Come in my washing machine } Sinner

Invité

« There something crawling in the dark
i don't see it but I know its after me …»

__LAVOMATIQUE 24h/24h 7/7.

Il était précisément deux heures du matin et Eden n’avait pas quitté sa chaise depuis vingt heures tapantes, l’heure à laquelle elle avait commencé son service. Comme tous les soirs au même moment, depuis à peine deux semaines, elle se tenait là, à attendre la fin de son service.

Un regard lancé dans le vide. Encore une nuit dans cette horrible laverie. Tout est toujours pareil, tout le sera toujours. Inlassablement les mêmes journées, monotonement les mêmes nuits. L'ennui hantait son quotidien uniformément, sans qu'elle ne fasse quoi que ce soit pour le changer. Il fallait bien qu'elle s'y fasse, à présent sa semaine se résumait au travail... Ce qu'elle faisait n'était pas fatigant en lui-même, non. C'était l'accumulation des mêmes gestes à chaque lever du jour, du manque de sommeil et surtout de divertissement.

Mais ce soir... C'était différent. Ce soir... Jared l'accompagnait. Eden avait réussi à lui avouer qu'elle travaillait dans cet endroit sordide... Pourquoi ne le lui avait-elle pas dit avant ? Elle savait qu'en le disant au Sinner celui-ci lui proposerait son argent... Mais elle n'en voulait pas. En réalité si elle travaillait ce n'était pas précisément pour l'argent. Bien entendu avoir des rentrées chaque mois était quelque chose d'agréable, mais ce qu'elle espérait le plus c'était de se prouver à elle-même qu'elle pouvait être comme n'importe qui dans la société... Que son handicap ne l'empêcherait pas de vivre normalement.

Malgré les critiques incessantes de Jared, elle appréciait sa compagnie. D'habitude au lavomatique où elle passait ses nuits, elle avait la paix. Elle ne parlait pas, et les gens le lui rendaient bien. L’art d’être transparente, elle le cultivait. Jusqu’ici, pratiquement personne n’avait remarqué sa présence même. Elle passait son temps au fond de la pièce à surveiller de temps en temps que personne n’enclenche une guerre au Moyen-Orient pour un quelconque soucis technique. Avoir quelqu'un près d'elle la rassurait en quelque sorte, elle brisait sa solitude.. Et quoi de mieux que son meilleur ami pour ça ?

Elle ouvrit subitement les yeux. Retenant son souffle pendant quelques secondes elle balaya la pièce de ses prunelles bleues avant de replonger son regard sur le livre que Jared avait rapporté. L'attrape-coeurs de J.D.Salinger. Elle ne l'avait jamais lu bien que ce livre était tristement célèbre... L'assassin de John Lennon, Mark Chapman, avait demandé à l'ex Beatle de signer un autographe dessus le jour de son meurtre. Ce livre était-il porteur de mauvais présage pour la soirée... ?

Chapitre 1

__Si vous avez réellement envie d'entendre cette histoire, la première chose que vous voudrez sans doute savoir c'est où je suis né, ce que fut mon enfance pourrie, et ce que faisaient mes parents et tout avant de m'avoir, enfin toute cette salade à la David Copperfield, mais à vous parler franchement, je ne me sens guère disposé à entrer dans tout ça. En premier lieu, ce genre de truc m'ennuie, et puis mes parents piqueraient une crise ...

Elle ne put continuer à lire le premier chapitre, la porte vitrée de la laverie s'ouvrit et la clochette qui indiquait que quelqu'un entrait retentit...

Invité

Qui l'eu cru ?

Pensé qu'il commettrait ce geste. Un geste contre ses principes. Pourtant, il l'a fait...

Quand il l'a su, au départ...

D'un coup de vent, Sinner avait apparue sous les yeux d'Eden dans cette lavomatique en fracassant la porte contre le cadre. Le bruit fut elle que la majorité des clients se sont redressés de leur linges sales.

Voyant un jeune homme au visage maquillé, certains eurent une certaine frousse croyant, peut-être à un cambriolage tandis que d'autre retournèrent rapidement à leur lessive ne voulant pas être vicitime de cet '' choses ''.

Pourtant, Sinner les regardèrent avec dégoût un par un. Il termina par montrer les dents tel un serpent au client tout près de lui .

Alors, ce sont ces mortels qui prend en otage Eden ?...

La colère fut-telle chez Sinner que sa compagne ne pu répliquer. Il projetta sa colère dans une voix forte et tenace montrant à quel point ce travaille caché le mettant hors de lui...

C'est l'argent le problème ?

Il n'a que faire ces bouts de papier qui traînent dans ses tirroirs...

Wednesday lui ronge son compte, qu'elle prenne le sien. Vivant très peu à l'extérieur de la Confrérie, il utilise rarement ce moyen humain pour accéder à ses fins...

Pourquoi s'abaissait-elle à cela ? Sinner en était scandalisé quittant aussitôt la lavomatique avec la mêmem fureur qu'il est rentré...

Lui avoir caché ça, dans son dos....C'était aussi écoeurant.

Mais,....commen fesait-il pour y être en ce moment ?

En effet, Sinner ce trouvait dans cette lavomatique au côté d'Eden...

Avait-il été trop fort ? S'il avait prit le temps de laisser Eden s'expliquer...de lui faire comprendre sa raison ?

Ce soir, Sinner est arrivé, la tête cachée dans son capuchon noir, tenant un cabaret de carton transportant deux gobelets du café préféré d'Eden...

Il voulait lui faire la surprise et....ce faire pardonner.

D'un sourire timide, il retira son capuchon en tendant un des gobelets vers elle;

'' Fais attention, il est encore chaud....''

C'est dans ce geste qu'il demanda pardon...Il est totalement incapable de prononcer le vrai mot...C'est sa façon de s'excuser...

De plus, les nouvelles étaient très mauvaises dans la ville. Plusieurs vol ont eu lieu. L'inquiètude de savoir qu'Eden pourrait en être victime prima sur son entêtement.

Il voulait être là...Voir ce qu'Eden fesait durant un de ses quarts de travaille...Pourquoi voulait-elle à ce point avoir un horaire mortel ...

Ses yeux la fixaient alors qu'elle plia le linge d'une vieille cliente...Elle était jolie à voir.Il ne manquait que le petit tablier autour de la taille...le chignon; voici la bonne femme de la maison.

Malgré ce petit préjugé, Sinner avait le petit sourire en coin la regardant travailler...

Devrait-il l'aider ? Plier du linge...Le temps qu'il se convainqua de le faire, elle termina la brassée...

Alors qu'elle se mit au balayage, Sinner prit un livre dissumulé dans sa grande poche et débuta sa lecture...

Un grand livre célèbre...Adorant la littérature, Sinner s'était acheté ce bouquin. Découvrir ce personnage fascinant déhambulant dans les rues de New York durant la période des fêtes.Il préférait errer que d'affronter la colère possible de ces parents sachant qu'il s'est fait renvoyé de l'école...

Sinner ce fut le contraire.Il est allé voir sa mère pour lui dire la terrible nouvelle: qu'il avait tué un collègue d'école par une force incompréhensible... Il croyait qu'elle allait le protégée comme elle a su faire..., mais elle a été la première à appeler les flics.

Le gamin a raison de ne pas rentrer...et affronter ses parents. Qui sait ce qu'ils diront...ce qu'il feront ...

Sentant une présence au-dessus à ses cotés, il leva la tête.

Il se retrouva face à Eden...

Elle lisait tout autant ce livre...

Cette situation provoqua un petit sourire presque intimidé, mais tout ceci fut de courte durée puisque la clochette s'activa;

Une cliente...

Sinner regarda aussitôt ce qui venait de les déranger...ne cachant aucunement ces attraits; peut-être allait-elle partir....

Invité

__Ah, New-York… La Grosse Pomme, la ville qui ne dort jamais. Finalement, New-York en plein jour, ce n’est pas plus laid que New-York en pleine nuit… Sauf lorsqu‘on passe la nuit dehors, bien entendu. La laverie automatique, décorée de merveilleuses affiches publicitaires dont la plus part sont à moitié décollées et de graffitis soigneusement esquissés, était remplie de personnes toutes plus intrigantes les unes des autres… Des Zonars qui passaient leur journée à faire la manche en distribuant de petits papiers pour qu’on puisse les plaindre de leur petite vie insignifiante tout en leur donnant les quelques pièces restées au fond de notre porte-monnaie qui payerait le repas qu'ils n'étaient pas foutus de s'offrir par leurs propres moyens; aux pakistanais qui empestaient le curry par tous les pores de leur peau, et qui n’étaient que des terroristes en puissance.

Certes, à la Confrérie, elle en avait vu des vertes et des pas mûres, mais depuis qu’elle travaillait de nuit elle avait eu l’occasion de rencontrer de sacrés phénomènes… Après tout, qui est assez fou pour laver son ligne sale en pleine nuit ?

Et qu’est-ce qu’elle n’était pas prête à faire pour le bonheur de sa jeune sœur, Wednesday. Pourquoi n’allait-elle pas non plus travailler ? Weddie était dans le genre bébé, elle se faisait encore maternée par sa sœur, penser à lui trouver un travail était totalement absurde, sachant qu’elle savait à peine faire réchauffer son chocolat chaud au micro-ondes.

La mutante détestait le fait de devoir se fondre dans une société… Elle savait que partout où elle devrait s’intégrer, des personnes la critiqueraient sans arrêt, et ce, tout comme la plus part des charmantes personnes qui fréquentaient la bibliothèque où elle travaillait le jour. Une muette, quoi de plus embarrassant et inintéressant : « Ne peut-elle pas nous répondre lorsqu’on veut savoir comment s’appelle l’auteur du livre X ou Y ? » c’était ce qu’elle entendait à longueur de journées , leurs remontrances l’agaçaient, la rendaient folle.

