Le balcon de Juliette. [PV: Alvin Blake]

Qu'est-ce que c'est fatiguant de se dépêtrer d'une invasion de Yankees aussi sournois les uns que les autres... Alvin avait suffisament dégusté pour ce soir : la peau de son épaule avait été lacérée par une balle de neuf millimètre, le mutant s'y étant prit trop tard pour se protéger de ses ailes tandis que le coin de sa lèvre avait été fendue ; son oeil droit au beurre noir affichait un splendite hématome violet mélé de couleur bleue. Voilà ce qui arrive quand on éjecte tout ce beau monde afin de préparer sa fuite en jouant avec les champs gravitationnels. On finit par se ramasser son propre pavé en pleine poire... Le pire était l'état lamentable dans lequel était sa longue veste de cuir noire ainsi que son visage : poussièreux à souhait, à en faire éternuer une étoile de mer. Si c'était pas malheureux, tout était si parfait, tous avait eu peur de cette apparition ailée, et bien sûr tous avait prit au premier degré ses provocantes menaces... Alvin devrait sérieusement pensé à ne faire le malin qu'après que les adversaires soient éradiqués... Heureusement, sa guitare confortablement protégée dans son étuit synthétique qu'il portait à son dos s'en était sortie indemme !

Il volait dans les airs à une vitesse folle. Parfois à raz du sol, slalomant à l'horizontale entre les réverbères garnissant la route, se posant et se lançant dans une course éfreinée, protégeant dans ses bras fermes une petite chose précieuse et fragile qu'il mettait du coeur à ne pas exposer au danger extérieur. Sa course l'entraina sur le capot d'une voiture, la piétinant, jurons du chauffeur audible à travers son parebrise et il s'élança à nouveau dans les airs virant à droite dans une sombre ruelle, filant avec célérité sur un mur pour s'offrir un appuis et virer à nouveau dans une autre direction à croire qu'il était aussi léger qu'une plume et que la pesanteur n'avait plus aucun effet sur lui !

Alvin avait semé une voiture, pas de toute, aucun humain n'aurait put le suivre que se soit à pieds ou à bord d'un véhicule. Il jetta un oeil derrière lui... personne. Le visage grave il reprit une vitesse normale et plus agréable, posant son regard sur cette chose mystérieuse qu'il tenait dans les bras, l'air de se dire *tout ça pour ce... truc...*

Il apporta une main au niveau de cette petite couverture parfumée qu'il tenait en boule, la dégageant quelque peu, dévoilant le visage d'un petit bébé. Tout avait l'air d'aller... cette petite chose souriait même en détaillant le visage du mutant...
Non... un gosse, c'est horrible ! Alvin ne serra pas sa babysitter, jamais ! Il avait arraché le petit bout à une bande d'homo sapiens arriérés et armés jusqu'aux dents, allez savoir ce qu'ils allaient en faire après s'être débarrassé de leur mère... Querelle familial ? Vengeance ? Ou pire, une agression en règle sans desseins particuliers ? Depuis longtemps Alvin n'essaye plus de savoir ce qui traine dans le crâne de certains.

Une solution, il lui fallait une solution. Rapporter un humain dans son appartement était hors de question, le ramener à la confrérie était stupide... Lui trouver un orphelinat ? N'importe quoi, Alvin ne fait pas dans le social. Puis, il dut avouer être incapable de laisser cette enfant seul devant une porte, qui sait ces yankee le suivait encore, peut-être.

Alvin scruta alors les environs, prenant de l'altitude. Vingt-et-une heure, la nuit est tombée... La lumière d'un appartement retint alors son attention, à peine eut il le temps de dissimuler le visage du bébé sous la couverture qu'il exécuta un piqué monstrueusement hallucinant dans la direction de la source lumineuse.
Vent dans les cheveux, veste poussièreuse virvoletant au gré du souffle de ses ailes, Alvin se posa violemment sur le balcon, enchainant aussitôt d'une marche assurée en direction de la fenêtre.

De noir vétu, il était difficile pour les gens à l'intérieur de l'appercevoir. Il y jetta alors un oeil... Un couple se disputait en s'envoyant de la vaiselle à tout vas au visage...

"Ils sont charmands non ? Je suis sûr que tu t'y plaira." dit-il à l'attention du bébé... Non, il n'allait quand même pas laisser cet enfant à un couple en plein divorce ?
Alvin fronça les sourcils... Pourquoi tant de compassion pour cette petite chose niaise et abrutie dans ses bras ?
Il posa un nouveau regard sur la petite boule de tissus qu'il tenait en sécurité contre lui... Le bébé sourit, et ria même, pointant son index boudinet pour toucher le nez du mutant. Blake sourit à son tour, pensif et attendrit l'espace d'une infime seconde. Attendrit ? Ouhla il y a un problème, il prit une profonde inspiration, revenant à une expression impassible.

"Tu fais chier..."

Alvin leva alors les yeux, se détournant du couple en furie et remarqua au loin une seconde lueur. Ah ? Le mutant ailé décolla alors à nouveau, poussant légèrement sur la pointe de ses pieds, filant lentement vers le ciel, semblant toujours aussi léger pour alors battre des ailes et se diriger vers la nouvelle source de lumière.

La douleur commençait à devenir gênante, Alvin ne pourrait bientôt plus assumer une minute de plus dans les airs. Il fallait à tous prix lui trouver un toit... Et puis ce vent qui se lève, ces nuages sombres camouflant l'éclat de la lune, ça n'annonçait rien de bon. Le ténébreux Alvin se posa alors sur ce nouveau Balcon, forcé de constaté qu'il régnait dans cet appart' un calme serrein contrastant avec le précédent. En gros, ça voulait dire qu'il ne chipoterait pas, c'était celui-là un point c'est tout !

"Y a quelqu'un ?"

Et "Blam", sans attendre une réponse Alvin envoya sa semelle s'heurter lourdement contre la porte menant au salon pour en éclater le verrou. Ouvrant ainsi violemment la porte qui vint se cogner contre le mur intérieur et laissant une bourasque de vent s'engouffrer dans la pièce ! Et ça y est c'est repartit, l'enfant gémit et commence à pleurer !

Alvin fit quelques pas en avant, prononçant un léger "chhht" en bordant l'enfant pour le consoler, ailes légèrement déployées qu'il replia derrière lui afin de pouvoir entrer. Pauvre Zoé... Ce doit être un choc pour qui n'en a pas l'habitude de voir débouler un homme munit d'une paire d'ailes aussi noires que le Jaïs, barbouillé de poussière, un visage légèrement meurtri par quelques blessures, une longue veste éclatée par un projectile au niveau de l'épaule sur le dos, un gosse pleurant dans ses bras...

Alvin s'arrêta net lorsqu'il croisa le regard de Zoé. Il la détailla un instant, elle semblait suffisemment intelligente, mature et moderne pour s'occuper d'un enfant, c'était dans ses gènes non ? Oui, il était bien tombé, pas de doute, c'est ici qu'il larguerait... ...qu'il laisserait cet enfant.

"Oh heu... Mademoiselle." Alvin retourna brièvement son visage en direction de la porte, comme pour en constater les dégats "Fiou ! Vous avez vu ce vent !?" reprit-il en reportant son regard dans la direction de son interlocutrice, l'air de dire que rien n'était de sa faute. Il sourit malicieusement :

"Ne dites rien..." -la fixant droit dans les yeux, paupières crispées comme s'il essayait de lire quelque chose dans l'esprit de la jeune femme- ...vous allez me faire un procès ?"

Il y avait deux minutes, Zoé s'apprétait tranquillement à retourner devant son ordinateur, chocolat chaud entre les mais, pour continuer son boulot. Il y avait deux minutes, elle était relax, voir zen, bien confortable dans ses petites pantoufles en velours. Il y avait deux minutes, le dernier des soucis de Lee était bien sa foutue porte-patio! Voilà qu'en même pas trente seconde quelqu'un venait de littéralement transformer son salon en champs de bataille! Un fou allier munit d'ailes en plus avait décidé de prendre son balcon comme piste d'aterrissage! Que pouvait bien faire Zoé en cet instant même?!

Son premier réflex fut de tout simplement lâcher sa tasse de chocolat chaud, qui tomba par terre se renversant sur son plancher tout fraîchement lavé. Ensuite, avant même d'analyser la scène, perdit pendant un bref instant le contrôle d'elle même et laissa s'échaper quelques substances toxiques dans l'air de son appartement... heureusement, l'individu était assez loin d'elle, mais qu'est-ce qui prouvait à Lee qu'il était bel et bien innofensif?! Non... innofencif était un très mauvais mot dans ce contexte... disons plutôt, sans mauvaises intentions face à elle! Après tout, il venait de défoncer sa porte!

L'état de panique repartit assez vite lorsqu'elle entendit les pleurs du bébé. Elle se reprit aussitôt, stoppa les émanations que pouvait lui causer son pouvoir et s'approcha légèrement, le visage toujours aussi surpris et confus de la situation qui venait de se produire. En regardant l'homme ailé qui lui aussi l'a regardait, elle s'aperçut qu'il semblait mal en point.

