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 Lorsqu'un gamin tient la boutique... {Célar}

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MessageSujet: Lorsqu'un gamin tient la boutique... {Célar}   Lorsqu'un gamin tient la boutique... {Célar} Icon_minitimeMar 23 Juin 2009 - 16:25

Une porte transparente fut déverrouillée tandis qu’un panneau CLOSE fut retourné. À présent, de l’autre côté de la porte, un panneau OPEN indiquait que la boutique était ouverte. Un soupire se fit entendre dans la boutique tandis que les lumières s’allumaient. Un adolescent jeta un bref coup d’œil à la boutique : le comptoir, avec la vitrine protégeant de multiples carrés de chocolat, était bourré de sucreries en tout genre. Les placards blancs contre les murs de la boutique présentaient des boites de chocolat de marques diverses et variées, certaines venant de la maison. Le miroir derrière donnait un bel effet d’ensemble, surtout avec les murs tantôt bleus, tantôt violets. Quelques guirlandes jaunes venaient donner un petit air de fête à la pièce, en plus des quelques petites tables placées exprès pour les quelques clients qui avaient prit l’habitude de venir boire un thé ou différentes boissons chocolatée. Il y avait du chocolat pour tous les goûts : du chocolat noir, blanc ou au lait, avec des noisettes, des fraises, des framboises, de la noix de coco, de la menthe… Il y avait aussi d’énormes carrés de chocolat, aux parfums variés, prêts à être découpés et être vendus au kilo. Question sculptures, il y avait des lapins au chocolat au lait, des poules au chocolat noir, de petits dalmatiens au chocolat blanc parsemés de petites plaques de chocolat au lait. Bien sûr, après, il y avait toutes les pâtisseries classiques avec des gâteaux à tous les goûts, des éclairs, des… Bref, un véritable paradis pour les gourmands !

Seulement, il n’y avait personne. En même temps, un dimanche à seulement huit heures du matin, qui aurait l’idée de se lever pour aller faire les boutiques ? Surtout pour acheter du chocolat, franchement ! C’était peut-être pour cette raison qu’aucun adulte n’avait prit la peine de se lever pour ouvrir la boutique… Pourtant, la cloche au-dessus de la porte d’entrée, sensée sonner lorsque quelqu’un entrait, n’arrêtait pas de sonner sans que la porte ne s’ouvre. Il y avait donc presque un concert de « gilings » dans toute la boutique. Un autre soupire se fit entendre…


-Mara, arrête de jouer avec la cloche s’il te plait ! Je sais que tu adores tout ce qui fait de bruit mais je n’ai pas envie de commencer la journée avec un mal de crâne…

-… Excuses-moi Alwin… Mais ce n’est pas toi qui ne veux pas que je vienne sur le comptoir, juste parce que je suis une martre ?

Une petite tête blonde émergea de derrière le comptoir. L’adolescent sourit à son amie et, quittant le comptoir, alla se placer juste devant la porte, de manière à ce que l’animal vienne s’installer sur ses épaules. Il fut aussitôt rassuré de sentir la chaude et douce fourrure brune de son amie dans sa nuque. La savoir à ses côtés était tellement rassurant… Bref, il alla mettre des gants et replaça les chocolats dans la vitrine. Il replaça même trois fois un lapin parce qu’il n’était pas bien orienté. Oui, il lui arrivait d’être d’un soin maniaque par moments… Mais mieux valait être trop organisé que complètement désordonné, non ? Tiens, en parlant de cela, il trouva qu’il y avait un chocolat en trop… Le problème fut vite réglé car ce chocolat en trop disparut immédiatement dans sa bouche tandis qu’il regagnait le comptoir, un sourire innocent accroché aux lèvres.

Le jeune mutant alla s’asseoir derrière le comptoir… Avant de se rendre compte que le siège était réglé bien trop bas pour son petit mètre cinquante-cinq. Il descendit, remonta le siège, puis re-sauta dessus, balançant ses jambes dans le vide. Puis il se mit à chanter une chanson qui lui venait en tête. Sa voix aiguë de petit garçon n’allait pas beaucoup avec les paroles de La tribu de Dana de Manau, et il se prit à regretter de ne pas avoir sa guitare, mais sentant Mara se serrer un peu plus autour de son cou il comprit qu’il chantait juste, ce qui le fit sourire.

