.:.Tu n'es pas seule petite soeur.:.[Clelia]

Ce jour-là toute la famille était de sortie. Il était rare de les voir ainsi ensemble, mais James voulait donner l'illusion d'une famille aimante. C'est ainsi qu'une promenade à Central Park s'était organisée. Clelia tenait la main de sa mère et de son père. La fillette était silencieuse et ne courait pas contrairement aux autres enfants. Elle était habillée d'un jean bleu et d'un pull mauve. Ses cheveux étaient détachés et soigneusement brossés.

Quand Dolce se planta devant la petite famille et commença à interroger ses parents, Clelia le regarda d'un air intrigué. Mais d'un coup elle ressentit la colère de son père et la haine que Dolce avait envers sa famille. Elle ressentait la peur de sa mère. Tout cela se mêlait à sa propre peur quand elle vit les racines tenir son père au sol. La petite fille comprit que son frère était aussi un mutant. Quand le jeune homme s'adressa à elle comme si rien ne s'était passé, Clelia recula. La haine qu'elle avait ressentit lui rappelait celle de son père. Est-ce que tout ce dont elle avait rêvé allait se réaliser ? Ou bien ce n'était peut-être que des rêves.

Le regard de la fillette était remplit de peur et tellement triste. De plus elle ressentait encore la haine de son père envers Dolce et la peur de sa mère. Et justement cette dernière ne disait rien et avait lâché la main de l'enfant. Mais la voix de son frère était vraiment douce et la petite fille ne ressentait aucune animosité envers elle de la part de Dolce. Clelia répondit alors de la seule façon qu'elle connaissait. La petite muette utilisa le langage des signes :

/ Bonjour, je m'appelle Clelia. \

La petite mutante s'arrêta et sortit quelque chose de la poche arrière de son jean. Clelia tendit alors l'objet à Dolce. Il s'agissait d'une photo de lui petit. La fillette la gardait tout le temps sur elle. La main tendue, elle attendit que le jeune homme la récupère.

En entendant le cri de son père, Clelia se recula un peu. Quand Dolce regarda son père et sa mère la petite ne sentait que de la haine. Cette haine l'envahissait tellement qu'elle les détestait aussi. Puis son frère récupéra la photo. Il en resta bouche bée et serra les poings. De nouveau les cris de son père retentirent. La petite fille ressentait la douleur de son père. Toutes ses émotions devenaient insupportables pour la petite empathe. Clelia ferma les yeux sur la douleur que cela lui causait. Mais bientôt les cris de son père s'arrêtèrent. Clelia ne sentait plus que de la haine émaner de lui. Malgré tout, cela restait trop présent et la petite fille continuait à ressentir ces émotions négatives. La voix de Dolce attira alors son attention.

Le jeune homme s'était rapproché d'elle et mit à sa hauteur. Ainsi il s'était enfui parce que leur père le battait aussi. Dolce lui posa alors la question fatidique. Lorsqu'il lui toucha la joue, la petite fille s'éloigna un peu craintive. Clelia regarda ses parents. La peur et l'incertitude se voyait dans son regard. Elle avait peur de la réaction de son père si elle disait la vérité. La fillette ne savait pas quoi répondre. Si elle lui disait la vérité et qu'il la laissait avec eux, leur père la corrigerait sévèrement. Mais il allait peut-être l'emmener avec lui. Il avait eu le courage et la volonté de partir de chez lui alors qu'il avait son âge.

Clelia plongea son regard gris dans celui de son frère ainé. Après plusieurs minutes de silence, la fillette voulue lui répondre. Mais elle ne voulait pas que sa mère traduise ce qu'elle disait. Clelia sortit un petit calepin de sa poche et commença à écrire quelque chose. Puis elle le tendit vers Dolce. Ce dernier pouvait y lire ces mots :

Clelia a écrit:

Oui, il me frappe tous les jours et je ne comprends pas pourquoi. Tu vas m'emmener dis ?

