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| Une rencontre sous la lumière des étoiles [PV: Célar ] | |
| | Auteur | Message |
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Sarai Hutt Elève X-Men Delta
Nombre de messages : 858 Age : 32 Autre(s) identité(s) : Onde
Pouvoirs : créer des boucliers énergétiques
Age du perso : 19 ans Date d'inscription : 25/06/2008
| Sujet: Une rencontre sous la lumière des étoiles [PV: Célar ] Jeu 27 Aoû 2009 - 9:42 | |
| - Citation :
La Route, un lieu ordinaire et insolite à la fois où les destins se font et se défont, où les rencontres tantôt sinistres, tantôt porteuses d'espoir.
Tell le spectre de la mort sur un champ de bataille, le soir tombait sur la ville de New-York. Peu à peu, les gens rentraient chez eux, l'esprit entièrement tournée sur eux-même. Ils vivaient leur vie sans se préoccuper des autres, peu leur importez ce qui se passez à côté d'eux. Ils rendaient la ville comme une fourmilière, tous rentrant dans ne cohue indescriptible. Les gens se bousculaient, voulant être chez dans leur appartements le plus rapidement possible. Personne ne faisait attention au fait qu'une journée s'achevez, qu'une journée s'achevait pour laisser place à une nuit. Encore une nuit. Encore une journée. Le cycle éternel de la Vie. Une silhouette se détachait de toute cette agitation tardive. Une jeune fille se promenait tranquillement dans le parc, seul et inconnu. Des longs cheveux bruns détachés qui semblait flotter autour d'elle, soulevez par la légère brise du soir, encadrez un visage au teint de pêche. Des yeux noirs fixèrent pendant un instant le spectacle de la nature urbaine avant de reprendre sa route. Une impression de sérénité se dégageait de sa silhouette. Peut-être était-ce son visage angélique, peut-être son large pantalon bleue foncé et son haut à manches longues et bouffantes de couleur blanc qui lui donnaient un air enfantin. Impossible à savoir. Et elle réfléchissait. Cela faisait un an, un an qu'elle était arrivez à l'Institut. La jeune fille avait rencontrée beaucoup de gens depuis, surtout des mutants à vrai dire et la plupart de l'école. Un an. Elle avait pris des habitudes. Tout les matins elle se levait, prenait son petit-déjeuner et allée à la dernière fenêtre du quatrième étage regarder le soleil se lever, prendre la place de l'obscurité. Le cycle de la Vie.
Arrivant près d'un banc, la mutante s'y assit. Elle mit les pieds sur le bord, entoura ses genoux de ses bras et posa la tête dessus. Elle observa ce qu'il l'entourait, les arbres, les feuilles, le sol. Toutes ces choses qui faisait du parc un endroit unique à New-York. Un petit sourire perça sur son visage, un souvenir revint à sa mémoire. Une promenade en forêt qu'elle avait faite, un souvenir vieux de trois ans. Que cela pouvait faire bizarre de se rappeller de choses qui semblaient si lointaines et en même temps si proche. Cette balade en famille n'était pas très ancien mais, avec tout ce qu'elle avait vécu entre temps, cela aurait pus être d'y a sept ans sans qu'elle n'en ressente de différence. Trois ans était passé, l'eau avait coulé sous le pont. Elle avait changé, grandi. Contrairement à avant, Sarai savait qu'elle ne pourrait plus jamais être comme sa soeur et ce même si celle-ci devenait une mutante. Elles n'auraient pas vécus la même chose, elles n'auraient pas les mêmes souvenirs et de ce fait pas les même caractères. Quelque part cela la rassurait. Elle avait suivit son chemin et avait désormais toutes les cartes dans sa main. | |
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| Sujet: Re: Une rencontre sous la lumière des étoiles [PV: Célar ] Jeu 27 Aoû 2009 - 19:08 | |
| Jour n°3, proche de 22h00
La nuit était déjà tombée que j'errai encore seul dans la ville. Je n'irais pas jusqu'à dire que j'avais une bonne raison de me trouver là, mais j'en avais surtout une bonne de ne pas me retrouver à notre appartement. En effet, le jour-même j'avais passé une très grande partie de la journée avec la seconde femme à avoir dérobé mon cœur, et qui est encore vivante, si bien que lors de mon retour à la maison, tenant le bras d'Énigma et l'ayant quittée par un long baiser accompagné d'un très long câlin, je n'avais pas imaginé que c'eût été sous les yeux de l'autre personne qui avait une place importante dans ma vie, la jeune fille prénommée Lore… Inutile donc d'être un génie pour comprendre la scène qui allait m'attendre quelques minutes plus tard, le temps de monter les marches pour atteindre l'appartement. Certes ce n'était pas les scènes les plus ordinaires que l'on eût pu connaître, en ce sens qu'elle ne s'est pas mise à crier dans tous les sens en me hurlant de lui dire qui était cette femme avec qui je venais de rentrer, elle faisait plutôt preuve d'un silence impénétrable, et rien sur son visage n'aurait pu révéler à qui que ce soit qu'elle était en colère. Mais c'était des instants de mutisme tellement étranges par rapport à ceux que nous avions l'habitude de faire qu'il était clair et net pour moi que j'avais fait un pas de travers. En fait, ce n'était pas tant le fait qu'elle ne parlât pas qui me mit la puce à l'oreille, mais plutôt qu'elle me fixait intensément malgré l'impassibilité dont elle s'était ornée, et ne répondait même pas à mes signes de main, à défaut de ne pas pouvoir parler, et puis surtout, lorsque je l'embrassai, il n'y eut aucune réponse de sa part, comme si tout ce que je pouvais faire lui était devenu indifférent. Je devins terriblement inquiet, je ne savais pas pour quelle raison elle me montrait tant de froideur subitement, et ce ne pouvait être parce que je l'avais laissée seule, car elle aurait été frustrée, apeurée et m'aurait sauté au cou dès qu'elle aurait entendu la porte s'ouvrir. Je balayai la pièce du regard, mais je ne vis rien, jusqu'à ce que mon regard s'attarde du la fenêtre, grand ouverte, et je devinai qu'elle donnait vue sur la rue en face de l'entrée… Ainsi elle avait donc pu observé toute la scène avec Énigma, et vu les ébats passionnés que nous nous étions échangés… Je m'étais placé juste devant elle, et avais sorti l'ordinateur de sa sacoche lorsqu'elle prit directement la direction de la pièce où il n'y avait pourtant rien si ce n'est un bureau, aucun lit, aucun autre mobilier que cela. Je voulus la suivre mais elle me ferma la porte au nez, et j'entendis la serrure cliqueter, je compris qu'elle venait tout juste de refermer la porte à clé derrière elle. Je frappais tout de même, bien que je fus persuadé que ce serait vain, mais je n'entendis pas de réponse. Les bruits perceptibles étaient ceux du tiroir, et un bruit sourd, dont l'intensité ne signifiait pas qu'il était juste lâcher au-dessus mais qu'il était bien projeté sur la partie supérieure du bureau. J'en conclus donc qu'elle s'apprêtait à écrire quelque chose à mon égard, sans doute pour parler de cela, mais la teneur du message je ne pouvais pas la deviner.
Conscient que ma présence dans l'appartement risquerait de la déranger plus que n'importe quoi d'autre, je décidai donc de repartir aussi vite que j'étais arrivé, mais malheureusement Énigma n'était plus là lorsque j'arrivai en bas. Finalement je retournai là où j'avais coutume d'aller assez souvent pour y être passé plusieurs fois déjà depuis ma sortie d'hôpital, cette immense jardin luxuriant où j'avais écrit mon premier poème qui n'était pas destiné à feu Éloïse mais à la même personne avec qui je m'étais brouillé quelques minutes auparavant. Il y avait beaucoup moins de monde en cette nuit qu'il y en avait d'ordinaire le matin ou le midi. Ainsi mon mal récurent, à savoir mon agoraphobie chronique, ne pouvait pas trop se développer, même si je dois bien admettre que je me méfiai de chaque personne qui passait dans le coin et à côté de qui je passai. La nuit n'était pas très chaude ce soir-là, il faisait presque un peu frais, mais la douceur des vents nocturnes étaient parfois de bons moyens de laisser les mauvaises énergies filer avec eux, afin de retrouver un calme serein et certain. C'est ce que j'entrepris de faire au gré de mes pas, et j'avais adopté pour cela une allure fortement réduite, et j'essayais même de sentir les vibrations causés par mes pas pour les réduire à néant. C'était un jeu vain je l'admets, mais il me permettait d'échapper à tout ce qui concernait le problème Lore-Énigma. Ce n'était pas que j'avais pleinement conscience de la dimension qu'allait prendre ce problème, mais il avait déjà débuté, et avec eux les premiers tourments que j'essayais tant bien que mal de fuir. Passé ce petit jeu de patience, je commençai de nouveau à repenser à chacune des deux, aux plaisirs que j'avais à me trouver en leur compagnie, aux amours que je leur portais, bien qu'il fut de nature différente de par leur naissance mais aussi fort de par leur intensité. Finalement, un autre élément me sortit de mes troubles mentaux, et attira ainsi toute mon attention. Passant à quelques mètres d'un banc, je remarquai un petit être logé sur un banc, recroquevillé sur lui-même. Enfin petit être, oui et non. Je ne pouvais décemment pas juger si la personne qui se trouvait là était grande ou non de par sa position repliée sur elle-même. Je m'approchai discrètement et remarquai de longs cheveux qui masquaient ainsi le visage de la jeune fille. Je ne savais pas trop comment réagir face à cela… une jeune fille dont la position et l'apparence laissait suggérer un jeune âge seule dans le parc à cette heure-là, je craignais qu'elle n'eût été abandonnée ou bien qu'on l'ait laissée ici par mégarde, pour n'importe quelle raison que ce fut, l'empressement ou autre. Je craignais d'autant plus que si je m'approche elle ne se mette à hurler, je n'étais certes pas très vieux, mais je demeurais un inconnu pour elle, et si ma passion pour les filles et les femmes n'étaient plus à prouver, elle pouvait et devait d'ailleurs se méfier d'un homme qui la regardait fixement.