Il fallait bien qu'elle le lui avoue, ça aussi... Son second travail à la bibliothèque municipale. Au final il avait fini par la suivre, puisqu'elle ne passait plus ses soirées dans sa chambre... Mais vu la manière dont il s'était énervé en apprenant qu'elle travaillait au lavomatique, elle préférait attendre qu'il encaisse encore la première nouvelle avant d'en remettre un coup.

Jared est comme ça, comme son garde du corps... Il s'énerve dès qu'elle prend le risque de se casser un ongle... Et le sachant, Eden préfère laisser ses affaires en retrait face à lui... Ne voulant pas qu'il s'inquiète inutilement.

Heureusement le soir suivant il avait fini par se calmer et à sa grande surprise avant même fait un geste pour s'excuser. Ce fut donc avec plaisir qu'Eden alla chercher une seconde chaise à placer au fond de la pièce, pour une fois elle ne serait pas seule... & même si elle avait un peu honte de ce job, tant que Sinner arrêtait de la critiquer, elle se fichait de ce qu'on pourrait dire.

« Fais attention, il est encore chaud.... »

Alors qu'elle buvait lentement son gobelet et tentait de suivre le bouquin que Ja' tenait entre les mains, quelqu'un entra dans la laverie... Accompagné de trois autres personnes. Hours se contenta de lever la tête mais son souffle se coupa lorsqu'elle vit de qui il s'agissait... Une personne qu'elle connaissait bien... Pour avoir été dans son lycée... Une satannée cheerleader et ses trois idiots de footballers préférés... Ceux qui lui avaient fait vivre un cauchemar éveillée de la seconde à la terminale...

Elle paniqua rapidement, tenta même d'arrêter sa montre, mais il n'y avait rien à faire. Elle ne parvint plus à se contrôler, bien trop effrayée par sa dernière émotion et celle qui la prit d'autant plus durement sur le moment... Martha se rapprochait dangereusement.

Toujours dans l'ombre, elle prit le livre de Jared et le plaça avec force devant leurs visages, posant un index sur les lèvres de son confrère. Elle ferma soudainement les yeux.

*Ils viennent, ils font leur lessive & ils repartent... Ils viennent, ils font leur lessive & ils repartent...*

Invité

Travailler...

Un mot qui a une grande importance dans le monde des mortels. Ils y sont soumis bien malgré eux afin de subsister dans cette société. Certains sont plus à l'aise que d'autres profitant de leur gagne pain, alors que la majorité calcule précisément chaque dépenses et factures.D'autres n'ont pas cette chance et vive sous le seuil de la pauvreté habitant dans des cartons le long des routes...

C'est dégradant...Un moyen d'échange inventé par un homme vient enffreindre la vie du monde entier....

Sinner ne se sentait pas concerné par cette supercherie économique. Les seuls fois qu'il se sert de ce moyen d'échange c'est pour ces cartons de cigarette, quelques verres dans les bars et faire sourire Eden.Souvent,alors qu'elle doit s'occupper de sa soeur, Sinner leur apportait un petit quelque chose provenant du monde extérieur; un bon café, des petites pâtisseries ou un petit objet quelconque. Le reste était inutile...

Alors pourquoi se faire suer toute une journée...? Elle refusait catégoriquement son aide financière...

Ce n'était peut-être pas dans ces intentions, mais Sinner le prit mal...Très mal. Elle préférait jouer les mortels plutôt que de recevoir un coup de main d'un de ses confrères..C'est grotesque !

Que voulait-elle prouver ? Qu'elle est capable de s'abaisser à ce niveau de vie ? Frotter, plier, servir...pour eux !!! Le fait d'y songer, Sinner devenait enragé.

Toutefois, il ne voulait pas la brimée. S'il avait été aussi colérique, c'est pour son bien. La voir épuisée pour affronter une autre journée intensive dans cette chaude laverie. Tout peut arriver dans ce genre de commerce...et elle est seule.

Malgré ses principes et ses idées, Sinner avait franchit cette porte de magasin avec deux cafés bien chauds.Ce soir,il voulait lui tenir compagnie afin de la surveiller et ce faire pardonner.

Elle en était heureuse de le voir arrivé plaçant immédiatement une chaise à ces côtés.

Il lui posa des questions sur ce qu'elle fait en ces murs, des annecdotes croustillantes sur certains mortels gaffeurs et comiques...

Bien sûr, le travaille prônait. Eden devait continuer de faire les tâches laissant Sinner lire convenablement son livre.Même si son histoire est fort intriguante, cela n'empêcha pas Sinner d'observer Eden durant quelque secondes. Tenant un balai qu'elle passa dans chaque rangée éliminant le plus de poussière possible...Il fit un sourire derrière les pages de son roman.

Ses yeux retournèrent dans ces paragraphes se retrouvant dans le taxi avec le personnage principal. Celui-ci se chercha un hotel afin de passer la nuit. En lisant le passage de la conversation avec le chauffeur, Sinner sentie une présence qui le dérangea dans sa lecture. Alors, il leva la tête pour constater la présence d'Eden. Elle se retrouve près de lui voulant connaître l'histoire de ce roman.

Par contre, il ne se souciait plus de l'histoire durant quelques instant. Les yeux de Sinner la regardait...

C'était étrange...Très étrange. Il ne pouvait pas la quitter...Sa timidité voulait le ramener vers le bouquin, mais en vain...Il fallait que quelque chose se passe. Ces secondes devenaient une éternité...

La clochette sonna...

Voyant Eden regarder vers la porte, Sinner détourna rapidement le regard soulagé, mais aussi inquiet de ce comportement bizarre qui venait de ce produire...

Heureusement, tout s'arrêta...

En levant le visage vers la porte, ses mains furent attirés vers le haut tenant le livre. Eden s'en servait pour se protéger le visage...comme si un livre pouvait se servir de bouclier.

Curieux, Sinner plissa des sourcils voulant comprendre ce qu'elle avait à paniquée de la sorte. Ce fut si soudain...

Le visage bas cachant son visage sous sa chevelure noir. Elle se collait presque contre lui ne voulant plus voir cette lavomatique. Elle en tremblait..; chose qui inquièta Sinner rapidement...

Il la vit vouloir changer le temps munit de sa montre, mais le stress qui l'habitait ne semblait pas l'aider. À plusieurs reprises, ces doigts tâtonnaient sa montre...en panique folle.

Ces clients qui lui causent cette réaction ?

Alors, sans attendre, Sinner saisie cette main apeurée et la tenant dans la sienne voulant qu'elle le regarde. Toujours le livre devant eux, il murmura:

'' Qu'est-ce qui se passe...Dis-m...''

Un bruit lourd se répend dans la salle. En retirant le livre devant son visage, Sinner remarqua les nouveaux clients. Des jeunes gens dont leur allure semble prôner la vie de collégien noble et respectée...

Des footballeurs avec leur cheerleader.

..Terrible souvenirs revenant à la surface...

Mais, quel est le lien avec Eden ?

Ce bruit, ce sont eux qui le causaient. Ne sachant pas faire fonctionner la laveuse, les trois gaillards braissaient la machine croyant que cela pouvait peut-être le faire activer...

Découragé de leur comportement, Sinner se leva de sa chaise fixant ces bonhommes:

'' Hey...Il faut payer pour qu'elle fonctionne.''

Invité

__On fait toujours tout un tas de choses diverses pour son meilleur ami. Ça peut aller de rendre un petit service, à aller à l'encontre de ses principes, que ce soit pour lui faire plaisir ou éviter de lui faire de la peine.

Après être passé par la rue dans laquelle se situait la laverie automatique, Jared avait remarqué un visage à l'intérieur du local... Un visage qu'il connaissait bien puisqu'il s'agissait de celui d'Eden. Presque aussitôt il accouru à l'intérieur en hurlant au scandale, faisant ainsi fuir des clients tout en laissant planer la honte au dessus de la muette qui ne pouvait sur le coup rien faire pour se défendre, s'expliquer.

Grâce au ciel le lendemain il revint de bien meilleure humeur, et même s'il ne semblait toujours pas convaincu par cette occupation des plus surprenantes, le plus important était qu'il se tenait près d'elle, prêt à lui apporter son aide malgré leur mésentente. Un sourire radieux s'esquissa sur son visage et elle n'attendit pas bien longtemps pour lui apporter un siège. Le fait qu'il restait près d'elle pour tuer sa solitude lui fit chaud au coeur, sincèrement. Cet acte peu après le rassemblement à la Confrérie lui prouva qu'elle avait eu raison de ne pas lui tourner le dos.

Elle tentait de lire avec lui, mais ses joues se teintaient d'un léger rose et il ne cessa de la fixer. La mutante se retrouva tout aussi gênée, n'était-il pas d'accord pour qu'elle lise avec lui ? Elle n'avait rien de plus intéressant à faire... Et à présent qu'il était là elle ne voulait plus rester dans son coin à attendre que la pendule veuille bien annoncer la fin de son service.

Ses anciens camarades de classe se chargèrent plus rapidement de briser ce moment, arrivant en trombe. Eden ferma puis ouvrit brusquement les paupières, affolée, haletante. L’espace d’un instant, ses yeux encore aveuglés par les illusions de calme crées par la somnolence, d’un profond bleu océan, tournoyèrent follement, lui conférant l’air exorbité d’une possédée. Une fine pellicule de sueur couvrait son front, et le voile de ses cheveux blonds épars semblait former un épais rideau sur son crâne. Progressivement, son souffle s’apaisa, et la jeune femme émit un profond soupir de lassitude lorsque Sinner posa sa question...

