L'arrivée d'Adam Blake à l'Institut [Libre] [Rp Terminé]

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Comme promis par le mystérieux professeur la veille, un taxi était venu chercher Adam au point de rendez-vous fixé sur le parking du Banknorth Garden, la salle dans laquelle jouait la célèbre équipe NBA des Celtics. Il avait peu dormit cette nuit et, durant tout le trajet, il avait retourné la même question dans tous les sens. Avait-il fait le bon choix ? Cette décision n’étaient-elle pas quelque peu précipitée ?

Le paysage défilait devant ses yeux. Bientôt les gratte-ciel et les monuments historiques de boston laissèrent place à la campagne vallonnée du Massachusetts. A ce que lui avait expliqué le professeur Xavier, l’Institut était un endroit où les individus « différents » tels que lui, dotés de capacités hors norme, apprenaient à maîtriser leurs pouvoirs et à s’en servir à bon escient. Adam appréhendait la découverte de ce nouveau monde autant qu’il pouvait se montrer empressé de découvrir les autres élèves de cette académie pas comme les autres et leurs étranges pouvoirs.

Cependant, il allait devoir être sur ses gardes. Il ne pouvait pas se livrer ainsi, arriver la bouche en cœur comme un touriste qui débarque dans un bed and breakfast. Il devrait dans un premier temps analyser la situation pour vérifier qu’il ne se cachait pas derrière ce tableau idyllique une quelconque machination des autorités américaines. Il savait que les humains étaient plutôt inquiets au sujet des mutants et que tous les moyens pouvaient s’avérer bon dans ce cas pour dominer « la menace ».

Ils mirent un peu plus d’une heure pour arriver à destination. Quand le taxi s’arrêta, Adam jeta un coup d’œil à l’extérieur. Il se trouvait devant une gigantesque maison, une sorte de manoir de modèle victorien. La grille s’ouvrit automatiquement et le taxi poursuivit son voyage dans le cercle de gravier qui constituait l’allée avant de déposer le jeune homme sur le perron.

Adam sortit lentement du véhicule. Le chauffeur lui fit signe de prendre ses bagages dans le coffre. Le sac à dos contenait les seuls vêtements qu’il possédait et qu’il avait pu trouver de ci de là au marché du troc de Boston. Mais cela importait peu. Les seuls choses qui comptaient à ses yeux étaient sa veste en cuire et sa guitare folk, toutes les deux volées dans des magasins. Le jeune homme se dirigea vers la vitre du conducteur. Il n’avait pas d’argent pour régler le chauffeur. Et c’était seulement maintenant qu’il y songeait. Heureusement, ce dernier lui fit signe de la main, tentant d’expliquer dans un anglais approximatif teinté d’un fort accent espagnol que la course avait déjà été réglée.

Adam regarda le taxi s’éloigner. Il attendit de longues minutes, là, sur le palier, comme hésitant. Il pouvait encore fuir s’il le désirait. La grille était lentement en train de se refermer. S’il le voulait, il devait y aller maintenant et ne pas réfléchir, foncer avant d’être enfermé comme il avait pu l’être avec son propre père…Il resta tétanisé jusqu’à ce qu’un bruit métallique sourd se fasse entendre : le portail s’était refermé.

Le jeune homme se tourna alors vers la porte, gravissant les quelques marches qui l’en séparaient. Il n’eut pas besoin de frapper. La porte était entrouverte. Comme si quelqu’un savait qu’il prendrait la décision d’entrer. Adam s’avança précautionneusement dans le hall d’entrée. Décidément, on rentre dans ce lieu comme dans un moulin. Il se trouvait au pied d’un immense escalier. Bien qu’ayant grandit dans une famille aisée, il n’était pas habitué à un tel décor. Personne, pas un bruit…C’était le début de l’après-midi. Les autres étudiants devaient certainement se trouver en cours. Il n’avait pas d’autre choix que de s’annoncer.

