Découverte d'un ancien talent (libre)

Aujourd'hui, pas d'entraînement ni de musculation. Les muscles se reposaient et le cerveau prenait le relais. Cela faisait maintenant plus d'une heure que Martin était plongé dans la lecture d'un ouvrage écrit par un grand stratège militaire chinois. Il prenait quelques notes, quand une idée lui plaisait ou s'il voulait y réfléchir plus tard.

Il commençait toutefois à ressentir une certaine lassitude. Ce fut pour cette raison qu'il posa un marque page à l'endroit où il s'arrêtait et partit chercher un ouvrage plus distrayant. Le rayon des bande-dessinées fut tout naturellement sa cible.

En parcourant les titres et les auteurs, il fut particulièrement surpris d'y trouver une série d'une dizaine de comics avec, comme nom d'auteur : "Martin Quint". Pensant d'abord à un homonyme, il en prit un, par curiosité.

Mais quand il regarda la couverture, puis les planches, Martin fut submergé d'une sensation étrange de déjà-vu. Alors il chercha en toute hâte une quelconque information sur l'auteur. Il n'y avait pas de photo, par contre, la date de naissance et le lieu d'habitation concordaient. Là, il n'y avait plus aucun doute : il ne s'agissait plus d'une coincidence. Martin avait bien été l'auteur de ces comics, les "New Men".

Martin prit tous les volumes et les emporta jusqu'à sa place. En les parcourant, il reconnut certains X-Men et Confréristes. Il avait dû s'inspirer de ce qu'il vivait au quotidien pour raconter ses histoires.

Deux heures plus tard, il les avait tous lus. Un doute l'assaillit : savait-il encore dessiner ? Son amnésie lui avait-il fait perdre son talent ?

Il prit son carnet et l'ouvrit sur une page blanche. Il s'empara ensuite de son crayon. Il marqua un certain temps d'appréhension puis se lança. Et à sa grande surprise, les traits se dessinaient sans hésitation, comme si ce n'était pas la main qui guidait le crayon, mais l'inverse. Sensation étrange qui fit rapidement place à l'ivresse de la créativité. Martin ne se contentait plus d'une page mais de plusieurs. Il essaya tout : les gros plans, les expressions du visage, les perspectives, les mouvements, ...

Il était tellement absorbé par ses dessins qu'il ne vit pas qu'une personne regardait derrière son épaule.

Voilà maintenant plusieurs semaines qu'elle était à nouveau dans les rang des élèves x-men expérimenté. Elle avait reprit de son aisance et reprenait confiance en elle. Elle avait aussi retrouvé le sourire. En cette matinée radieuse, elle regardait son agenda avec sans surprise le soin de de découvrir une après midi tranquille, son après midi de repos. Ces colocataires n'étaient que très rarement présentes, Elle profita de quelques moments solitaire pour finir un livre captivant. Elle n'arriva pas à le lâcher jusqu'au dernier mots de la dernière page. A contrecoeur elle ferma le bouquin et le posa sur la table de nuit. Mais qu'allait elle faire à présent. Le temps à l'extérieur était pluvieux, et malgré qu'elle se sentait à l'aise à présent, elle n'avait pas envie de passer sa journée avec les autres élèves dans la salle de jeux et de détente. Après tout elle passait déjà tout son temps avec eux. Bien que certains étaient devenus sympathique à son regard, elle avait besoin de voir de nouvelles têtes.

Regardant son bouquin, sagement installé près d'elle sur cette table, elle décida, pour commencer d'aller le rendre à la bibliothèque et peu être dans reprendre un du même auteur. Particulièrement doué pour les mots. Elle aimait lire et s'évadé dans ces histoires qu'elle créait par la suite dans son imaginaire. Ni une ni deux la voilà debout, armé de son livre périmé, elle dévala l'escalier qui menait directe à la bibliothèque. On entendait déjà le brouhaha des élèves qui avaient assiégé la salle de billard et de pig pong.
prenant la direction opposé, le suivant le silence de la bibliothèque.

elle était quasiment vide à par quelques individus inconnus et ..... tiens un dos qui lui rappela quelqu'un. Une personne qui l'avait agréablement marqué et qu'elle n'avait revu qu'en croisement de couloir. Il était seul apparemment et plonger dans un travail. De là ou elle était elle ne voyait que son dos et le haut de son crâne. Souriante à l'idée de pouvoir rediscuter avec lui, elle s'avança à pas de louve. ou plutôt de féline. Regardant par dessus son épaule, elle le vit dessiner merveilleusement bien. Elle aimait beaucoup l'art et le voir agrémenter d'un crayon ne lui faisait que plus d"effet. Plus loin sur la table elle contempla alors avec une grande surprise des bd. La surprise étant le nom d'auteur.

S'apercevant qu'il n'était plus seul, elle rompit le silence en faisant le tour de la table et s'installant en face de lui.

"-Bonjour martin, je ne te dérange pas j'espère?"

Elle attendit de voir un sourire ou un geste répondant à sa question avant de s'asseoir confortablement abandonnant son bouquin pour prendre la première bd qui lui venait.

"- C'est merveilleusement bien dessiner, vraiment je ne m'attendais pas à cela d'un x-men" dit elle avec un petit sourire taquin mais rempli d'amitié"

Martin se retourna et vit aussitôt un visage qui lui était agréablement familier.

Salut Magda. Ca va ?

