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| Earst Lake aux averses de cendres. [ Lee D. Cooper] | |
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| Sujet: Earst Lake aux averses de cendres. [ Lee D. Cooper] Ven 20 Mar 2009 - 17:28 | |
| Le ruban rouge quitta sa main pour se perdre au milieu des branches sèches d'un arbre à moitié mort. La branche soumise à cet excédent esthétique craqua farouchement puis s'effondra près du Monstre. Le vent se releva à la suite de plusieurs heures calmes. En effet, la créature observait la demeure qui avait bercée le début de ses jours depuis quatre heures. L'herbe verte n'existait plus: une terre noire remplissait les lieux vastes. Les caprices éoliens de la nature obligèrent la poussière d'Earst Lake à se redresser encore une fois. La scène envahit son subconscient, mais sa mort intérieure brace cet intempérie. Sa robe telle qu'un cyclone de soieries suivit son ascension dramatique vers l'Église. La bâtisse était devenue l'un des seuls vestiges de la cité. Les pierres blanches du mur du fond, ainsi que celles du côté droit tenaient encore. Cependant, une partie du toit, contenant une des cloches rouillées, sévissait au-dessus de la tête des autres ruines. L'instrument fini du lieu Saint les narguait de sa hauteur quasi-divine.
La Chose, enrubannée d'un corsais et de dentelles noires, s'éventa davantage. Un foulard noir recouvrait son crâne entier, pendant qu'une tresse unie de rubans saphir retombait sur son épaule droite, avant d'atteindre le milieu de sa robe étanche. Abaissant son éventail en relevant ses habits soigneusement, la créature enjamba les os d'un damné. Au sein de l'Église, il restait plusieurs ossements inconnus. La police locale n'avait certainement pas cru bon de les identifier puis de les rapatrier à leurs dynasties. Elle chemina patiemment vers les marches brisées pour les descendre sans problème. Cet endroit, elle en connaissait autant l'extérieur, que les bois sanglants et les entrailles infinies. Un gant soyeux embrassa une vieille adresse. Le vent continua le carroussel de cendres, la pluie noire contrastant le ciel d'un azur sans limites. Sa pureté fut si éclatante que Niana daigna s'emparer de son ombrelle pour la poser au-dessus de sa stature. Elle n'aimait pas l'astre solaire, par nature. La dentelle supplémentaire lui offrit une fraîcheur nouvelle, malgré la température déjà basse de l'endroit.
En somme, Earst Lake se résumait actuellement à un vent soulevant une poussière noire; un produit d'un vieil incendie, sur une ville en purs décombres. Dans son esprit, elle revoyait les cadavres émasculés des jouvneceaux, les fillettes chauves pendues commes des boeufs aux cadres des portes désormais inexistantes. Un nuage dissimula enfin le soleil, permettant à la mutante de jeter un regard circulaire à son nid. La jeune fille sortit un livre de son sac puis le posa délicatement sur la terre informe et répugnante. La reliure usée possédait une couleur émeraude délectable à la simple vue avec une reliure argentée. Ses doigts caressèrent l'objet avant de l'ensevelir sous une poignée de la terre maudite. La Créature reprit sa marche silencieuse. Toutefois, elle ne remarqua guère le loup qui s'avançait entre les arbres, bavant méchamment. Dans son dos, une arbalète en banoulière surplombait son sac de velours. Elle continuait son errance sans désir, pendant que le loup cheminait vers le sien. Ses yeux grisâtres, son poil fou et puant, tout brûlait intensément dans ses manières. |
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| Sujet: Re: Earst Lake aux averses de cendres. [ Lee D. Cooper] Mar 28 Avr 2009 - 21:31 | |
| Les énergies qu’avait accumulés en lui le jeune homme le dévorait, il avait besoin d’extériorisé sa puissance mais là où il se trouvait, il n’était pas conseiller de manifester une telle puissance. Il chercha alors l’endroit qui lui fallait pour extériorisé le surplus d’énergie qui le dévorait. Il trouva enfin l’endroit qui lui fallait, loin de la ville où il était, loin de toutes personnes qu’il connaissait et surtout aucuns antécédents criminels dans le pays où il allait se rendre. Il s’introduisit dans un avion qui le conduirait à destination, il se rendait dans un village dévasté par un incendie nommé Earst Lake. L’avion se posa à la capitale et l’homme eut de mal a sortir de l’endroit où il avait passer le voyage; S’extirpent de l’avion, il quitta l’aéroport et chercha un moyen de locomotion, malheureusement, il n’avait pas d’argent pour s’offrir un taxi, il ne lui restait qu’un seul moyen.