Les mots mirent un certain temps à sortir de sa bouche. Adam fronça les sourcils en espérant qu’il n’était pas allé se fourrer dans un guêpier supplémentaire. Il prit son courage à deux mains et brisa le silence ambiant.
« Ouhoouuh… Il y a quelqu’un ???? »

Aucune voix ne daigna répondre à sa question. Aussi, voulant éviter de s’attirer des problèmes en progressant plus avant dans la demeure, Adam s’assit sur les marches de l’escalier, sortit sa guitare de son étui et commença à jouer quelques airs de Rythm n’ Blues. Quelqu’un finirait forcément par passer par là et le remarquer….

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La salle de sport était déserte à cette heure si, heureusement vous. A ce moment précis, une personne déchaîne toute sa haine sur un pauvre robot qui allait bientôt être bon pour la casse. Cette même personne n’arrivait pas à dormir, obsédée par deux choses : ses rêves et cette capacité à tout retenir aussi vite ! En une journée de temps, elle avait réussit à apprendre la langue américaine complète et la parler d’une manière parfaite et cette nuit, n’arrivant pas à dormir, cette dernière avait lu tous les livres sur les arts martiaux qu’elle trouva. Sa tête n’en pouvait plus, elle apprenait beaucoup de choses en si peu de temps , et ses rêves qui la tracassaient, rêves qui lui montraient toujours la même personne : son père. Ces question qui reviennent sans cesse « Va-t-il bien ? » , « Pourquoi m’avoir laissé ? » , « Où es-tu Papa ? »…Comment réagirait-elle si elle venait à se souvenir que son père n’était plus de ce Monde…
Ne pouvant pas parler de tout cela à personne par peur de repartir de là où elle venait, la Chine. Cette nouvelle élève préférait maîtriser son esprit en frappant de toutes ses forces ce robot…Karaté , Taëkwendo, Judo , tous les arts qu’elle avait appris y passé jusqu’au moment où le robot lâcha, lorsque la tête de ce dernier tomba au sol. Mais cette énergie négative n’était pas encore partit de l’élève , non , elle n’en avait pas fini , il fallait encore se défouler…Alors, cette personne décida de faire de la boxe, au moins, rien n’allez se casser. Elle frappa , encore , gauche , droite , gauche, on aurait put croire que cette personne en avait fait toute sa vie…et bien non , c’était grâce à ce don si fantastique mais si étrange.
Lorsque le défouloir fut terminé, l’élève partit à la douche, cette dernière prit son temps, l’eau chaude avait la bonne manière de la détendre totalement, ainsi que l’eau gelée lorsqu’elle s’en aspergea sur le crâne.

Cette même personne quitta sa chambre, elle était habillée d’un jean moulant recouvert par une tunique chinoise noire qui s’arrêtait à la fin de ses cuisses, à ses pieds, des chaussures de toiles noires. Quant à ses doux cheveux, ils étaient , pour une rare fois, détachés …
Cela faisait une semaine qu’elle était ici, une semaine qui fut si longue à ses yeux, avec cette immense peur : celle de retourner en Chine et de subir les conséquences de son acte envers son « maître ». Cependant, cette semaine lui avait permis d’apprendre beaucoup sur ce pays et désormais, les élèves se moquaient moins d’elle parce qu’elle savait s’exprimer…bien que cette personne n’oubliait pas ce qu’ils avaient dit.
En particulier un garçon, qui l’avait ouvertement dragué, mais qui par derrière avait de mauvaises intentions. Ce garçon se nommait Luke , son pouvoir était une force accrue qui lui imposait une grande carrure ainsi qu’une endurance immense. Accompagnait de ses amis à la même mentalité, ce dernier avait toujours essayé d’avoir cette personne dans ses filées…sans succés.

Alors que Saya Takahata allait arriver dans le hall par un air de musique qui l’entraînée beaucoup, Luke arriva avec ses amis , un sourire aux lèvres, il s’adressa à la belle :

« Tu ne veux toujours pas me dire ton prénom ? »

La jeune femme ne voulait même pas lui répondre, à lui , ce garçon qui n’avait pas de respect pour les gens , si ce n’est que pour son arrogance. Bien que encerclée par le groupe de cinq garçons, la demoiselle essaya de passer, en vain, Luke l’attrapa au bras , utilisant bien entendu son pouvoir. Poussant un gémissement de douleur, ce dernier sourit et reprit :

