Vagabondage et vol à l'étalage (Pv Camélia)

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Qui ne s'était jamais promené sur la cinquième avenue en flânant devant les vitrine riche en tout sans trop savoir quoi choisir ou même si l'on était venu ici pour repartir avec quoi que ce soit ? Parmi tous les passant de cette foule pressée qui savait pertinemment où aller et pourquoi, se trouvait un homme qui d'un pas lent et rêveur marchait sans trop savoir pourquoi au milieu de ce spectacle marchand. Peut-être aimait-il simplement marcher ou observer les multiples agitations de cette ville immense ? Lui-même ne cherchait pas à comprendre, il poursuivait simplement sa promenade, sourire au lèvre, sans prêter attention à qui que ce soit autour de lui, et nul ne lui prêtait réellement attention. Il portait à ses pied des baskets blanches toutes neuves non encore salies par le service. Un manteau trois quart beige tombait jusqu'à ses genoux, portant quant à lui la marque de l'usure, tout en restant en un très bon état. Dessous, attaché pas une ceinture noire dans un faut cuir bien imité, un jean bleu ciel légèrement trop long traînait sur le bitume, s'effritant un peu plus à chaque pas. Portant son manteau grand ouvert à cause de la chaleur estivale, on pouvait voir qu'il avait mis une chemise banche de haute qualité qu'il portait bien évidement décontracté, débraillée. Les mains dans les grandes poches de son jean, il cheminait tranquillement sur l'une des rues les plus célèbres de Manhattan.

Cheminant sans se soucier de rien, il passait inaperçu dans ce monde en activité constante qui grouillait dans la Grande Pomme. A quelques pas de là, devant lui, au milieu du large trottoir, un marchant de fruits et légumes avait installé son étal. Une envie s'empara soudain de lui, les belles pommes rouges n'attendaient que lui, il le sentait. Cela devint en l'espace d'un clin d'oeil pour lui, comme l'objectif de sa journée d'aller croquer dans le fruit délicieusement bon et sucré. Continuant d'avancer sans se faire remarquer, il ralentit son pas et s'avança dangereusement du tout petit commerce précaire. Le vendeur, était alors occupé à montrer la valeur qualitative de sa salade à une vieille dame hésitant entre de la batavia et de la feuille de chêne, mais cela ne l'empêchait pas de jeter des regards aux autres passant qui à proximité de sa marchandise devenait immédiatement suspect. Sans aucun doute, il avait vu l'étrange passant en manteau beige et en pantalon bleu s'approcher, mais il avait fait mine de ne pas le voir, le suveillant d'un oeil distrait, préférant convaincre la pauvre dame à lui acheter les deux salades certainement. Le vagabond s'empara d'une pomme faisant mine d'en tester la qualité puis jeta un oeil à la petite ardoise indiquant le prix, au kilogramme et à l'unité. Le vendeur eut alors son attention braquée sur l'homme de petite taille, flairant le voleur à l'horizon, mais surprise, l'individu plongea la main dans sa poche, en sortit un petit objet métallique circulaire et l'envoya d'une pichenette à l'endroit où le marchand recevait habituellement ses pièces. Puis continuant sa marche décontractée, l'homme repartit, pomme à la main. Confiant, le vendeur le salua d'un sourire pour le remercier et poursuivit avec la vieille dame qui finit par faire son choix rapidement, optant pour les feuilles de chêne. Le vendeur satisfait alla à la caisse pour encaisser la monnaie de sa cliente. C'est alors qu'il découvrit à la place de la pièce qu'avait laisser l'homme à la pomme, un simple boulon, certainement ramassé dans la rue. Par réflex il chercha dans la rue du regard pour retrouver le voleur, celui-ci avait disparu.

