Mauvaise journée! (libre rp fini)

Il était minuit quand un bruit fracassant déchira le silence de la nuit. La pluie était tombée toute la journée et New York connaissait dans ses petites ruelles sombres une grande tranquillité. Une jeune femme blonde, au teint pâle venait de se cognait contre des poubelles qu'elle avait renversées. Elle était trempée jusqu'au os et visiblement elle était pressée. Son visage affichait un air courroucé. En ne faisant pas attention elle avait heurté les ordures, cassant la tranquillité de la nuit. Sous cette apparence de blanche colombe se dissimulait Fatale qui pestait contre elle-même. Elle enchainait bourde sur bourde. Elle avait passé l'après-midi à traquer une humaine qui travaillait pour un laboratoire pharmacogénétique. Mais pour une obscure raison qui échappait notre espionne cette dernière avait disparu au détour d'une ruelle. Fatale se demandait comment elle avait pu se faire distancer par cette jeune écervelée, qu'elle n'avait pratiquement pas lâché de tout l'après-midi. La mutante refaisait le tour des ruelles adjacentes, mais rien aucun signe de sa proie. Elle s'était faite avoir comme une bleue, elle la reine de la filature et de l'infiltration venait de perdre une simple humaine.
*Punaise, une après midi de gâchée, je ne trouverai jamais l'entrée de ce maudit labo. *
Alors qu'elle rebroussait chemin tranquillement, une bande de 4 garçons, un peu éméché virent dans sa direction.

"Alors ma jolie, on se promène?"

Fatale décida de passer son chemin quand deux d'entre eux lui barrèrent la route. Le plus grand des quatre se dirigea vers elle.

"C'est pas gentil, ma petite dame de vouloir partir sans dire bonjour."

Fatale poussa un soupir, visiblement ce n'était pas sa soirée...

Tout un tas d'intervention, les criminels mutants pullulaient ici et là... Lucas comprenait donc les humains d'haïr autant sa race... il pestait contre tous ces écervellés qui contribuaient à forger une image si négative des mutants! Comment donc en venir à une coexistence pacifique comme l'idéologie xaviste puisse prospérer?

Il devait mettre un terme au règne criminel mutant sans quoi, les machines seront construites... en souhaitant hardemment qu'elles ne le soient pas déjà!

Dans l'ombre, il patrouillait les rues de New York depuis bientôt vingt-quatre heures sans la trace d'indice... il fallait qu'il se fasse engager dans cette NYPD afin de mettre un terme à tout ceci. Puis voilà qu'il fut attiré par un bruit de poubelles. Il dirigea son véhicule dans cette direction. Son senseur lui indiquait une source de chaleur humanoïde dans une ruelle sombre. Il approcha et resta dans l'ombre...

Il mis en marche le senseur à vision nocturne et apperçu au loin quatre individus lui barrer la route et tenter de communiquer avec la source solitaire. Puis l'empêchèrent de passer et semblèrent la harceler. Les senseurs auditifs confirmèrent que c'était bel et bien du harcèlement avec prévision de voie de fait.

Lucas enfila un manteau de cuir par-dessus son uniforme du XSE et pris une fausse plaque de police du NYPD. Il sortit du véhicule.

Bishop émergea de l'ombre, derrière Fatale, face aux jeunes qui la harcelaient. Bishop semblait plus imposant avec son plastron sous son manteau. Il montra rapidement sa fausse plaque, sans leur donner le temps de la scruter attentivement, puis dit simplement:

- Messieurs, j'ignore ce que vous étiez en train de faire, mais je vous demanderais de céder le passage à cette dame, je vous prie.

Cette nuit virait vraiment au cauchemar pour Fatale. Elle était sur le point de répliquer quand un policier vient à son aide. Enfin plutôt il venait de compromettre son défouloir, elle avait l'intention de transformer ses jeunes agresseurs en chair à saucisse. Ce qui l'aurait grandement soulagé. En fait cet agent ne se doutait pas qu'il venait sans nul doute de sauver la vie à ses quatre jeunes gens. Ce qui n'était pas du tout au gout de Fatale.

*De quoi tu mêles* pensa t'elle. *punaise je suis dans de beau drap.*

Elle se méfiait de lui, en général les agents de police avaient la fâcheuse habitude de ne pas se balader seul. Pour Fatale ratatiner des innocents était une chose, s'en prendre ouvertement à un policier durement entrainé en était une autre.
Elle avait comme un mauvais pressentiment, dans la mesure où rien n'allait comme elle le souhaitait, elle préféra ne pas tenter le diable. Après tout il y avait plus urgent pour l'heure, elle n'avait pas spécialement le temps de se battre. Elle ne devait pas oublier sa priorité même si de toute évidence les chances de retrouver sa proie devenait de plus en plus nul. Ce qui dans son fort intérieur l'agaçait.
En tout cas la réaction des jeunes ne se firent pas attendre. Ils changèrent rapidement de mines, leurs visages se décomposèrent à la vue de la plaque. Le grand gaillard bafouilla un instant surpris.

"Heuu, M'sieur, on fait rien mal, on voulait juste discuter avec elle."

Il avait l'air faussement vrai. Quand aux deux autres ils s'écartèrent dégageant ainsi le chemin.

Fatale décida qu'elle allait la jouer profil bas et faire la gourde de service. Le fait d'en avoir suivi une toute la journée ne pouvait que l'inspirer, elle était en parfaite situation pour ce rôle de composition. Elle avait pris le physique adéquate sans le savoir. Elle aimait bien apparaitre comme une oie blanche, la surprise était souvent de taille car les humains trop souvent jugeaient sur les apparences ce qui était pour elle un avantage.

"Merci Monsieur l'agent, je ne sais vraiment pas ce qui me serait arrivé si vous n'étiez pas arrivé" Dit elle d'une petite voix.

"Et pousse pas on t'a même pas touché."

répliqua aussitôt l'un des mecs, qui visiblement n'avait pas apprécié la remarque de Fatale.

Il sembla satisfait de la réponse des voyous, qui ne firent pas trop d'histoire face à l'intervention de Bishop. Ils s'éloignèrent en rognant.

** Incroyable comme il peut y avoir des gens cons par ici, bon sang... **

- Merci. Et bonne nuit.

"Merci Monsieur l'agent, je ne sais vraiment pas ce qui me serait arrivé si vous n'étiez pas arrivé" Dit elle d'une petite voix.

"Et pousse pas on t'a même pas touché."

- Allez, les gars, partez d'ici, et vous n'avez pas intérêt à ce que j'aie d'autres ennuis avec vous cette nuit.

