Arrivée de Rowenn (suite) [PV :Rowenn ]

Sarai marchait dans ls couloirs pour guidait la nouvelle venue, du nom de Roween, jusqu'au cuisine. Apparaement elle avait eu raison de lui proposer d'y faire un détour. Elle se retourna un peu vers Roween pour lui répondre, en faisant un sourire non forçé cette fois-ci. Il était juste un peu amusé, elle se souvenait de ses premiers temps à l'Institut.

<< Ne t'inquiête pas si tu te perd les premiers jours, de un c'est normale, tout le monde est passé par là et de deux y'aura forçement quelqu'un pour t'aider à te repèrer. Ou alors c'est que tu est tomber sur la mauvaise personne mais, en règle générale, cela ne dérange personne de devoir orienté les nouveaux. >>

Contrairement à ce qu'elle faisait croire, Onde était ravie de pouvoir jouer à la "guide" cela lui rappeller qu'elle n'avait plus besoin de personne pour s'y retrouver dans l'immensité du manoir et puis elle faisait presque partie des "anciens", ceux qui connaissent presque tout ce qu'il a à savoir sur l'école en question.

Arrivant à la cuisine blanche et moderne, elle ouvrit la porte à la jeune fille et alla se chercher un verre et le remplit d'eau. Plus de caféine pour elle durant quelques jours. Le temps de retrouver un rythme normal après la période de fête qui venait de passer.

<< Tu veux quoi ? Y'a presque tout, sauf de l'alcool bien sur. >>

[[Suite du Hall d’entrée]]


Eh bien, ça promettait. Des camarades prêts à aider les pauvres petits nouveaux perdus et un institut tellement énorme qu’on s’y perdait et une virée en cuisine au milieu de la nuit. Pour Roween, tout cela représentait une expérience tout à fait inédite et elle était curieuse d’aller faire un tour dans cet énorme bâtiment…en utilisant les portes où pas, c’était selon. Pour le moment, Roween était satisfaite, car même si personne n’avait été là pour l’accueillir, elle préférait être tombé sur une élève qui s’était proposé de lui servir à manger plutôt que sur le directeur qui lui faisait remplir des papiers et signer le règlement.
A la suite de Sarai, Roween entra dans la cuisine la plus grande qu’elle avait vu jusque là dans sa courte vie. Rien que la cuisine devait faire la surface de l’apparemment qu’elle avait occupé avec sa mère durant des années. Roween siffla entre ses dents et posa sa valise dans un coin, tandis que Sarai se rempli un verre d’eau. Eh bien, ce ne serait donc pas elle qui allait lui vider le frigo devant le nez.

<< Tu veux quoi ? Y'a presque tout, sauf de l'alcool bien sur. >>
Roween ravala son commentaire. *J’aurais du m’en douter*, songea-t-elle, mais ce n’était pas grave. Si elle voulait aller boire et faire la fête, elle savait où se rendre. Pour l’instant, elle avait faim.
« Tu permets que je fouille ? », demanda-t-elle et, sans attendre, se dirigea droit vers l’énorme frigo qu’elle ouvrit en grand. De la nourriture, encore de la nourriture. Visiblement, il y avait encore des restes de divers menus de fête.
« Wow », articula Roween, soudain indécise face à la masse démesurée de nourriture. Même juste après les fêtes, elle n’avait jamais vu autant de choses à manger sur aussi peu de mètres carrés. « J'adore cette baraque », murmura-t-elle à mi-voix.

Sarai retiens un rire mais dut se détourné pour ne pas montrer un sourire amusé à Rowenn.

<< Bien sur que tu peux fouiller, tant que tu nettois après. C'est une des nombreuses règles mais, cela permet une meilleur cohabitation, je préfére même pas essayer de compter le nombre d'habitants de cette baraque. >>

Elle la regarda avec un air un peu .... moqueur devant la tête que la jeune fille faisait à a vue du remplissage quasi-complet du frigidaire. ** C'est sur, cela fait toujours un choc quand on ressort de la rue. **

Elle l'entendis murmurer et ne put s'empêcher de répondre à mie-voix.