L'intrus semblait posséder un drôle de sens de l'humour lorsqu'il tenta de mettre son erreur sur la faute du vent. Biensûr, Zoé savait très bien que c'était LUI qui avait brisé sa porte! Elle n'eût tout de même pas le temps de réagit, la situation l'ayant trop boulversée, elle fixait toujours l'homme de ses yeux écarcillés par la peur et la surprise de tout ce brouhaha.

Effectivement, ce n'était pas tous les jours qu'elle avait le droit d'assister à cela... et où était sa caméra pour prouver le tout?! Branché après son foutu ordi... pffff la chance qu'elle avait la Zoé! L'homme reprit de suite la parole, regardant droit dans les yeux de Zoé, et fit une autre remarque qui se voulait un peu comique elle aussi... surment. Cette fois-ci par contre, Lee essaya de prendre le dessus sur son état de choc et répondit quelque chose:

«Je... heu je... qu... mais qu'est-ce que vous avez fais!? Et... et puis... qui... qui êtes vous!?»

Oui bon... laissez la se remettre hein, la pauvre... dans sa tête les seules pensées qui passaient était des ''Je n'aurait jamais l'argent pour réparer ma porte!'', ou encore ''Pourquoi y'a un homme ailé avec un BÉBÉ chez moi!'' ... vous voyez le genre? Elle restait sur ses gardes, effectivement, prète à laisser sortir d'elle une bonne dose de gaz nocif! Oui bon le bébé... le bébé... foutu bébé mais qu'est-ce qu'il faisait là lui?! Bon aller au pire, elle n'avait qu'à crier ou à l'évanouir pour appeler la police? Non? Mais qu'est-ce qu'elle devait faire!? Déjà que la seule chose qui ait sortit de sa bouche était pratiquement incohérent...

*Respire... respire... calme-toi... j'aurais jamais dû quitter le Québec pour venir ici jamais jamais jamais...*

Elle continuait de fixer l'homme, se demandant encore si elle rêvait ou si tout cela était réel... se trouvait-elle vraiment avec un homme-pigeon chez elle?!

Elle n'allait quand même pas lui faire un arrêt cardiaque quand même ? Ce serait bête... Alvin devrait partir à la recherche d'une autre personne pour s'occuper de ce bébé en pareil cas... Ce serait vachement lourd. Le mutant ailé releva un sourcil lorsqu'il l'écouta béguailler une question. A peine eut-il le temps d'enmagasiner ses paroles qu'Alvin crispa ses paupières, perdant leur sourire ses lèvre se cripèrent de dégout, ses yeux commençant à s'umidifier, quelques larmes naissantes étaient sur le point de glisser sur ses joues. Oh non, Zoé avait heurté la "senssibilité légendaire" d'Alvin ? Incroyable !

"Je... snif... Je... Je ne sais pas... snif... Mon pied est partit tout seul... peut-être... snif... et puis... votre porte... snif... a explosé... snif... J'ai pas compris..."

Il ne manquait plus que les violons... Sacré Roméo que voilà...
Enfin, sensibilité ? Des pleures pour un grand garçon comme Alvin ? Il y avait quelque chose qui clochait... Quelque chose, ici, irritait ses globes occulaires, ses narines le démangeant, c'était attroce il n'arrivait plus à se reprendre ! Et à voir la tête qu'il faisait, Alvin se retenait de venir frotter son nez à l'aide de sa main vu que le bébé était toujours dans ses bras.

"Excusez B'moi, c'est la B'remière fois que ça B'm'arrive, vous n'auriez pas un 'B'mouchoir s'il vous B'plait ? Snif."

Tiens, Il eut du changement. Ces étranges symptômes disparurent peu à peu, délivrant notre pauvre Alvin qui, lui aussi de son côté, n'a pas fini d'en voir de toutes les couleur tout au long de cette soirée. Après les Yankee, ses blessures, il fallait maintenant affronter cet atmosphère irritante et convaincre cette jolie jeune femme de garder ce bébé ! Ce n'était pas gagné visiblement, son entrée était complètement pourrie ! Quoiqu'il en soit Alvin répondit à la deuxième question de la jeune femme, esquissant à nouveau un sourire, bien que plus discret celui-ci.

"Je m'appel Alvin, Alvin Blake, et ne faites pas attention à ces ailes derrière moi, elles me suivent partout depuis mes 10 ans -faisant alors glisser ses yeux rougit par l'irritation en direction du bébé il ajouta : Et lui c'est... c'est..."

Alvin ne connaissait même pas le nom de l'enfant, difficile de le savoir par ailleurs, il venait tout juste de lui épargner un enfer aux mains de malfaiteurs. Il ne saivait même pas si c'est une fille ou un garçon d'ailleurs... Le mutant ailé regarda alors Zoé d'un air sérieux, fronçant les sourcils légèrement. Parfait contraste avec ce qu'il avait montré de lui-même précédemment. Sa respiration s'acceléra légèrement, la douleur s'intencifiant de plus belle, ça devenait difficile de résister à la fatigue. Il en avait surement trop fait pour s'emparer de l'enfant et fuir ses poursuivant. Trop amoché pour faire semblant d'être relax.

"Vous lui trouverez un nom n'est-ce pas ? Il ne peut pas venir avec moi."

Alvin jetta un oeil autour de lui avant de poursuivre : "Vous êtes quelqu'un de bien ? Avec une hygiène de vie impécable. Vous saurez quoi faire."

Il s'approcha doucement de Zoé. Sa taille et ses ailes majestueuse lui donnait une impressionnante prestance à côté de Zoé. Il était droit, fier, même dans ce pitueux état lamentable une aura forte et inébranlable émanait de sa présence. Quelques petites gouttes de sang provenant de sa manche s'applatissaient sur le planché, mais il n'y pretta pas attention, préférant inviter son interlocutrice à se saisir du petit enfant.

"Je n'ai pas pu sauver sa mère. Je suis arrivé trop tard."

**Pourquoi épargnes-tu cette femme Alvin ? Qu'est-ce qui t'arrives ? As quoi tu penses ? Pourquoi as-t-elle droit à des explications ? Pourquoi n'es-tu toujours pas partit ? Largue le gosse et barre toi ou tu vas finir par t'écrouler dans ses bras. Si tu ne veux pas plus d'embrouilles dépêches-toi, elle ne va pas te lacher, tu lui as bousillé une porte... Bouge !**

L'effet des gazs que Lee avait laissé partir avait fait effet apparement puisque l'homme ailé commençait à pleurer, et il était clair que ce n'était pas de la tristesse! Comme il était étrange... Zoé avait vraiment du mal à le comprendre et voilà que maintenant, il lui demandait un ''B'mouchoir''. Toujours aussi surprise, elle le regarda fixement, et lui pointa derrière lui, sur le canapé, où se trouvait une boîte de mouchoir sur l'accotoir. Mais, ses yeux semblaient aussitôt s'être calmés, un peu après que Zoé Lee se soit calmée elle aussi...

L'intrus reprit donc son air un peu plus sérieux et se présenta enfin. Un certain Alvin Blake apparement... un mutant ça sans aucun doute, et pour ce qui était du bébé, il semblait un perdu.

*Ça y est c'est un kidnapping...*

Il... il voulait quoi? Qu'elle lui donne un nom?! Qu'elle le garde avec elle?! Le regard de Zoé devint immédiatement confus et presque mécontent. Mais qu'est-ce qu'il faisait celui-là!?

Lorsqu'il s'avança vers elle, Zoé resta figée au sol, à le regarder s'approcher. Ouf là... il paraissait vraiment mais vraiment plus costaud et prenait beaucoup plus de place une fois à cette distance d'elle. Lee n'eut même plus de misère à croire qu'il est pu briser sa porte de balcon ainsi, avec une telle masse, ouf là...

Elle remarqua aussitôt sa blessure, les quelques petites goûtes qui coulaient sur son plancher. Elle cessa de regarder l'homme ou le bébé pour porter son regard sur son épaule ensanglantée.

Citation :

"Je n'ai pas pu sauver sa mère. Je suis arrivé trop tard."

Ainsi, il n'avait pas kidnappé le bébé mais bien sauvé... quel geste héroïque. Mais, dans ce cas là pourquoi ne pas le garder ou alors l'amener dans un orphelinat? Pourquoi l'avoir sauvé si c'est pour courir à sa perte de toute façon? Zoé, s'occuper d'un bébé? Alors qu'elle venait tout juste de quitté son nid familial?! Hooo là là... et l'autre là qui l'a regardait, comme s'il espérait de tout coeur qu'elle prenne le bébé dans ses bras!

«Vous... vous voulez que je m'occupe de ce bébé?! Mais... je... mais non mais je ne peux pas!»

Disons que la dernière phrase du jeune homme l'avait plus mis en confiance vis-à-vis lui, malgré sa silhouette imposante, Lee était plus en confiance à présent. Puis, elle continua sa lancée:

«Premièrement, vous débarquez ici en me brisant une porte, deuxièment vous amener un bébé qui ne vous appartiens pas ni à moi d'ailleurs, troisièmement vous ME demander de le garder après votre geste héroïque?! EN PLUS, vous êtes blessé et venez saigner sur mon plancher...»