Le garçon aux yeux bleu-verts oublia la boutique en un instant. Il aimait cette chanson, que ce soit à la guitare, au piano ou lorsqu’il la chantait. De toute façon, il aimait pratiquement toutes les chansons qu’il avait jouées ou entendu en version instrumentale. Lorsqu’on sait qu’il avait plusieurs années de pratique plus un père pianiste… Enfin, il chantait à mi-voix sans la moindre fausse note. Il ne s’arrêta qu’en entendant la cloche, indiquant qu’un client était entré dans la boutique. Il rouvrit les yeux tandis que Mara frissonnait légèrement, levant la tête pour observer le nouveau venu. Un sourire joyeux aux lèvres, il lança la phrase classique, comme son beau-père le lui avait appris :


-Bonjour ! Je peux faire quelque chose pour vous ?

Agitant légèrement les jambes, il observa le nouveau venu, attendant une réponse ou au moins une réaction…
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MessageSujet: Re: Lorsqu'un gamin tient la boutique... {Célar}   Lorsqu'un gamin tient la boutique... {Célar} Icon_minitimeMar 30 Juin 2009 - 0:15

Troisième jour, vers 8h30


C'était bien étrange, de si bon matin j'étais de nouveau seul dans les rues de New-York, et par ailleurs sans que ma très chère amie ne m'accompagne. Enfin, ce n'était pas si étrange pour moi, en tout cas pas dans le fait que je sois levé de si bonne heure et que j'étais même déjà dehors, mais étrange dans le sens où encore une fois Lore ne me suivait pas, or c'était l'activité même pour laquelle elle s'adonnerait nuit et jour, quand bien même c'eût été contre son gré, bien qu'après réflexion, seul un état de santé des plus alarmants justifierait cette décision. Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, il s'était passé ce matin-là le même scénario que la veille, à savoir que je n'avais pas pu la réveiller, même au prix de fortes secousses. Cela m'avait d'abord terriblement angoissé et terrifié, car si la veille elle avait été abattu par la journée éprouvante et la longue discussion qui s'en était suivie, ce matin-là rien n'avait pu expliquer qu'elle ne se releva pas. Toutefois malgré la panique naissante elle semblait apaisée et tout simplement profondément endormie, et je vérifiai à la fois son pouls et sa respiration, tout était normal. Je partis donc l'esprit tranquille, ou tout du moins, plus rassuré que si j'avais dû partir précipitamment en la laissant ainsi allongée seule au risque qu'elle se réveille plus effrayée que moi du fait que je n'étais plus à ses côtés alors même que, faute de moyens mais bien que cela ne me dérangea nullement, j'avais passé la nuit auprès d'elle, partageant le même lit plus exactement. J'avais toutefois laissé un mot au cas où, de crainte de lui causer quelque mal du fait de sa phobie, mais surtout de peur qu'elle ne crût que je l'avais abandonnée, ce pour quoi j'aurais préféré mourir plutôt que d'agir de la sorte, et m'abaisser ainsi à la plus vile créature terrestre, l'homme.

Mais tout compte fait, qu'elle ne m'ait pas suivi n'avait pas été qu'une mauvaise chose, car alors que je me baladais le long des rues de la la mégalopole américaine, il me sauta à l'esprit que l'anniversaire de Lore approchait à grands pas, et mon enfermement dans la prison m'avait ôté toute raison d'y songer car je ne pouvais que rarement être seul, et qui plus est je ne pouvais pas me mouver énormément, et donc prévoir quelque chose en vue de ce jour. Cependant il n'était pas dans mes habitudes, et encore moins dans mes goûts, de me promener dans les magasins afin de chercher un cadeau qui puisse plaire à mon amie, alors même que tout cadeau matériel ou monétaire avait une place fortement réduite dans son cœur qu'un cadeau tiré de mon intérieur à moi, et plus particulièrement du fin fond de mon esprit, mais de manière encore plus précise de mon imagination. Car si je considérais seulement le simple poème que j'avais écrit la veille, il avait eu un effet incommensurable sur cette amie qui n'était d'ailleurs plus qu'une amie, elle était celle qui m'avait aidé à dépasser la douleur de la tragédie d'Éloïse pour pouvoir aimer à nouveau. Certes elle m'avait aidé à surmonter la douleur dans un intérêt personnel, mais au fond, était-ce un si grand mal que ça ? Certes on eût pu dire que c'était par intérêt personnel et donc mauvais, or j'étais à ce moment-là une des rares personnes qu'elle avait encore, et personne n'avait le droit de la blâmer de s'être attachée ainsi à moi, car ce n'était nullement dans l'unique but de montrer à tout le monde son statut relationnel, ou pour profiter de moi, au contraire elle préférait donner tout ce qu'elle avait plutôt que me demander quoi que ce fut.

