'enfants dont les mères poules s'inquiétaient au moindre rot de travers, ce qui avouons-le n'était pas le côté le plus intéressant de la médecine actuelle. Il y avait des jours, comme ça, où la couleur était donnée dès les premières consultations, et où l'on avait qu'une hâte: pouvoir fermer le local à clé et sortir faire un tour pour se vider l'esprit.

Et une virée sur la Grosse Pomme était parfaite dans ce rôle. Ayant mes habitudes dans les bars d'un quartier mal famé dont le gang principal me laissait en général tranquille, je décidais d'aller y faire un tour, et pris donc ma voiture afin de m'y rendre. Un trajet sans accrocs, rien de bien intéressant, je passerai donc sous silence les détails. Une fois garé dans une ruelle non loin d'un des bars, je me dirigeai vers ce dernier, et entrai y prendre un verre, tranquillement attablé dans un coin, jetant un oeil au journal télévisé à l'occasion. La soirée commençait calmement, alors que je descendais quelques verres d'un bon scotch, et décantais d'une journée harassante.

J'envisageai au bout d'une bonne heure d'aller manger un bout, mon estomac commençant à faire des siennes et se montrer insistant, et filai donc après avoir payé mon dû au barman. La rue était plutôt animée, et je décidai de marcher un peu vers un petit restaurant sympathique et bon marché que je connaissais bien, à quelques blocs de là, lorsqu'un vrombissement de moteur se fit entendre dans une rue attenante. Puis un crissement de pneu. Suivi d'un choc sourd, de cris affolés, et d'insultes proférés à tout va. Pour se conclure finalement par un nouveau hurlement de moteur.

Alors que j'arrivai à l'intersection, je vis passer à toute allure un véhicule sombre, sans pouvoir voir grand chose de plus, et reportai mon attention sur un groupe de jeunes, agglutinés non loin de là. Il s'attroupaient autour d'un des leurs, gisant à terre, manifestement en mauvais état. J'en déduisis rapidement qu'il avait dû se faire renverser par le chauffard que je venais de croiser, et me précipitai donc vers la victime. Me frayant un passage entre ces adultes à peine sortis du giron de leur mère, répétant plusieurs fois mon statut de médecin, et les enjoignant d'appeler le 911 et de s'écarter, afin de pouvoir évaluer l'état du blessé. Ce qu'ils firent de mauvaise grâce, rechignant à suivre les conseils d'un étranger, mais mon métier les convainquit d'obtempérer.

Jetant un regard rapide alentour, je ne reconnus aucun visage familier, manifestement ce groupe ne faisait pas partie de mes quelques connaissances du quartier. Recentrant mon attention sur le blessé, je commençai à l'inspecter, le palper, à la recherche de fractures ou plaies apparentes. Le jeune homme pendant ce temps semblait avoir perdu connaissance, et ne bougeait plus. La présence de son pouls me rassura, mais alors que je palpai son abdomen, un élément attira mon attention. Son flanc gauche prenait progressivement une teinte sombre, ce qui n'était pas bon signe. Ma voiture et ma sacoche médicale se trouvaient à une bonne dizaine de minutes de marche, et les secours mettraient un bon quart d'heure à arriver. Devant ce qui pouvait se révéler être une urgence vitale, et malgré la présence de témoins, je me résignai donc à faire usage de mon don, et il adviendrait ce qu'il adviendrait.

Posant une paume sur le flanc gauche du blessé, et parcourant son corps de l'autre, à la recherche d'un autre traumatisme, je pus établir un diagnostic exact: ce jeune homme souffrait d'une hémorragie sous-durale suite à un probable traumatisme crânien, ce qui expliquait son inconscience, et avait la rate éclatée. Deux hémorragies qui, sans soins immédiats pouvaient le condamner avant même que l'ambulance n'arrivât sur place. Quelques côtes cassées accompagnaient le tout, mais ne remettaient pas en jeu son pronostic vital, elles.