Je restai quelques minutes sans bouger, juste à la regarder, je ne savais pas si elle me regardait ou pas en vérité, je pensais que non mais je n'en savais trop rien. Finalement, je décidai de la rejoindre, je n'avais pas spécialement pour but de bavarder avec elle, même si je le souhaitais, car je me fiais d'abord à l'idée qu'elle partirait aussitôt que je me serais installé sur le banc. Elle était assise d'un côté du banc, et je pris place de l'autre, pour ne pas paraître pour quelqu'un qui voulait s'attirer sa sympathie, même si en fait je souhaitais avoir la sympathie de nombreuses filles, mais je ne pouvais pas être quelqu'un que tout le monde aime, pour la simple et bonne raison que certaines personnes n'aiment que très peu et peuvent être misanthropes. Je laissai s'écouler quelques minutes avant d'engager une conversation, malheureusement j'avais peur de m'imposer à elle, et je demeurai bloqué quant à la manière de m'adresser à elle. Finalement je sortis mon ordinateur de sa sacoche et l'allumai, et comme j'avais omis de baisser le son, il fit un boucan du diable presque à cause de cela. Mais au moins, j'espérais en même temps que j'avais attiré son attention… |
| | | Sarai Hutt Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Une rencontre sous la lumière des étoiles [PV: Célar ] Dim 30 Aoû 2009 - 9:04 | |
| Son travail fraîchement dégotté au centre commerciale permettait à Sarai de remplir ses journées seulement occupée par des heures de cours et d'entraînements quotidien. Alors pendant ses temps libres, la jeune mutante se promenaient, faisait de longues balades en ville ou en dehors, peu importaient. Elle avait besoin de s'aérer l'esprit, de se changer les idées. C'est ainsi que le parc était devenu son lieu de prédilection pour ses pauses. C'était un endroit calme, remplie de verdure, assez propre mine ce qui mine de rien était assez surprennant pour un lieu très fréquenté, surtout avec toutes les restaurations à emporter.
Le plus avec ce parc était qu'en soirée il n'y avait jamais personne et de ce fait, Sarai pouvait se permettre de parfois s'entraîner ici. D'accord, le règlement de l'Institut l'interdisait mais, pour le moment jamais personne ne l'avait vus et elle faisait attention. D'ailleurs en parlant d'être seule, la jeune mutante remarqua une personne qui s'approchait. Un jeune homme, il paraissait préoccupé. Du coin de l'oeil, elle le regarda qui l'observait, elle devait l'intrigué. Il est vrai que la position dans laquelle elle s'était positionné n'était pas vraiment celle que l'on pouvait s'attendre d'une jeune fille assise sur un banc dans un parc au beau milieu de New-York à une heure aussi tardive. Elle le regarda, sans bouger ni chercher à l'en empêcher, s'assoir à l'autre bout du banc. Quelques minutes passèrent, dans le silence à peine brisez par le bruits des feuilles qui s'envolaient emportez par la brise. La jeune mutante laissa une nouvelle fois son esprit papillionner dans diverses pensées. Son travail, ses entraînements sportifs et ceux concernants son pouvoirs, les cours. Tout.
Tout d'un coup il eu un boucan d'enfer qui venait ... du jeune homme assis à côté d'elle ! Il avait allumé son ordinateur et cela devait être sa musique d'allumage. Passé le moment de surprise, Onde se rendit compte qu'elle s'était redressé et qu'elle avait activé son bouclier sans le vouloir. Jetant un rapide coup d'oeil à son voisin de banc pour vérifier qu'il n'avait rien vu, Sarai enleva le plus rapidement possible son bouclier. Utiliser son pouvoir en présence d'un individus inconnus au beau milieu du parc n'était pas vraiment la meilleure idée du siècle, surtout si on ne souhaite pas se faire lapider par les professeurs de l'Institut. Bon, apparemment, il n'avait pas fait attention donc cela allait. Mais maintenant elle ne pouvait plus faire comme si il ne s'était rien passé sinon se serait de l'impolitesse et même avec les personnes que l'on ne connait pas il faut faire preuve de civisme. S'efforçant de trouver une quelconque phrase, stupide ou pas, à lui sortir, Sarai ouvrit la bouche mais rien ne sortit de ses cordes vocales. Qu'est-ce qu'elle pouvait dire ? Sympa la musique d'ouverture ?! ... Mouais, pas terrible, mais c'est tout ce qu'elle avait. Donc elle allait lui dire ça. C'était ce qu'elle devait faire parce que là le silence devenait presque génant ce qui était assez étrange vu qu'ils ne se connaissaient pas. Allez, un peu de courage, c'est pas comme si elle allait lui demander son numéros de téléphone, elle n'avait rien à craindre. Sauf reçevoir un vent mais, au moins elle aurait fait un minimum de civisme dans ce monde brutes.
<< Sympa la musique. >>
Voilà, c'était dit. Et elle avait l'air stupide parce qu'elle ne l'avait pas regarder, ou alors en tournant à peine la tête. Se maudissant elle et sa maudite éducation de bourgeoise que ses stupides parents lui avaient infligés, elle descendit les pieds du banc. Et elle attendit la réponse.
[HRP: désolé pour la longueur, j'avais dit que j'arriverais pas à te répondre autant ^^] | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une rencontre sous la lumière des étoiles [PV: Célar ] Jeu 3 Sep 2009 - 21:26 | |
| Une gène contenue fit irruption au sein de mon esprit, la tonalité de l'allumage de l'ordinateur était beaucoup forte, presque à réveiller un quartier si on ajoutait une légère exagération, ce qui me valut alors de fermer les yeux comme si le son avait été danger lequel je ne voulais pas voir me frapper. Je réfléchissais mais je ne parvenais pas à trouver de quand datait la dernière fois que j'avais pu avoir besoin d'user le son de la sorte, mais en fouillant le fond de ma mémoire je ne pouvais pas mettre une lumière sur ce fait. Ce devait sans doute être une fausse manipulation lors de ma dernière utilisation et même si je n'y croyais pas plus que ça, c'était la seule hypothèse la plus probable que j'aurais pu fournir à qui que ce soit, et de laquelle j'aurais pu me convaincre. Lorsque je rouvris les yeux je tombai nez à nez avec un fond d'écran qui n'avait jamais été changé, un mélange de plusieurs bleus assez foncé, pas très agréable comme fond d'écran mais je n'avais jamais songé à le changer, parce que mes utilisations de celui-ci avait le plus souvent exclusivement réservées à la communication, ou à la rédaction de poèmes, ou d'éventuelles idées qui avaient pu me passer par la tête à un moment ou à un autre de mes rêveries, instants d'évasion ou quoi que ce fut d'autre. En tout cas, peu importait la raison, je ne pensais jamais à le changer quand je le pouvais, ou je ne le pouvais pas quand j'y pensais. C'était un problème récurent que cette étourderie constante, qui ne touchait pas que les sujets les moins importants, même les problèmes urgents pouvaient être affectés parfois, même si par chance cela n'arrivait pas trop souvent. Cependant, malgré les trois mots que la jeune fille à côté de moi avait prononcés pour engager la conversation, je ne parvenais pas non plus à décrocher un regard en sa direction, frappé par une gène indélébile et qui faisait du regard de la jeune fille un véritable supplice. Comment allait-elle me juger ? Allait-elle avoir un mauvais jugement à mon égard ? Tant de questions inutiles pour certains, bêtes même pour d'autres, foisonnaient dans ma tête, or cette question du regard d'autrui sur moi avait une réelle importance, aussi forte parfois que lorsqu'il était question de prendre une décision sur la manière de vivre, d'ailleurs, tout était lié. Même si parfois mon accoutrement ou mes actes juraient avec la mode, dans le fond je ne faisais pas tout pour me démarquer par des habits extravagants ou des manies marquantes. J'avais plutôt opté pour des colliers dévoilant des têtes de mort, mais ils n'était clairement reconnaissables qu'à des distances faibles, même là où se trouvait la jeune fille c'était difficile à identifier.
