Lecture passionnée [ Wolfgang ]

La lecture, charmant oubli de vous-mêmes, dont la vertu paradoxale est de vous abstraire du monde pour lui trouver un sens. C’était justement ce qu’éprouvait Holly en lisant, paisiblement assise sur un banc de Central Park, en cette radieuse après-midi. Rien au monde ne lui plaisait plus que d’ouvrir un bon livre et d’en déguster chaque page avec attention. Un livre utilisait le même langage que le sien, l‘écriture. Ce n’était pas comme les êtres humains ou les mutants qui restaient intarissables... Leurs petites conversations inutiles et leurs brouhahas l’exaspéraient grandement… On lui avait déjà dit que la seule chose au monde qu'une femme puisse faire pour être considérée comme charmante par les hommes était de les écouter lorsqu’ils parlent… Elle se disait alors qu’elle était entourée de vipères rampantes, car les femmes qu’elle entendait parler passaient leur temps à couper la parole aux hommes. Ah, comme ce petit objet à première vue insignifiant contenait pour elle des trésors de mémoires et de voyages tous plus incroyables et fantastiques les uns des autres. Cela la fascinait. De Maupassant en passant par Nothomb, elle avait lu touts les classiques de la littérature française, passée comme actuelle… Les auteurs français avaient un don incroyable pour critiquer leur société, et elle s’en délectait grandement.

Elle avait choisit un livre à première vue quelconque dans la bibliothèque de la Confrérie à emporter pour aller faire un tour. Il s’appelait Et Après? De Guillaume Musso, qui était d‘ailleurs un auteur français. Il était dangereux, car une fois qu’on commençait à le lire, on ne pouvait plus s’en détacher… C'était l'histoire d'un homme qui découvrait un cancérologue chevronné, directeur d'un important centre de soins palliatifs. Il n'avait rien d'un illuminé et pourtant il se disait capable de prévoir la mort. Il prétendait avoir une mission : accompagner ceux qui allaient mourir jusqu'aux frontières de l'Autre Monde pour qu'ils quittent la vie en paix. Ce livre lui était indescriptible, réellement passionnant… Elle en buvait chaque phrase, chaque mot, chaque syllabe et chaque lettre, dans la plus profonde admiration. Ces quelques centaines de pages la tenaient en haleine… Aussi, elle les lisait passionnément.

C’était réellement une journée splendide, le ciel était d’un bleu qui égalait la couleur de ses yeux, et le parc était rempli de petits bambins qui jouaient tranquillement. C’était au milieu de ces rires de gens joyeux qu’Holly avait décidé de passer l’après-midi. Elle avait besoin d’air, et d’évasion. C’est livre en main qu’elle c’était assise sur un banc et avait commencer à projeter ses yeux sur ces pages noircies. Cette histoire la transportait…

En se relevant, il aperçut Goodrich qui se noyait dans la masse. Il s'élança vers lui.
- Garrett ! Attendez-moi, bon sang !
Avec l'enfant toujours accroché à son cou, Nathan joua des coudes pour rejoindre le médecin au milieu de la bousculade.
- Comment pouviez-vous savoir ? cria-t-il en le tirant par l'épaule.

Un homme vint alors s’asseoir près d’elle. Holly ne bougea pas d’une traite, même si ses yeux virent sur le côté le bas de l’homme qui s’asseyait. Pensant qu’elle ne devait pas y faire attention, et trop attirée par la suite de son livre, la jeune mutante continua à lire.

Les yeux dans le vague, Goodrich ignora la question. Nathan essaya de le retenir mais il fut happé par les parents du petit garçon, profondément soulagés d'avoir retrouvé leur fils.
- Oh, James, tu nous as fait si peur, mon bébé !
L' avocat se dégagea avec peine de ces effusions. Il allait rattraper le médecin lorsque celui-ci s'engouffra de justesse dans le premier ascenseur disponible.
- Pourquoi n'avez-vous rien fait, Garrett ?
Pendant une fraction de seconde leurs regards se croisèrent mais c'est devant les portes coulissantes qui se refermaient que Nathan hurla sa dernière question :
- Pourquoi n'avez-vous rien fait puisque vous saviez qu'il allait mourir ?

À cet instant primordial et précis de l’histoire, un ballon vint atterrir à ses pieds. Lorsqu’elle leva la tête elle s’aperçut qu’elle n’était apparemment pas la seule lectrice de son livre si passionnant. Elle fixa alors l’homme d’un air interrogateur, mais cet instant fut coupé par le petit garçon qui vint rechercher son bien.