Puis une fois qu'ils furent partis, Lucas se tourna vers « la dame » qui était assez jeune et lui parrassait à ses sens naïfs assez jeune.

- Ce n'est rien; il faut vraiment être sur ces gardes quand on se promène par ici. Vous n'avez rien, au moins? Dites, il serait sûrement plus sage que je vous reconduise. Vers où vous dirigiez-vous, mademoiselle?

Lucas avait été visiblement froid et dûr à l'endroit des voyous, mais se radoucit et se fit protecteur et chaleureux envers Fatale.

Fatale se retrouva seule avec le policier. Les garçons ayant fini par détaller sans demander leur reste. Le policier les avaient impressionné et il avait réglé la situation rapidement sans que celle-ci ne dégénère. Visiblement Bishop était plein de bonne attention envers la veuve et l'orphelin. Il se montrait vraiment serviable, trop au gout de Fatale. Elle aurait d'autre occasion de donner une petite leçon à un humain. Ce qui la tracassait c'est qu'elle n'avait pas demandé de chevalier servant. Dans cette immense ville de New York ou le danger était partout c'était bien sa vaine de tomber sur un justicier. En général on avait plus de chance de se faire tuer sans que personne ne lève le petit doigt même en pleine rue. Fatale était dans une situation gênante, cependant elle gardait le contrôle de ses émotions. Elle avait connu des situations bien plus périeuses. Elle était consciente qu'elle ne pouvait pas se faire gentiment raccompagner au sein de la base de la confrérie. Cela ferait désordre. Une jeune femme qui aurait vécu une telle situation ne pouvait pas décliner l'invitation. Considérant les enjeux, Fatale se dit que son sauveur pouvait peut-être l'aider d'une façon ou d'une autre. Si enfin le destin tournait en sa faveur.

"Non, plus de peur de que mal."
Elle prit un air plus décontracté comme si le coup de l'émotion était passée.

"Je ne sais vraiment pas comment aurait tourné cette histoire, merci encore de votre intervention."
Elle aurait surtout pris un malin plaisir à leur mettre une raclé.
.
"J'avais rendez-vous avec une amie, ne la voyant pas arriver j'ai décidé de venir au devant, au vu du temps et je me suis un peu égarée." Dit elle avec beaucoup de simplicité.

Il fallait la jouer dans la finesse et être subtile. Elle ne voulait pas qu'il se doute de quoi que ce soit.

"Vous l'avez peut croisé en patrouillant dans le secteur, la pauvre doit être morte d'inquiétude. "

Surtout de peur si effectivement sa victime avait repéré notre mutante entrain de la suivre.

Enfin, quelqu'un qui se montrait reconnaissant du travail de Lucas, il était temps! Certes, que l'on soit en 2009 ou en 2090, recevoir des insultes et se faire ignorer lorsqu'on n'a pas besoin de soi fera toujours partie des accompagnements de la rude tâche de policier. Un sincière sourrire marqua le visage de Bishop, le premier qu'il abordait depuis son arrivée. Interagir avec les bons citoyens lui faisait du bien.

"Non, plus de peur de que mal. Je ne sais vraiment pas comment aurait tourné cette histoire, merci encore de votre intervention. J'avais rendez-vous avec une amie, ne la voyant pas arriver j'ai décidé de venir au devant, au vu du temps et je me suis un peu égarée. Vous l'avez peut croisé en patrouillant dans le secteur, la pauvre doit être morte d'inquiétude."

- C'est bien; rendez-vous à cette heure-ci dans ce coin-ci? Non, je ne l'ai pas rencontré... Venez avec moi, nous allons la retrouver, elle ne devrait pas être loin, mais avec ce genre de cientèle dans les rues, nous ferions mieux de nous assurer qu'elle aille bien. Il est possible que je l'aie vue, avec un peu de chance, si vous pouvez me donner une description, je vais lancer un avis de recherche local.

Le visage de Lucas reprit un brin de sérieux lorsqu'elle lui parla de son amie. Selon l'agent du XSE, il serait important de mettre au clair cette situation. Une jeune fille à attendre dehors dans ce trou perdu à une heure parreille, il y avait raison de s'inquiéter. Ce quartier n'avait rien à voir avec l'enfer de bidonville géant d'où venait Bishop, mais il sentait qu'il avait enfin l'occasion de faire régner la justice dans un endroit civilisé avec des lois et où les gens pouvaient vivre en quiétude.

Il retira son manteau de cuir et le plaça sur le dos de Fatale afin de faire un traitement d'état de choc. Il plaça sa main doucement sur son épaule afin qu'elle se sente en sécurité... si le naïf policier savait que c'était plutôt lui qui aurait besoin de sécurité... Son uniforme était difficile à cerner dans l'obscurité, pour l'instant.

Spoiler:

Il la guida vers son véhicule. Bishop, à la manière d'un gentleman, lui ouvrit la portière droite, à côté du siège conducteur, afin qu'elle puisse prendre place. Il fit démarrer la voiture, en s'étirant vers le starter, pour que le moteur se réchauffe.

- Prenez garde à vos yeux.

En effet, au moment où le moteur démarra, les phares avant s'illuminèrent. Fatale put très facilement discerner l'uniforme et le véhicule... Le véhicule n'avait pas de roues, mais s'éleva du sol pour se stabiliser à un mètre au-dessus du sol. Il semblait sortit tout droit d'un film de science-fiction!

Le logo s'affichant sur l'uniforme et la voiture était celui des Xavier Security Enforceer. Ce logo ressemblait à celui de l'institut Xavier, à la seule exception qu'il y avait un hélicoptère vu de devant au milieu avec Xavier Security Enforceer inscrit sur le cercle. Un « M » était tatoué sur la partie droit de son visage, autour de son oeil. Puis Lucas se tourna vers Falale, lui tendant la main, l'air chaleureux:

- Si mademoiselle veut bien prendre place...