Arrêtant ma main gauche sur sa tête, et gardant la droite sur son flanc gauche, je commençai à altérer son métabolisme. Localisant la position de l'anévrisme qui avait éclaté dans son cerveau, j'augmentai localement la sécrétion de facteurs de croissance cellulaire au niveau de l'artère endommagée, comblant au fur et à mesure la brèche qui s'était formée dans ce vaisseau. Dans un second temps, j'augmentai la sécrétion de facteurs de coagulation dans sa rate, et forçai petit à petit la cicatrisation de l'organe abîmé. Elle ne marcherait pas aussi bien qu'avant, mais jouerait toujours son rôle correctement.

Pendant ce temps, les jeunes qui m'entouraient m'avaient regarder agir avec anxiété, puis surprise, alors que pour eux je m'immobilisai simplement. Mais lorsque le blessé avait commencé à gémir, puis à franchement se tordre de douleur, alors que je forçai son organisme à agir bien plus vite qu'il n'en avait l'habitude, et lui faisait ainsi consommer rapidement ses réserves, ils avaient commencer à s'agiter. Et lorsque, signe indéniable, mes yeux avaient commencer à briller d'une lueur verte, leur attitude s'était brusquement faite plus menaçante. Vu de l'extérieur, il était clair que j'étais responsable des cris de douleur de leur compagnon -ce qui en soit n'était pas complètement faux-, et ma mutation ne faisait plus aucun doute. De là à faire le lien entre les deux, et sauter aux conclusions, aussi erronées soient-elles, il n'y avait qu'un pas. Qu'ils franchirent allègrement.


«Qu'est-ce tu lui fais, sale mutos? Dégage!»

Concentré afin d'endiguer le flot de sang s'échappant de sa rate, c'est à peine si j'arrivai à lâcher un:

«Je le soigne.»

Et manifestement les cris que poussait leur ami prenaient totalement à contrepied mes propos. Mais je ne pouvais pas me permettre de bavasser alors qu'un homme risquait de mourir à tout instant si je ne m'attelais pas à la tâche. Une vive douleur à la tempe vint contredire mes dernières pensées. Pris au dépourvu, je tentai tant bien que mal de continuer à user de mon don sur le blessé, quand un second coup m'atteignit en plein front, me faisant basculer en arrière, ma tête heurtant durement le béton. La suite prit la forme d'une avalanche de coups, pleuvant de toute part alors que je me recroquevillais du mieux que je pouvais, le tout accompagné d'insultes toutes plus imagées les unes que les autres. L'accidenté était désormais hors de ma portée, mais de toute façon je n'étais plus actuellement en état de faire grand chose pour lui. Tous mes efforts se focalisaient sur les coups que je recevais, tentant d'en atténuer les conséquences organiques. Mon métabolisme fonctionnait à 100 à l'heure, pour réparer les dommages causés par cette bande d'ignorants, et déjà je sentais que je commençais à faiblir. Non, ce n'était décidément pas mon jour...


Dernière édition par Liam Connelly le Sam 9 Avr 2011 - 13:41, édité 1 fois
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Elizabeth Anne Sherman
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MessageSujet: Re: And now i'm lying on the floor [PV Liz]   And now i'm lying on the floor [PV Liz] Icon_minitimeSam 9 Avr 2011 - 2:29

Spoiler:

« Qu’est-ce que cela peut bien vous faire, Sherman? »

« C’est complètement dingue de faire ça… »

« Vous ne comprenez pas, on vide la construction pour éviter que le tueur en série continue de frapper encore. Il frappe toujours des gens défavorisés de cette construction. »


« Pour virer un criminel, vous virez un abri de soixante personnes. C’est bien beau l’utilitarisme, mais il a toujours une limite… »