<< Je te comprend, presque tout le monde pense cela de cette école, surtout quand on vient de la rue. >>

Murmure, ce n'était presque qu'un murmure. Les mots lui avaient échapper, elle avait voulue les garder pour elle mais ils étaient quand même sortit de sa bouche. Sans qu'elle ne le veuille vraiment. Elle fixait son verre à moitié vide désormais, jouant avec dans ses mains. Le dos courbée, comme dans la rue. Elle avait finis par s'y habituer à cette abondance, même si il lui avait fallu un peu de temps. Elle s'était faite à cette vie mais, bizarrement à chaque fois elle repensait à ce qu'elle avait vécut. Elle n'arrivait pas à se défaire de cette habitude qu'elle avait prise au début, à son arrivée ici. Comparer l'avant et l'après de son arrivée.
Sortant de cette espèce de torpeur, elle releva la tête et redressa son dos. Elle prit la parole, voulant changer de sujet.
<< Sinon c'est quoi ton pouvoir ? >>

Après quelque instants d’hésitation, Roween plongea les deux mains dans le frigo et se servis copieusement : de la charcuterie, du fromage, un œuf dur, un bocal de cornichons, des toasts, du soda et un reste de gâteau au chocolat. Pas mal comme premier encas. Au moins, elle avait résolu l’épineux problème de trouver la cuisine. Sans doute qu’elle en aurait bientôt besoin, car elle s’attendait à ses habituelles crises de faim lorsqu’elle réintégrait son corps après avoir été se promener un long moment. Elle avait déjà tenté la boisson sous forme spectrale et cela c’était bien passé…du moins, jusqu’au moment où elle avait fini par penser à autre chose, et puis…non, il ne fallait mieux pas retenter.

Roween étala ses victuailles sur la table et tira une chaise. Elle n’aima pas trop lorsque Sarai se mit à parler de « nombreuses règles », qu’elle préférait pour l’instant ignorer. Elle alla replonger une seconde fois la tête dans le frigo, histoire de vérifier qu’elle n’avait rien oublié d’important. C’est là qu’elle entendit la voix dans son dos.

<< Je te comprend, presque tout le monde pense cela de cette école, surtout quand on vient de la rue. >>
Roween se redressa et se retourna un peu trop vivement pour qu’il s’agisse d’une pure coïncidence. Elle n’avait pas du tout aimé le sous-entendu dans ce qu’avait dit cette fille. Etais-ce là une petite fille gâtée à papa qui la prenait pour une illettrée tout juste sortie de la rue ? Roween fronça les sourcils : elle n’avait jamais été à la rue, du moins pas sans l’avoir voulu. Elle n’était pas l’une de ces filles qui dormaient dehors et qui blâmaient le monde entier pour leurs problèmes. Jusqu’à maintenant, elle avait toujours mangé à sa faim, même du temps où elle avait encore habité avec sa mère et que sa génitrice, bourrée, avait tout simplement oublié d’aller acheter de quoi manger. Ce qui avait impressionné Roween, c’était la quantité et surtout le choix de ce qu’elle venait de trouver.

<< Sinon c'est quoi ton pouvoir ? >>, demanda l’autre après un moment, changeant ainsi de sujet. Roween ne broncha pas. Lentement, elle referma le frigo et s’appuya contre, fixant Sarai.
« Qu’est-ce qui te fais croire que je viens de la rue ? », demanda Roween sur un ton devenu soudain glacial, ignorant tout simplement la dernière question. Elle n’avait jamais roulé sur l’or, mais elle n’était pas venue ici pour se laisser traiter comme un détritus. Plus maintenant. « Tu crois que tout ceux qui n’atterrissent pas en hélicoptère privé sur la pelouse sont des gosses de rue ? »

Sarai leva un sourcil en voyant l'atitude de Rowenn. Elle lui répondis de la même manière, froide.

<< Je n'ai jamais dit que tu venais de la rue, je me suis mal exprimé et je m'en excuse si tu m'a mal comprise. Je faisais référence à autre chose. Et puis qu'est-ce qui te fais croire que je suis venue en hélipcotère ici ? Tu crois quoi ? Que tout ceux qui sont ici roulent sur l'or ? Eh ben tu te trompe ! ... La plus grande majorité de ceux qui sont ici ont vécu dans la rue, c'est à cela que je faisais référence. Pas à toi. J'ignore tout de toi, et je me fiche complêtement d'où tu peux venir et du fait que tu sois riche ou pas. >>

Peut-être que Roween avait compris, peut-être qu'elle avait vu dans son regard l'étincelle que l'on a dans les yeux quand on a passé trop de temps seul, trop de temps dehors. Mais peut-être pas. Quoiq'il en soit, le débat était terminé, vallait mieux changer de sujet. C'est ce que Sarai pensait. Elle ne tenait pas à s'entretenir plus longtemps sur ce sujet de discussion, elle savait qu'à un moment où un autre, les souvenirs allaient revenir et qu'elle risquait de verser quelques larmes en se remémorant ses pires souvenirs. Et cela elle ne voulait pas. Pas devant une inconnue, même mutante comme elle. Elle s'asseya sur une chaise en face de Roween, son verre à la main et le fixant comme si elle y trouverait le moyens de ne plus revivre ces péniles moments. Elle soupira, l'air fatigué et lasse. Elle reprit la parole, doucement, calmement.

