Fin d'une réclusion? [PV : Mélusine & Candy]

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Dita se maudissait elle-même de sa stupidité. Quelle idiote elle avait été de se mettre à la vente illégale de stupéfiants! Tout ça pour quelques dollars dont elle n'avait pas vraiment besoin! Son petit commerce se passait pourtant on ne peut mieux jusqu'à ce qu'il se mette à faire de l'ombre à de gros poissons de la pègre New Yorkaise. Ces derniers avaient d'ailleurs décidé de régler le problème en envoyant un groupe de loubars pour "parlementer" avec la jeune mutante. Par chance, elle leur avait échappé grâce à la découverte d'un nouveau pouvoir (pouvoir qu'elle s'était efforcée de réutiliser sans succès...) qui lui avait permis de mettre ses assaillants hors d'état de nuire.

Cela faisait donc maintenant près de trois jours qu'Amanite vivait totalement coupée du monde. La seule personne à qui elle adressait la parole était un groom et ce dernier était loin d'être du genre causant... Elle avait également envoyé quelques textos à April Tinkerbell pour qu'elle vienne à sa rescousse mais la tchèque doutait de plus en plus de l'arrivée salvatrice de son amie... Il fallait aussi dire que ses sms n'étaient pas des plus clairs. Ne voulant pas donner d'informations trop précises sur sa localisation au cas où le portable de Mélusine tomberait entre de mauvaises mains, Dita s'était effectivement exprimée par des phrases plus sibyllines les une que les autres...

Raah! Fichue paranoïa! A cause d'elle, ces dernières heures avaient été un véritable enfer! Dans un état de stress constant, Amanite sursautait au moindre craquement et, ô sacrilège, n'avait même plus l'envie de prendre soin d'elle-même. Elle ne pouvait également pas s'empêcher de jeter toutes les dix minutes un coup d'œil furtif dans la rue pour s'assurer que un ou deux gorilles à l'air louche n'étaient pas en train de l'épier. Elle ne voyait personne à chaque fois mais comment savoir? Pour ne rien arranger, Dita ne trouvait le sommeil qu'en de rares occasions et son repos n'était pas des plus réparateur. Elle ne faisait que des rêves tourmentés et violents et se réveiller le plus souvent en sueur et à bout de souffle au bout d'une poignée de minutes.

La mutante détestait cette situation. Pour elle qui avait l'habitude de capter toute l'attention et de jouer avec les autres, se retrouver dans le rôle de la pauvre souris apeurée relevait de la torture morale. Elle ne savait pas encore comment, mais elle ferait payer à ces foutus mafieux cette humiliation... On ne traitait pas Dita Novotna de cette manière sans en payer les conséquences!

Éreintée aussi bien physiquement que moralement, Amanite se dit qu'il fallait absolument qu'elle fasse quelque chose... Après avoir fixé pendant de longues minutes son téléphone portable, elle se décida à appeler directement son amie April. Au moment où son doigt allait presser le bouton d'appel, une vague d'hésitation la submergea. Etait-ce vraiment la meilleure solution? Ne risquait-elle pas de mettre son amie en danger? Elle savait qu'elle courrait un risque... mais elle ne pouvait pas non plus se cacher éternellement de toute façon... Et puis Mélusine savait se défendre après tout... Dita lança donc l'appel. Après 3 bips, la voix d'April résonna dans le combiné.

April était inquiète. elle avait poussé Amanite, sa meilleure amie, à vendre la substance hallucinogène que ses pouvoirs mutants lui faisait secréter. elles s'était fait un jolie petit pactole comme ça, elle s'était faites connaître dans la société des riches New Yorkais, notamment dans la petite communauté mutante de la jeunesse dorée. mais comme tout les rêves, celui-ci avait pris fin brutalement. la mafia avait, d'aprés ce qu'April avait compris (et cela surtout grâce aux rumeurs vehiculant sur le net ou dans les bars branchés), demandé à Amanite de devenir leur fournisseuse ... et Dita avait bien evidemment refusé. il fallait se mefier de la Mafia New Yorkaise, quel que puisse en être l'appartenance. ils étaient toujours oiseaux de mauvaise augure. et les mutants étaient plus à leurs yeux digne de devenir esclave qu'ami ou camarade ...

anxieuse, April avait tourné en rond, arpenté l'appartement de son ami, jusqu'à recevoir des SMS "codés" ... elle avait mit un certains temps à comprendre les sens caché de ces messages. fallait dire que l'intelligence était pas forcément sa plus grande qualité. mais elle avait fini par comprendre apparemment. Dita Novotna, alias Amanite, la mutante champignon la plus chic et blonde du système solaire, était allé se cacher dans un minable appartement de Brooklyn ... BROOKLYN !! quelle manque de classe. ouh la garce. elle croyait qu'en se deguisant comme une de ces paysannes extra-manhatanesque elle pourrait echapper à la mafia ? quelle bêtise. la mafia, fallait leur pété les dents. toutes façons, ils avaient les dents jaunes, alors c'était une maniere de leur rendre service.

attrapant son sac à main peau de léopard bleu, April sortit et appella un Taxi du haut de ses talons aiguille, jetant un regard de dégout aux personnes l'entourant tout en battant de ses longs cils bleus à une vitesse supraluminique. certe, elle habitait la rue adjacente, à 200 mètre, certe, elle prenait un taxi. mais ses vêtements étaient trop beau pour être accrocher par une de ces bimbo dont le style était à la manhattan ce que la fiente de pigeon est au trottoire : classique, ininteressant et debectant. elle monta dans le taxi, qui la déposa en grommelant devant chez elle alors qu'elle l'insultait pour la longueur du trajet, frappant le capote avec son petit sac.

