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| La surprise aux rayons alimentaires (PV : Coralie) | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: La surprise aux rayons alimentaires (PV : Coralie) Mer 12 Aoû 2009 - 12:36 | |
| Quatrième jour, peu avant midi
Cette fin de semaine depuis que j'avais quitté cet horrible endroit où dit-on on soigne les malades ( même si après réflexion j'étais persuadé qu'on ne devait soigner que les maux corporels et non mentaux tant quelqu'un se retrouvant à l'hôpital doit connaître les mille souffrances engendrées par la solitude, l'attente, la résignation, l'espoir étouffé, etc) avait été particulièrement chargée. Je fis de nombreuses rencontres dans cette gigantesque ville dans laquelle je n'avais jamais imaginé que je puisse faire la connaissance de gens admirables et suffisamment aimables pour que j'en vienne à souhaiter une seconde rencontre. Par le fruit du hasard… non je dirais plutôt sous le joug du destin, la majeure partie de ces personnes avait été des femmes, fort saisissantes par la puissance de leur regard, particulièrement agréables à regarder, si ce n'était plus encore, et parmi elles s'étaient élevée une d'entre elles, ayant fait rugir mon cœur bien qu'il fut déjà disposé à une autre fille. Mais cela étant extrêmement récent et le corps ayant entravé l'âme, j'étais loin de m'imaginer les ennuis que cela causerait par la suite, qui tourmenteraient encore longtemps mon esprit…
Nous étions donc lundi, la fin de matinée qui plus est, et j'étais venu au centre commercial afin de faire quelques courses, seul encore, puisque Lore, je ne savais pour quelle raison, avait décidé de ne pas venir. Je tentai de me remémorer mon rêve de la nuit dernière, sans réel succès. Je me souvenais juste de l'y avoir vu elle ainsi que la jeune femme de la veille, mais cela s'arrêtait là, et aussi longtemps que j'aurais pu y réfléchir volontairement, cela ne m'aurait rien apporté, aussi abandonnai-je mes recherches intérieures. S'il est une chose que je n'appréciais vraiment pas en plus de me retrouver seul dans des lieux publics, c'était vraiment de parcourir les rayons des magasins, et ce ressentiment était d'autant plus fort lorsque le magasin était grand, ce qui était actuellement le cas, à mon plus grand dam. Rien que les magasins de vêtements je les exécrais, mais là cela me dépassait totalement, or je fus bien obligé, non pas de gré ou de force, mais par nécessité d'y aller. Je ne me hasardais même pas dans les rayons vidéo-ludiques ou autre, tant j'avais hâte que tout ceci prenne fin et que je sois de nouveau chez moi, enfin chez nous. Souvent je dus renoncer à attraper certaines choses, ma taille me permettant trop difficilement d'empoigner les objets situés au plus haut, et plus dur encore de les remettre en place convenablement, oui car même en n'étant pas spécialement des plus maniaques, je n'aimais pas trop non plus tout mettre en bazar dans un endroit qui ne m'appartenait pas.
J'arrivai enfin aux rayons alimentaires, les plus difficiles d'ailleurs tant le choix était beaucoup trop large à mon goût. J'avais pris soin de terminer de prendre ce qui n'était pas d'une extrême urgence mais dont on aurait tout de même besoin assez vite, fut-ce du dentifrice ou d'autres détails de ce genre, et je me retrouvai alors stoïque devant toutes ces gammes de produits, ne sachant d'une part absolument pas cuisiner, donc je ne savais pas quoi mettre dans quoi pour obtenir quelque chose de mangeable et qui ne vous donne pas envie de vomir à la simple idée de sentir l'odeur qui se dégagerait de cette bouillie infâme, d'autre part toutes ces variétés me laissaient un panel d'options beaucoup trop étendues, malgré la petitesse de nos moyens financiers qui me fit rayer de la liste les produits trop chers. De plus, je ne m'étais toujours pas accoutumé à la valeur du dollar, étant fermement habitué à l'euro, ni aux marques américaines qui n'avaient pour la plupart rien à voir avec les produits européens puis français. Je tentai au mieux d'appeler de l'aide parmi le personnel de la grande surface mais étant toujours pressés, ils n'apercevaient jamais mes signes pour attirer leur attention, trop habitués sans doute à entendre des appellations dans la cohue plutôt que d'être sollicités physiquement. Et personne de suffisamment intelligent ne semblait avoir la gentillesse de se demander pourquoi je suivais en vain les vendeurs, surtout dans un rayon alimentaire, et me laissèrent pour un idiot parmi cette masse de gens dont je pouvais remarquer que la nourriture ne semblait pas être un réel problème.
