Déjeuner de minuit

Invité

Thémis n’arrivait pas à dormir. Pour une fois qu’il était fatigué, il se disait qu’en allant se coucher, il trouverait le sommeil au bout de quelques minutes. Mais malgré cela, après plus de deux heures passées sous les couvertures sans que la marchand de sable ne daigne se montrer, il se releva. La fatigue ne l’empêchait pas d’agir normalement ; en réalité, seul sa vitesse de mouvement était réduite, son esprit restait toujours aussi affûté et aiguisé.
Après avoir pris une douche pour se détendre, il descendit les quelques marches de l’étage séparant les dortoirs des cuisines, où il entreprit de se préparer un bon repas. A la française, bien évidement !

Vêtu d’un pantalon de velours noir et d’une chemise de la même confection, premier bouton ouvert comme toujours, il trouva rapidement un tablier. Ouvrant les placards dans un quelconque mouvement brownien, il eut tôt fait de mémoriser la disposition des différents aliments et ingrédients rangés dans cette cuisine.
Après s’être noté sur un papier les quelques étapes de sa recette, il entreprit donc de se préparer une quiche lorraine à la façon « de ma grand-mère », comme celles que sa mère lui cuisinait et qu’il adorait manger étant petit.

Par chance, il y avait des pâtes à tartes toutes faites dans le réfrigérateur ; il craignait d’avoir à faire sa propre pâte, c’était un peu sa bête noire en cuisine. Mais il n’avait plus à s’en soucier. Tout ce qu’il lui restait à faire, c’était la préparation ; des lardons, des œufs, du fromage, se let poivre…

Jade dormait dans son lit, des cauchemars hantaient ses rêves comme chaque nuit depuis tellement longtemps. La jeune fille bougeait dans tout les sens, son sommeil perturbé, elle aurait tellement voulu se réveiller maintenant tout de suite. Mais quelques heures passèrent, quand enfin, elle se réveilla dans un sursaut. Transpirante, la respiration élevée, elle regardait le mur avec panique et peine… Encore ses maudits cauchemars ! Jade soupira et passa sa main sur son visage, elle n’avait plus qu’une envie oublier. La jeune fille regarda autour d’elle, elle sortie de son lit, enfilant des pantoufles, elle décida d’aller faire un tour dans l’institut. Elle aimait la solitude, déjà qu’elle était muette, enfin pas qu’elle ne savait pas parler, mais elle ne voulait pas parler et ne parlait pas depuis l’âge de 5ans ! Elle était vêtue d’un short de nuit et une longue robe de nuit, ses cheveux attachés en queux haute, elle n’avait rien de très élégante ainsi. Elle sortie de sa chambre en silence, marchant dans les couloirs, elle était perdue dans ses pensées, ses souvenirs tellement douloureux ! Ses parents, ses hommes, cette peur de tout et de rien. Oui, Jade était une des filles sûrement les plus sensibles, plus Effrayer sûrement aussi ! La jeune fille observait les environs, elle avait une très bonne mémoire et donc avait facile de se repérer dans des endroit ou elle avait déjà mit les pieds se qui n’était pas le cas ici…

Jade perdue dans ses pensées arriva à se perdre… Elle se stoppa brutalement, elle ne reconnaissait rien, elle paniqua rapidement. Elle se mit à chercher des yeux un endroit qui lui serait familier, mais non, rien du tout ! Jade se remit en marche quand une odeur vient à ses narines, elle senti une odeur succulente qui donnait l’eau à la bouche curieuse, elle se dirigea vers l’odeur et donc la cuisine. Elle marchait calmement, elle vit une pièce et entra à l’intérieur mais se stoppa net ! Un jeune homme s’y trouvait, elle baissa brusquement les yeux, par habitude n’osant jamais croiser le regard des autres et elle eu peur. Elle devient alors invisible, à la moindre petite émotion, elle devenait invisible ne se contrôlant pas du tout ! Elle était paralysé sur place, ne sachant pas bouger, elle tremblait

Invité

Thémis termina de préparer la quiche, et la mis au four. Il commença à ranger ce qu’il avait déballé sur le plan de travail de la cuisine, puis fut perturbé par une discontinuité du champ lumineux au niveau de l’encadrement de porte. Il n’y accorda pas beaucoup d’intérêt à première vue, en se disant que la fatigue altérait sûrement ses facultés génétiques. Mais il se sentait quelque peu observé, et cela le mettait mal à l’aise.
*Je ne suis pas paranoïaque, quand même !*

Il regarda avec un peu plus d’attention l’entrée de la cuisine ; quelque chose s’y trouvait, il l’aurait parié. Il prit une chaise, et s’assit de manière à continuer de fixer cet endroit. Puis, toujours silencieux, il commença à s’amuser à faire varier la luminosité de la pièce. Très sombre, puis lumineux. Puis noir ténèbres, et lumière aveuglante.
Il jouait ainsi continuellement avec la lumière, espérant d’un côté que rien ne se passa, mais d’un autre, attisé par la curiosité, il désirait ardemment que quelque chose se passa justement. Il attendait juste une once de mouvement, une bribe, trois fois rien : mais quelque chose qui trahirait ce qui se passait ici…

» Premier dejeuner ici (libre)