Bishop était vraiment un homme prévenant. Dans d'autre circonstance, dans d'autres temps Fatale aurait sans nul doute apprécié. Cette femme n'existait plus depuis fort longtemps, celle qui aurait apprécié la beauté du geste avait disparu. En tout cas sa veste était chaude et sous cette pluie elle était bien agréable même pour une espionne. Elle esquissa un petit sourire et le remercia d'un hochement de tête. Sa présence était sans nulle doute rassurante pour le genre de créature dont elle avait prise l'identité. Ce que Fatale ignorait c'est qu'elle s'était jetée dans la gueule du loup elle-même sans savoir. Que son Justicier n'était pas un simple flic ordinaire mais qu'il traquait les mutants comme elle. Celle qui avait fait le choix d'un mode de vie libre sans domination humaine et qui était prête à voir ses mêmes humains ramper à ses pieds.
Quand elle arriva à la voiture, Fatale compris de suite qu'il y avait quelques choses qui clochaient. Le véhicule ne ressemblait pas à une voiture traditionnelle. Elle prit soudain conscience quand il alluma les phares avec horreur que ce n'était pas un simple policier. Elle aurait dû voir les signes avant coureur. Il n'était pas en uniforme, il était seul, il était trop prévenant, comment n'avait elle rien vu arrivé. Dans son fort intérieur elle pestait contre elle-même. Elle qui était toujours sur la défensive, elle était tombée de haut. Gardant son extrême sang froid. Elle n'eut pas plus de réaction que cela. Il n'était pas temps de céder à la panique cela ne servait à rien. Elle avait maintenant un avantage sur lui, elle en savait plus. La balle était dans son camps. Il ne se serait pas comporté un tel galant s'il avait eu le moindre doute. Il fallait surtout que Fatale fasse attention. Elle ne devait pas éveiller les soupçons. Si elle décidait de passer à l'attaque elle risquait de voir sa traque échouer, elle ne pouvait pas se résigner à voir des jours de labeur tomber à l'eau. Juste pour faire disparaitre un ennemi, il y aurait d'autre occasion. Elle se résigna à rester dans son rôle.

« Quelle étrange voiture, c'est bien la première fois que je vois un véhicule de la police ainsi. »

Elle l'avait accompagné ici dans un but précis. Elle voyait maintenant d'autre perspective. Il serait bien temps en cas de problème de réagir. Puis sans trop se faire prier elle décida de s'installer dans la voiture. La situation était pour elle des plus étrange. Elle n'aurait jamais imaginé même dans ses rêves les plus fous être à cette place. Après tout être épauler par l'un de ses ennemis avait de quoi être déconcertant. Au moins Fatale n'avait pas tout perdu de ses réflexes et les essentielles étaient toujours là. En prenant un air innocent.

«Juste par curiosité, vous êtes d'une police spéciale non? »

Elle avait bien sur fait le lien avec le logo. Pendant ce temps le plus discrètement Fatale regarder l'intérieur du véhicule. Tout ce qui pouvait lui être utile comme information était bonne à prendre.

Cette jeune fille semblait vraiment vulnérable, la pauvre. Enfin, c'était souvent une partie de son boulot que Lucas aimait bien, aider les demoiselles en détresses était toujours un plaisir pour lui. Il en avait souvent eu l'occasion par le passé et l'expérience commençait à lui manquer.

La pluie dégoulinait un peu, il donna des coups d'essuis-glace afin de voir clair. Il referma la porte derrière la « dame » et prit place côté conducteur. Il mit sa ceinture et mit le volume des ondes policières. Rien d'alarmant pour l'instant. Il fit quelques manipulations sur son ordinateur pour rentrer un nouvel événement. Il mis l'air climatisé pour que Fatale pour se sécher un peu.

Lucas n'avait vraiment pas dans l'esprit qu'il avait affaire à l'une des espionnes de la Confrérie des Mauvais Mutants... son sentiment du devoir l'emportait sur sa méfiance à l'endroit des démunis.

- C'était celle de deux collègues qui étaient comme des frères pour moi... je les ai perdus hier, morts en devoir.

- Juste par curiosité, vous êtes d'une police spéciale non?

Bishop resta de marbre un instant... elle ne croierait pas la vérité. Il décida donc de... manipuler les faits, comme il l'avait souvent fait pour préserver le renseingnement policier.

- J'appartiens à une unité policière qui prévient, intervient et enquête sur tout dossier relatif à la délinquance mutante, tout particulièrement, en plus des tâches policières traditionnelles. Nos objectifs de fonctions sont en mémoire du rêve du héros défunt Professeur Charles F. Xavier. C'est la raison pourquoi nous avons repris son nom: « Xavier Security Enforceer ».

Puis acheva ses manipulations et commença:

- Dites-moi, quelle est la description de votre amie, à quelle heure deviez-vous la rencontrer, et à quels endroits aurait-elle pu aller, puis enfin où était votre lieu de rendez-vous?

Il était prêt à noter, et inscrit toutes les informations qu'elle lui transmises.

Fatale avait donc bien joué pour l'instant. Sous tiré des informations étaient pour elle un jeu d'enfant. C'était à quoi elle était la meilleure. En tant que caméléon c'était assez facile, même si dès fois il y avait des imprévus comme ce soir. Bishop lui annonça assez froidement qu'il venait de perdre des collègue.

« oh, toute ma compatis, vous faites un métier vraiment courageux. »

Elle n'en pensait bien sur pas un mot. Elle aurait même été la première à décerner une maille à celui qui avait pu lui débarrasser de ses enquiquineurs de première. Elle ne s'était pas non plus trompé sur ses véritables attentions.
*Sale traqueur de mutant * Elle ne pouvait supporter l'idée qu'un de ses congénère puisse l'empêcher à ses fins. L'idéologie de Xavier, cela faisait bien rire Fatale. Elle ne le considérait comme un doux rêveur bien loin des préoccupations des mutants persécuté au quotidien. Elle ne supportait plus cet état de disgrâce. Ce n'était pas le moment de se poser les questions philosophiques. Maintenant ce qui l'intriguait c'était de savoir si oui ou non Bishop était lui aussi un mutant ou juste un humain sur-entrainer! Mais poser la question ouvertement n'était pas judicieux et puis est ce important? Elle reporta son attention quand Bishop lui posa quelques questions.
C'était le moment qui pouvait lui être utile.

« Mon amie, est blonde avec des petites lunettes. Elle mesure 1m 65 pour 50 kg environ. Nous devions nous retrouver pour 23h 15 au niveau de la grande avenue. »

Dit elle avec tout simplement. La technologie de ses ennemis allait sans nul doute lui servir. Elle se délectait de ce moment. On venait peut être lui servir sa proie sous un plateau d'argent. Dans le pire cas elle reprendrait sa traque demain. Il n'y avait pas de véritable urgence.

Il esquissa un mince sourrire, touché par la « sympathie » de la jeune fille. Certes, le métier de policier comportait des risques. Malcolm et Rendall connaissaient ces risques tout comme Lucas, ils les ont acceptés... n'empêche, il tentait de continuer sans faire son deuil... pourvu qu'il tienne...

- Merci...

Puis il entra les informations que Fatale lui donna puis lança un avis primaire, avec une description de l'événement. Puis Lucas porta son regard sur Fatale, d'un coup sec...