Je finis par abandonner, résigné à l'idée de devoir vivre dans une société un peu trop individualiste, où seule sa propre élévation dans l'échelle hiérarchique incombait au détriment de celle des autres personnes. Bien sûr, ce raisonnement était légèrement caricatural et ne touchait pas les trois cent millions d'américains qui foulaient le sol étasunien, mais dans le statu quo, cela était la seule conclusion à laquelle pouvaient aboutir mes réflexions, comme si en fonction de ce que je vivais immédiatement on pouvait me faire oublier les personnes qui avaient éveillé ma sympathie en un claquement de doigts. Cela était, je dois bien l'admettre, consternant, mais là était centrée l'erreur humaine de ne voir que ce qu'il voulait voir, de ne penser que les choses qu'il voulait penser et pas celles qui doivent obligatoirement être pensées en même temps… Pourtant, toutes mes gesticulations, grands signes de main ou claquement de doigts n'avaient pas fait que me faire passer pour un homme avec de sérieux problèmes psychologiques, car il était une personne, une tête blonde, qui semblait me fixer depuis un certain moment mais à qui je n'avais pas réellement fait attention pour cause de mes préoccupations pour tenter de recevoir une aide quelconque, même minime, de qui que ce soit. Cette personne dont je distinguais difficilement si c'était une femme ou un homme, car malgré les cheveux quelque peu longs, cela pouvait toujours être un homme qui s'était laissé poussé les cheveux, dans quel cas je craignais le résultat final, me laissait toujours en proie au doute quant à m'assurer que ce fut une femme, car à chaque fois elle m'avait suivi des yeux depuis l'autre bout de chaque rayon, sans doute inquiète quant à ma santé mentale. Je fixai des yeux cette personne, sans toutefois me décider à aller à sa rencontre ou non, craignant que cela n'entrainât une multitudes de railleries à mon égard, que je n'avais jamais supportées. Je restai donc perplexe quant à cette personne qui me transperçait l'esprit de loin et qui, peut-être inconsciemment, je l'espérais tout du moins, flanquait une peur croissante à mon esprit. Avais-je agi très mal de faire malgré moi comme si j'étais dans un théâtre où aurait régné le comique burlesque ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La surprise aux rayons alimentaires (PV : Coralie) Jeu 13 Aoû 2009 - 17:20 | |
| Les clowns. C’était la chose la plus stupide que l’homme avait pu « créer », si on peut le dire ainsi. Ces choses avec un grand sourire, sourire qui n’est même pas sincère. Ces choses, avec des pieds qui font 1 mètre de long. Ces choses, avec un nez rouge inutile. Ces choses qui faisaient vraiment peur à Coralie. Le Clown est apparemment, définition tirée d’un dictionnaire, un « Personnage grotesque de la farce anglaise », ou encore un « Artiste comique de cirque », appelée plus communément « Pitre ». Incroyable. Et dire que cela faisait rire les gens. Et surtout les petits enfants qui les adoraient. Même Coralie, qui était quand même âgée de 18 ans maintenant, ne pouvait pas marcher sur le même trottoir qu’un de ces « Personnages grotesques de la farce anglaise »…
Le centre commercial était, certes, immense. Seulement, le seul endroit que ces « Pitres » ont trouvé pour faire leurs comiques, c’était devant la boîte qui s’occupait de vendre de la nourriture. Ils offraient des choses rondes et colorées qu’on appelait « ballons », ou encore, ils donnaient des bonbons aux enfants, pour leur plus grand plaisir. Pourtant, ils n’avaient jamais appris de ne pas accepter de sucreries venant d’inconnus ? Ce n’était parce que c’était des clowns qu’on pouvait accepter n’importe quoi. Ils pouvaient nous berner avec leur faux sourire, leur faux nez et leurs fausses chaussures. N’empêche, Coralie commentait encore et encore…Mais pourquoi ?