<< Excuse-moi je suis sur les nerfs. .... Tu ne m'a pas répondus, c'est quoi ton pouvoir ? Perso, je suis capable de créer des boucliers énergétiques. >>

Il n'avait plus qu'à espèrer que Roween ne prenne pas compte de l'ambiance glaciale qui s'était installé entre elles. Certes, il y en avait déjà une au tout début mais, elle s'était beaucoup refroidis depuis. Sarai ne tenait pas à être fachée avec une autre élève, même si elle était très douée pour créer des disputes quand elle s'y mettait. Mais Onde avait horreur des conflits, des disputes. Elle regardait Roween, sans froideur, sans rien. Amicalement.

Une fois encore, Sarai changea radicalement d’attitude. On aurait dit que cette fille ne pouvait garder le même état d’esprit pour une durée supérieure à dix minutes et cette fois, le changement était pour le pire. Elle commença doucement, pour s’excuser d’un certain malentendu, mais poursuivi rapidement d’un ton de plus en plus glacial, faisant comprendre à Roween que beaucoup des pensionnaires ne roulaient pas sur l’or (ce que la nouvelle venue avait, en effet, ignoré jusque là), pour finir par le fait qu’elle se fichait complètement de la provenance et de l’état financier de Roween.

Ce fut à Roween d’arquer les sourcils et de siffler entre ses dents, comme si elle venait d’apercevoir un chat mécontent qui lui faisait le gros dos.
« Oh, ça va, t’énerves pas », répondit-elle à mi-voix, bien décidée à ne pas se prendre la tête avec une midinette hypersensible dès son premier soir. En effet, elle s’était attendue à devoir faire face à une petite bande d’enfants gâtés et le fait que cela ne soit pas le cas était plutôt une bonne chose, cas Roween n’avait que peu de sympathie pour des sales gosses à papa et maman.

Sarai sembla se calmer, attrapa son verre et pris place sur une chaise en face de Roween qui, après une courte hésitation, repris place également, ramena une jambe contre elle-même et se frotta les mains en voyant le petit en-cas qu’elle s’appétait à dévorer.
« Excuse-moi je suis sur les nerfs », repris finalement Sarai, qui semblait être sincère, «.... Tu ne m'a pas répondus, c'est quoi ton pouvoir ? Perso, je suis capable de créer des boucliers énergétiques. »

Roween, qui venait de prendre une bouchée de toast couvert d’une épaisse couche de charcuterie, mastiqua longuement. « Je sors de mon corps. C’est classe. Je peux te faire la panoplie complète du Poltergeist. » Roween poussa un énorme morceau de toast dans sa bouche et fit descendre le tout avec une longue gorgée de lait, avant d’attraper le fromage au milieu de la table. C’est seulement après avoir avalé deux bouchées de plus qu’elle sembla se souvenir de Sarai et qu’elle repris la parole. « Enfin, presque toute la panoplie. Je n’ai pas encore réussi à détacher ma tête pour faire un Bowling, mais j’y travaille. »
Roween afficha son habituel sourire carnassier avant de passer au dessert. Elle se doutait bien qu’elle avait froissé Sarai et que celle-ci restait sur ses gardes, mais Roween s’en moquait. Elle n’avait pas su dans quel genre d’Institut on l’avait emmené et elle avait simplement tiré quelques conclusions hâtives en voyant cette énorme baraque au frigo bien rempli. Tant mieux ou tant pis. Pour l’instant, Roween n’avait pas envie de se prendre la tête avec la triste histoire de pensionnaires venus de la rue. Elle avait son histoire à gérer, et cela était largement suffisant.