montant chez elle, elle fila droit vers sa chambre. situation d'urgence. on lui avait offert un cadeau à son dernier anniversaire qui correspondait particiculierement à la situation : une magnifique batte de base-ball en metal doré Hello Kitty, avec manche en cuir à paillette, gravure sur le bout de la batte à l'effigie du petit chat japonais, et un pompom de fourrure rose fluo à l'embout. une merveille, aussi solide qu'esthetique. par contre ... elle n'allait pas avec ses chaussures. elle dut donc en changer, et donc se changer completement, avant de finalement sortir de chez elle, de reprendre un taxi et de se diriger vers Brooklyn.
en chemin le conducteur du taxi la regarda dans son retroviseur avant d'ouvrir sa sale bouche trop rasé (la tendance était à la barbe de trois jours, c'était bien connu).

- elle vous sert à quoi la batte ma p'tite dame ?

- je vous paye ni pour parler ni pour regarder derriere vous, je ne suis ni petite, ni une dame, alors tu la fermes et t'accelere espece de tâche de gras, ma grand-mère conduirais mieux et pourtant elle a pas de bras. remarque, c'est pas des bras, c'est des nageoires de phoque que vous avez. je m'arrete là, gardez la monnaie.

sortant en hâte de ce cloaque roulant et tenant sa batte serré contre elle, Melusine avança vers l'hôtel qu'il lui semblait connaître ... et où elle pensait trouver son amie. dés qu'elle entra, elle sut quoi faire. un jeune groom se tenait dans un coin. plutot mignon. tout à fait le genre de bouseux qu'Amanite aimait séduire avant de leur empoisonner l'existence ... elle s'approcha de lui, papillonant des cils avec un air particulierement cruche.

- bonjouuur ... han, vous êtes grand ! dites, j'ai une amie qui m'a dit être ici ... elle s'appelle Dita, elle est blonde et presque aussi jolie que moi ...

elle repartit quelques secondes plus tard avec le numéro de la chambre. le groom avait tellement était subjugué par ses mimiques et ses batifolement qu'il n'avait pas remarqué la batte qui ressortait à moitié de son sac ...
elle prit l'ascenseur, et debarqua dans un couloir lugubre et trés mal décoré qui la fit grimacé ... avant de se retrouver face à un homme peu engageant. un grand bonhomme musclé à la gueule carré, en debardeur et veste de cuir, qui la regarda avec un air convulsé. il se trouvait juste devant une chambre, prés à en ouvrir la porte ... la chambre d'Amanite !!

- HIIIIIIIIIIII !!

l'homme commença à avancer vers Melusine, dans le but apparent de la faire taire, mais il s'arréta net un ou deux pas plus tard. des bulbes bleutés et moucheté de blanc commençait à pousser à grande vitesse sur le bras gauche de Mélusine. au bout d'une dizaine de seconde, ceux-ci éclatèrent et laissèrent sortir cind petite créature ressemblant à des humains miniatures avec des ailes de papillons ou de libellule chamarré, de petites écailles sur le dos, et des griffes situé "dans" leur bras et rattaché au poignet (un peu comme des griffes de mante religieuse). les fées de Mélusine n'attendirent pas. elle foncèrent sur l'homme, qui était déjà entrain de sortir son revolver. la premiere à arriver sur lui à toute vitesse se jeta sur sa figure où elle s'accrocha avec ses dards. une seconde s'attaque à son épaule, une autre à son bas-ventre, les deux autres à son bras droit. bougeant sans cesse, tourbillonant, s'envolant avant de revenir à leur place, les fées harcelaient le mafieux en tout sens. ce dernier semblait desorienté, surement à cause de l'action de leur venin.

prenant son courage à deux mains et sa folie à pleine dent, Mélusine attrapa sa batte et couru aussi vite que le lui permettait ses talons en direction du gros costaud, poussant de petit cris aigus tout les deux pas. arrivé à sa hauteur, elle lui decrocha un grand coup de batte dans la machoire, ce qui eut pour effet de propulser sa tête contre un mur du couloir. mais Melusine ne s'arréta pas là. profitant de sa confusion, elle larda son crâne de coup de batte jusqu'à ce qu'il tombe à terre, ne s'arrétant toujours pas de le taper, ses fées volletant autour d'elle. alors qu'elle assenait son trente-sixième coup de batte sur le corps de l'homme (en poussant un dernier petit cri aigue), la sonnerie de son portable retentit. aussi vive que l'éclair, elle décrocha ce dernier avant que cela ne devienne trop bruyant. il y en avait peut-être d'autre.

à l'autre bout du fil : Amanite. penchait sur l'homme inconscient et defiguré et s'appuyant sur sa batte d'une main, Mélusine dégagea une mèche d'un mouvement de tête et mis le portable argenté à strass sur son oreille tout en laissant ses fées se poser sur sa tête (qui semblait alors couronnée de papillon géant)

- Dita ma chérie !! tu devineras jamais !! je suis juste devant ta porte de chambre d'hotel !!

Invité

Spoiler:

Dita, trop absorbée par ses réflexions ne s'était même pas rendue compte du combat qui faisait rage juste dans le couloir adjacent à sa chambre. Dur, dur pour la mutante de faire face à un choix cornélien ET de prêter attention à se qui se passait autour... Seuls les soldes stimulaient suffisamment ses neurones pour qu'elle arrive à accomplir ce véritable exploit. Et malheureusement pour elle, aucune robe signée Dolce & Gabbana à moitié prix n'ornait les murs de sa chambre miteuse...