« Désolée M’dam, j’l’ai pas fait exprès ! »

Elle lui tendit sèchement la balle sans même un regard et il repartit jouer avec ses amis. Lorsqu’elle voulu reprendre sa lecture, son marque page était tombé, elle venait de perdre le fil.

Le jeune homme lisait les mêmes lignes que la jeune femme, il retrouvait les mêmes lignes de ce livre que, avec certitude, allait essayer de trouver Wolfgang, car les quelques lignes qu'il avait lut l'avait mit en appétit. Les lignes qu’il lisait à une vitesse faramineuse ne quittait pas son esprit, en effet il ne comprenait pas tout à la lecture, doté d’une mémoire sélective il gardait parfaitement en mémoire les éléments essentiels du texte, après il réunissait les mots essentiels en un tout qui lui racontait vaguement l’histoire.

Les yeux dans le vague, Goodrich ignora la question. Nathan essaya de le retenir mais il fut happé par les parents du petit garçon, profondément soulagés d'avoir retrouvé leur fils.
- Oh, James, tu nous as fait si peur, mon bébé !
L' avocat se dégagea avec peine de ces effusions. Il allait rattraper le médecin lorsque celui-ci s'engouffra de justesse dans le premier ascenseur disponible.
- Pourquoi n'avez-vous rien fait, Garrett ?
Pendant une fraction de seconde leurs regards se croisèrent mais c'est devant les portes coulissantes qui se refermaient que Nathan hurla sa dernière question :
- Pourquoi n'avez-vous rien fait puisque vous saviez qu'il allait mourir ?

C'est alors que la jeune femme ce retourna et lui lança un regard interrogateur, pendant la fraction de seconde où leurs regards se croisèrent, Wolfgang réussit à voir qu'ils avaient exactement la même couleur d'iris, il eut un léger sourire à cette découverte puis compris que la jeune femme n'aimait pas être perturbée à en juger de la froideur de son geste lorsqu'elle rendit le ballon au petit garçon, elle se rendit compte ensuite que son marque page était tomber, elle ne se souvenait plus de là où elle était, Wolfgang, d'une mémoire visuelle impressionnante indiqua d'un doigt là où elle avait visiblement stopper ça lecture puis dit.

"Tu devrait t'être arrêter environ ici ..."

Dit celui-ci en offrant à la jeune femme un agréable sourire. Il regarda la jeune femme de son regard bleu clair, et il constata qu’ils avaient une couleur d’iris similaire, à quelques détails prêt.

Agaçants, tous les gens étaient agaçants ! En y repensant, pourquoi était-elle réellement venue se poser dans ce parc maudit ? Sa tranquillité était troublée depuis le début par ces satanés personnes qui hurlaient et s’affichaient autour d’elle. En les observant, elle se disait que tous les enfants avaient besoin d’être tenus en laisse. Ils étaient tous hyperactifs et bruyants. Elle se disait que jamais elle ne voudrait d’enfant, de qui que ce soit. Et puis, si c’était pour devenir aussi paranoïaque que son propre père, cela n’en valait pas la peine : Entre nous, Holly était déjà assez dérangée comme cela.

Que cet homme était énervant, qu’il aille s’acheter une vie s’il se sentait seul ! Pourquoi diable la perturbait-on ? Si la vanité est le moteur de l'humanité, la flatterie en est le lubrifiant. L’unique problème est que la jeune mutante n’était pas flatteuse, et ne savait pas dire merci. Alors qu’elle tentait désespérément de retrouver la page à partir de laquelle sa lecture avait été arrêtée, Wolfgang lui indiqua précisément où les lignes reprenaient. Elle posa alors à nouveau son regard sur lui : Le soleil venait battre sur son costume blanc, ce qui l’aveugla l’espace d’un instant. Intriguée, elle arracha l’objet des mains de celui qui venait de la tutoyer et lorsqu’elle eut lu la page, elle s’aperçut qu’il s’agissait bien de la suite. Elle retourna donc la tête et la hocha en guise de remerciement lorsqu’un problème à la gorge intervint… Comme une poussière au fond de la bouche. Elle se mise alors à tousser, même si aucun son ne sorti de sa bouche.