Il monta donc sur une moto et s’empressa de la traficotée pour la faire démarrée, prenant soin d’enlever la béquille, il s’en alla sans savoir quelle direction prendre, il savait cependant vers où était l’endroit qu’il cherchait, il fila donc dans cette direction et finalement réussi à voir des panneaux indiquant les lieux. Il s’y dirigea sans attendre. Les heures passaient alors qu’il roulait, s’arrêtant parfois pour se nourrir, boire, dormir et remettre de l’essence dans la bécane. Lorsqu’il arriva au lieu dit, il arrêta la moto et la déposa sur la béquille. Il avait trouvé l’endroit qu’il cherchait, une ville déserte, recouverte d’une poussière noire et étouffante. L’odeur de chaire brûlée empestait encore les lieux des années après l’accident qui avait ravager la ville. Il avait enfin l’endroit rêver pour annihiler le surplus d’énergie qu’il stockait et qu’il lui fallait évoqué rapidement alors sans attendre plus longtemps, il déchaîna une onde de choc relativement violente qui brisa les murs qui l’entouraient découvrant le même désastre à l’intérieur des maisons comme à l’intérieur. L’onde de choc s’estompa après avoir parcourus quelques mètres et le jeune homme se sentait déjà mieux, un sourire de satisfaction éclaira son visage et il s’avança dans la cendre épaisse pour voir une femme voilée dont il n’aurait su voir les yeux mais il voyait cependant la créature qui guettait avec envie sa proie, il ne décida d’intervenir quand dernier recours. Si quelqu’un devait tué un humain aujourd’hui, ça serait lui …
Il demeura donc silencieux, droit et tranquille en regardant la femme et le loup à tour de rôle, cela risquait d’être intéressant. Peut être aurait-il droit à un agréable et sanglant spectacle avant d’intervenir. Il n’en savait rien mais l’espérait. |
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| Sujet: Re: Earst Lake aux averses de cendres. [ Lee D. Cooper] Mar 28 Avr 2009 - 22:22 | |
| Un onde secoua la place, mais le Monstre, éprise d'affection pour ses propres illusions, se contenta de vaciller légèrement en faisant davantage de pas. La silhouette voilée, drapée d'une longue robe noire, semblait embrasser les zéphyrs de cendres qui valsaient ensemble à l'horizon. Tandis qu'un mutant s'approchait comme le loup féroce, la jouvencelle eut pour mimique de tourbillonner sur elle-même. La bestiole poilue se figea en la voyant tourner rapidement en faisant virevolter ses jupons immenses. Niana effectua trois tours, avant d'enjamber élégamment la branche autrefois tombée, cueillir son ruban rouge pour le jeter une fois de plus dans les affres éoliens de ce monde incendié jusqu'à l'âme. Le loup s'approcha, bien que la jeune fille eut remarqué sa présence - sans déceler celle de Cooper. De petites branches entrelacèrent quelques unes de ses dentelles, déchirant la moitié de son immense habit. La Chose prit un forme davantage féminine, mais les bas de nylon noirs et les cuissardes dissimulaient toute possibilité d'atteindre sa chair.
