Une lettre touchante...

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Ce n'était pas pareille. Rien n'est comme avant...

Ces derniers temps, Sinner côtoyait la solitude laissant Eden s'innonder de bonheur auprès de cet homme que l'on surnommait Kronos. Malgré le silence qu'elle énonçait à ce sujet, il le savait. Elle ne partait pas faire des courses, ni rejoindre une amie d'enfance; elle allait le voir. Elle osa lui mentir. Et pourquoi ? Pourquoi ne lui disait-elle pas la vérité? Qu'elle fréquente un homme...au-delà de l'amtié.
Si elle croyait qu'en cachant cette vérité cela calmera les ardeurs de Sinner; c'était tout le contraire. Ils s'étaient promis de se respecter et de ce dire la vérité quoi qu'il arrive et, après quelques semaines,Eden lui ment pour couvrir Kronos.

Elle devait le couvrir, car Sinner n'appréciait pas ce jeune homme. Celui qui a quitté la Confrérie ne croyant plus aux propos de Mangéto tentait, malgré tout, de garder certaines racines auprès de son ancienne famille. C'était totalement interdit de garder un lien avec ces traîtres qui ont refusé de croire à une justice mutante. Alors, savoir que Eden fréquentait un traître le rendait fou de rage.Pourquoi n'avait-il pas briser ce lien aussitôt ? Il en était incapable...

Il y a quelques années, étant un être froid et cruel, Sinner n'aurait eu aucun problème a saccager cette relation afin de protéger son clan.Par contre, quand cette relation atteint une personne chère comme Eden; les choses changent.

De nombreuses fois sont apparues permettant à Sinner de régler ce cas rapidement,mais en voyant le sourire radieux de son amie et le bonheur qu'elle dégageait, sa colère se dissipait ramenant cette douleur inf‚me qui propageait son corps.L'observer de loin auprès de celui qu'elle prétend aimer le rendait très amer...Il ne pouvait faire un geste ou Èmettre un mot; la vue de ces scènes stoppait toutes tentatives.

Briser cette joie qu'elle n'avait vécue depuis longtemps était impossible. Il ne pouvait pas être le coupable de ruiner cette relation et perdre celle qu'il a avec Eden.C'est un des choses qu'il possËde sur cette Terre; cette amitée et le perdre pour de la jalousie...

Il ne pouvait se l'avouer, mais Sinner était jaloux. Jaloux de plus être celui qui occuppe principalement la vie d'Eden. Ne plus être celui qui la fait sourire,qui la console, la rassure...Ne plus la sentir dans ses bras...

C'était devenue intolérable ! Caché ce qui était en train de le manger de l'intérieur par peur d'être repousser et ridiculiser.Et de toute façon, elle avait trouvÈ ce bonheur tant attendue et lui ne sera que le valet de service...

Pourtant, son inquiétude était toujours omniprésent n'ayant aucune confiance à ce Kronos dont la réputation avait fait rapidement le tour de la Confrérie. Coureur de jupon à temps plein, il ne semblait pas se préoccupper des sentiments de ces conquètes les laissant souvent sans raison. Il ne voulait pas qu'Eden vive ce cauchemar d'être délaissé par quelqu'un qu'on aime énormément.

Et malheureusement, ce cas allait se présenter...

Ayant passé la soirée dans un des bars de New York, Sinner venait à peine de se réveiller. Ne regardant pas sa montre, il savait que la matiné avait déjà été entamé et....Eden n'est point venue le déranger et Wednesday non plus.Lentement, il prit le temps de faire sa toilette avant de sortir de sa chambre.Il fit le tour de la Confrérie constatant rapidement que les soeurs McCraken étaient sortis. Ne voulant pas affronter les autres membres du camps, il prit le chemin de sa chambre. En passant devant la porte d'Eden; quelque chose vint l'intriguer; un bruit inquiètant. Sachant fort bien qu'Eden n'était pas présente, Sinner ouvrit rapidement la porte;

Kronos...

