Un salon de thé, un petit déj et des patisseries...

Voilà, ils étaient arrivés, un petit salon qui faisait l'angle d'une avenue, dans une ambiance presque enfantine. Leurs gateaux débordaient de couleurs,de crème et ne faisaient que mettre encore un peu plus l'eau à la bouche...

"Les Dames d'abord !"

Lui avait-il dit en tenant la porte, Mackenzie lui avait de nouveau adréssé un large sourire, ce n'était pas forcément la peine, la galanterie n'étant pas un passage obligé.

"Ok pour le joker, tu trouveras bien un moment pour le placer."

Les lieux n'étaient pas très fréquenté et il fallait dire qu'il était assez tôt aussi. Un vieux monsieur était assit au fond de la salle, un café, des muffins entrain de lire le Times. Un groupe de touristes certainement avait aussi débarqué ici pour s'empiffrer de pâtisseries. La jeune femme se dirigea vers une table du côté gauche de la salle, ils seraient tranquille comme cela. Ils s'assirent donc ici tous les deux.

"Voilà, un petit coin ou je viens parfois avec un livre pour souffler un peu du brouhaha de la Confrérie... Qu'est ce qui te tente ? Un petit conseil, les muffins au chocolat sont délicieux si tu aimes ça, ceux aux myrtilles sont aussi un vrai régal et tant d'autres... Désolée je te laisse lire."

Bones referma en douceur la porte du salon de thé puis suivit Mack vers une table près d'un des murs. Un excellent choix...

Il s'assit donc dos au mur, embrassant la salle du regard, scrutant chaque personne afin de déceler un comportement suspect, plus par habitude qu'autre chose. Il n'aimait pas tourner le dos à quelqu'un qu'il ne connaissait pas, simple question d'habitude née d'années de vie dangereuse où il lui avait fallu se méfier de tous.

Il prit la carte en main et la parcourut rapidement, écoutant les quelques remarques de Mack. Rien ne lui plut particulièrement, aussi prit-il une décision osée. Il fit un signe afin d'attirer l'attention du personnel et demanda au serveur, un petit homme grisonnant aux cheveux hirsutes :


"C'est possible d'avoir un assortiment ? Je n'arrive pas à choisir..."


Puis, se tournant vers sa compagne de folie gastronomique :


"Ca t'ira ou tu veux manger quelque chose en particulier ?"

"Très bonne idée, cela me va pafaitement, je prendrais un thé s'il vous plait."

Finit-elle de dire au serveur. Elle avait remarqué que Bones avait scruté la salle pour voir un peu de qui il était entouré. Certainement un reflexe. Pourtant elle rajoutta :

"Normalement on a rien à craindre ici...enfin je veux dire que les gérants ne sont pas hostile aux mutants. Et l'endroit et généralement très calme, ce qui n'est pas le cas de tous les coins de New York pour des gens comme nous."

Oui il était vrai, que les mutants étaient un sujet sensible en ce moment. De nombreux établissements leurs fermaient les portes suite à des altercations où tout simplement à cette espèce de psychose qui gagnait peu à peu la population newyorkaise. Mackenzie était un peu outré par de tels comportements mais que pouvait-elle bien faire face à cela, le peu de mutant qu'elle avait entrevue ne faisaient, ils fallaient bien le dire que conforter les gens dans cette idée de par leurs actes. Et même elle involontairement, elle appartenait aux rangs de la Confrérie ! Bref c'était des discution d'un autre ordre.

"Et à part tenter de faire de moi une championne toutes catégories, qu'est ce que tu comptes faire au sein de la Confrérie ?"

Tout en finissant sa phrase la jeune femme enleva son blouson pour le mettre au dos de sa chaise, avant de se retourner vers Bones pour entendre sa réponse.

Bones se tourna une fois de plus vers le serveur, s'assura qu'il avait bien enregistré et lui demanda en plus une cruche de lait froid. Puis il accorda à nouveau toute son attention à la jeune femme en face de lui :


"Bah, de toute façon si quelqu'un cherche les ennuis avec nous il en récoltera assez pour le reste de sa pitoyable existence, et iul est probable qu'il ne puisse manger pendant longtemps que de la soupe, et encore, avec une paille !

