un nouvel élève [libre, j'en appelle aux âmes généreuses]

"Ici votre commandant de bord, nous sommes en approches terminal de l'aéroport de Westchester County, N.Y., nous demandons à nos aimables passagers de bien vouloir boucler leur ceintures !"

Tarantino détestait les atterrissages, ça lui faisait mal aux oreilles, mais bon qu'importe, il était vraiment pressé de descendre de ce satané appareil. Avec 5 heures de vol dans les jambes, il n'était pas sur que celle ci réussiraient à le porter.

L'avion se posa, et il put enfin quitter la carlingue. Décidément, il préférait de loin être sur terre que dans les airs. Il passa les différents portiques de sécurité et put enfin sortir de l'aéroport, non sans avoir eu quelques difficultés à récupérer sa malle et sa valise. Une fois hors de l'aéroport, il sortit de sa veste l'enveloppe contenant des instructions pour rejoindre l'institut. Il allait devoir prendre un taxi. Il en héla un, monta dedans et lui fournit l'adresse de son nouveau "chez lui". Le trajet se fit dans le calme, les paysages étaient agréables sans pour autant être passionnant, il n'arrivait pas à se détendre, à arrêter de penser au virage à 180° que constituait son installation la bas, tout d'abord, il quittai le giron familiale, se qui n'est pas rien en soit. Ensuite, il allait à l'autre bout du pays, dans un endroit qu'il ne connaissait pas, avec des gens qu'il ne connaissait pas. Bien qu'il ne doutait pas réussir à s'intégrer, c'était se que constituait ces gens qui l'embêter, toute sa vie, il avait plus ou moins nié sa part mutante, ne se servant jamais de ses pouvoirs en public, ne les utilisant que pour s'amuser quand il était seul. Aller à l'institut, cela signifier accepter cette part. Il ruminait tout seul quand il arriva à destination, le chauffeur se fit payer puis repartit, laissant Tarantino seul devant cette grille imposante. Les instructions lui disaient de sonner à l'interphone, d'annoncer son nom, puis une fois entré, de patienter dans le hall que quelqu'un le rejoigne. Une note manuscrite ajouté qu'il ne serait peut être pas la seul personne à arriver aujourd'hui. La grille s'ouvrit. Il traina sa valise le long de l'allée pour arriver devant une porte massive. Il la poussa pour entrer dans un grand hall. Une fois dedans , il se mit devant une glace, espérant faire une bonne impression, puis il attendit.

Zolf essayai tant bien que mal de se recoiffer quand une voix dit :

- Je vois que la déco n’a pas beaucoup changée depuis la dernière fois …

Il était bizarre ! Les yeux rouges, habillé bizarement, avec un baton bizarre, le comble de la bizarreté si ce mot existait.

Bonjour, Je m’appelle Rémy, mais tout le monde m’appelle Gambit ici, tu es nouveau?

"Bonjour, alors ça se voit tant que ça que je suis nouveau ! Il regarda la malle et la valise à ses pieds et dit "Ouais, je suis nouveau, et normalement, quelqu'un devait m'attendre dans le hall, mais à priori on m'a oublié ! Je sais pas où aller, et comme c'est une école, j'ai pas vraiment envie de crier pour appeler quelqu'un. Vous êtes un Xmen je suppose ?", dit il en le regardant plus attentivement "Je sais, vous êtes le joueur de carte, celui qui les fait exploser, je vous ait vu sur le net ! Dites moi, c'est vraiment si grave que ça le conflit entre l'institut et la confrérie ? C'était un des fait qui l'avait le plus fait hésiter à venir !