Elle le regardait d'un regard noir et presque de panique... elle venait vraiment de lui parler ainsi?! Pas grave, fallait qu'elle continue:

«La première chose que vous allez faire c'est de mettre vos fesses sur ce divan, et on va soigner cette plaie au plus vite... ensuite, on parlera babysitting parce que, je suis désolé, mais il est hors de question que je m'occupe d'un enfant, et encore moins seule monsieur Blake...»

Sans même prendre le bébé, elel agripa le bras d'Alvin et le retourna sur lui même pour qu'il se dirige vers le kanappé.

Alors voilà qu'Alvin commençait à mettre en pleine figure de Zoé tous les faits qu'il avait commis comme pour la faire sentir coupable d'avoir été sèche avec lui. Oui bon, d'accord il ne serait pas venu se soir et Lee ne se serait jamais douté de tout le mal que New York pouvait contenir... ET ALORS?! C'est pas parce que quelqu'un va mal qu'il faut nécessairement achaler les gens tranquilles qui souhaitent seulement une vie tranquille! Bon... d'accord, l'homme qui se tenait devant elle avait un bon fond, soupoudré d'un surplus d'héroïsme, d'accord il était mutant et avoir des ailes scotché au dos 24 heures sur 24 n'était pas ce qu'il y avait de plus pratique au monde. Mais pourquoi elle hein?! Pourquoi maintenant, pourquoi aujourd'hui, pourquoi ça et pourquoi un bébé en plus!?!? Bref, Alvin se dirigea enfin vers le divan, et se permit d'ajouter une remarque:

Citation :

"Vous savez quoi ? J'aurai du vous dire que j'étais un ange envoyé par Dieu pour vous confier ce bébé. Je suis sûr que ça passerait mieux..."

Avec toute la confusion qui régnait dans l'atmosphère et le stress qu'elle venait de vivre, Lee ne put s'empêcher de pousser un petit rire nerveux à cette remarque. Dire qu'il lui aurait dit ça au début, elle aurait peut-être avalée ses mensonges tellement la scène était subite et inhabituelle. Bref, malgré son ton moqueur il alla tout de même rejoindre le canapé, où il y déposa le bébé gentillement, tout doucement. C'était assez mignon à voir, malgré les circonstances...

Ensuite, l'ange enleva son trenchcoat (veste en cuire) pour permettre à Lee de le soigner. Celle-ci remarqua les cicatrices que Blake avait dans le dos (ainsi que son corps de dieu), mais ce dernier tenta d'un geste vif de les dissimuler entre lui et le divan. Pas besoin d'être plus clair, Zoé comprit qu'il ne tenait peut-être pas à en parler, et de toute façon, ce n'était pas vraiment le moment de parler passé tragique... elle voulait encore des explications à toute cette scène.

Alors que Zoé ramassa sa trousse de premier soin pour tenter de soigner Alvin, ce dernier lui parla de pizza. N'ayant rien comprit, Zoé arriva près de lui avec la trousse, et vit ses billets dans les mains. Un peu perdue, elle lui répondit:

«Heu.. non ça va j'ai pas vraiment d'apétit... avec tout ce qui vient de se passer... ne bouge pas, ça risque de faire mal un peu...»

Elle tenta d'y aller doucement, commençant par nettoyer la plaie et le sang qui avait coulé un peu partout sur sa peau. Elle s'était placée sur le dossier du divan, juste aux côtés d'Alvin. Ainsi, elle était surélevée et pouvait bien voir le tout. De temps en temps elle fixait le bébé, qui gloussait dans son coin, bien emmitoufflé dans sa couverte. Zoé n'avait pas vraiment d'expérience avec les bébés, et la voilà avec une de ses créatures sur son propre divan! Elle le regardait un peu comme un africain regarderait de la neige...
Alors qu'elle se perdait dans ses pensées, elle se rappela la dernière proposition de l'ange et ajouta:

«Tu as peut-être fain? J'ai de quoi à manger si tu veux...»

Elle n'avait même pas arrêter de soigner la plaie, se demandant comment diable allait-elle pouvoir soigner tout cela, elle qui venait de s'improviser infirmière voilà à peine quelques minutes. Avant même de le laisser répondre elle continua dans sa lancée:

«...pourquoi être venue ici? Tu ne penses quand même pas que j'peux m'occuper de lui!»

À ce moment là Zoé était attaquée par tout pleins de pensées, le bébé, l'intrus, son appartement, sa famille, son futur, ses pouvoirs... décidément, la journée était loin d'être finie!

Citation :

"Marrant, d'habitude c'est moi qui tutoie le premier."

Lee le regarda du haut de l'oeil, laissant parraître un petit sourire, avant d'ajouter:

«He bien il y à une première fois à tout n'est-ce pas?»

Elle continua de soigner la plaie comme elle le pouvait. Fallait dire qu'avec ses deux grosses ailes dans le chemin c'était pas hyper évident, même en étant surplongée comme ça sur Alvin. Pas grave, la patience était une vertue, et de plus, en s'occupant de lui comme ça, il ne risquerait pas de partir d'un coup d'ailes incognito! Après tout, elle ne le connaissait pas et à le voir agir, elle ne pourrait surment pas comprendre ce qui se passe dans sa tête en une nuit... ce personnage avait l'air assez complexe merci. Sauver un bébé pour l'amener chez la première personne en vue pour le laisser là, sans même savoir s'il sera en sécurité... qu'elle drôle d'action venant de sa part...

Lorsque l'ange avoua que s'il était venu ici, c'était pour la simple raison qu'il voulait laisser le bébé ici en pensant qu'il n'y avait personne dans l'appartement à ce moment. Cela frustra un peu Zoé, ce qui, sans s'en rendre compte, forca un peu plus sur la blessure de son patient improvisé. C'était donc tombée sur elle parce qu'il en était ainsi... pfff foutu destin... cela tombait sur elle comme la fois où elle avait chamboulé l'existence d'une classe tout entière d'enfants... ça aussi ça devait être le destin tient. Le hasard le hasard... il faidait ch**r parfois ce hasard à la con. Et puis pourquoi s'être donné tout ce mal, s'être blessé pour une si petite créature alors que son seul et unique but était de le balancer n'importe où à la première occasion sans même se questionner sur les propriétaires. Ridicule cette histoire... il était vraiment étrange et dur à comprendre cet être.

Alors qu'elle se perdait dans ses pensées, tentant de toutes ses forces de retrouver son calme pour éviter à Alvin de souffrir encore plus à force de forcer sur la plaie, celui-ci se tourna pour la fixer. Il avait se don de fixer les gens d'une drôle de façon. C'était peut-être ses yeux qui donnait cet effet, mais il semblait pénétrer jusque dans l'âme de Zoé à chaque regards lancés. Lee tentait de ne pas parraître mal à l'aise à chaque instant, et lutta pour retrouver son calme. Après tout, il était toujours là et n'avait pas encore tenter de se sauver pas vrai? C'était... c'était surment un bon signe... non? Au même moment, Alvin prenait une grande respiration pour ajouter:

Citation :

"C'est bien d'être tombé sur toi."

Hein?!... Qu...quoi?! Il venait vraiment de dire ça? Est-ce que... est-ce que c'était vraiment ça qu'il voulait dire ou alors ça voulait dire autre chose ou bien... ou bien quoi hein? Les joues de Zoé devienrent aussitôt écarlates, encore plus mal à l'aise de la situation. Non, c'était pas bien d'être tombé sur elle... la voilà coincé avec un homme ailé, un bébé et une porte cassée alors qu'elle aurait pu passer une soirée complètement différente à celle-ci! Innutile de revenir au ''speach'' consernant Zoé et le hasard...

Bref, ne trouvant pas quoi répondre à ce moment, elle se tenta de continuer de s'occuper de la plaie, qui semblait décider à saigner toute la foutue veillée. Heureusement, sentant probablement le malaise qui régnait à présent dans la demeure, en faites la seule chose qu'on entendait était les gloussements du bébé qui se portait probablement à merveille... sinon... ça pleurerait nan? Bref, Blake se tourna une autre fois, fixant Zoé de ses yeux toujours aussi perçants, ce regard qui la mettait encore plus mal à l'aise avec la dernière phrase de ce dernier, pour lui demander si elle n'avait pas de la crème glacée à la fraise. Zoé ne put que pousser un rire nerveux, s'attendant à une toute autre phrase que celle-ci. Elle le fixait, surprise, avec un petit sourire en coin avant de réaliser sa question et de lui répondre:

«Heu bah je... je crois que j'en ai oui... »

Elle acotta sa serviette d'eau froide qui l'aidait pour soigner la plaie sur l'épaule d'Alvin avant de quitter le divan pour se rendre dans la cuisine, afin de préparer un bol de crème glacée à la fraise pour Alvin. Comme cette situation était étrange! Elle ne pouvait pas retirer son regard de sur lui, comme si elle avait peur qu'il quitte la pièce de là où il était atterit... au passage, elle se prit un petit bol de crème glacée au chocolat, qu'elle dégusterait plus tard peut-être, si les circonstances le lui permet.

Elle retourna donc vers Alvin, un beau petit bol remplit de crème glacée à la fraise rien que pour lui. Elle lui souriat et ajouta, tout en reprenant place là où elle était pour continuer ses ''réparations humaines'' sur Blake:

«Le meilleur remède pour se rétablir d'une blessure...»