Et puis, à part faire de toi une championne, comme tu dis, même si je ne pense pas que tu veuille être vraiment une championne, je pensais me frotter à d'autres mutants redoutables, confréristes ou non. ces deux activités devraient prendre pas mal de temps et m'être assez bénéfiques, ce qui n'est pas pour me déplaire. Après, s'il me reste un peu de temps, je ne sais pas encore quoi en faire. Peut être le passer en compagnie de la personne que j'apprécie, c'est à dire toi, en plus éventuellement de ceux que je serait qui sait amené à supporter plus tard ? Si ça ne te dérange pas, bien sûr..."


Pour Bones, c'était une certitude : il ne supporterais jamais quelqu'un d'autre qu'elle. Pour lui, chaque être humain, quel qu'il soit était soit un rival, soit une gêne, sauf la jeune femme. Elle n'était pas un rival pour lui et si elle était une gène, il n'avait jamais trouvé le fait d'être ennuyé par quelqu'un aussi satisfaisant.

Mackenzie fut agréablement surprise par la reflexion de Bones et rougit sans doute un poil face à ce discours envers elle. C'était très...gentil de sa part et cela la touchait. Ce qui était étrange, puisqu'il était quand même une personne qu'elle venait presque tout juste de rencontrer. Pourquoi pas, c'était quelque chose pas d'instinctif, mais presque et c'était venu naturellement, alors pourquoi ne pas le laisser se poursuivre. Mais comme on le disait le courant passait bien. Un peu hésitante avec des pomettes lègèrement rouges et un petit sourire presque génée elle lui répondit :

"Merci...Et non rassure toi cela ne me dérange pas, un peu de compagnie dans le monde de la Confrérie qui est un peu vide me fait réellement plaisir. Pour les redoutables mutants tu n'es pas sans savoir que les couloirs de là ou nous vivons n'en sont pas vides, mais bon il faut tout de même se méfier d'eux. Hormis les combats, on est à New York et les rues regorgent d'activités..."

Elle ne finit pas sa phrase que le serveur arrivait avec leur commande. Il déposa d'abord la tasse de thé et la bouteille de lait avec un verre pour Bones avant de laisser une grande assiette de pâtisserie au milieu et repartit à son comptoir. Mackenzie murmura un merci avant son départ avec un léger hochement de tête.

"Qu'est ce qui te tente en premier ?"

Bones parcourut rapidement le plateau sur lequel reposaient un assortiment gargantuesques de patisseries à faire frémir d'horreur un diabétique. Si seulement il avait su par quoi commencer...

Puis il se rapella ce qu'elle lui avait dit sur...les muffins. Ouais, c'était ça, les muffins. Il en prit un, au chocolat vraisemblablement, pris son jumeau qu'il déposa dans la main de Mack avec la grâce et la dextérité d'un ours, pour changer puis se servit un grand verre de lait.

Bones engloutit en un tournemain l'innocent muffin qui n'avait rien demandé à personne, trempa ses lèvres dans son verre et attendit quelques secondes avant d'adresser un sourire toujours légèrement inquiétant à Mack.


"Effectivement, ils font du bon boulot ici. J'pense quand même que ça restera exceptionnel, la petite fortune que j'ai gagné ces deux dernières années va partir en fumée, j'espère que tu le prendras pas mal...

Et puis ne t'inquiète pas, la méfiance ça me connait, j'ai pas spécialement envie de me retrouver avec un couteau entre les omoplates. J'ai vécu dans un milieu suffisamment teigneux et dangereux que la méfiance, c'est devenu une seconde nature..."

Bones mit dans ses mains un muffins au chocolat tout en prenant son pendant. C'était sympa de sa part de la servir, elle n'en demandait pas tant. La jeune femme se doutait parfaitement qu'il ne se jetterait pas non plus dans les embêtements, il semblait avoir assez vécu des situations semblables.

Il avait des moustaches après avoir bu une partie de son verre de lait. Mack le regarda en lui rendant son sourire et lui montra ses lèvres pour le lui faire comprendre gentillement. Rien d'embarassant c'était mignon.

"Ce n'est pas trop contraignant ? Tu sembles tout de même être dépendant du calcium si j'ai bien tout comprit pour créer tes excroissances osseuses. Comment te débrouilles-tu si jamais tu n'as pas de quoi 'recharger' je sais pas si je peux appeller cela comme ça."