Elle vint s'asseoir en face de lui et le complimenta sur ses dessins. Ce ne fut vraiment à cet instant que Martin prit vraiment le temps de regarder ce qu'il venait de faire. Il n'en revenait toujours pas lui-même. Depuis son accident, l'idée de dessiner ne lui avait pas du tout traverser l'esprit. Mais ce n'était pas encore son talent caché qui le surprenait le plus. Le fait d'avoir été dessinateur de comics l'intriguait davantage. Il ne l'aurait jamais cru si on le lui avait dit, lui qui se sentait si "guerrier".

Citation :

"C'est merveilleusement bien dessiné, vraiment je ne m'attendais pas à cela d'un x-men"

Martin lui sourit à cette remarque et ne put s'empêcher de défendre l'honneur des X-Men. Avant de lui répondre, il prit un air faussement prétentieux, à force de grimaces snobillardes et parla avec un faux accent italien.

Comme koué, on peut être oune soupère soldat tout en étant un arrrrrrtiste, médème !

Il soupira tout en reposant son crayon et son carnet de croquis. Cela faisait une grosse information à digérer d'un coup. Un vrai scoop même. Il s'amusa à faire jouer ses doigts de la main droite. Elle venait de le surprendre et la regardait maintenant sous un autre angle.

Au fait tu tombes à pic. Je viens tout juste de me re-découvrir ce "talent". Incroyable, non ? J'en déduis qu'auparavant je vivais de mes comics tout en battant au côté des X-Men, comme ce Peter Parker qui est pigiste le jour et devient SpiderMan la nuit. C'est plutôt cool comme job...

Ce nouvel aspect insoupçonné de sa vie venait de l'emballer. Il n'avait maintenant qu'une hâte : la recommencer, et au plus vite !

Il paraissait ravi de la voir aussi et cela lui fit plus que plaisir. Mais il paraissait troublé également. La vie d'un x-men n'était jamais vraiment de tout repos. Elle supposait qu'il y avait beaucoup de raison pour qu'un x-men puisse être troublé par des évènements ou des souvenirs peu remandés. Mais il avait une légère pointe de surprise dans son regard lorsqu'il posait les yeux sur son croquis.

"-Quelque chose ne va pas?"

Elle s'inquiéta une minute mais sa petite remarque italienne la fit autant rire qu'elle ne put également remarquez qu'elle avait aussi été dite pour dissimulé son mal être.

Citation :

Comme koué, on peut être oune soupère soldat tout en étant un arrrrrrtiste, médème !

Pourtant elle gardait un regard toujours aussi tendre et chaleureux. Un regard qu'elle avait retrouvé depuis peu et qui pourtant était un trait important de sa nature humaine. Mais depuis trop longtemps cette nature avait été caché par sa mutation. Désormais remise sur pied on pouvait à nouveau la voir telle qu'elle était.

Citation :

Au fait tu tombes à
pic. Je viens tout juste de me re-découvrir ce "talent". Incroyable,
non ? J'en déduis qu'auparavant je vivais de mes comics tout en battant
au côté des X-Men, comme ce Peter Parker qui est pigiste le jour et
devient SpiderMan la nuit. C'est plutôt cool comme job...

Cette fois ci c'est elle qui montra un regard surprit. Elle regarda la bd qu'elle tenait encore dans les mains. On pouvait aisément deviner qu'il s'agissait bien de lui. refermant celle-ci elle regarda à nouveau le nom de l'auteur qui était ben le sien. Alors pourquoi avait il mentionné le terme "re-découvrir"
avait il eu un trouble de la mémoire? Pour dédramatisé et le mettre en confiance un peu d'humour ne ferais pas de mal

"-Dit moi je pense qu tu t'es prit trop de pommes sur la tête."

Puis parlant plus sérieusement, elle posa la bd sur la table et prit le croquit qu'il venait de déssiner. elle le tourna pour voir qu'il s'agissait bien de lui sur le haut d'un bulding en pleine nuit. Avec des ombres de personnes derrière lui.

"Déssine tu ce que tu vis?"

Quand elle évoqua de nouveau le souvenir de la pomme, Martin esquissa un sourire. Après tout, ne lui avait-il pas envoyer un morceau de pomme dans l'oeil la première qu'ils s'étaient rencontrés ? Il se rendit compte toutefois qu'il ne lui avait pas parlé de son amnésie. Il se devait de le lui expliquer avant qu'elle ne le jugeât bon pour l'asile psychiatrique.

Non, je ne me suis pas pris de pomme sur la tête, mais plusieurs balles dans le corps il y a quelques années.

Il avait dit cela de façon assez directe et froide. Il espérait que cela ne la choquerait pas, mais à quoi bon parler en biais ou en travers de cet accident ? Il était passé à deux doigts de la mort. Point. Tous les mots n'y changeraient rien.

C'est pourquoi j'ai oublié beaucoup de choses, y compris certains de mes talents, ajouta-t-il en désignant ses dessins. Ma vie depuis ressemble à un jeu de piste, une course aux énigmes, un immense puzzle que je reconstitue au fur et à mesure.

Il regarda ses dessins. La remarque de Magda sonnait juste. Il dessinait effectivement ce qu'il vivait. Il venait d'illustrer une de ses récentes aventures en ville. Peut-être qu'en continuant comme cela, il en viendrait à dessiner inconsciemment la cause de son accident. Il l'espérait.

Oui, là c'est moi, lors d'une de mes récentes virées en ville. Ce n'est pas que je n'ai pas d'imagination, mais je pense qu'on ne parle jamais mieux que de ce qu'on vit, de ce qu'on est. Il ne me viendrait jamais à l'esprit d'écrire sur le Pérou si je n'y suis jamais allé. Au moins, avec ma vie à l'Institut, je suis sûr de ne jamais manquer d'inspiration, conclut-il en souriant.

Il était vrai, en effet, de dire que le quotidien chez les X-Men était loin d'être tranquille.