Oui bon, il n'allait surment pas rire mais elle au moins, se sentait détendue par sa petite blague pourrie... elle reprit la serviette trempée laissée sur l'épaule de l'homme ailé pour retourner à sa tâche:

«... en tout cas, ils vous ont bien eut...»

Alvin avait un autre don en plus d'avoir le pouvoir de changer de sujet sur un coup de tête : le don de dire des anneries à longueur de temps ! Il en paya le prix fort car la réaction de Zoé n'était pas celle espérée. Au lieu de lui répondre celle-ci sembla frustrée dans un premier temps, normal après tout, elle n'avait rien demandé et le "c'est tombé sur toi parce que c'est ainsi" n'avait rien de bien gratifiant. S'ensuivit un nétoyage en force de sa blessure, Alvin en écarquilla les yeux, surpris par la douleur, serrant les dents. C'était vraiment obligé de frotter comme ça !? Cette fois ses yeux s'humidifièrent non pas parce qu'il aurait respérer ces toxines que cette jeune femme pouvait créer ou qu'il allait se mettre à pleurer comme gosse, mais parce qu'il était difficile de ne pas poussé un "Aouch !". Il se reteint, bien sûr, mais ça ne voulait pas dire que le geste qu'elle lui apporta était digne d'une douce caresse, loin de là ! Mais comme d'habitude, Alvin réagit par la provocation, si ça pouvait détendre l'atmosphère et évacuer cette souffrance :

"Mpf, Pendant un moment j'avais peur d'être oublié."

Bref, c'était une bonne chose que Zoé aie rit à sa petite esquive en lui demandant une crème glacée à la fraise. Il répondit à son sourire par un autre, les traits relachés, plus joueur, plus chaleureux que lorsqu'il se mettait à faire une tête sérieuse dont il aime s'en amuser pour destabiliser son monde. Elle partit donc chercher un bol de crème glacée dans sa cuisine, l'air de garder un oeil sur lui comme pour le surveiller, vois s'il n'allait pas prendre la poudre d'escampette.

C'est vrai que c'était tentant... mais inutile de s'éclipser maintenant. Enfin qui sait plus tard, si le vent venait à se calmer... Alvin regarda alors en direction du bébé par curiosité tandis que Zoé leur préparait un désert. Cette chose confortablement installée dans la petite couverture était... étrange. Qu'est-ce qui avait bien pu le pousser à sauver cette créature des griffes de ces hommes ? La pitié, certes, mais à quoi bon ? C'était comme s'il avait nourrit un chien errant et que celui-ci viendrait le suivre où qu'il aille : envie de l'aider, mais à long terme ça en devient... regretable lorsqu'on se rend compte que c'était une erreur car il serait impossible de le garder ? Voilà, c'était exactement ça.

Alvin haussa légèrement les sourcils ! Entonné de constater que le bébé venait tout juste de lacher un gaz, à peine audible tant il était minuscule, de ces petites fesses dissimulées sous la couverture dont il était recouvert.
Zoé revint alors, Alvin déposant son bol sur la table devant lui, il dégusterait sa glace une fois qu'il aurait son autre bras libre. Si elle s'y remettait à forcer sur celui-ci, il en lacherait certainement sa cuillière sous le coup de la douleur. Alvin sourit légèrement à sa remarque sur le remède. Clair que c'était pourrit comme allusion, mais soit, c'était mignon, il pourrait faire pire de son côté après tout.

"Si c'est le meilleur remède, alors dans ce cas" répondit-il tout en se saisissant à nouveau du bol.

Zoé reprit place et reprit son entreprise de le soigner, ajoutant un commentaire qui fit réagir Alvin. Lui souriant l'air moqueur :

"Ca t'arrives souvent de passer du vouvoiement au tutoiement pour revenir ensuite au vouvoiement ?"

Enchainant ensuite sur ce qu'elle avait dit :

"C'est sûr qu'ils ont du se surpasser pour m'atteindre Aha !"

Ca voulait dire que de toute façon ils étaient lamentables, qu'il n'avait pas le gabarit pour venir à bout de lui. Enfin "lamentable" peut-être pas, mais que pouvaient-ils faire contre un mutant comme lui avec de simples armes à feu ? D'ailleurs quelques une de ces plumes étaient déchiquetées par endroit, souvenir de cette fusillade, prouvant que ses ailes était efficaces pour contrer ce genre de problème. Alvin sembla alors soudainement motivé, comme si Zoé venait d'aborder un sujet qui pouvait encore toucher Alvin.

"Je me suis approché de l'enfant et de sa mère étalée sur le sol. Ils étaient tout autour de moi, certains débarquaient des imeubles environant lorsqu'ils m'apperçurent -ironiquement il ajouta- Moi qui suis si discret pourtant... C'était certainement la "zone", ils étaient au moins une quinzaine. Un gang qui rôdait peut-être."

Alvin allégea alors l'entierté de son bol, le faisant tournoyer sur son doigt comme le ferait un joueur de basketball avec son ballon.

"Après une centaine de balles perdues bêtement... Il se mirent à courrir dans ma direction. Tu sais, c'est ce genre de types ne pouvant témoigner leur mécontentement qu'à l'aide d'un couteau."

Petit à petit la glace à l'intérieur de son bol qui tournait toujours rapidement se mit à pointer vers le ciel, créant un amas pointu de crème dans le récipient, ressemblant à ces boules de glace "en mèche" que l'on en sert parfois en cornet.

"Je ne crois pas que tu veilles entendre la suite."

Et c'est sur ces dernières paroles que cette fameuse boule de glace se raplatit froidement dans le fond du bol lorsqu'il arrêta ce petit manège, le bol quittant son doigt pour revenir dans le creux de sa main. Version imagée de ce qui s'était passé tout à l'heure dans les rues de New-York. Des humains armés jusqu'aux dent virvoltant dans les airs, tournant en orbite autour d'Alvin et s'écrasant violemment comme une fiante de pigeon par terre.

Alors que Zoé avait tendue le bol à Alvin, se dernier ne semblait pas prèt à avaler la glace immédiatement. Mais bon, après la petite remarque ''gnognoche'' de la dame, le mutant souriat et reprit le bol en laissant une petite remarque. Alors que Zoé retournait à ses tâches dans le dos de son invité surprise, ce dernier demanda à Toxaemia si cela lui arrivait souvent de vouvoyez pour tutoyez pour retourner au vouvoiement. Elle arrêta un temps ses tâches, fixant la nuque de Blake, un sourire en coin, avant d'ajouter, tout en retournant à son nettoyage:

«Alors toi, tu n'en rates donc jamais une pas vrai?»

Elle s'arrêta un temps, le regard fixé sur la plaie du l'homme ailé, avant de poursuivre:

«Ne cherches pas à comprendre... disons juste que moi aussi, je suis dur à suivre parfois...»

C'est qu'il pouvait être perspicace cet homme... après la remarque que Zoé est fait concernant sa blessure, Alvin s'était lancé dans une foulée de phrases racontant ses péripéties tout juste avant de venir s'écraser ici même. Le récit qu'il comptait était digne d'un film d'action, une pure science-fiction comme il en jouait à la télé américaine. Il ne pleuvait que de cela ici on aurait dit... sans parler de la télé-réalité! Plus Alvin avançait dans son histoire, plus le visage de Zoé se crispa au fur et à mesure des changements de situations... il venait vraiment de vivre tout ça lui? Ça alors... et elle qui se plaignait que sa vie avait été mouvementée... PFFA alors là, ce n'était rien comparé à la soirée ce cet homme! En une soirée il s'était mis une bande complète de hors la loi à son dos, alors qu'elle, ça lui avait prit une journée entière à ce mettre toute une province à ses trousses... sauf qu'au moins, c'était la seule et unique fois, contrairement à lui qui, à le voir agir ainsi, n'était surment pas à son premier cas de jeu chat et souris version super héro volant.

Alors qu'il semblait instoppable dans son récit, quelque chose attira le regard de Lee. Alvin faisait tourner son bol sur un seul doigt... avait-il joué au basket?! C'était vraiment impressionnant de le voir aller ainsi, et en même temps c'était un peu stressant tout ça. À le voir aller, il finirait surment par échaper le bol par terre et en renverser le contenu partout sur son plancher... encore une fois tiens! Les yeux de Zoé ne pouvaient pas lâcher le bol d'une miette, alors qu'elle écoutait quand même Alvin raconter son épopée de la soirée. Elle fut encore plus surprise de voir la crème glacée bougée bizarrement dans le bol... on... on aurait dit qu'elle formait des pics vers le ciel. Étrange tout ça... est-ce que le mutant en face d'elle lui cachait quelque chose? Vers la fin de son récit, alors qu'il semblait venir temps d'expliquer ce que devenaient tout méchants dans un compte de fée, la crème glacée s'écrasa étrangement dans le bol. au début on aurait pu croire qu'elle venait de retrouver sa forme originelle, alors qu'Alvin avait cessé de jouer au basketeur professionnel avec son bol, mais... plus l'on regardait la glace, plus l'on remarquait qu'elle était encore étrange. Comme si, elle était belle et bien écrasé par une source mystérieuse. Lee ne lâchait plus la glace des yeux, elle s'était même un peu penchée au-dessus d'Alvin pour mieux la voir. Mais... de quoi était-il capable lui encore? Y'en avait d'autre des surprises de ce genre? Elle n'osa pas le questionner sur ses pouvoirs, contenant du mieux qu'elle pouvait son goût du savoir et sa curiosité parfois un peu trop grande à son goût. Elle avait tellement été submergée par la crème glacée qu'elle avait écouté Blake que très peu, se rappelant seulement des grande lignes telles que ''mère étalée'' ''centaines de balle perdues'' bla bla bla... la violence n'avait jamais été un recours auquel Zoé aimait. Alors que l'homme ailé ajouta qu'elle ne voudrais peut-être pas entendre la suite, Zoé sortit de sa bulle, cessant de fixer le bol et son contenu pour répondre à l'homme:

«Hein?! Ha heu... non... non non ça va aller pour la suite... je connais déjà la fin, je peux m'imaginer le milieu sans problème...»