Oui cela l'intriguait, elle n'avait pas ce problèmeavec son don, il faut dire qu'elle ne l'avait peut être jamais vraiment poussé à bout non plus. Mais il ne marchait pas comme celui de Bones. Le sien reposait sur une capacité beaucoup plus physique alors que pour elle tout se jouait plus dans sa tête. Rien de plus glorifiant ou rabaissant pour l'un ou pour l'autre d'ailleur. Cela devait tout de même être une sensation étrange, sentir ses os sortir de son corps, tout en contrôlant cette action...

En la voyant sourire bêtement en montrant ses lèvres, Bones s'essuya les lèvres du dos de la main, façon peu élégante mais bon, Bones n'est pas vraiment quelqu'un que l'on pourrait qualifier d'élégant...


"Nan ça va, c'est pas si contraignant que ça. Le calcium de mon système osseux se régénère de lui même, le fait d'absorber du calcium par le biais de produits laitiers ne fait qu'accélérer le processus, et puis j'aime bien ce genre d'aliments, alors ça tombe bien...

Si je ne peux pas me "recharger" comme tu dis, je laisse faire le temps en évitant d'utiliser mon pouvoir autant que possible mais ça non plus n'est pas gênant, j'utilise mon pouvoir que quand j'en ai vraiment besoin, sinon c'est vraiment pas drôle..."


Ayant fini de parler, il piocha au hasard une patisserie et l'avala lentement, histoire de déguster un minimum. Il reprit ensuite la parole :


"Et ton pouvoir à toi, pas trop contraignant j'espère ?"


Après tout, dans une relation, quelle qu'elle soit, amicale ou non, il fallait non seulement parler de soi mais écouter les autres...

Son pouvoir à elle ? Remarque ce n'était qu'un retour à sa question :

"Certainement moins que le tiens. Je créer seulement des illusions, il faut seulement avoir de l'imagination. Rien de bien compliqué. Mais je ne suis pas non plus capable de tromper toute une ville. La porté de mon illusion est restreinte... Et tout ce qui ce passe autour reste là seulement je ne sais comment, les personnes que je souhaite y méler ne ressentent plus la réalité. Je te ferais une petite démonstration si tu veux, dans un endroit au calme..."

Mackenzie n'aimait pas trop faire usage de ses capacités devant le grand public. Mais elle lui montrerait volontier si cela l'intéressait.
Le petit déjeuner se déroulait tranquillement. Bones semblait apprécier les patisseries. Mack en prit une seconde, une sorte de cake avec un glaçage tout coloré. Puis elle but une gorgée de thé. Bones n'était pas le genre de personne qu'elle aurait pensé un jour fréquenter, une belle erreur, comme quoi il ne fallait vraiment pas s'arrêter sur l'apparence des gens.

"Et je suppose que tu n'as pas d'attache particulière vue la sorte de vie que tu as mené jusqu'ici..."

Oups encore une belle gaffe, cela lui était venu spontanément, ce qui n'était pas d'habitude son genre mais qui pourtant devenait assez récurrent face à Bones. La jeune femme se rétracta tout de suite en laissant apparaitre une lègère gêne.

"Excuse moi à nouveau, les mots sortent plus vite que d'habitude et ne passent pas par la case censure de ma raison... C'était totalement déplacé, oublit."

Mack se contenta de baisser les yeux dans sa tasse et d'en boire à nouveau quelques gorgées.

Elle semblait être gênée de sa curiosité et lui demandait de bien vouloir l'excuser. Pourtant pour Bones il n'y avait pas de problême. Il n'en voulait jamais à quelqu'un parce qu'il avait posé une question, aussi gênante soit-elle, mais se réservait bien sûr le droit de ne pas répondre ou plus généralement d'envoyer son interlocuteur dans les roses. Et pour le jeune homme, son passé n'était pas tabou, seulement peu reluisant. Il ne l'avait jamais caché, et ce ne serait pas aujourd'hui qu'il irait commencer...