« Alors dis le moi, tu seras tranquille… »

« Tu n’as pas le droit d’utiliser ton pouvoir dans l’institut. Lâches moi ! Tu me fais mal !!! »

Ce dernier se mit alors à rire, ce qui ne plut pas à Saya. Fermant les yeux, la belle se concentra, sous les yeux des cinq garçons, elle disparut…Cependant , elle réapparut dans une autre pièce, le hall ! à côté d’eux ! Allongée au sol, la belle regarda autour d’elle et vit un garçon qui jouait de la guitare, c’était donc lui ce garçon qui jouait si bien. Voyant que Luka arrivait à hauteur d’eux, la jeune femme se leva aussitôt et se mit derrière le nouveau venu, en espérant, qu’il puisse les calmer…

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Les choses n’avaient pas tardé à s’accélérer. Adam n’était arrivé que depuis une poignée de minutes que déjà, un bruit de voix se fit entendre non loin de là. Peut-être la fin d’un cours ? Non. En prêtant un peu l’oreille, cela avait tout l’air d’une altercation entre une jeune fille et un groupe de garçons. Bah, après tout, cela ne le regardait pas. Tout du moins jusqu’à ce que la jeune fille en question fasse une apparition soudaine devant ses yeux, comme si elle venait de se téléporter et que le groupe de garçons s’avança, menaçant vers elle.

Adam les observa. Il ne connaissait que trop bien ce regard dans leurs yeux. C’était celui de chasseurs traquant une bête apeurée juste pour le plaisir de voir le masque de la souffrance sur son visage. Il se souvint de Kyle, la star de l’équipe de football américain de Newton North High School. Un garçon exécrable, imbue de lui-même, qui prenait du plaisir à enfermer les geek dans leurs casiers avec sa bande de potes. La moutarde commença à lui monter au nez.

Dans un premier temps, il n’avait pas perçu que la jeune femme s’était réfugiée derrière lui. Il le comprit quand les 5 demeurés s’avancèrent vers lui, le toisant d’un regard emplit de mépris comme s’il n’avait été qu’une barrière entre eux et l’objet de leur convoitise. Adam avait horreur qu’on le sous-estime et encore plus, il ne supportait pas l’imbécilité en bande organisée.

Aussi se leva-t-il pour faire face au groupe de garçons. Certains avaient son âge. D’autres semblaient quelque peu plus jeunes. Mais il savait que c’était risquait. Si ces jeunes gens étaient comme lui à l’institut, c’est qu’ils étaient également dotés de dons particuliers. Mais cela ne l’empêcha pas pour autant de jouer les kamikazes. Sur le ton de la défiance et de l’ironie, il s’adressa au plus baraqué, celui qui semblait diriger la bande, un sourire narquois aux coins des lèvres.

« Dit donc, Billy Boy, t’as été élevé où pour t’en prendre comme ça à une femme sans défense ? Au Texas ? Ou alors tu as un problème de virilité…Tes corones sont plus petites que celles de tes potes… On peut en parler si tu veux …»

Ça avait été la phrase de trop. L’armoire à glace l’avait saisi à la base du cou et désormais, les pieds d’Adam ne touchaient plus le sol. Il posa ses mains sur l’avant-bras du colosse, cherchant à se dégager. C’est à cet instant qu’une vision assaillit son esprit. De l’argent…un sac caché sous le lit contenant des billets…Des prises de paris clandestins à l’intérieur mais aussi à l’extérieur de l’Institut…Ce gars là faisait du bookmaking à l’insu de tous. Tout du moins le croyait-il.

C’était là qu’il fallait frapper. Adam savait qu’il ne pourrait desserrer l’étreinte. Il devait faire preuve de persuasion.

« Ecoutes-moi, monsieur muscle…Si tu ne relâche pas ton étreinte, je demande à la charmante demoiselle qui est là d’aller chercher le sac remplit du fric de vos petites affaires sordides sous ton lit et vu son pouvoir, elle y aura accès avant que vous n’ayez le temps de lever le petit doigt… »

Un murmure d’inquiétude parcourut le groupe de garçon. Quelque peu surpris, le colosse lâcha prise. Adam retomba lourdement au pied de l’escalier.