Alors qu'elle venait de relever la tête, quelque chose vint déranger sa concentration sur la plaie de l'homme. Effectivement, alors qu'elle analysait le ''comment faire un bandage à l'homme ailé'', une drôle d'odeur vint chatouiller ses narines. Drôle était sans doute un mot innaproprié plus l'odeur se propagait dans le petit appartement... dégoûtant était déjà plus proche du terme sentit. Lee ne put s'empêcher de faire une grimace suivit d'un petit gémissement:

«Mhhhiiiiouuuu mais qu'est-ce que!?»

Quelques secondes passa, puis, plus un son... suivit de près par un petit gloussement dans le coin du divan... ha non! Lee se tourna la tête telle un rapace fixant sa proie vers le bébé, le regard surpris, casi en état de choc, et poussa un autre cris:

«Ha non... s'il-vous-plait mon dieu faites qu'il n'a pas fais ce que je pense!?!?!?»

Elle resta là, bouche-bée, regardant le bébé abasourdit, se demandant quoi faire. Puis, après une bonne minute à le fixer, elle se tourna vers Alvin et, comme en état de panique lui demanda:

«Il a pas fais ça hein? Dis-moi que non il vient pas de... de....»

Et elle qui n'avait rien pour s'occuper de cela... d'ailleurs elle n'avait aucune couches, aucune talent et aucun cours en gardiennage 101. Ça virait en cauchemard tout ça... finalement, il pouvait bien repartir avec son bébé, elle s'occuperait volontier de sa porte toute seule! Le tout commençait à ressembler à un film d'horreur. La nuit, la tempête dehors, un inconnu blessé qui saignait, un bébé gloussonnant qui venait de... HAAAAAA ça c'était vraiment l'horreur! Sans parler de cette odeur! Même la porte arrachée, l'air qui entrait assez bien dans l'appartement, on aurait dit que la puanteur restait à l'intérieur! Si ça continuait, ils allaient la voir en mode ''fumée''! La première chose qui passa par la tête de Zoé fut de lancer le bébé par la fenêtre...mais, c'était pas bien. Fallait pas faire ça c'était mal... alors que la tension montait en elle, ainsi que l'odeur qui commençait à envahir toute la pièce, Zoé ajouta encore une fois sur un ton encore plus stressé:

«Mais bordel c'est l'enfer! Qu'est-ce qu'on fait!»

Une chose est sur, fallait pas enlever la couverture... l'odeur allait se répandre à mille à l'heure! Fallait... fallait d'abord... retrouver son calme et son instinct maternel ça allait surment aider nan?!

Et oui Alvin n'en ratait jamais une. D'ailleurs il n'allait surement pas en louper une autre. La jeune femme avoua elle "aussi" être difficile à suivre, ça impliquait donc qu'elle n'arrivait pas à comprendre de son côté ce que lui expliquait le mutant ailé. Alvin souria à cette remarque, lui répondant :

"Toi "aussi" ? Alors mettons les points sur les I avant de continuer sinon demain on sera encore là à se demander ce que voulait dire l'autre. Je te propose ceci : Si tu perds le fils de mes explications tu m'interrompts et on reprend. Par contre... si je ne te suis plus... -une petite pause dans sa phrase- de toute façon tu le saurais bien assez tôt..."

Effectivement, facile de comprendre qu'Alvin n'était pas de ceux tournant autour du pot pour des sottises... Il entendait par là que Zoé devait se douter qu'à un moment donné s'il ne suivait plus, il lui en ferait part. De plus ça indiquait aussi qu'elle pouvait laissé de côté sa réserve ou sa timidité, Alvin se comportait tel qu'il était facile d'en déduire que ce genre de chose ne le touchait pas plus que ça, que la franchise et le laissé aller était le bienvenue. Il finit donc sa phrase pour aussitôt en rajouter une couche ; le genre de conclusion débile, marrante ou ironique allez savoir comment elle le prendrait :

"...Ouaip, je clignerai des yeux trois fois !"

Alvin rit légèrement un bref instant tout en souriant. Diantre, il était de bonne humeur ce soir... Mais alors, le cris que poussa Zoé le fit réagir, ses sens en alerte tournant son visage dans la direction que regardait la jeune eurasienne et se relevant brutalement ! Prenant bien soin de ne pas faire basculer Zoé par terre heureusement ! Ses ailes frôlèrent le sommet de sa tête, provoquant une petite brise dans sa chevelure faisant virvoleter quelques unes des mèches de Zoé lorsqu'elle passèrent à ses côtés. Ses yeux passèrent en revue l'entrée de l'appartement, pur réflexe, si quelqu'un lui avait fait peur, il y avait des chances qu'il passe par là ! Il se tient ainsi devant elle, ailes déployées, pret à réagir, ne laissant de la place à Zoé que pour passer sa tête par dessus une aile pour voir ce qui se passait... Mais Rien... Le gloussement que fit le bébé interpella alors son attention, ses yeux glissant dans la direction du divan.

Citation :

«Il a pas fais ça hein? Dis-moi que non il vient pas de... de....»

"AHa !! Manger, dormir, crotter... Finalement on se ressemble tous les trois !"

Tout en repliant ses ailes Alvin affichant un énorme sourire, comme si tout ça le faisait marrer intérieurement. Zoé en panique, le bébé qui gazouille en faisant dans son lange et une bonne vielle blague à 5cents pour détendre l'atmosphère by Alvin ! Mais il cessa aussitôt de sourire lorsque Zoé lui demanda ce qu'ils allaient faire !

"Qu'est ce qu'on fait...? Bin, on fait tous ce que bons parents devraient faire dans ce cas là... -petite pause souriante- ...On le fout dans la machine à laver !"

Alvin s'approcha alors du gosse après avoir arrêté de sourire, quelque peu dégouter il fallait l'avouer : ça puait, c'était répugnant. Le confrériste sembla mettre en place son plan ! Mon dieu, allait-il vraiment faire ce qu'il avait dit !?
Il se saisit du bébé, le tenant le plus éloigné de lui,, les bras tendu tandit que l'enfant rigolait.

Le mutant partit alors en direction d'une table sans donner plus d'explication que cela à Zoé, se dépêchant d'atteindre... (roulements de tambourd : machine à laver ?) La cuisine ! Il déposa alors l'enfant sur la table. Bon ce n'était pas très hygiénique, mais soit, on s'en fout, il y allait en bon petit novice qui ne savait pas à quoi s'attendre !

Alvin déplia alors soigneusement la couverture, avec méthode, lentement, comme si il s'attendait à ce que tout lui éclate en pleine figure ! Quelques secondes passèrent, quant alors, il prit du bout des doigts le dernier replit de tissus qui revrait l'enfatn au niveau du lange...

"Ok, mademoiselle dont je ne connais pas encore le prénom-s'adressant à Zoé- fais attention, j'ai déjà vu ça dans un film..."

Il tira sur le bout de couverture, laissant alors appercevoir le "pampers" blanc du bébé... Alvin se saisit des attaches du lange de chacun côté de la taille de l'enfant... moment d'hésitation, attention... Et hop !! Alvin ouvrit cette affreuse chose nauséabonde d'un geste vif quant soudain un jet d'urine fit son apparition ! Alvin esquiva de justesse, il avait prévu le coup, le cinéma ne ment pas toujours ! Réduisant la masse du liquide jaunâtre et ainsi l'effet qu'avait la pesanteur sur lui, créant des sphères et des goutelettes de pisse flottant dans la pièce au-dessus du bébé comme si cette urine était dans l'espace !

"Vite ! Sauve ta cuisine !" s'écria Alvin sourire au lèvres !

Avant que Zoé ne panique, Blake lui avait clairment demandé de lui faire signe quand elle ne le comprendrait pas. Zoé nu aucun temps de réponse, forcer à pousser un petit cris de panique causé par le bébé lui-même. Alvin se releva d'un trait, en passant à deux pouces de la tête de Lee avec ses ailes. Une petite brise passant dans ses cheveux, emmenant avec elle l'odeur de merde (c'est le cas de le dire) qui traînait à présent dans l'appartement entier.

Citation :

"AHa !! Manger, dormir, crotter... Finalement on se ressemble tous les trois !"