April : Dita ma chérie !! tu devineras jamais !! je suis juste devant ta porte de chambre d'hotel !!

Bah c'est pas trop tôt! Je commençais à désespérer! Bon, je t'ouvre!

Amanite referma son portable dans un "clac!" sonore puis se dirigea vers la porte de sa chambre. Elle allait poser la main sur la poignée, quand elle réalisa avec horreur qu'elle se trouvait dans un état innommable. Elle n'avait pas pris soin d'elle durant trois jours consécutifs et sa tenue comme son visage auraient foudroyé de terreur Karl Lagerfeld. Non, non, elle ne pouvait pas se montrer comme ça à la face du monde et encore moins à April. Sa réputation de fashionista en pâtirait... Heureuse d'avoir échappé à une catastrophe qui aurait fait passer les deux guerres mondiales réunies pour de vulgaires disputes de quartier, elle tenta de gagner du temps en criant à travers la porte :

Hum... Chérie? Dis-moi, tant que tu es encore dehors, tu pourrais pas aller demander au bouseux de l'accueil la note de la chambre s'il te plait? Plus tôt j'aurais payé, plus tôt on pourra se casser de ce qu'ils osent appeler "un hôtel"!

Sans attendra la réponse de son amie, Amanite se jeta sur sa valise (que certains auraient plutôt qualifiée "d'armoire à roulette") et se changea en quatrième vitesse. Elle empoigna ensuite sa trousse de maquillage, courut dans la salle de bain et laissa s'exprimer son don pour le maquillage express. Quant tout cela fut fait, elle se regarda un court instant dans le miroir puis, pas mécontente du résultat, se mit à se sourire d'un air satisfait. Fiou, on avait frôlé la crise interplanétaire d'un cheveux (blond platine)! Que Dieu bénisse le génie qui avait inventé les kits de maquillage d'urgence! Elle retourna ensuite dans la chambre, s'efforça de fermer sa valise (qui menaçait littéralement d'exploser) puis enfila ses talons aiguilles.

Etant prête, elle prit sa valise par la poignée et la fit rouler (non sans peine) jusque dans le couloir. Là, elle tomba sur le corps ensanglanté d'un homme. Un frisson la parcourut. Non mais quelle horreur! Avait-on idée de s'habiller comme ça de nos jours? C'était surement April qui lui avait régler son cas... Elle avait des réactions peut-être un peu expéditives mais toujours justes : la douleur était tout ce que méritait ce genre de ringard... Histoire d'en rajouter une couche, la tchèque donna un coup de pied digne d'un footballer bourré d'anabolisants (le glamour en plus) dans le ventre du moribond. Espérons qu'il retienne la leçon! Le regard plein de dédain, elle se détourna du corps et entra dans l'ascenseur qui la mena rapidement au rez-de-chaussée. Tout en sortant de l'encadrement de l'ascenseur, elle dit :

Mél', c'est bien toi qui a...

Mais les mots s'étranglèrent dans la gorge de la jeune femme. A travers la double-porte vitrée qui lui faisait face, elle avait aperçu cinq hommes vêtus de noir et à l'air patibulaire. Ils semblaient à deux doigts de faire irruption dans le hall de l'hôtel. Ils avaient également l'air furax et prêts à utiliser la manière forte...

Oh m*rde... Trésor, on a un problème...

quel diva cette Amanite. et vas-y que je t'envois faire mes quatres volontés !! qu'est ce que c'était que cette soudaine recrudescence d'autoritarisme !! elle avait de quoi se prendre pour une star, mais pas non plus de quoi prendre April pour sa sous-fifre ... pff, toute manière, fallait bien payer. quoique, vu le côté minable de l'hotel, Mélusine se demanda même si c'était utile ... enervé par la soudaine et mystérieuse (donc sujette à la suspicion) attitude hautaine de son amie, elle assena un dernier coup de batte à l'homme avachis sur le sol. entre les jambes. toute manière, vu sa gueule, il aurait plus l'utilité de cette partie de son corps ... elle s'éloigna ensuite, en rangeant soigneusement sa batte dans son sac (c'est à dire avec plus de la moitié de l'instrument en dehors et visible).

arrivée en bas, elle laissa ses fées au détour d'un couloir. elle ne pouvait pas les faire disparaitre sur demande, et puis elle pourrait encore en avoir besoin. deux d'entre elles avaient encore du venin qui plus est. cependant, elle ne pouvait pas non plus les montrer à ces abrutis. le "bouseux de l'accueil", qu'April renomma dans sa tête Casimodo Secundo, était un vieux chauve, moche, avec des lunettes à monture d'écaille. le summum de la laiditude était son atroce pull à motif abstrait ... pendant quelques instant, April le fixa avec un air profondément concentré. elle reflechissait, tout en caressant sa batte d'un air distrait. mais elle se decida et choisit la miséricorde : une déesse doit savoir pardonner aux êtres inferieurs ...

- je voudrais la note pour mon ami Dita Novotna, qui est à la chambre ... euuh ...

le gérant commença à se pencher vers une sorte de casier. April le regarda, hesita une demi-seconde, attrapa sa batte et lui éclata le crâne entre les dorures exquises de son outil fétiche et le comptoire en faux marbre. exultant de joie elle se mit à hurler.