Tout en se massant la gorge, il continua sa logorrhée.
« Dorénavant, si j’apprends que vous vous en prenez à cette fille, je balancerait au professeur Xavier vos petites magouilles que ça soit à l’intérieur ou en dehors de l’Institut. Et ne pense pas que changer le sac de place résoudra ton problème. J'ai uniquement besoin de te voir pour lire en toi…»

Adam y était quelque peu allé au culot car il ne maîtrisait pas son pouvoir à ce point. Tout du moins, pas encore. Cependant, la ruse primaire sembla marcher, le groupe s’éloignant, un air haineux dans le regard envers le nouvel arrivant. Tout du moins laisseraient-ils la jeune fille tranquille et ils se concentreraient sûrement sur lui…

Le jeune homme se retourna vers la demoiselle. C’était une jeune asiatique, plutôt mignonne. Adam ne voulait pas paraître trop mièvre. Aussi se contenta t-il d’un commentaire flegmatique.
« Voilà…J’espère qu’ils ne reviendront pas de si tôt…Maintenant, je dois trouver où me rendre pour mon inscription…Au fait, moi c’est Adam…Adam Blake. Et toi ? »

Il avait prononcé toutes ces paroles en rangeant sa guitare dans son étui afin de la regarder le moins possible. Il n’aimait pas vraiment jouer les héros mais c’était parfois plus fort que lui de venir en aide aux autres.

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La jeune Takahata n'avait pas bougé de l'escalier, elle contempla la scène, se levant au cas où le colosse ferait plus de mal à ce garçon qu'elle ne connaissait pas. Mais ce dernier sembla très vite s'en sortir, par contre, une phrase fit peur à Saya...il pouvait voir le passé des personnes en les touchant...il ne fallait donc pas que ce dernier pose ses mains sur elle, il pourrait découvrir ce passé décadent qu'elle ne voulait pas montrer.
Lorsque les garçons partirent, le jeune homme lui adressa la parole tout en rangeant son instrument de musique. La belle asiatique était à la fois méfiante, par le pouvoir qu’il possédait, mais aussi reconnaissante par le fait qu’il l’ait aidé. Il n’avait certes pas la même échelle d’héroïsme que Billy Beuc , qui l’avait retrouvé une balle dans l’omoplate droit, mais elle se doutait bien que ce nouvel arrivant était du même genre que son ami. Sortant de ces pensées, la jeune demoiselle avait remarqué qu’elle ne s’était pas non plus présentée alors que lui oui. Bien qu’un court instant passa , Saya ne devait pas rester songeuse ainsi , c’était à la fois mal poli et puis cela pourrait mettre une ambiance quelque peu embarrassante pour elle. Se levant , droite, les yeux noisettes de la demoiselle se posèrent dans ceux d’Adam Blake, d’un ton des plus calme , elle lui répondit :

« Je me nomme Saya , enchantée de faire votre connaissance Adam Blake…Si vous voulez , je peux vous montrer où se trouve le bureau des inscriptions et la dame qui s’en occupe est des plus aimable. »

Alors qu’elle termina sa phrase, Saya repensa à ce moment où elle alla avec son ami Rachel , celle qui l’avait soigné, pour s’inscrire. Son inscription avait été difficile puisque la jeune femme était clandestine, mais cette dame lui avait promis qu’il ne lui arriverai rien , et qu’elle chercherait à trouver un moyen pour que la demoiselle puisse avoir des papiers.
Pensant probablement que le jeune homme allait la suivre, la belle remonta les escaliers, se retournant, elle vit qu’il n’était pas loin d’elle. Les deux personnes marchèrent l’une à côté de l’autre dans le grand couloir de l’institut. En ce lieu, plusieurs élèves qui la regardaient d’une manière assez spéciale, bien qu’elle avait apprit à parler leur langue, l’asiatique restait tout de même étrange aux yeux de beaucoup d’élèves car elle demeurait être « la fille qui apparut blessée dans un dortoir et qui ne parlait que Chinois » ou encore « la fille étrange qui a peur de tout le Monde »…Mais comment réagiriez-vous envers les personnes si vous auriez vécu ce qu’elle vécût ? Saya avait peur des autres par crainte qu’un esprit peu intelligent la dénonce, en aucun cas la jeune femme voulait devenir à nouveau l’esclave de quiconque. Ignorant ces élèves, Saya continua sa marche puis, elle décida de dire à son « camarade » :