"Peu d'attaches ? Ouais, on peut dire ça comme ça. Ma mère est morte, mon père est certainement devenu un poivrot ivre mort, le responsable de l'arène où je combattais me hait pour avoir quasiment coulé son affaire et devenant un champion si incontesté que les paris se sont effondrés et si redouté que les grosses huiles du milieu craignaient ne serait-ce que de me regarder dans les yeux. Ajoute à ça les dizaines d'ennemis et les assassins lancés à mes trousses et tu comprendras non seulement que j'ai pas vraiment d'attaches mais qu'en plus ça vaut mieux !

Enfin ça c'était avant. Maintenant y'a la Confrérie, pas vrai ? Comme je connais pas les autres, on arrivera peut-être à s'entendre qui sait ? Ne dit-on pas que l'espoir fait vivre ?"


Sur ce, il avala conscienscieusement l'ignoble tartelette aux myrtilles qui l'avait défié du regard pendant toute la durée de sa tirade. Bones l'avait presque entendu dire "Tu ne me mangeras pas, tu ne me mangeras pas, nanananèreuh, tu ne..."


Et oui, Bones n'éprouvait pas la moindre pitié, même envers les tartelettes à la myrtille...

S'entendre ? Cela lui convenait bien, de plus le mot convenait magnifiquement bien, Mack n'avait jamais autant discutté et sympathisé avec une personnes qui logeait à la Confrérie.

"Oui, je crois que l'on va pouvoir s'entendre ; regarde on déjeune déjà ensemble alors que nous nous sommes rencontré ce matin.
Et, c'est ton vrai nom ? Je veux dire tu t'appelles seulement Bones ou est-ce seulement ton surnom ? Parce que j'ai bien compri que peu de monde dans nos couloirs aime se faire appeller par son véritable nom..."

La question était une nouvelle fois tombé comme un cheveu sur la soupe. Quelle idiote ! Elle allait réellement réussir à se le mettre à dos avec de pareille question. Vue la vie qu'il avait mené, il ne pouvait peut être pas se permettre de donner de telles informations, qui plus est à elle, qu'il venait à peine de rencontrer. Ou alors, il fallait juste qu'elle prenne un peu plus confiance en elle en évitant de penser qu'a chacune de ses questions il allait la remballer. Enfin là elle poussait encore un peu plus loin dans son côté privé.

Le regard de Bones se perdit quelques instants dans le vide. Son nom ? Cela faisait bien longtemps qu'il ne l'utilisait plus, bien longtemps qu'il essayait de l'oublier et pourtant il continuait de le poursuivre partout. Bones avait préféré abandonner ces deux mots qui lui évoquaient trop sa défunte mère et son abruti lâche de père, ces deux mots inutiles et vides de sens : Terry Klint.

Bones aimait à penser que Terry Klint était mort un soir d'hiver quand son père l'avait attiré dans un guet-apens et que cette nuit là Bones était né, dans le sang et la violence. Peut-être était-ce la vérité, peut être pas. Peut être existait elle encore une parcelle d'humanité en lui mais au fond, cela n'avait aucune espèce d'importance. Rien d'autre ne comptait que le moment présent : le passé est mort depuis bien longtemps et le futur ne mérite pas d'y prêter attention, du moins pas tant qu'il n'est pas le présent. Cela avait toujours été comme ça pour Bones et ça avait toujours été mieux avant, avant la confrérie et les pipelettes curieuses. Mais ça restait malgré tout agréable. De toute façon si elle allait trop loin, elle n'aurait jamais rien de plus qu'un non franc et massif. Et là, elle allait un peu trop loin...


"Ouais, j'avais un autre nom dans le temps, mais je préfère ne pas en parler pour le moment, trop de souvenirs qui remontent à la surface, désolé..."


Ceci dit, Bones reporta rapidement son attention sur un autre muffin, aucunement gêné par le fait d'avoir éludé une question, même venant d'elle. Etait-il tenu de lui répondre, après tout ?

Mackenzie restait interdite, à fixer la foule défiler devant la baie vitrée. Pas étonnant vu la façon dont Bones venait de l'envoyer sur les roses, avec sa conception toute personnelle du tact et de la diplomatie, c'est à dire crucifiés dans un placard avec pas mal d'autres petites choses inutiles...

