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| Des fils plus ou moins fragiles (PV : Laetitia) | |
| | Auteur | Message |
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Lorelei Schönherz Nouvel(le) Apprenti(e) de la Confrérie Beta
Nombre de messages : 130 Age : 34 Autre(s) identité(s) : Herzeleid
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| Sujet: Des fils plus ou moins fragiles (PV : Laetitia) Dim 13 Sep 2009 - 12:42 | |
| Einige Tagen nach der Attacke Zu meinen Freund, Après notre petit différend avec quelques mutants de l'institut, mon séjour à l'infirmerie de la confrérie avait été bref, car mes blessures n'étaient pas trop graves, sans être superficielles non plus. Quelques hématomes, une déchirure musculaire bien douloureuse et un poignet emplâtré. Tu excuseras donc je l'espère mon écriture désastreuse, mais mon poignet me servant pour écrire étant totalement bloqué, je fus dans l'incapacité de l'utiliser, je dus donc écrire de l'autre main et je n'en ai pas l'habitude du tout, car je n'en ai jamais eu l'occasion ni l'envie, et comme on dit que le temps c'est de l'argent, même si dans le contexte des études cela ne colle pas mais ce n'est pas grave. J'avais décidé de sortir de bon matin, après m'être éloignée de la confrérie quelques temps parce que ses membres ne sont constitués pratiquement que des plus mauvaises fréquentations : des imbus d'eux-même, des ignorants croyant avoir la science infuse, des parfaits idiots, des vantards, ceux qui se croient meilleurs que tout le monde, ceux qui s'imaginent pouvoir tuer tout le monde s'ils le voulaient, etc. Mais comme on dit, ceux qui en disent le plus sont ceux qui en font le moins, d'ailleurs, j'aurais bien aimé pouvoir en remettre un à sa place, ou le diriger directement dans la tombe, un mutant de moins de ce genre, mâle qui plus est, ne ferait pas de mal au monde et le soulagerait d'une âme perdue et irrécupérable. Et de si bonne heure j'avais voulu me retrouver seule, loin de ceux que je connaissais déjà, même si je n'avais pas spécialement de raison suffisamment valable pour justifier de mon choix, mais après tout, pourquoi devrais-je avoir de compte à rendre à qui que ce fut ? Ma vie n'appartenait qu'à moi, et je ne laisserai personne s'en emparer, à moins que ce ne soit toi, mais non je plaisante, enfin bref. Pour prendre du recul vis-à-vis des autres personnes, je m'étais dirigée vers Central Park, haut lieu de prédilection selon ce que tu as pu me dire à son sujet. Cette étendue de verdure aux couleurs chatoyantes, cette légère brise ni trop chaude ni trop fraîche, ce grand lac où tu as rencontré ton nouvel amour. Tant d'éléments soigneusement décrits par tes soins ne peuvent que me donner l'envie de constater cela par moi-même, et j'avais mis ce pseudo-projet à exécution à ce jour.
Ce matin-là je me promenais différemment de d'habitude, à savoir que j'avais abandonné le maquillage excessif dont je m'arborais lors de mes trop peu souvent traques à mon goût, ainsi je n'avais pas la même allure que lors de l'attaque sur le pont où j'avais pris soin de masquer intégralement mon visage afin d'être méconnaissable. Je paraissais donc plus naturelle, à savoir que je laissais mes cheveux en cascade virevolter au gré du léger vent qui s'y engouffrait ainsi que dans mes vêtements. En fait, le seul accessoire visible sur mon visage était des lunettes rectangulaires noires aux coins arrondis, et non des lentilles pour rectifier mes yeux vairons comme j'avais l'habitude de porter. Or ce jour-là je voulais les laisser clairement visibles, parce que le bleu et le vert étaient des couleurs tellement magnifiques lorsqu'elles se retrouvaient dans les yeux que je n'avais pas réussi à faire le choix entre les deux, ou parce que je ne voulais pas avoir un plaisir minime si je devais voir mon reflet dans un miroir ou une glace. Je marchai d'un pas léger et lent, quoique ce n'était pas le plus lent que j'avais pu faire, et laissai mon esprit ainsi que mon regard divaguer au gré de leurs envies, contrairement à la rigidité dont ils faisaient preuve lorsque je circulais dans les rues de New-York, où je devais montrer signe de détermination et de