Fatale n'en était pas à sa première mission. Elle avait joué son rôle à merveille, elle avait touché les cordes sensibles. Mais elle jouait à un jeu ô combien dangereux...

... Et rentra la description de Fatale dans la section: « Témoin »!

- J'ai besoin de votre nom pour compléter l'appel, lorsqu'elle sera retrouvée par un agent, on devra lui dire que vous la cherchez.

Certes, le jeu de Fatale tournait bien... mais il manquait un peu de « code de la rue »...

Elle touchait au but. Si l'ordinateur lui donnait les derniers renseignement qui lui manquait alors elle n'aurait pas perdu sa journée. Mais fort malheureusement pour elle rien ne se déroulait comme son bon vouloir. Tout d'abord, Bishop eut une réaction vive, qui intrigua Fatale. * Qu'est ce qui lui prend?.* Elle crut l'espace d'un instant qu'il l'avait démasqué. *Pas possible.* Il pendant quelques secondes un doute s'empara d'elle. Puis elle se résonna, il ne voulait que des renseignements d'usage. *Idiote, c'est pas le moment de craquer.*

« Oui bien sûr, je suis Alyson Smith, je pense que voir un agent de police va la paniquer. »

Dit elle, surtout que la véritable Alyson n'avait pas donné de nouvelles depuis quelques jours. Fatale avait bien évidemment pris l'identité de cette pauvre jeune fille, qui avait un lien étroit avec sa cible.Elle dut se rendre à l'évidence qu'elle n'aurait pas plus d'information. Dans la mesure où cela n'arrangeait pas ces histoires, il fallait se sortir de cette toile d'araignée. Elle regarda l'heure à sa montre.

« Déjà, »

elle eut un petit sourire.

« Quelle histoire pour un simple rendez-vous. Je pense que le mieux maintenant c'est que j'attends chez moi. Mon amie va sans nul doute vouloir me contacter pour en savoir long sur ce qui m'est arrivée cette nuit. Elle sera rassurée d'apprendre que je vais bien. »

La véritable Alyson n'était pas prête de refaire surface. Elle enleva délicatement le manteau qui était toujours sur ses épaules. D'un ton très gentiment

« Si je m'abuse je crois qu'il y a une borne de taxi tout près d'ici. »

Bishop ne lui servait plus à rien. Pour ne pas mettre son enquête en jeu, elle devait donc partir docilement. Elle aviserait la confrérie sur ses derniers déboires et des suites à tenir pour l'avenir de la mission.

Avec un peu de chance, cette pauvre fille était peut-être retournée chez elle... du moins c'est ce que Bishop espérait. Il connaissait ce genre de quartier et s'y promener le soir n'était pas prudent, mais de là à ne plus avoir de nouvelles, c'était statistiquement très rare.

La plupart du temps, les mésaventures se limitaient souvent à des simples vols qualifiés lorsqu'il y avait des victimes non-criminalisées. Après avoir vu quatre gars harceler Alyson, vu jusqu'où ils auraient pu aller, il savait qu'il pouvait s'attendre à quelque chose d'assez grave, mais de là à ce qu'elle disparaisse, c'était étrange. Justemment, s'il serait arrivé quelque chose, il est évident qu'on aurait signalé quelque chose sur les ondes policières. On l'aurait su.

Lucas trouva étrange le moment de surprise lorsqu'il demanda son nom à Alyson... bien sûr, il avait dû mal expliquer:

- Ce n'est que pour l'en informer de votre présence lorsque nous l'aurons retrouvé

- Oui bien sûr, je suis Alyson Smith, je pense que voir un agent de police va la paniquer.

Alyson regarda sa montre et commença à indiquer qu'elle préférait rentrer pour tenter de la rejoindre autrement... elle allait simplement rentrer sans signe visible d'inquiétude? Un curieux changement qui n'échappa pas à Lucas.

« Déjà, »

elle eut un petit sourire.

« Quelle histoire pour un simple rendez-vous. Je pense que le mieux maintenant c'est que j'attends chez moi. Mon amie va sans nul doute vouloir me contacter pour en savoir long sur ce qui m'est arrivée cette nuit. Elle sera rassurée d'apprendre que je vais bien. »

Lucas, à sa place, aurait remué ciel et terre pour savoir où aurait été son meilleur ami qui l'attendait dans le plus sombre des coins de New York à presque minuit. Mais bon, il s'en faisait sûrement pour rien. Avec politesse et un joli sourrire, elle lui rendit son manteau qu'il laissa sur le siège. Puis lui demanda s'il y avait bien une borne de taxis. Les yeux de Bishop grossirent.

- Un taxi ici et en plein milieu de la nuit? Allons donc, ne vous sentez pas obligée de partir, j'ai tout mon temps et je ne vais pas vous manger... Laissez-moi vous proposer quelque chose.

Il pressa le starter et subitement, Fatale put sentir un léger soulèvement, mais subtil, un peu comme si elle prenait l'avion... Le véhicule s'envolait! Il ne lui laissa même pas le temps de répondre. Puis se stabilisa à un mètre du sol. Puis sur l'écran d'ordinateur, il envoya les infos sur Alyson Smith en pièce jointe à l'avis de recherche.

Puis s'afficha l'adresse d'Alyson Smith sur l'écran d'ordinateur et le GPS se mis en marche.

- Je vais vous raccompagner, nous en profiterons pour voir si votre amie est chez vous ou vous a laissée un message... à propos, quel est son nom et son âge?

Puis le véhicule se mis à avancer et pris de la vitesse assez tôt. Il s'engagea sur un chemin passant par des ruelles et des petites avenues pour éviter les regards. Lucas Bishop était protecteur envers les bons citoyens, pour lui, c'était la moindre de chose de faire preuve d'un tel savoir-vivre.

N'empêche... quelque chose avait éveillé ses soupçons dans toute cette histoire, quelque chose dans l'air... dûr à dire quoi au juste...

*Quelle peau de glu !* Elle en avoir marre de cette situation qui ne la menait à rien, juste à perdre son temps. Fatale voulait se débarrasser le plus rapidement de ce policier. Il n'était plus d'aucune aide. C'était donc l'apothéose de la soirée, il voulait la raccompagner. Elle n'avait pas son mot à dire puisque ce dernier avait déjà pris la route.

« Ne vous sentez pas obligé, je ne voudrais pas vous accaparer. Enfin merci quand même. »

Elle devait continuer à se montrer douce. Bishop posait de plus en plus de questions, ce qui n'était pas bon signe, en général elle savait que c'était pour sous tirer des informations. Fort heureusement elle connaissait bien son dossier. Après tout elle ne la pistait pas pour rien.