Bones ne s'en voulait pas de ne pas lui avoir répondu, il ne tenait pas à reuer le couteau dans la plaie et elle comprenait certainement. Même si elle ne comprenait pas, elle serait certainement capable d'accepter ça, elle n'était pas aussi idiote que la blonde péroxydée qui s'était assise à la table d'à côté et qu'on pouvait suivre à l'odeur infecte de son parfum qui sentait bon comme un bouquet de fleur dans un tas de fumier, et puis de toute façon on pouvait suivre cette écervelée à son rire grotesque et ridicule qui retentissait dans toute la salle. Cependant le silence à la table de Mack et Bones commençait à peser lourd et il fallait relancer la conversation.


"T'es à New-York depuis longtemps ? T'as l'air de bien connaître la ville, un coin comme ça on peut pas le rêver... T'es venue à la Confrérie il y a longtemps ?"


Première leçon de la Confrérie : si tu veux parler de la Confrérie, parle de la Confrérie. De toute façon, si jamais quelqu'un connaissait, Bones pourrait s'en tirer face à une hypothétique envie de bataille et Mack ne risquait rien à ce niveau là près de lui, sauf si on lui envoyait quelques télékinésistes mais à sa connaissance, ces gens là ne se réunissent pas en bande de bon matin pour manger des croissants aux amandes...

On entendait parfaitement tout ce qui ce passait dans la salle. Mackenzie n'osait plus vraiment dire quelque chose. Bones prit le relais.

"Je ne suis ici que depuis quelques mois. Je suis originaire d'une petite bourgade paissible des environs d'Indianapolis. J'ai laissé mon père quand on est venu m'apprendre que je n'étais pas la seule personne à avoir des dons particuliers...Et j'ai attéris dans les magnifiques couloirs de la Confrérie. Pour l'endroit j'ai finalement décidé de rentrer dedans après être passé une bonne dizaines de fois devant, la bibliothèque se trouve un peu plus loin et il y a également deux très bonne librairies dans les alentours. Il ne faut pas chercher beaucoup plus loin, les seuls coins que je connais de New York ont un rapport avec les livres !"

Au moins il venait de lui poser une question. Comment était-elle arrivée ici. Ouais, et pour le fait de parler de la Confrérie, cela ne la dérangeait pas non plus du moment que cela ne se faisait pas dans un mégaphone. De toute les manières ce n'était pas leurs voisins des tables d'à côté qui allaient laisser trainer leurs oreilles. Ils semblaient bien tous trop occupés à leurs tracas quotidient.

[HJ] Sorry pour le temps de réponse, pas d'inspiration ^^ [/HJ]


Une fois n'est pas coutume, Bones écoutait ce que la jeune femme avait à lui dire. Il était quelqu'un de très... renfermé d'habitude, et parler avec quelqu'un de plein gré sur des sujets futiles était assez nouveau pour lui.

A vrai dire, il ne savait toujours pas pourquoi la jeune femme lui était indispensable. Cela l'inquiétait, ce n'était pas son genre de tisser des liens si rapidement, qui plus est des liens qui semblaient bien solides, se ramollissait-il ? Peutr-être que oui, peut être que non, après tout pour le moment il s'en moquait ouvertement. Il éclata d'un rire sonore, franc et massif, avant d'expliquer la cause de son hilarité à Mack.


"Et bien, une dévoreuse de livre et un passioné de combats dans un salon de thé de New-York, en train de discuter de tout et de rien, c'est pas tous les jours qu'on voit ça !

Si un jour on m'avait prédit ça je me serait bien marré et pourtant, là, maintenant..."

Sur le moment Mackenzie regarda Bones assez étrangement, pourquoi riait-il ? Venait-elle encore de se ridiculiser un peu plus par ce qu'elle venait de lui dire, où il venait peut être de lui apparaitre sur le visage deux oreilles d'extraterestres. La situation ne lui semblait pas, en tout cas à elle, spécialement propice... Mais bon pourquoi pas, heureusement il s'expliqua.

C'était donc pour ça ! Toujours rien qui prétait à Mack à se mettre dans le même état que son interlocuteur. Certe, même à elle si on lui avait annoncé ce qui se passerait dans sa vie, elle ne l'aurait pas crue. Mais on ne pouvait prédire tous ces événements.

"Je ne savais pas que je pouvais avoir des talents de clown pour te faire rire de cette façon !" Lui répondit-elle assez ironiquement.