Pourquoi ? Oui, pourquoi avait-t-elle décidé de venir au centre commercial ? Coralie essaya alors de se rappeler ce qui l’avait poussé à choisir cet endroit, maintenant squatté par des clowns aussi affreux et effrayant les uns que les autres. L’adulte s’était levée ce matin, dans les environs de midi / une heure. Jusque là, c’était normal. Elle s’était ensuite levée, avait fait sa toilette du matin, s’était habillée –mettant comme d’habitude un short et un t-shirt -, puis était sortie de sa chambre, direction la cuisine. Jusque la, c’était ses actions habituelles du matin. Une fois à la cuisine, elle avait ouvert le placard, et s’était emparée d’un bol, d’une cuillère et du paquet de céréales qui se trouvait dedans, chose qu’elle préparait déjà la veille. Elle n’avait plus qu’à prendre le lait. Elle avait ensuite mit les céréales dans le bol, mit le lait dans le bol rempli de céréales, et commença à manger son petit déjeuner ( à midi oui ). Coralie venait de louper les cours du matin, comme d’habitude. Ayant terminé de manger, elle avait du se résigner à aller en cours. Des cours plus ennuyants les uns que les autres. Une fois ceux-ci terminés, elle était retournée à la cuisine pour remarquer avec effroi qu’il n’y avait plus de viande dans sa réserve personnelle. C’est à ce moment là, oui, Coralie s’en rappelait maintenant, qu’elle avait fait un choix pas très judicieux.
Coralie avait décidé de faire un tour au centre commercial pour remédier au problème de manque de viande. Elle n’avait pas prit la peine de mettre sa veste, le soleil étant au rendez-vous. Elle avait prit un taxi, et lui avait demandé de l’amener au centre commercial. Pendant le voyage, elle se rappela avoir mentalement noté qu’elle devait envoyer une lettre à ses parents venant de sa part, et une autre imitant l’écriture de son frère. Arrivée au centre commercial, elle avait payé le chauffeur de taxi, qui avait par ailleurs essayé de la draguer, et était rentrée dans l’immense bâtiment. A l’intérieur, elle s’était prise une petite fille, ou plutôt non, la petite fille s’était prise Coralie en plein fouet. Elle avait du rester 7 minutes exactement à consoler la petite et à s’excuser, alors que sa stupide mère ne savait pas s’occuper d’elle. Elle était ensuite arrivée devant l’entrée du magasin qui s’occupait de la nourriture…Au même endroit où elle se trouvait maintenant.