- ben en fait on payera PAS !! parce que on pas le TEMPS !! et en plus t'es MOCHE t'es CHAUVE t'es VIEUX et ton pull tu l'as cousue avec les poils à ton chat !! comme si on allait gaspiller de l'argent alors qu'on à la mafia aux fess...

elle s'arréta net ... derrière la vitre de l'hotel, comme des sangsues, cinq hommes tout de noir vétu était entrain de s'approcher. April commença à se diriger à petit pas rapide vers le couloir de l'ascenseur, histoire de rejoindre Dita, pour lui dire qu'il fallait passer par ailleurs. completement stressé, elle jetait des petits regard pas discret en arrière quand soudain le groom surgit devant elle. surprise, elle poussa un petit cri et lui applatis la tempe avec sa batte dans un mouvement de reflexe. fallait qu'elle contrôle cette ustensile, elle commençait à vraiment l'apprecier. l'homme tournoya et s'écrasa par terre dans un flop pas trés esthetique, et April était entrain de sautiller sur place en se demandant quoi faire quand arriva Dita, qui enjamba le groom assomé sans y faire attention avant de remarquer les hommes en noir ...

- oui on a un gros souci même ... ah le sagoin, regarde ça, il a craché du sang sur mon sac en tombant ... et en plus, y'a des mecs qui veulent rentr...

le Diling Diling de la porte signala à April que les hommes étaient entré alors qu'elle pointait son pouce par dessus son épaule. se retournant avec hargne, bien campé sur ses talons aiguilles, elle tendis son bras et les fées qui étaient restées caché surgirent du couloir avant de foncer sur le premier homme et sur son visage. s'appuyant sur sa batte, elle retira ses chaussures (de si magnifique talon) leur jeta un dernier regard de pitié avant de les lancer tels des étoiles-ninja sur les autres hommes. si la premiere s'écrasa pitoyablement sur la vitre, la seconde ne manqua pas de se planter dans l'épaule de l'un d'eux (il ne fallait pas sous-estimer la qualité des talons aiguilles de grande marque !!) ... c'est donc pied nu et armé de sa batte fétiche qu'elle couru en hurlant vers eux. mais la même chose ne marche pas deux fois de suite. l'homme à la chaussure plantée lui assena un revers du poing dés qu'elle fut assez proche.
Mélusine s'affala sur le sol, lachant sa batte qui fut recupéré par un autre homme. furieuse mais douloureusement atteinte, elle se tint la joue. elle allait surement avoir une echymose ... un horrible bleu sur sa divine pommette !!

- SALAUD !!!

son petit haut était un dos nu ... on pouvait donc voir les oeufs de fées qui commençaient à se former sur ce dernier. l'homme à la chaussure plantée (qui venait d'envoyer deux hommes sur Amanite) et l'homme qui avait récupéré sa batte (et qui essayait d'aider celui qui avait des fées sur son visage) n'eurent que le temps de crier "MUTANTE" avant que les oeufs n'eclosent. une quinzaine de fées s'echappèrent du corps de Mélusine, une veritable essaim multicolore et vrombissant qui se répandit dans tout le hall et se jeta sur les trois hommes (les deux autres étant plus proche d'Amanite). l'homme à la batte commença à agiter l'engin dans tout les sens, eclatant quelques fées ... mais c'était sans compter sur Mélusine, qui, à quatre patte, profitait de la diversion de ses amies les fées pour fouiller dans son sac.

dés qu'elle eu trouvait ce qu'elle cherchait, elle se rua sur l'homme qui tenait sa batte, lequel commençait à ressentir les effets du venin. elle lui attrapa la jambe et sortit son coupe ongle, qu'elle lui planta sauvagement dans la cheville. du sang lui gicla dans l'oeil, et c'est en agitant les mains comme une folle qu'elle sentit l'homme s'écrouler sous la douleur et le desequilibre causé par la "Liqueur de fée". aprés avoir rapidement essuyé le sang d'un revers de mouchoire (toujours prés à l'emplois) elle se rua sur l'homme au sol, qui ne voulait pas lacher sa batte, sortit son rouge à lèvre le moins onéreux et lui écrasa dans l'oeil avant de lui planter dans la joue son crayon à lèvre en poussant des petits "NA" et des "GNI" ou encore des "HYAHA" !!

recuperant sa batte, replaçant une mêche de cheveux, elle se releva avec hargne vers l'homme à la chaussure plantée qui avait sortit son revolver et essayait de se debarasser des fées qui tournoyaient en tout sens. avant qu'il ai remarqué le retour d'April sur la scène, elle assena un énorme coup de batte sur la chaussure, l'enfonçant encore plus dans son épaule, avant de le frapper au ventre, ce qui eut pour effet de le plier en deux. elle profita alors de cette position pour lui donner un coup de genoux dans la figure. puis, comme si de rien n'était (même si son corps était douloureux) elle attrapa son portable, posa son pied sur le corps du mafieux, sa batte sur son épaule et composa un numero avec un air trés digne, criant à Dita qui s'occupait de ses propre mafieux :

- MA PUCE !! J'APPELLE CANDY !!

- oui Candy ma chérie ! c'est Mélusine ... oui ma chérie, ça peut aller, sauf qu'on à quelques problèmes avec la mafia, rien de grave, faudrait juste que tu viennes nous chercher à l'hôtel Winchester de Brooklyn ... ouais, Brooklyn, j'te jure, y'a plus de justice ... ouais et si tu pouvais me ramener des chaussures à ma taille, si t'en as bien sur, sa serait genial ... j't'embrasse ma chérie ! à tout de suite !!

- DITA MA BELLE !! ELLE ARRIVE TOUT DE SUITE !!