« Mon amie, s'appelle Susan Andrews, elle a 25 ans. Je suis sûr qu'elle a cru que j'avais eu empêchement. Vu que comme une gourde je me suis perdu. Je suis une vraie tête de pioche.»

Elle accompagna ses paroles d'un geste se tapant sur la tête. Puis elle lui sourit un peu bêtement. Elle regrettait son choix amèrement. Elle avait voulu jouer avec le feu, elle était en train de se bruler.
*Décidément il va pas me lâcher.*
La situation devenait de plus en plus compliquer. Ce qui la préoccupait maintenant c'était que sa mission allait échouer. De voir son labeur de plusieurs semaines partir en fumée à cause d'un flic trop curieux. Elle se préparait à l'éventualité. Elle agirait en conséquence quand ils seraient arrivés à destination.
*Y a des soirs on ferait mieux de rester coucher.* Elle pestait contre elle même et cette maudite soirée.
Elle regarda un instant par la vitre de la fenêtre. Elle devait au moins admettre cette organisation avait des moyens conséquents.

« C'est bien la première fois que je monte dans une voiture volante. »

Fatale se disait qu'une simple humaine devait sans nul doute s'émerveiller devant ce genre de prodige et puis si elle était trop distante, elle éveillerait les soupçons.

Il s'attendait certes à un léger malaise de la part de la jeune dame, mais il la rassura. Elle était en sécurité avec lui, et tenait à ce qu'elle en soit consciente.

- C'est la moindre des choses, n'importe qui en ferait autant...

Dit-il avec un sourrire confortable. Il nota la réponse qu'elle lui donna sur son ordinateur et mis l'avis de recherche à jour.

- Allons, ne dites pas ça. C'est très normal de perdre ses moyens dans un coin comme celui-ci. Il n'est pas sage de fréquenter de tels endroits, si je puis me permettre, tâchez de les éviter à ces heures-ci à l'avenir... ce n'est qu'un conseil, vous avez le plein droit d'être où vous voulez quand vous le voulez comme vous le voulez, mais parfois, il faut faire preuve de prudence.

Il était très motivé, aider une citoyenne si polie était vraiment un rayon de soleil pour un quart de travail dans un travail comme celui qu'exerçait Bishop. Puis elle avoua qu'elle était surprise... un peu tard étrangement, mais bon, avec le stress qu'elle subissait, c'était un peu normal.

- En effet, c'est un prototype; nous devons nous équiper d'outils adéquats pour traiter les dossiers auxquels nous sommes confrontés. Le tout est dans les aéroglisseurs à impulsion au plasma.

Rendu à un pâté de maison de leur destination, il y eut quelque chose qui attira l'attention sur la radio:

= Ici 33-1, métro Time Square pour la fille disparue, c'est T.A.O., elle est avec nous ici. U.S.A.M. est-il pas loin?

Ayant rapidement saisi qu'il faisait allusion à Unité Spéciale Anti Mutante, Bishop pris les ondes et répondit:

- Ici USAM, 10-11 vers votre 10-09, j'ai la plaignante avec moi.

Puis changea de direction vers métro Time Square.

- Eh bien, tout est bien qui fini bien, vous allez bientôt retrouver votre amie!

= Heum... USAM, passez sur la sept.

- Go.

Bishop changea de canal et se rangea sur le canal 7.

= Euh, USAM... la victime semble nier qu'elle avait rendez-vous avec qui que ce soit ce soir, encore moins avec son amie dont vous faites mention, pire encore semblerait-il qu'elle aurait été suivie par quelqu'un et qu'elle s'est sauvée par les égoûts pour aboutir au métro...

Avant même qu'il ne continue, Bishop glissa sa main subtilement vers son fusil sur le côté de son siège, conduisant avec l'autre main. Il dit d'un ton faussement perdu:

- Vous y comprennez quelque chose?

Les doutes de Bishop se décuplaient et il était prêt à toute évantualité... Alyson était pourtant bel et bien l'amie de Susan, mais pour le reste...

Quand tout va mal tout va mal! Les pires craintes de Fatale venaient de se réaliser. Le torchon était en train de bruler. C'était une catastrophe, cette soirée était un fiasco sur tous les points pour l'espionne. Elle maudissait maintenant ce flic qui avait foutu une sacré pagaille alors qu'elle ne lui avait rien demandé. *saleté de flic! Purée si je t'avais pas rencontré j'aurais pu continuer pépère mon plan.*
Elle s'aperçut aussitôt que Bishop avait changé de direction et qu'en plus il portait la main sur son flingue. Dans la mesure où il voulait une confrontation, il n'allait pas être déçu. Fatale élaborait déjà son futur plan, puisque Susan venait d'être retrouver alors tout aller pour le mieux d'une certaine mesure. Il fallait encoure jouer un peu, rien que quelques instants avant l'acte final.

« Là non je n'y comprends rien , »

Elle regardait partout comme presque affoler, alors qu'en réalité elle gardait la tête froide. Ses neurones cogitaient à toute vitesse pour mettre au point le plan B. Le fait que Bishop glisse sa main vers son arme ne lui échappa non plus. * Si tu crois que tu vas me flinguer comme cela te goure mon pote.* Elle était également bien armée, mais à la différence de Bishop c'est que cela ne se voyait pas. Puis prenant un air décontenancé, sur un ton presque larmoyant.

« Je lui ai laissé un message aujourd'hui hui puisqu'elle se lamentait de ne pas avoir de mes nouvelles depuis plusieurs jours. C'est une histoire de fou!»

Ce qui n'était pas loin de la vérité puisque la véritable Alyson n'avait pas donné signe de vie depuis plusieurs jours et pour cause. Susan ne niait pas qu'elle la connaissait la partie n'était encore totalement perdu.

« Vous n'emmenez ou? » Dit elle très inquiète.

Elle devait s'assurer rapidement des attentions de son preux chevalier.Elle aviserait au dernier moment.

Fatale savait s'y prendre lorsque ses plans ne se déroulaient pas comme prévu et cela parraîssait. En effet, elle savait tenir son rôle et répondre pratiquement du tac au tac aux questions de Bishop.

La dernière question en était presqu'une question piège et elle avait répondu faiblement... mais elle s'était rattrappé par la suite, le choc, sûrement. Ce n'est pas tous les jours que l'on a affaire à la police, Lucas le concédait.