'' Qu'est-ce qui se passe...Dis-m...''

Elle ne parvenait toujours pas a se détacher de ses interrogations, se détacher de ces cauchemars faits de chair et de sang, du passé dont qu'elle avait jadis été victime. Impossible de comprendre ce qu'elle risquait de devenir et pourtant... Que faire ? Honnêtement, elle n'en savait rien et son confrère qui semblait vouloir s'occuper de ces quatre pauvres diables ne la rassurait pas pour autant. Ces idiots s'acharnaient sur les machines, mais elle avait l'habitude ils n'étaient pas les premiers...

'' Hey...Il faut payer pour qu'elle fonctionne.''

Jared s'était levé... Était-il fou ?! Elle tenta de lui tirer la manche mais il était trop loin de sa chaise. Bon sang, si elle les avaient cachés, ce n'était pas pour rien ! D'habitude elle se montrait la plus discrète possible, avec tout le monde... Mais avec ces personnes dans la salle elle aurait aimé être invisible! Son premier réflexe fut d'ailleurs de s'enfoncer dans sa chaise et de cacher sa tête dans son t-shirt, mais des voix la firent rapidement déchanter...

« Je savais pas que c'est aujourd'hui Halloween... »

Elle retira son vêtement de son visage : Des rires stridents puis des rires de voix rauques... Elle les reconnaissait tous... Martha, Brian, Kyle, et Carl... Cette bande maléfique qui avait été après elle pendant 3 années interminables. Tout à coup la cheerleader retira le livre des mains de son ami... Non, ils ne pouvaient pas lui faire du mal, à lui aussi ...

« Même les monstres savent lire! Donne-nous ton fric et on fiche la paix à ta machine, Dracula. »

N'écoutant que sa panique, Eden se mise à courir et reprit des mains le livre de Jared. Cela, elle l'avait fait dans un élan de courage... Mais à présent, son visage était à découvert... Elle resta alors pétrifiée lorsque des regards se posèrent sur elle... Et sur son badge.

« J'en perd la parole, ...! C'est McCracken! C'est que ça a trouvé un travail! Ça a quitté le bahu pour bosser dans un endroit à son image! »

Après avoir balayé la salle d'un air dégoûté, un sourire machiavélique s'esquissa sur le visage de Martha, alors que celui d'Eden se crispa autant que ses poings se serraient... Elle se souvenait encore de cette époque comme si c'était hier... « Ça... », on l'avait toujours appelée comme un objet dans sa classe... Et alors que Kyle se risqua à murmurer un

« Fous-lui la paix on va dans celui d'en face... »

, celle-ci renouvela son humiliation, prenant son panier à linge rempli de vêtements sales et les lui balançant au visage.

« J'ai du linge à laver. Pour que j'paye, Muette, il suffit de le demander... »

Invité

Aucune machine ne tournait...

Un silence absolu rodait dans la pièce.Il n'y avait qu'eux et un boquin. Celui-ci créait un lien les unissant. Ses mains tenaient les pages, mais il senti qu'il n'était point seul...Qu'elle était là, auprès de lui...

Ce silence en regardant ces yeux...Un silence qui devenait tranquilement un malaise. Ne sachant que dire, ne sachant que faire, Sinner continua de l'observer cherchant quelque chose qui pourrait arrêter ce moment gênant...D'un autre côté, un sentiment étrange parcourait ses veines comme s'il ne voulait pas quitter ce regard...

Jusqu'à ce que des clients bruyants entrent. Il les observa, mais Eden changea subitement. La panique se fit sentir. Elle alla même jusqu'à ce cacher sous son t-shirt pour ne pas être vue.

Sinner conlue rapidement qu'elle ne semblait aucunement apprécier ces gens qui viennent laver leurs fringues...

Et elle avait raison.

Sans aucune raison, un de ces footballeurs se mit à secouer la machine à laver espérant qu'elle fonctionnera. Ce genre d'attitude n'était guère élégante et très énervante fesant lever Sinner de sa chaise.

Il répliqua spontanément disant à ces connards de payer avant de commencer à faire leur lessive.

En se levant de cette façon, Sinner venait de créer un terrible situation malaise pour Eden qui ne semblait aucunement se réjouir de son attitude.

Regardant ces footballeurs, ceux-ci remarquèrent aussitôt l'aspect physiqu de Sinner et n'hésite pas à lui en faire part:

« Je savais pas que c'est aujourd'hui Halloween... »

En quelques secondes, ils passèrent du mauvais côté. Il ne dit rien, avançant d'un pas laissant Eden derrière. Droit et d'un regard froid, Sinner les observaient faire leur petit numéro ringuard;

« Même les monstres savent lire! Donne-nous ton fric et on fiche la paix à ta machine, Dracula. »

Dracula...Ils ne sont pas très imaginatif.Combien de gens ont osé lui dire cette insulte? Après avoir vue l'attitude humaine, Sinner préférait au-delà d'être associé à Dracula...En quelque sorte, il en était un.

Pourtant, lui avoir prit son livre entre ses mains étaient innacceptable. Ils ont entrés dans sa bulle et prendre un objet qui lui appartient. Un objet précieux. Cette demoiselle avait du culot. Autant de stupidité que sa belle apparence...

Il se mit à rire légèrement à entendre cette menace complètement absurde...:

'' Un monstre sait lire, mais pas des idiots... Si vous en êtes capable, vous auriez lu les directives sur la machine...C'est dommage,on a pas tous la même chance....''

En riant de plus belle, Eden apparrue d'un bon saisissant le bouquin entre les mains de la cheerleader...

« J'en perd la parole, ...! C'est McCracken! C'est que ça a trouvé un travail! Ça a quitté le bahu pour bosser dans un endroit à son image! »

Le face à face qu'elle a provoqué réveilla une lumière sur le visage de la cheerleader.Eden lui était pas inconnue, mais voyant son expression, ce n'est sans doute pas une amitiée perdue. Sinner laissa Eden devant lui regardant attentivement ses moindres gestes.

Ces mains formèrent des poings. Un visage brûlant de colère.

Il n'aime pas cela...

Il n'aime vraiment pas cela...

Sentant que la tension montait, Sinner regardèrent les mecs dont un qui désirait quitter les lieux, mais pas cette gonsesse.

D'un coup, le linge vola dans les airs pour atteindre le visage d'Eden..

« J'ai du linge à laver. Pour que j'paye, Muette, il suffit de le demander... »

Un geste déplacé...Totalement gratuit. Irrespectueux...

Une frustration monta rapidement prenant les devants. Jamais il a vue une personne aussi méchante envers Eden.Personne ne l'as fait devant lui et cette garce osa le faire. Il éclata.

Sinner reprit les vêtements sales sur Eden et les balaçant sur cette pompom girl à la noix:

'' Si tu crois qu'elle va te demander quoi que ce soit, mortelle...Reprends tes sales pompoms et débarasse ou ce sera plus répugnant que des vêtements souillés que tu recevras de ma part...''

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Comment Jared pouvait entrer dans la gueule du loup ouvertement... ? Les personnes pour qui des matériaux publiques n'importent, n'ont rien à envier à qui que ce soit. Ils tentaient de saccager les machines comme d'autres l'avaient déjà fait, Eden avait l'habitude... Le soir tard, il n'y avait pas vraiment de gens respectables qui venaient laver leur linge sale, et souvent elle fermait les yeux et restait dans son coin tentant d'être la plus discrète possible, casque d'ipod sur les oreilles pour ne pas entendre les mauvaises langues des gangs et des autres mafieux.

'' Un monstre sait lire, mais pas des idiots... Si vous en êtes capable, vous auriez lu les directives sur la machine...C'est dommage,on a pas tous la même chance....''

Il rentrait dans son jeu et les insultait... Elle n'aimait pas cela, elle connaissait trop Sinner et en général lorsqu'il commençait à se mêler d'affaires insultantes il s'emportait et la situation virait mal... Vraiment, très mal. La dernière altercation s'était déroulée dans l'église de San Francisco avec des forces de l'ordre... L'homme qui avait provoqué le mutant avait fini sa vie dans un bain de sang... Cette soirée allait-elle prendre fin de la même manière? Elle ne tenait pas vraiment à le savoir, un noeud se trouvait toujours dans son estomac depuis ce jour.

Soudainement après qu'Eden ait eu le courage de se lever et de reprendre le livre de Jared que Martha avait pris, elle reçu du linge sale au visage... Des équipements de sport souillés, puant la transpiration... Alors qu'elle s'apprêtait à réagir, son confrère repris les vêtements et les relança au visage de la cheerleader.

'' Si tu crois qu'elle va te demander quoi que ce soit, mortelle...Reprends tes sales pompoms et débarrasse ou ce sera plus répugnant que des vêtements souillés que tu recevras de ma part...''

Un sourire carnassier vint fendre les lèvres de la jeune femme lorsqu'elle qu'elle retira avec force ce qu'on lui avait balancé à la face... Martha ne semblait pas contente, loin de là. Un regard froid vint se poser sur le Sinner... Avant qu'elle ne se retourne vers ses gorilles... Un d'entre eux vint s'interposer entre elle et lui, d'ailleurs... Il faisait trois fois la taille du mutant...

« Tu parles à qui comme ça là, mon gars? Essaye de frapper ma copine et je refais ta face façon Picasso. »

Presque instantanément, Eden s'incrusta entre les deux hommes et les repoussa l'un de l'autre... Mais Martha la tira alors par les cheveux avant de la jeter à terre.