En vain, elle remarqua l'asymétrie parfaite de ses jupons un instant puis dénuda une longue dague de ses soieries miroitantes. La jouvencelle se mit à genoux, embrassant du regard sa ville natale. Le loup finit par être à quelques centimètres de sa proie muette. Le silence des arbres morts régnait, alors que les cros avidemment. Or, la créature mystique n'eut aucune réaction. Elle ne semblait pas rationelle ou simplement humaniste afin de ne pas fuir devant un prédateur aussi dangereux. Au lieu de tenter de porter des injures à la bête, Niana daigna d'écarter quelques voiles de son visage, entrouvit ses lèvres toujours baignées de tissus sombres puis apposa la lame dans sa gorge. Elle commença à se charcuter de l'intérieur, mais un grognement puissant arrêta son geste. Son corps automatique tomba comme une poupée de chiffon sur les cendres amères de l'endroit. Sa tresse se défit sur-le-champ en perdant un long ruban de satin, éparpillant comme une encre enflammée ses boucles autour d'elle. Auréolée de cette masse opulente nommée chevelure, la chose avait perdu sa dague au sol. Celle-ci était enfoncée dans le sol profondément. Son ombrelle noire se perdit dans un arbre également. La vieille chapelle émit un craquement qui surplomba royalement les lieux, faisant fuir la bestiole aussitôt. Le bois s'effondra une fois de plus, laissant des planches pourries se loger à leurs côtés.
Enfin, la jouvencelle se remit à peine quelques instants plus tard de ses vertiges et abaissa directement le bas de son voile. Désormais, le bas de son visage était visible. La couleur violacée de ses joues miroitait telle qu'une nuit énigmatique avec ces pétales doucement rosés prônant le milieu de son visage. Elle laissa tomber dans les cendres creuses des bagues argentées puis ses gants. Des mains violettes aux ongles noirs, délicates et meurtrières se placèrent sur la dague. Qu'allait-elle encore faire? Cette fois-ci, la jouvencelle recommença à enfoncer l'arme dans sa gorge, coupant la commissure de ses lèvres en l'occurence. Un sang crépusculaire, d'un or rayonnant comme un trésor oublié, coula sur son menton avant de se perdre sur les voiles cachant tant bien que mal sa gorge chétive. Le vent déferla des sons étranges comme un flot de lamentations antiques. La jouvencelle arrêta son geste quand cette même bâtisse religieuse perdit un vitrail poussiéreux. Elle se releva mécaniquement avec diligence puis jeta son bien au sol, recachant le bas de son visage en même temps. Son corsais dissimula quelques convulsions, alors qu'elle jetait sa cape de velours au sol, laissant voir la structure maigre de cette chose de forme humaine. Niana se redirigea vers la chapelle, désormais aussi rigide qu'une statue. La chose dévoila ses mains pour prendre des détritus de la vitre fracassée par la vieillesse. Elle revint à son emplacement initial en prenant un soin immense de bien placer ses jupes en se reposant sur les cendres. Néanmoins, elle constata la présence de Cooper. La mutante eut pour réflexe de dissimuler ses mains dans son dos. Or, son souffle lent laissait croire à un cadavre animé. Ses cheveux dansaient comme des diables en cascades aux alentours de sa silhouette trop frêle, trop vue. |
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| Sujet: Re: Earst Lake aux averses de cendres. [ Lee D. Cooper] Mar 28 Avr 2009 - 23:11 | |
| La jeune femme masquée ne sembla guère le voir, le loup s’approchait doucement d’elle mais ne elle n’avait visiblement aucunes frayeurs de la créature. Les branchages s’agrippèrent à la robe sombre de la femme par ses dentelles et déchirèrent le tissu pour découvrir une forme plus féminine à la jeune femme, si elle n’avait pas été si inerte, elle aurait pue être fort séduisante. En dessous de sa robe, la jeune femme portait des bas noirs dont quasi-totalité était recouverts par des cuissardes, aucunes parties de son corps n’étaient visibles et le jeune homme eut la réaction étrange de se demander pourquoi tant de pudeur. Il demeura là où il était observant la scène d’un regard perplexe.