HJ: ((Bon, comme c’est sujet d’arrivée libre, je m’incruste, si ça vous dérange pas…si je vous dérange, les garçons, faites-le moi savoir et j(e)’(m’)efface…))


RREMIER POST RP


Le chauffeur n’avait pas dit un mot durant tout le trajet, ce qui n’arrangeait pas vraiment l’état de nervosité de Lénore. Oh, elle se fichait bien des bavardages habituels pour ce genre de personnage, mais elle aurait tout de même aimé en savoir un peu plus au sujet du lieu où on l’emmenait. La personne qui était venue la trouver au foyer quelques jours auparavant n’avait pas souhaité entrer dans les détails. Tout ce la jeune femme avait dit se résumait à cela: Lénore allait changer d’adresse pour découvrir un endroit avec tout plein de personnes « différentes », comme elle – comme elle? - Lénore n’avait pas su quoi répondre et s’était contentée de hocher la tête sans rien dire, même si elle avait immédiatement ressenti un doute. Elle n’était pas sure de vouloir aller dans cet endroit, car elle était encore mois certaine d’y être à sa place. Bien que la personne lui ait assuré que Lénore était ni possédée, ni maudite, le doute subsistait. Après tout, elle voyait toutes ces choses…des choses qu’elle ne voulait pas voir, et puis il y avait eu cet incident dans son dortoir qui lui avait valu que plus personne n’avait voulu dormir dans la même pièce qu’elle. Lénore n’avait pas pu ignorer le nouveau surnom que les autres enfants lui avait donné depuis cette nuit-là: de « la Folle », on était passé au « Zombie ».
Et dire que Lénore avait cru que les choses ne pouvaient empirer…

La jeune file ouvris la porte de la voiture et jeta un premier coup d’œil au panorama qui s’offrait à elle: après des heures d’avion depuis l’Angleterre et trois quart d’heures de voiture, elle était arrivée à destination. Une bâtisse importante se dressait devant elle, qui n’était pas sans lui rappeler les internats pour jeunes gens de bonne famille qu’elle avait pu voir à la télévision. Une fois de plus, Lénore n’était pas sure d’y être à sa place. Pourtant, elle se contenta de payer le chauffeur avec l’argent qui lui avait été mystérieusement versé, de prendre sa valise et de s’avancer jusqu’aux grilles. Elle n’avait pas vraiment le choix, n’ayant pas d’autre endroit ou aller.

Le cœur battant, Lénore s’annonça, poussa la grille d’une main gantée et remonta l’allée. Pas une trace d’herbe folle, preuve que l’entretien des lieux était pris très au sérieux. Allait-elle devoir porter un uniforme bleu, ver ou gris, comme il était d’usage dans ce genre d’école? Comment allait-elle pouvoir la payer? – Elle qui ne savait même pas nouer une cravate…

Lénore poussa la porte massive et passa sa tête à l’intérieur. Tout était immense, imposant et inconnu: des hauts plafonds, des grandes fenêtres et…deux personnes dans le Hall. Deux hommes. Le premier réflexe de Lénore fut de revenir en arrière et de laisser la porte se refermer, avant de se dire qu’elle ne pouvait tout de même pas rester toute la journée devant cette porte en attendant qu’une chose insolite se produise, telle que la fin du monde, l’arrivée des martiens ou simplement l’arrivée d’une personne qui vienne la traîner de force à l’intérieur. Finalement, la meilleure option consistait à entrer, ce qu’elle fit après avoir pris une grande inspiration. Cette fois, Lénore ouvrit complètement la porte et entra, traînant sa valise contenant ses maigres possessions à l’intérieur.

Elle s’était trompée: les personnes qui se trouvaient là n’étaient pas deux adultes, mais un homme qui devait avoir environ 25 ans et un garçon qui devait avoir environ le même âge qu’elle et qui tenait lui aussi une valise. Une légère impression de soulagement se fit sentir lorsqu’elle réalisa qu’elle n’était pas la seule à arriver, bien que le garçon semblait bien plus causant et bien plus curieux qu’elle, s’adressant à son compagnon avec une aisance dont Lénore se sentait bien incapable. Le garçon était entrain de demander à l’autre de faire exploser quelque chose (ça commence bien, se dit Lénore) avant d’évoquer une sorte de conflit – sans doute une concurrence entre deux écoles, comme le concours de rame entre Oxford et Cambridge…allait-on donc lui demander de ramer pour l’école?