« Allons, McCracken... Mais on va se faire une joie de montrer à ton pote le chemin d'la morgue, hein les mecs ? Il va retrouver ses semblables. »

Elle ne pouvait plus écouter ces âneries... On pouvait l'insulter tant qu'on voulait elle n'en avait que faire... Mais insulter ses amis... Non. C'était la goutte de trop, elle l'avait décidé après le rassemblement, elle ne laisserait plus personne s'en prendre à Jaja...

Elle se précipita sur Martha, la frappant aux joues et à la bouche de toutes ses forces... Mais celle-ci répondait et lui donnait quelques droites aussi, retournant la situation à son avantage.

« Ouuh tu t'énerves. Crie, vas'y crie et j'te laisse me battre. »

La muette lui donna alors un coup au crâne et prise par les nerfs elle lui mordit la joue avec violence, lui retirant même un petit bout de peau qu'elle recracha avec dégoût par terre.

Au moment où elle se préparait à refaire face à la pom-pom girl, elle vit celle-ci à terre, hurlant de douleur... Sa peau autour de la morsure semblait se flétrir, contaminant peu à peu le reste de son corps... Jusqu'à ce que la jeune et belle blondinette ne soit plus qu'une vieille femme... Puis... Un pauvre petit tas de cendres qui s'envola au vent qui rentrait par la porte ouverte.

Invité

C'étais plus fort que lui...

Habituellement, il ne se comportait pas de la sorte. ll ne répliquait pas avec autant d'audace. Non, ce n'était pas dans ses habitudes.

Les temps changent.

De nombreuses fois, il entendit des insultes, des menaces et de la provocation à son égart. Pourtant, Sinner ne disait rien et les laissait causer. Il ne voulait pas s'enrouler dans ce petit jeu riddiciule amené par des mortels. Il ne fesait que les regarder et reprendre son chemin comme si de rien était...

Bien sûr, il lui arrivait d'en donner. Lorsque ces hommes en fesaient trop. Qu'ils poussait Sinner à ses limites. Alors il leur fit plaisir, bien malgré eux.Il réplique pour leur faire voir les conséquences de cet affront. Cela se termine souvent très mal...pour ces pauvres mortels.

Mais cette fois-ci, c'est spontanné. Sinner a réagit très vite ne laissant pas le temps au temps de calmer la tension...Il alimenta ces jeunes bouffons qui s'amusait à saccager le commerce.

C'est probablement la raison de sa rapide colère.

Ce n'est pas lui qui s'agissait, mais d'Eden. Si ces cons le provoquent de la sorte, c'est que la petite blondinette en veut à sa consoeur.Alors, quoi de plus normale que de la protégée, de répliquer pour ne pas qu'elle soit seule dans cette mascarade...

Ce qui poussa le bouchon ? Voir cette vermine lancée des vêtements souillés sur le visage d'Eden.

Le temps fut court avant qu'il renvoit ces guenilles au visage. Devant Eden, face à ces morveux, Sinner leur demande de quitter la lavomatique immédiatement.

Ils sont aussi sourds qu'analphabètes. Entendant cette menace, un des joueur apparue devant le visage de Sinner. Celui semblait confiance vue sa force et sa grandeur. Sinner n'en fut pas étonné sachant ce qu'il cachait...

« Tu parles à qui comme ça là, mon gars? Essaye de frapper ma copine et je refais ta face façon Picasso. »

En fixant ce gaillard, il sentie aussitôt une main le repoussé vers l'arrière....

Eden ne voulait pas d'affront. Elle refusait de voir Sinner causé encore des ravages. Il le savait...Après ce qu'il lui a montré dans l'église, la peur apparaissait sur son visage. Cela ralentie l'ardeur du jeune confrériste.

Pourtant, ce ne fut que de courte durée. En voulant calmer le jeu, Eden fut projettée au sol par la cheeleader. Sinner s'avança aussitôt pour aider Eden et donner son compte à cette pimbêche, mais les deux costauds foncèrent sur lui en fracassant son dos contre une machine à laver.

Sinner voyait toujours Eden tendant de ce défendre face à cette demoiselle, mais les deux footballeurs le retenait contre la machine en lui donnant des coups au visage et à la poitrine...

'' On va te redonner des couleurs, mon vieux...''

Il hésitait. Il hésitait à provoquer ces dons.. Il ne voulait pas qu'Eden replonge dans cette crainte envers lui...La voir aussi fuyante n'a pas été facile à encaisser. Encore aujourd'hui, c'était plus la même chose entre elle et lui...

Par contre, être témoin de cette violence face à Eden le rendait encore plus tourmenté. Alors, il n'avait pas le choix. Sinner devait le faire....

Il ferma les yeux en ce concentrant sur les poings du cogneur. En quelques instants, il entendit déjà les cris.Ces mains étaient d'un bleus glaciales.

Il recula aussitôt...

'' Arrrggg !!! C'est un monstre !!! Arggg !!! Mes mains !!! Fait quelque chose...''

Voyant son copain souffrir par le vampire, il sortie un objet de sa poche.

N'attendant pas une minute, Sinner sortie de son trou pour accourrir vers Eden...

Malheureusement, l'autre mortel revint à la charge...le ramenant vers la machine. Un sourire mesquin était sur le visage du joueur de foot...Un sourire qui prévoyait sa victoire...

Sa main était collée contre le ventre de Sinner tenant le manche d'un poignard.

Sinner comprit aussitôt en sentant une vive douleur...

Ce connard le poignarde...

Au départ, Sinner ferma les yeux ressentant tout cette faiblesse apportée par ce coup vicieux...:

'' Tu vois...Je te l'avais bien dit que tu retrouveras tes amis au cimetière...''

Tenant toujours le poignard bien enfoncé dans la chair de Sinner, le joueur de football entendit un rire....Puis ce rire devint plus en plus audible.

Sinner riait...

Surpris, les deux joueurs de football se regardait ne comprenant pas ce qui se passait.

Voyant ce changement d'humeur, Sinner poussa le mec à l'arme blanche. Devant eux, le confrériste ouvrit les yeux et fit quelques pas ayant toujours le poignard enfoncé dans son ventre...

Tranquillement, devant ces yeux secoués, Sinner prit le poignard et le retira de sa chair. Puis, aussitôt fait, le sang qui jaillit de sa blessure disparue. La coupure ce recicatrisa...

Sinner continue de sourire fesant apparaître ces yeux ensanglantés afin de provoquer une frousse à ces valeureux footballeurs...

En reculant, les mecs entendit leur copine hurler. Elle était au sol en train de gémir de douleur. En quelques secondes, son aspect changea du tout au tout.

La belle princesse devenait vieille et ridés. Aussi ridés qu'une dame de 100 ans. Le changement continua rendant cette vieille femme en poussière disparaissant dans l'air...

Elle n'existait plus...Matha n'existait plus..

Regardant la sorcière et le vampire, les deux gaillards devenait aussi petite dans leur fringues qu'ils se mirent à courrir sortant au plus vite de la bâtisse.

Sinner resta là, ne bougeant plus, poignard ensanglanté à la main. Il regardait Eden aussi secoué qu'elle...

Elle avait fait ça ? C'était elle qui a fait disparaître la jeune blondinette ?

C'était surprenant...

Ne voulant pas aggravé la situation, Sinner s'avança vers elle laissant le poignard tombé au sol:

'' C'est fini, Eden...Ils sont parties, maintenant...Ça va aller....''

Sachant comment elle pourrait réagir face à cette découverte, Sinner ne prit pas de temps à l'enlacer afin qu'elle se calme.

'' Je suis là...C'est correct. C'est fini...''

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Hj : J'ai conscience que c'est beaucoup de blablah
pour peu d'actes, j'en suis désolée...

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Le jour où Eden devint la meilleur amie de Jared, elle fit une découverte phénoménale: La découverte de l'espoir. L'espoir s'est baladé avant de lui arriver, de personne en personne, d'esprit en esprit, de cœur en cœur. Celui-ci se cachait simplement derrière un mot que jadis elle ne connaissait pas. Le mot Amitié. C'est leur rapprochement qui le lui a fait découvrir.

Lorsque l'on est enfoui dans la solitude, nous avons comme tout le monde l'espoir presque bénin d'un monde meilleur... Mais celui-ci n'égale en rien celui que l'on porte à ses proches une fois entouré.

Cet espoir particulier est une sorte de souhait de positif pour les êtres qui nous sont les plus chers, un espoir d'amélioration de leurs vies. Nous ne voyons indirectement que par cette relation spéciale qui nous unit à eux et qui peut être aussi forte qu'un lien de sang. Mais cet espoir s'installe, prend de la place, et fini par nous ronger de l'intérieur lorsque les personnes concernées n'ont pas la vie qu'ils méritent. L'espoir devient alors une obsession que l'on souhaite satisfaire à tout prix...

La seule chose qui est susceptible de le tuer, c'est le temps qui passe et qui consume peu à peu ce qu'il reste à espérer. Le temps passe donc, l'espoir toujours en nous se nourrit de nos pensées, de nos envies, de nos peines comme de nos joies; le temps passe et cet espoir devient banal, aussi banal que celui qu'on avait pour le monde duquel au final on se fout. Alors, il se meurt, nous redevenons nous mêmes et nous nous retrouvons face à la réalité, la dure et triste réalité.

La réalité elle l'a vue, à l'église... Elle a vu ce dont Jared était capable, dans ' toute sa splendeur '. C'est à vrai dire au moment où il bu le sang du pauvre diable que tout espoir de le voir s'intégrer à la société actuelle s'évapora...