C'est ainsi que, à ma plus grande surprise, je découvris un magasin de chocolaterie qui fut ouvert d'abord à une heure aussi matinale, mais surtout un dimanche. Ceci piquait ma curiosité, car si j'avais pu remarquer lors d'un séjour, trop court à mon goût, que les magasins restaient, non pas ouvert comme on eût pu l'imaginer, mais lumineusement visible, et pour cause les lumières intérieures des boutiques restaient allumées légèrement, pratique pour éclairer un peu plus les rues. Évidemment ce n'était pas les lumières qui me sautaient là aux yeux, mais le panneau qui n'indiquait pas la fermeture mais l'ouverture de cet établissement.
Finalement je ne pus réprimer cette envie d'aller visiter un peu les lieux, d'une part parce que je n'avais pas vraiment d'autres préoccupations que celle-ci, puis après tout, quitte à devoir me retrouver après, et à revenir, autant en profiter dès maintenant. Je poussai délicatement la porte qui me séparait de l'intérieur de ce magasin de chocolats et c'est avec une surprise encore plus grande que je découvris que c'était un jeune garçon qui tenait la boutique. Enfin c'était la première idée qui me vint avant de finalement me dire que ceci appartenait à des membres de sa famille, ou éventuellement des amis de la famille.
Ce jeune garçon m'apparut d'emblée très bien élevé et fort poli dans son langage avec les clients, et de ce simple fait je l'appréciais légèrement. Certes j'avais déjà vu des enfants dans des boulangeries notamment, mais bien souvent ils n'étaient là que pour piquer quelques bonbons au passage et ne se souciaient guère des inconnus venus acheter leur pain. Je lui fis un signe de tête accompagné d'un sourire suivi d'un signe de la main, à défaut de pouvoir répondre de vive voix, d'autant plus que je ne savais pas trop comment réagir face à lui, peut-être ne comprendrait-il pas que j'étais totalement aphone.
Je balayai rapidement la salle, et vit une table réservée à ceux qui souhaitaient boire quelque chose dans la boutique, et cela éveilla également ma bonne humeur, car cela me rappelait les matins que j'avais passés à l'université juste avant d'entamer les cours. À défaut de prendre un café comme la plupart je venais boire un chocolat, car son goût m'était beaucoup plus agréable.
J'approchai du comptoir pour y déposer l'ordinateur afin de communiquer convenablement lorsque mon regard se posa sur l'étrange créature qui accompagnait le jeune garçon, et ma stupéfaction provenait du fait que de tels animaux étaient autorisés dans le périmètre de l'établissement. Soit, pour ma part ce n'était pas tellement une source d'ennui, car le jeune garçon semblait y être attaché, bien qu'en y regardant de plus près on eût cru le contraire.
Je dévoilai mon ordinateur et commençai à réfléchir à ce que j'allais dire, ne sachant pas si j'allais le tutoyer ou le vouvoyer, mais finalement mon choix fut vite fait et je tapai : « Oui je pense que tu peux m'aider. Je pense que ce serait fort sympathique de pouvoir boire un chocolat chaud avant de commencer la journée, tu ne trouves pas ? » Certes je lui forçai quelque peu la main, mais ce n'était nullement dans l'intention d'être méchant, car il semblait seul, autant lui apporter un peu de compagnie, ça ne ferait de mal ni à lui ni à moi.
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MessageSujet: Re: Lorsqu'un gamin tient la boutique... {Célar}   Lorsqu'un gamin tient la boutique... {Célar} Icon_minitimeMar 30 Juin 2009 - 8:23