« Ehm…excusez-moi de vous interrompre, mais je ne sais pas si je suis bien au bon endroit…je suis censée me rendre… » Lénore sortit de sa poche de veste une feuille de papier sur laquelle était indiquée quelques instructions et lu la dernière ligne « …dans le Grand Hall de l’Institut Charles Xavier pour jeunes surdoués. » Durant un instant, elle avait presque eu envie de rire en lisant cela, en se posant encore la question de que qu’elle pouvait bien faire ici, elle qui n’avait jamais plafonné à l’école. Pourtant, son envie de rire lui passa très vite lorsqu’elle vit le plus âgé des deux hommes de face pour la première fois.

Il avait les yeux rouges…pas comme quelqu’un qui avait beaucoup pleuré, mais carrément rouges.

Là, Lénore n’avait plus envie de rire du tout.

Molly était assise, un peu plus loin, dans un petit recoin à l'abris des regards. Elle s'amusait à envoyer sa bille sur le mur, et de la rattrapper ensuite. On ne pouvait pas dire que cela l'interressé vraiment. C'est alors, que le souvenir de son stylo dans les airs, et les petits cailloux en appesanteurs, lui revinrent en mémoire. Elle afficha un large sourir sur son visage, avant de poser la bille juste devant elle. Concentrée, et sûre d'elle, elle fixait la petite boule, espérant que celle-ci s'envole. Hélas, après un long moment, la bille n'avait toujours pas bouger. Elle soupira, avant d'appuyer son dos contre le mur. C'est alors qu'elle entendit du bruit.
*Il y a des gens qui parlent!*

La fillette se mit à quatre pattes, et s'avança un peu, pour voir qui était là, sans pour autant être vu à son tour, du moin, elle l'espérait. D'où elle était, elle pouvait voir deux hommes, discutant. Trop loin pour comprendre ce qui pouvait être le sujet de leur discution, elle remarqua une valise au pied de l'un des jeunes hommes. Mais celui-ci était de dos.
*Un nouveau?*
Ses yeux se posèrent sur le visage de l'homme qui était de face. Il avait quelque chose de bisare, d'étrange, mais elle n'arrivait pas à savoir quoi. C'est alors qu'elle remarqua ses yeux...ses yeux rouge.

Molly recula d'un bon, percutant de plein fouet le mur de derière elle.
*J'espère qu'ils m'ont pas entendue! J'espère qu'ils m'ont pas entendue!*
Et heureusement, c'était le cas. Le choc n'avait pas été assez puissant pour répendre son bruit jusqu'aux oreilles des deux hommes.
*C'est un monstre!*
La panique lui montait de plus en plus. Elle tendit sa main, pour attrapper sa bille, mais celle-ci se projecta contre l'un des murs, rebndissant sur le sol, jusqu'à quelques mètres de l'homme et du...du monstre.
*C'est moi qui a fait ça?*
Un léger sentiment de joie calma sa panique.

Alors qu'elle était en train de se redresser pour aller chercher discrètement sa bille, la porte d'entrée s'ouvrit. Elle regarda depuis sa cachette la personne qui venait d'entrer. Une jeune femme était là, une valise à la main.
*Une nouvelle aussi?*
La nouvelle s'approcha de l'homme et du monstre, et commença à leur parler. Molly ne réussit pas à entendre, pourtant l'inconnue parlait comme si elle se retenait de rire.

Toute nerveuse, la fillette, se leva. Ses jambes lui faisait mal, à force d'être restée dans la même position. Tout doucement, et sans bruit, elle s'approcha de sa bille. Elle allait la prendre de sa main, mais celle-ci partit rouler un peu plus loin, près du petit groupe. Elle n'avait pas le choix, aller vers eux, en essayant, si possible, de ne pas regarder le monstre aux yeux rouges. Elle se remit en route d'un pas rapide, attrappant cette fois rapidement sa bille, espérant que celle-ci n'aille pas plus loin. Heureusement, se fût le cas, mais elle était près de l'homme, de la fille, et du monstre désormait. Elle leur adressa un petit sourir forcé.
"Hum...escusez moi!"