Finalement j'osai la regarder droit dans les yeux mais dus me stopper dans mon élan car sa tête ne se trouvait plus là où je l'avais imaginé. Elle s'était redressée et j'avais presque l'impression qu'elle avait sauté du banc tant elle se trouvait droite désormais. Elle semblait sur le qui-vive, prête à partir au moindre problème. Je n'avais pourtant rien fait de mal, mais la surprise avait dû lui causer un certain choc. J'en étais désolé pour elle et je finis par écrire sur l'ordinateur : « Excus....ez moi pour cette impertinence mademoiselle. Je ne voulais pas vous faire peur… » J'hésitai à lui montrer, j'avais à la fois peur de sa réaction lorsqu'elle lirait mon court texte, et également peur de sa réaction si je ne répondais pas. Prenant enfin mon courage à deux mains et avec une terrible peur au ventre et dans l'âme, je fis basculer l'ordinateur vers elle afin qu'elle puisse lire le contenu de mon message, où encore une fois j'oubliai d'annoncer à la personne proche de moi que j'étais aphone, seulement, ce détail était tellement acquis pour moi que en presque chaque occasion j'omettais de le dire, comme si cela coulait de source pour tout le monde, ce qui n'était vraisemblablement pas le cas. Lorsqu'au bout de quelques secondes, peut-être dix, de silence où seul le bruit du vent sonnait dans les feuilles ainsi que dans mes oreilles, un vent qui d'ailleurs ne faisait qu'agrémenter la gène qui s'emparait de moi au gré des secondes par le simple fait qu'il était légèrement frais bien que l'on soit en été, je réalisai que j'avais égaré ce détail concernant mon mutisme, perpétuel et désobligeant pour moi, si bien que je l'écrivis de la sorte : « Navré que je ne puisse vous répondre à l'oral comme vous l'auriez espéré je présume, mais j'en suis dans l'incapacité. N'y voyez pas de reproche à votre égard, ce n'est pas contre vous. » Pourquoi avais-je mis autant d'adresse, tout du moins l'avais-je essayé, dans une phrase aussi banale qui aurait pu se résumer en quelques mots seulement ? Je crois que l'âme de l'écrivain avait pris le dessus sur le langage parlé, ce qui était tout à fait compréhensible pour moi mais, cependant, je me demandais pourquoi je n'avais pas opté pour une phrase simple, après tout, je ne connaissais même pas la personne en face de moi et je n'avais donc pas l'obligation de parler avec autant de manières, même si je restais toujours le plus possible poli, sauf si la personne en face de moi se montrait particulièrement vulgaire ou profondément stupide.
Finalement je me levai, même si pour être tout à fait honnête je ne savais pas pourquoi je l'avais fait. M'étais-je trouvé ingrat en demeurant assis ainsi ? Était-ce un accès de galanterie pourtant si rare du fait que ma timidité exacerbée et ma peur du regard qu'autrui porte sur moi soient deux éléments en étroite corrélation ? Je ne pouvais trop l'affirmer, en tous cas, une fois debout, je notai la différence de carrure entre nous deux, mais surtout la différence d'âge que je pouvais lui donner entre sa position assise et recroquevillée sur elle-même opposée à celle-ci, qui laissait dévoiler quelque peu les formes de son corps. Sans nul doute, je m'étais trompé quant à son âge, je l'avais imaginée beaucoup plus jeune que ça, alors qu'elle avait sensiblement mon âge. De plus belle je me sentis mal d'avoir cru uniquement à ce que mes yeux pouvaient me dire sans chercher à raisonner. Mes questions quant à sa présence ici et mes recommandations face au danger de se trouver ici seule en pleine nuit à un âge pas trop avancé tombaient à l'eau, et pourtant je ne pouvais pas partir ainsi, pour quelle sorte ignoble d'homme serais-je passé ? Une parmi tant d'autres que je détestais, à la limite même de la haine après avoir vu tant de ceux-là, et je m'interdisais formellement de donner à qui que ce soit l'impression d'en faire partie, et à cette fin je me contraignais à penser l'inverse, en reniant les plus petites choses qui ont pourtant une grande place dans la vie des gens. Mais nous avions alors l'air de deux idiots en restant debout tout en sachant que nous étions juste à côté d'un banc, et pire encore que nous y étions déjà confortablement assis avant de soit sauter du banc, soit se relever pour ensuite se rassoir. C'est donc pour ça que je pris finalement l'initiative de demander cela par écrit, malgré la peur presque blessante à l'estomac : « Accepteriez-vous me faire l'honneur de m'accompagner pour une promenade sous la lumière étincelante des étoiles ? Naturellement tout refus ne sera pas jugé comme tiré d'un mauvais fond, je saurais comprendre, il n'est pas aisé à tout le monde, ni même conseillé d'ailleurs, de faire confiance à un homme que l'on a jamais vu auparavant. » Mon visage était resté presque impassible même si j'affichais un léger sourire pour ne pas paraître méchant, et sans non plus me faire passer pour un dragueur, encore une chose que je ne portais pas dans mon cœur… |
| | | Sarai Hutt Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Une rencontre sous la lumière des étoiles [PV: Célar ] Sam 23 Jan 2010 - 20:39 | |
| Quelque part dans New-York, le conducteur d'une voiture klaxonna, le bruit se répercutant dans la ville jusqu'au central parc où se trouvait les deux jeunes gens. Sarai observa timidement l'homme en face d'elle. Grand, même assez grand comparé à l'adolescente qui mesurait à un mètre cinquante-trois ou cinquante-cinq (ça dépend, avec ou sans talons ?). Brun, et des yeux d'un magnifique bleu qui évoquez la mer calme d'un jour d'été sans vents. Le jeune homme était habillé de façon passe-partout, et vus sa posture il était gêné. Il semblait presque plus timide que Sarai, ce qui était assez hors du commun, vus la peur des autres qui habitait la jeune fille. Fuyant le regard qu'il pourrait porter sur elle, l'adolescente au yeux marron fixa le sol, les feuilles et tout ce qui se trouve par terre, comme si elle pouvait y voir une vérité quelconque qui viendrait éclairer son esprit. Baissant la tête, rougissante de s'être levée sans raison, Sarai passa la main gauche dans ses longs cheveux, les déplaçant puis les remettants à leurs places d'un geste qui lui était devenu familier et signe extérieur de sa nerveusité. Hésitante, la jeune fille leva ses yeux qui évoqués une feuille de chêne une journée d'automne vers l'inconnu qui se trouvait à côté d'elle.
Il ne semblait pas vouloir, ou ne pas pouvoir, la regarder. Quand enfin, il la regarda, elle ne put s'empêcher de se raidir. Mauvaise habitude. Comme toujours quand la jeune fille se sentait vulnérable, elle reprenait ce qu'elle acquis dans la rue. Toujours prête à s'enfuir, toujours se préparer à repartir.