Cette toux d’un instant était si forte que quelques larmes coulèrent de ses yeux… Tousser lorsque ses cordes vocales ne vibrent plus, il n’y avait rien de plus agaçant au monde, et la jeune femme était en excellente position pour vous le confirmer. Dire que son père si charmant était capable d’hurler jusqu’à en vomir et que, pour elle, tousser revenait à faire de véritables prodiges… Après trois minutes à se racler la gorge, Holly finit par retrouver la sérénité. Se rasseyant, elle remarqua quelque chose de tout à fait singulier… L’homme qui n’avait cessé de la déranger tenait en ses mains son téléphone cellulaire plus communément appelé téléphone portable. Ce qu’il y faisait ? Elle n’en avait pas la moindre idée, mais il le tripotait. Ce petit objet avait toujours été pour elle une source de questionnements à répétitions… Elle trouvait cela incroyable qu’après passer des journées à se parler comme des pies, les hommes gaspillaient leur argent à transporter leur voix vers quelqu’un d’autre dans un si petit appareil et pour dire des choses totalement inutiles du style « Salut, ça va ? Tu me manques. ». Le téléphone aurait pu être l’unique sujet de son étonnement, mais pourtant non.

Figurez-vous que l’homme qui n’était plus un homme à ses yeux, parvint à dévier la lumière du jour vers lui. Les yeux de Hours s’écarquillèrent alors : Il était mutant, lui aussi ? Qui l’eut cru, quelqu’un d’à première vue banal disposer d’un don aussi original. Des minutes durant, elle ne pu s’empêcher de le fixer, c’était automatique. À présent, elle se posait tout un tas de questions à son sujet, comme, d’où venait-il, comment gérait-il sa mutation, etc. Elle se souvenait de Jared (Merci n’ange) qui lui avait dit que pour le moment, les mutants étaient séparés en deux clans : La Confrérie et les X-men. Elle se demandait donc à quel « clan » cet étrange personnage pouvait bien appartenir.

La partie la plus ensoleillée du parc était à présent déserte. Que s’était-il passé ? Le fait de se retrouver seule avec cet inconnu aux allures bizarres ne lui plaisait pas vraiment. Elle avait l’impression d’être une sotte à ses côtés. Un interminable échange de regard s’effectua après qu’il ait dévié les rayons du soleil sur son dos. Elle fut éblouie lors des premières secondes mais rapidement ses yeux fragiles s’adaptèrent à cette nouvelle luminosité. Alors qu’elle s’apprêtait à reprendre la lecture tant convoitée de son livre, le mutant lui tendit son téléphone cellulaire. Sur le moment, Holly ne comprit absolument pas pourquoi. Elle tenta alors de lui faire comprendre par des gestes qu’elle ne parlait pas, lorsqu’il ouvrit la bouche.

« Sert t’en pour me dire se que tu veut me dire, si tu me regardes comme ça, c’est qu’il doit bien y avoir une raison, visiblement, je ne suis pas le seul ici à avoir des pouvoirs « étranges ». Je pourrais avoir ton prénom aussi, parce que tu sait des choses de moi que j’aimerais éviter ébruité. »

Dire quoi ? Comment était-il censé savoir qu’elle possédait des pouvoirs ? Son prénom ? Et puis quoi encore ? Et cette manie qu'il avait à la tutoyer la rendait folle de rage, était-ce là des manières que de tutoyer une jeune femme qu'on ne connait pas ? Elle ne comprenait pas, elle venait de lui expliquer qu’elle ne parlait pas ! Elle reprit alors ses gestes mais rien à faire… Son regard se porta alors sur l’appareil barbare qu’il lui tenait : Sur ce qui était supposé être un écran, était écrit « Texto ». Qu’est-ce que cela voulait bien dire, « texto » ? De nombreuses fois, elle avait entendu dire « Je t’ai envoyé un texto », mais elle n’avait jamais compris ce que cela voulait dire. Intriguée, elle haussa les épaules à Freeman, l’air de dire : « Que veux-tu de moi ? Que dois-je donc faire avec « Texto » ? ».

"Bon écoute, c'est simple, vissiblement tu te demande comment je sais que tu as des pouvoirs, rien de compliquer, du fais qu'un humain normal, n'aurait pas pus remarquer se que j'ai fais, j'en conclu avec faclité que tu n'en est pas une normale, maintenant je crois qu'on est pas partie du bon pied ensemble, je ne veux pas t'ennuyer, je cherches juste à rencontrer du monde, à me faire des amis, donc, pour que tu me parle, je t'es tendu mon téléphone, et tu peut y écrire, par exemplen cette touche, qui comporte le nombre 2, te permettera si tu y appuis une fois de faire un A, deux fois de faire un B et trois fois de faire un C, tu mets les lettres à la suite pour former des mots, puis des mots tu fait une phrase, pour que je comprennes se que tu veut me dire, c'est simple non ?"