Il venait à peine de descendre le balcon extérieur de la chambre d'Eden.Il est entré par infraction. Toutes cette colère et cette jalousie montèrent d'un cran regardant avec frustration Kronos quittant le territoire à la course.Après l'avoir perdue de vue, Sinner rentra à l'intérieur. Sur le lit, il remarqua quelque chose de particulier. Une lettre adressé à Eden...Kronos avait donc déposé ce papier ici, mais pourquoi ?

Sinner saisie la lettre entre ses mains tenta de regarder au travers de l'enveloppe.Sa curiosité l'obligeait à découvrir ce que Kronos n'osait pas dire à Eden de vive voix.Soudain, une inquiètude survient. Est-ce qu'il oserait....?

Aussitôt, ses mains oublient la discrétion pour ouvrir cette enveloppe. Le papier tomba au sol ne laissant que la lettre entre ses mains. Ses yeux verts vifs se mirent à la lecture. Plus les lignes défilèrent sous ses yeux, plus son visage devint rouge de colère...

'' Ahhh le salaupard !!!''

Ce connard n'avait pas de cran....pas de sentiment...aucune délicatesse...

Il avait écrit cette lettre minable croyant qu'Eden allait facilement encaisser le coup. Lui dire de manière aussi crue sans aucune douceur...

Que c'était terminé...

Il avait décidé, spontanément, qu'il rompait leur relation. Kronos avait même écrit que son amour envers elle n'a été que passage et qu'il voulait passer à autre chose.

Oser dire cela à Eden....

Non...

D'un coté, il aurait été ravie de prouver que ce mec n'était qu'un con sans cervelle, mais imaginer les larmes d'Eden se déverser infiniment pour ce connard...

Eden ne doit jamais lire cela.

Ses mains écrasèrent le papier le déchirant sans compter les morceaux.Il laissa tout tomber au sol et se mit à marcher dans la pièce...

Sinner avait détruit la lettre d'adieu de Kronos. Il s'était laissé emporter, mais il ne pouvait laisser Eden lire ce truc.

Et maintenant quoi faire...? Comment dire à Eden que sa relation avec Kronos n'est plus tout en diminuant la gravité de la situation.

Sinner s'arrêta d'un coup ayant trouver une alternative...

Il courru dans sa chambre prenant papier et une enveloppe...

Il devait le faire..., mais son crayon tremblait à l'idée d'écrire ces quelques lignes. Prenant une bonne inspiration, il posa la pointe de la plume sur le papier:

'' Ma belle Eden,

Ces derniers temps ont été magique en ta compagnie.Ta présence a embellie ma vie et a rendue mon coeur dépendant de toi.

Malheureusement,le temps continue de me tourmenter.Elle ne cesse de me ramener à l'ordre et de me détacher de celle que j'aime.

Cette dure réalité me prend d'assault et me fait voir le risque que je prend de rester à New York. Avoir été dans ce clan confrériste a été la plus belle chose qui m'est arrivé puisque je t'ai rencontré, mais mes principes m'ont obligés de la quitter.

Et maintenant, j'en subi les conséquences.

Pour ma sécurité et également la tienne, je dois partir de cette ville et me rendre le plus loin de mes problèmes. …Étant trop connue ici, le danger me guette de partout.

Je t'en prie, ne tente rien qui pourrait te causer des soucis. Tu as déjà tant sacrifié pour moi...

Reste auprès de ta soeur et tes confrères et consoeurs, malgré tout; c'est une belle famille...Ils sauront te protéger comme je ne peux plus le faire.

Sache que c'est autant difficile pour moi de te faire des adieux, car je me sépare d'une perle rare que je fais souffrir...

Eden, je t'aime et personne ne pourra effacer cela...

Je t'oublierais jamais...

James

-xxxx- ''

Tel Cyrano, il venait d'embellir la réputation de celui qui est, pourtant, son adversaire...Il a écrit ces mots doux qui sont sortie spontanément de lui-même en signant un autre nom.Il a trafiqué son écriture en copiant celle de James. Tout pour empêcher Eden de souffrir d'avantage. Il eu de la difficulté à insérer ce papier dans cette enveloppe sachant les conséquences de ce geste.