Alwin nota le signe de tête et le geste de la main que son « client » lui adressa. Oui, il avait toujours du mal à penser comme un vendeur. Il avait beau s’occuper assez régulièrement de la boutique, surtout le dimanche matin parce que sa belle-famille faisait toujours la grasse-matinée et donc le laissait seul dans la boutique, il n’avait toujours pas pris certaines habitudes pourtant essentielles. Il savait que tenir la boutique faisait parti de sa formation d’apprenti chocolatier mais, en vérité, il ne faisait que se comporter comme d’habitude, sans vraiment retenir ce qu’on tentait de lui apprendre. Il s’agissait peut-être d’un certain refus de changer celui qu’il était, ou alors c’était lié au fait qu’il ne faisait pas le moindre effort pour retenir toutes ces choses. Il s’agissait un peu des deux en vérité…

Donc voilà, il nota que cet homme, qui ne devait pas être adulte depuis bien longtemps s’il se fiait à son jugement, ne lui répondait pas de vive voix, ce qui attira sa curiosité. Il se mit à réfléchir. Soit il ne parlait pas beaucoup, et il était parfaitement possible qu’il ait affaire à une personne qui ne parlait que très peu, ou alors il n’avait que très peu de voix, voir pas du tout. Il ne sentit pas Mara bouger sur ses épaules, trop occupé à sa question. Un instant, il fut tenté de lancer une légère impulsion de son pouvoir mais se retint de justesse. Ce pouvoir était bien trop incontrôlable et cela lui créerait de nombreux problèmes s’il activait ici, dans la boutique. Il ne put pourtant s’empêcher de glisse sa main jusqu’en dessous du comptoir, là où il avait déposé son bloque note et son carnet, tout en sachant que son stylo étant dans une de ses poches.

L’adolescent était tellement perdu dans ses pensées qu’il faillit sursauter lorsqu’il remarqua que l’homme s’était approché et déposait un ordinateur portable sur le comptoir. Il remarqua bien le regard interrogateur qu’il eut lorsqu’il vit Mara confortablement installée sur ses épaules mais ne réagit pas vraiment. Techniquement, les animaux étaient interdits dans cet établissement mais il ne pouvait s’empêcher d’y venir avec elle. Il ne pouvait pas la laisser seule dans sa chambre, il fallait toujours qu’elle soit à proximité de lui… La concernée, elle, du se retenir pour ne pas faire un commentaire et ferma les yeux, faisant semblant de dormir.

Puis, il vit que son client, puisqu’il fallait bien l’appeler ainsi, tapait quelque chose sur son ordinateur. Aussitôt, la deuxième supposition qu’il avait faite sembla se confirmer : il ne devait pas avoir de voix, ou vraiment très peu alors, pour parler via un ordinateur. Son sourire s’élargit quelque peu lorsqu’il lut le message. Oui, commencer la journée par un bon chocolat chaud, c’était l’idéal ! C’était d’ailleurs la première chose qu’il avait faite en se levant, seulement, le chocolat en poudre de la maison était moins bon que celui que faisait la chocolaterie de son beau-père. Enfin…


-Oui, c’est sûr ! Bon, je vais vous demander un petit instant alors…

Le jeune mutant descendit de son siège, s’approcha de la machine et vérifia qu’il avait bien mit de chocolat dedans, qu’elle chauffait bien et que tout était ok. Bon, il n’y avait pas de problème à ce niveau là. Le problème venait du fait que les tasses étaient rangées bien trop haut pour lui… Il soupira avant de retrouver son sourire et de prendre la chaise pour la placer sous le vaisselier. Puis il laissa Mara, qui sentait une catastrophe arriver, descendre sur le sol. Enfin, il grimpa, peu assuré puisqu’il s’agissait d’une chaise tournante. Il réussit à attraper une tasse à chocolat, la posa un peu plus bas, referma le vaisselier mais, au moment de redescendre, il glissa et s’étala de tout son long par-terre… Mara vint aussitôt lui lécher le front et il releva la tête.

-Bon d’accord, la prochaine fois j’amène une chaise normale ! N’empêche qu’aujourd’hui, je n’ai rien cassé !