Ils ne firent pas dessuite attention à Molly, elle en profita pour recupérer vite fait sa bille. L'homme aux yeux rouges parlait toujours avec l'autre. Il s'approcha ensuite de la jeune femme. Molly fit une grimmace, en le voyant déposer un baiser sur la main de la demoiselle. Elle étouffa aussi un petit rire, qui manqua de la faire s'étouffé, et parvint à ne pas tousser. Très doucement, elle commença à reculer à quatre pattes, tentant de faire le moindre bruit.
*Je veux pas qui me face de bisous sur ma main moi!*

C'est alors que l'homme au yeux rouge la remarqua. Elle ne savait pas quoi faire, une irrésistible envis de se lever et courrir lui vint en tête, mais elle resta immobile. Il s'approcha d'elle. La fillette se redressa, ne le lachant pas du regard. C'était en éffet pas vraiment commun de voir un homme avec des yeux totalements rouges, ou du moin, elle n'avait jamais eu l'occasion d'en voir.
"Molly!"
Répondit-elle simplement, troublée par ses yeux rouges sang.
"Vous...vous êtes un monst...pourquoi vous avez les yeux rouge?"
Elle fixait l'homme, qu'on appellait apparement Glamby ou Gamby, elle n'était plus très sûre. Molly s'éfforça un petit sourir à Gamby, puis au deux autres présents. Elle aurait voulu disparaitre sous terre, et sa question stupide n'arrangeai rien.
*J'espère qu'il le prendra pas trop mal!*
Elle mit sa main dans sa poche, et déposa sa bille. Au moin, celle-ci ne partirai plus.
*Et il pourra pas me faire un baisé sur la main!*
Cette pensée la fit rire. En tout cas, elle avait vraiment l'impression d'être petite entouré de tout ces 'grands'!

"En effet je suis un X-men, je ne me savais pas aussi connu, tu m’en vois flatté! En ce qui concerne la confrérie bah …"

Ce fut tout se que que le dénommé Gambit eut le temps de dire avant qu'une jeune fille pénétra dans le hall avec une valise. Elle semblait encore plus perdu que lui se qui d'un côté rassura Zolf qui n'en menait pas vraiment large même si il avait l'air beaucoup plus à l'aise qu'elle. Elle demanda si elle était bien à l'institut Charles Xavier se à quoi répondit positivement le Xmen. Là, il se la joua grand séducteur, Zolf ne savait pas trop si il devait se moquer ou en prendre de la graine, il n'aurait pas eut l'air déplacer en train de parler et de séduire une jouvencelle dans le Paris du dix-neuvième siècle. Il nota d'ailleurs qu'il proposait à la fille et non à eux de visiter les lieux, pas de bol pour Gambit, la jeune fille restait stupéfaite par les yeux d'un rouge prononcé. Et c'est sur ce constat qu'une petite fille d'une dizaine d'année arriva, pourchassant une petite bille d'agathe.
"Hum...escusez moi!"
Gambit la remarqua et l'aida à se relever, il lui demanda son nom. Elle répondit qu'elle s'appelait Molly et dans la foulée, le traita de monstre puis lui demanda pourquoi il avait les yeux rouges ? Ce à quoi, Tarantino ne put se retenir de sourire, la gamine avec son innocence de la jeunesse, venait de mettre les pieds dans le plat en disant ce que tout le monde devait penser, avec peut être quelques variantes d'un individu à l'autre. Au final, les mutants et sans doute lui compris devait passer pour des monstres au yeux des autres, des homo sapiens normaux. Son arrivé à l'institut remettait déja en doute sa perception du monde, comme si le fait de révéler sa part mutante lui avait ouvert les yeux sur ce qu'il ne voulait pas voir. Il rangea ses débats intérieurs philosophiques dans un coin de sa tête et dit à l'autre nouvelle :
"Bonjour, je m'appele Zolf Tarantino, je viens aussi d'arriver ! A priori, ils ne sont pas très au point sur les arrivés d'élèves." Il n'osait pas lui demander si elle était une mutante, de peur de la braquer, mais cette question le taraudait, n'y aurait il vraiment que des mutants ici ? Uniquement des gens dont l'ADN latent aurait muter, pour exprimer le potentiel quasiment sans limite de l'être humain ?