Pourtant, il le fit...

Sachant qu'Eden pourrait rentrer d'une minute à l'autre, il se rua dans sa chambre afin de déposer la lettre sur son oreiller. Il ramassa avec hâte tout les papiers qu'il avait déchiré. Il ferma la porte restant dans le corridor tenant fermement ces morceaux qui ont failli déchiré le coeur d'Eden....

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« Well I should have known you'd be leaving
Just as soon as you got here
And in time I'll fall around you, and disappear... »

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Ses yeux gris étaient à présent d'un bleu azur éclatant et luisaient grâce à l'astre Soleil qui brillait fort ce jour là, si fort d'ailleurs que ses rayons faisaient de l'ombre aux nuages d'habitude si nombreux qui à présent semblaient avoir pris la fuite tels des fugitifs en cavale. Ce temps sublime était devenu, contre toute attente, quotidien, étayant fortement l'humeur inhabituellement explosive d'une passante quelconque. Elle se fondait dans ce décor vert et ensoleillé, elle y était ancrée... Non pas par la couleur relativement printanière de ses vêtements ni même par sa démarche rapide et légère; mais plutôt par un teint de pêche et un sourire pendu au coin de ses fines lèvres. Tout paraissait plus coloré qu'à l'accoutumer, chez elle qui d'habitude se cachait derrière de petites robes sombres et ne prêtait aucunement attention à sa complexion. Fermant ses yeux légèrement poudrés de doré elle se laissa un instant bercer par le vent.

Que se passait-il de si important pour que le chant des oiseaux soit plus agréable, pour que l'herbe soit tellement plus luxuriante, pour que la brise semble plus douce ? Il ne s'agissait en aucun cas de la nature en pleine période d'épanouissement... Et d'ailleurs à bien y regarder il n'y avait que deux pauvres pigeons essayant de soutirer aux passants quelques miettes de pain sec, qu'une herbe presque jaunâtre de n'avoir pu boire à sa soif, et qu'un de ces vents glacials qui vous prend l'échine. La plus grande étoile de notre système ne se trouvait pas véritablement accrochée au plus haut des cieux puisque le crépuscule commençait à peine à pointer le bout de son nez, mais elle était en réalité cachée au plus profond de cette petite passante banale, dans un tiroir bien rangé à l'autre coin de son coeur. Cette partie que l'être humain réserve généralement à son âme soeur et qui avait été si souvent déserte, s'était retrouvée depuis peu à ra-bords, brillant comme aucune autre n'avait brillé auparavant.

Vous serez bien surpris d'apprendre que cette jeune femme pleine d'énergie dévalant les marches deux à deux, sifflotant joyeusement, totalement illusionnée par les effets du philtre d'amour dont elle était victime bien malgré elle, n'était autre que cette petite chose de nature si inutile et discrète, baptisée il y a à présent vingt-deux années Eden. Que de contradictions en la jeune muette, l'esprit tout retourné par le sort qu'on lui avait jeté et qui lui faisait perdre son insignifiance.

Enfin entrée dans la bâtisse, dont les murs lui semblaient d'ailleurs être plus d'argent que d'inox, elle se précipita vers Jared pour lui délivrer un baiser généreux à la joue droite. De son sac elle sorti un support de carton qui contenait deux tasses encore bien chaudes de cappuccino : Hé, ce n'est pas parce qu'on est éperdument amoureux qu'on oublie le quatre heures de son meilleur copain! D'ailleurs il tenait quelques morceaux de papier déchirés entre les mains... Passait-il encore son temps à écrire, ce cachottier ? Montrant un léger, vraiment très léger, agacement elle les lui retira, l'air plutôt joueur, pour les mettre avec une certaine nonchalance dans la poubelle du corridor, avant de lui tirer la manche pour se rendre à sa chambre et visionner enfin la cassette de Startrek que Caïn leur avait de bonne foi prêté. Le pauvre devait d'ailleurs les rejoindre du fait d'être blessé à la jambe. Avoir grimpé avec Weddie sur la plus part des arbres de Central Park les avaient d'ailleurs contraints malgré leur santé de fer à perdre la plupart de leurs feuilles, qui, si honteuses de disparaître alors que l'aînée des McCracken renaissait, avaient rougit.