Ses larmes venaient le chercher au fond de son coeur... mais n'empêche, il n'était toujours pas assez impossible à son goût que ceci soit un piège. Il avait noté qu'elle esquissa quelques regards ici et là. Certes, le fait qu'il glisse sa main vers son arme avait du l'effrayer. Il la fit glisser à côté, mais à portée de main.

Elle connaissait bien son personnage. Puis elle lui demanda d'un ton inquiet (elle changeait trop rapidement d'état de stress...)

« Vous n'emmenez ou? »

- Nous allons retrouver votre amie. Elle doit s'inquiéter, vous voir va sûrement la rassurer après toute cette histoire. Tenez, nous arrivons.

Certes, ils arrivaient au métro et déjà, Lucas repéra les auto-patrouilles du NYPD. Bishop stationna son véhicule à proximité. Il ouvrit électroniquement les portières à Fatale et lui, descendit et pris soin de ranger son fusil dans son étui dorsal. Il mis son manteau de cuir.

Il referma sa portière. Il aida « Alyson » à descendre s'il y avait lieu en refermant sa portière derrière et verrouilla électroniquement les portières et la guida vers le métro. Il pris un parapluie qui traînassait quelque part et l'offrit à Fatale.

Si Fatale suivait Bishop, ils finirent par trouver deux policiers proches de l'auto-patrouille avec une jeune fille, c'était Susan, assise sur un banc. Elle parlait aux policiers qui prenaient des notes dans leur calepin.

Bishop prit son faux badge du NYPD et le montra rapidement puis le rangea. Un des policiers le salua, celui qui n'était pas occupé avec Susan. Visiblement, les deux policiers semblaient vraiment prendre la chose avec calme et professionnalisme, sans pression. Bishop en fit autant, mais avec un air sérieux et dûr. Ils se saluèrent d'un signe de tête.

- Ah, voilà la seconde moitié du puzzle! fit le policier avec un mince sourrire

- Mouais, tout va bien de votre côté?

- Mouais, numéro un... assez calme, ce soir.

- Elle sait qui la poursuivait?

- Nan, quant à moi c'est sûrement rien de grave, tout le monde veut faire peur à tout le monde à cette heure-ci, dans le coin. On patrouillera le coin un peu plus à l'avenir.

Bishop laissa les deux « amies » se retrouver et observa la suite des événements.

- Tout est à votre convenance, mesdemoiselles? Je serais peut-être mieux de vous déposer chez vous...

La situation avait pris une tournure un peu spécial. Elle allait donc revoir sa victime, curieuse soirée riche en rebondissement. Elle ne rajouta rien durant le reste du trajet faisant mine qu'elle était inquiète. Quand ils arrivèrent sur les lieux, ils descendirent de la voiture. Elle prit le parapluie donner par Bishop en n'oubliant pas de le remercier. Visiblement il avait plus ou moins gobé son histoire. La partie n'était pas gagnée bien au contraire. Fatale savait qu'elle était sur le fil du rasoir et que la moindre erreur la trahirait. Elle vit donc Susan en présence d'autres policiers. * Tiens mais revoilà ma gourde.* Fatale lui en voulait de l'avoir semé. Il fallait être très intelligente, Elle devait agir comme la vraie Alyson dans la même situation. Sans trop prendre le temps de réfléchir Fatale se précipita vers Susan.

«Susy, ma pauvre Susy tu vas bien? »

Elle avait l'air inquiète quant à Susan elle avait l'air exténué. Visiblement elle était affectée par l'aventure qu'elle venait de vivre.

« Alyson! Oui, oui je crois que oui mais c'est une histoire de dingue. Mais ou étais tu? Je n'ai pas de tes nouvelles depuis plusieurs jours et j'apprends à l'instant qu'on avait rendez-vous et..»

Il fallait éviter à tout pris que Susan ne parle trop, Fatale devait mener le jeu absolument.

«Suzy, le principal c'est que tu n'es rien. Oui pour mon silence c'est une drôle histoire aussi mais moins compliquer que celle de ce soir. Je t'assure, y a rien de bien méchant. »

Fatale esquissa un sourire comme si elle voulait détendre l'atmosphère.

«Je t'avais fixé un rendez-vous pour ce soir je pensais vraiment que tu avais eu mes messages. Tu sais au combien je peux être étourdi. Comme tu bombardais ma messagerie et que tu étais inquiète de mon silence radio j'ai pris cela pour argent comptant. »

Susan hocha la tête, elle était visiblement épuisée sans nul doute le fait de fuir l'avait vidé de ses forces et elle en payait le contre coup. Fatale s'était approché de sa victime, elle l'abritait avec le parapluie que lui avait fourni Bishop.

«Ma pauvre Susy, tu as l'air vraiment exténué. Apparemment ta soirée n'a pas été triste. »

Puis Bishop comme toujours en gentleman leur proposa de les raccompagner. *Qu'il m'énerve à être toujours aussi prévenant celui-là.* Elle supportait de moins en moins ce flic qui était vraiment trop collant. *T'as pas d'autre mutant à aller enquiquiner.* Elle espérait qu'un crime ce manifeste ailleurs pour enfin être tranquille.

Susan hocha la tête positivement avant de dire.
« Oui, je crois que j'ai eu ma dose d'émotion pour ce soir. »

Fatale n'était pas ravi de devoir remonter dans le véhicule surtout que Bishop allait poser plein de questions elle en était certaine. Elle devait se rendre à l'évidence qu'il n'était pas bête bien au contraire. Susan n'avait pas l'air enclin à vouloir beaucoup parler mais elle ne pouvait pas prendre de risque. De plus Fatale savait que si elle restait avec cette dernière elle pourrait toujours mener le jeu comme elle venait de le faire.

« Merci monsieur l'agent. Je crois qu'effectivement ce n'est pas une mauvaise idée. Susy, si cela ne te gène pas je vais rester un peu avec toi. »

Susan n'émit aucune objection, visiblement elle était contente de voir un visage familier. Fatale devait jouer jusqu'au bout la copine dévouer. Qu'est ce qu'elle ne devait pas faire pour voir réussir sa mission.

Lucas regarda la scène et effectivement, il semblerait que le récit d'Alyson concorde avec la réalité, ce qui le rassura quelque peu, Susan semblait effectivement être au courant pour le rendez-vous.

Il semblait y avoir quelque chose dans le discour de Fatale... elle parlait beaucoup, comme si elle tentait de justifier quelque chose, mais quoi? Qu'aurait-elle à prouver? Toutes ces questions défilaient dans l'esprit du policier. Bah, d'un côté, c'était sûrement la nervosité. Alyson avait subi sa part de stress pour cette nuit.

