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| Sujet: Panique en cuisine. [Libre] Dim 22 Mar 2009 - 12:30 | |
| James avait du mal avec le grille-pain.
Celui-ci ne voulait plus se bloquer en position de chauffe, autant dire qu’il y avait un problème à l’intérieur du mécanisme. L’apprenti X-men vérifia que l’appareil était branché, puis il soupira. Décidément, aujourd’hui, il n’y avait plus grand-chose qui marchait. Il regarda sa tranche de pain crue d’un air dépité et hésita à croquer dedans sans la faire chauffer. Puis il se dit qu’il n’avait de toute façon pas subit de transfert depuis deux jours, et s’il ne voulait pas mourir de fatigue dans les heures qui suivaient, il valait mieux qu’il en subisse un rapidement... Alors autant se rendre utile en essayant de réparer ce foutu grille-pain.
Il glissa une main à l’intérieur et toucha les tubes métalliques. Aussitôt, sa peau se mit à luire, puis peu à peu à briller d’un bleu clair étrange, surnaturel. Des éclairs électriques commencèrent à parcourir son corps, puis son corps se changea brusquement en énergie pur, et il fut aspiré par un arc électrique à l’intérieur de l’appareil.
Cette sensation de vitesse, grisante. Cet incroyable sentiment d’être libre et de pouvoir aller partout, en tout point du monde, en quelques secondes seulement. Cet élément étrange qui fait que votre cerveau, transformé en énergie pure, est capable de réfléchir aussi vite que l’électricité qui l’entoure se déplace. Il amorça un virage sur la gauche, avant de bifurquer une demi-milliseconde plus tard sur la droite. En moins d’un centième de seconde, il avait fait trois fois le tour de l’appareil. Il fut alors soudainement bloqué par une faille dans le circuit.
Là, à l’intérieur du petit circuit intégré qui contrôlait le temps de chauffe, il y avait une rupture. Aussitôt, James concentra toute sa puissance sur cet endroit, reformant par un étrange pouvoir, en attaquant des deux côtés de la faille, le petit morceau de métal qui manquait. Il s’agissait en fait de déplacer des petites particules métalliques prises un peu partout dans les fils par les électrons composant le corps énergétique de James, et de les amener à cet endroit précis pour les déposer. En quelques centièmes de seconde, l’affaire fut donc réglée. Cependant, la pression considérable exercée par James sur le conduit, accentuée par le retour brutal du courant dans l’appareil, eu pour effet de l’expulser purement et simplement dans les circuits du bâtiment.
Il avait oublié de débrancher ce foutu grille-pain.
Il filait à toute vitesse à travers le bâtiment, ayant complètement perdu la notion de l’espace et ne sachant plus l’endroit où il était. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, rien ne ressemble plus à un câble électrique… Qu’un autre câble électrique.
Il chercha donc une sortie quelconque, et tourna donc à gauche, à gauche, à gauche, et encore… A gauche, histoire de ne pas trop s’éloigner de l’endroit où il était. Il finit rapidement par en trouver une, devant laquelle il rassembla son corps d’énergie. L’électricité si bien compressée ne mit que très peu de temps à sortir du conduit, ce qui fit qu’un œil humain n’aurait eu le temps de voir qu’un arc électrique se former devant une prise vide, ne laissant derrière lui qu’un vieillard immobile, à la peau légèrement bleutée, se rapprochant de plus en plus d’un teint plus blafard, plus normal pour lui. James secoua vivement la tête.
Il regarda sa main gauche, dans laquelle se tenait encore la tranche de pain de mie, crue, puis il regarda la salle dans laquelle il était arrivé. Il avait eu de la chance, apparemment. C’était juste la salle d’à côté : La salle à manger. Son regard encore un peu perdu la balaya à la recherche de quelqu’un qui puisse partager son petit déjeuner… Il avait fait assez de cuisine pour la journée. |
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