Si elle savait ce qui l'attendait derrière cette porte qu'elle s'apprêtait à franchir, si elle savait combien cette lueur en elle risquait de se faire souffler, si elle savait comme jamais elle n'allait voir le monde plus maussade après avoir ouvert cette satanée lettre blanche à l'apparence pourtant anodine. Un écrivain, quoi qu'on en dise, qu'il soit médiocre ou excellent, écrit des phrases qui ont un sens. Elles usent toutes d'un langage qui renvoi à tout un tas de sentiments, d'émotions, Sartre en personne avait défendu cette thèse. Le silence même se définit par rapport aux mots, comme la pause en musique reçoit son sens des groupes de notes qui l'entourent. Ce silence est un moment du langage. Se taire ce n'est pas forcément être muet, c'est refuser de parler, donc parler encore. Les mots sont des pistolets chargés et en cette lettre des coups allaient être tirés une fois ses yeux posés sur les lignes qui la composaient, avec pour unique cible le beau milieu de sa poitrine.

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Que venait-il de faire...?

À peine quelques secondes après sa sortie de la chambre d'Eden, Sinner semblait avoir des remords. Ses yeux encrés contre cette porte, il ne parvenait à s'en défaire. De l'autre côté, une lettre était placé sur la couette de sa protégée. Une lettre dont il avait écrit lui-même et pourquoi ? Pour couvrir les horreurs de Kronos.

Cette ordure avait eu le culot de se rendre en ces murs pour déposer une lettre imbibée de paroles blessantes et choquantes à l'égards d'Eden. Il n'avait pas le courage de lui annoncer cela face à face. Il préférait lui lancer des banalités par écrit. Pour lui dire que tout était terminé...

Et Eden dans tout cela...?

Comment va-t-elle réagir ?Qui va la ramasser à la petite cuillère en lisant cette lettre maudite ?

Sinner imaginait déjà la tragédie....Pourquoi lui faire subir une telle douleur ?

Elle vivait dans le bonheur. Eden souriait de plus en plus aimant chaque minute qui passait. Une véritable fraîcheur sur son visage faisait disparaître toutes ondes négatives autour d'elle. Elle rayonnait de joie tout simplement et c'était magnifique...

Sinner la voyait de loin sachant fort bien ce qui causait cette expression sur le visage de sa grande amie. Une expression qu'il ne pouvait , malheureusement,recréer en sa compagnie. Il n'y avait qu'une seule personne qui parvenait à le faire...et cela le troublait malgré tout.

Ce changement dans la vie d'Eden provoquait que le bien être pour elle, mais causait une certaine distance avec son ami cadavérique. Il se rendait compte qu'il n'était plus le seul à prendre soin d'elle. Qu'une autre personne la connaissait plus profondément que lui. En vérité, une certaine jalousie rongeait Sinner ne pouvant point croire ce qui se passait...

Eden sortait de plus en plus amenant Sinner de moins en moins....Elle préférait ce rendre dans son café au bras d'un autre, rire des blagues d'une autre bouche, fixer les yeux d'une autre personne....Une personne d'une meilleure apparence....

Il le détestait ? Non, il le haïssait au plus haut point. Apparaître en lui prenant toute l'attention de son amie pour, ensuite, la quitter en la laissant pleurer toutes les larmes de son corps.

Même s'il méritait toutes les malédictions du monde, Sinner ne pouvait laisser cette sale lettre sur ce lit.

Son talent des lettres lui a permis de réécrire une autre version. Plus douce tout en annonçant le départ de son amoureux....Par contre, le talent n'était pas ce qui avait provoqué ces mots tendres et affectueux...

Malgré ce changement, Sinner ne pouvait quitter le corridor tenant ces morceaux de la lettre originale dans sa main...

Eden réagira tout aussi mal...

En voulant rectifier son geste, il entendit des pas rapides s'approcher de lui...

Eden...