Il se releva bien vite, Mara à nouveau sur ses épaules, adressa un petit sourire d’excuse au jeune homme de l’autre côté du comptoir et se dépêcha d’aller remplir la tasse de chocolat bien chaud. Un peu trop chaud d’ailleurs s’il en crut le léger frisson de son amie lorsqu’il prit la tasse à pleine main. Il avait beau avoir des gants, ceux-ci étaient très fins et laissent facilement passer la chaleur. Il aurait du légèrement se brûler les doigts, il n’en fut rien. Sans se rendre compte du malaise de son amie, il déposa sa tasse sur le comptoir.

-Et un chocolat chaud, un !

Il retrouva ce sourire joyeux qui lui allait si bien, ayant complètement oublié d’annoncer le prix du chocolat. Enfin bon, il se le rappellerait bien le moment venu, non ? Il sentit sa martre s’agiter quelque peu et sut immédiatement qu’elle trouvait qu’il agissait trop comme un gamin. Mais il n’allait pas se montrer adulte ! Encore moins un dimanche matin à l’heure à laquelle, en France, il avait l’habitude de travailler son piano sous la surveillance de son père. Un instant, son sourire disparut. Il voulait retourner en France, il voulait retrouver sa vie d’avant… Mais il secoua bien vite la tête et retrouva son sourire : il avait juste à attendre d’être majeur et d’avoir un boulot, après, il pourrait faire tout ce qu’il désirait ! Il se rassit sur son siège et, à nouveau d’excellente humeur, décida d’entamer la conversation.

-C’est la première fois que vous venez ici, je me trompe ?

Hé oui, ce jeune adolescent était plutôt observateur. En dehors de son école, il passait beaucoup de temps dans la boutique ou l’arrière-boutique. Ils avaient une clientèle assez régulière et, s’il ne se trompait pas, il n’était jamais venu. Il pouvait parfaitement se tromper, bien sûr, il n’était pas constamment planté quelque part, à observer tous les clients, mais son visage ne lui disait rien donc… Donc il attendit une réponse, positive ou négative.
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MessageSujet: Re: Lorsqu'un gamin tient la boutique... {Célar}   Lorsqu'un gamin tient la boutique... {Célar} Icon_minitimeDim 19 Juil 2009 - 1:11

Avant que la réponse de ce jeune garçon ne me parvint, je pus remarquer que l'étrange animal qui semblait être attaché à lui comme le serait une source même d'affection et par conséquent inséparable ferma subitement les yeux et donna l'impression, même si cela échoua, de dormir. Cela me sembla sur le coup fort étrange, cet animal serait-il doté d'une intelligence propre au point d'avoir pu saisir mon étonnement ? Toutefois, mon attention s'était déplacée sur le jeune tenant de la boutique, si toutefois il pût être qualifié ainsi, et ce fut avec un grand plaisir que je reçus sa réponse affirmative à ma question. C'était étonnant comme sa manière de parler, bien que légèrement plus infantile, ressemblait à celle à laquelle je m'étais accoutumé à l'université. Une poudre infinie de gentillesse mélangée à une forte dose de bonne humeur, le tout versé dans un récipient toujours trop étroit formé de bonté. Quel mélange formidable ! À coups sûrs, cet endroit transpirait la gaieté et ne risquait pas de décontenancer des clients tant que ce jeune garçon montrerait tant de dévouement à son travail et envers les gens. Certes je n'avais pas encore goûté le liquide concret pour lequel j'étais venu, mais d'ores et déjà je pouvais pressentir que j'allais revenir dans cet endroit, tant il m'était plaisant de demeurer ici. Il me demanda quelques instants le temps de préparer le chocolat, et même si je pouvais trouver a priori cette phrase vaine, a posteriori elle démontrait l'extrême rigueur de ce travail, ou la qualifiable attitude du garçon.

