Réunion de Famille [PV Malicia (Kurt tu peux toujour venir))

Marie en recevant le message avait vue rouge, elle n’ignorait pas que sa mère était devenu agent double, pourtant, il était trop tôt pour qu’elle lui accorde sa confiance, si elle était capable de trahir d’un côté, elle était capable de trahir de l’autre. Elle était fermement décidé à ne pas la rejoindre, Kurt pouvait peut être l’absoudre aux yeux de Dieu, mais pas aux siens. Finalement, elle se dit qu’elle était injuste après tout, elle aussi n’avait pas réalisé que des bonnes actions, elle attrapa une veste, et sorti. Ce n’était, après tout, pas juste, Mystique avait prit le soin de faire le premier pas, elle pouvait lui accorder le bénéfice du doute en allant la voir, il serait toujours temps de filer, si la conversation tournait mal.
Elle marcha un temps, puis remarqua la silhouette reconnaissable de sa mère adoptive, assise sur un banc. Elle s’avança, mais s’abstint de s’asseoir, préférant rester debout.

-Tu voulais me voir ?

Son ton était sec, mais elle n’avait pu s’en empêcher, elle avait accumulé des années de rancoeurs, et n’arrivait pas à la digérer, ni réellement à concevoir que finalement, Raven, pouvait être du côté des x-men. Peut-être, le temps aidant, elle finirait pas lui pardonner, mais elle avait du mal à imaginer un futur heureux, ou même un repas de famille, Kurt, mystique et elle attablé devant une dinde a Noël, le tableau était plutôt saugrenue. Et pour l’instant, à la limite de l’inconcevable.

Mystique n’eut pas besoin de nommer clairement la personne, pour que Marie comprenne immédiatement à qui elle faisait allusion. Destinée. La mutante avait toujours été gentille avec elle. C’était même elle qui lui avait dit de venir trouver les X-men lorsqu’elle ne supportait plus de partager son esprit avec Miss Marvel. Et, elle c’était très vite rendu compte que ce conseil était un des plus pertinents qu’on lui ai donné. Et avoir fait le choix de le suivre était sans doute une des meilleurs choses qu’elle avait fait. Elle leva les yeux vers sa mère adoptive, se demandant si utiliser Irène, pour se rapprocher d’elle, était réellement une technique très convenable. Mais elle ne pouvait admettre que Mystique ne fasse que se servir d’Irène, car si la mutante avait aimé une personne dans sa vie, c’était Destinée. Elle formait toute deux un beau couple, et s’occupait bien d’elle, avant que leur route ne se sépare… Et que Destinée trouve tragiquement la mort.

-Elle me manque c’est vrai. Mais tu peux comprendre que j’ai du mal à te faire confiance… Maman…

Le dernier mot avait été prononcé de façon légèrement ironique, c’était plus fort qu’elle. Malicia avait bien trop peur d’être a nouveau trahis, après tout, elle avait manquer de la tuer, et elle ne pouvait oublier l’histoire tordu ou sa propre mère avait prit l’apparence d’une jeune mutante pour séduire son petit ami, autrement dit Gambit. De plus la dernière phrase du court monologue de sa mère, sonnait un peu trop comme une menace à ses oreilles.

-Tu m’en demandes trop en peu de temps. J’accepte de te reparler, ne me demande pas de t’accorder ma complète et aveugle confiance après tout ce qu’il s’est passé.

Désolée. Ca, elle pouvait l’être, mais c’était un peu simple. Bien sur, elle ne pouvait renier, tout ce que Mystique et Destinée avait fait pour elle, ses deux mères, celles qui avaient vraiment compté. Et c’est ce fait qui avait rendu la trahison plus douloureuse encore, elle savait qu’elle finirait par pardonner. Elle le sentait en elle-même, et surtout, elle en avait envie. Avoir une famille, était quelque chose d’important, et bien que génétiquement elle sache que Raven n’était pas sa mère, c’était pourtant elle, qui avait fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui, plus ou moins contre sa volonté. Pourtant elle l'avait éduquer, enfin elle, et Destinée, choyer comme leur propre enfant. Elle ne pouvait dire qu'elle avait été malheureuse en leur compagnie, et la mort d'une de ses mères, l'avait plongé dans une profonde dépression pendant un temps. En retrouver une, se rendre compte qu'on ne s'était pas simplement servie d'elle, en raison d'une prédiction, que Raven, ne l'avait pas simplement gardé à ses côtés, attendant qu'elle se rende utile, la consolait légérement. Pourtant elle ne pouvait ôter la méfiance qu'elle ressentait, et une petite voix perfide lui sussurait de se méfier, car les gens ne changent jamais du tout au tout.

Sa mère avait fait un pas. C’était remarquable, elle en était consciente, mais malheureusement sa rancune était tenace, elle ne pouvait balayer d’un revers de main toutes ses années chez les x-men, où elle luttait contre elle. Ni non plus, celle dans la confrérie.
Elle soupira, la situation était loin d’être simple, elle était même cornélienne, elle s’assit à l’autre extrémité du banc sur lequel était déjà assis Mytique et se passa la main dans les cheveux d’un geste lasse.

-J’accepte tes excuses, et je veux bien t’accorder le bénéfice du doute… mais si jamais, j’ai la moindre preuve que tu mens… ne cherche même plus à me voir, encore moins à me parler.

Marie, n’avait jamais eu connaissance de l’histoire complète de l’abandon de son frère adoptif, à dire vrai, elle ne connaissait que ce dont Diablo se souvenait. Malgrès elle, elle comprenait la décision de Raven, et la souffrance qu’elle avait du ressentir en déposant le fruit de ses entrailles dans un panier. Elle-même, aurait sans doute fait la même chose, à cet époque l’Institut était loin d’être crée, les mentalités étaient trop arrêter, et un orphelinat aurait sûrement tué le poupon bleu. Mais ce n’était pas à elle d’entendre cette histoire, Mystique devait ressentir l’impérieux besoin de se confesser, alléger sa conscience était peut être trop dure, mais pouvoir s’expliquer devait lui apporter un certain réconfort. Elle n’était pas un monstre, ça Marie l’avait bien compris, elle était juste une femme, dont la vie avait été un impressionnant enchaînement de malheurs.

-Pourquoi me dire ça à moi ? C’est à Kurt de savoir, d’enfin pouvoir comprendre ton geste.

Elle soupira et détailla le profil de sa mère, malgré son apparence peu commune, elle était d’une indéniable beauté, mis a part cela, elle pouvait apercevoir dans ses yeux l’envie de réconciliation qu’elle éprouvait, mais aussi une lueur de peur. Celle d’être rejetée sans doute. La mutante aux mèches blanches, était peut-être atrocement butée, mais elle se trouvait en face de la personne qui l’avait élevée comme sa propre fille, et elle n’était pas sans cœur devant sa détresse, pourtant soigneusement dissimulée. Elle posa sa main gantée sur son bras.

-Faute avouée à moitié pardonnée... maman.