En effet, il avait disparu, profitant que le marchand soit occupé, l'homme qui avait une petite taille par nature n'avait pas poursuivit dans la rue où sa victime aurait pu le retrouver. Sans attirer l'attention, il avait bifurqué et était entré dans les bâtiments. A présent il arpentait la galerie sur éclairée d'un centre commercial où la chanson d'un jeune artiste en vogue accompagnait les clients. Toutes les vitrines affichaient des promotions ou des avantages toujours plus intéressants que leurs voisins. Mais lui ignorait ses publicités et avança jusqu'à l'entrée du supermarché, croquant dans sa belle pomme rouge, content de lui. Il se fichait de tout ce système capitaliste ou la monnaie prenait une place centrale dans la société, il prenait ce qu'il voulait, solde ou pas, carte fidélité ou pas. La lumière blanche et vive du centre commercial lui attaquait un peu les yeux mais il ne s'en plaignait pas. Continuant de croquer dans son trophée, il s'engagea dans le supermarché lui-même, parmi les rayons aux objet diverses. Flânant tout en savourant sa pomme, il s'aventura dans les rayons vêtements, observant les différents vêtements avec un intérêt certain.

S'arrêtant devant un costume gris, il croqua dans sa pomme, une idée lui traversant l'esprit...

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18 août 2009

La nuit avait été courte pour la jeune mutante au regard d'argent, la vieille elle avait chahutée toute la journée et maintenant elle ne trouvait plus le courage de se lever. Le soleil traversait avec insistance les vasistas du petit habitacle loué pour la semaine. La chambre peinte de manière douteuse présentait des traces de fuites d'eau donnant ainsi à la peinture un aspect écailleuse. La poupée se leva sans entrain repoussant les draps souillés par une nuit tumultueuse. Elle pensait encore à cette jeune mutante qui se rallierait sûrement à leur cause, comment pouvait il en être autrement? Tout les mutants se devaient de détester les humains ou de périr en les défendant comme ces lamentables X-men, le genre humain avait déjà eu sa chance maintenant l'heure des mutants avait sonné. La chambre d'hôtel était passablement délabrée des fissures étaient apparus au plafond menaçant à tout moment de s'effondrer, des tableaux avaient été installés dans la chambre ainsi que dans la petite cuisine ce qui n'aiguillait rien aux pièce lugubres. La jeune femme attrapa une boite de chocolat en poudre ainsi qu'un peu de lait, le mélange lui semblant correcte elle l'introduisit dans le micro-onde avant de l'avaler lentement. Le chocolat avait un merveilleux pouvoir sur elle, il la calmait et lui permettait de réfléchir sans trop entrer dans des détails insignifiants. Elle resta ainsi durant une demi-heure, se relaxant, pensant à des choses agréables comme voyager, elle n'en avait jamais eu l'occasion mais lorsque les humains seraient éradiqués elle en aurait tout le temps.

Le bruit des klaxonnes la sortit de ses rêveries, sur l'avenue un bouchon monstrueux s'était formé, les injures volaient et l'agitation gagnait peu à peu tout les conducteur. Pour sa moto il était hors de question de se frayer un chemin entre ces dingues alors elle resterait dans la ruelle. Camélia s'habilla en vitesse, enfila un un t-shirt à manche courte noire ainsi que son pantalon noir au multiple poches en très bonne état. Une ceinture argenté vint s'ajouter à sa tenue ainsi que Vans, dedans elle ne pouvait pas cacher ses couteaux mais qu'importe, là où elle allait elle n'en aurait pas tellement besoin, les ombres suffiraient à assurer sa protection avec un si beau soleil. Elle sortit sans mot dire et s'en alla errer dans les grandes rues de New York, une attira son attention: la cinquième avenue avec ces nombreuses boutiques de mode, ses hommes et ses femmes élégamment habillés qui défilaient dans cette rue luxueuse. Ici la saleté n'avait pas sa place, les rues étaient constamment nettoyés, enfin la vrai puanteur venait de la race humaine elle même, détruisant, polluant tout. Elle soupira et ne s'occupait pas des regards qui se tournaient constamment sur son passage, c'est vrai qu'elle était belle mais un visage d'ange peut cacher un véritable démon. Elle s'engouffra sans s'en rendre compte dans une galerie marchande, une vitrine de ce système pourri, le capitalisme dans toute sa splendeur et sa décadence. Elle entra dans un magasin chic, la vendeuse la dévisagea de la tête au pied, elle n'avait pas l'habitude d'accueillir des femmes de ce type dans son magasin. Durant un moment désorienté, elle se reprit et alla saluer sa cliente. Camélia refusa aimablement son aide comme si une vermine pareille pourrait l'aider dans son jugement c'était absurde. Elle n'acheta rien, tout était trop superficielle, trop flash trop bourgeois et trop impersonnelle, des vêtements comme tout le monde en porte, rien de nouveau, toujours aussi basique et ennuyeux. Dessus elle continua sa route entre les vitrines et leurs marchandises.