Spoiler:

Lénore se maudit alors que les yeux rouges de l’inconnu se tournèrent vers elle et, durant un instant, elle eut l’impression d’avoir été transpercée de part en part. Le visage du jeune homme se fendit d’un large sourire et Lénore n’aurait voulu qu’une chose : se retourner et sortir d’ici en courant, mais en ce moment, elle se sentait incapable d’esquisser le moindre mouvement. Pourquoi avait-elle eu la si bonne idée d’attirer l’attention de l’homme aux yeux rouges sur elle ?
Lorsqu’il s’approcha, Lénore sentait que tout son être lui ordonnait de reculer, alors que ses jambes s’obstinaient à rester au même endroit. Il était proche, beaucoup trop proche à son goût, puis il tendit une main vers elle et attrapa la sienne, sans que Lénore puisse l’en dissuader. Bien des gens qui lui avait secoué la main avaient eu amplement le temps de le regretter par la suite, car Lénore se savait dangereuse. Aussi, elle aurait aimé prévenir cet homme, yeux rouges ou pas, mais en s’en trouvait incapable. Heureusement, elle portait toujours ses épais gants noirs et lorsque l’inconnu lui fit un baisemain délicieusement démodé, Lénore se contenta de frissonner.

« Bonjour jeune demoiselle, tu ne t’es pas trompé, tu es bien à l’institut Xavier, je me présente, mon nom est Rémy Lebeau, mais tu peux m’appeler Gambit. Tu veux que je te fasse visiter l’institut? Ça ne me dérange pas tout! »

Au moins, il parlait…et il n’avait visiblement pas l’intention de la faire brûler sur place d’un seul regard de ses yeux rouges. Ce type avait des manières de Dandy et aurait sans doute pu tenir un premier rôle dans un soap-opéra…un soap-opéra pour démons, bien entendu.


« …Je…je ne sais pas si… », commença-t-elle, sans réussir à trouver une réponse adéquate. Lénore sentait la présence constante et invisible de sa mère, qui lui aurait dit de baisser les yeux, de reculer et d’envoyer cet être au diable…et peut-être même de l’asperger d’eau bénite et de lui planter un pieu dans le cœur pour être sure…
Non, ça, c’est pour les vampires, se souvint Lénore, consciente de mélanger quelque peu les choses, mais ce n’était pas facile de réfléchir lorsqu’un type aux yeux rougeoyants vous toise…
Pour qui les ah? Pour qui les hélas? Pour qui les disputes? Pour qui les plaintes? Pour qui les blessures sans raison? Pour qui les yeux rouges?...

Et soudain, une bille vint la sauver, car le regard rouge de l’homme se détourna d’elle et se déplaça par terre. Une gamine d’une dizaine d’année, qui venait de refermer la main sur son jouet, se figea à son tour lorsqu’elle réalisa qu’elle était devenue le centre d’attention.
« Laisse moi t’aider à te lever petite », dit le dénommé Gambit d’un ton presque paternel, « Tu es … »
« - Molly! », répondit la gamine, le regard toujours rivé sur son interlocuteur, « Vous...vous êtes un monst...pourquoi vous avez les yeux rouge? »

Sans le savoir, la petite fille venait de poser exactement la question que Lénore s’était déjà posée, sans pour autant avoir ni le temps, ni le courage, ni le manque de tact pour la prononcer à voix haute. On lui avait dit que le Diable possédait mille visage, certains d’entre eux charmeurs et séduisants, mais entre temps, Lénore avait appris à relativiser les paroles de sa mère, même si elles restaient omniprésentes. Ce type était-il donc le diable en personne ? Le diable jouait-il aux billes ? En tout cas, il finit par faire rire la gamine, ce qui eut le chic de calmer quelque peu Lénore.

« Bonjour, je m'appele Zolf Tarantino, je viens aussi d'arriver ! A priori, ils ne sont pas très au point sur les arrivés d'élèves. »
Le Garçon à la valise s’était finalement approché et, au grand soulagement de Lénore, ses yeux avaient une couleur relativement normale. D’ailleurs, il ne semblait pas s’offusquer ni des yeux rouges de son compagnon, ni des questions de la fillette. Pour lui, tout semblait être parfaitement normal et Lénore ne savait pas comment prendre ce calme apparent. Réalisant que son manque de réaction commençait à friser l’impolitesse, Lénore fit un effort considérable de mettre de côté le fait qu’une star de télé-démon venait de lui faire le premier baisemain de son existence.