Une panique le prit aussitôt d'assaut ne sachant pas comment se comporter face à ce grand sourire resplendissant....

Sa joue droite fut récompensé par un doux petit baiser de son amie, mais cela ne réduisait pas la crainte du confrériste.Il avait du mal à partager ce bonheur qui entourait sa comparse. Sa main ne faisait que serrer ces languettes de papier tentant par tout les moyens de ralentir l'arrivé de cette mauvaise nouvelle....

Voyant un gobelet de son cappucino préféré apparaître devant le regard d'Eden, Sinner fit un grand sourire; elle ne l'avait pas oublier. Ce gobelet était pour lui, uniquement lui. Il prit aussitôt ce petit cadeau tant apprécier ignorant le geste subtile d'Eden...

Les morceaux de papier....

Son coeur se serra la voyant tenir les paroles de Kronos réduit en languette. Étant totalement illisible, Eden n'a pu constaté aussi rapidement les mots qui pouvaient se dégager de ces morceaux. Sinner fut très soulagé de la voir les jeter sans hésiter dans la corbeille du couloir, mais le stress ne faisait que commencer...

'' Merci Eden,...c'est gentit pour le café et pour mes retailles de papier.''

En faisant un sourire forcé pour cacher son soulagement, sa manche s'étira le transportant dans la chambre d'Eden. Elle le força de pénétrer à l'intérieur...Habituellement, à ces heures, ils font leur petite soirée cinéma.

Caïn leur avait passé ces films de Startrek. Eden voulait les écouter le plus rapidement possible. Sinner su rapidement qu'elle voulait les écouter ce soir...

En entrant dans la chambre, ses yeux s'arrêta immédiatement sur la lettre qu'il avait posé auparavant. Tranquillement, laissant Eden se diriger vers sa commode, il s'installa sur le lit s'assoyant tout près de ces oreillers. Ainsi, il dissimulait la lettre avec l'aide de son dos. Il glissait même sa main libre vers l'enveloppe.Il buvait une gorgée de son cappucino pour briser le silence:

'' Vous êtes allé entre soeurs dans les rues de New York ? J'imagine que Wed s'est acheté toutes sortes de babioles aussi colorées les unes des autres...Tu aurais dû me réveiller, tu sais...Je sais que je dors souvent ces derniers temps, mais je suis capable de me lever au aurore habituellement.''

Sa main fouineuse se mit à glisser la lettre dans la poche de son pantalon arrière.

Invité

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La matinée s'était on ne peut mieux déroulée, comme chaque jour depuis un certain temps. Jamais ô grand jamais elle ne s'était aussi bien sentie. Se réveiller aux aurores devenait un plaisir, elle appréciait à présent prendre son temps pour admirer le lever du soleil aux couleurs chaudes et réconfortantes. Une autre chose qui était nouvelle; la nourriture. En effet, pour la première fois depuis bien longtemps, Eden mangeait des repas complets, et même mieux... Elle se permettait des encas entre les heures fixées. Bien que le changement ne soit pas fulgurant, on pouvait déjà remarquer que la jeune femme ressemblait moins à un pauvre squelette.

Déambulant joyeusement de boutique en boutique au bras de sa petite soeur, son sourire rivalisait enfin avec le sien. Ce contraste entre Wednesday et Eden ne se percevait plus de la même manière, il s'était atténué. Cela rendait un effet étrange, comme si les couleurs vives de la plus jeune des McCracken avaient soudainement déteint sur le teint et les vêtements sombres de l'aînée. Et sa joie était amplifiée par autre chose. Ayant plus d'entrain, elle se rendait compte que Weddie réagissait mieux qu'à l'accoutumer. La Tornade se calmait plus facilement et paraissait moins énervée, arrêtait même enfin les fugues. Etait-ce là le début de la fin de ses soucis comportementaux ? Elle l'espérait de tout son coeur, voir sa soeur être un tantinet plus raisonnable la rendait fière.