C’est alors qu’elle sortie de sous ses vêtements une dague étrangement désagréable. Déjà, il imaginait la jeune femme plantée l’arme dans le canin, celui-ci s’effondrant mollement sur le sol comme l’être dénué de vie qu’il était devenu, cependant, la réalité fut tout autre et il ne comprit pas le but des scarifications de la jeune femme, elle enfonça la dague dans sa bouche, le jeune homme eut la désagréable impression de voir un être s’ôté volontairement la vie. Lorsque c’était lui qui tuait, il n’avait pas ce genre de pensée désobligeante mais lorsqu’une personne s’infligeait une telle douleur, il ne pouvait que ne pas comprendre les motivations de cette personne. Alors que la lame allait atteindre la paroi fragile de la chaire de la frêle jeune femme lorsqu’un bruit coupa son geste, son corps s’effondra dans un nid de cendres, la tresse de cette dernière se défie, il profita de l’inconscience de la jeune femme pour voir le bas de son visage qu’elle avait dénudée, ses lèvres pourpres et sa peau violette n’avait rien d’humain, par quel hasard fallait-il qu’il tombe sur un mutant dans un lieu aussi isolé de toute civilisation ? Le ruban de soie qui retenait la tresse de la femme violette se défit et libera ses cheveux opulents en une cascade miroitante qui s’étala allégrement sur le sol alors que son corps s’affaissait. La dague tomba et souleva un nuage de cendres qui la recouvrit. Un craquement de délabrement fut émit de la chapelle et le jeune homme quitta l’espace d’un instant la jeune femme du regard, de peur de prendre une poutre en travers de la gueule. Le loup détalla sans demander son reste et le bois de la chapelle s’effondra comme ça avait souvent du être le cas dans le passé. Il du jouer de ses rayons d’énergie pour ne pas a être ensevelie par le bois pourri.
Puis alors qu’il brisait le dernier bois qui allait lui tomber dessus d’un faible rayon, la jouvencelle se redressa et abaissa le bas de son voile, le jeune homme découvrit mieux alors les étrangetés dont était faite la mutante et n’en émit ni étonnement, ni crainte. Dans un crissement métallique, il écouta le bruit concordant avec les bagues qui tombaient au sol puis enfin les minces fibre de tissus qui constituaient les gants de la jeune femme. Il découvrit alors un peut plus l’anatomie de la mutante, elle avait les mains de la même couleur que ses joues, à savoir violettes des ongles d’un noir ébène. Elle empoigna de ses frêles mains la dague par le pommeau et elle porta la dague à sa bouche, l’enfonçant dans sa bouche, entaillant les commissures de ses lèvres et le sang étrangement coloré de la fillette s’écoula sur son menton puis disparu, absorbé par les voiles qui recouvrait sa misérable gorge. Un vent violent se leva, sifflant des sons lugubres et déplaisants. Et une fois de plus la créature qu’elle était arrêta son geste alors q’un vitrail de la chapelle délabrée s’effondrait sur le sol, se brisant en soulevant un nuage noir de cendres. La jeune femme se releva d’un geste robotique et relâcha l’étreinte sur sa dague, celle-ci s’affaissa sur le sol et la jeune femme recouvrit son visage violet de ses voiles noires. Le jeune homme crut voir des convulsions mais n’en fut guère plus convaincu que de la réalité de la scène. La jeune femme se déshabilla une nouvelle fois, larguant son épaisse cape de velours sur le sol cendreux. Elle reprit sa marche vers la lugubre chapelle avec une démarche rigide et cadavérique, elle se plia pour prendre un morceau de verre brisé et poussiéreux et revint à l’endroit où elle était quelques secondes plutôt et s’assit en prenant soin de ses jupons, étrange manifestation d’une quelconque attirance pour le monde extérieur pour une suicidaire. Elle remarqua alors la présence