Invité

Lorsque les gorilles déboulèrent dans le hall de l'hôtel, Dita poussa un long cri sur-aigu. Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, cette prouesse vocale n'était en aucun cas due à la peur. La mutante espérait en réalité que son cri anéantirait les tympans de ses assaillants ou/et ferait exploser les vitre de la double porte leur causant ainsi d'incurables blessures. Dans une moindre mesure, elle se serait aussi contentée que des gens capables de venir lui prêter main forte soient alertés par son chant ultrasonique mais bon... c'était moins over-green quand même... Malheureusement, à part l'expulsion totale d'oxygène hors de ses poumons, sa prestation n'eut pas les effets escomptés. Peut-être qu'avec l'effet papillon? Non, non pas assez sûr... Il fallait élaborer une stratégie, un plan infaillible, quelque chose de machiavélique qui leur permettrait de se sortir de cette situation...

April, mon cœur, dans "Il Faut Sauver le Soldat Ryan", tu te rappelles comment ils font pour...

Mais c'était déjà trop tard. Mélusine, devancée par quelques fées, était déjà en train de courir comme une dératée, prête à pourfendre ces hérétiques de la mode de sa batte Hello Kitty. La croisade contre la beaufitude venait de commencer et Dita sentait que leur prochaine note de pressing s'élevererait à une somme astronomique... Mais parfois il fallait savoir faire face au danger sans penser aux dommages collatéraux. Le « bon » goût et le glamour étaient menacés et si les Fairy Sisters ne s'occupaient pas de régler le problème, qui s'en chargerait? Au moment où April allait asséner un violent coup de batte rotatif à un des malfrats, ce dernier lui donna un coup de poing qui la fit tomber au sol. Le sang de la tchèque ne fit qu'un tour. Quoi? On avait osé pauser la main sur sa meilleure amie? Ça n'allait pas se passer comme ça! Oh non! Amanite enleva ses gants et les lança sur sa valise. Elle se mit alors à courir en direction du groupe, tout ongle manucuré dehors.

Deux des loubars se jetèrent alors sur elle et tentèrent de l'immobiliser. Par chance, la peau légèrement caoutchouteuse d'Amanite surprit ces derniers qui relâchèrent assez leur prise pour lui permettre de libérer une de ses mains. Sans trop réfléchir, elle la fourra dans la bouche de l'homme qui lui faisait face juste assez longtemps pour l'obliger à avaler de l'Extase. Juste avant que le mec tente de lui mordre la main, elle la retira avec und moue dégoûtée, eurk vraiment horrible comme expérience! Il faudrait absolument qu'elle pense à se désinfecter les mains une fois que tout serait terminé. Les effets de la drogue ne se firent pas attendre et déjà un sourire béat s'affichait sur le visage du mafieux. Regardant la mutante avec des yeux grands comme des soucoupes il lui dit d'un air niais :

Oh... Père Noël...
Que... QUOI?? Han!

Ça en était trop! Les bornes des limites avait étaient dépassées et de loin! La situation était devenue une question personnelle! Cet immonde pachyderme décérébré l'avait prise pour un obèse aux frusques ridicules tout juste bon à faire de la publicité pour une vulgaire marque de soda! Non mais il s'était regardé?! Outrée, Dita envoya un coup de pied dévastateur dans les valseuses de son adversaire qui s'en étrangla de douleur. Il tomba ensuite au sol, les deux mains collées à son entre-jambe et appelant sa mère.

*Et un de moins!*

Conséquence à tout cet énervement, Amanite ressentit une drôle de sensation dans sa gorge, la même qui avait précédé l'apparition de son nouveau pouvoir. Bingo! Une idée lumineuse jaillit alors dans la tête de la mutante. Pourvu que ses années de caprice et son charme l'aident pour ce coup-ci! Elle se tourna donc vers son dernier assaillant et afficha un air faussement contrit. L'étrange sensation se faisant de plus en plus forte elle déclara :

Ok, ok... Vous êtes trop fort pour moi... Je me rends...

Sur ces mots, elle s'approcha de l'homme d'une démarche légèrement chaloupée, son expression quant à elle devenant de plus en plus enjôleuse. Arrivée juste en face du gorille, elle le regarda droit dans les yeux, lui fit un clin d'œil taquin et approcha légèrement ses lèvres des siennes. Le mec, complètement dépassé parce qu'il lui arrivait la regardait de façon mi-perplexe, mi-lubrique. Quand elle fut certaine que son don était sur le point de se libérer, elle prit une profonde inspiration et souffla de toute ses forces sur le visage du mafieux. Un gaz violet scintillant s'insinua dans la bouche et le nez de ce-dernier qui se prit soudainement la gorge. Il manquait d'air et les veines de ses yeux semblaient sur le point d'exploser. L'homme chuta juste à côté de son camarade, tentant en vain de respirer et les yeux en larme. C'est avec satisfaction que Dita rejoint April qui venait tout juste de refermer son téléphone portable.

Et bien une bonne chose de faite! Ca leur apprendra à ces sales geux!
Hum... Rassure-moi trésor, je n'ai rien d'un vieux boudiné habillé tout en rouge hein? dit-elle subitement inquiète.

Invité

Le téléphone avait grossièrement interrompu l’activité hautement philosophique de Kirsten. D’une main elle engloutissait des tonnes de bonbon multicolores et sucrée, de l’autre elle tournait les pages d’un magasine. Plongé dans un test sur sa compatibilité amoureuse avec Jared Leto elle mit un certain temps à décrocher. Elle n’aurait sans doute pas pris la peine de le faire si la sonnerie spécifique attribuée à April n’avait pas résonné. Elle avait intérêt à avoir une raison, et une bonne de la déranger. Candy lâcha son saladier de bonbon pour attraper son portable, elle décrocha et prononça le « allo » qu’elle prononça avait des allures de menace.