Ses actes? Elle les avait trouvés Insensés, immoraux, immatures et profondément perturbants. Son esprit déraillait totalement, elle s'imaginait que Sinner ne serait jamais sur le droit chemin, ni dans son cœur ni dans son esprit.

Elle avait avant tout peur de son avenir mais revint à la raison lorsqu'elle tourna le dos au futur pour regarder le passé.

Toujours, il avait souffert de son propre mal être, mais ce que celui-ci refusait d'admettre, c'est qu'il aimait secrètement se faire du mal, et le faire aux autres... Mais... Pas à elle ou à sa soeur. Jamais, même après leur dispute, il n'a levé la main sur elles.. Jamais il ne les a faites souffrir.

Enfin, elle ne souhaitait pas pour autant le juger, elle ne souhaitait plus cela. Elle décida de le prendre tel qu'il était, car au fond, elle l'aimait bien ainsi. Aussi étrange était-il, aussi repoussant peut-être, il resterait pour toujours son frère, son Jared, et pour rien au monde elle ne voulait le perdre définitivement.

Parce que son espoir avait changé, il ne se situait plus au niveau de son physique ou de sa pitié envers certains... Non. Ils se situait à un niveau bien différent, et bien supérieur, il se situait au niveau de son âme. Eden était convaincue qu'il en avait une, et même si elle montrait souvent ses traits les plus noirs, elle avait décidé de se contenter de percer ses bons côtés jusqu'à ce que la plaie contenue par cette âme se dissoute et qu'il retrouve enfin cette plénitude, ce bonheur.

C'était définitif, à présent. Elle n'avait pas peur de lui, elle le savait, elle ne se posait plus de questions. Elle lui faisait une confiance aveugle, et tenterait au mieux de veiller sur lui pour lui éviter de commettre d'autres péchés...

Tout cela est donc bien beau, l'amitié, la confiance, ... Mais les rôles s'inversent, et Eden commet un acte qu'elle ne comprend pas. C'était simplement de la légitime défense... Elle l'avait mordu telle une sauvage... Et tout à coup la jolie Martha s'est transformée en vilaine sorcière qui partie en poussières.

Cet épisode la chamboula tant qu'elle n'eut pas le temps de voir que Jared s'était blessé, au moment où elle vit cet horrible arme ensanglantée tomber devant ses yeux rouges par les cendres qui s'y étaient déposées, elle sursauta.

'' C'est fini, Eden...Ils sont parties, maintenant...Ça va aller....''

Elle leva ses yeux exorbités vers Jared et vit sa chemise tâchée. Il approchait pourtant d'elle comme si de rien n'était... Seraient-ce à nouveau ses pouvoirs ? Ils l'avaient sauvé... Pas comme Martha.

'' Je suis là...C'est correct. C'est fini...''

Alors qu'elle fermait ses yeux douloureux elle senti les bras de Sinner l'entourer, et tout comme une enfant elle se laissa tranquillement prendre par son ' grand frère '. Eden colla sa tête sur l’épaule du mutant n’ayant toujours pas demandé ce qu’elle avait subitement en tête. Elle se serra encore un peu plus dans ses bras, elle en avait vraiment besoin... Elle se sentait mal, si mal... Jamais elle n'avait mis un terme aussi brutal et douloureux à la vie d'une personne, elle n'aurait jamais souhaité une mort pareille à quiconque, y compris à sa pire ennemie... Le flou, tout était flou et incompréhensible.

Il y a quelques semaines ce nouveau pouvoir avait pourtant fait du bien à Ja', pourquoi faisait-il du mal aux autres à présent ? Non, elle ne voulait pas d'une pareille malédiction... Tout cela n'était qu'un nouveau cauchemar, elle allait bientôt se réveiller!

Invité

S'intégrer à la société....

La société...

Comment s'intégrer dans cet univers qui nous déteste tant ?...Que l'on déteste tant ?

Il ne pourra pas. Il ne pourra jamais s'unifier avec cette société infâme et méprisante...

Après tout ce qui s'est passé. Après tout ce qu'il a subi,Sinner ne parvenait pas trouver un bien-être autour de ces homo erectus.

Une espèce qui court sans arrêt ne vivant pas le moment présent. Ces humains qui travaillent sans relâche pour du papier qu'ils brûlent aussitôt gagné.Des êtres qui deviennent déstabilisés lorsqu'un évènement trouble leur quotidien ennuyant. Des gens qui ont de la difficulté à accepter d'autres espèces sur leur terre.Quand ceux-ci possèdent des attraits différents ou possèdent une autre culture, ils n'hésitent pas les affaiblir afin que ces étrangés ce soumettent à leur règle...

Ce sont ces règles que Sinner repousse. C'est ce genre de vie qu'il refuse de posséder...

Devenir un Homme...

Non, il refuse de s'abaisser à cette race...

Il préférait les maudir réclamant vengeance.

Toute cette souffrance qu'il a refoullé au fil du temps s'est transformé en colère. Malheureusement, cette frustration prit énormément d'ampleur absorbant toute sensibilité et bonheur vivant en lui. La colère prit le contrôle de son corps changeant ainsi sa personnalité fragile en bloc de pierre. Plus rien ne parviendrait à lui faire du mal...

C'est ce qu'il croyait...

Un bloc de pierre peut être tout aussi ébranlé par des secousses...Des secousses qui percutent intensément une âme...

La sienne...

Elles apparaissent subitement sans prévenir provoquant un drôle d'étât.Un étât dont Sinner n'aimait guère...

C'est spontanné.Pourtant,ses secousses viennent dans des situation similaires. Toujours à ce moment précis...

C'est affreux à porter.Il devenait lourd ayant de la difficulté à faire le moindre mouvement.Sa bouche pâteuse n'arrivait presque pas à prononcer sans lacune...Des bouffés de chaleur, un stress insoutenable.

Il parvenait à s'en défaire...Ne plus sentir cette tension l'affaiblir...

Depuis quelques temps, c'était chose du passé. Rien ne lui causait de trouble...

Puis, tout d'un coup, cette force revient...

En la voyant si vulnérable constatant ce qu'elle venait de causer, Sinner accourrue vers elle d'un seul coup; sans douter...

Il l'a saisie aussitôt l'entourant de ses bras. Sinner amorce une accollade...

Elle ne devait pas pleurer pour cela...Elle ne devait pas se sentir responsable de ce qu venait de se produire. Il voulait absolument lui faire comprendre cela.

Que son don a faire ce qu'il devait faire pour la protéger....

Sa main soutenait sa nuque la laissant pleurer contre son épaule. Quelques fois, cette main blanchâtre ne peut s'empêcher de caresser cette chevelure qui couvrait la tête d'Eden. Sinner utilisait la douceur avec surprise. Il ne voulait pas la brusquer pour provoquer une autre querelle.

Au contraire, il voulait la rassurer. Elle ne doit pas s'abattre contre elle, contre son don...

Dans ce geste de soutient, une drôle de sensation vint lui toucher le dos...

Les mains d'Eden se mirent à la serrer plus fort les rapprochant plus près l'un l'autre...

En ressentant ce rapprochement, il fut saisit par une certaine panique...Dans les débuts de relation avec Eden, recevoir ce genre d'attention aurait amener Sinner a se retiré aussitôt...

Pas cette fois-ci...

Au contraire, ses yeux se fermèrent appréciant, bien malgré lui, ce geste...Dans l'espace d'un moment, il inclina son visage afin de sentir le parfum de cette chevelure soyeuse qu'il avait caressé....

Ses mains suivièrent le pas serrant tout aussi fort Eden contre lui.

Sa voix devint basse pour ne pas briser ce moment de réconfort:

'' C'est pas ta faute, Eden....Tu n'y es pour rien....Il fallait que tu te défendes. Elle voulait te faire du mal....C'est elle la coupable, pas toi...''

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__À cette heure-ci, nul ne s'aventurait à l'extérieur sans trembler, dans les quartiers chauds de New-York... Et pourtant elle avait décidé d'y travailler. Elle s'énervait en se disant qu'au fond si Sinner n'était pas allé chercher le Diable, il n'aurait pas frappé à leur porte et les aurait laissé tranquilles comme les centaines de petites gens qu'elle avait déjà évité en se tassant dans un coin du lavomatique, mimant l'invisibilité la plus totale.

Fermer les yeux comme elle l'avait fait, il n'y fallait pas songer. N'importe, elle était prête à tout donner pour quelques précieuses minutes de tranquillité, pour un moment d'isolement loin du sang et du carnage, jusqu'à sa vie pour une illusion, même vague, de normalité... C'était en partie pour cela qu'elle avait trouvé ce job, aussi épineux était-il, il lui apportait le réconfort de pouvoir penser « Je travaille comme tout le monde, je ne suis pas inférieure à eux, je suis comme eux. Avec ou sans voix. ». Oui, c'est cette envie de s'illusionner à être l'égale de Mademoiselle Toutlemonde qui la motivait, cette envie de ne plus se sentir handicapée, objet aux yeux du monde, objet aux yeux pourtant bien loin de sa belle-mère.

« C'est pas ta faute, Eden....Tu n'y es pour rien....Il fallait que tu te défendes. Elle voulait te faire du mal....C'est elle la coupable, pas toi... »

En effet, cela était vrai. Il était vrai que Martha n'avait été qu'une insolente et moqueuse petite vipère... Mais cela n'était aucunement nouveau, surtout pas du point de vue d'Eden. Depuis son entrée au collège elle avait appris à la supporter, elle et sa bande d'amies toutes plus perfides, superficielles : insupportables. Jamais elle n'aurait imaginé que cet acharnement finirait aussi tragiquement, et encore moins qu'elle en serait la responsable.