Il tapa quelques mots sur son ordinateur, attendit quelques instants et puis lui montra l'écran. Se mordant la lèvre inférieur, Sarai lut ce qu'il avait écris non sans une certaine surprise.« Excus....ez moi pour cette impertinence mademoiselle. Je ne voulais pas vous faire peur… » Pourquoi avait-il écris cela ? Ne pouvait-il pas le dire tout simplement ? Elle le regarda d'un air intrigué qui faisait ressortir ses yeux. Nouveau silence, aussi pesant que l'air empoissonné. Laissant le vent frais soulevé quelques mèches de ses cheveux brun, Sarai ne savait pas quoi dire. Elle ne craignait qu'elle ne soit indiscrète en lui demandant la raison de son silence. Finalement, il se remit à tapoter, elle vit ses doigts survoler le clavier, comme le vent survolant les feuilles tombaient. Et ce n'est que quand elle lut la deuxième missive que l'adolescente comprit. Il ne pouvait pas parler. Etait-ce par ce qu'il était muet ? Impossible de le savoir, sauf en lui posant la question et cela il en était hors de question. C'était déjà assez embarrassant comme situation, autant ne pas rajouter de la tension sur les couches déjà présente entre eux deux. Ils avaient déjà l'air assez fins en étant tout les deux debout au milieu du parc avec un banc à côté d'eux …
Le jeune homme recommença à écrire sur son ordinateur, toujours d'un mouvement fluide. Cette fois-ci le texte fut plus long, une invitation à marcher.« Accepteriez-vous me faire l'honneur de m'accompagner pour une promenade sous la lumière étincelante des étoiles ? Naturellement tout refus ne sera pas jugé comme tiré d'un mauvais fond, je saurais comprendre, il n'est pas aisé à tout le monde, ni même conseillé d'ailleurs, de faire confiance à un homme que l'on a jamais vu auparavant. Sarai hésita. Elle le regarda,de son air de poupée perdue, ne sachant pas quoi penser de ces phrases écrites. L'inconnu n'avait certes pas l'air méchant, ce qui se confirmer dans le petit sourire qu'il affichait à ses lèvres. Ni séducteur, ni quoi que ce soit de péjoratif. Un simple sourire encourageant. La jeune mutante entre-ouvrit les lèvres pour répondre mais aucun son ne sortit. Elle réfléchit encore quelques instants qui auraient pus être des heures. Finalement, elle leva ses grands yeux bruns vers ceux de l'individu et lui fit son sourire en coin de petite fille à qui on vient de proposer une sucette auquel elle n'a pas le droit d'habitude. Le genre de sourire qui se voit en regardant dans les yeux.. C'est le genre de sourire qui met des étincelles dans les pupilles, qui donne une impression de tendresse, qui incite à parler ceux qui en ont besoin. C'était ce genre de sourire que Sarai adressait à cet homme qu'elle ne connaissait pas, qu'elle n'avait d'ailleurs jamais rencontré ou vus, mais qui l'avait proposer à marcher. Alors elle prit la parole.
<< Je veux bien me promener avec vous pour admirer le ciel. Je me présente: je m'appelle Sarai. Et vous ? Quel est votre prénom ? >>
Quelques phrases simples qu'elle avait due arracher à sa bouche, elle avait rougit comme une gamine en les prononçant. Le rouge au joues, la jeune mutante avait baissé les yeux. Et s'il ne voulait pas répondre ? Après tout, il ne voulait peut-être pas lui donner son identité et il en avait parfaitement le droit. Elle fit un minuscule pas, comme pour signifier qu'elle attendait qu'il réponde ou qu'il avance pour commencer la promenade. Le temps lui semblait passer très lentement, comme un grain dans le sablier tombant au ralentis dans les films, donnant l'impression qu'il ne veut pas arriver par terre et donc finir sa course. Comme une plume se laissant glisser au grès des courants d'air qui l'emportent toujours plus loin, la transportant au grès du vent. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une rencontre sous la lumière des étoiles [PV: Célar ] Jeu 28 Jan 2010 - 17:12 | |
| Tout mon corps semblait battre au même rythme que mon simple cœur, comme si la propulsion du sang était si forte que les artères entraînaient les membres qui forçaient ensuite tout mon corps à se balancer d'avant en arrière, naturellement sur une distance imperceptible par cette jeune fille mais qui aurait pu être perçue par quelqu'un si la lumière du jour nous enveloppait plutôt que la nuit, et si cette personne se trouvait à quelques centimètres de moi seulement tout en sachant que mon corps faisait de ces mouvements étranges. Je n'arrivais pas à émettre la moindre raison pour expliquer que je me sente si mal en compagnie d'une jeune fille avec qui j'avais pu engager une conversation, même si elle ne brillait pas par la profondeur de ses mots. Ce n'était qu'une simple discussion pour me fondre en excuses mais j'éprouvais une peur terrible qu'elle ne pardonne pas ou je ne sais pas, qu'elle ait de ce fait une très mauvaise opinion de moi. Pourquoi fallait-il que même au sein de cette ville gigantesque je me soucie de ce que pourraient penser quelques individus ? Enfin je n'étais même pas certain de les revoir par la suite et je me morfondais presque quant à savoir pour quoi j'allais passer… C'était presque ahurissant et surtout consternant… Mais en un certain sens, j'avais à ce moment plusieurs éléments pour me rassurer dans ce combat à peine perdu contre moi-même et une de mes phobies les plus handicapantes. D'une part, j'essayais tant bien que mal de me rattraper à travers ce que j'écrivais, un style fort soutenu alors que je ne parlais pourtant qu'à une personne d'un âge sensiblement identique au mien, mais j'avais toujours éprouvé cette sensation de vouvoyer tous ceux que je ne connaissais pas, sauf bien sûr s'il s'agissait d'enfants dont l'âge était clairement inférieur au mien. Mais je ne pouvais pas exactement déterminer l'âge de mon interlocutrice, alors je l'avais vouvoyée comme je l'aurais fait avec n'importe qui, même si elle était plus petite que moi d'un vingtaine de centimètres. Son visage traduisait un âge similaire au mien, je la traitais donc comme mon égale… non, c'était faux. Elle n'était pas mon égale, puisque j'avais à faire à une fille, elle était forcément au-dessus de moi, d'autant plus qu'elle avait l'air gentille et pas le moins du monde farouche. Mais d'autre part, ce qui me rassurait le plus, je pense bien qu'il s'agissait du fait que cette jeune fille, ou jeune femme je ne savais pas trop pour le coup, éprouvait à peu près les mêmes craintes que moi vis-à-vis des yeux portés sur soi, car lorsque je la regardais elle semblait fuir mon regard comme j'avais fui le sien auparavant, et elle se tenait étrangement droite, presque comme si elle voulait forcer sa colonne vertébrale à suivre une courbe inverse. Cela faisait presque peur si on imaginait qu'elle voulait se causer du mal volontairement. Et il était hors de question que je laisse ceci se produire, mais malheureusement j'étais bien trop timide pour lui en faire part, craignant obligatoirement de m'immiscer de force dans sa vie privée, et par conséquent la gêner encore plus, ce qui ne me ravissait guère, car si elle était aussi sensible que moi au niveau du jugement d'autrui, elle ne saurait plus quoi faire du tout et resterait plantée dans la même position en risquant de s'attirer les moqueries des éventuels autres promeneurs malgré l'heure tardive.