Ohla, c’est qu’il allait bien vite, ce petit. Elle ne put s’empêcher d’avoir un petit rictus… Il en a conclu qu’elle n’était pas normale ? Mais qu’était-ce, la normalité ? Partir du bon pied ? Et pourquoi pas ne pas partir tout simplement ? Il cherchait à se faire des amis ? Pourquoi ? Holly avait-elle une tête à vouloir se socialiser avec quelqu’un ? Ce pauvre fou s’excitait tout seul, et ce qui d’ailleurs n’était pas pour la rassurer. Il braqua son téléphone portable en face d’elle et commença à lui expliquer comment écrire avec… C’était donc cela, un texo ? Quelle invention ! En plus de parler, on pouvait s’écrire… ? À croire que Monsieur Téléphone avait pensé à tout, même aux pauvres diables qui n’avaient pas la capacité de parler. Voyant que si elle ne s’exécutait pas, Wolfgang ne la lâcherait pas, elle se résigna à écrire avec sa satanée machine diabolique. Il s’installa comme si de rien n’était à ses côtés et attendit qu’elle bouge. La jeune mutante commença donc à appuyer timidement sur les touches. Quelle surprise lorsqu’elle vit apparaître la lettre qu’elle venait de toucher, sur le petit écran ! Elle eut un instant de recul, cette chose qui était pour elle nouvelle, la sidérait littéralement. Elle se prit alors au jeu, cela l’amusait étrangement. Après plusieurs minutes d’essai et de fautes de frappe, elle avait réussi à écrire quelques mots.



Voici donc le début de la conversation qu’elle eut avec ce jeune mutant… N’ayant pas compris où se trouvait le bouton d’espace, tous ses mots étaient collés les uns aux autres, ce qu’elle trouva d’ailleurs bien dommage.

"Bon et bien je crois que nous n'avons pas grand chose d'autres à nous dires, enfin je pense, je vais te laisser tranquille, si c'est se que tu souhaite, de toute manière je me suis un peut introduit d'une manière bizarre et je comprends que tu soit aussi ... distante, pour ne pas choisir un autre mot. Mais tu sait un ami ça sert dès fois, je m'appel Wolfgang, si jamais ça t'intéresse, peut être à une prochaine fois ..."

S’être introduit d’une manière bizarre ? Ce jeune homme avait dit au moins une chose censée au cours de leur conversation de sourd plus qu’inutile à ses yeux. Cela pouvait paraître cruel, mais Holly était ainsi, elle ne se socialisait pas. Pour apprendre à la connaître il fallait s’adresser à elle subtilement, comme à un animal qu’on souhaiterait apprivoiser. Le langage n’était pas son fort, et c’était peut-être de la jalousie qui émanait d’elle lorsqu’elle s’exaspérait à écouter les gens sortir des sons de leur bouche sans pouvoir leur répondre tout naturellement. Au fond, elle n’était pas méchante, mais juste rebellée contre ce monde auquel elle ne pouvait pas accéder pleinement avec son handicap qui l’empêchait de mener une vie, dite « normale ». Elle le regarda ranger son cellulaire et l’écouta finir son discours. Des amis qui servent ? Mais qui servent à quoi ? Jamais McCracken n’avait eu d’amis et elle était encore en vie, jusqu’ici. Il s’appelait donc Wolfgang, c’était un prénom qui lui allait à merveille, car tout aussi étrange que lui. À une prochaine fois ? Hors de question. Alors qu’il se redressait, Hours ferma les yeux et tout en se concentrant fortement, stoppa le temps. Elle ramassa alors son livre et se mise alors à marche paisiblement vers la sortie du parc. Lorsque le temps reprit son cours, elle était déjà de l’autre côté de la rue, bien devant Freeman. Une personne féminine cru devenir folle lorsqu'elle vit apparaître au beau milieu de nul part la jeune mutante. Elle disparu discrètement à un carrefour, sa robe volant au vent, et reprenait sa lecture paisiblement, comme si de rien n'était, comme si elle n'avait discuté à absolument personne et personne ne l'avait jamais perturbé.

[Hj : Postes les plus courts de ma vie, mais je suis épuisée. Désolée. ]