L’atmosphère saturée d’humidité annonçait un orage du plus bel effet. Déjà, les premiers éclairs fendaient les nuages gris pour venir frôler le sol, laissant derrière eux l'illusion d'un flash photo. Grâce à la vitrine, les iris grises de la jeune femme balayèrent brièvement la rue à présent déserte. Le ciel laissa tomber ses premières larmes jusqu'à ce que la pluie se déverse telle une chute d'eau phénoménale. Son expression attristée changea du tout à tout. Ses lèvres se plissèrent rendant à son visage une expression colérique mais résignée, tandis que ses yeux, sur le point de se noyer dans ceux de son interlocuteur, se rabaissèrent, au final. Elle fixait les dalles du carrelage d'un blanc cassé et sale, cherchant du courage pour regarder Jared en face.

La mutante se redressa pour se retrouver en une position assise, adossée contre un imposant tambour de machine à laver, sans cesser de scruter les traits de son ami, ses jambes repliées sous elle. À bien y regarder, et vu de plus près, il ne semblait pas lui en vouloir. Il restait à ses côtés là où elle l'avait laissé tel un étranger dont elle n'avait eu que faire.

Elle repensait à ce qu'elle avait fait, à ce qu'elle avait pensé... De lui, d'elle. Elle l'avait laissé en plan, certes entre les mains habiles de Magneto, leur maître auquel elle confierait sa propre vie les yeux fermés, mais ces circonstances n'expliquaient pas réellement son acte. Avait-elle bien fait de s'enfuir, courir à toutes jambes loin de ce meurtrier sanguinaire ou, du moins, loin de cet homme qui avait représenté pour elle, même l'espace d'un instant, un démon bien plus grand que ce qu'elle en avait pu seulement pressentir ? La réponse était à présent toute trouvée, et elle lui noua à nouveau l'estomac telle une corde forte et bien maintenue.

Allait-elle être rongée par ses remords jusqu'à la fin de son existence ? Son âme était comme brûlée par le souvenir effrayant de ses propres pensées, son libre arbitre avait été consommé par ses émotions... Elles avaient pris le dessus sur ses réels sentiments et brisé ses espoirs à une allure fulgurante qui dépassa son propre entendement.

Puis, une inspiration, puis deux, puis trois... Elle releva la tête, avec une impression de réconfort. L'étreinte de Jared lui avait fait du bien, elle avait permis à une partie conséquente de ses angoisses de s'évanouir, et sentir son attention sur elle atténuait ce sentiment fou de n'être qu'une moins que rien. Il l'avait pris dans ses bras, il l'observait, elle existait à ses yeux, elle n'était pas transparente... Et elle prenait peu à peu conscience qu'elle ne l'avait jamais été à ses yeux, elle le pris comme une claque soudaine à la figure.

Sans crier gare elle se rapprocha à nouveau de lui et sans vraiment penser à l'ampleur de sa spontanéité, Eden pris avec une douceur particulière la nuque de son frère avant de lui baiser lentement la joue. Cette embrassade, ni très longue ni très brève, dura cependant un petit moment : Le moment qu'il lui fallu pour lui témoigner son affection, son repenti, sa fraternité, en bref, cet acte pourtant anodin symbolisait beaucoup pour la muette. Elle s'arrêta un instant de gigoter et se força à lui sourire amicalement, elle en avait besoin même si l'image de la Cheerleader partant en poussière lui retirait cette envie de se montrer affectueuse... C'était elle à présent, le monstre.

Après cet instant de réconfort intense elle se leva d'un bond pour se diriger vers les vêtements de Pom-pom Girl couverts de cendres de Martha. Elle posa sa main au dessus et soudainement une partie de ses cendres se regroupèrent, formant petit à petit un visage qui reprit forme humaine... N'importe qui aurait pu lui donner la soixantaine ... Cela n'empêcha pas la déception de la Confrériste : Certes les cellules semblaient rajeunir, mais elles ne reprenaient pas vie... Eden ne contrôlait donc que physiquement le temps ... Elle n'était pas capable de jouer les chaman qui ramenaient les défunts à eux : Martha était perdue à tout jamais.

McCracken passa sa main sous son cou et sorti de son col un collier avec comme pendentif une croix en or blanc, elle l'arracha brutalement avant de le poser religieusement sur ce visage qui recommençait déjà à pourrir et prit un des briquets de Jared qui traînait sur une des machines : Elle fit un tas avec tout ce qui traînait et brûla le tout...

Il était hors de question qu'on retrouve quoi que ce soit d'elle. Un meurtre n'est jamais parfait. Tôt ou tard, ça foire. Et quand deux personnes sont impliquées, ça foire encore plus vite que prévu... Ils ont à présent, chacun de leur côté, commis un meurtre. Ce n'est pas comme une balade en tram où chacun peut descendre quand il veut. Ils sont coincés ensemble et doivent faire toute la ligne jusqu'à la tête de station. C'est un aller simple, et le terminus, c'est la prison.

Il était hors de question qu'ils aillent en prison, et puis, même si par malheur cela arrivait, ils ne se retrouveraient pas dans la même... Et Weddie n'aurait plus personne sur qui compter. Elle connaissait les forces de l'ordre, même si un seul se faisait attraper, elles trouveraient le moyen de le faire ' parler ' sur la localisation de l'autre.

Dans la réserve se trouvait de l'alcool à brûler et quelques bougies que son employeur gardait en cas de panne de courant et les alluma toutes en les éparpillant dans l'ensemble de la pièce.

Eden prit Jared par la main, le mena jusqu'à l'extérieur et jeta la clé du lavomatique et son badge au milieu de la pièce. Brusquement toutes les bougies tombèrent sur l'alcool répandu : Elle avait arrêté le temps pour cela. Tout brûla à une vitesse phénoménale, et d'ailleurs elle ne perdit pas de temps à courir tenant toujours son Confrère trois rues plus loin. Dans sa course, la pluie battante la rafraîchissait. Elle s'arrêta sous une gouttière assez large pour qu'ils soient protégés et surtout pour qu'elle puisse écrire sans mouiller ses feuilles.

« Il faut qu'on retrouve Brian et Kyle avant qu'ils n'aillent prévenir la police, il faut qu'on les retrouve vite! »

Tendant la feuille au mutant elle était essoufflée et une fatigue certaine se lisait sur son visage : elle n'en pouvait plus d'avoir tant couru... Deux heures du matin sonnaient, et surtout l'annonce du dimanche plus que mérité après une semaine de travail acharné aussi... Perturbant.

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Dans la pénombre, ses yeux semblaient être deux billes d'argent reflétant la mince lumière produite par les ampoules des lampadaires; son teint était plus pâle que d'habitude et donnait l'impression qu'elle n'allait pas tarder à avoir un haut le cœur ou perdre l'équilibre.

Martha, décédée. Eden avait agit en faucheuse, la lame de sa faux avait été plus aiguisée qu'elle n'aurait du l'être. Ce sont des crimes bénins qui l'ont baptisée Confrériste, et ce sont des crimes affreux qui l'enverront aux Enfers. Elle n'attend que cet instant pour faire face à ses démons. Des démons qui vous rongent et qui vous tuent à petits feux, ceux que l'on appelle plus communément pêchers, ou fruits défendus du Diable. L'évolution de son âme est en marche, elle en pris conscience au moment où elle vit la belle jeune femme périr sauvagement par sa faute.

C'est soudainement que sa cicatrice à la gorge sembla s'éveiller, ravivant en elle une douleur atroce, inexplicable... Cette Marque, elle l'a vu grandir, rougeoyer, piquer jusqu'à vouloir s'arracher cette chair qui semblait parfois traversée par des milliards de fines aiguilles. Cette Marque qui a été son passeport, son ticket direction l'Enfer... Allait-elle la tourmenter tant qu'elle commettrait des actes irréparables, jusqu'à ce qu'elle n'ait plus une once d'humanité au creux de l'esprit ? Elle semblait toujours présente pour intensifier exécrablement sa culpabilité.

Il y a, au cours de la même existence, deux véritables avènements. Deux seuls moments où tout mortel y passe. Tous les mortels, sans exception. Deux choses à laquelle même les larbins du Mal doivent s'attarder à vivre, à accepter, à traverser. Il y a donc premièrement la naissance, le jour où, béni ou damné, qui offre une vie, une existence, à un tout petit être dont les desseins sont déjà tracés. Un petit enfant encore taché du sang de sa mère mourra dans les heures qui viennent, écrasé par une force divine qui a décidé qu'il n'était pas digne d'une existence sur cette Terre ou, au contraire, restera-t-il de ces doyens d'une planète qui se tord, qui se meurt, qui s'auto-mutile. En fin de compte, la Mort n'est qu'une suite à la vie. Le second évènement. Aujourd'hui, demain, dans une semaine, un mois, dix ans. La Mort ne change pour personne. Implacide, elle ne se soucie pas le moins du monde de l'âge de sa victime, de son rang, de son sexe, de la finesse de ses traits ou, encore moins, son désir de vivre.

Deux destins s'étaient croisés, à l'opposé, à l'unisson, même. C'était cette chaleur corporelle qui calmait les frayeurs de cette bouche scellée. Son effroi avait été tel que ses yeux exorbités avaient subitement perdu le nord. Elle les ferma donc le temps de se laisser tranquillement consoler dans les bras de son preux chevalier. Peu après son arrivée, un lien improbable les avait rapprochés, un lien qu'on appelle plus communément l'amitié. Jared était devenu à la fois son confident, son ami et son frère. La demoiselle l'admirait toujours un peu plus lorsqu'il faisait des efforts pour se maîtriser, cela le rendait meilleur et l'aidait à canaliser ses nerfs. Eden se disait souvent que grâce à ses exercices sur la possession de son soi intérieur il améliorerait peut-être même son don non-négligeable qui était l'hémokinésie.

