Que ce bruit cesse!{PV}

Invité

Le soleil se couchait doucement à l’horizon, j’étais couché dans mon lit, une migraine pas possible tapait dans ma tête. Plié sur moi-même, je gémissais, me tenant la tête avec force. J’avais l’impression d’entendre des bourdonnements dans ma tête, sensation tellement désagréable. J’avais si mal…Mon cœur battait réellement vite, j’étais faible, trop faible sûrement. Je me sentais simplement partir. Vous ne pouvez comprendre se que moi je ressens, savoir que je suis condamné à vivre mille et une souffrance simplement parce que je suis un mutant. Savoir que je ne peux avoir d’amis de peur de leurs faire du mal, la vie est tellement compliqué, pourquoi j’étais mutant ? Je détestais se que j’étais, un monstre. Ma peau pâle, mes yeux rouges, mes cicatrices, j’étais tellement différant. J’étouffais…je devais sortir. Je me lève doucement, la tête me tourne légèrement, je reste quelques instants assis dans mon lit. Finalement, j’attrape ma veste et mes lunettes de soleil. Je mets mes gants cachant mes mains brûlées vives à cause de mon accident, l’incendie qui tua ma mère et me tua en même temps en quelque sorte. Je sors doucement, je me massais doucement le crâne. Mes yeux étaient cachés par mes lunettes… En général, on me définissait comme un homme beau à regarder, si seulement ils savaient se que j’étais. J’avais besoin de faire partir la douleur, une seule solution, boire, boire à en perdre la raison. Je vais donc vers un bar et pénètre à l’intérieur, rapidement, je vais au comptoir et commande un wiski. J’enlève ma veste mais pas mes lunettes ni même mes gants, je ne pouvais me le permettre. Le barman me regarde drôlement mais me sers, je ne lui prête pas vraiment d’attention. Dans le bar, la musique allait bien trop fort à mon gout ! Je gémis doucement et me penche en avant, me mordant la lèvre assez fort.

« Monsieur, vous allez bien ? »

L’homme au comptoir venait de s’adresser à moi, je fais seulement un signe affirmatif avec ma tête. Je bois mon verre d’un coup sec et en commande un autre, je sens quelques regards posés sur moi, je détestais cela. Sûrement à cause de mes lunettes de soleil, faut dire qu’il faisait nuit, puis je n’avais pas l’air bien comme toujours. Le barman me sert mon autre verre, je le bois rapidement comme le premier. La douleur commençait à disparaître à cause de l’alcool… Je fais l’erreur d’enlever mes lunettes quelques minutes pour me frotter les yeux, le barman me regarde avec frayeur mais ne dis rien, restant le plus loin possible. L’homme à mes côtés changea rapidement de plus, je sers brusquement le poing et baisse la tête, mon visage peineux simplement. Je commande un autre verre quand je vois une personne venir à mes côtés, l’homme vient s’installer près de la jeune fille et dit en murmurant mais je l’entendis

« Mademoiselle, allez vous assoir ailleurs, il à l’air louche cet homme…c’est un conseil que je vous donne… »

A ses mots il alla ailleurs, je soupire et passe une main dans mes cheveux.

Invité

Lisbeth se sentait de plus en plus oppressée au sain de l'institut, hanté par ses propres démons, elle supportait mal que ceux des autres s'invitent également dans son monde. Lors de l'attaque du bal, elle n'avait rien pu faire, rien à part tenter de faire oublier aux invités surprise la raison de leur venue. Elle avait eu sa part de coups, de blessures, bien moindre qu'à sa dernière rencontre avec un passé qu'elle avait espéré mort et enterré. Mais ça ne serait sans doute jamais vraiment le cas. A la nuit tombée elle s'autorisa une sortie, incapable de rester immobile à écouter ses compagnes de chambre dormir paisiblement. Xavier était revenu, mais ne semblait pas lui tenir rigueur de ses fréquentes balades nocturnes. Devant le portail, elle s'alluma une cigarette, sous son pull elle sentait le poids rassurant de son revolver, dans son sac, un couteau, et une bombe lacrymogène. Dès qu'elle posait un pied à l'extérieur, elle était sans cesse sur ses gardes, guettant une ombre ou des pas. Elle avait faillit agresser un groupe de jeunes éméchées simplement venu lui demander du feu.