-Ah Mélusine, ça va ? la… c’est grave ? Comment ça Brooklyn ! Et Amanite… elle va bien ? Ok… j’arrive.

Candy bondit de son canapé et fonça dans son dressing. Des chaussures elle en avait pleins, de toutes sortes et April et elle faisait la même pointure. Le plus grand dilemme résidait dans le fait que son amie ne lui avait absolument pas dit comment elle était habillée. Quelle couleur devait-elle prendre, quelle forme, c’était à s’en arracher les cheveux, et le temps pressait, il était hors de question que ses amies se fassent massacré ainsi, c’était trop inesthétique, impossible de laisser un carnage pareil passer, leur mort devrait être a l’image de leur vie, colorée et magnifique. Et ce n’est pas une mafia quelle qu’elle soit qui allait les tuer. Elle attrapa une valise a roulette, qui avait la particularité de parfaitement aller avec sa robe rose et noir. Elle l’ouvrit et fourra les pairs de chaussures les plus diverses possible, April trouverait son bonheur là dedans.

Elle appela ensuite un taxi et profita de l’attente pour rectifier son maquillage. Une fois parée elle descendit et grimpa dans le taxi et donna l’adresse a l’homme bedonnant qui conduisait. Une moue écoeurée sur le visage, elle préféra regarder le paysage que de risquer d’endommager ses yeux en les posant accidentellement sur le chauffeur, qui tentait d’entretenir une conversation avec son extravagante cliente.

-Mais vous allez la ferme chaque son qui sort de votre immonde bouche baveuse est si désagréable que même votre taxi envisage le suicide.

Le chauffeur choqué par tant de virulence provenant de ce qu’il avait pris pour une de ses adolescentes niaises fit un écart, elle l'insulta de plus belle. Le regard qu’il posa surelle était peu engageant, il grommela une insulte qu’il se garda bien de prononcer de vive voix, après tout, elle payait. Bien vite elle fut déposée devant le miteux hôtel où son amie avait crus bon se réfugier. Devant le dit hôtel il y avait quelques voitures, vitres teintées, d’où sortaient des hommes, enfin des brutes épaisses et décérébrées. Elle attrapa sa valisette qu’elle traîna derrière elle en se dirigeant vers l’entrée.

-On rentre pas !

Un homme qui devait bien peser dans les 100 kilos de muscles était posté devant la porte, il empêchait à la fois la fuite de ses amies, et les renforts d’arriver. Elle posa un regard courroucé sur le mastodonte. Elle brandit un doigt menaçant devant lui et ordonna :

-Tu vas me laisser rentrer ou je risque de m’énerver !

Un léger rire sorti de la bouche pincée du mafieux. Il la poussa et elle chuta sur sa propre valise elle se retrouva bien vite a terre, assise sur le goudron, et blessé dans son ego, mais surtout furieuse, déjà sa peau commençait à sécréter de petites bulles.

-Allez Barbie retourne jouer à la dinet… c’est...quoi ce truc !

Candy s’était redressée, plus furieuse que jamais et une bulle de la taille d’un pamplemousse poussait dans sa main, elle la lança directement sur la tête du mafieux. Celui-ci porta ses mains à la substance gluante et sucrée en poussant des jurons étouffés, l’air se raréfiait dans ses poumons son corps se convulsa et tomba inerte sur le sol. Par esprit de vengeance elle le bourra de coup de talons.

-Tu sais ce qu’elle te dit Barbie espèce de aaaaaah !

La fin de sa phrase se perdit dans un hurlement, un autre homme était arrivé par derrière et la ceinturait. Elle battit des jambes, enfonçant ses talons dans ses pieds, elle innova même au niveau des insultes. Elle réussit à s’échapper de l’étreinte et se précipita vers le hall de l’hôtel, attrapant au passage sa valise et priant le dieu de la mode qu’aucune de ses précieuses chaussures n’étaient endommagés, elle piétina sans état d’âme le mafieux qui était en poste quelques secondes auparavant, faisant par la même rouler la valisette sur son dos. Une fois au centre du hall elle appela ses amies.

-April ! Dita !?

En se retournant elle aperçut que des hommes l’avaient suivit, ils étaient nombreux, trop nombreux le moment était venu d’utiliser un stratagème très simple qui consistait à courir le plus vite possible pour sauver sa vie. Le plus rapide de ses poursuivants reçut un coup de valise qui fit gicler hors de sa bouche quelques dents. L’un attrapa réussit à attraper ses cheveux, avec un sourire victorieux, Candy ne s’en aperçut même pas, l’homme contempla d’un air ahuri la mèche s’allonger. Puis sans prévenir elle s’enroula autour de sa gorge. La jeune fille en entendant les mafieux s’arrêter de courir elle se retourna pour en apercevoir viré au bleu et tomber. Les autres semblaient sous le choc, leurs yeux suivaient la mèche anormalement longue jusqu’à la mutante. Elle sortie de son sac sa paire de ciseau fétiche et coupa la mèche avant de reprendre sa course. Ils risquaient de ne pas être content, pas du tout.

juste aprés avoir appellé une Kirsten Collins des plus irritable (mais serviable, aah quelle perle cette Kirsten) April vit Dita arriver vers elle avec un air outré. elle le remarquait notamment à la bouche pulpeuse de son amie qui était frappée d'une moue particulierement boudeuse et petassoïde. derrière Amanite, ses adversaires se tordaient de douleur au sol, l'un asphyxié par les spores toxiques de la mutante, l'autre délirant au sol, le bassin relevé et les mains entre les jambes. ahlala, Amanite et ses pouvoirs chimiques. c'était pire que la Liqueur de Fée d'April. d'ailleurs, cette dernière se demanda quelques instant si son amie n'avait pas consommé sa propre drogue pour lui tenir des propos aussi étranges : "ressembler à un vieux bonhomme boudiné habillé de rouge" ... c'était du grand n'importe quoi !! on frisait le délire et la folie furieuse, comme quand la mode était passé à l'association du marron et du doré, ou quand les bottines à fourrure avaient étaient qualifiées d'esthetiques : la mort ou la cécité devenait les seuls recourt possible à la survie d'un cerveau normalement constitué.

ma chérie ...

commença April en s'appuyant sur sa batte avec une cambrure qui laissait à toute la rue le soin d'admirer la culotte qu'elle dissimulait à peine sous sa jupe mode "jai mis une bande de scotch autour de ma taille".