Puis à son offre, Susan sembla plutôt conciliante. Un des policiers semblant prendre la situation à la légère, visiblement mûr dans sa carrière d'agent patrouilleur demanda simplement à Bishop:

- C'est bien, nous te les confions. Nous avons toutes les informations nécéssaires pour terminer l'appel. Excellent travail, partenaire. Faites attention à vous!

Puis les policiers remontèrent dans leur voiture après avoir clos leur dossier, démarrèrent et allèrent reprendre leur patrouille. Bishop fit monter les deux damoiselles, leur offrant le choix du siège co-conducteur ou de la banquette arrière.

Dès qu'elles furent en place, il démarra et pris le chemin du domicile de Susan. Il fut assez silencieux, à moins qu'on lui parla. Mais rendu à la mi-chemin, il demanda:

- Dites-moi, quelle profession exercez-vous, si ce n'est pas trop indiscret?

Son petit manège était bien rodé. Fatale menait pour l'instant d'une main de maitre son personnage. Elle avait endormi la confiance de toute le monde, même Susan n'avait vu que du feu. Les deux jeunes femmes prirent donc place dans le véhicule sans d'autre objection. Fatale savait que le plus dur restait à faire. Elle se méfiait de Bishop. Elle ne devait pas baisser sa garde sous peine d'être démasquée. Elle espérait que le voyage de retour se fasse le plus rapidement possible. *Finissons en rapidement.
Susan était comme proscrit dans un coin de la voiture. Pour donner le change de temps en temps Fatale se montrait des plus aimable en disant.
«t inquiète , ça va aller, on va vite oublier. c'est un mauvais souvenir. »
Susan ne répondant que par un signe de tête de temps à autre. Elle avait vraiment l'air lasse. Toute cette histoire l'avait réellement éprouvé. Fatale passait vraiment pour la bonne amie sur qui on pouvait compter. Elle savait que le retour ne serait sans doute pas de toute repos. Bishop se montrant sans nul doute curieux. Ce qui ne manqua pas puisqu'il commença à les questionner au bout d'un moment. Ce qui gonfla profondément Fatale * Mais tu peux pas la boucler...*
Fatale était exaspéré par l'attitude du policier. Si les enjeux n'avaient pas été pour elle si important, elle aurait depuis longtemps essayer de se débarrasser de cet enquiquineur. *Aller un dernier effort et tu n'auras plus à le revoir.*
D'une voix faible à peine audible Susan répondit à la question sans détour.

"Je suis préparatrice en laboratoire!"

Fatale fixa un instant le policier. *Pourquoi cette question maintenant. *Elle avait peur qu'il n'en sache plus. Il fallait donner le change jusqu'au bout.*

"Pour ma part je bosse comme hôtesse d'accueil." Répondit Fatale assez sombrement.

[désolé, du retard je n'avais plus internet et je viens juste de récuperer une clé]

Tout allait bien, ils arrivèrent bientôt au domicile de Susan. Lucas obtint les réponses des deux demoiselles. Mais il semblait que Fatale s'assombrit lors de sa dernière réponse. Il faut dire que tout ceci avait été éprouvant pour elle. Mais un changement d'attitude de sa part était quelque peu remarquable pour le chauffeur. Elle semblait quelque peu... froissée par toutes les questions. Bon, à présent qu'il avait résolu le problème, on avait un peu moins besoin de lui, il faut dire.

Il y avait toujours quelque chose qui clochait. Mais bon, ils arrivèrent bientôt à l'adresse où résidait Susan. Lucas immobilisa le véhicule; c'était un peu loin du centre-ville; ici, tout était joli et calme.

- Mesdemoiselles, vous êtes arrivées.

Il éteint le moteur et sortit, allant ouvrir la portière à Susan et Alyson. Il les accompagna par la suite jusqu'au portail de la maison et laissa Susan déverouiller la porte.

- Eh bien, plus de peur que de mal, cette nuit. Avez-vous encore besoin de quelque chose? Peut-être devrais-je rester quelques temps si cela peut vous aider à mieux respirer; j'ai tout mon temps, n'étant pas un agent patrouilleur local.

Le voyage se passa sans embuche majeure. Fatale était en effet sur la défensive, elle se demandait ce que lui réservait ce maudit policier. Elle n'aimait pas cet agent qu'elle trouvait trop curieux avec ses questions. Elle se demandait bien à quoi pouvait bien rimer son petit jeu. Elle sortit de la voiture reconnaissant aisément les lieux qu'elle guettait depuis plusieurs jours. Elle affichait un air plus décontracté. Elle pensait en avoir fini avec l'agent mais elle se trompait lourdement. Bishop fit une proposition pour rassurer les jeunes femmes. *Mais c'est pas vrai, il va me lâcher celui là. Il me saoule là.*
Son calvaire continuait. Elle le supportait de moins, mais avant qu'elle ait pu faire quoi que ce soit Susan répondit.

« Merci, Monsieur l'agent c'est avec grand plaisir que j'accepte votre proposition. Je me sentirais rassurée de savoir qu'un policier veille sur moi. »

*Voilà que l'autre grognasse s'y met. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter cela aujourd'hui. C'est pas possible.*

Il fallait encore donner le change et pour combien de temps. Elle n'allait pas rester coincé avec ses deux zigotos toute la nuit.

«Au moins j'ai tout le loisir d'être bien entourée, n'est-ce pas Alyson. »

Susan affichait un air plus décontracté. Elle était saine et sauve et se sentant en sécurité avec le policier. Il était logique qu'une jeune femme accepte une telle proposition.

« Ah oui, oui. Très bonne idée.»

Elle pensait surtout le contraire. Elle n'avait pas le choix.*Pourquoi j'ai dit que rester avec l'autre boudin.*

Susan sans rien ajouter de plus se dirigea vers son domicile. Elle farfouilla dans son sac et elleprit son trousseau de clef. Elle ouvrit la porte et invita les deux autres à la suivre.*Bon bah quand y a pas le choix, y a pas le choix.* Fatale savait qu'elle ne pouvait rien faire sans dévoiler ses véritables attentions.

Bien, Susan était donc une demoiselle très sage. En effet, vallait mieux qu'il restait dans les environs pour que les deux filles se sentent en sécurité. Veiller sur leur sécurité, telle était sa mission.

Mais plus Bishop y pensait, peut-être que... s'il parvenait à rehausser dans l'esprit des gens l'opinion qu'ils ont des mutants, il pourrait modifier le cours de l'histoire...

- Merci, je me ferai discret; c'est un grand plaisir pour moi d'assurer la sécurité des bons citoyens.