Oui, la grande limite. Toujours la limite qu’on utilise pour essayer de construire nos arguments, nos idées, nos valeurs et notre tolérance. Je ne suis pas la meilleure, je le savais très bien, je ne suis pas aussi la plus grande intellectuelle pour choisir mes limites. Je n’étais pas capable de faire des choix, de créer une alternative à ma misère. Je pouvais bien quitter la ville en une journée avec mes deux gosses, mais je ne le fais pas. Pourquoi? Parce que je n’ai pas le courage de recommencer une nouvelle vie au complet. Je n’ai jamais eu vraiment de courages, le courage ce sont pour des héros stupides qu’on essaie de construire dans la mythique des Inconnus de Cleveland ou des Incorruptibles de Chicago. Je suis bien plus une étrangère dans cette foutue ville.

Qu’est-ce que je dois faire aujourd’hui? Aller m’emmerder à enquêter sur des criminels mutants? Oui, bien sûr. Je pense que je deviens de moins en moins captivé par ma vie en général, mes enfants grandissent et je deviens un simple service de transport ou de soutien financier. Je n’ai plus d’amours de mes enfants, je ne pense pas que je peux changer ce comportement. J’ai toujours été centré dans ma vie, alors je ne vois pas pourquoi, je devrais les en vouloir de leur individualisme. Je décide de prendre une journée de congés aujourd’hui en m’improvisant une petite maladie. J’apporte donc mes enfants à l’école, avant de rester coucher dans mon lit. Je fume un peu, je bois un peu et je respire un peu. J’allume la radio, j’entends des chansons choisis par les auditeurs.

Where are we?
What the hell is going on?
The dust has only just begun to fall
crop circles in the carpet
sinking, feeling


La chanson commence. Cette petite mélodie résonnait dans une émission américaine très populaire durant un temps. Elle était peut-être la chanson la plus douce que j’ai entendue depuis quelques temps, entre les Justin Bieber et les jeunes qui pensent être capable de créer un phénomène musical en criant dans un micro et en parlant d’amour. Quand, ils vont comprendre que tout ce sentiment est une vulgaire blague, que toute cette histoire est une histoire de reproduction et de sexualités, ils vont se dégouter eux-mêmes.
Ils vont se dégouter par leurs ignorances, par leurs innocences et leurs manques de connaissance à ce monde. Ils vont se dégouter des miroirs, des illusions et de toutes leurs valeurs. Ils vont se dégouter de leurs propres races, de leurs propres idées et de leurs propres moralités. Ils vont découvrir que ce monde n’est pas juste, que ce monde est rempli de corruption, que ce monde n’est pas objectif.
Que ce monde est une blague. Une grosse blague.

Je reçois un appel, je dois aller patrouiller durant quelques minutes pour une amie dans un quartier. Son enfant s’était blessé à la garderie. Je ne refuse presque jamais. Je mets mon arme de service sur ma ceinture, je me mets un peu de parfum pour cacher l’odeur d’alcool et de marijuana. Je sors avec ma voiture de mon parking.

Spin me round again
and rub my eyes,
this can't be happening
when busy streets a mess with people
would stop to hold their heads heavy


J’adore vraiment ce quartier en après-midi. Il est en mélange de richesse, de sagesse et de certains miracles de la solidarité. Je tourne le volant de ma voiture pour tourner à l’intersection, je découvre grâce à mon rétroviseur que j’ai un peu les yeux rouges. Je m’arrête sur un parking dans la ville pour essayer de mettre le plus de maquillages possibles autour de mes yeux. Je débarque de la voiture, j’ai besoin un peu d’espace libre pour me remettre en forme. Je me retrouve néanmoins dans un grand manque de plaisir en regardant le milieu urbain.

hide and seek
trains and sewing machines
all those years
they were here first

oily marks appear on walls
where pleasure moments hung before the takeover,
the sweeping insensitivity of this still life


Je commence à entendre des drôles de bruits dans un coin. Les coups répétés et certains cris, il s’agissait d’un tabassage en règle. J’adore jouer un peu la super-héroïne de la situation, sauver un vieux gangster accro aux drogues fortes de d’autres gangsters. Je m’approche du petit groupe avec ma main sur ma ceinture qui contenait mon arme.