Le regard plein d'espoir, la petite fille attendit la réponse de son frère ainé. Elle avait tellement rêvé en regardant sa photo qu'il vienne la chercher et l'emmène loin d'eux. Elle était trop malheureuse avec eux, mais elle avait trop peur de leur père pour sans aller comme l'avait fait Dolce.

Clelia sentit la haine de son frère ressurgir, ainsi que la douleur de son père lorsque le jeune homme refit surgir les racines du sol. S'ajouta à cela, la peur que la terreur que les humains éprouvés. La petite fille se recroquevilla sur elle-même et se prit la tête entre ses mains. La douleur provoquée par son empathie était vraiment difficile à supporter. Elle ressentait trop d'émotions négatives. Des larmes roulaient sur les joues de la fillette. Tout cela était trop pour une jeune empathe. C'est alors qu'elle ressentit un lien s'établir entre son frère et elle. Clelia lui lança alors un appel télépathique :

*Arrêtes, ça fait mal !*

Juste après avoir lancé ces paroles et en entendant ce que disait Dolce à leurs parents, la petite fille ouvrit les yeux. Des larmes continuaient à rouler sur les joues de l'enfant, mais les paroles du jeune homme la rassurait. Il allait l'emmener loin d'eux. Plus jamais elle n'aurait à avoir peur le soir. Une fois que les humains furent partis, la douleur diminua un peu. Bientôt ce fut les cris de son père qui cessèrent. A la haine qu'il ressentait se mêlait intimement la peur. Clelia ressentait tout cela.

Quand Dolce lui tendit la main, la petite fille se releva. Elle avait très mal à la tête et voulait aller dans un endroit calme, où elle ne ressentirait plus rien. Timidement et encore un peu craintive, Clelia prit la main de son frère ainé et hocha positivement la tête. Elle ne savait pas comment il allait réagir à ce qu'elle avait fais.

Au grand soulagement de Clelia, Dolce ne prit pas peur. Il sembla surpris pendant quelques secondes puis lui serra tendrement la main. Ce geste ainsi que les paroles du jeunes homme finirent par amadouer définitivement la fillette. La petite mutante ne recula pas de peur quand son grand frère la souleva pour la prendre dans ses bras. Clelia ressentait quelque chose de bizarre. Mais elle savait que cela venait d'elle. Ses parents ne l'avaient jamais pris dans leur bras. Elle découvrait une nouvelle sensation, celle de se sentir en sécurité. Alors que Dolce l'emmenait sous le regard haineux de leurs parents, la petite fille s'accrocha bien à lui. Elle ressentait leur crainte et leur haine et cela l'effrayait.

Mais au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient, elle ressentait de moins en moins les sentiments violents de ses parents et cela lui fit du bien. Quand son frère lui demanda si elle ressentait les émotions des gens autour d'elle, la petite fille hocha positivement la tête. Ils arrivèrent bientôt dans un lieu du parc qui se trouvait être un peu à l'écart. Après l'avoir déposer sur le banc, Dolce attira une branche à lui et cueillit l'une des rares fleurs qu'il y avait sur l'arbre pour lui mettre dans les cheveux. Un petit sourire timide apparut sur le visage de la fillette. En réponse aux paroles de son frère, Clelia se jeta dans ses bras. Il avait réaliser son rêve le plus cher en l'emmenant loin de leurs parents. Puis après quelques minutes à rester dans ses bras la petite fille s'écarta un peu et sortit son calepin et un crayon de son sac. Elle se mit à écrire quelque chose et après plusieurs minutes de silence elle tendit le calepin à Dolce.

Clelia a écrit:

Tu habites où ? Et on va faire comment pour mon école ? Je pourrais y retourner ? Tu es sûr que papa ne va pas revenir me chercher ?

Clelia plongea son regard gris dans les yeux si particulier de son frère. De l'inquiétude s'y lisait. La fillette se posait beaucoup de question et le fait de penser que son père reviendrait la chercher lui faisait terriblement peur. La petite fille attendit que son grand frère lui réponde.

je pense qu'on peut mettre se topic aux oubliettes.
Merci :diddl: