Chaleur et poussière

La chaleur était devenue la constante des jours et des nuits des habitants de New York. L'atmosphère lourde et pressante se faisait sentir que l'on soit dehors ou dedans. Bien sûr, inutile de préciser que ceux qui disposaient de climatisations, les faisaient tourner 24h/24. Ce n'était pas le cas à l'institut et malgré les efforts de Carmine pour s'hydrater souvent, la chaleur était difficile à supporter. Elle avait obtenu la possibilité de flâner dans les rues et elle s'était précipitée dans le premier grand magasin qu'elle trouva à la sortie du bus pour y entrer et errer des heures et des heures dans un milieu frais et convenable.

Une fois dans le centre commercial, elle se dirigea d'abord vers le marchand de glace pour s'en offrir une et refroidir son corps. Puis elle déambula dans les couloirs ou les rayons des magasins pour finir par s'arrêter dans une boutique de livres. Cette librairie sans prétention était assez originale, ce qu'il plu de suite à la métisse qui alla farfouiller à l'intérieur pour y trouver peut être un livre mystérieux. Elle trouva au fond d'un bac un livre que lui avait envoyé son père il y avait quelques année : Stardust. Elle sourit et saisit le manuel broché qu'elle ouvrit avec soin. Elle survola rapidement les images et parcourut tout aussi subtilement les écrits. Enchantée d'avoir fait une telle trouvaille qu'elle l'acheta sur le champ et le rangea soigneusement dans son sac à dos. Une fois fait, elle quitta la libraire et continua sa visite du centre. Elle était ravie d'être venue finalement et d'avoir ce conte de fée. Ainsi elle pourrait ce soir savourer un bref instant une lecture qui lui appellera de merveilleux souvenirs.

Au détour d'un couloir du centre commercial, elle vit un coin reculé et sombre. Un sortie de secours qui donnait sur les parking. Décidée comme jamais à travailler son pouvoir, elle opta pour faire de cette journée une réussite parfaite. Après son entraînement avec Samuele, elle était curieuse de perfectionner ses capacités. Elle s'engouffra donc dans l'allée et poussa la porte. Une fois derrière, elle synchronisa ses cellules pour faire un rapide tour de l'étage du parking. Personne et les caméras ne couvraient pas tout l'étage. Elle se cacha donc dans un recoin, mettant son sac à l'abri et débuta ses exercices.

Elle fit claquer sa main droite tout en se concentrant sur le fait de ne pas relâcher son attention sur la fusion de ses photons. C'était difficile sans Samuele mais elle se devait d'y arriver. Après trois essais, elle parvint enfin à stabiliser la fusion. La maintenir plus longtemps était assez complexe mais elle résista une minute avant de relâcher. Elle réitéra l'opération une dizaine de fois, maintenant chaque fois un peu plus les photons. Elle voulu alors ajouter à cette stabilisation, une modification de la forme. Ses boules de lumières oscillaient mais ne prenaient pas de formes particulières. Pourtant Carmine pensait et imaginait un bâton long et fin pour modifier l'apparence de ses explosions. Après plus d'une trentaine de minutes à essayer, elle parvint le temps de cinq secondes à créer une explosion, maintenir la fusion et modifier l'aspect en une tige. Heureuse de sa victoire, elle décida de faire une pause. Elle souffla un bon coup et au moment où elle voulu boire de l'eau, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas pris sa bouteille.

Elle enfila donc son sac et ressortit du parking pour aller se chercher à boire dans le centre commercial. Une fois sa bouteille d'eau en poche et après avoir bu quelques gorgées, elle se dirigea à nouveau vers l'allée qui menait au parking, un large sourire aux lèvres. Elle poussa encore la porte et se dirigea à la vitesse de la lumière dans une zone non surveillée par les caméras. Elle posa son sac et reprit son entraînement. De loin on pouvait voir des flashs lumineux apparaître et disparaître.

Cela faisait un moment que Aaron n'était pas sortit de chez lui. Créé, toujours créé dans le confort de sa maison, ça devenait lourd à force. Mais bon, quand on en fait son métier il faut s'attendre a rester seul souvent, surtout qu'il créait à l'aide de son pouvoir. Oui biensur il avait fait une démonstration de son pouvoir à son exposition mais les amateurs de verre ni avait vu que du feu...Alors que si il créait dans un studio avec plein de gens et des caméras, ils découvriraient qu'il était un mutant et ce n'était pas très bon pour son image d'artiste. Il avait décider d'aller au centre commercial. Dieu que cela faisait longtemps qu'il ni était pas aller! Il ni allait pas car il avait bien tout ce qui lui fallait. Et puis, il avait engager une personne qui faisait ses courses à sa place. 30$ le sac, c'était assez bien payer...

Aaron entra dans une boutique pour hommes. Il y avait de tout, du veston chic aux jeans troués. Le jeune artiste chercha un peu, essaya quelques vêtements. Une jeune vendeuse s'approcha de lui et lui dit:

"Qu'est-ce que je peux faire pour vous monsieur? Je peux vous aidez a trouver quelque chose si vous voulez."

Aaron la regarda un instant puis lui sourit.

"Effectivement, il me faudrait changer un peu ma garde-robe."

La jeune fille sautilla entre les rayons, prit plusieurs vêtements pour le jeune artiste puis plaça le tout dans une cabine d'essayage. Aaron y entra en souriant a la vendeuse. Il essaya plusieurs paires de jeans, quelques chemises et deux ou trois t-shirts aux couleurs variées. Enfin, la jeune vendeuse fut satisfaite quand il sortit de la cabine affublé d'un t-shirt bleu, d'une chemise noire soyeuse et d'une paire de jeans foncée. La jeune fille dit:

"Oh monsieur! Ce jeans vous fait des fesses d'enfer!"

Se souvenant qu'elle devait être professionnelle avec les clients, elle rougit puis sourit à Aaron. Il lui rendit son sourire en disant:

"Merci...Jennifer. Au moins tu es honnête et c'est ce que j'aime. Je vais porter tout de suite ses vêtements tien, tendant une carte de crédit a la jeune fille, il reprit, voila je vais acheter cet ensemble puis...une paire de lunette fumée sur le comptoir là."

La vendeuse s'exécuta illico presto souriant toujours à Aaron. Il sortit de la boutique, enfilant ses lunette fumée. Les cheveux en bataille, le jeune mutant avait un air de beau gosse qui drague tout ce qui bouge. Plusieurs femmes se retournèrent sur son passage, lui regardant les fesses avec une envie irrésistible de les toucher. Aaron sortit du centre commercial puis avança dans le parking. Il vit alors des flashs lumineux au moins. Discrètement, il marcha dans cette direction. Maintenant, il était tout près. Il ne pouvait pas voir ce qui produisait ces flashs mais resta quand même dans les parrages.

Carmine n'en pouvait plus. Calquer et claquer, se concentrer pour arriver à son but. Cela devenait épuisant à la fin. Elle s'accorda donc quelques minutes de répit. Seule, ou du moins le croyait-elle, dans le parking, elle tourna même pas la tête pour s'assurer que personne ne pouvait la voir. Détendue comme jamais, elle s'étira et fit bouger légèrement ses doigts. La gosse ne voulait plus être une mioche mais devenir un grande X-Men. Voilà pourquoi elle faisait tout pour y arriver. Déterminée mais aussi consciente de son pouvoir, elle était prête à présent à tout pour réussir. grâce à Sam, elle avait découvert une nouvelle utilité à son don et cela l'enchantait. Elle retrouvait le plaisir qui l'animait avant. Lorsqu'elle n'était pas effrayée par son pouvoir.

Après quelques minutes elle reprit son office. claquant toujours plus et se concentrant tout autant pour réussir à obtenir une quelconque forme avec ses explosions. La stabilisation de la fusion des photons était de plus en plus facile pour la jeune fille. Fixait sur son travail, elle ne vit personne s'avancer dans sa direction. Elle continuait sans se soucier du reste. Mais un moment, elle se rendit compte qu'elle était comme observait. Elle cessa ses explosions et tourna la tête. Elle ne vit personne. Pourtant, elle avait l'étrange impression qu'une personne rodait autour d'elle. Voulant s'assurer que son imagination lui jouait des tours, elle synchronisa ses cellules et passa au peigne fin la parking à la vitesse de la lumière.

Elle stoppa sa course à côté de Aaron qui était tout près de l'endroit où elle était. Elle ne le connaissait pas et de part son allure, elle ne pouvait imaginer qu'un être comme lui pouvait être du mauvais côté. Mais il ne fallait se fier à rien que se soit dans ce genre de situation. Elle retourna à sa place et se désynchronisa, revenant à une vitesse humaine normale. Elle décida donc d'avancer tranquillement vers Aaron pour le rencontrer et voir de quoi il retournait.

"Excusez-moi, Monsieur. Je peux vous aider?"

Sourainte et bonne comédienne, elle attendait de voir la suite.

Aaron avait rôder près de l'endroit d'où provenait les flashs lumineux sans pour autant trop s'en approcher. Il était comme un prédateur qui tournait autour de sa proie mais qui lui-même était végétarien et n'en avait rien a faire de manger de la viande. Une voiture fit le tour du parking pour trouver une place mais y renonça après le troisième tour. Le jeune artiste était entrain de s'étirer un peu quand une personne lui demanda:

"Excusez-moi, Monsieur. Je peux vous aider?"

Il se retourna et devant lui se tenait une jeune femme au teint sombre souriant presque trop pour la situation. Le mutant fronça ne serais-ce qu'une seconde les sourcils. Le bitume du parking semblait cuire et bouillonner tellement il faisait chaud. Aaron se demandait bien ce que faisait cette jeune femme dans ce parking, toute seule alors que dans le centre commercial il y avait la climatisation et des cafés glacés pour se rafraichir. Le mutant rit nerveusement. Qu'est-ce qu'il allait répondre à ce qu'elle avait dit. Un poteau de métal étant juste à côté de lui, il s'y appuya en enlevant ses lunettes fumées puis les coinça dans la poche de sa chemise. Il croisa les bras puis dit d'une voix suave:

"Oh Mademoiselle, je ne vous avais pas vu. Oui vous pourriez m'aider...je cherche ce qui a produit ses flashs lumineux. Se ne serait pas vous par tous les hasards? Fronçant les sourcils comiquement, il reprit. En fait, je suis presque sûr que c'est vous qui avez produit ses flashs. Il lui lança un regard mielleux. Oh mais même si vous étiez une mutante, vous n'en seriez pas moins belle..."

Les paroles de l'homme face à elle furent comme un choc pour le jeune femme. De suite il parla de mutation. Elle s'était fait donc avoir. Elle pensa à ce que dirait ou ferait le professeur Xavier dans une telle situation. Elle recula d'un pas tout en regardant l'individu dans les yeux. Elle avança lentement sa main pour se défendre au moindre mouvement brusque de l'homme qui se tenait devant elle.

"De quoi parlez-vous? Des flashs? Ne serait-ce pas de jeunes garçons qui ont fait exploser des pétards? Parler de suite de mutation… "

Elle serra ses dents, elle aurait voulu fuir à la vitesse de la lumière mais à présent elle devait être dans le champ des caméras et ne pouvait pas s'éclipser comme cela. Elle resta là sans bouger à attendre une réaction de son interlocuteur.

"Vous m'accusez sans savoir… Qui êtes-vous pour incriminer les gens sans les connaître. Je pourrais aussi très bien dire que vous êtes un mutant à votre tour. "

Elle ne se démonta pas mais resta prudente, elle avait nettement progressé depuis quelques temps mais elle ne voulait pas devenir trop prétentieuse au point de se croire plus forte que tout le monde. Elle ne dévia à aucun moment son regard de celui d'Aaron. Voulant être prête au moindre moment, elle espérait deviner dans les yeux de l'homme ses intentions.

[Fiou! Je te répond enfin!!]

Aaron avait bien prévu que la jeune femme allait être sur la défensive. Se faire dire qu'on a des pouvoirs alors que ce ne pourrait être que faux. La jeune femme leva une main, semblable à une arme à ses yeux.

"De quoi parlez-vous? Des flashs? Ne serait-ce pas de jeunes garçons qui ont fait exploser des pétards? Parler de suite de mutation… " Dit alors la jeune femme.

Elle semblait crispée, prise au piège. Sur les lèvres de Aaron se forma un sourire discret. Ah, quelle douce satisfaction que de prendre quelqu'un de court. Mais Aaron s'en voulait un peu de jouer sur la naiveté de la jeune femme. Elle n'avait pas encore bien apprit a se défendre si on l'accusait d'être une mutante et cela pouvait être fatal. Surtout si cette question était posée en public et que les médias s'en mêlait. De suite, la jeune femme avait réagit trop brusquement. En plus, elle avait lever une main comme si elle allait faire usage de son pouvoir sur Aaron. Déjà, elle aurait été démasquée. La jeune femme ajouta:

"Vous m'accusez sans savoir… Qui êtes-vous pour incriminer les gens sans les connaître. Je pourrais aussi très bien dire que vous êtes un mutant à votre tour. "

Le mutant verrier fit une moue amusée, ce qui lui donnait un air charmeur.
"Oh même si j'accusais sans le savoir, votre façon de lever la main en signe de défense me prouve le contraire. Il est évident que vous lever la main pour utiliser un quelconque pouvoir sur moi si je venais à avoir un comportement suspect. Aaron décroisa les bras. Son petit sac de mélange pour créé du verre était à sa gauche, accroché à sa ceinture. Il se retourna et scruta le parking derrière lui. Il se retourna tout en continuant. Nous, les mutants, ne pouvons nous permettre de montrer nos pouvoirs au grand jour. Certain le font en prétextant un don, d'autre les exhibe fièrement mais se retrouve dans des laboratoires ou bien dans des cirques. Aaron penchant la tête de côté. Vous devez donc être plus alerte, plus prudente. Vous avez réagit trop vite, trop brusquement, ce qui vous aurait incriminer instantanément. Vous devez réagir plus sereinement la prochaine fois qu'on vous accusera d'être une mutante. Voulant montrer qu'il était lui aussi mutant, Aaron fit glisser sa main vers son sac. Je vais vous montrer mon pouvoir pour que vous n'ayez aucun doute que je suis un mutant moi aussi."

Vu que les caméras étaient dos à lui, il n'aurait aucun mal à montrer son pouvoir. Aaron ouvrit le petit sac puis plongea la main dedans. Il la ressortit, une bonne poignée de sable couleur rouille au creux de la main. Il leva la main, paume tournée vers le ciel et desserra les doigts. Le sable sembla alors trembler, gigotter. Puis, les grains se fusionnèrent ensemble et du sable émanait une douce chaleur. Sa couleur s'éclaircit et le sable sembla se liquéfier. Aaron gardait les yeux fixés sur ce qui était maintenant du verre en fusion. Le verre se transforma doucement, s'alongeant puis s'écrasant et par moment tournant sur lui-même. Le verre s'étira vers le haut, semblant former un cou. Puis tout au bout ce forma une boule pourvue d'un bout pointu. Le reste du verre se modela pour devenir une boule pas tout a fait ronde. Du dessous de la boule s'étira 2 morceaux de verre pour se transformer en sorte de longues pattes, l'une pliée et l'autre droite comme une barre. Sur la première petite boule se forma une crète hirsute puis, sur les deux boules, la texture des plumes se forma. Satisfait, Aaron relacha son emprise sur le verre, ce qui eu pour effet de le faire durcir. Il leva le mini héron pour que la jeune femme le voit de plus près.

Stupéfaite faut le terme qui caractérisait le mieux l'état dans lequel se trouvait la jeune fille. D'abord peureuse, elle fut détourné de cette émotion pour assister à un spectacle fabuleux. Sous ses yeux, Aaron venait de faire acte de ses pouvoirs. Plus qu'un pouvoir, de la magie! Carmine admirait le héron avec délice. Elle en finit par oublier ses tracas et ouvrit la bouche :

"De ma vie je n'ai jamais vu un mutant avec un tel pouvoir. C'est magnifique!"