« Police! Vous arrêtez immédiatement! »

Hide and seek
trains and sewing machines (oh, you won't catch me around here)
blood and tears (hearts)
they were here first


Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Il manque encore beaucoup de précisions, le coup résonne sur mes dents, le coup était très puissant. J’ai bien vu les criminels reculés de leurs victimes. Le bâton a cassé du coup, quelques de mes dents sont partis pour faire un beau petit voyage sur le trottoir. Je m’écrase au sol, j’entends le refrain de la chanson. Je lance des cris qui sont mélangés avec mon manque d’articulation de ma gueule déformée. Je saigne. J’entends le refrain de la chanson.

Mmmm whacha say,
Mmmm that you only meant well?
Well of course you did
Mmmm whacha say,
Mmmm that it’s all for the best?
Of course it is
Mmmm whacha say?
Mmmm that it's just what we need
you decided this
Mmmm whacha say?
Mmmm what did she say?


« PUTAIN DE MERDE! C’ÉTAIT UNE POLICIÈRE, SALE CON! »


« Je ne le savais pas, mec’, qu’est-ce qu’on fait? »

« On s’en va bordel, tu viens de killer une policière! »

J’entends le refrain de leurs pas, j’entends le refrain de la tristesse, je gueule encore, je pleure à la fois. J’ai vraiment mal. Ils m’ont donné un coup de batte de baseball, sur la gueule. La batte a cassé sous la pression. On dirait ma mâchoire s’est brisée.

(hide and seek)
ransom notes keep falling out your mouth
midsweet talk, newspaper word cut outs

(hide and seek)
speak no feeling
no, I don't believe you
you don't care a bit,
you don't care a (you don't care a) bit

(hide and seek)
oh no, you don't care a bit
oh no, you don't care a bit

(hide and seek)
oh no, you don't care a bit
you don't care a bit
you don't care a bit


...
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MessageSujet: Re: And now i'm lying on the floor [PV Liz]   And now i'm lying on the floor [PV Liz] Icon_minitimeDim 10 Avr 2011 - 19:49



Un goût métallique à nulle autre pareille. Une robe écarlate chatoyante. Une odeur de fer marquée. Aucun doûte n'est permis: ces gamins viennent de me fracasser le nez. Un coup de pied chanceux avait réussi à se faufiler entre mes bras, formant une garde de plus en plus approximative à mesure que la fatigue m'envahissait. Je sentais bien que je risquais de ne plus tenir bien longtemps, déjà une fièvre insidieuse commençait à s'installer, alors que j'étais parcouru de frissons.

« Police! Vous arrêtez immédiatement! »

Un cri salvateur. Une voix claire, résolument féminine. Dans une semi-conscience, je perçus distinctement le mot «Police», qui fit naître en moi une lueur d'espoir. L'avalanche de coups cessa brusquement, et je sentis mes agresseurs s'éloigner de quelques pas. Un coup sourd. Suivi de cris. Certains de douleur, d'autres de colère, parfois de peur. Tout est mélangé. Des bruits de course qui s'éloignent. Ne reste bientôt plus que le silence, lourd, pesant, triste constat de la solitude dans laquelle je me retrouve plongé. Au bout de quelques instant, alors que je sors peu à peu de ma léthargie, je me rends finalement compte que s'élèvent non loin de moi des sanglots. Mais je suis encore exténué de la bastonnade que je viens de subir, alors je ferme les yeux, et laisse mon esprit vagabonder, ralentissant le rythme emballé de mon métabolisme, qui a eu fort à faire pour réparer les dégâts sérieux infligés par mes assaillants.