La nuit était fraiche, et de sombres nuages obscurcissaient d'avantage le ciel, cachant lune et étoile. Lisbeth restait dans les rues fréquentées, elle avait de plus en plus de mal à s'éloigner des larges avenues non éclairé, la dernière fois avait laissé un souvenir impérissable. Elle jeta son mégot dans un caniveau, et frotta ses mains légèrement bleuis l'une contre l'autre. Une veste en plus de son pull n'aurait pas été un luxe. Il était encore tôt, les rues étaient animées de rires et de musique que vomissait la plupart des bars. Elle ne souhaitait qu'un endroit calme, mais incapable de se résoudre à s'enfoncer dans les artères de la ville, elle poussa la porte d'un bar qui semblait peu fréquenter et qui avait comme qualité de ne pas déverser une musique assourdissante sur laquelle s'égosillait une chanteuse médiocre.

Elle chercha une place tranquille à laquelle s'installer, et jeta son dévolu sur les tabourets du bar, elle ne voulait de toute façon pas s'éterniser. Alors qu'elle avançait, l'éclat rougeoyant d'un regard attira son attention. Elle n'avait pas rêvé, elle en était certaine, mais l'homme avait maintenant chaussé sur son nez une paire de lunette sombre. De quoi le rendre louche. La plupart des clients du bar semblaient l'avoir également aperçut, s'éleva dans l'air un capharnaüm de chuchotis. Elle venait de trouver sa place, qui viendrait lui parler assis à côté de ce mutant. Elle s'avança, le regard vide de toute expression, royalement indifférentes au regard choqué du barman, et indigné de certains clients.

« Mademoiselle, allez vous assoir ailleurs, il a l’air louche cet homme…c’est un conseil que je vous donne… »
-tu sais ou tu peux te les mettre tes conseils...

L'âme charitable, lui lança un regard mauvais, l'insultant entre ses lèvres pincées avant de battre en retraite, marmonnant contre le système qui laissait des monstres errer dans les rues et corrompre la belle jeunesse américaine. Lisbeth n'avait pas élevé la voix, se contentant comme d'habitude de son ton neutre. Puis, elle se hissa sur le tabouret à côté de l'homme aux lunettes, et commanda un café d'une voix neutre. Le barman lui servit sans mot dire, il leur jetait de temps à autre un regard méfiants, alors qu'il servait de nouveau client. Alors qu'elle finissait sa tasse de café, elle surpris un nouveau regard du barman, plus qu'agacée, elle prit la parole d'une voix neutre.

-Un nouveau café, et buvable celui là... et toi, tu veux quelque chose? c'est moi qui offre.

Elle tourna légèrement le regard vers la silhouette a moitié affalé sur le bar, une main toujours perdu dans ses cheveux. Elle avait remarqué l'air vaguement peiné de l'homme, mais incapable de montrer de la compassion, peut être même de l'éprouver, et d'une sociabilité très limité, elle ne lui avait pas adressé la parole. Mais s'il avait voulu parler, elle l'aurait sans aucun doute écouté.

Invité

Les humains…j’avais été comme eux autre fois, détestant les mutants, simplement parce que mon père m’avait éduqué ainsi. Je ne vous raconte pas le choc qu’il a eux, quand à la mort de ma mère j’avais transformé les arbres autours de moi en meute de loup hurlant de douleur ! J’observais légèrement l’homme dire à la demoiselle de ne pas se mettre à mes côtés, comme si j’allais la tuer, franchement. Quoi que, si je me mettais en colère je risquais de faire pas mal de ravage. J’entendais des chuchotements, franchement, j’aurais du ne pas enlever ses lunettes ! Néanmoins, aux paroles de l’homme j’entendis la jeune femme l’envoyer balader royalement, je ne pus m’empêcher de sourire faiblement… Elle n’avait pas froid aux yeux. Elle buvait son café, moi, je buvais mon verre plus calmement cette fois. Ma migraine passait doucement, pourtant, j’aurais du éviter l’alcool surtout en sachant que je devenais agressif une fois soul. La douleur était tel que je ne pensais plus cas la faire disparaître… C’est alors que la jeune femme reprit un café plus buvable cette fois, elle me demanda si je voulais boire quelque chose, que c’était elle qui offrait. Surpris, je la regarde à travers mes lunettes, c’est à moi qu’elle venait de proposer un verre ? Je garde quelques secondes le silence, puis, je finis par murmurer faiblement.

« Un whisky, merci… »

Le barman entendit ma demande et s’en alla préparer les deux verres, il prit mon verre vide avec un certain dégout et posa le nouveau devant moi avant de s’éloigner rapidement. Il nous regardait de temps en temps, passant de moi à la jeune femme, je commençais à en avoir marre de ses regards. Je détestais être traité comme une bête de foire, après, je me demandais pourquoi j’évitais les bars…Ben maintenant je m’en souviens… Je regarde le barman et dis simplement, d’une voie lasse, fatiguée et neutre.