C'est sur le coup des onze heures qu'elle décida de retourner à la Confrérie pour voir si Jared avait enfin ouvert ses yeux encerclés de rouge. Elle se rendit avant au Starbucks pour y prendre deux capuccinos ainsi que... Un paquet complet de cookies, qu'elle prit soin pour le plus grand bonheur de son estomac d'entamer elle-même avec sa soeurette sur le chemin de la « maison ».

Tandis qu'elle allumait d'une main le magnetoscope, de l'autre elle portait à sa bouche un énième biscuit truffé de petites de chocolat qu'elle croquait quelques secondes plus tard avec délice. Tout en prenant place près du Sinner elle lui jeta un regard plein de malice, presque comme une enfant qui s'émerveillait et s'emplissait de joie pour un rien. Qu'y a-t-il de plus formidable que d'être confortablement assis devant un poste de télévision avec son meilleur ami, un quelconque soir d'Octobre ? Les circonstances. Cette journée si bien commencée, la présence d'une personne chère à son coeur, la nostalgie d'une vieille série, le moëlleux d'un bon matelas, la chaleur d'un radiateur.

Son immense sourire s'estompa aussitôt la phrase de son ami achevée. On eut dit que les jolies couleurs de ses vêtements pâlissaient tandis que les pomettes de ses joues se teintaient d'un mauve allant vers des tons rougeâtres. La culpabilité la rongeait toujours lorsqu'il lui rappelait qu'elle le laissait seul. Seul, oui, seul. Comment osait-elle laisser son ami s'enfoncer dans la solitude ? Son regard baissé, elle sorti timidement un petit paquet de sa saccoche qu'elle lui tendit avec un de ses éternels morceaux de papier où il était écrit :

« C'est la babiole que nous avons pris pour toi. »

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-So tell me when you're gonna let me in-

Il ne voulait pas...

Il ne voulait pas qu'elle souffre. Sinner était prêt à cacher la vérité...

Même s'il avait créé lui-même cette lettre, Sinner ne pouvait laisser Eden la lire. Elle était peut-être plus douce, mais le coup dure était toujours là.

Comment amené cette nouvelle aussi dure en la voyant si resplendissante ? Débordante de joie et si pimpante de bonheur, il ne pouvait que fendre ses lèvres d'un léger sourire.

Il aimerait tant partager sa joie, être aussi heureux qu'elle. Malheureusement, ce n'était pas le cas. Il agissait compatissant pour elle uniquement pour éteindre cette forte douleur à la poitrine.

Être l'ami confident n'était pas une partie de plaisir. Connaître tous les aspects de sa meilleure amie sachant qu'elle brillait pour un salopard. Avoir des informations qui pourrait bouleverser à jamais celle que l'on protège tant...et qui nous fait sentir important.

Elle lui avait apporté son capuccino préféré. Il contemplait le gobelet avec attention sur le lit d'Eden. Malgré tout, elle continuait de lui donner quelques petites attentions particulières.

Bien sûr, il aurait bien aimé les accompagner, mais il ne voulait pas s'incruster dans un moment familial. Il fallait les laisser seules entre elles afin d'échanger des conversations intimes. Sinner, étant souvent avec ses deux protégées, elles ne pouvaient parler de choses concrètes entre soeurs. Il savait que, par moment, il se sentait de trop. Qu'il devait les laisser ensemble; sans lui.

Son visage devenait moins lumineux...Il aurait dû se taire.

Il ne fallait pas qu'elle le prenne mal. Aucunement...Il ne voulait pas de sa pitié. Sinner n'était pas un gamin.

L'indépendance l'a forgé depuis sa tendre enfance. Il parvenait à combler ses jours suffisamment en leur absence.Évidemment, pas de la bonne façon...

Pas de sa pitié. Elle ne devait pas se sentir obligé d'être avec lui. Pas se sentir coupable de sa solitude.

Pas ça...

Sinner voulait se rattraper. Lui dire qu'il était content qu'elle se soit amuser avec sa soeur. Qu'elle a prit du bon temps en famille et c'était fantastique.

Tout qu'il parvenait de faire était de tournoyer son gobelet entre ses mains.

Ses yeux se détournaient vers ces mains qui se mirent à chercher dans sa sacoche. À peine les yeux lever vers son regard, Sinner vit un paquet tendu en sa direction munit d'un papier.