Alors là, il fesait vraiment de l'humour à tout moment hein? Même dans les cas les plus critiques comme... comme un bébé qui venait de se lâcher dans sa couche! Il fut par contre, assez surpris de la dernière question de Zoé. Il mit l'accent sur le ''on'' comme s'il se sentait obligé de faire quelque chose, ou alors surpris qu'elle l'ait inclus dans le lot. Toujours en le fixant, clouée sur son propre divan, Lee fixait Alvin se demandant ce qu'il allait faire. Lorsqu'elle entendit les mots ''machine à laver'' et qu'elle vit le mutant s'emparer du bébé pour l'amener hors du salon, Zoé se leva d'un bond, le suivant à la trace en ajoutant:

«Tu... tu vas pas vraiment le mettre là hein... je... j'veux dire tu peux pas faire ça pas vrai... y'aura pas de bébé mort chez moi hein?»

C'est fou ce qu'une Zoé en panique totale remplit de confusions peut dire d'affreuses conneries... bref, elle fut assez soulagée en voyant l'homme ailée porter l'enfant sur sa table de cuisine. Lee poussa un petit rire nerveux, pensant pendant quelques secondes qu'Alvin était vraiment capable de foutre ce bébé dans la machine à laver. Puis, elle comprit enfin ce qu'il venait de faire. Il s'était tourné vers elle et lui parlait, mais Lee, tellement dans ses pensées à ce moment, n'avait pas vraiment porter garde à ce qu'il avait dit, excepter la partie où il parlait de films. C'est là, qu'elle eut la réaction:

«Hey mais qu'est-ce que tu fais?! Arrêtes va plutôt dans la sa...»

Trop tard... il avait ouvert la couche et par malheur le bébé était entrain de se vider ENCORE! Malheur... pourquoi avait-il eut l'intelligence de faire ça DANS SA CUISINE!? C'est à ce moment là qu'Alvin utilisa encore son don, apparement, puisque les gouttes jaunâtres s'élevèrent d'une drôle de façon. Pendant un instant, on se serait cru dans une parodie de l'Odyssée de l'espace, ou alors Armagedon tiens...

Citation :

"Vite ! Sauve ta cuisine !"

Zoé le regardant d'un air surpris, confus, mélangés avec du découragement pur. Mais à quoi il jouait celui-là hein?! Elle le fixa un bon trente secondes avant de réagir et de se diriger vers le contoir où elle alla chercher des essuis-tout, tout en parlant d'un ton nerveux et direct:

«Alors là je ne te suis pas... déjà que tu entres ici en brisant tout sur ton passage il fallait vraiment que tu l'amènes dans ma cuisine pour que ça ça arrive?... rhaaa c'est vraiment pas ma soirée..»

Alors qu'elle cherchait des essuis-tout en toute rapidité, elle se parla à elle-même sans avoir baissé son timbre de voix:

«Mais non Zoé reste avec nous tu seras mieux ici... rhaaa j'aurais dû les écouter merde! Et ils sont où ces foutus essuis-tout... haa voilà!»

Elle retourna vite auprès d'Alvin et, le regardant, le regard interrogateur, essuis-tout à la main, se demandant comment diable allait-elle faire pour éviter un tel dégât. Elle regarda les gouttes se déplacées, virevoltant au ralentit un peu partout au-dessus de sa table de cuisine. C'est quoi... fallait qu'elle les attrapes au vol? Ou alors quoi!? Que devait-elle faire bon sang!? Elle changea son regard sur Alvin pour le porter sur les bulles jaunâtres-claires en poussant un petit gémissement d'angoisse. Puis, en bougeant un peu autour de la table, essuis-tout en main, prète à l'action pour quoi que se soit qui allait se produire.

Entrer chez elle en brisant tous sur son passage ? Zoé y allait fort quand même, il n'avait que démolit le verrou de sa porte menant à son balcon. Bon, c'est vrai, l'entrée avait été forcée, s'abattant violemment contre le mur en s'ouvrant, mais il n'y avait pas de quoi foueter un chat, suffisait de faire appel à un bon serrurier, repeindre un bout de porte et de mur et le tour était joué. Ce n'était pas comme si une tornade avait pénétré chez elle, enfin presque, mais bon. Enfin, c'était amusant à voir, cette jeune femme était touchante dans son genre, si elle savait à cette instant ce qu'Alvin avait dans la tête, c'est-à-dire la manière dont il voit tout ça, elle se détendrait surement.

Rien est vrai, tout est permit, Alvin l'avait depuis longtemps compris. Pourquoi se donner un style ? Pourquoi se prendre la tête ? La face du monde est une illusion, c'était pour cette raison que le mutant ailé semblait si détaché et prompt à la rigolade. Il dut noter tout de même que ça lui plaisait que Zoé lui avoue qu'elle ne le suivait pas, au moins la discussion s'engageait entre les deux mutants, ce serait moins pénible pour Alvin de rester ici.

Il la regarda un instant, ses yeux clairs détaillant chacune de ses expressions. Elle était si nerveuse qu'elle arrivait à arracher un petit sourire à son interlocuteur. Il la suivit du regard jusqu'à ce qu'elle trouve de l'essuis-tout, espérant intérieurement qu'il serait assez absorbant... Ce serait domage de tout salir non ? Une cuisine si propre. Alvin perdit son sourire lorsque Zoé jurait dans son coin, ça s'était moins marrant par contre surtout quand elle sous entendait qu'elle avait du quitter des amis, peut-être, pour se retrouver ici. Du plus loin qu'il se souvienne, Alvin n'avait jamais eut l'occasion d'avoir droit à se genre de propos à son égard, qui donc voudrait qu'il reste ? Allons donc, même Zoé lui faisait comprendre qu'il n'était pas le bienvenue chez elle.

"La cuisine ouaip, parce que figure toi que je n'ai aucune idée de où se trouve ta salle de bain" dit-il tout en la regardant tourner autour de la table, s'appretant à faire il ne savait trop quoi avec ses serviettes en papier.

"Ca mérite une photo !" dit-il sur un ton plaisantin, toujours aussi provoquant à ses heures.

Alvin sembla alors la laisser se débrouiller toute seule, soufflant tout d'abord sur ces bulles d'urine suspendues dans les airs comme pour les faire dégager doucement ce qui ne faciliterait certainement pas la tâche de Zoé. Rha quel être infecte n'est-ce pas ? Ce qu'il fit ressemblait à du "chacun pour soit", l'air de se concentrer sur le bébé et ne faisant plus attention à la jeune femme alors qu'il lui enlevait le pampers.

Il extirpa doucement la couche garnie d'une petite crotte aussi mignonne que molle, gardant cette même couche dépliée dans une main et l'apporta sous cette flotte jaunâtre. Le mutant cessa de soumettre sa volonter sur la masse du liquide, le faisant reprendre une allure tout ce qui a de plus normale. L'urine tomba alors comme une pierre, sphère par sphère tombant une à une vers le bas. Résultat, le tout s'était crashé dans la couche qu'il avait tendue juste en dessus, exécutant quelques petits mouvements adroits à droite, à gauche vers l'avant, l'arrière pour qu'aucune gouttes ne viennent entâcher la cuisine.

"Tadâââ !"

Et Alvin referma la couche-culotte, il n'y avait plus qu'à la jeter. Finalement Alvin n'avait pas laissé tombé Zoé comme on aurait pu le croire, on aurait dit qu'il aimait jouer avec ces illusions de mauvais bougre qu'il renvoie aux yeux des autres. Mais avec le recul, facile de s'imaginer qu'il lui avait demandé de sauver sa cuisine dans le seul but de la voir paniquer dans tous les sens, et ça avait bien réussit ! Il balança alors ironiquement :

"Je te sent tendue..." et ajouta : "Après en avoir terminé avec cette...chose -indiquant le bébé- on se la mange cette glace ensemble ?"

Il regarda autour de lui, posant son regard sur quelques éléments de la cuisine. Il fit son choix visiblement, il balança la couche dans la poubelle et prit un essuis vaiselle tout en se retournant vers Zoé :

"Je crois que ça fera l'affaire pour le changer, non ?"

Et il lança le dit essuis en direction de la jeune femme, apparemment c'est elle qui devrait s'y coller... Alvin disparu ensuite de la cuisine sans ajouter quoique se soit, posant ses fesses sur le divan, son visage se perdant dans ses mains dont les doigts s'insinuaient dans sa chevelure blanche. Fatigue liée à ses pouvoirs ? Allez savoir avec cette énergumène. Il est vrai pourtant qu'avant d'arriver ici, il du faire face à une bande de voyoux, c'était peut-être ça, il avait besoin de s'asseoir.

Son visage émergea enfin, l'air de se dire "mais qu'est-ce que je fout là ?", se servant ensuite dans la trousse de premier soin qu'avait amenée Zoé auparavant. Il en sortit un bandage et entreprit de l'appliquer sur sa blessure, l'enroulant comme il se doit autour tout d'abord de son biceps, puis de épaule et ensuite maintenir le tout en enroulant le peu de bande qu'il restait autour de ses côtes.

Alors qu'elle regardait un peu partout en l'air en direction des gouttelettes, paniquée et stressée de connaître la suite des événements, Alvin lui rappela qu'il ne savait pas où était sa salle de bain... oui bon... petit détail mais... s'il n'aurait pas prit le bébé et partit d'un bond là où bon lui semblait, elle lui aurait volontier montrer le chemin... c'était pas comme si ils étaient dans un château non plus. Bref, trop tard à présent, Zoé craignait le pire.