Poltergeist ? Mais qu'est-ce que cela pouvait bien être ? Quelque chose disait à Sarai de ne pas poser la question à Roween. La jeune brunette se contenta donc d'arquer les sourcils en accent circonflexe. Autant ne pas envenimer la situation en lançant une réplique cinglante qui pourrait encore plus énervé l'adolescente en face d'elle. Onde garda le silence durant quelques secondes, un air absent au visage. Elle ne savait pas quoi dire pour remplir l'absence de dialogue qui se faisait pesant dans la pièce qui était sencé être conviviale. Ne pouvant s'en empêcher, l'adolescente aux mèches bleus joua de ses mains avec son verre encore à moitié remplie d'eau avant de le vider en buvant à petites gorgées. Juste de quoi faire passer le temps.

[HRP: Désolée du temps pour la réponse et pour la longueur, pas beaucoup d'inspiration ]

[HJ:] Ouais, je connais ça...désolée pour l'attente, mon ordinateur est mourant...



Sarai leva les sourcils comme si Roween lui avait parlé chinois. Visiblement, elle n’était pas très au courant de ce que pouvait être un Poltergeist, si bien que Roween lui aurait volontiers recommandé d’aller réviser sa culture populaire et cinématographique. Pour tout dire, cette fille avait même l’air complètement ailleurs, sirotant son verre d’eau comme un Bordeaux de dix ans d’âge. Une fille bizarre, trouvait Roween.
Elle-même était beaucoup plus occupée que Sarai avec la montagne de nourriture qu’elle avait sorti du frigo. Cela faisait un bon moment qu’elle n’avait rien avalé de convenable, et si elle voulait survivre dans cette baraque peuplée de « nombreuses règles », il fallait prendre des forces. D’ailleurs, Roween n’avait pas peur de devoir parler la bouche pleine, car l’autre n’était pas très causante. D’habitude, le jacassement de petites midinettes lui tapait sur les nerfs, mais le silence de plomb de Sarai n’était pas très engageant non plus, surtout que Roween ne voulait pas savoir à quoi cette fille pouvait bien penser.

« Dis-moi, toi qui squatte ici depuis plus longtemps…c’est comment, ici ? Je veux dire – à par la cuisine, ça, c’est déjà cool. »

Sortant de sa torpeur nostalgique en entendant Roween parlait, Sarai leva le sourcil droit en accent circonflexe. Elle posa son verre sur la surface de la table et pencha la tête vers la gauche.

<< Ben, imagine des escaliers en marbres, du plancher en chêne massif et le tout avec pleins de gadgets sophistiqués et ce sera cela. Mais bon, tu verra tout par toi même demain, une fois que le soleil se sera levé. >>

Ouais, une allure d'école pour gosses de riches avec en plus les fonctions de refuge pour mutants. L'endroit idéal pour commencer une nouvelle vie. L'adolescente au bouclier ne put s'empêcher de fixé la jeune fille en face d'elle d'un regard remplie de douceur et en même temps pétillant de vie. Une nouvelle vie, une seconde chance. C'était cela qui c'était passé quand elle était arrivé ici. Elle avait eu une opportunité de vivre différemment et elle l'avait saisie à pleines mains.

Du marbre ? Des gadgets ? Ouah ! Décidément, elle allait s’amuser ici…

« Je vois, c’est assez la classe. D’ailleurs, le marbre additionné aux chaussettes, ça glisse plutôt bien », résuma Roween avec un grand sourire en vidant ce qui restait dans son assiette. « En bref, c’est la belle vie…enfin, il me semble. A moins que les profs soient comme ce qu’on voit dans ces internats pour gosses à papa : des vieux grincheux en costard…enfin, si c’est le cas, ça en sera d’autant plus amusant. »

Roween était confiante. Ce n’était pas par hasard qu’elle était arrivée ici, et cela, elle le savait. Pourtant, elle ne savait pas encore exactement à quoi s’attendre et elle allait donc profiter pour prendre un peu de bon temps en attendant…en encore plus de bon temps après, bien sur. Elle verrait bien si la vie de château était pour elle, elle qui avait vécu sur trente mètres carrés avec sa mère durant toute son enfance et qui avait guère quitté sa chambre en institut. Elle avait l’habitude des espaces confinées, mais là, c’était autre chose.
De plus, pas loin, c’était la grande ville…la ville qui lui permettrait de faire ce qu’elle voulait lorsqu’elle en aurait assez de passer ses nuits à l’institut. Avant, s’échapper avait été compliqué, mais maintenant, vu son pouvoir, cela allait être un jeu d’enfant.