Elle gardait cependant une certaine distance, prête à tout moment à synchroniser ses cellules pour disparaître à la vitesse de la lumière. Elle décrocha son regard du héron en verre pour fixer celui d'Aaron. Il ne semblait pas méchant mais au fond personne ne pouvait être jugé uniquement sur son physique. Carmine le savait bien, après ce qu'elle avait vécu avec Havok dans une ruelle de New York, elle préférait à présent rester sur ses gardes lorsqu'une personne inconnue abordait le sujet des mutants. Elle se remémora les paroles du mutant et décida de lui répondre même si cela faisait quelques temps qu'il avait parlé.

"Ma façon de la lever la main n'a rien à voir avec un quelconque pouvoir mutant… Ma réaction certes est beaucoup accusatrice… J'ai loupé…"

Loupé quoi? Seule Carmine pouvait le savoir. Elle et elle seule. Elle considérait qu'être crédible ou non face aux gens qui vous interroge était une chose importante. Le calme du Professeur en toute circonstance était pour elle un vrai défi. Cette boule de nerf, trop impulsive devait apprendre à se contrôler. Elle aurait du agir différemment. User du mensonge ne lui fait pas peur mais en user avec plus d'intelligence serait une bonne chose. Dans sa future vie, les gens se poseraient surement la question de savoir si elle en est ou pas. Mutante bien sur. Alors qu'allait-elle faire? Les tuer tous? Non elle se devait d'agir avec intelligence et faire en sorte que personne ne se doute de quoi que se soit.

Elle baissa la tête pour fixer les pieds d'Aaron. Sans desserrer la main, prête à fuir ou claquer des doigts, elle conclue par :

"Qui vous envoie?"

Depuis que Faye avait tenté de la kidnapper pour Magneto, Mlle Anders se méfiait des inconnus comme de la peste, surtout s'il étaient mutants.

Comme les gens pouvaient être impressionnés facilement. En particulier ceux qui n'ont pas beaucoup d'expériences en matière de pouvoirs mutants. La jeune femme noire avait été émoustillée par la démonstration de Aaron. C'est vrai que quand on voyait cela pour la première fois, c'était assez impressionnant. La jeune mutante n'avait pas répliqué tout de suite a ce qu'avait dit l'artiste. Elle avait été absorbée dans la contemplation du mini héron de verre de Aaron. Elle dit qu'elle n'avait jamais vu quelque chose d'aussi magnifique de sa vie. Le mutant verrier avait sourit de contentement, il aimait bien se faire complimenter sur ses œuvres. Surtout si cela venait d'une belle personne.

"Ma façon de la lever la main n'a rien à voir avec un quelconque pouvoir mutant… Ma réaction certes est beaucoup accusatrice… J'ai loupé…"

Loupé? Loupé quoi? Aaron ne lui demanda pas car si elle ne s'expliquait pas, elle devait avoir une raison. Le mutant avait toujours été discret. Enfin, pendant son exposition il avait montrer au grand public ses pouvoirs mais ça avait passer pour un tour de magie. Mais habituellement, il prenait de grandes précautions pour ne pas se faire voir entrain de modeler ou de créé le verre. Il restait dans son loft avec les rideaux tirés, la porte verrouillée pour plus de sécurité. Aaron ne s'était que rarement fait observer quand il créait. Dans de telles occasions, il s'assurait que ses personnes étaient des mutants ou bien qu'elles n'avaient aucunes aversions pour ceux-ci. L'artiste n'avait fait cela que 3 fois. La première fois était avec une mutante très fan de lui. La deuxième fois était un...chercheur qui voulait voir comment il faisait pour modeler et créé le verre. Et la dernière fois était avec un mutant alors qu'Aaron créait sa jouvencelle assise près d'une fontaine. Après une ou deux minutes, la jeune mutante regarda les pieds de Aaron et demanda:

"Qui vous envoie?"