Alors que son visage était crispé, regardant en l'air en espérant qu'il ne fasse pas ce qu'elle pensait, Blake lança, d'un petit ton plaisantin qu'il serait bien de prendre une photo. Zoé décrocha complètement les gouttelettes du regard pour le porter sur Alvin, de grands yeux surpris, un petit sourire sur le visage. Elle fit sortir un petit rire nerveux, avant d'ajouter:

«Ha ha... alors toi t'es un p'tit comique...»

À vrai dire, cette réplique l'avait beaucoup détendue. Alors qu'elle reportait son attention sur le pipi flottant, elle garda son sourire en coin, signe qu'Alvin avait réussit à détendre l'atmosphère encore une fois. Oui bon, détendre l'atmosphère était une chose, mais à le voir faire, il s'apprêtait surment à faire une grosse sottise!

Comme de fait, il retira délicatement la couche du petit et, d'un coup, tout ce qui était suspendu, retomba. Zoé ne put s'empêcher de pousser un petit cri... quelque chose comme:

«Arrêtes arrêtes! Non non non hiiiiiiiiiiiiiiiiiii!»

Par contre là, Lee resta complètement bouche-bée. Sans le vouloir, elle s'était mise, par réflexe, en position ''prète à attraper un ballon de football'' [américain et non soccer] et s'attendait au pire, kit à mettre son essuis tout au-dessous de tout ce qu'elle pourrait rattraper au vol, évitant un ménage encore plus long cette nuit. Ce qu'Alvin venait de faire était très impressionnant... surtout, quand on s'attendait au pire des pires. Zoé resta là, regardant sa table, la couche remplit et le bébé, se demandant ce qui venait de se passer.

«Bah... bah voyons... alors là toi tu m'as fais une de ses peurs!»

Ses yeux étaient toujours écarcillés, regard porté encore en direction de la table. Alvin pendant ce temps, s'était occupé de jeter la couche aux poubelles, de trouver des essuis-touts, même d'inviter Zoé à manger sa crème glacée avec lui... entre-temps, Zoé pouffa d'un rire grand et clair.

«HAHAHA! Alors là... là j'y ai vraiment cru! Je... je... bordel il est génial ton pouvoir...»

Elle venait de passer à l'état ''tendue'' pour se rendre à celui ''d'euphorique''. Alors là, on aurait dit que rien de grave ne venait de se passer... au contraire, qu'elle venait de se faire raconter une bonne blague et qu'elle ne se pouvait plus... jusqu'à ce qu'Alvin lui lance les essuis-tout, indiquant donc clairement que c'était à son tour d'agir avec le bébé...

D'un seul bond, le sourire radieux de Zoé venait de se transformer à nouveau. L'essuis-tout à la main, le regard confus dans celui d'Alvin qui retournait à présent dans le salon... ouais... faut dire qu'il avait fait une bonne partie quand même. Quoi que c'était pas son problème à elle au départ non? Ce n'était pas elle qui avait décidé d'amener un foutu bébé ici! Bon d'accord d'accord la pauvre bê-bête allait probablement brailler toute la nuit si elle le laissait comme cela, de plus il pouvait tomber et se faire mal ou pire... salir sa table, son plancher... et tout ce qui passerait sur son passage.

Seule à elle-même face au petit, l'homme ailé étant désormais dans le salon, entrain de se faire un bandage lui-même, Zoé fixait la petite créature qui depuis tout à l'heure, semblait avoir la belle vie. Lee se pencha sur lui et lui dit:

«Je te rappel que t'as perdu ta maman y'a même pas une journée petit...»

Elle releva la tête, regardant à présent son essuis-tout, ce rappelant qu'elle n'avait pas de couche et qu'il lui faudrait du papier-collant pour bien faire tenir le tout, elle ajouta avec une voix plus forte pour qu'Alvin l'entende:

«Bah au moins on sait que c'est un garçon... et vous allez tout les deux voir à quel point mes dons de bricollage sont limités...»

Puis, papier collant dans une main et essuis-tout dans l'autre, Zoé passa à l'action. Première étape, bien nettoyer le petit... disons qu'il ne s'était pas raté d'un poil... beurk. Deuxième étape, tenter de faire une couche ''potable'' avec ce qu'elle pouvait avoir sous la main. Elle dû en tout, prendre quatre essuis-tout pour réussir une couche improvisée qui n'était pas très très belle merci. Faut dire aussi, qu'elle ne s'était pas privé de mettre plusieur couches, au cas où cette idée de se lâcher lui reviendrait au cours des prochaines heures... la dernière étape constituait à bien enrober le tout de papier collant. Au diable les dépenses, fallait se débrouiller comme on pouvait et Zoé avait deux pattes gauches en guise de mains. Résultat: la pauvre petite créature avait l'air de s'être enroulé le bas du corps dans un rouleau entier d'essous-touts qui lui collait désormait bien les fesses.

Zoé reprit la couverture du petit et l'enroula bien doucement dans celle-ci pour le mettre dans une sorte de coccon. Alors qu'elle faisait cela, elle lança à voix haute:

«Mon père m'as déjà dis que les bébés aiment bien cela... tu devrais surment aimer toi aussi... à moins que tu ne fasses rien comme il se doit...»

Elle le leva et alla le remettre dans le même coin du divan, passant devant Alvin qui finissait son bandage. Elle le regarda un instant, puis courut dans sa cuisine afin de se laver les mains, pour ensuite prendre son bol de crème glacée et prendre place sur le divan, où elle poussa un soupir long et profond.

«Alors là, je pense que si je serais fumeuse... j'en fumerais au moins dix juste pour cette mini-aventure...» se tournant vers Alvin «mode ''décompresser'' tu vois ce que j'veux dire...»

Elle croyait vraiment qu'elle venait d'arriver au bout de ses peines. Ne passant même plus au pourquoi Alvin était là et au fait qu'elle se trouvait à présent avec un bébé dans sa maison... sa crème glacée avait un peu fondue donc moins apétissante mais tant pis, elle prit une petite portion et la mis dans sa bouche, savourant sa petite récompense de la soirée.

Spoiler:

Sacré Zoé, c'était si stressant la vie qu'elle menait ? Ou alors est-ce le manque de rebondissements dans sa vie qui la faisait démarrer au quart de tour à la moindre hausse d'adrénaline ? Pas possible, si ça avait été le cas, elle aurait sans doute prit déjà la fuite dès qu'elle aurait apperçu ces gouttelettes jaunes flotter dans les airs, tous le monde n'acceptait pas les mutants et les humains tombant nez à nez avec eux étaient soit tellement faciner qu'ils posaient un déluge de questions sur ces pouvoirs ou fuyaient à toutes jambes en criant au monstre. Pour Alvin c'était rare de tomber sur ce genre de personne, c'était sans cesse la confrontation à la confrérie, la majorité tirait une tête jusque par terre et avait du mal à accepter son humour et sa franchise si... dérangeante. Là-bas, une démonstration même infîme de son pouvoir comme ici, dans l'appartement de la jeune eurasienne, aurait passé inaperçu, voir on l'aurait peut-être sermoné sur un ton dédaigneux, le genre de personnes qui sois-disant n'est pas émerveillée par ce genre de prestation. Tous aussi blasés que lui en fait.

Alvin avait sourit lorsque Zoé lui dit que ses pouvoirs étaient géniaux. Ca faisait peut-être du bien à entendre, ce genre de compliment il ne le reçu que de ses formateurs au sein de la confrérie, mais ça n'avait rien d'objectif, c'était pour l'encourager à progresser et à rester, de la manipulation en quelque sort. Mais elle, Zoé, c'était autre chose : il était entré pratiquement en infraction ici, il voulait lui confier un gosse l'air de rien et prendre ensuite la poudre d'escampette. La jeune femme n'aurait eu aucun mal à le détester rien que pour ces quelques faits, à l'injurier de tous les noms et à ne pas hésiter à se montrer indiférente envers ce qu'il était capable de faire. Ce pourquoi, cette insignifiante petite phrase pouvait parraître importante à ses oreilles, un sentiment de fierté naissant dans son coeur. Si l'occasion s'y pretterait il lui ferait d'autres démonstrations, d'ailleurs :

"Pratique pour les tâches ménagères hein ? Et plus besoin de passer des heures à se recoiffer regarde :"

Lorsqu'il dit cela, Alvin relacha un temps le bandage qu'il se fixait à lui-même. Bizarrement ses cheveux commencèrent à flotter comme s'il se trouvait totalement immerger dans l'eau d'une piscine, serpentant à croire qu'ils étaient vivants telle la crinière d'un lion autour de son visage. Il secoua alors la tête pour ensuite passer ses mains dans ses cheveux, ses doigts passant entre les mèches épaisses de sa chevelure les coiffant à présent en piques orientées légèrement vers l'arrière ce qui accentuait encore un peu plus l'expression ténébreuse qu'il avait de nature.