« Lénore…Lénore van Garrett », parvint-elle enfin à articuler. « Et je suis une nouvelle élève…enfin…je crois… »
Lénore fit une pause, consciente qu’elle ne venait pas vraiment de donner un feu d’artifice oratoire. Puis, en repensant à l’éventuelle compétition qui opposait cette école à cet autre institut…
« Est-ce qu’on va devoir ramer ? », demanda-t-elle après une courte hésitation.

La fille bien qu'hésitante lui dit son nom, puis lui demanda si ils allaient devoir ramer.

"Tu veux dire faire de l'aviron, non je ne crois pas, ou alors je n'étais pas au courant."
Le dénommé Gambit venait de terminer un monologue qu'il n'avait pas écouté auprés de la petite, et répondit à sa question sur la confrérie.

Bon écoutez moi, ici c’est une école pour mutants, visant à développer leurs pouvoirs et leur apprendre à vivre en communauté avec les humains. La confrérie des mauvais mutants et différente, elle vise à apprendre la destruction et à anéantir tous les humains sans pouvoirs, pour laisser place à la suprématie des mutants. Les X-men, dont moi, sont là pour les en empêcher, vous tout ce que vous avez à faire c’est étudier et apprendre à manier vos pouvoirs, on ne vous poussera pas, on ne va pas vous obliger, nous sommes avant tout un lieu d’accueil pour les jeunes mutants alors ne vous inquiétez pas.

"En sorte, les X-men sont le boucliers des humains face aux mutants intolérants qui le sont devenus à cause de la haine des hommes contre eux, c'est un peu compliqué quoi. Vous les affrontez pour défendre les interêts supérieurs de l'humanité, c'est vous les gentils au final, à moins que la confrérie ne soit des libérateurs, et vous des obstacles. Il se rendit compte qu'il réflechissait tout haut puis se reprit" Bref, seul l'avenir nous le dira."
Il regarda autour de lui et personne n'était arrivé pour les acceuillir. "Dites, puisque vous êtes d'ici, vous voulez bien nous faire visiter rapidement s'il vous plait ?"

« Je ne suis pas un monstre… »
Ah – bien. Lénore n’était pas vraiment rassurée, mais c’était déjà ça. Ce type aux yeux rouges et aux manières de beau-fils parfait n’était pas un monstre, mais « juste un mutant ».

…JUSTE un mutant ?!? Comme « juste un Alien » ou « juste un Serial-Killer ? » Il prétendait être né comme ça, parlait de fatalité et d’acceptation. Soudain, Lénore eut un sentiment terrible : tout cela n’était pas une école de surdoués, mais un lieux pour des cas pour la science…jusque là, c’était dingue, terrifiant, mais supportable. Même lorsqu’il se mit à parler de bon et de mauvais mutant, de lutte du bien contre le mal et de leurs rapports avec les humains, Lénore parvint à ne pas hurler et à ne pas s’enfuir.
Oui, tout cela était dingue…mais ce n’était pas ce qui lui faisait le plus peur, car dès ce moment, la jeune fille était convaincue qu’il y avait eu méprise ! Ces mutants la prenaient pour l’une des leurs, alors que Lénore savait pertinemment qu’elle était pas comme ça…elle, c’était autre chose: elle était maudite, c’était le malin qui s’était emparé d’elle et qui lui avait donné ce pouvoir…celui de voir toutes ces choses…

Lénore passa complètement à côté de la remarque de son camarade, cherchant maintenant le moyen de faire comprendre à ce mutant que lui et ses potes s’étaient trompés en la faisant venir…
Le regard de la jeune fille alla de l’un à l’autre, resta quelques secondes sur la petite fille et s’immobilisa enfin sur ses pieds.
« Je…je crois que vous devrez sauver le monde sans moi…il y a sans doute eu méprise…je ne suis pas ce….ce que vous venez de dire. »