Sinner regarda le paquet; c'était pour lui.

Malgré le changement d'état d'Eden, un petit sourire timide se forma sur les lèvres blanches du confrériste. Il ne savait pas que faire devant ce paquet. Sa main libre hésita à le prendre.

Sinner regarda Eden ébahie :

'' Pour moi...? Eden, tu ne devrais pas...tu sais ? Tu devrais te gâter, pas moi...Je...''

C'était pour lui. Elle avait probablement pensé à son confrère en voyant cet objet. Sinner était en train de refuser cela. Aussitôt, son sourire devenait plus prononcé. Sa main prit le paquet:

'' Merci Eden...C'est gentit d'avoir pensé à moi.''

Un regard profond qu'il échangea avec elle exprimant beaucoup de reconnaissance.Après tout ce qu'il a fait de mal, de vile, de cruel; elle était encore là.

Il déposa son gobelet sur la table de nuit pour saisir le paquet. Sinner tentait de découvrir l'objet en question.

Sa curiosité changea son attitude froid fixant la boîte avec attention. Ce sourire continua de prendre de l'expansion:

'' Qu'est-ce que tu m'as acheté ? ''

Il n'attendit pas la réponse d'Eden. Ses mains blanches souleva la boîte afin de découvrir cet objet précieux.

Invité

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Après avoir allumé la télévision elle vint s'asseoir près de lui. Il semblait ailleurs, observant son gobelet avec attention, comme s'il cherchait à échapper à quelque chose, ou à quelqu'un... Mais à quoi ? Qu'avait-il ? Tout en le regardant, Eden prit un air grave. Elle s'inquiétait pour lui. Lorsqu'il se refermait de la sorte sur lui, ce n'était jamais bon signe.

S'il y avait bien une chose qu'elle ne voulait pas, c'était qu'il retombe dans la solitude. Elle avait mis tant de temps à le faire sortir de sa bulle, s'il lâchait prise soudainement ces efforts auront été inutiles. Les silences de son meilleur ami étaient toujours les plus lourds. Il était en partie la raison pour laquelle elle n'était pas parti vivre avec James : Elle ne voulait pas rejoindre son petit ami si elle devait en contre-partie abandonner sa famille, la Confrérie, soit principalement sa petite soeur et le Sinner.

Elle n'était jamais gênée par la présence de son ami, bien au contraire... Elle avait juste voulu le laisser se reposer. Il se donnait tant pour s'occuper de sa cadette, il méritait bien une matinée au calme, tranquille. Leur balade avait eu en réalité un but : Elles avaient voulu lui faire une sorte de surprise... D'ailleurs Weddie aurait voulu la lui donner mais elle avait préféré embêter Marko un moment.

'' Pour moi...? Eden, tu ne devrais pas...tu sais ? Tu devrais te gâter, pas moi...Je...''

Elle fronça les sourcils et posa son index sur sa bouche. Lui et son éternelle humilité. Il l'énervait à toujours refuser des choses, à se sentir peu important. Toujours elle voulait qu'il s'ouvre, qu'il arrête de se fixer sur cette opinion pessimiste qu'il avait de lui-même. Amis pour la vie, non ?

Il s'agissait de deux petits cadres argentés. L'un contenait une photographie : Elle datait du jour où Jared avait eu le visage miraculeusement guérrit, et qu'ils étaient allés tous les trois dans un photomaton faire des grimaces. L'autre avait un minuscule papier sur lequel il était écrit Diplôme du meilleur ami de la Terre, signé W . et E .

C'était amusant de le voir aussi reconnaissant pour des broutilles, et elle ne put s'empêcher de mettre sa tête contre son épaule un instant, avant de le bousculer légèrement, amicalement. Elle lui sourit, espérant qu'il en ferait autant pour briser cette ambiance horriblement froide.

'' Merci Eden...C'est gentit d'avoir pensé à moi.''

Le générique de Startrek se fit entendre, l'épisode allait enfin commencer.

H.J. : Tu vois je t'ai répondu, bouuh!