Coralie se trouvait là depuis une éternité. Elle avait trouvé un petit banc pour s’assoir, histoire de ne pas avoir l’air trop débile, et elle attendait. Elle attendait que ces choses s’en aillent. Elle attendait que les clowns prennent leur pause. Elle aurait volontiers donné un coup de poing élastique sur chacun d’entre eux. Quoique non, même cela, elle n’aurait pas osé le faire. Ils étaient tellement effrayants. Elle n’arrivait même pas à les regarder. Pourtant, elle était obligée de le faire si elle voulait voir qu’ils partaient. Elle ne pouvait même pas se lever, et passer à côté d’eux, comme si ils n’étaient rien, comme s’ils n’existaient pas. Avec la chance qu’elle avait, un de ces monstres allait commencer à lui parler, lui offrir des choses… Alors elle attendait. Encore, et encore. Les minutes passaient, et ces satanés clowns étaient toujours là, à croire qu’ils étaient increvables. Mais soudain…
Coralie était maintenant sure que Dieu existait, bien qu’elle ne l’aimait pas. Elle n’avait jamais autant prié en 1 minute pour voir ces clowns s’en aller. Et ils remballaient leurs affaires ! Les quelques enfants présents firent la moue en voyant ces « Artistes comiques de Cirque » s’en aller. Bien entendu, l’adulte attendit bien sagement qu’ils s’en aillent loin, très loin, tellement loin qu’elle ne pourrait même plus les poursuivre si elle le voulait. Maintenant que la voie était libre, elle se releva de son minable petit banc, et pénétra dans le magasin.
Il y avait une trentaine de choix pour un produit seulement, chose que la blonde trouvait tellement…inutile ! Mais l’homme était fait comme cela, il avait besoin de s’enrichir. Mais ce n’était pas quelque chose qui la faisait détester les supers-marchés. Au contraire, elle adorait se retrouver dans les rayons d’un magasin afin d’y remplir un cadi. Elle n’avait pas non plus à se soucier de problèmes d’argent puisque ses parents lui envoyaient régulièrement une somme d’argent si grande, qu’elle mettait plusieurs mois à la dépenser. Même si avec beaucoup d’argent elle pouvait s’acheter plus de choses ou des produits plus chers, c'est-à-dire de bonne qualité ( ou pas ), Coralie préférait quand même manger bon marché, puisqu’on ne sait jamais ce que la vie nous réserve. Peut être qu’un jour, elle se dira « Mince, je n’aurais jamais du acheter tous ces aliments trop chers ! » parce qu’elle sera en manque d’argent.
Passant de rayons en rayons, Coralie ne pouvait s’empêcher de noter à quel point il y avait des gens qui méritaient la mort. Des gens égoïstes, un peu comme la personne qui venait de prendre le dernier morceau de viande de sa marque habituelle. Elle dut se calmer pour ne pas rompre le cou de cette personne, et appela patiemment un membre du magasin pour ravitailler le tout. Alors qu’elle remplissait son cadi de choses trouvées par-ci ou par-là, elle vit un homme, homme qu’elle prit d’abord pour un fou. En effet, il gesticulait sans arrêt, claquait des doigts, appelait des gens… C’est seulement après avoir remarqué qu’il courait après les membres du personnel du magasin qu’elle comprit qu’il n’était en fait pas fou. Pourtant, elle avait été servie tout de suite et presque immédiatement. Etais-ce parce qu’elle était une femme ? Aucune importance le sexe d’une personne, tout le monde restait pourtant au même niveau. Sa gentillesse infinie voulait qu’elle aille immédiatement secourir cet homme. Pourtant, elle n’arrivait pas. Elle se contentait de le regarder de temps en temps.