« Veuillez m’excusez pour la lâcheté que j’ai éprouvé tout à l’heure, il faut bien avouer que ces garçons m’ont un peu prise au dépourvue…de plus, il nous ai interdit d’utiliser nos pouvoirs entre nous hors entrainement…Pardonnez moi pour cela et merci beaucoup pour ce que vous avez fait, je me souviendrai de votre geste Adam Blake. »

Ils arrivèrent alors devant la porte des inscriptions, s’arrêtant devant , Saya sourit faiblement Adam et lui fit un lent hochement de tête , histoire de le remercier. Elle espérait au fond d’elle de s’être fait un nouvel ami qui ne la traite pas comme quelque chose de très étrange, non par son arrivée mais par sa manière d’être…

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Elle se nommait donc Saya. C’était la première fois qu’Adam entendait ce prénom. Le fait que la jeune femme le vouvoie eut pour effet de le surprendre d’entrée. Entre jeunes gens il ne se serait pas imaginé que c’était possible. Il se demanda dès lors si cette jeune fille n’était pas réellement asiatique plutôt que sino ou japano-américaine comme il l’avait cru au premier abord.

« Tu peux me tutoyer, tu sais…On est tous les deux dans le même navire…»

Il connaissait peu de choses sur la civilisation asiatique mais il savait que le code de l’honneur y était une valeur importante tout comme l’humilité et le respect des règles de décence. Aussi se garda t-il de tout geste déplacé envers la jeune femme, ne serait-ce que de la toucher. Cela ne se faisait pas et il sentait instinctivement que cette situation aurait pu mettre son interlocutrice très mal à l’aise.

Il fallait dire qu’elle avait aussi tout de la poupée de porcelaine. Elle semblait gracile, fragile et craintive. Adam se demandait bien ce qu’elle avait pu faire à ces garçons pour mériter un tel traitement. Le jeune homme observa le regard que lui lançaient certains élèves. Il n’arrivait pas à déterminer si ces derniers s’adressaient à lui ou à celle qui l’accompagnait. Cependant, il y répondit par son habituel regard de mauvais garçon, à travers ses sourcils. Il savait que cela avait généralement chez les gens un effet plus que dissuasif.

Elle s’excusa. Adam fut à son tour gêné. Ce qu’il avait fait été normal. Il n’y avait pas d’excuses ou de remerciements à recevoir. Ce qu’il avait fait n’avait rien d’extraordinaire.

« Tu n’as pas à t’excuser…Ils n’ont pas à se comporter de la sorte. Nous sommes des êtres humains, pas des bêtes. Quoi qu’en penses certains…. »

Il sera le poing, signe que certains événements étaient encore à vif en lui. Puis ne voulant s’étendre d’avantage sur le sujet, il chercha vite à détourner la conversation.

« Tu parlais d’une femme qui effectuait les inscriptions mais, en fait, je comptais me rendre directement au bureau du professeur Xavier. Pourrais-tu m’indiquer où il se trouve ? »

Il la regarda dans les yeux, un sourire embarrassé au coin des lèvres de ne pas avoir été plus clair dans ses indications. Il espérait qu’elle ne lui en tienne pas rigueur.

