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 Un sculpteur se brise... Pour mieux se reconstruire...

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AuteurMessage
Kaleb Cardigans
Neutre Gamma
Kaleb Cardigans


Nombre de messages : 93
Age : 37
Autre(s) identité(s) : Tombstone/ Gargouille (Morgan de sa vie d'avant)

Pouvoirs : Corps de Pierre/ Pétrification/ Controle des pétrifications

Age du perso : 24 ans
Date d'inscription : 29/12/2010

Un sculpteur se brise... Pour mieux se reconstruire... Empty
MessageSujet: Un sculpteur se brise... Pour mieux se reconstruire...   Un sculpteur se brise... Pour mieux se reconstruire... Icon_minitimeJeu 12 Mai 2011 - 19:10

Le tumulte entourait les lieux, entre rumeurs incessantes des automobiles et cris infernaux des gamins de l'école d'à côté. Plus loin une montre affichait midi et quatre minute, alors que tout prêt, un illuminé annonçait la fin du monde à quatre minute plus tôt. Le vieillard balançait ses nouvelles comme on s'essoufflait autrefois pour annoncer la peste. Il agitait en l'air sa pancarte de carton de pizza comme on faisait chanter les crécelles pour prévenir l'arrivée d'un lépreux. Et dans ces yeux presque aveugles luisaient l'éclat de la déraison. Le cadre donnait à ce petit café en terrasse un air tout à fait terrifiant, et les minutes y étaient pesantes. Pourtant, un rêveur, assis en tailleur sur une vielle chaise de bois penchait son regard sur une fleur qui flottait dans le vent. Il avait l'air inquiet dans le monde où il s'était enfermé, l'objet de son attention trahissait son manque d'investigation dans la société qui grouillait autour de lui. Pourtant c'était un pas en avant qu'il allait devoir faire dans moins d'une demi heure, il avait rendez-vous avec un agent du B.A.M. Pour seller son avenir. Peu à peu l'individu sorti de son cocon, s'ouvrit au monde, comme s'il était déjà un autre homme... Il n'allait ni changer d'aspect, ni changer de vie mais seulement entamer une nouvelle période, sure, et sans tracas... voilà qui pouvait changer un homme, passer d'un état proche de celui de nature, à la quiétude d'un État qui vous protège. Voilà comment ce sculpteur intégrait ce pas dans la société, ce premier rapport direct avec les autorités. Bien tristement, il semblait qu'un destin serein n'était pas vraiment un fleuve sur lequel il avait l'habitude de naviguer. Changer de cap, virer de bord, nécessitait quelques compromis, comme celui d'afficher aux autorités sa mutation, se qui pouvait, avec l'hérésie des journalistes, ruiner l'ensemble de sa carrière. Mais c'était le prix à payer, car Kaleb préférait encore la misère sociale à la mort... Il avait du essuyer trop de mises en dangers pour empêcher son esprit paranoïaque de fonctionner à merveilles... Son seul remède, porter plainte, faire ouvrir une enquête... Comme quoi, malgré les gros progrès politiques sur le domaine mutant n'avaient rien résolus. Un mutant pouvait porter plainte, mais il devait assumer sa différence, même si son pouvoir était capable de le tirer d'affaire. Voilà comment Kaleb se sentait, il se savait en possession d'un don immense, qui cachait peut être encore une multitudes de facettes, et pourtant, il était tenu de passer par la justice, car on lui refusait de l'utiliser pour arriver à ses fins. Au fond, c'est comme si on lui avait offert un don qui le protégeait de quiconque dont il ne pouvait se servir. Il n'était pas comme ces confréristes qui voulaient l'anéantissement de l'empire humain, non il voulait juste pouvoir se servir de son don sans remords lorsqu'il devait se défendre... Fort de constater que ce droit ne lui était pas attribué, il venait ici, attendre que d'autres mutants aux services de la lois fassent le boulot à sa place. Amnésik en prison, s'était dérisoire, le premier individu qui s'approcherait de trop prêt de sa cellule se mettrait à croire que c'est un ami de longue date, ou une autre absurdité conférée par sa piraterie mémorielle. Kaleb avait du mal à faire confiance à ce genre de bloc qui voulait toujours donner l'impression de tout maîtriser. Cependant, comme chez toutes les autorités, les choses pouvaient toujours dériver. Amnésik était juste trop puissant pour qu'on puisse le retenir bien longtemps.

Midi vingt.


Kaleb se redressa, laissa cinq dollars sur la table et traversa l'avenue en laissant tomber quelques billets aux pieds de l'illuminé.

-T'es un peu en avance papi, il te reste encore un an à vivre...


Le vieillard qui beuglait tout à l'heure des paroles insensées attrapa violemment le bras de Kaleb, ses yeux s'éclaircirent encore...

-Sais-tu que je vois toujours l'avenir jeune homme... Mais le tiens est bien terne... La fin est triste...

-Arrête tes sornettes, la fin est toujours triste, ainsi va la vie!

Sur ces mots, Kaleb se décida enfin à tourner à gauche, mais l'illuminé lui cria ceci:

-Oui mais la fin arrive lorsqu'elle l'entend...