Un choc lui fit pousser un grondement de protestation, elle était rentré dans un homme au manteau usé bien qu' encore en état d'être porté, elle s'excusa sans même le regarder dans les yeux, elle venait de voir une petite boutique déserte avec a l'intérieur toute les ombres des passants, elle s'y précipita et dans un accès de démence assomma le propriétaire avant de le traîner sous le bureau à l'abri des regards des passants. Elle était folle de joie de trouver enfin un endroit où elle pourrait s'entraîner à la matérialisation des ombres, il y en avait partout recouvrant les murs tel des fourmis dans un bocal. Elle prit la place du marchand et fit comme si elle était la propriétaire mais son regard se portait désormais sur les murs tous plus riche les un que les autres. Elle n'avait pas peur d'utiliser son pouvoir en public, loin de là, elle était fière de sa condition de mutante et a cause de cela se créait beaucoup d'ennuis pour souvent pas grand chose. Elle se concentra donc de toute ses forces sur une ombre, une seule. Tout autour d'elle semblait s'effacer plus rien ne comptait à part cette forme sur le mur, cette mosaïque la plus belle chose que l'humain pouvait avoir, son serviteur éternel: son ombre. Celle choisit fut celle d'une femme au cheveux longs mais seul leurs contours commençaient à prendre vie mais soudain le bruit de la clochette d'entrée retentit brisant la concentration de Camélia et rendant à l'ombre sa forme initiale. L'homme qu'elle avait percuté était là, pour le meilleur ou pour le pire.

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Captivé par le costume de ville qui était exposé devant lui, il songeait fortement à le porter et à se pavaner dans la galerie marchande avec. Bien entendu, comme tout costume qui se respectait, il était hors de prix pour un vagabond dans son genre. Mais à vrai dire, le prix n'était pas une barrière pour lui, il avait l'habitude de s'en passer, rapidement il chercha la taille qui lui conviendrait, sa taille. Il eut du mal à trouver, trop petit pour pouvoir porter les trois quarts des costumes en rayons, mais lorsqu'il eut trouvé, un sourire s'afficha sur son visage enfantin, il allait être magnifique dans cet accoutrement. Il avait hâte de l'enfiler et commença à se diriger assez rapidement vers les cabines d'essayage, déjà emplit de joie à l'idée de se voir dedans, Emilien eut cependant la malchance de recevoir un choc. Une jeune femme, qui avait un peu près son âge venait, certainement sans faire exprès, de le percuter. Le chat surpris fit alors tomber le beau costume gris qu'il avait dans les mains. Il eut à peine le temps d'observer le visage de la dame avant qu'elle ne disparaisse dans la galerie. La colère remplaça immédiatement la joie qui planait en lui, rapidement, il consentit à une vengeance, un tel crime ne devait rester impuni, elle avait faillit salir son nouveau costume, ce qui aurait été fort désagréable.