Quel soulagement je reçus lorsqu'elle m'annonça son approbation concernant une petite promenade dans le parc, même si je souhaitais éviter absolument une partie pourtant grande de ce parc : le lac. Trop de souvenirs pourtant heureux s'y trouvaient, mais trop de malheurs avaient suivi pour que je songe à y aller, en tous les cas pas de mon plein gré. En me remémorant ce passé, je baissai la tête dans un regard presque désespéré, pourquoi avait-il fallu que je ressasse des mauvaises pensées alors que j'étais sorti exclusivement pour les oublier ? Je sentais mes yeux qui commençaient à me piquer atrocement, si je ne faisais rien, j'allais éclater en sanglots, je devais impérativement cesser cela. Non pas parce que je suis un homme et qu'un homme ne pleure pas, ce ne sont que des conneries, mais parce que je ne voulais surtout pas importuner la jeune fille, et je craignais que me voir de la sorte ne la gênerait encore plus ; et si elle ne savait, tout comme moi, réagir face à une personne en proie à une crise de larmes ? Elle se sentirait impuissante, presque inutile de ne pas savoir quoi faire pour essayer de remonter le moral d'autrui… Je chassai donc au plus vite que je le pouvais ces mauvaises pensées qui allaient me faire souffrir terriblement si je les laissais venir et gâcher cette rencontre, même si ça ne pouvait être qu'une rencontre ponctuelle et sans risque de se revoir dans l'avenir, autour d'une table ou d'un café, enfin quoi que ce puisse être. Mes yeux se posèrent sur son sourire presque malicieux, ce qui accentua le mien de plus belle car c'était marrant de voir que malgré son âge elle puisse encore avec quelques réactions de petite fille, sans que ce soit un défaut ou un reproche que je lui faisais, mais j'avais toujours aimé les enfants, en autant qu'ils ne prenaient pas exemple sur les jeunes qui saccageaient tout, alors ça me faisait sincèrement sourire. Mais n'allons pas trop vite dans les suppositions et fausses conclusions qui pouvaient sortir de ces simples mots. Oui cela me faisait sourire, et j'en avais grand besoin, mais cela ne signifie pas pour autant qu'une quelconque trace de réelle affection ne soit née, il faut garder à l'esprit que j'étais sur le point de perdre les deux êtres les plus chers de ma vie, n'ajoutons pas une troisième personne à cela. Elle esquissa un petit pas en avant pour indiquer le début de la marche, mais elle venait tout juste de terminer sa question. J'entrepris donc de la suivre et de taper ma réponse en même temps, mais ce fut une action qui me déplut particulièrement, car j'aimais regarder où je marchais, enfin c'était surtout un réflexe de précaution, et je ne pouvais pas taper convenablement ma réponse si je marchais en même temps. Je fis donc une petite pause dans la marche et m'empressai de taper ceci : « Mon nom à moi c'est Célar, curieux nom je n'en doute pas, bien que Sarai soit original aussi, haha. Nous avons très certainement des explications intéressantes sur le pourquoi de notre nom bizarre. Je suis ravi que vous ayez accepté cette promenade, à vrai dire, j'avais grand peur que vous eussiez peur de moi et de me retrouver stupide en public… » Je repris alors ma marche avec un calme enfin regagné, même si je demeurais tout à l'affût du moindre signe de ce que je ne devrais absolument pas faire. Je ne voulais pas risquer de la contrarier, pas ce soir en tous cas, trop de dangers me pesaient dessus… Finalement après quelques instants je refis une pause et notai : « Vous venez souvent dans ce parc ? Je demande ça parce qu'il est pas spécialement petit et que vous semblez savoir parfaitement où vous allez, tandis que moi je ne connais pas vraiment la route que nous suivons… » |
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| Sujet: Re: Une rencontre sous la lumière des étoiles [PV: Célar ] Mer 10 Fév 2010 - 18:26 | |
| Des oiseaux à côté émirent quelques sons. Leur mélodie aurait pus semblait déplacé alors qu'on était au milieu de la nuit mais ce n'était pas le cas. C'était même le contraire, cela faisait plus penser à ces moments dans les films, principalement les Walt Disney, où le héros ou la héroïne doit réfléchir. Drôle de références, n'est-ce pas ? Pourtant, cela fait partie des rares films que tout le monde a déjà vus ne serai-ce qu'une seule fois dans sa vie. Résumons la situation : Sarai se trouvait au bout milieu de la nuit à Central Park avec un jeune homme du nom de Célar avec qui elle se promenait. Décidément, la nuit promettait toujours des choses très étranges à la jeune française expatriée et bizarrement à chaque fois elle rencontrait quelqu'un de nouveau, quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. Que ce soit Isis, Efledea, Liam, Scott ou un autre, à chaque fois, la nuit était synonyme de rencontre. Comme dans les romans que Sarai dévorait à longueur de temps. Célar avait dus s'arrêter à deux reprises pour écrire, ce qui du point de vue de Sarai était tout à fait logique, personne ne pouvait taper sur son ordinateur en plus de marcher. Il semblait presque calme, plus vraiment anxieux ou en tout cas moins que avant que l'adolescente accepte sa proposition. Cela aurait pus paraître étrange mais Sarai le comprenait. Elle le comprenait parce qu'elle était pareille. La réaction des autres l'angoissait et elle en avait presque peur. C'était peut-être dingue pour ceux qui l'entouraient mais c'était ainsi, elle avait peur des autres et probablement rien ne pourrait y changer quoi que ce soit. Levant la tête pour regarder le rideau de la terre, Sarai fit un petit sourire en repensant à tout ce que les gens croyaient à propos de lui. Ils pensaient que toutes les petites lumières étaient les âmes de ceux qui avaient quittés la terre et qu'en les regardant on pouvait voir les défunts, comme si leurs esprits ne les avaient jamais quittés et que les être aimés se retrouvaient toujours un fois que l'esprit avait quitté la carapace du corps. Assez poétique comme pensées mais peu probable. Baissant la tête pour regarder timidement sa nouvelle connaissance, Sarai s'arrêta brusquement. Elle baissa la tête vers le sol, fixa ses chaussures noires en les remuants d'un air gênés puis releva la tête avec une nouvelle fois son sourire de petite fille. Elle ne savait pas si elle pouvait dire l'origine de son prénom et cela la rendait mal à l'aise. Non pas que cela soit impossible, pour parler il suffisait de laisser les mots sortir d'entre les lèvres. Ce n'était pas cela qui dérangeait la petite mutante, en réalité elle avait peur que le jeune homme se moque d'elle à cause de cela. Plus d'une fois elle avait essuyé des remarques et des moqueries de la part de ses interlocuteurs à cause de ce malheureux accident. Au final, la jeune fille ne racontait que très rarement cet épisode et de ce fait ne savait pas comment le dire par rapport à Célar. Fixant toujours de ses yeux rappelant le chocolat, elle réfléchit à la façon d'aborder la chose. Finalement, comme il en avait parlé, ça ne devrait pas être très difficile. Après tout, tout le monde sait parler de son prénom, non ? Ben non, pas Sarai. Soupirant un petit peu, l'adolescente reprit sa marche en mordillant sa lèvre inférieur avant de prendre la parole. << Vous me promettez de ne pas vous moquez ? …. C'est que …. Enfin, disons que l'origine de mon prénom n'est pas anodin. Enfaite, c'est une erreur. >> Onde se mit à ronger l'ongle de son pouce droit en observant une quelconque réaction de la part de Célar. Vus que cela ne semblait pas le faire rire, elle continua à relater l'épisode. << En réalité, je devrais m'appeler Sarah mais y'a eu comme un problème à l'hôpital où je suis née. ...La personne de l'état-civile à marqué Sarah avec un i à la place d'un h, d'où mon prénom. … C'est très bête. … Mais l'origine de mon prénom est hébraïque. Sarai était la femme d'Abraham à qui Dieu avait promis un fils alors qu'elle était déjà d'un âge avancée, comme son fils est né, Dieu lui a dit qu'elle s'appellerait désormais Sarah et son maris Abram. De ce fait, Sarai ou Sarah, il n'y a guère de différence. Et vous ? Il est de quelle origine votre prénom ? >> Onde avait jugé inutile de préciser certaines choses comme la signification de son prénom ou que cela avait pour certaines personnes, auquelles Sarai faisait partie, une importance religieuse. Sarai signifie reine des princesses, ce qui pourrait semblait stupide mais Dieu avait dis que de l'enfant de Sarai viendrait le peuple élus et ce peuple serait aussi nombreux que les étoiles dans le ciel, aussi nombreux que la poussière qu'il a au sol. Tout ça pour dire …. rien du tout. La jeune mutante attendait en silence la réponse de Célar, enfin elle attendait qu'il l'écrive sur son ordinateur parce qu'il ne pouvait pas parler. C'est bête mais logique. La jeune fille ne disait rien, appréciant sans mot dire le calme qui régnait dans le parc. C'était rare qu'un lieux puisse être calme en étant au milieu d'une ville telle que New-York. D'ailleurs dans ce parc il se trouvait un lac et sans qu'elle se dirige vers là-bas, Sarai pensa tout de suite à une petite chansonnette. Il était un petit navire, il était un petit navire qui n'avait ja-ja-jamais navigué, qui n'avait ja-ja-jamais navigué ohé ohé ! ... [HRP= pari tenu !! ] | |
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| Sujet: Re: Une rencontre sous la lumière des étoiles [PV: Célar ] Jeu 11 Fév 2010 - 5:46 | |
| Quel…soulagement que de se promener ainsi le soir dans cette étendue verdoyante quand le bruit environnant n'est ponctué que du chant des oiseaux qui tardent à se coucher. Accompagné de l'orchestre symphonique un tantinet perturbant des feuilles que le vent pousse délicatement en un son uni certes mais ressemblant vaguement aux grésillements d'un ancien poste de radio, mais s'il devait y avoir une musique plus agréable encore en cette somptueuse nuit, c'était bien évidemment celle provoquée par nos pas silencieux pour lesquels je prenais soin de les rendre identiques. Un petit jeu enfantin qui me faisait le plus grand bien. J'ignorais toutefois totalement si cette jeune fille avait eu à un seul moment vent de mes curieuses divagations gestuelles. Car je voulais perdre mon ennui, apporté par les tourment de l'après-midi, et ce n'est que cette nuit que je me laissais aller sous les yeux de la galaxie. C'était d'ailleurs surprenant et je ne m'en rends compte que maintenant, que cette jeune fille au nom intrigant et ayant visiblement un pouvoir apaisant puisse parvenir réellement à me calmer intégralement. J'étais venu pour fuir mes problèmes, oui, c'était un fait, et s'ils s'étaient quelque peu dissipés pour laisser place à d'autres plus anciens que je n'arrivais pas à combattre, à partir du moment où elle avait accepté de me tenir compagnie, je ne trouvai plus rien qui ne put m'accabler. Cette jeune fille semblait avoir une certaine attraction sur moi, non pas physique ou sexuelle ou sentimentale, mais elle avait visiblement un don naturel pour calmer mes sens et apaiser mon esprit. C'était une vraie joie que de me trouver en une telle compagnie, quelqu'un dont on ignore tout hormis le nom et qui se trouve être douée d'une faculté de repos spirituel sur autrui. Je me sentais presque d'humeur à écrire de beaux poèmes, c'est dire, alors qu'une petite heure auparavant j'avais des envies fort moins réjouissantes de désespoir, de chute, d'oubli éternel. Et aussi étonnant que cela puisse paraître venant de moi, j'appréciais cette personne alors que je ne la connaissais pas sans me demander même si je ne commençais pas à souffrir de ma maladie affective qui avait tant de fois guerroyé contre moi et si souvent gagné les duels. Et le plus incroyable encore, c'était que je me pris même à chanter en silence, et je remerciai pour le coup les cieux ou les étoiles d'être totalement muet, car je pouvais imiter les mimiques des lèvres chantant les paroles tout en étant sûr qu'absolument aucun son rebelle ne décide de se faire entendre, et je pouvais être sûr qu'elle ne me voyait pas de toute manière car visiblement elle semblait préoccupée, aurait-elle ressenti tous mes problèmes ? Dans quel cas ce serait bien triste pour elle, et je ne voulais encore moins qu'elle ne se sente obligée de me parler de mes propres problèmes alors qu'elle avait très certainement les siens et qui primaient qui plus est car ils la regardaient elle et que les autres ne regardaient que moi, et les personnes touchées. Mais en la regardant plus clairement je m'aperçus qu'elle faisait attention à une seule chose, le ciel, et les étoiles très certainement. Je levai la tête également pour contempler l'univers radieux qui nous surplombait, et je me demandai alors ce qu'elle pouvait bien observer, chercher, apprendre, ou quoi que ce fut d'autre. Tentait-elle de reconnaître les constellations parmi toutes les ces bougies éclatantes ? Puis une idée fit son chemin dans ma tête, et si je faisais miroiter un peu plus les étoiles pour qu'on puisse les retrouver dans les yeux de cette jeune accompagnatrice ? Non c'était déraisonnable et beaucoup trop dangereux. Et si elle me voyait ou quelqu'un d'autre ? Non je ne pouvais résolument pas encourir ce risque, car même si elle ne le voyait pas mais une tierce personne oui, elle pourrait avoir des ennuis par ma faute et je me le refusais fermement.