du mutant et un rictus sévère s’afficha sur ses lèvres alors qu’il s’approchait de la jeune femme d’un pas traînant, elle s’était figée et sa respiration s’était ralentie et il n’aurait pas été dur de la confondre avec un cadavre en putréfaction s’il ne l’avait pas vue vivante quelques secondes avant. Il s’accroupit devant la jeune femme dont les cheveux dansaient et voltaient au vent. Sans masquer son air inerte, il retira le voile noir qui recouvrait les lèvres de la jeune femme et d’un doigt, il vint recueillir une goûte de sang qui perlait alors au coin des lèvres de cette dernière, il huma l’odeur du sang et regarda la gouttelette sous plusieurs angles, jusqu’à ce qu’il essuie son doigt sur son chandail. Il resta silencieux, toujours accroupi devant la jeune femme, ses yeux rivés dans ceux de la créature en face de lui . |
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| Sujet: Re: Earst Lake aux averses de cendres. [ Lee D. Cooper] Mer 29 Avr 2009 - 0:06 | |
| Un bourgeon sans racine, reclus dans son monde rejeté et oublié de tous; voilà la nature véritable de cette âme endoctrinée dès la naissance contre son gré. Chaque jouvencelle attend un nom et sa floraison. Mais, la Créature n'est pas qu'un simple bourgeon innocent. Il a causé toutes les cendres sur lesquelles le jeune confrériste marche, il a versé le sang de chaque être de cet endroit. L'intrus à la peau d'ébène vint vers elle, une expression bien connue de la jeune fille sur son faciès. Tenant sa tête bien droite, elle ne s'esquiva pas quand il viola la discrétion de son voile. Ses mains dans son dos laissèrent les débris de vitre tomber derrière elle, pendant qu'il prenait presque son sang avec dédain à son humble avis. Le sang semblait fortement sucré, de même qu'une douce odeur en émanait. Des myriades d'étoiles ondulaient sur sa chair tel qu'un champs de diamants. En effet, la lumière n'influençait pas les éclats soyeux de l'être aux airs inanimés. Ses lèvres plus pâles que des pétales de rose pastelles demeurèrent scellées, même si le sentiment d'un doigt imprimait son visage. Cooper fixait ce qui semblait être ses yeux. Le vent fit davantage de caprices sur sa carcasse menue, car son voile se découpa soudainement.
Les fils cessèrent de s'unir pour montrer la composition complexe de ses soieries. Les lueurs titanesques de ce violet tissèrent un visage fin dont les yeux en amandes étaient clos. L'ombre de ses joues s'épanouissait pleinement, un nez délicat et altier dominant cette fleur renfermée que fut sa conversation silencieuse. Néanmoins, deux iris aux couleurs chaotiques montraient les quatre saisons réunies au sein de deux pupilles mouvantes. Les tons variaient en de pures constellations tombées des nuits d'aurore: une seconde, des flammes dorées combattaient un azur brumeux, alors que la suivante dévoilait des marées de gemmes arcs-en-ciel. Des filaments rayonnants composaient le centre de ces toiles illusoires qui exhalaient autant de faiblesse que de dureté. De longs cils noirs bordaient ses paupières, précurseurs de ces deux nids de couleurs dépourvus de toute logique ou raison. Elle percuta son regard sans dévoiler un brin d'activité humaine sur son visage violacé. Elle pencha son crâne sur la droite, faisant danser quelques boucles et quelques éclats étincelants. De plus, ses oreilles pointues se courbaient, laissant de petites boucles d'oreilles lunaires tinter au vent déjà tonitruant. Or, son expression indescriptible semblait dénuée de la joie féroce que possède les jeunes femmes. Celle-ci semblait à la fois désillusionnée de la réalité et assoiffée de vivre dans des rêves tendres. La jeune femme abaissa ses yeux d'un vert acide variant à un opale lunaire sur ses mains de princesse.