Le mini héron toujours dans la main de Aaron, il posa les yeux dessus. Alors la magie opéra encore une fois. Le héron leva une patte, passa son bec sous son aile droite puis releva la tête vers la mutante. Il poussa un piaillement muet à son attention, déplia les ailes puis s'envola pour atterrir dans la main de la jeune femme noire. Il releva la tête en laissant déplier ses ailes et se figea pour devenir petite statuette inanimée. Aaron répondit alors en souriant:

Pourquoi donc est-ce que quelqu'un voudrais m'envoyez vous chercher? Ah je saisis. C'est cette histoire d'institut et de confrérie. Et bien sachez que je ne suis dans aucun de ses camps, je n'ai rien à voir avec tout ceci. Mon métier de verrier m'importe plus que cette histoire sans queue ni tête. Il passa sa main sur sa mâchoire occupant une repousse de 2 jours. Ça vous dirais de prendre un café? Vous pourriez me parler plus en détail de ses deux camps et de votre pouvoir, si cela ne vous dérange pas...

Le type face à elle avait beau être à première vue sympathique, il ne convenait pas à Carmine de fraterniser si vite. Elle se méfiait de tout depuis l'attaque des Junks. Elle toisa du regard Aaron qui semblait pourtant envahi de bonnes intentions. Mais pour la métisse, il valait mieux être prudent plutôt que finir dans un tombeau. Elle écouta les mots que prononça Vogley. Elle était peu encline à parler de la Confrérie et encore moins de l'Institut et pourtant c'était ce que préconisait Charles Xavier. Imitant son mentor mais tout en gardant ses distances, Anders répondit :

"Je suppose que vous savez déjà les points de vues des deux camps. L'un voue une haine envers les humains et désire les détruire pour régner. L'autre aspire à une vie sereine en coopération avec les humains."

Elle pensait bien que Aaron avait déjà entendu parler des deux camps et qu'il avait lancé cette discussion par excès de zèle. Mais la métisse ne s'était pas totalement dévoilait, rien sur son pouvoir ne serait révélé.

La jeune femme était toujours aussi méfiante qu'au début de leur rencontre. Enfin, elle était un peu moins craintive car Aaron lui avait montrer ses pouvoirs et ne semblait pas être envoyer pas quelque sorte d'alliance loufoque. Ce qui était totalement vrai. Aaron savait bien qu'elle n'allait pas être aussi réceptive que la plupart des femmes qui draguaient, mais là...La jeune métise semblait sur le point de sauter sur le mutant verrier et de l'étriper. Le mutant se demanda alors si elle n'avait pas vécu une mauvaise expérience avec d'autres mutants pour être aussi...disons...sauvage. L'artiste lança un soupir d'agacement non dissimulé. Elle avait complètement ignorer son invitation à aller prendre un café. La jeune femme noire devait penser qu'il essayait de rallonger la conversation pour l'amadouer ou autre chose du genre. Aaron l'écouta parler jusqu'à ce qu'elle se taise. Il lui dit:

"M'bon...attendez-moi quelques minutes, je reviens."

Le jeune homme entra dans le centre commercial aux pas de course. Il ne voulait pas que la jeune femme parte alors qu'il allait revenir d'ici 2 minutes, même moins. Rendu à la partie restaurants du centre, il se dirigea vers un petit café où il aimait bien aller quand il faisait du shopping. Mais vu qu'il n'en faisait que rarement, il n'y allait pas souvent. Oh mais il se rappelait bien le bon goût du café qu'il y avait là-bas. Un bon café corsé et velouté, il n'y avait rien de meilleur. Hm...enfin bref, Aaron prit deux mokachino, l'un sans sucre et l'autre sans aucune demande spéciale, vu qu'il ne savait pas comment la jeune femme aimait son café. Deux cafés moyens devraient faire l'affaire pour une discussion. Il sortit dans le stationnement, cette fois en marchant pour ne pas renverser les deux verres de carton remplis du précieux liquide. Il fit un beau sourire à la jeune métisse puis lui dit:

"Puisque vous ne voulez pas aller au café, c'est le café qui viendra à vous. Il tendit le café qu'il avait prit pour elle. Contrairement à ce que vous pensez, je ne connais que très peu de choses sur ses deux camps. Je ne sais que ce qui y est raconter dans les journaux. Il prit une gorgée de son café, savourant l'arôme un instant. Il serait plus juste que vous me disiez en quoi consiste votre pouvoir, vu que je vous est montrer le mien. Enfin, je ne vous force pas vous savez."