Une bonne dizaine de minutes avait dû passer lorsque je me redressai sur les coudes, et ouvris lentement les yeux. La lune éclairait chichement la ruelle, dépourvue de lampadaires. A quelque distance de moi, une silhouette gisait, prostrée, émettant de temps à autre des gémissements, entrecoupés de larmes. Pas de passants en vue, dans cette rue étroite, ce qui n'était somme toute pas plus mal.

Me relevant lentement, je manquais m'affaler de tout mon long sur le bitume, pris de vertiges. Passant la main sur mon front, que je découvris couvert de sueur, je sentis que j'étais encore fiévreux, et que remarquai que des éraflures et hématomes zébraient mes avant-bras, mon organisme fatigué les résorbant lentement. D'ici une heure ou deux ces stigmates superficiels auraient disparu, ils ne m'inquiétaient donc pas outre mesure. Alors que l'état de la personne qui s'était portée à mon secours me préoccupait bien d'avantage. Elle n'avait pas bougé d'un pouce pendant tout le temps que j'avais passé à récupérer, ce qui laissait supposer qu'elle devait être blessée. Je m'approchais d'un pas hésitant, encore secoué par le passage à tabac que j'avais subi.

La pauvre femme sanglotait toujours, immobile sur le goudron froid. Un pistolet fixé à sa ceinture, bien en évidence, preuve qu'elle devait effectivement faire partie des forces de l'ordre. M'agenouillant à ses côtés, je lui demandai:


«Vous allez bien?»

Aucune ironie dans mes propos, mais le comique de situation avait de quoi faire hurler de rire. La victime qui vient se préoccuper de l'état de santé de la personne qui l'avait secourue, il y avait effectivement dans cette inversion des rôles quelque chose d'ironique. Le bon sens aurait voulu que je m'éloigne rapidement des lieux, afin de ne pas me retrouver englué dans de complexes affaires. Mais cette femme avait été blessée en tentant de me venir en aide, aussi ne pouvais-je la laisser dans cet état. Je saisis son visage à deux mains, palpant en douceur sa mâchoire.

«Double fracture de la mandibule. C'est cassé net, il n'y a pas l'air d'y avoir d'éclats. Bon. Ça va être douloureux.»

Et sans plus d'explications, négligeant par la même occasion mon état de fatigue avancé, je commençais à exercer mon don sur les différentes parties osseuses abîmées de sa mandibule, les maintenant dans le même temps fermement en place pour éviter qu'elles ne se ressoudent avec un décalage. Une chose était sûre, cette femme allait avoir mal. Mais quelques minutes suffiraient à lui éviter un séjour à l'hôpital, ce qu'elle apprécierait sans doute. Et quand bien même je risquais bientôt d'arriver à ma limite, je lui devais bien ça. Après tout, on m'avait vu user de ma capacité dans cette même rue ce soir, une seconde fois ne pourrait me stigmatiser plus que je ne l'étais déjà...
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Elizabeth Anne Sherman
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MessageSujet: Re: And now i'm lying on the floor [PV Liz]   And now i'm lying on the floor [PV Liz] Icon_minitimeMer 4 Mai 2011 - 3:59

C’est vraiment une belle douleur, quand on mélange un peu de drogues avec un petit chiffre de travail et qu’on décide de se faire foutre un coup de batte sur la mâchoire. La douleur était insoutenable, en plus d’être une femme aussi puissante que la situation de certaines femmes vers 1600, je me retrouve avec le titre de l’une des policières peut-être les plus incompétentes qu’on doit retrouver dans le BAM. J’ai décidé de remplacer, quand je savais très bien que je n’étais pas en état. Je reste cloitrée sur le sol, je n’avais plus vraiment la force de me relever, ni même de ramper. Est-ce que j’avais des chances de crever?