Et l'harmonie de nos pas fut soudainement brisée tout juste après que j'ai fait ma remarque sur mon prénom et sur le sien. Seigneur, l'avais-je ainsi offensée en qualifiant son prénom d'original ? J'avais cru apercevoir un instant ses yeux mais elle fixait désormais le sol. Mince alors, que lui arrivait-il ? Lorsqu'elle releva la tête, un sourire était certes accroché sur ses lèvres mais son regard m'avertissait plutôt que j'entrais dans un sujet visiblement sensible et perturbant. Et le silence devint alors plutôt pesant que reposant comme il l'était encore quelques instants auparavant. Quelle plaie je pouvais être parfois, à tout gâcher en quelques coups de clavier… Puis elle finit par reprendre la marche, mais cette fois-ci je n'imitais plus son rythme presque irrégulier, en avais-je au moins le droit quand bien même je me sentirais pardonnable ? Et sa question me transperça à la fois le cœur et l'âme, comme des coups de poignard que l'on mettait à deux endroits successivement, les uns pour blesser et les autres pour rendre fou. Comment pourrais-je me moquer d'un prénom ou de son entrée dans le monde des parents ? Il y en avait des bizarreries en ce qui concerne la question des prénoms mais cela ne justifiait pas pour autant qu'il faille en rire, en tous cas pas méchamment. Puis dans la suite un détail me frappa, elle ne l'avait sans doute pas réalisé elle-même d'ailleurs, quelques mots isolés dans toute la phrase, qui en disaient bien plus que ce qu'elle avait voulu dire, c'était évident. Sans doute une étourderie due aux circonstances, enfin je l'avais relevé, car le « c'est que » résonna dans ma tête et m'apparut bien plus clair que tous les autres mots. Et pour cause, ce n'était pas en anglais que ces mots étaient sortis, mais bien dans la langue de Molière. Un sourire se dessina sur mes lèvres, rencontrer par hasard une personne possédant la même nationalité que soi, et qui plus nouer des liens amicaux en devenir, cela avait de quoi relever de la plus basique romance mais prenait un sens bien plus grand lorsque cela se passait dans la réalité. Mais en dehors de ceci, son premier jet d'explication m'intrigua terriblement, comment cela se pouvait-il que ce soit une erreur ? C'était curieux et presque désolant pour cette pauvre jeune fille. Puis elle expliqua la vraie raison à ce phénomène, et j'en restai bouché-bée, parce que dans toute cette tirade il y avait eu le mot hôpital, et je me dis alors qu'il n'y avait donc pas qu'ici que les hôpitaux étaient incapable de faire quoi que ce soit pour les gens… Mais étonnant aussi était qu'elle poursuivit tout de suite sur une autre raison potentielle à son prénom, pourquoi donc ? C'était laquelle alors la vraie version ? Puis en y réfléchissant, cela montrait surtout les origines bien plus lointaines de son nom, donc la première chose dite était la bonne. Je m'arrêtai donc de nouveau et poursuivis ma discussion dactylographiée, dans une langue qui devrait lui paraître relativement familière : « J'imagine qu'il n'y a pas trente-six langues dans le monde qui permettraient un tel accent à mon nom. Mais… si je dois me confesser, il ne s'agit pas vraiment de mon nom, c'est plutôt un surnom qui me sert de prénom, parce que je le trouve joli. Mon véritable prénom est Jonathan cependant. Et Célar, cela vient tout droit de mon imagination, c'est un pur jeu de mot sur « C'est l'art » qui va de pair avec le nom Defaurthune, soit « de fortune ». Je puis te laisser réfléchir à ceci, ceci sera notre petit jeu, après celui selon lequel j'essayais tant bien que mal de reproduire à l'identique le mouvement de tes pieds. Et le nom attaché, Célar Defaurthune, associé au Pouvoir des mots, peut-être que cela te dit quelque chose ? Si ce n'est pas le cas, eh bien ce n'est pas grave, il s'agit seulement du nom de mon livre autobiographique, enfin bref. » Puis cette fois-ci ce fut moi qui rouvrit la marche de nouveau, avec la terrifiante idée d'être passé pour un vantard ou un frimeur en parlant de mon livre alors que je n'avais que dix-neuf ans lorsque je l'avais terminé… Mais quelque chose éloigna encore plus mes pensées fut de voir, au loin, un endroit vaguement familier que je ne reconnus pas de prime abord, mais qui en plissant un peu les yeux me rappela être le lac. Misère ! Je ne devais pas voir ça ! Et là je fis un geste totalement imprévisible, à savoir que je posais ma main sur l'épaule de la jeune fille la plus éloignée de moi et l'invitai à changer brusquement de direction, enfin brusquement, tout en douceur tout de même, mais surtout, je gardai le contact physique même après que nous soyons de dos au lac, une main légère posée sur l'arrière de son épaule. C'était certain, j'allais me sentir affreusement mal lorsque je réaliserais que j'avais forcé le contact physique avec cette fille, moi qui craignais le regard d'autrui et qui était frappé d'une timidité aigüe… Oui, ça allait sans doute faire très mal quand j'allais m'en rendre compte… - Spoiler:
[HJ] Je suis désolé de t'avoir répondu aussi vite, je ne voulais pas gâcher ta fierté de ta belle réponse mais.... j'ai été incroyablement bien inspiré cette nuit (comme te l'indiquera l'heure d'ailleurs ^^) et donc je m'excuse s'il y a des fautes ou des mots écrits n'importe comment, l'inspiration avait remplacé le cerveau lol ^^ [/HJ]
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| Sujet: Re: Une rencontre sous la lumière des étoiles [PV: Célar ] Mar 18 Mai 2010 - 19:46 | |
| Une nuit étoilé dans un univers qui sombre, rien de plus beau. Une étincelle d'espoir pour un peuple qui se perd.
Etre mutant change une vie. C'est quelque chose que l'on ne contrôle pas mais qu'on subit. Le monde avait changé, Sarai avait changé mais son coeur portait encore les stigmates qui ont frappés sa vie. Peut-être qu'un jour ils ne seront plus là, peut-être qu'ils resteront pour toujours cachés au plus profond d'elle-même. Qui pourrait le dire ?