Au bout d’un moment, elle finit par arriver entre deux rayons, endroit totalement vide. Et Coralie était bien heureuse que ce soit vide, car l’aliment qu’elle souhaitait était placé trop haut pour qu’elle puisse l’attraper, même sur la pointe des pieds. Sachant l’endroit vide, elle étira son bras, et attrapa la boîte de café qu’elle voulait, puis rétracta ensuite son membre, posant l’aliment dans le cadi. L’adulte n’avait seulement pas remarqué que l’homme qu’elle avait auparavant prit pour un fou avait, lui, remarqué sa petite « tricherie »…
[ Si tu veux que je change quelque chose, dit le moi tout de suite. Et désolée, mais j’ai fais 1'333 mots ! Hahaha ! ] |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La surprise aux rayons alimentaires (PV : Coralie) Sam 15 Aoû 2009 - 21:09 | |
| Peu importe si le hasard n'était qu'un amalgame de rencontres, de surprises, de tristesses, de joies, de bonheurs, de malheurs, il est des fois où il est tellement imprévu qu'il finit immanquablement par dépasser toutes les attentes de l'être humain, qu'il soit conscient ou non des possibilités qui s'offraient à lui ou qui étaient prostrées dans un coin de son esprit que seule la réalité pouvait faire réaliser qu'il existât dans l'infini immensément d'options que l'on devait embrasser d'une éventualité plutôt que de se borner à se dire que ce fut impossible. Une telle chose s'était passée juste devant mes yeux en ce midi. Après que cette mystérieuse tête blonde m'ait fixé à plusieurs reprises, elle avait finalement décidé de changer de rayon, sans doute la gène de se rendre compte que j'avais remarqué qu'elle m'observait l'avait-elle gagnée au point de la dissuader de continuer à agir de la sorte ? Je ne le savais pas trop, quoi qu'il en fut, puisque elle m'avait « espionné », si je puis dire, durant un temps indéterminé, je souhaitais à mon tour ne plus la quitter des yeux, et la suivit, à distance toujours, jusqu'à un rayon… vide. Si cela avait pu constituer pour l'opinion publique une surprise comme en offre parfois la vie, je m'oppose formellement à cette idée. Ce n'était pas tant une véritable surprise, car il était toujours possible d'avoir un rayon vide, ne serait-ce que quelques secondes. Mais ce que j'y vis m'avait tellement ébranlé que je craignais avoir perdu la vue. Enfin non, pas avoir perdu la vue, mais avoir eu le nerf optique complètement endommagé au point d'avoir non pas des visions, mais de réelles hallucinations. C'était incroyable, et évidemment il m'a fallu faire abstraction momentanément de ma raison pour laisser cette chose comme réelle.
C'était ainsi sous l'éclairage du magasin, sous les feux de la rampe diraient certains, et sous les yeux ébahis de personne si ce n'était de moi, que j'observais une taille démesurée à son bras. Non pas un bras de trente mètres, c'eût été impossible et quand bien même cela aurait été possible ce serait très étonnant… quoique sur le coup plus rien ne pouvait m'étonner. Malgré la distance qui nous séparait, j'avais vu son bras s'étendre sur une longueur proche de deux mètres, sur un corps pas des plus grands. Il jurait véritablement avec ce corps, d'autant plus que le second bras, lui, paraissait normal. Elle avait attrapé je ne savais quoi en haut du rayon, et ce sans problème, contrairement à moi qui avais besoin de claquer des doigts à tout bout de champ pour daigner espérer avoir une réponse. Mais cette soudaine découverte, si elle m'était familière sans que je ne parvienne à mettre une réponse sur cette impression de déjà-vu, m'affligea. Cette personne était décidément anormale, je me demandais jusqu'à quel point. Quoi qu'il en soit, j'hésitais quant à aller vers elle ou m'enfuir tout de suite. Et si elle me prenait pour cible pour la simple raison que j'avais vu une manifestation presque surnaturelle de ses dons ? Si elle prenait la décision de m'éliminer pour la seule raison que j'avais connaissance des pouvoirs qui avaient sommeillé en elle et avaient fini par s'éveiller, non pas aujourd'hui mais par le passé ? D'ailleurs, je viens de mentionner le mot pouvoir, et tel était précisément ce dont cette personne était dotée. Et si mes yeux avaient pu s'écarquiller quelques instants auparavant face à ce spectacle digne des spectacles de monstres… non c'était méchant… digne des livres des records, je me ressaisis par la suite en gardant à l'esprit que moi aussi je n'étais pas l'être le plus normal que le monde puisse porter en son sein. Je ne savais pas quelles seraient ses réactions quant au dévoilement de son pouvoir pour moi, mais je décidai de ne pas lui causer de troubles à cause de cela, et planchait pour l'équité.