Or en plus de veiller à la bonne humeur du client ainsi qu'à lui vouer un respect apparemment sans borne, le jeune garçon affichait également une notion très prononcée des soins qui doivent être mis en œuvre afin de parfaire la joie des personnes qui allaient entrer en ces lieux et y déguster quelques produits. Je suivis les moindres mouvements du jeune garçon pendant qu'il s'évertuait à faire son travail de la manière la plus honorable possible, et ce même après cet incident qui se produisit. Ayant attrapé une tasse située trop haut pour sa taille, il fit une chute en descendant qui, si en premier lieu m'arracha un sourire nullement méchant mais amusé, m'intrigua finalement sur les dégâts éventuels qu'il avait pu subir. Or je n'eus pas vraiment le temps de lui demander s'il n'avait pas quelque mal sembla répondre à un quelconque reproche prononcé par une personne invisible. Il se félicitait lui-même, c'était un spectacle assez comique, je me serais presque cru au théâtre lors d'une pièce comique voire à tendances burlesques ! Il s'excusa tout de même de cet incident et je lui rendis son sourire, plus amusé que pour véritablement dire que cela ne faisait rien, car au moins, cela faisait contraste avec le caractère monotone de certains établissements. Il se remit à la tâche immédiatement, et ce jeune garçon m'apparaissait de plus en plus sympathique, car chacune de ses paroles faisaient surgir le plaisir qu'il avait à avoir de la compagnie en cette heure matinale.

Je saisi enfin la tasse qui ne lésinait pas sur la quantité de chocolat, et profitait de la chaleur du liquide intérieur pour réchauffer mes mains contre la paroi du récipient. Je lui fis un signe de tête dont j'espérais qu'il allait comprendre qu'il s'agissait d'un remerciement, et je me maudissais encore une fois d'avoir joué avec le feu et d'en avoir perdu ma voix… Toutefois je bus une légère gorgée de ce remontant, et sentis immédiatement la chaleur traverser ma gorge et descendre le long de l'estomac, appréciant plus encore ce délicieux goût qui semblait ne jamais vouloir quitté ma langue. Il était bon ce chocolat, c'était une certitude. Cette boutique pouvait se montrer fière d'elle, et se réjouir d'avoir gagné un autre client. Je reposai directement après la première gorgée la tasse à côté de l'ordinateur, et inscrivis quelques mots : « Votre chocolat ainsi que votre relation avec la clientèle sont vraiment admirables, je vous dis bravo mais surtout merci. » Aussi étonnant que cela put me paraître, je l'avais vouvoyé, le garçon même à qui je disais « tu » quelques instants plus tôt. Pour dire vrai, je n'ai pas de réelle explication à cela, peut-être que ce jeune garçon faisait preuve d'une telle maturité que l'on eût pu croire qu'il était plus âgé si l'on ne faisait pas attention à sa voix encore aigüe ni à son visage.

Cependant, sa dernière affirmation me laissa perplexe, il avait donné une phrase que je pouvais interpréter de deux manières. Mentionnait-il le fait que je ne sois jamais venu dans la boutique ou bien avait-il vu juste dans le fait que je n'étais même pas du pays ? Ce dernier détail piquait sensiblement ma curiosité, car si ce n'était pas la première fois qu'on pût se douter que je ne fus pas de la ville, il était étonnant qu'on me sortit cette phrase dès les premiers instants. Je fus quelque peu troublé par cette soudaine question, mais je dus bien m'y habituer, et finis enfin par répondre : « En effet c'est bien la première fois que je met les pieds ici, et rassure-toi mon garçon, ce ne sera pas la dernière ! » Je lui fis lire cette dernière réplique, bus jusqu'à la moitié de la tasse environ, et ressaisi l'ordinateur, sauf que lorsque je voulus le reposer, je renversai le chocolat le long du comptoir ainsi que sur le sol. Par chance la tasse ne se brisa pas au contact du sol, mais ce dernier événement m'avait arraché un cri inaudible, et si le jeune garçon me regardait à ce moment-là, il pouvait être convaincu de mon mutisme. Je fus vraiment mal à l'aise à ce moment-là, d'avoir fait preuve d'une telle maladresse dans un tel lieu… J'écrivis rapidement : « Je suis vraiment désolé que ma maladresse m'ait accompagné même au-delà l'Atlantique ». Évidemment ce n'était pas une banale maladresse qui m'avait suivie, le malheur lui-même était de la partie. Mais je n'avais pas imaginé que mon étourderie latente eût fait ses preuves ici. Je reculai pour ne pas salir plus encore le sol par des chaussures empreintes de chocolat, après avoir décalé l'ordinateur sur le côté.
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