Les étoiles, telles des anges gardiens, surveillaient du haut de leur perchoir les deux jeunes gens. Ils venaient à peine de se rencontrer et pourtant. Pourtant il semblait à Onde que cela faisait une éternité qu'ils se connaissaient. C'était quelque chose de difficile à expliquer, d'abscon. Mettant ses mains dans les poches de son jeans, la jeune fille attendit la réponse de Célar. Elle avait vus sa réaction quand elle lui avait expliquée l'origine de son prénom, il ne s'était pas moqué, ni amusé. Cela l'avait intéressé. Simplement intéressé et ça, pour une raison inexplicable, faisait que Sarai l'apprécié. Non pas que cela n'était pas le cas auparavant mais, c'était différent. Avant, il n'était qu'un inconnu dont elle ne savait rien. C'était toujours un inconnu maintenant mais elle savait qu'il était respectueux. Et galant, qualité oh combien rare ! Avec de la chance, ils arriveraient peut-être à être amis. Si bien sur ils dépassent tous les deux leur timidité qui semble être leur point commun.
« J'imagine qu'il n'y a pas trente-six langues dans le monde qui permettraient un tel accent à mon nom. Mais… si je dois me confesser, il ne s'agit pas vraiment de mon nom, c'est plutôt un surnom qui me sert de prénom, parce que je le trouve joli. Mon véritable prénom est Jonathan cependant. Et Célar, cela vient tout droit de mon imagination, c'est un pur jeu de mot sur « C'est l'art » qui va de pair avec le nom Defaurthune, soit « de fortune ». Je puis te laisser réfléchir à ceci, ceci sera notre petit jeu, après celui selon lequel j'essayais tant bien que mal de reproduire à l'identique le mouvement de tes pieds. Et le nom attaché, Célar Defaurthune, associé au Pouvoir des mots, peut-être que cela te dit quelque chose ? Si ce n'est pas le cas, eh bien ce n'est pas grave, il s'agit seulement du nom de mon livre autobiographique, enfin bref. » Au premier abord, il n'y avait rien de choquant dans ce qu'il venait d'écrire, mais en réfléchissant bien, il venait de lui dire sa nationalité qui semblait être la même que celle de Sarai : Célar venait de France ! Sitôt qu'elle le comprit, un sourire rayonnant apparut sur le visage de l'adolescente. Quelle surprise ! Un autre français expatrié ! mais probablement pas pour les mêmes raisons qu'elle ... Elle voulut lui demander plus de détails mais elle n'osa pas. D'abord lire la suite de son texte. Nul doute sur le fait que son nouveau compagnon vit son sourire amusé quand elle arriva aux lignes parlant du jeux sur son identité. De même que celui qui succéda à son air interloqué suite à sa découverte sur le petit jeu auquel se jouait Célar avec le rythme de ses pieds. Elle ne l'avait même pas remarquée jusqu'à qu'il lui fasse remarquer. Oui, ce sera leur petit jeu s'il le voulait. Et il termina ses paroles écrites en lui dévoilant une des choses les plus intéressantes. Il avait écris une autobiographie ! La jeune mutante allait lui poser une question pour assouvir sa curiosité quand il lui mit une main derrière son épaule pour la guider. Surprise, Sarai aurait dus avoir de l'inquiétude, c'est ce qu'elle aurait ressentie si cela avait été quelqu'un d'autre mais il n'en fut rien. A aucun moment il n'avait donné l'impression qu'il lui voulait du mal et elle sentait que cela était vrai. Il ne faisait pas partout de ces gens qui cachent leurs mauvaises intentions, tout simplement. Il inspirait la confiance et sans le savoir.
Elle leva la tête vers lui, les yeux etincellant de curiosité et osa prendre la parole.
<< Je lis beaucoup de livres mais je n'ai jamais remarqué ton nom. ... Pour ton autobiographie, tu as mis quoi dedans ? ... Si tu veux bien m'en parler, bien sur. >> | |
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| Sujet: Re: Une rencontre sous la lumière des étoiles [PV: Célar ] Jeu 20 Mai 2010 - 12:26 | |
| Après quelques minutes de marche, dans un silence bien loin d'être des plus gênants, j'avais presque oublié que ma main demeurait sur l'épaule de la jeune fille, tandis que nous marchions doucement et chaleureusement, laissant nos pas incessants prendre le dessus sur le besoin immuable de la société de discuter en permanence, revenir à cet état de nature dont parle Rousseau. Certes nous n'en étions pas à être à reproduire les rêveries du fameux promeneur solitaire, mais nous prenions plaisir, tout du moins pour moi c'était certain, à abandonner quelque peu le monde extérieur pour se laisser aller à un petit moment sans réflexion, sans frustration, sans consternation ou quelconque interrogation. Le sentier était très peu visité en cette heure pourtant pas encore trop tardive, mais on pouvait apercevoir ça et là quelques promeneurs également, souvent par deux comme nous l'étions nous-même, et je me demandai un court instant s'ils s'imaginaient voir également un couple divaguant lentement dans un même rythme de marche, car bien que je l'avais forcée à changer de direction, je n'en avais pas moins oublié de suivre strictement les pas de la jeune fille. Réalisant enfin que cela fait trop longtemps que ma main était réellement posée sur son épaule, je la retirai vivement, en proie au doute, malgré les sourires qu'elle ne cachait pas. J'aurais bien pu sourire en retour, mais je pense que j'aurais eu l'air un peu stupide de sourire pendant la marche alors que je n'écrivais rien du tout, bien que ce n'était pas l'envie qui m'en manquait. Toutefois, bien que le contact physique ait été brisé, je demeurais fort proche de Sarai, non pas à quelques centimètres d'elle, mais suffisamment pour qu'elle remarque vraiment le jeu que je faisais avec nos propres pas. Cela n'avait aucun sens je le confesse, mais je le considérais moi comme un petit quelque chose qui nous rapprochait légèrement, même si sous des yeux extérieurs c'eût été insignifiant, et d'ailleurs ils ne remarqueraient sans doute même pas le petit jeu. Puis, dune étrange manière, je regrettai amèrement d'avoir retiré ma main aussi tôt de son épaule, car ce petit contact inoffensif me manquait déjà. Oui dans les moments difficiles que je traversais actuellement, je profitai du réconfort que je pouvais trouver partout, afin d'apaiser du mieux possible mes ennuis. Quand elle releva la tête avec un charmant petit sourire, cette fois je ne pus m'empêcher de lui sourire en retour. Et j'obtiens une image assez drôle d'un regard rarement aussi captivé par ce que j'avais bien pu dire. Mais le côté comique provenait surtout que cela me renvoya une image à peu près identique à celle que l'on peut voir dans les dessins animés japonais, avec ces regards montrant des expressions exacerbées. Mon sourire s'accentua à cause de cette image, et je craignais d'ailleurs que ma compagne de marche ce soir-là ne le prenne mal, car même s'il n'était pas moqueur, il aurait pu être perçu comme tel. Puis je lui indiquai une table de pique-nique non loin de là où nous nous trouvions, car à force de tenir l'ordinateur dans mes mains je commençai à avoir mal au poignet et il fallait que je le pose quelque part, ce serait plus pratique. Je déposai l'ordinateur sur la table, et mû par une volonté venue de je ne sais où, je lui attrapai la main, enfin plus précisément le bout des doigts et l'invitai à prendre place en faisant semblant d'ôter un chapeau invisible sur ma tête, à l'image des gentlemen d'une époque révolue. Une des rares fois dans ma vie où je pus dire sans hésitation que le ridicule ne tue pas, car je savais qu'elle ne s'en moquerait pas, ou alors gentiment.