Niana n'accorda pas la moindre attention à sa chair, dont les fureurs zéphiriennes avaient dénudés ses épaules. Définitivement chétive, sa poitrine respirait comme celle d'une jeune endormie. Ses paupières se fermèrent lentement, avant de revenir vers l'intrus. Une entaille à sa main droite laissa ce même sang sucré se confiner sur ses phalanges. La créature violette redressa son visage lentement, d'une élégance étrangement inqualifiable. Ses boucles suivirent son mouvement, les pointes épousant incontestablement le sol cendré. Une ombre furtive plaqua un citrine incandescent au fil de ses iris zébrés de douces paillettes omniprésentes et saphir. Avec toute la délicatesse du monde, la mutante violacée déplaça sa main droite derrière elle. Ses doigts fins prirent un morceau de la vitre, un losange crochu. Son regard quitta le sien pour s'éprendre du vague, une occupation apparemment obsessive pour cette chose sans nom. Elle reprit sa précédente activité: essayer d'enfoncer des choses dans sa gorge. Niana commença à rentrer l'objet effilé dans sa bouche quand un craquement lointain interrompit son geste. Ses yeux portant des chaos indéfinissables scrutaient le ciel indécelable sous la poussière ensorcelée par les vents. Ses manches tombantes dansèrent sous une rafale, dévoilant par moments des bras constellés de scarifications certainement volontaires. Niana descendit sa main tenant le bout de vitre, ses iris se portant sur les siens en se demandant sincèrement quel était son intérêt dans cette situation. Les lueurs continuaient à pleuvoir sur elle, malgré l'absence partielle de lumière. |
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| Sujet: Re: Earst Lake aux averses de cendres. [ Lee D. Cooper] Mer 29 Avr 2009 - 12:49 | |
| Le sang sur le doigt du jeune homme émettait une forte odeur de sucre et la texture de celui-ci laissa comprendre au jeune homme qu’il l’était. Peut être fut-il comestible, il n’en savait rien et n’avait guère envie de le savoir. Tandis que la jeune femme lâchait le verre brisé qu’elle tenait dans ses mains, il remarqua que la lumière ne dansait pas sur la jeune femme pour faire varié les teintes de sa peau, comme s’était le cas chez la plupart d’êtres humains, l’être farouche qu’elle était ne semblait pas subir les effets de la lumière. Par timidité ou par peur, il n’aurait su dire laquelle des deux étaient la bonne, le corps inanimé qu’elle semblait être, n’osa pas parler et les lèvres déchirées de la belle restèrent scellées. Le vent vint alors ébranlé la frêle jeune femme et son voile se déchira soudainement pour laisser voir le visage d’améthyste de la jeune femelle.
Les traits fins et souples de la jeune femme s’alliait à des yeux en amendes qui étaient clos. Ces joues s’étendaient dans ses voiles, assombries par ses derniers, a tel point qu’elle semblait avoir des joues interminables. Un nez à l’arête fine et délicate. Des iris aux couleurs étranges changeaient de couleur au gré des saisons, magnifique spectacle presque surréaliste, il se laissa bercé un instant pour les yeux changeant de celle-ci avant d’approfondir l’étude de la jeune femme, jadis fut-elle belle, bien qu’elle l’était encore, elle semblait brisée et désarçonnée. Il distingua dans ses yeux d’opales, les faiblesses et la dureté de l’âme de la jeune femme, quelque part, le jeune homme avait pitié d’elle. Les cils noirs d’une longueur démesurée de la jeune femme couvraient le bords fragile de ses yeux. Ses yeux vinrent enfin rencontrer les siens et il y distingua tout ce qu’il avait besoin de savoir, l’espace d’un instant, il ne savait pas quel aurait été le mieux par la fille, la tuée ou alors l’amenée ? La tête de celle-ci s’arqua sur la droite, à la manière de l’animal primaire qu’elle semblait être devenue, ces cheveux dansèrent un instant et les reflets de ces derniers se mélangèrent en de multiples endroits. Il distingua alors ces oreilles pointues, presque semblable à celles d’un félin, auxquelles pendaient des boucles d’oreilles en croissant de lune qui voltaient grâce au vent puissant qui était présent dans ses terres désolées. Inexpressive, le jeune homme ne lui trouvait pas la juvénilité et la fougue des jeunes femmes ordinaires, et elle n’avait d’ailleurs rien d’ordinaire. Il ne comprit pas l’expression étrange qui envahissait son visage. Elle détourna le regard, l’abaissant sur ses mains meurtries mais à la fois splendide. Son regard varia de la couleur acide à celle de la lune translucide.