Sa mémoire la pourrissait, son passé la rattrapait, ses souvenirs l’empoisonnaient. Son présent n’était que ruines et sang et son futur ne s’annonçait pas plus clément. Elle vivait dans une période révolue, elle le savait mais s’y accrochait car tout son espoir y résidait. Il fallait bien passer son temps en attendant que tout redevienne comme avant, si un jour cela le redevenait seulement… Et Wilcott semblait être un passe-temps inépuisable.

Le baiser, à la fois distant et plein de bonne volonté qu'elle lui adressa, était une part de reconnaissance envers lui qui l'écoutait, elle à qui personne n'avait jamais prêté l'oreille. Même si elle ne voulait plus jamais le critiquer, elle était heureuse de voir qu'il avait pris en compte les remarques qu'elle lui avait déjà faites, même si elle ne voulait pas qu'il change pour elle pour autant. L'accepter tel qu'il était, était un des principes fondamentaux pour une amitié solide, durable. La bienveillance était tout ce dont ils avaient besoin, sans regard malsain, sans volonté de modifier ce qui fait une âme : Ses envies et pulsions, son caractère.

Abaissant son regard glacé et bleuté vers cette encre indélébile que la pluie n'a pas le moins altéré : C'est sa mémoire qui continuait à la hanter. Ce n’était à présent plus son ami qui remontait à la surface mais un jeune homme inconnu aux cheveux pâles et au visage pointu et hautain. Sinner se dressait dans l’esprit d'Hours comme si la vision datait d’hier. Il n’avait plus grand chose en commun avec le « Redja » -surnom affectueux qui lui avait été donné par sa soeur- d’aujourd’hui et le jeune révolté, placardé dans la solitude d'hier. Elle avait sourit fièrement à son retour... Mais à présent elle se sentait sotte. Sotte de l'avoir aussi mal jugé alors qu'il restait près d'elle lorsque son « tour arriva »

Le Mal grimpait sur sa peau, glissant sur la soyeuse et pâle peau, héritage encore présent de son appartenance à la Confrérie. Le Mal enfonçait ses griffes dans la chair de la jeune femme, lui insufflant la colère, le mépris, la cruauté, le sadisme, l'horreur, l'inhumanité, cette soif insatiable pour ce liquide grenat, symbole de vie. Il lui collerait à la peau en permanence, désormais, et elle le savait, inutile de continuer à jouer les innocentes, le jeu était allé bien trop loin et avait pris une trop mauvaise tournure. Ce jeu n'avait plus rien d'amusant.

Tandis qu'il s'en approchait jusqu'à sentir l'odeur de transpiration particulière de la muette, il croisa à quelques reprises son regard jusqu'à ce qu'il cesse de virevolter pour trouver son point d'accalmie, du moins, en surface. Son corps était immobile, mais son esprit était en pleine ébullition. Étrange souvenir que de se retrouver à nouveau face à lui, seuls, complètement seuls. La dernière fois, elle l'avait laissé lâchement dans sa galère... Et lui était toujours à ses côtés même après sa preuve de méchanceté gratuite envers un ami... Son meilleur ami.

'' Alors, écoute. Je vais m'en charger, d'accord ? D'ici quelques minutes, les rues vont être à risque. Les pompiers sont en route et les policiers ne tarderont pas à les rejoindre... Je sais où ils sont, ces deux mortels.Je...je vais me débarrasser d'eux et...je...je ne veux pas que tu vois ça. Je préfèrais que tu pars vers la Confrérie te mettre en sécurité...Avec cette orage, Wednesday doit avoir peur...''

Ses paroles raisonnaient dans sa tête comme si elle se trouvait dans un rêve. Oh oui, si seulement tout cela n'était qu'un rêve... Ils se réveilleraient comme la veille sur un canapé métallique, la télé toujours allumée... S'étant juste assoupis devant l'émission du soir. Mais non. C'était réel, tout était aussi réel que son meurtre, tout aussi réel que son plan.

Il ne devait probablement pas avoir compris non plus où elle voulait en venir, dans l'histoire il ne comprenait plus vraiment. Se mettre en sécurité et lui blessé dehors ? Était-il devenu officiellement fou ?! Il était hors de question qu'elle le laisse seul dans cette jungle sordide de forces de l'ordre, d'ailleurs il ne guérissait pas alors qu'il aurait du le faire depuis plusieurs minutes déjà. Se débarrasser d'eux... Elle était peut-être muette, mais pas aveugle. Elle voyait tout à fait où il voulait en venir, et à vrai dire cette idée ne l'effrayait plus autant qu'avant : à présent elle savait que cette soif inexplicable ne se contrôle pas, et que cela ne devait pas risquer de briser leur amitié, au contraire... En cet instant, cela devait les rapprocher.

Eden se rendit soudainement compte du geste du jeune mutant en face d'elle. Elle déposa lentement ses main sur les siennes, de douces mains, presque une caresse... Mais elle repoussa rapidement celles de Jared de ses épaules. Sa tête sembla alors sortir de son axe habituel et pour la première fois devant lui elle hocha sa face de gauche à droite, plusieurs fois, sans s'arrêter. Ce geste sembla presque nerveux et lui donna même le tournis durant un moment.

Relevant les yeux vers lui, elle ignorait s'il prenait conscience de ce que ses paroles provoquaient chez elle. Le gris irisé perlait dans le regard vert du Sinner. Ses mains commencèrent à gesticuler dans tous les sens, mais voyant que cela commençait à être juste incompréhensible elle arrêta et reprit son cahier... De toutes façons, il ne comprenait pas ses gestes, ils étaient trop désordonnés, et imprécis.

« Non! Non tu n'iras pas t'en occuper seul. Il en est hors de question, tu lis bien? NON. NON. NON. »

Elle afficha avec résignation sa feuille vers lui, ayant écrit d'une police bien plus grosse que d'habitude pour qu'il lise bien ses « non ». Une fois qu'elle fut certaine qu'il eut lu elle reprit le grattage de ses pages :

« T'es-tu vu, tu ne parviens pas à guérir. Dans cet état tu n'iras nul part seul. Je ne veux pas que tu te retrouves en état végétatif à l'hôpital ou en prison, à cause de moi. Toi non plus tu n'es pas en sécurité, il n'y a qu'avec ma chronokinésie que l'on peut rester couverts. Peu importe ce que tu leurs feras, tu ne resteras pas seul, plus maintenant. Reproduis ce que tu as fait lorsqu'on était à l'église, je te jure de rester près de toi. Je t'ai promis de t'accepter tel que tu es. C'est ce que tu as fait à l'instant pour moi, tu n'as pas porté de jugement. C'est pour cela que je t'ai embrassé, ma forme de remerciement. Plus jamais je ne te laisserai. Quant à Wednesday, elle est avec Fléau. Elle ne craint absolument rien, il la protège bien mieux de l'orage que nous ne le ferions. La raison pour laquelle j'ai mis mon badge et mon pendentif sur le tas de cendres... Il faut qu'ils pensent que j'ai péri dans l'incendie... Si l'on retrouve les autres et qu'on les fait taire, il n'y aura plus de preuves. »

Invité

-No one's gonna take me alive-

De la fumée grisâtre se distinguait dans la torpeur de la nuit. Elle grimpait facilement laissant entrevoir des flammes jaillir au-dessus des bâtiments qui supperposaient la lavomatique en feu.Sinner pouvait voir cet incendie prendre de l'expansion.Des cris et des hurlements se fesaient entendre...Tout ceci pour une querelle qui s'est mal tourné.

Elle croyait que cela règlerait tout le problème, mais cela ne fesait que l'aggraver. Ces flammes venaient d'avertir la population avoisinante. Les pompiers étaient alertés pour arrêter la propagation du feu...En voyant tout cela, les policiers feront une enquête et cette enquête les conduira vers....

Eden...

C'est pourquoi il voulait qu'elle parte. Qu'elle fuit les lieux vers la Confrérie. Sinner pourrrait détourner leur attention en vertue de son statue de criminelle. Ils s'arrêteront sur son cas, croyant qu'il est le coupable de ce rafus; ce qui est tout aussi le cas.

Il est la source. Il est celui qui a conduit Eden a créer cet incendit. Sinner devait donc réparer tout cela en règlant lui-même ce conflit...

Il devait retrouver les deux nigauds et les tuer avant qu'ils parlent.

Et le fait seul serait le mieux; Eden n'avait aucunement d'affaire à se mettre de la partie. Elle était déjà assez impliqué par sa faute.

Il voulait donc qu'elle parte. Qu'elle ne voit pas ce qu'il avait l'intention de faire...

En effet, Sinner devait commettre un geste. Un geste qui avait fait mal réagir Eden...

D'ici peu, il n'aura plus le choix...

En dictant ses ordres, il croyait qu'elle aurait acquiescer sans répliquer.Qu'elle comprendrait le danger qui se présenterait et ne pas prendre le risque de ce jeter dans le trouble.

En déposant son veston sur ses épaules, ses mains furent repoussés:

Eden était en colère...

Par la suite, ces mains tentaient de lui faire comprendre son opposition en fesant des geste incompréhensible. Sinner la regardait drôlement ne pouvant saisir ce qu'elle tentait d'énoncer.

En prenant son cahier, Sinner continua de regarder les environs. Ces bruits se rapprochaient rapidement...Il devra faire vite.