Malheureusement le problème se situait dans la question suivante : Comment lui montrer mon propre pouvoir sans lui révéler directement son existence ? Je réfléchissais tout en marchant presque inconsciemment vers cette personne, non pas attiré comme par enchantement mais parce que je n'aimais pas tellement cette situation selon laquelle nous nous jugions du regard sans qu'il n'y ait d'approfondissement. Je balançai mon regard de droite à gauche pour trouver un moyen de faire une diversion suffisamment longtemps pour me permettre d'user de mon pouvoir et susciter des inquiétudes à mon égard. Oui c'était quelque peu injuste envers elle, cette personne qui se révélait être une jeune femme d'ailleurs, que de vouloir lui montrer sans réellement mettre mon pouvoir sous ses yeux, mais je ne pouvais réellement prendre le risque inconsidéré de tout lui dévoiler sans chercher à la faire réfléchir. Je regrettai quelque peu de ne pas pouvoir lire dans l'esprit des gens, j'aurais pu voir quelles sont ses peurs et détourner aisément son attention, or je n'en étais absolument pas capable, aussi m'empressai-je de trouver autre chose, mais malheureusement mon cerveau pourtant souvent très imaginatif me faisait faux-bond, si bien que j'allais devoir débuter une conversation et me retrouver pris au piège entre mon envie de lui montrer et l'incapacité physique de pouvoir réaliser mon envie. Car si je tenais l'ordinateur dans les mains, je ne pouvais plus user de mon pouvoir sans risquer de faire tout tomber, et de lui révéler l'existence de ces maudits instruments du diable, coupables de meurtre et de maux qui m'avaient suivi depuis le 30 avril dernier. En fait, plusieurs idées me traversaient, mais à la vérité aucune ne me semblait suffisamment drôle ou tout du moins plaisante à réaliser, ou paraissait trop hautaine à mon goût. J'aurais pu simplement passer devant elle et utiliser mon pouvoir juste derrière, afin qu'elle m'interpelle et que l'on puisse engager la conversation, mais je trouvais cela trop… inadéquat et surtout impoli à son égard. Je pouvais également écrire qu'elle perdît la mémoire momentanément, mais à quoi bon puisque cela allait se répercuter sur moi ? Je passai en revue les multiples possibles, mais aucune n'arrivait à me persuader ou à me convaincre, jusque qu'à ce que le hasard finisse par se mêler à mes interrogations.
Je décernai de plus en plus les traits qui caractérisaient son visage, autrement dit je me situais à moins de trois mètres, lorsque la diversion dont j'avais besoin se déroula, certes pas forcément comme je l'aurais souhaité, mais se produisit tout de même. Quelque chose tomba violemment sur le sol peu derrière elle, un chariot se déversant, une client en heurtant un autre, je ne savais pas trop, car l'origine de ce bruit était dans la prolongation de la ligne que formaient nos deux positions respectives. Cela me donna suffisamment de temps pour aboutir à mes fins. Je déclenchai mon pouvoir, je ressentis ainsi de nouveau les vagues simultanées de chaleur et de froid parcourir tout le long de mon bras et persister sur mes mains. Mes mains se changèrent comme d'accoutumé, et je regardai vite fait cette jeune femme ainsi que derrière moi car avec les outils actuels à la place des mains, je ne pouvais plus les mettre dans la poche, ce qui était stupide puisque je pouvais les faire disparaître mais bref. J'écrivis alors rapidement et avec une écriture par conséquent presque désastreuse : « La chevelure blonde de la jeune fille d'apparence très récemment adulte adopte une couleur rose flashy comme les teintures des personnes asiatiques, puis les éléments dans son cadi s'ouvre, déversant certains aliments mais en une faible quantité. » Je souris moi-même en voyant le résultat dans ses cheveux, et fort heureusement même si j'éclatais de rire je ne pourrais pas produire le moindre son. Toutefois, ce que je n'avais alors pas conscience, c'était que les miens étaient devenus bleus, un effet donc commun à la culture japonaise… |
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