Il n'en fallu pas moins à Kaleb pour angoisser, s'était d'ailleurs la raison de son départ précipité. Pour un humain de telles paroles ne sont que du vent, mais pour un mutant, elles deviennent de véritables mises en gardes. Kaleb évita un gang qui s'était posé au pied d'un immeuble, il traversa sur le trottoir d'en face. Ce qui lui déplut fut que sa traversée sembla éveiller le groupe.

-Simple coïncidence...

Il paniquait, suait, tremblait, il passa une intersection, pris à droite et se mit à courir. Derrière, la meute de douze ou treize individus pressèrent le pas. Kaleb jeta ses gants au sol et frôla de ses doigts un mur, s'arrêta un instant et fit tout péter lorsque les premiers arrivèrent à proximité. La mise en garde ne sembla pas les choquer, comme s'ils s'attendaient à un tel acte. Kaleb reprit sa course, il prit à droite, sans reconnaître sa route, il tomba sur un cul de sac.

-Merde putain!

Les treize firent leur arrivée, et alors que la scène semblait avoir atteint son apogée, tous sortirent de leur blousons de cuir noir, une batte de la même matière. Mais aussi un tas de liens, de filins, d'armes inconcevables, toutes recouvertes de cette matière que son don épargnait. Le pire s'était leurs regards, aussi froids les uns que les autres.

-Foutez le camp où je fais péter la rue entière!

A cette annonce, plusieurs rirent, d'autres frissonnèrent. Kaleb tremblait de peur, le vieux sage de la ruelle était un extralucide... Manque de veine il avait préféré le croire fou et saoul. Une fenêtre s'ouvrit à l'étage, un voile tomba sur le sculpteur, du cuir, encore de cuir. Amnésik avait de nouveaux complices, des casseurs de mutants... Prix au piège sous ce voilà qui l'empêchait de se protéger, le groupe fusa à vive allure, et les coup plurent, la douleur frappa le corps mou du sculpteur. Son don était inefficace, inutile, et il mourrait... Soudain, se fut le coup de trop, un épais liquide rouge traversa et brûla sa trachée, s'écuma le long de ses lèves, son menton. Il tomba, pris au piège dans sa prison de cuir, sans avoir pu faire quoi que ce soit... Sans même pouvoir revêtir son épiderme d'une couche de cette pierre si dure qui l'aurait sauvé...

Chacun à ses faiblesses, la gorgone son propre reflet, et pourtant, même la tête coupée, son regard pétrifie encore...

Les sirènes emplirent la ruelle, les lumières de l'autorité encerclèrent le groupe qui venait de tuer le sculpteur... Et lorsque les ambulanciers découvrirent l'individu, un corps maculés de sang, d'hématomes. Les défibrillateurs n'eurent aucun effet, le coeur tout dur du mutant ne battait plus...

Le soir même, alors que le cadavre de Kaleb avait été durement identifié, les J.T. Diffusèrent en masse un sujet où l'on parla de sa mort. Personne ne sut jamais pour sa mutation, et pourtant, lorsqu'on déposa le cercueil en terre, son poids avait triplé...

Quelques brèves paroles sur l'existence peu glorieuse du sculpteur, son secret emporté à tout jamais avec lui dans sa tombe...

Une averse, une flopée de parapluies noirs, et derrière dune paire de lunettes sombres, un sourire se découpe... Un homme un fauteuil roulant reste là jusqu'à ce que la foule d'admirateurs ne se dissipe, il caresse du bout des doigts la sculpture qui surmonte la tombe. Et crache toute sa haine sur le rectangle de marbre... Après cela, il jure dix fois, heureux du sort qui lui a été fait, dans sa main le journal... La première page ne parle que de cela... L'assassinat violent et organisé d'un artiste sculpteur dont le talent ne cessait d'impressionner... Amnésik se tient là, l'air victorieux de sa position, il ne cherche même pas à sonder le sol... Kaleb est bien mort, fracassé son crâne, déchirées ses mains, bleutée sa peau... Il gît là, sans n'avoir rien vu d'autre de sa propre mort qu'un horrible voile de cuir...

Une semaine s'écoule... Les journaux ont découvert, la grandiloquence qu'évoquait le nom de Morgan s'éteint... L'art n'accepte pas un tel affront... Les plus grand magazines d'art dénonce l'affaire mutant dans les rangs artistiques, alors que certains restent subjugués par le message toujours conféré dans son Œuvre intégrale. Le blason perd de sa dorure, le nom de Morgan s'effacera bientôt de l'histoire de l'art, et pourtant, il aurait dû s'y inscrire à jamais...

Une deuxième semaine s'écoule... Puis une troisième...

Dans son cocon de bois, le corps ne se décompose pas, pourtant, il semble aussi raide et tendu qu'un roc...

Puis lorsqu'un mois laissa transparaître son premier matin, le cocon encore inviolé par le silence semble soudain prit d'une agitation sensible... Un craquement, la peau, à peine bleutée, semble se détendre, peu à peu, une paupière vibre, un doigt tremble... Une jambe s'agite avec peine, une main se serre, un coeur bat...

A défaut de pouvoir se solidifier dans sa totalité, le don du sculpteur à d'abord protégé tous les organes vitaux, puis à peu à peu solidifier l'ensemble du corps, permettant ainsi au corps de ne pas trop se dégrader sous l'usure du temps...

Le coeur s'anime, la poitrine s'élève, et dans la pénombre, un regard s'ouvre et s'allume...


suite en rp...
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