« Regarde moi encore comme sa et je te jure que ta vie sera un enfer… »

Je tourne les yeux vers mon verre et le bois une fois de plus coup sec, l’alcool me montait brutalement à la tête. Je dépose le verre brusquement sur le comptoir, je soupire calmement, ma migraine avait diminué mais était toujours la. Que n’aurais-je pas donné pour qu’on me coupe le crâne ! Je pose mes yeux sur la jeune demoiselle, enfin, mon regard caché par mes lunettes de soleil noir. N’avait-elle pas peur ? Ou que sais-je encore… Faut dire que je n’avais rencontré que un mutant, Julien, c’est tout. Je n’étais pas bavard, je ne savais pas quoi dire je l’avoue, je préfère garder le silence simplement. Je passe une main sur mon front, la douleur revenait, je me crispe, serrant le poing. Ma respiration se fit plus rapide, puis après quelques minutes, elle diminua. Je contemplais mon verre vide, je grimace calmement et très légèrement. Le barman n’osait plus vraiment nous observer, mais je sentais d’autre regards posés sur nous, je dis plus pour moi-même

« J’ai l’impression d’être une bête de foire… »

En faite, c’est le cas non ?

Invité

Lisbeth bu tranquillement son deuxième café, un peu moins infecte que le premier, mais ce n'était toujours pas ça. Elle plongea dans ses pensées, et ce fut la voix, presque atone de son voisin qui l'en sorti. Apparemment il n'appréciait pas le regard particulièrement dépréciateur du barman. Ce qu'elle pouvait aisément comprendre. Il ôta sa main de ses cheveux, et son visage sembla se décontracter, il devait être en proie à une migraine, et même si la jeune femme songeait que boire plus que de raison n'allait sans doute pas diminuer la douleur, elle se garda bien de le dire. Tout comme elle se garda de prononcer une remarque acerbe lorsque son voisin se tourna pour la détailler. Elle ne voyait pas ses yeux, ce qu'en temps normal elle appréciait déjà peu. Il le détourna vite pris apparemment d'un nouveau mot de tête.

« J’ai l’impression d’être une bête de foire… »
-Tu en es une, pour la sacro sainte normalité...

Elle avala la dernière gorgée de son café, et se tourna vers lui, plongeant son regard dans les lunettes de soleil, dans lesquelles se reflétaient le bar, mais en aucun cas son propre visage. Elle était une bête de foire aussi, son beau père s'était acharnée à lui faire comprendre. Cela ne la touchait pas, rien ne semblait vraiment la toucher, son visage parfaitement inexpressif, qu'aucune ride d'expression de venait trancher. Elle se souciait peu de ce que pouvait penser les autres, ce qui comptaient seulement c'est qu'elle ne trahisse jamais les quelques idéaux qu'elle avait conservé. Elle abhorrait plus que tout l'injustice, les forts qui s'en prennent aux faibles. C'était simpliste, mais c'était une chose qui la mettait hors d'elle, en un rien de temps elle pouvait devenir une véritable furie, faire mal pour venger. Mais il était rare qu'elle se mette dans un tel état, très rare. Pour voir les injustices il fallait sortir, et elle ne sortait que très peu, préférant le calme d'un bureau, et sa dernière sortie avait faillit lui couter la vie, et elle en gardait encore des traces.

-Mais si à ton âge tu continues a te soucier de ce que pense les gens, tu ne seras jamais tranquille.

Lisbeth était impressionnée de la vitesse à laquelle il buvait, un alcoolique, il n'en avait pas l'air, elle connaissait plusieurs raisons pour laquelle les gens vont dans un bar pour boire à s'en rendre malade. Certains étaient malheureux,d 'autre cherchait à échapper à ce qui se passait chez eux, d'autres simplement venaient oublier. Lui semblait simplement à bout, et malade, ses traits tiré, sa peau d'une paleur maladive. Ses mains fortement abîmé entouraient son verre, prêt sans doute à boire une nouvelle gorgée.

-Je me mêle sans doute de ce qui ne me regarde pas, mais le whisky n'a jamais rien guéris. Et sans doute que ton foie te serai reconnaissant de ne pas en abuser.

Elle n'aimait pas paraître moralisatrice, mais elle avait vu sa mère se noyer dans l'alcool, devenir l'ombre d'elle même. Sa mère était faible, et n'avait jamais supporté ni le fait que son premier mari se soit révéler être un salopard, ni le fait que sa fille soit une mutante, et encore moins le fait que son second mari s'en serve comme d'une voleuse. Finalement elle n'arrivait pas à passer outre, et se retenait de lui confisquer le verre à demi plein.

» Quel est ce bruit...[Pv Origami]
» Un bruit sourd dans la nuit noir -( pv Maximilien Fray )-