... tu n'es ni boudiné, ni un bonhomme, ni vétu de rouge, ni vieil, et Prada m'en preserve, t'as pas une ride ni un poil de barbe blanche sur ton menton. alors évite de bouffer ton propre stock d'huile, ça réussit pas à ton teint. Kirsten va pas tarder. viens on va essayer de trouver une sortie à l'arrière en l'attendant.

elle commença à s'éloigner. les multiples fées qui s'étaient dispersés dans la salle s'envolèrent de leurs diverses perchoirs (mur, cadavres et lustre de mauvais goût) et commencèrent à la suivre en un jolie essaim multicolore et chamarré. elle arpenta le couloir de long en large jusqu'à trouver ce qu'elle cherchait : la salle de bain !! dieu était donc une réalité. elle se rua devant le miroir et ausculta son visage sous toute les coutures en poussant des petits cris aigues à chaque fois qu'elle remarquait une échymose ou une petite griffure. ces hommes étaient des rustres. elle se tourna vers Dita au bord des larmes et les levres tremblotantes.

t'es contente de toi !! tu vois, maintenant, je ressemble à Mickael Jackson !! je suis affreuse !! je te jure qu'on ne sortira pas d'ici sans que j'ai arrangé tout ça !!! je suis décoiffé, defiguré, et par dessus tout, j'ai foutu en l'air un rouge à lèvre dont le prix surpasse le coût d'une chambre dans cette hotel !! ma vie est foutu ...

posant sa batte dans un lavabo avec colère, elle commença à extraire diverses produits de beauté de son petit sac avec des gestes vif et rageur. ses fées voletaient partout dans la pièce tandis qu'elle ajustait le teint de son visage avec diverses fard et autre baume embelissant. finalement, à peu prés satisfaite du résultats, elle entendit la porte de l'hotel s'ouvrir. la voix de Kirsten résonna dans le hall tandis qu'elle les appellait. attrapant sa batte rose Hello-Kitty à la fourrure chatoyante et jetant un regard excité à Dita, Mélusine se rua dans le couloir à petit pas aprés avoir rangé sommairement ses ustensiles de maquillages dans son sac à main. c'est donc suivis d'une quinzaine de fée qu'elle déboula dans le hall, alors même que Kirsten accourait dans leur direction, poursuivis par un grand nombre de mafieux.

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!

Mélusine sautilla sur place de colère. quelle idiote cette Kirsten. elle avait rameuté tout le gang !! heureusement qu'elle avait ses chaussures !! et une pleine valise en plus !! elle était vraiment génial à ce niveau là. April savait qu'elle ne pouvait venir à bout de tant d'adversaire, même si sa batte la démangeait serieusement. elle se contenta de fracasser le crâne de l'homme qui talonnait Kirsten d'un revers de son arme de métal, avant d'ordonner mentalement à sa nuée de fées d'attaquer les malotrus qui osaient vouloir s'en prendre à elles. mais tous ne pouvaient être arretés par cette contre-attaque, aussi féerique soit-elle. elle attrapa donc Kirsten et Dita et commença à partir en courant dans le couloir tandis que ses amis les fées s'en prenaient sauvagement à quelques uns de leurs ennemis, lacerant leur peau et leurs visage avec leurs longues griffes empoisonnées. ceux qui restaient les prirent en chasse ... il fallait à tout pris trouver la sortie !!

Invité

Après qu'April ait rassuré Dita sur la perfection de son physique, la tchèque suivit son amie dans sa quête de trouver un lieu ou se refaire une beauté. Il fallait dire qu'elle n'avait pas fait dans la dentelle et que son maquillage tout comme sa tenue étaient dans un état lamentable... Voilà où cela menait de se mêler à la populace, il n'en résultait jamais rien de bon. Surtout quand on portait du Prada ou du Chanel... Les habits de Mélusine, d'habitude fiers flambeaux du bon goût, étaient tachés de sang et comble de l'horreur déchirés par endroits . La splendeur de son visage avait quant à elle été sûrement profanée à jamais par d'immondes griffures et ecchymoses. L'horreur de ce spectacle était au moins égale à celle de l'annonce de la mort de Versace... Rien que de regarder son amie, des larmes montaient aux yeux de Dita...

Alors qu'Amanite essayait au mieux de penser à autre chose, April tomba enfin sur la salle de bien tant recherchée... si on pouvait appeler une pièce comportant une ridicule cabine de douche et des murs recouverts d'abjectes carreaux marrons une salle de bain bien sûr. Tentant de faire abstraction de tout cela, Dita entra dans la pièce à son tour. Elle se regarda dans la glace et ce qu'elle vit l'horifia : elle n'était pas dans un meilleur état que son amie en fin de compte. Foutus mafieux! Ils auraient au moins pu faire leur tentative d'enlèvement proprement! C'était pas tant demander quand même! Trop affairée à se remaquiller et à remettre ses habits en place, Mlle Novotna n'écouta que d'une oreille distraite les insultes que crachait April. Elle connaissait bien son amie de toutes façons et savait très bien que ça n'en valait pas la peine : elle lui pardonnerait dans la minute qui suivrait quoi qu'il arrive. C'était toujours la même chose avec elle et c'était sûrement pour cela que leur amitié continuait de perdurer.