"Je ne vois pas ce qui peut te...déranger, tu aurais aussi bien pu tomber sur une championne de katch, une psychopathe tueuse d'homme ou une simple humaine... Tout le monde change et évolue au fil du temps et avec ses rencontres. Je te rassure, sur le fait que je ne pensais pas non plus un jour me mettre à apprendre à me battre. Mais c'est plus que sympathique finalement. Et maintenant quoi au fait? Je t'ai interrompu t'as pas pu finir ce que tu voulais dire."

Oui elle venait un peu de lui couper la parole et il n'avait pas pu finir sa phrase...

[HJ] Sorry pour le temps de réponse, reprise des ours+panne d'inspiration+soucis de net, je sais je cumule, encore désolé... [/HJ]


"Désolé, je ne pensais pas que tu le prendrais aussi mal. Je sais ça très bien, que j'aurais pu tomber sur n'importe qui, je ne suis pas complètement idiot non plus, quoi qu'en disent les imbéciles qui ne me connaissent pas assez bien. Et je dois avouer que je m'attendais plutôt à me lier avec une psychopathe ou une championne de catch qu'avec toi, même si c'est pas plus ma que ça se passe comme ça, au moins toi tu as de la conversation.

Enfin, j'dis ça, mais j'm'attendais même pas me lier avec quelqu'un..."


Il espérait franchement qu'elle le prenne bien. Il en doutait, mais il l'espérait quand même. Elle avait pas particulièrement eu l'air de trouver ça drôle, alors il y avait peu de chance qu'elle le prenne bien, mais bon, tant pis, c'était trop tard maintenant. Il n'avait plus qu'à essayer de rattraper ses erreurs...

La pimbêche d'à côté commençait à vraiment lui taper sur les nerfs, comme s'il n'avait pas assez de mal à réfléchir à comment arranger les choses avec Mackenzie qui n'allait pas tarder à lui en vouloir vraiment s'il continuait à dire des stupidités à n'en plus finir. Il mourrait d'envie de lui demander de se taire, mais le tact et lui, ça faisait deux, et il avait déja assez fait d'aneries comme ça...

O zut, là c'était elle qui avait tout fait fait de travers et non l'inverse. Elle Ne l'avait pas prit, certe autant à la rigolade que lui, mais pas mal non plus. Elle aussi avait de sérieux progrès à faire avec les gens quoique dise Bones.

"Excuse moi si tu as perçu ma réaction comme si je le prenais mal, ce n'est pas le cas. je manque aussi de tact je crois...Et je ne te prend pas pour un idiot non plus, loin de là si cela peut te rassurer."

Mackenzie regarda quelques secondes leur voisine. Elle venait de remarquer que Bones ne semblait pas la porter dans son coeur, remarque comment ne pouvait-elle ne pas taper sur le système des gens présents dans le salon. On entendait qu'elle. Selon elle Bones n'osait rien faire ou dire de peur de elle ne savait quoi. Elle prit les devants, elle se tourna vers elle et lui dit :

"Excusez moi, vous n'êtes pas toute seulle, assise ici à profiter de votre petit déjeuné, si vous pouviez baisser un peu le volume et laissez aussi les autres en profiter. Merci..."

Finit-elle par lui dire en arborant un sourire. Cela n'avait pas était dit sur un ton méchant, juste comme une rmarque que tous le monde pensait.

"Je te promet que si elle ne s'arrête pas, je lui fait croire que son patron l'appel pour l'engeuler et qu'il souhaite la voir dans moins de cinq minutes, rappliquer ! Désolée pour cet entrecoupage de conversation. Revenons à nos moutons. Il ne faut pas que tu vois mes reflexions sur ce genre de sujet négatives. Jai une analyse très particulière et froide. Comme les livres... Comme sur le fait de vivre loin de tout le monde sans vouloir se lier. Je vais éviter de te déballer mon discours, mais cela serait la même chose. Parlons d'autre chose tu veux bien ? Je sais que cela ne se fait pas, mais quel âge à mon professeur de défense ?"

La c'était la même chose il pouvait parfaitement la jeter... Ou changer de sujet. Mais Mack avait envie qu'il s'arrête de se prendre unpeu la tête et essayé de lanser Bones sur quelque chose où il aimerit bien parler un peu plus et qui lui plaisait...