Je m'installai non pas en face d'elle mais à côté d'elle, sous le prétexte que cela serait moins gênant pour la conversation, mais officieusement je voulais surtout regagner le peu de proximité qui s'était dissipé. Ceci dit je prenais toute de même une distance minimale, c'est à dire que je n'étais pas collé à elle, j'étais fort proche mais c'était tout. Puis je mis l'ordinateur entre nous deux, comme le médiateur entre nos deux êtres, ce qui n'était pas fondamentalement faux, c'était le seul moyen que j'avais de communiquer après tout. Enfin pas tout à fait, mais c'était le plus pratique pour sûr. Puis je répondis à sa question tout naturellement : « Je pense que c'est très logique que tu n'aies pas vu mon nom, le livre n'est sorti que l'année dernière et je doute sincèrement qu'il ait touché un vaste public. J'en serais même content s'il ait plu à certains, ceci dit si tu es intéressée, je pourrais te le fournir, je dois avoir quelques exemplaires à disposition. » C'était un jeu bien dangereux que je venais de mener là, car je venais très clairement de proposer à cette jeune fille dont je ne connaissais que le nom et la nationalité une hypothétique rencontre future. Certes je ne l'invitai pas non plus à venir à l'appartement, et il fallait mieux éviter d'ailleurs, mais tout de même je venais de faire quelque chose que je n'avais que trop rarement fait avec qui que ce soit d'autre. Non pas que je n'ai jamais revu les connaissances que j'avais rencontrées ici, mais jamais je n'avais pris la peine de le demander en premier, timidité oblige, et surtout peur d'avoir l'air de m'immiscer dans sa vie comme tous ceux qui veulent s'imposer à une fille. Or pour Sarai, c'était bien loin d'être le cas, enfin je me glissai dans sa vie parce que les faits l'avaient décidé ainsi, sans les deux disputes consécutives je n'aurais sans doute pas eu besoin de m'isoler dans le parc, je ne me serais donc sans doute jamais assis sur le banc et n'aurais pas perturbé la jeune fille et ainsi de suite. Je n'avais pas volontairement été introduit dans sa vie dans une optique particulièrement détestable. Il fallait cependant désormais que j'approfondisse ma réponse, car je n'avais pas du tout répondu à sa question et je poursuivis : « Pour éviter de te donner toutes les informations situées dans mon livre, je vais te donner quelques pistes seulement, voire si j'y pense, je vais même tourner cela sous la forme d'un petit jeu, eh oui encore un, où tu vas devoir deviner de quoi mon livre peut bien parler. Tout d'abord, comme son genre l'indique, c'est le récit de ma vie, depuis ma plus tendre enfance, et non pas jusqu'à aujourd'hui, ne soyons pas bêtes, mais jusqu'à ce qu'il ait été décidé que je m'envole pour les États-Unis… contre ma gré mais je n'avais pas le choix. Même si au final, je serais resté en France que cela n'aurait absolument rien changé… Toutefois, maintenant ça a être à toi de jouer ! Dis-moi tout ce qui peut te venir par la tête et qui pourrait avoir été écrit dans le livre, du plus banal au plus insolite ! Je te dirai si c'est faux ou non. Et surtout, n'hésite pas à faire marcher ton imagination si tu le désires, ce pourrait être amusant de voir jusqu'où une personne peut aller. Ah et oui, même les choses qui paraissent stupides ne seront pas prises comme telles. Je veux juste faire ce petit jeu avec toi. » Soit, la forme du jeu annoncée au début et celle que j'avais finalement choisie n'étaient pas les mêmes, mais comme je ne pouvais pas parler directement dès qu'une idée me venait, c'était compréhensible. J'espérais quand même que cela ne la plongerait pas trop dans un état où elle se refermerait sur elle-même, de peur de dire des absurdités et de passer malgré elle pour une idiote. Je l'avais bien rassurée que ce ne serait nullement le cas, mais la nature humaine est ainsi, il y a pour beaucoup un sacré pas à franchir avant de pouvoir se lancer ainsi dans des discussions irréfléchies, qu'elles soit pour laisser parler son cœur au lieu de sa tête – chose qui m'était pas très souvent arrivé d'ailleurs – ou bien soit pour faire rire à n'importe quel prix, même en basculant dans le comique de l'absurde, qui ne méritait parfois pas cette appellation, car au moins elle faisait rire. En tous cas, j'attendais impatiemment de voir à quoi son cerveau pourrait bien faire allusion, ce qui se traduisait physiquement par un sourire qui daignait ne pas s'en aller et je lui tapotai légèrement le dos d'une main pour faire des mouvements circulaires de l'autre, l'encourageant si possible à parler au même rythme que la main. |
| | | Sarai Hutt Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Une rencontre sous la lumière des étoiles [PV: Célar ] Mar 3 Aoû 2010 - 20:07 | |
| Une étrange soirée pour oublier Un bref instant de complicité Comme il était étrange de se promener dans le parc, au beau milieu de New-York, avec un jeune homme dont elle ne connaissait finalement que très peu. Et pourtant, même si Sarai aurait dus s'inquiéter de l'heure tardive et de l'obscurité qui commençait à se répandre et à entourer les deux jeunes gens, elle oublier qu'elle aurait dus rentrer. Elle oubliait qu'il avait le couvre-feu à respecter ou même qu'il lui fallait dormir afin d'être en forme le lendemain à son travail, déjà assez fatiguant. Pour le moment, elle était accompagnée de quelqu'un avec qui elle se sentait bien, ce qui était assez rare pour la jeune fille. A vrai dire, elle ne s'était jamais promené avec qui que ce soit sous la lumière des étoiles, ce qui constituait donc une nouvelle expérience à ajouter avec toutes celles dont Sarai avait vécue depuis ces deux dernières années. Celles-ci furent riches en émotions et en nouveautés, la preuve : il faudra bien une heure pour faire la liste de tout ce que la brunette avait vécu pour en arriver au bout. Mais ce n'était guère le moment pour repenser aux dernières années qui s'étaient écoulées. C'était quelque chose de mitigé, à la fois de bonheurs et de peines. Cela aurait été gâché la belle journée qu'elle avait vécu que d'y penser à ce moment là. La jeune mutante mis donc ces pensées loin dans sa mémoire, en sachant pertinemment qu'il lui faudra bien à un moment ou un autre y réfléchir. Mais pas maintenant. L'adolescente suivit Célar, dont elle avait sentit la main quittait son épaule, ce qui s'était ressentie par un froid qui remplaça la chaleur de son contact. C'était presque passé de la cuisine d'un restaurant surchauffé à une une chambre froide. Même s'il ne faisait pas froid, il faisait même plutôt doux, cette présence physique manquait pourtant à Sarai. La jeune fille suivait des yeux les pieds de son nouvel ami, le petit jeu auquel il jouait l'amusait et lui rappelé des souvenirs de vacances de neige. Du genre une petite fille avec un manteau rouge qui essaye de marcher dans les traces des pas que son père fais dans la neige haute de dix centimètres pendant qu'ils se promènent dehors. Célar montrant fit un signe vers une table de pique-nique et la petite brunette approuva d'un signe de tête. Il posa son ordinateur sur la table et lui prit les bout des doigts pour lui faire une révérence digne des gentlemans anglais du XVIII ème siècle ! Ce à quoi elle répondit par une petite révérence avec un grand sourire, telle une jeune fille de bonne famille d'une époque déjà révolue depuis longtemps. Assis l'un à côté de l'autre avec l'ordinateur au milieu, ils ressemblaient à n'importe lequel des couples présent dans le parc car il est vrai que s'ils ne s'étaient rencontrés que très récemment, une certaine complicité s'était installait entre eux. En général, les liens de ce genre ne se tissaient qu'au bout d'un certain temps, plus ou moins long, alors que pour eux, il avait suffit de quelques minutes. Quelques instants et une amitié était née, cela faisait aurait semblé être le scénario d'un mauvais film et pourtant cela semblait si naturelle que Sarai ne se posa aucune question. Qu'est-ce que cela lui faisait de savoir que demain elle travaillait à huit heure, que le couvre-feu de l'école était dépassait depuis plusieurs heures maintenant ou que ce n'était guère intelligent de bavarder avec un inconnu à une heure aussi tardive au beau milieu de la ville ? Rien, cela ne lui faisait rien. Tout ce à quoi la jeune femme s'intéressait pour le moment c'était l'instant présent et rien d'autre. La jeune mutante regarda Célar taper à l'ordinateur son texte, souriant au fur à mesure qu'elle lisait ce qu'il avait écris. << Alors c'est normal qu'il ne me dise rien, je ne me suis remit aux librairies que depuis quelques mois et donc je ne fais guère attention aux livres édités depuis six mois, puis rajouta Sarai en riant, en faite, seules les nouveaux arrivages m'intéressent ! En générale, le reste je l'ai déjà survolé et je n'y fait plus attention. >> Elle réfléchit quelques secondes en baissant la tête et en faisant la moue avant de continuer avec son sourire mi-figue, mi-raisin qui la caractérisé tant. << Mais je serais assez intéressé pour avoir un exemplaire, maintenant que je sais que c'est toi l'auteur, je suis curieuse de savoir ce qu'il y a dedans. >> La petite brune laissa à son voisin le temps d'écrire ce qu'il voulait lui dire avant de le lire. Ainsi il voulait qu'elle dise tout ce qui pourrait être dans son livre ? Mais comment pouvait-elle le savoir ? Interloquée, Onde ne savait pas quoi répondre. Elle craignait de se ridiculiser en disant n'importe quoi. << Hum, je ne sais pas, ton enfance probablement. … Tes relations avec ta famille ? Le récit du comment et pourquoi tu es venue sur le nouveau continent ? >> [HRP: alors voilà avec beaucouuuup de retard ma réponse c'est pas très long mais c'est accompagné de pleins de bisous ] | |
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