Peut-être que oui, je ne suis pas encore aussi une grande compétente dans la médecine maison. Je ressens encore beaucoup de la douleur physique, et c’est peut-être l’une des douleurs les plus présentes, mais j’avais encore plusieurs angoisses autour de l’avenir de mes enfants sans ma présence. Je ne voulais pas certainement laisser la place à Wesley. J’avais peut-être encore mon téléphone portable sur moi, j’ai encore des souvenirs très vagues. Je suis peut-être l’une des pires agentes du BAM de la ville de New York et peut-être l’une des pires policières de la région. J’accepte de remplacer quand je savais très bien que je n’étais pas en forme.

J’essaie de bouger ma main pour essayer de retrouver mon téléphone portable, quand une personne s’approche de moi, je suis surprise par l’une des questions les plus intelligentes qu’on peut demander à une personne, après avoir reçu un coup de batte de baseball sur la gueule. Je pouvais très bien lui répondre : Oui, je vais très bien, malgré le mauvais coup sur ma gueule. Est-ce que vous pouvez quand même appeler une belle petite ambulance, malgré que mon état soit conquiert par la beauté de la forme physique? Je n’étais pas capable de répondre à sa question, je ne pouvais que lancer quelques petits cris de douleurs. Il décide toutefois de prendre plusieurs responsabilités médicales en touchant directement à ma blessure.

« Non… arrête… »


J’étais capable de le dire, mais j’avais encore beaucoup de difficultés à bouger et à chaque fois, qu’il était en train de me palper ma main sur la mâchoire. Je lançais aussi plusieurs autres cris de douleurs et d’angoisses. J’essaie de lui retirer ses mains sur mon visage, mais je ne sais pas trop ce qu’il se passe, mais il était en train de créer une douleur encore plus insoutenable. J’essaie de m’échapper, mais j’étais encore complètement épuisée par le violent coup des membres du groupe anti-mutant.

La douleur est très imposante, elle est violente et précipitée du premier coup, mais je ressens de moins en moins la douleur, sans rien comprendre. Ma mâchoire faisait bien moins mal après un petit coup. Oui, c’était assez douloureux pour que ma perception fait que cette douleur semble être digne de plusieurs heures. J’arrive de parler normalement après quelques secondes.

« Qu’est-ce qu’il s’est passé? »
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MessageSujet: Re: And now i'm lying on the floor [PV Liz]   And now i'm lying on the floor [PV Liz] Icon_minitimeMar 10 Mai 2011 - 8:04

Et voilà. Un joli minois reformé plus tard, je me tenais, exténué, aux côtés de la policière. Par la même occasion, étant fatigué, j'avais interagis plus que prévu avec son métabolisme, et éliminé toute trace de toxique dans son organisme, la fatigue rendant mon don plus difficile à contrôler. Et paradoxalement, ayant agi plus fortement que prévu, je n'en ressortai que davantage exténué... Et sentais quelques frissons me prendre, signes annonciateurs que j'avais une fois de plus dépassé mes limites.

Une question arriva, sur laquelle je m'empressai de me concentrer afin de retarder au maximum l'échéance:


« Et bien, j'ai accéléré la cicatrisation osseuse de votre mâchoire, principalement, afin de la faire se ressouder. Les muscles environnants n'étaient que meurtris, il m'a donc été relativement simple de soigner leurs contusions. Et par la même occasion, bien qu'involontairement cette fois-ci, j'ai dû épurer votre organisme de la moindre goutte d'alcool, du moindre iota de tabac ou autre y circulant... »

Pris brusquement d'une salve de tremblements, je continuai à expliquer la situation malgré tout:

« De fait, j'ai donc fait étalage de mes, hum, capacités deux fois en moins d'une heure au cours de la même soirée... La première s'étant conclue par un passage à tabac. Et pour la seconde, navré de vous inclure dedans, mais je vais bientôt être pris de violents tremblements, avec une fièvre de cheval. Je n'en mourrai pas. Tout du moins je le suppose, depuis le temps mon corps s'est habitué à ces crises de temps à autre. Aussi, si vous pouviez me conduire ailleurs que dans cette ruelle insalubre, je vous en serais reconnaissant, je n'ai pas vraiment envie d'être une cible sans défense pour cette bande de zonards s'ils reviennent traîner dans le coin... »