Il entra chez Susan, cédant le passage à Alyson. Certes, Bishop, n'était pas rassuré, il sentait vraiment que quelque chose clochait dans l'air. Il se permis de poser son regard un peu partout, regardant un peu la décoration.

En effet, il repéra des photos de voyage où figuraient Susan et Alyson. Susy était encore bien craintive par tout ce qui venait d'arriver. Mais quelque chose pris Bishop subitement...

** Bigre... ça fait au-delà de vingt-quatre heures que je suis ici et que je cours partout... je commence à être fatigué...**

Il cligna des yeux à quelques reprises... Susan ne manqua pas de faire preuve d'hospitalité:

- Je vous en prie, monsieur l'agent, mettez-vous à votre aise! Je... je vous sers quelque chose, peut-être?

- Hmmpff... merci, mais je ne voudrais pas abuser...

Lucas s'effasa sur un fauteuil... il lui fallait du repos...

- Aly? Tu pourrais aller préparer du thé, s'il-te-plaît? Les sachets sont dans l'armoire au-dessus des couteaux de cuisine. Je vais m'occuper de tes vêtements mouillés...

Susan alla débarasser Fatale de ses survêtements mouillés et pris le manteau de Lucas pour aller les faire sécher au sous-sol. Lucas commençait à s'assoupir... Il semblait chercher quelque chose dans l'une de ses poches de son pantalon militaire plein de compartiments...

Dans la cuisine, les couteaux étaient bien en vue à côté du réfrigérateur dans lequel il y avait des provisions pour la semaine et quelques bières, bien sûr. Les couteaux semblaient neufs et bien aiguisés.

La fatigue gagnait sur Lucas... Susan se dirigea au sous-sol aller étendre les vêtements mouillés...

Fatale pensait que sa galère était finie, mais non il ne faisait empiré au fil du temps. Cela devenait pour elle de plus en plus surréaliste. Elle devait supporter ce flic et Susan qui dégoulinaient de bonne attention. Elle laissa ses affaires sans rien dire, puis avec l'air le plus aimable répondit.

« Oui bien sur j'y vais de ce pas. »

Elle se dirigea vers le plan de travail, elle s'aperçut que les couteaux de cuisine étaient à porter de main. Fatale ouvrit le placard en prenant la boite à thé. Tout en jetant un coup d'oeil vers le policier.

Bishop avait l'air exténué, visiblement il donnait des signes de faiblesse. Il n'y avait pas âme qui vive dans la pièce puisque Susan était en bas. C'était le moment rêvé de passer à l'action. Elle prit la bouilloire avec qu'elle mit sur le feu. Elle s'empara d'un torchon qui trainait non loin puis délicatement elle avança sa main vers l'un des couteaux. Elle s'en saisit et le dissimula rapidement sous ses vêtements. Soudain faisant attention que nul ne la regarde, elle devient invisible.

Elle retourna là ou était Bishop s'assurant de ce que faisait ce dernier. Elle se mit en face de lui
*A nous deux mon choux.*
Puis en une fraction de seconde elle sortit le couteau dissimulé, on aurait dit qu'il flottait dans les airs et elle le projeta en direction du Bishop.

Enfin, du thé et du linge propre lui fera le plus grand bien. Mhh... si gentilles et reconnaissantes, ces demoiselles.. Mais voilà qu'il allait s'assoupir de plus en plus quand tout-à-coup...

TCHING!!!!

La lame de cuisine lancée avec la finesse meurtrière de l'assassin confrériste se logea dans le plastron en acier de Bishop, le perçant de peu. Bishop bascula le fauteuil en arrière, fit une roulade arrière et se retrouva à plat ventre derrière le fauteuil renversé.

Il devait rester éveillé!!! Il trouva dans sa poche ce qu'il recherchait: un baggie de cocaïne que le traficant du ghetto lui avait refilé. Ne faisant ni une ni deux, il ouvrit le sac en vitesse et engloutit les grammes de coke contenue.

Ses pupilles se dilatèrent à un point fou, sa respiration accéléra. Il pris son fusil accroché à son dos et, embusqué derrière le divant, tira à l'aveuglette un peu partout, là d'où le couteau provenait.

Les décharges produirent des bruits infernaux. On pu entendre Susan au sous-sol hurler:

- AAAAH!!!!!!!

- Susan, cachez-vous!!! Alyson, sauvez-vous, je vous couvre!!!!

Les effets de la cocaïne seront très brefs... et imprévisibles... Il continua à arroser de tirs la source de provenance du couteau. Et son esprit vascillait quelque peu...

- YOUUPEEEE!!!!

On ne parlera pas de début de dépendance, mais Bishop croyait peut-être tenir sa potion magique...

A peine Fatale avait elle lancé le couteau, qu'elle avait bougé de position. Elle pratiquait l'art de l'invisibilité depuis longtemps pour savoir qu'un tel geste l'avait trahi sa position. Elle s'était mise de façon à pouvoir régir rapidement. Elle avait eu sa cible, mais elle n'avait pas envisagé qu'il puisse porter une combinaison spéciale. *J'aurais dû l'égorger comme un porc.* Elle bouillonnait de fureur, elle avait eu ce malheureux réflexe de viser en direction du cœur et non de la tête. Son désir de voir Bishop mort l'avait fait se précipitait. En tout cas ce n'était pas un agent très orthodoxe puisque ce dernier n'hésita pas à prendre de la drogue pour retrouver des forces. *Le chien* Elle était prête à de nouveau sortir une arme mais la réplique de Bishop fut à la hauteur de l'attaque. Il tirait à tout va là où il pensait pouvoir atteindre sa cible. Elle voyait autour d'elle des objets volaient en éclat. Ne pouvant l'approcher, elle se faufila rapidement dans la cuisine et elle s'allongea au sol. Presque aussitôt elle réapparut sous les formes d'Alyson étant sur que Bishop ne pouvait la voir puisqu'elle était dissimulée derrière les meubles de la pièce. Elle hurla de toutes ses forces comme si elle était prise de panique.

« Ahhhhhhhhh , je ne veux pas mourir»

Il lui avait demandé de fuir et bien c'est ce qu'elle ferait. Sans demander son reste grâce la confusion qui régnait elle se releva et piqua un sprint avant que le policier ne puisse comprendre son petit jeu.

« AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH, au secours »

Elle passa dans l'encadrement de la porte entre la cuisine et le salon. Puis elle ouvrit la porte d'entrée et sans plus attendre, elle se retrouva dehors. Elle continua à courir dans la rue comme si sa vie en dépendait.