Puis, ce papier se présenta face de son visage:

« Non! Non tu n'iras pas t'en occuper seul. Il en est hors de question, tu lis bien? NON. NON. NON. »

Il ne prit pas de temps à chiffonner la feuille n'acceptant pas ce qu'elle venait d'écrire. Pas question qu'elle vienne avec tout ces complications...

'' Eden....Écoutes-moi...''

Sans attendre, une autre feuille se plaça devant son visage l'empêchant de poursuivre ses idées:

« T'es-tu vu, tu ne parviens pas à guérir. Dans cet état tu n'iras nul part seul. Je ne veux pas que tu te retrouves en état végétatif à l'hôpital ou en prison, à cause de moi. Toi non plus tu n'es pas en sécurité, il n'y a qu'avec ma chronokinésie que l'on peut rester couverts. Peu importe ce que tu leurs feras, tu ne resteras pas seul, plus maintenant. Reproduis ce que tu as fait lorsqu'on était à l'église, je te jure de rester près de toi. Je t'ai promis de t'accepter tel que tu es. C'est ce que tu as fait à l'instant pour moi, tu n'as pas porté de jugement. C'est pour cela que je t'ai embrassé, ma forme de remerciement. Plus jamais je ne te laisserai. Quant à Wednesday, elle est avec Fléau. Elle ne craint absolument rien, il la protège bien mieux de l'orage que nous ne le ferions. La raison pour laquelle j'ai mis mon badge et mon pendentif sur le tas de cendres... Il faut qu'ils pensent que j'ai péri dans l'incendie... Si l'on retrouve les autres et qu'on les fait taire, il n'y aura plus de preuves. »

La tâche sur sa jupe, cette tache sur sa chemise blanche...Elle avait grossie. En effet, Sinner ne parvenait pas à guérrir.Il était trop fatigué, trop faible pour recouvrir sa plaie facilement.

En retirant sa main sur sa plaie, il voyait son sang qui continuait à couler. Devant Eden, une petite honte se lit sur son visage. Il voulait jouer le dure, alors qu'en vérité, il n'était pas dans sa meilleure forme.

Mais que faire alors, si on veut protéger son amie ? Le fait qu'elle l'accompagne le rendait très tendue.

Quand elle lui expliqua qu'elle ne voulait plus l'abandonner, que ce baiser était sa façon de le remercier pour tout ce qu'il a fait pour elle; cela rendait Sinner encore plus ébranlé. Il était déchiré entre sa protection et le fait de ne pas la décevoir...

'' Eden...l'incendie ne peut brûler un corps au complet. Certains membres du squelette reste encore dans les décombre.Lorsqu'ils vont se rendre compte qu'aucun corps ce trouve sur les lieux, ils vont se poser des questions...Des questions qui vont retomber sur toi...Alors, je ne peux....''

Il s'arrêta un instant. Tous ces sirènes, ces cris de panique, ce sang l'empêchait de ce concentrer...Puis, après une bonne inspiration :

'' D'accord...D'accord ! Tu vas venir avec moi les retrouver, mais au moindre danger, tu cours sans poser de question...''

En ce retournant vers la direction des deux mortels, Sinner murmura:

'' Il faut que je bois....Je dois boire....''

Sinner se mit à marcher rapidemen en prenant bien soin de ne pas attirer l'attention.

Plus il marchait, plus l'attente devenait invivable.Puis, après quelques minutes de marche rapide, il s'arrêta, collant Eden contre le mur de brique:

'' Ils sont là...Derrière ce mur...Ils parlent avec un mec...Ils..Ils semblent paniqués.''

En effet, les deux joueurs de footbal parlaient à en perdre haleine à un de leur camarades en expliquant ce qu'est devenue Martha:

'' ...Cette folle...la monstre...Elle...elle a mordue Martha...et...et Martha est devenue une vieille femme. Puis....puis elle a disparue en poussière....Je ne sais pas comment....Elle et le vampire sont des mutants....On doit aller voir les flics....''

Sinner regarda Eden:

'' Faut agir, maintenant....''

Sur ce, Sinner bondit pour apparaître devant les trois mortels.Magré sa blessure, son regard vile brillait devant eux:

'' ...Alors, on tente de fuir...''

'' C'est lui !!!! ''

Les voyant reculer, Sinner leva aussitôt la main saisissant le plus fuyard des hommes. En serrant les dents, Sinner dû lui geler les jambes pour le faire tomber rapidement au sol...

Puisqu'il vit du coin de l'oeil, le nouveau mortel munit d'une arme s'apprêtant à le viser sans hésitation....

Invité

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Imprudence ? Peut-être. Mais la prudence était plus que nécessaire à présent, car coincé en ce mal des plus obscurs, omniprésent et inconscient, le seul fait de continuer à vivre était d’une rare audace, et d’une chance presque insolente. Partout, la mort rôdait, s’abreuvant au hasard du souffle de vie d’innocents, ôtant cruellement une existence qui ne tenait plus qu’à un fil, mais qu’on s’acharnait, par tous les moyens et dans une lutte désespérée, de se maintenir intacte le plus longtemps possible. L’instinct de survie de l’être vivant. Tout faire pour sauver sa petite personne, que l’on croit importante, mais qui n’est ni plus ni moins qu’une goutte d’eau dans un océan d'âmes. Cette goutte d’eau que l’on croit unique, n’est-on pas capable du pire pour la faire subsister ? Peu importe le malheur des inconnus, tant que nous survivons. Égoïsme notoire de l’humanité, perdurant depuis la nuit des temps. Faire du mal pour survivre. Cycle perpétuel, cruel et surtout infini de la vie. Nous sommes le maître ou l'esclave. Peu importe les peines, les larmes et les cris tant que nous, nous continuons d’avancer.

Eden était-elle humaine, si elle ne réagissait pas ainsi ? Était-elle humaine parce qu’elle jugeait chaque vie importante, parce que chaque seconde elle se sentait menacée, et que pourtant jamais elle n’avait baissé les bras, jamais elle n’avait fermé les yeux sur toutes ces morts ? Peut-être la Confrériste faisait-elle partie d’une autre forme d’humanité, plus forte, plus solidaire et plus pure... Une mutation qui ne souhaite pas la soumission de la race inférieure du moins, mais simplement la justice... Elle avait tout de même tué pour se protéger ? Alors dans quel camp était-elle véritablement ? Toujours était-il que rien, ni la peur, ni l’angoisse, ni les menaces ne la feront ignorer cette tragédie, rien ne la fera renier les ' inutiles ' pertes d’âmes innocentes, rien ne la fera souiller leurs mémoires en prétendant que ces horreurs n’ont jamais existé. Parce qu’elle les avait vues, parce qu’elle les avait vécues et parce que peut-être elle non plus ne survivra pas à ces forces qui sèment terreur, désolation et mort sur leur sillage.

S'unir au milieu, désormais le seul projet durable auquel avaient abouties ses vingt-trois années d'existence. S'adapter. Devenir autre, ou non, plus précisément: changer. Evoluer. Muter lentement dans les ombres du sang, du meurtre. Mais la peur. Nuage toxique qui collait aux murs et aux personnes comme une seconde peau rongée par l'acide. La peur faisait l’effet d’un narcotique, qui annihilait les volontés individuelles et maintenait toute chose dans une immobilité servile, bercée en des rêves sanglants qui ne provenaient pas d’elle. Certains travaillaient encore, pour se raccrocher un peu plus à quelque chose d'un tant soit peu tangible. Mais au bout du chemin, que resterait-il des belles paroles, des belles leçons de savoir-vivre que lui avait inculqué son oncle ?

Au-dessus d'eux, les dernières étoiles mourantes s'éteignaient lentement dans le ciel tandis que les nuages cessaient de cracher leurs éclairs et leurs gouttes d'eau. Un souvenir se crée alors qu'ils s'éloignent du lavomatique. Celui qui hantera et tourmentera les méandres de ses pensées pour un moment, celui qu’un seul mot suffit à décrire, celui qui ne se résume que par un sentiment. La honte. Soirée mémorable, certes, mais néanmoins ombrée d’un malaise persistant. Une simple soirée avait suffit à lever le voile de ses certitudes, ou le désir de vengeance l’avait emporté sur sa raison jusqu’alors inébranlable. Une simple soirée qui avait tout changé. Sa timidité légendaire ? Miraculeusement envolée. Ses principes ? Si facilement brisés. Une simple soirée, ou elle avait tout envoyé valser.

'' D'accord...D'accord ! Tu vas venir avec moi les retrouver, mais au moindre danger, tu cours sans poser de question...''

En conséquence du choc que lui avait procuré cette soirée elle était paniquée. C’est après de nombreuses réflexions rapides qu’elle se rendit compte que parmi l’immensité de ses talents d'hémokinésiste, il était incapable de se remettre du coup qu'il avait reçu. Hors de question à présent de le laisser se noyer dans sa douleur...

'' Il faut que je bois....Je dois boire....''

Elle lui lança un regard en coin, d'une discretion extrême avant de prendre le courage necessaire pour le prendre par l'épaule et ainsi l'aider à marcher. Boire, boire... Elle savait très bien la direction que prenaient ses sous-entendus, et se disait qu'au fond, les footballeurs lui serviraient de coupe-faim...

Ce qui devait arriver, arriva. Les deux mutants s'approchèrent des trois humains et s'occupèrent plus que sauvagement de leur cas pour qu'ils n'aient plus rien à dire sur la laverie. Sinner eut sa boissons préférée en bouche qui lui permis de se rassasier et par la même occasion de se régénérer. Ils rentrèrent, bien que perturbés, sains et saufs à la Confrérie.

Fin du topic.

» Jared Wilcott - The Sinner -
» Robert Mercer alias la Machine