Ma température commençait à monter, insidieusement croissante, me martelant le crâne au passage. Je tentai de finir mon interminable monologue, ajoutant quelques détails pouvant avoir leur importance:

« J'habite à une heure de route du centre-ville, et ma voiture est garée à un bon quart d'heure de marche d'ici, je doute d'y parvenir à temps. Puisque vous êtes policière, peut-être que vous pourriez m'emmener au commissariat, que je m'y repose. Pas la peine de penser à l'hôpital, soit dit en passant, la médecine actuelle ne peut pas grand chose pour moi dans ce cas-là, mis à part une bonne injection de quinine, et encore... J'ai déjà tenté plusieurs fois les différents traitements existants, sans qu'ils ne se révèlent vraiment efficaces. Ça passe tout seul, de toute façon, c'est juste désagréable. Oh, et je m'appelle Liam, sinon. Et vous faites vraiment partie de la police, ou c'était un stratagème pour les faire fuir? Parce que vous n'avez pas vraiment la gueule de l'emploi, si je peux me permettre... »

Oui, pour l'instant, je faisais confiance à cette quasi-inconnue, me reposant sur le fait que je venais de lui éviter plusieurs semaines de douleurs et d'inconfort, voire pire. En même temps, je n'avais guère d'autre alternative. Mal de crâne qui pointait, propos de plus en plus décousus, finalement, la fièvre, cette douce garce, entamait une valse endiablée en ma compagnie, m'emportant d'une démarche assurée vers son univers déformé et brûlant, voilant mes sens d'un désagréable flou artistique...
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MessageSujet: Re: And now i'm lying on the floor [PV Liz]   And now i'm lying on the floor [PV Liz] Icon_minitimeMar 14 Juin 2011 - 4:57

Je termine par un petit soupire. Je crois que c’est la première fois de ma vie que je me retrouve dans un état pareil, un état aussi dégradant pour la santé. C’est la première fois que je pensais mourir, sans la nécessité des pensées suicidaires qui me traversent durant les dernières années. Au moins, ma guérison a bien été très rapide, même très douloureux d’une certaine façon, je me sentais un peu plus en forme. Je pensais réellement mourir sur cette ruelle, mais Dieu m’avait donné la puissance de résister. Dieu a décidé de me mettre ce mutant sur mon chemin, qui avait un pouvoir semblable à celle de son fils, capable de guérir ainsi les gens sans aucun problème. Peut-être que je m’avance beaucoup trop vite, avec l’expression sans aucun problème.

Il semblait être extrêmement fatigué par cette manœuvre. Je me lève de nouveau, en forçant le jeune soldat pacifique à se lever dans les mêmes pas que moi. Je pousse de nouveau un soupire, je ne comprenais pas beaucoup les propos médicales de mon sauveur, mais je comprenais très bien son désir de quitter ce lieu remplis de personnes haineuses aux mutants. Des gens font toujours la grande distinction entre les mutants et les humains, comme deux races totalement à part, mais aujourd’hui, on me prouve qu’un mutant peut toujours être beaucoup plus humain qu’une personne qui se promène avec le drapeau des confédérés en pensant défendre une bonne cause moralement.

« Je vous remercie vraiment de votre aide… »

Il me demande ensuite un petit service, un service que je lui dois bien. Il m’a sauvé la vie, durant un moment de crise important. Je comprends très bien sa décision de quitter ce territoire le plus rapidement pour le commissariat de police. J’avais pourtant quelques craintes pour lui et aussi pour moi. Je ne savais pas encore son antécédent au niveau criminel et je connaissais très bien les risques de mon échec devant mes supérieurs.