Il reprit le beau costume gris au sol, le dépoussiéra rapidement et continua son chemin vers les cabines. Sous son long manteau beige, il entra dans l'une d'entre elle et à l'abri des regards, il retira ses vêtements dévoilant alors sa belle nature féline. Car le vol n'était pas le seul trait de cet étrange personnage, outre cela, il possédait aussi une superbe queue noire qui dépassait du bas de son dos, seul témoignage extérieur de ce qu'il était à l'intérieur, un mutan, le chat pour être plus précis. Depuis l'âge de douze ans, il possédait cette queue ainsi que plusieurs capacité félines, un véritable atout dans son métier de voleur, il fallait le reconnaître. Mais il avait rapidement appris à le cacher, les autres, les humains, n'étaient pas tout à fait bon avec lui lorsqu'ils découvraient cela. Pour éviter des ennuis inutiles, il avait décidé de ne pas montrer sa belle queue en public et la cachait généralement sous son manteau ou sous sa chemise, ce n'était pas toujours agréable et bien souvent il lui prenait de vouloir l'agiter, mais c'était préférable au rejet général qu'elle lui apportait. Parfois, à cause d'elle, il s'était vu en proie à la violence, certains avaient même essayé de le tuer en la voyant. Comme si les humains avaient une pulsion naturelle au rejet, c'était pathétique, elle était pourtant d'une élégance ! Il enfila le beau costume gris, dans la cabine, il ne craignait rien, il laissa donc sa queue en dépasser. C'est vrai qu'il était monstrueusement beau et élégant dans ces vêtements. Il avait envie de sortir comme ça du magasin et de pavaner un peu dans la rue. Hélas, il savait qu'en agissant ainsi, il s'attirerait des ennuis. Reprenant sa pomme, il fit glisser son trait félin sous sa veste et enfila de nouveau son manteau. De la poche de celui-ci il sortit un petit objet fort utile, qu'il avait volé quelques années plutôt à une vendeuse peu prudente. Il retira les étiquettes du costume et en défit l'alarme grâce à son outil, qu'il remit aussi tôt dans sa poche. Puis, comme si rien ne s'était passé, il sortit.

Dans le magasin, pas la moindre réaction en le voyant passer. C'était là tout le génie de garder son manteau quelques temps, les vendeurs et vigiles avaient vu entrer un homme en manteau beige usé et en basket, ils voyaient sortir un homme en manteau beige usé et en basket. Le reste passait inaperçu, il sortit ainsi du magasin, sans que personne ne l'arrête on lui souhaita même une bonne journée. Il se trouvait génial, superbe lorsqu'il faisait cela, il sentait que rien ne pouvait l'arrêter, tous ses idiots d'humains et leurs machines étaient trop inutiles ils ne pouvaient rien contre lui. Il était libre comme l'air et rien ni personne ne l'arrêterait. Content de lui, il en oubliant complètement la femme qui l'avait percuté tout à l'heure, trop heureux de pouvoir pavaner dans son costume tout neuf. Il commença à arpenter la galerie comme un coqs dans une bassecours, il se sentait l'homme le plus élégant du monde, le plus beau et le plus important. Les passant à côté, n'était pas forcément de cet avis et ne lui prêtaient pas l'attention infinie qu'il méritait amplement. Quelques jeune filles observèrent Emilien l'espace d'un instant, mais détournèrent rapidement le regard, charmeur à souhait il attirait les regards. C'est alors qu'il tomba sur un petite fille, qui ne devait pas avoir plus de cinq ans, en train de déguster une glace à la vanille, le fixait sans véritable raison. Le chat la remarquant s'arrêta devant elle et la fixa à son tour, avec un petit sourire. Elle était vraiment mignonne cette petite, il pencha la tête sur le coté, attendrit. Continuant d'étirer sa langue pour capter le plaisir glacé de l'été, elle lui sourit. Hélas sa mère arriva jeta un regard mauvais au chat et pris la main de sa fille pour l'emmener ailleurs.

Déçu, Emilien voulu continuer son chemin, mais dans le magasin devant lequel était la petite fille, il repéra une jeune femme. Il reconnu aussitôt le joli minois de celle qui avait failli, salir son costume. Il fallait qu'il se venge, c'était une question de justice pour lui. Il entra donc dans le magasin et dans son élégant costume, il se dirigea droit vers elle. Un sourire sur le visage. Une fois à son niveau il s'arrêta, se plantant juste en face d'elle et plongea son regard dans le sien. Il sortit alors le porte monnaie qu'il avait habilement subtilisé à la jeune femme tout à l'heure de sa poche et le mis en évidence à côté de sa tête, puis croquant dans sa pomme qui commençait à ressembler à un trognon, il dit :

"Vous avez laissez tomber ça..."

Son sourire était plus malicieux que jamais, qu'elle essaye de le récupérer tient !