Il sourit alors à Zoé et sans prévenir, ces cheveux se relachèrent et en une seconde sa coiffure d'origine revint à la normale. Quel pouvoir extraordinaire, quel gain de temps au levé du lit... même si Alvin s'amusait à lui montrer les aspects les plus inoffensifs de son pouvoir, de son côté il s'avait qu'il pouvait être extrêmement dangereux et mieux valait pour Zoé de ne pas savoir ce qu'il était capable d'en faire et ce qu'il en avait déjà fait lorsqu'il le fallait. C'était assez amusant en fait, ce garçon si "rapide", si "fort", si "habilité au combat ; si "héroïque" (cf : I need a hero ^^) avait l'air complètement désinhibé, décontracté, comme inconscient du pouvoir qu'il détenait, sans prise de tête.

Lorsque Zoé s'occupa alors de l'enfant, Alvin en termina alors son bandage, coupant un morceau de sparadrap avec les dents il colla le bout de la bande pour que le tout tienne plus ou moins solidement, il avait du executer ce même geste pas mal de fois vu la qualité de son bandage. Il eut comme flashback dans sa tête quand Zoé parlant de la mère de l'enfant, revoyant la scène, le cadavre de sa mère dout ruiselait une épaisse rivière de sang s'échappant jusqu'à dans les égouts de la rues. Ca ne le perturba pas plus que ça, mais il se dit que rien ne serait pareil s'il avait été là quelques secondes plus tôt.

Apres avoir prit son bol de glace et commencer à manger quelques bouchée de sa succulante crème à la fraise qu'il adorait tant, il jetta un oeil sur la nouvelle couche du bébé que lui avait "construit" Zoé et fut visiblement ravis du résultat, au moins, ils étaient parés pour la suite des évènements... Y avait pas à dire, elle savait bricoler ! Alvin aurait été moins créatif.

"C'est un garçon ? ...C'est un garçon..." Alvin ne savait pas quoi en penser, ça changeait quelque chose que se soit un garçon ou une fille ? Il pleurerait moins ? ...Ou plus ? Allez savoir. Alvin regarda alors Zoé enrouler la couverture autour du bébé, lui créant un petit coccon pour ensuite le déposer dans le coin du divan, sa petite place apparemment.

Zoé reprit place dans le divan à son tour, elle aussi son bol de glace à la main ajoutant qu'elle fumerait au moins dix cigarettes si elle était fumeuse. Et bien... En effet elle avait un sérieux besoin de décompresser à ce point.

"Je vois ce que tu veux dire."

Alvin sourit alors, une idée lui traversant l'esprit. Encore une fois, et pour ne pas changer, il allait une fois encore agir de manière imprévisible comme pour en rajouter une couche ! Il s'approcha doucement de la jeune femme en déposant son bol sur la table basse, posant un genou sur le divan, s'approchant de plus en plus de Zoé. Est-ce qu'il avait bien compris ?

Une tentative de drague ? Ca y ressemblait. Son corps frôlait le sien, se redressant légèrement, son souffle chaud caressant la nuque de la jeune Lee l'espace de quelques secondes semblant interminables tant l'instant était lascif, presque charnel. Et contre toute attente, Alvin se remit à sa place, assis à ses côtés, l'étuit synthétique de sa guitare sur les genoux qu'il avait auparavant déposé contre l'appui du divan lorsqu'il s'était débarassé de sa veste. Oui, cette approche n'en était pas une, il se saisit simplement de son instrument de musique...

"Je connais une mélodie qui te détendra."

Tirant sur la tirette de son étuit, il l'ouvrit pour se saisir de sa guitare Folk couleur noire d'ébène et brillante, Alvin devait en prendre soin comme personne. Il déposa l'étuit à ses pieds et plaça sa guitare sur l'un de ses genoux, s'apprêtant à jouer tout comme un gaucher.



Ses doigts passèrent sur les cordes de son instrument dans un accord mélodieux et chantant. Il ferma les yeux un instant et les rouvrit aussitôt, se mettant à jouer un morceau lent, doux et calme, une partition faite pour un accompagnement, mais ce n'était pas le plus important car une atmosphère appaisante imprégnait à présent l'appartement. Alvin ne chanta pas, ce titre était une histoire triste, le chanteur l'avait écrite lorsque son père l'avait mit à la porte. C'est peut-être pour cette raison qu'Alvin l'aime cette chanson, il la comprennait, sentiment de nostalgie au coeur.

Tout en continuant de jouer, Alvin réengagea la discussion :
"Ma venue ici, mes ailes, ce qui s'est passé dans la cuisine. Pourquoi tu n'as pas encore fuit ?"

Ses doigts bougeaient méthodiquement sur le manque de sa guitare. Son autre main titillaient délicatement les cordes au niveau de la caisse de son instrument, passant d'une musique faible lorsqu'il parla, pour enchainer crescendo lorsqu'il se tut, toujours aussi doux, mais plus sonore.

"Généralement un froid s'installe, les gens fuient, les enfants pleurent, les ado lancent des pierres. Ils ne partagent pas une glace avec un ange.
Tu es mutante ?"

La seconde démonstration d'Alvin accrocha un sourire au visage de Zoé. Bah dis donc ce pouvoir pouvait être assez drôle merci, ça paraissait totalement innutile mais probablement qu'en cas plus spécial, cela pouvait s'avérer à être une arme doutable. Mais bon, Zoé ne se risqua pas à en demander plus, étant de toute façon laissée seule avec la petite bête dont elle lui avait bricolée une superbe couche maison.

Tout en ramenant le bébé, elle ne prêta pas attention à Alvin qui devait bien se marrer en regardant la couche scotchetée du petit bout-de-chou. Alors qu'elle prit place et qu'elle lui signala qu'elle était vraiment à bouts de nerfs, ce dernier, après avoir comprit ce qu'elle voulait dire, s'approcha d'elle d'une drôle de façon. Mais... mais à quoi il jouait là?! Zoé ne pouvait que le fixer d'un air perplexe en ce demandant que diable fesait-il. Plus il s'approchait et plus elle était en mode panique fois mille dans son esprit. Son coeur devait battre à cent mille à l'heure et ses pensées filaient à toutes allure en imaginant toutes les possibilités que cela pouvait amener. À quoi Alvin jouait-il!? Son bras qui passait au-dessus d'elle, son soufle qui la chatouillait dans le cou... elle figea sur place, bouche-bée de la situation. Il allait quand même pas l'em...

Ha bah voilà, c'était ça, il allait prendre sa guitare. Zoé se décrispa alors que Blake reprit place comme il faut sur le divan. Elle tenta aussi vite de reprendre une allure calme et détendue, comme si elle savait depuis le début qu'il allait chercher sa guitare dont Lee avait complètement oubliée l'existence ses dernières minutes. Elle le regarda, les joues rosées par la scène précédente, avec un petit sourire aux lèvres avant d'ajouter au commentaire d'Alvin au sujet d'une petite mélodie qu'il connaissait:

«J'ai bien hâte d'entendre ça...»

Alors qu'Alvin commença à jouer de la guitare, Zoé l'écouta, fixant la guitare en regardant la main de l'homme ailé gratter les cordes au rythme de la chanson. C'était vraiment mais vraiment bien tout ça. Zoé ferma quelques temps ses yeux, se laissant emporter par la musique, qui possédait une mélodie douce certes, mais avec un soupçon de tristesse, mélancolie nostalgie... bref ça portait beaucoup de message en sois.

Tout en continuant la mélodie, Blake prit parole, demandant à Zoé pourquoi elle n'avait pas prit la fuite à l'heure qu'il est après tout ce qu'il avait fait. Elle ouvrit d'un coup ses yeux, fixant Alvin, qui continua de prendre parole après quelques notes.

Citation :

''Généralement un froid s'installe, les gens fuient, les enfants pleurent, les ado lancent des pierres. Ils ne partagent pas une glace avec un ange.
Tu es mutante ?"

Bon bah, après tout il ne lui avait rien caché côté nature alors pourquoi devait-elle le faire? Elle le fixa encore pendant deux ou trois secondes avant de poser ses yeux sur la table de salon tout en se raclant la gorge. Elle prit une respiration et se lança:

«Bah vois-tu... ouais je suis aussi mutante... le hasrad fais drôlement les choses hein? Sur tous les appartements qu'il y a dans les parrages tu tombes sur moi, Zoé, qui vient de débarquer dans cette ville et qui est, justement, mutante.»

Elle releva la tête vers son hôte improvisé, le regardant droit dans les yeux et, comme pour changer le petit malaise qu'elle éprouvait en détente d'atmosphère elle ajouta:

«En tout cas, t'as également un don pour la guitare, tu joues super bien... merci de me faire partager ce moment...»

Ouais bon, après tout il lui devait bien cela, après tout ce qu'il avait fait ici depuis quelques heures... pffff. Elle n'avait aucune idée de comment allait réagir Alvin après sa confirmation à ces doutes. Devait-elle lui montrer ses pouvoirs? Lui expliquer le fonctionnement, ou encore, lui faire la liste des gens qu'elle avait blessée voir casi-tué lorsqu'elle était plus jeune? Arf c'était pas super plaisant comme situation... au moins y'avait la guitare qui calmait le tout... et puis de toute façon, l'homme qu'elle avait devant-elle était un drôle de personnage, il allait surment réagir comme elle ne prévorait pas, comme depuis le début de la soirée en faites! Elle continua de le fixer dans les yeux, tentant de se prouver à elle-même qu'elle n'avait pas peur de s'avouer mutante alors que tout semblait dire le contraire.