Le vent dénuda les frêles épaules de la jeune femme, malgré ce qu’elle était, le jeune homme était fasciné par cette beauté détruite qui l’habitait. Il abaissa son regard désinvolte sur la poitrine de la jeune femme qui se soulevait au rythme d’une respiration tranquille, comme dans un sommeil éveillé. Il redressa son regard sur celui de la jeune femme qui clignait lentement des yeux avant de les ramenés aux siens. L’entaille de sa main droite laissait s’évadés du sang pourpre et il comprit qu’elle s’était entaillée une fois de plus lorsqu’elle tenait le bout de verre dans son dos. Elle redressa son visage violacé et angélique, la chevelure épaisse de celle-ci venant se joindre à son mouvement dans une grâce divine, balayant les cendres qui étaient au sol. Elle récupéra de sa main le verre baigné de son sang pour le ramené devant elle. La jeune femme commença alors à introduire une nouvelle fois le verre dans sa bouche sous le regard incompréhensif du jeune homme qui allait le lui enlever pour ne pas la voire s’entaillée à nouveau, mais le craquement sonore interrompit son geste simultanément à celui de la jeune femme, la passion obsessive et perverse qui l’habitait n’avait rien d’humain. Elle scruta alors le ciel, il en profita pour faire de même mais le nuage de cendres qui planait ne laissait rien voir du ciel et il du renoncer à voir d’où était originaire ce craquement il comprenait peut à peut l’étrange pouvoir qui habitait la belle créature. Les bras de la jeune femme se relâchèrent pour venir embrassés le tapis cendré, il aperçu les scarifications hideuses des bras de la jeune femme et un goût désagréable vint emplir sa bouche, il réprima cette envie douloureuse qu’il avait. Il se saisit de la main qui tenait le bout de verre effilé et retira ce dernier de la main douce et délicate de la jeune femme avant de l’envoyer dans les airs, à la suite de quoi il le désintégra d’un de ses terribles rayons de couleur noire. Il ne remarqua pas l’air interrogateur de la jeune femme et d’un signe de tête des plus clairs, il hocha négativement la tête en signe de désapprobation. |
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| Sujet: Re: Earst Lake aux averses de cendres. [ Lee D. Cooper] Mer 29 Avr 2009 - 22:34 | |
| Possédant la nouvelle intention d'engloutir ce magnifique morceau de verre poussiéreux, sa main droite allait se relever avec fermeté. Néanmoins, quelque chose la saisit. D'ailleurs, Niana prit plusieurs secondes à réaliser le geste de l'inconnu. Ses yeux regardèrent enfin la personne qu'il représentait; des saisons mordorées se teintaient en présumant sa personne. Bien qu'elle soit dépourvue de tout jugement, la jouvencelle ne comprit guère cet acte. Il s'empara du bout de vitre, auquel la jeune fille approcha son faciès impertubable dans l'espoir de le rattraper. Mais, le bon confrériste le jeta au loin puis libéra une force sombre qui le brisa en morceaux. La jouvencelle devint plus froide qu'une morte à cet instant, sa main prise glissa dans un rayonnement miroitant. La chair se mit à refléter au moindre souffle des invasions diamantées. Pourtant, la chose vivante aux yeux enflammés - des effusions opalescentes déstabilisaient les paillettes de ses iris en causant un effet d'incendie - enfonça littéralement ceux-ci dans le siens. Toutefois, elle s'esquiva d'un pas en arrière en se redressant élégamment, alors qu'il daignait esquisser un geste du crâne en forme de négation. Un collier de dentelles noires parait sa gorge fine. Ses épaules chétives resplendissaient comme des plaines de joyaux améthystes et cristallins.