« Bien sûr, venez… »

Je l’amène à la voiture. Je supporte très bien son poids à cause de mon entraînement physique à l’intérieur du FBI.

« Est-ce que je peux toutefois vous demander quelques choses? Je ne suis pas la meilleure agente du BAM et je suis très loin de penser garder mon travail si ceux-ci connaissent toute cette histoire, est-ce que vous pouvez simplement dire que vous m’avez aidé à combattre des criminels pour aider des jeunes? Je sais que c’est beaucoup demandé, mais je vous en supplie, j’ai besoin de ce travail… »

Je respire un petit coup et j’ouvre la porte passagère pour le mettre dans ma fameuse voiture.
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MessageSujet: Re: And now i'm lying on the floor [PV Liz]   And now i'm lying on the floor [PV Liz] Icon_minitimeMer 6 Juil 2011 - 23:04

Un petit mensonge, rien de plus, demandé en échange d'un transport en lieu sûr. Rien que de plus normal, vue la situation. Quand bien même plus tard je risquai de m'embrouiller en tentant de lui garder un aspect véridique. Mais je n'étais pas vraiment en état de réfléchir à tout cela actuellement, entre toute la fatigue accumulée et ma crise palustre arrivant. Je me contentai donc d'un hochement de tête en guise d'assentiment, et me laissai installer sur le siège passager sans broncher.

Faisant de grands efforts pour rester conscient, je réunis le peu de forces me restant pour boucler ma ceinture. Ainsi, même si je m'évanouissais, je resterais en place dans le siège, sans courir de risque.

Et finalement après quelques petites minutes de trajet, je sombrais dans l'inconscience, laissant la policière me conduire au poste de police comme convenu. La suite appartenait au domaine de l'onirique, je me retrouvai à délirer, mélange de souvenirs épars de l'agression, de fragments du présent, et d'une chape cotonneuse. Un cocktail totalement incompréhensible, mais lorsque la fièvre monte, on n'est pas en état de s'en rendre compte, et l'incohérent devient cohérent sans le moindre effort de rationalisation.

Le temps sembla s'engouffrer dans un vortex interminable sous le ciel nocturne, alors que j'affrontais de chimériques lémures armés de zippos magnétiques annonciateurs d'une sinistre apocalypse, me défendant en brandissant un lys d'une main sacrée. Plus rien n'avait de sens, mais cela n'avait aucune importance, puisqu'on n'en cherchait pas. Et durant tout ce délire, mon organisme faisait son travail, endiguant tant bien que mal l'accès palustre, repoussant le parasite, tant et si bien qu'au bout d'une vingtaine de minutes, alors que nous arrivions au commissariat, je refaisais finalement surface, apercevant la sombre silhouette de l'île qui se détachait non loin, avant la côte. L'accès semblait sécurisé, et alors que je jaugeais les impressionnants locaux dans lesquels devait travailler la conductrice, je me rendis compte que je ne connaissais même pas son identité. Lacune qu'il me sembla nécessaire de combler. Sans compter que ma curiosité avait été réveillée à la vue de l'imposante bâtisse.


« Et bien, vous travaillez ici ? Dans cette... base ? Parce qu'il ne s'agit pas d'un poste de police habituel, vous en conviendrez. Vous travaillez dans quel section de la police, si ce n'est pas indiscret ? Et je m'aperçois maintenant que je ne connais même pas votre nom, vous m'avez sans doute répondu tout à l'heure, lorsque je vous ai dit le mien, mais je dois vous avouer que mes souvenirs de cette partie de soirée son pour le moins flous... »

L'esprit encore brumeux, les derniers résidus de fièvre encombrant ma réflexion, j'attendis que mon interlocutrice me réponde, histoire d'avoir quelques éclaircissement sur la situation dans laquelle j'allais me retrouver. Car elle ne devait manifestement pas faire la circulation aux carrefours, vu son lieu de travail...
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