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Le simple fait d’entendre « Professeur Xavier » froissa un peu la jeune femme, elle aussi devait être amenée à le voir, mais elle avait bien trop peur pour cela…Et si il venait à découvrir ce qu’elle était, que lui arriverait-il ? Encore et toujours cette même crainte qui la rongeait tellement de l’intérieur, elle qui détestait avoir peur, échouer ou encore être lâche, il en était contre son éducation, contre l’honneur envers le nom de famille qu’elle portait. Les Takahata avaient toujours été une famille digne des plus grandes personnalités au Japon…mais Saya ignorait encore beaucoup de choses, l’honneur de son père avait été bafoué par ses agissements antérieurs qui lui coûtèrent la vie…le pouvoir, l’argent, ces deux choses peuvent vous changer un homme en si peu de temps. En plus de cela, il semblait que sa manière de parler gênée ce jeune homme, mais la belle n’y pouvait rien , c’était une nouvelle fois une question d’éducation, elle s’exprimait dans cette langue comme si elle le ferait pour sa langue maternelle : le Japonais.
Cependant , en tant « qu’hôtesse », la jeune demoiselle se devait de finir la tâche qu’elle venait de débuter. Elle lui fit signe à nouveau de le suivre, marchant toujours à ses côtés, l’asiatique resta songeuse, elle se remémora de tout ce dont elle avait fait depuis son arrivée ici…elle avait honte , honte de ne pouvoir être elle-même. En réalité, Saya n’est pas semblable à ce que l’on pouvait voir à cet instant, si ce n’est sa gentillesse et sa politesse…Comment une fillette avec tant de caractères avait fini par devenir une sorte de pantin ? Honte, c’était bien le mot, elle devait se réveiller…tout ce qu’elle avait fait depuis son arrivée en Chine...Ses changements de comportement étaient tellement étrange , de fillette droite et combattive, elle passa en jeune fille esclave mais courageuse par le fait d’avoir planté un couteau dans la jambe de son « maître » et de s’enfuir loin de ce pays sans savoir son avenir…et aujourd’hui, elle était ainsi…elle vivait dans cette peur continuelle…quelle honte…quel déshonneur !
Et ses regards qui ne cessaient d’être là, eux qui étaient différents des autres, ils excluaient également les différences entre leur semblable…mais où allons nous ? Mais la belle continua sa marche , se souciant peut de ses personnes sans scrupules. Après avoir grimpé quelques escaliers , tournait à plusieurs reprises dans des couloirs interminables, Saya et Adam se retrouvèrent devant le bureau du professeur, cette fois-ci , c’était la bonne :
« Voilà le bureau du professeur. J’espère que tout ira bien pour vous…pour toi , si tu as le moindre problème , je peux rester là je connais cet endroit comme ma poche. »
:

Il était vrai qu’en une matinée, Saya connut bien les lieux, elle pouvait encore une fois remercier son pouvoir mais pour elle , s’était tout naturel. En attendant la réponse d’Adam , la jeune femme restait là, si il lui dirait une réponse négative, elle partirait immédiatement et retournerait à ses livres…

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Adam fut quelque peu surpris de la réaction de la jeune femme. Lorsqu’il prononça le nom du professeur, il lui sembla qu’elle s’était comme figée, comme si ce simple mot avait éveillé en elle une défiance ou un dégoût prononcé. Adam allait demander à Saya pourquoi elle réagissait de la sorte mais il se ravisa. Il ne la connaissait pas encore suffisamment pour l’interroger sur des choses qui pouvaient s’avérer très personnelles. C’était une question de politesse. Il s’abstint donc de tout commentaire mais garda cet élément dans un coin de sa tête.

La jeune femme l’amena jusqu’au bureau du professeur. Elle lui montra beaucoup de sollicitude. Adam s’en montra touché. Le hasard avait mit la jeune fille sur sa route mais il ne voulait pas se montrer trop envahissant.

« Je te remercie pour ta gentillesse, Saya. Je ne voudrais pas abuser de ton temps qui doit être précieux. Si tu as un problème que ce soit avec les garçons de tout à l’heure ou autre chose, n’hésite pas. J’aimerais que la prochaine fois que nous nous rencontrons, tu me considère comme ton ami… »

Adam avait lancé cette phrase le plus naturellement du monde. Il espérait que la jeune fille ne se sentirait pas froissée de la déclinaison de l’offre qu’elle lui avait faite. Il voulait rencontrer le professeur Xavier seul à seul. Il ne voulait pas que certains points de son passé s’ébruite. Aussi, s’inclina-t-il en signe de respect, joignant ses mains devant lui comme il était d’usage au Japon en prononçant les quelques mots qu’il connaissait.

« Arigato Saya san. Mata Né. »

Puis il frappe à la porte du bureau.