Après que les deux fashionistas aient fait en sorte de pouvoir de nouveau éblouir le monde entier de leur flamboyante beauté et de leur style, elles rebroussèrent chemin pour se rendre dans le hall d'entrée. A peine avaient-elles fait quelques pas que la douce voix de Kirsten retentit dans l'hôtel. Elles accélérèrent donc toutes deux le pas et faillirent rentrer dans leur amie qui courait dans leur direction.

Wow! Quelle enthousiasme Candy chérie! Moi aussi je suis super contente de te... Oh, ok j'ai compris...

La tchèque avait compris en voyant un nouveau loubard collé aux basques de Candy que ce qu'elle avait d'abord pris pour une euphorie "tropkawaidevousretrouverlescopiiiines!!" était en fait une stupide tentative de fuite. L'idée de s'en vexer n'eut même pas le temps de l'effleurer puisqu'en tendant le cou elle vit qu'une horde de gorilles venait de débouler encore une fois dans l'établissement.

Nan mais c'est juste pas possible! Ils se reproduisent aussi vite que les p*ufiasses dans le clip des Girlicious ou quoi?! J'commence à en avoir raz la permanente franchement!

Suite à cette réplique, Dita fut empoignée par April qui venait de mettre KO l'assaillant de Kirsten et d'envoyer sa nuée de fées contre les nouveaux arrivants. Le trio avait parcouru quelques mètres lorsqu'Amanite réalisa quelque chose qui la figea d'effroi.

OH MON DIEU!! J'AI OUBLIE MA VALIIIISE! Désolé les girls, je reviens. C'est une question de vie ou de mort.

La mutante se détacha donc de la main de son amie et repartit de nouveau dans le hall. Heureusement, ces pachydermes en costumes bon marché étaient trop occupés avec les fées de Mélusine pour lui prêter attention. Elle tenta cependant de se faire discrète (autant qu'on peut l'être en talon aiguille et vêtements fluos bien sûr) et agrippa le manche de sa précieuse valise. Elle fit alors vote face et marcha le plus rapidement possible. Alors qu'elle allait atteindre le couloir, un des mafieux lui barra le passage et lui dit d'un ton goguenard :

Tu comptes aller où comme ça la p*te de l'Est?
Tu sais ce qu'elle te dit la p*te de l'Est? Dégage de là et va bouffer tes spaghettis par la racine sale bouseux!

Sur ces mots, la tchèque se servit de son élan pour soulever son énorme valise du sol et la faire voler en plein dans tête du gangster. Il y eut un violent "crac" et l'homme s'affala sur le sol. Sans un regard en arrière, Dita, après avoir béni l'efficacité de son anti-transpirant hors de prix au patchouli, réussit enfin à rattraper ses amies. Les trois filles continuèrent alors leur course folle à la recherche d'une issue de secours, les valises de Kirsten et Amanite faisant un bruit assourdissant. Alors que tout espoir de sortir de ce cloaque innommable semblait perdu, elles tombèrent enfin sur une porte de service et débouchèrent finalement sur une ruelle perpendiculaire à une rue très fréquentée.

Fiou! On est sauvées les cop's! Bon, je pense qu'il est grand temps de se faire une petite pause Starbucks vous en pensez quoi?

Mais Mélusine et Candy n'eurent pas le temps de répondre, le portable de Dita se mit à sonner et la tchèque décrocha à une vitesse folle.

Allo Papa? Ah ça y est?! Génial! Je t'aime mon papounet d'amour, t'es le meilleur! Passe le bonjour à maman ok? Merci encore! Oh! Et je voudrais pas abuser mais tu pourrais me faire un petit virement aussi? Oh pas grand chose, juste 20 ou 30 mille ok? T'es un amour! A plus tard! Oui moi aussi!

L'appel terminé, elle ferma son téléphone dans un "clac" sonore. La nouvelle que Dita venait d'apprendre lui avait totalement fait oublié les jours effroyables qu'elle avait passé et même l'éprouvante expérience qu'elle avait traversé quelques minutes plus tôt. On avait une fois de plus ici, une démonstration de l'impressionnante capacité de la jeune mutante à passer d'un état d'esprit à un autre et de zapper en une fraction de seconde tout ce qui lui déplaisait. Certaines mauvaises langues mettaient ça sur l'impossibilité de son cerveau à gérer deux choses à la fois ou à se concentrer sur autre chose que son dernier caprice... Toujours est-il qu'elle déclara à ses amies d'un air surexcité:

Oubliez le Starbucks, mon nouvel appart' est enfin prêt et il n'attend plus que nous! Je trouvais l'autre trop petit, pensez-vous 120m², donc y a deux semaines j'ai demandé à mon père de m'en trouver un mieux. Et il l'a fait! Vous venez? J'ai hâte de voir mon dressiiiiiing!

Sans attendre de réponse, Dita, toujours sa valise à la main marcha vers la rue passante et héla un taxi en claquant sèchement des doigts. Elle fit un geste d'encouragement à ses amies pour qu'elles pressent le pas puis elles entrèrent toutes trois dans le véhicule. La tchèque s'adressa alors au chauffeur :

Allez hop, à Manhattan et plus vite que ça!

» Melusine (je sais, je suis relou)