Bones regarda Mack tenter de convaincre la voisine de se taire. Il n'était pas mécontent qu'elle le fasse mais était quand même un peu gêné qu'elle le fasse sans doute pour lui, du moins en partie, mais bon, les piaillements insipides de la blonde devaient certainement énerver plus de monde que seulement lui...

Il la gratifia d'un sourire quand elle se rassit :


"Merci, pour un peu je crois que j'allais lui dire ses quatre vérités en face et en volume sonore maximum, c'est pas désagréable un peu de silence de temps en temps, fallait quand même qu'elle s'en rende compte...

Mon âge ? Mais c'est indécent de me demander ça, voyons ! C'est si important que ça à tes yeux de savoir quel âge j'ai ? Et puis pourquoi je te dirais que j'ai 26 ans ?

Et toi, ça te fait quel âge alors ?"


Bones savait le sujet fragile et peu abordable pour la plupart des femmes, mais qui sait, peut être le prendrait-elle bien. Elle pouvait lui mentir ou non il s'en moquait, du moins qu'elle le prenne bien...

Il ne voulait pas que ça s'arrête en si bon chemin...


[HJ] Sorry pour les retards à répétition :X [/HJ]

Mackenzie lui sourit, oui logique qu'il allait lui retourner la question. Il y avait au moins répondu. Et cela ne la dérangeait nullement de lui dire le sien, la jeune femme n'avait pas ce genre de problème avec ça.

"Je suis légèrement plus jeune, je vais sur mes vingt ans, on va dire çà comme cela sinon je vais passer pour une gamine ! Pour ce qui est si je voulais absolument le savoir, non, je ne considère pas l'âge d'une personne comme une barrière en quoi que ce soit et je n'ai pas ce complexe de fille qui consiste à devenir toute rouge et à ne pas vouloir le dire. Comme je supposerais qu'a notre très chère voisine."

La jeune fille rigola à nouveau tout en prenant sa tasse entre ses mains. Avant de lui dire sur un ton plus sérieux :

"Je fais un chouya plus vieille je sais, ce n'est pas un mal !"

Avant d'arborer de nouveau un large sourire et de cette fois reprendre vraiment sérieusement.

"Je rigole, j'assume parfaitement mes dix neuf ans, même si j'ai du louper quelques années d'enfance entre guillemets "normales" entourré de l'amour d'une famille à jouer en parfaite insousciance. Cela arrive, c'est la vie..."

Tout le monde ne pouvait pas avoir une enfance parfaite. La sienne avait certe était un peu chamboulé par la maladie de sa mère, son décès... Enfin à en voir les apparences, son interlocuteur ne devait pas lui non plus avoir eu de nombreux repas assit à une table entre un père et un mère discuttant de ce qu'ils avaient fait aujourd'hui...

[HJ] Nice Avat'

Par contre j'ai de moins en mois d'inspi, faudrait pas trop traîner quand même ^^ [/HJ]


Elle le prenait bien ! Tant mieux, les gens qui faisaient des fixations sur des détails aussi futiles que leur age ou leur poids avaient généralement tendance à l'excéder rapidement. Mais Mackenzie ne semblait pas appartenir à cette population de gens un peu niais, qui redoutent d'avoir 20 puis 30 ans ou qui lisent des horoscopes afin de chercher à connaître les tuiles qui leur arriveront dans la journée. En fait, il avait parlé avec elle en moins d'une journée plus longtemps qu'avec la plupart des autres personnes pendant plusieurs mois, années parfois ! Bones n'était pas le genre de gars qui aime parler, du moins pas avec n'importe qui, et Mack n'était pas n'importe qui : déja elle était bien plus mature que le laissaient paraître au premier abord ses 19 printemps, ensuite elle ne gloussait pas tout le temps et pour finir elle était sympathique, bien que légèrement trop bavarde à son goût...

Estimant que quand on n'a rien à dire il vaut mieux la fermer, et n'ayant de plus rien à dire, il décida de la fermer, attendant qu'elle revienne à la charge. Il se contenta de cogner légèrement son verre à la tasse de Mack avant de vider le pauvre verre de l'intégralité de son contenu.

Elle aurait bien quelque chose à lui dire, elle...