Sa robe se fracassa sur le côté droit, commençant à révéler son dos. La jouvencelle replaça ses yeux au sein du vague, imaginant probablement les pires horreurs de cette terre dans son nid vide. Elle avança d'un pas et d'un autre, la faille dans son dos révélant une encre noire dessinant des arabesques fourchues. La chose sans nom jeta un regard glacial sur tout ce qui les entourait, autant les cieux que les débris. Puis, elle plaça ses doigts gracieux là où elle aurait dû avoir un coeur. En faisant son tour circulaire, elle s'était replacée devant l'intrus. Ses paupières s'ouvrirent sur lui, des serpents blanchâtres et lunaires tourbillonnaient. Des givres extatiques bleuissaient des crépuscules condamnés et ténébreux en des pigmentations rougeoyantes. L'hybride violacée se détourna subitement, alors que ses boucles bougeaient avec elles dans la nouvelle direction qu'elle voyait. Étrangement, une expression énigmatique habitait ses traits figés comme une poupée antique. Aussi douce qu'une fleur en éclosion, sa démarche était scrupuleuse. Chaque pas altier s'imprimait autant de sévérité que d'allégresse.
La jouvencelle se diriga vers un grand mur impeccable et d'un bois gravé d'une prière. Niana lissa d'une main attnetionnée cet espèce de socle qui seyait en plein milieu du village bancal. Le vent souleva une marée de cendres, mais les lettres de la litanie étaient peintes d'un doré exquis. La jouvencelle tapota de sa main gauche dans sa droite pour y recueillir du sang couleur aurore. Elle effectua ce geste pour remplir des lettres gothiques déjà pleines. Était-ce son sang qui colorait par endroits des structures de cette ville fantôme? En effet, la ville possédait quelques reliques, bien que vieilles, de cette teinte. Niana souffla dessus et alla s'asseoir devant le grand socle. Un squelette était postré sur une croix, enlaçant une autre carcasse dont plusieurs os manquaient. La jouvencelle ne lisait guère les inscriptions, car elle les avait gravées dans les Pétales de ses souvenirs.
<< Puisse la femme des sept péchés connaître l'enfer avec son amant du miroir, enlacés sur le piédestal de la fosse des morts d'Earst Lake. La Haine du Violet, teinte du Démon, doit vivre pour mourir. Sinon, Earst Lake crèvera par elle. >>
Ensuite, elle prit des cendres dans ses mains, dépoussiera avec un de ses bottes les barreaux d'une grille et laissa tomber les pleurs de la terre dans ses entrailles. Sur ce, la jouvencelle prit une dague cachée dans son corsais de velours noirs d'un stoïcisme effarant et abîma un coin de la structure. Le vent poussa une boucle de sa tenue, l'étira, ce qui dévoila le haut de son dos. Ses cheveux laissaient voir la silhouette délicate de l'hybride qui était penchée sur un coin au sol. Se relevant, ses jupons dansèrent à sa suite. Elle tailla un bout de bois comme s'il fut un pieux, un très long pieux. La chose sans nom s'évoqua le geste de négation de l'inconnu, mais ses yeux incandescents continuèrent leur geste. Une main délaça quelque rubans, livrant son coeur couvert de dentelles. La mutante se rappella son emplacement précis, positionna le bout de bois une fois de plus et chercha désespérément le ciel. Or, l'azur était devenu timide avec le temps. Ses lèvres scellées, dénudées de leur sang doré, demeuraient closes par le passé. Ses yeux brillaient encore de leurs fureurs sans limites, des étoiles surpassaient les auréoles valsantes de ses pupilles constamment diamantées. Les boucles entouraient son âme telles que des flammes noires en cette réalité trop fade. Elle commença à pousser, devant d'abord détruire une armature métallique pour accéder parfaitement au centre de son vide, de son absence totale de vivre. |
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