froideur, afin de ne jamais me laisser surprendre par quoi que ce fut, fut-ce un objet, un animal ou une personne. Non là je me sentais étrangement volatile, et lorsque je passai à proximité de buisson ou de branches tombantes, je laissai mes mains caresser les feuilles pour y espérer sentir une quelconque douceur, même si bien souvent c'était plutôt rugueux. Je crois bien que j'enviais quelque peu l'insouciance de la nature comparée à l'acharnement au travail que je me devais de suivre si je ne souhaitais échouer dans mes études, qui étaient bien envahissantes et où parfois j'aimerais pouvoir prendre du repos comme je le faisais en ce moment, mais sur des intervalles de temps bien plus étendus. Mais pire encore pouvoir souffler grâce à une personne qui m'offrirait sa compagnie totalement innocente et loin de tout problèmes… Or bien que je n'avais rien demandé à qui ou quoi que ce soit, j'obtins immédiatement une réponse, bien que je ne savais pas si elle était favorable ou non. Au loin, enfin à une petite dizaine de mètres en face de moi, se tenait une personne qui ne manquait pas d'attirer l'attention, et ce de manière à ce que les gens autour d'elle la regardent avec suspicion. En passant près d'un groupe de personnes, je remarquai qu'ils lui vouaient le même type de regard que celui qu'on avait pu poser sur moi lorsque je dévoilais la réelle couleur de mes yeux. Un regard intrigué, parfois même craintif, qui faisait peine à voir car nous ne sommes pourtant pas bien différentes des autres. J'avais un œil vert un et un œil bleu tandis qu'elle avait simplement de longues mèches de cheveux bleus. Quel mal pouvait-il bien y avoir à cela ? Ce n'était qu'une question de goût, cela ne faisait pas d'elle un phénomène de foire… Quoi qu'il en soit, j'accélérai l'allure pour aller à sa rencontre, je ne savais pas si ces regards à la limite du mépris la gênaient ou non, et si c'était le cas, j'allais l'en tirer de là. Combien de personnes avaient déjà pu être traitées avec horreur sous prétexte qu'elles étaient différentes. Et combien s'étaient vues réduites à un stade presque animal…« Hallo ! Pardon, bonjour ! » lui lançai-je après m'être repris d'avoir parlé machinalement en allemand. « Est-ce que tout va bien ? Je me prénomme Lorelei, cela te gênerait-il de marcher un peu… loin de ces regards hautains et presque méprisants ? » Puis je lui soufflai : « Ils vont finir par me rendre mal à l'aise et s'ils voient mes yeux, je subirais le même regard qu'ils te vouent, ce n'est pas ce qu'il y a de plus agréable, n'est-ce pas ? » Je ponctuai mes questions par un sourire pour ne pas avoir l'impression de la contraindre dans son choix. Après tout si elle n'acceptait pas, c'était son problème, pas le mien. J'étais venue pour m'isoler, rien ne pouvait m'empêcher de repartir aussi sec. | |
| | | Laetitia O'Brian Neutre Beta
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| Sujet: Re: Des fils plus ou moins fragiles (PV : Laetitia) Dim 13 Sep 2009 - 15:39 | |
| Cela s’annonce être une belle journée aujourd’hui et j’en profite pour me promener à découvert pour une fois. Alors que je poursuis ma route, je ne fais pas vraiment attention où je vais car mes pensées sont préoccupées par l’événement qui a marqué beaucoup de choses. Cela fait maintenant quelques jours que le drame du pont s’est déroulé et encore aujourd’hui, je me pose plusieurs questions. La première et à mon avis la plus importante, je me demande pour quelles raisons, ses mutants ont-ils fait cela ? Qu’ont-il voulu faire en organisant cela ? Se montrer au médias où simplement s’en prendre au maire pour diverses raisons que je ne connais pas ? Tout cela me trotte dans la tête alors que mes pas me mènent dans un endroit assez rayonnant, d’ailleurs le meilleur endroit de la ville, Central Park.
Cela fait bien longtemps que je n’ai plus mis les pieds dans cet endroit et je me rappelle que la dernière fois remonte au moment où j’étais qu’une simple adolescente sans pouvoir. J’aimerai tant pouvoir revenir en arrière mais si cela doit se produire, je deviendrai à nouveau une mutante et je n’ai plus envie que mon corps subisse de nouveau des tortures. Oublions cela pour le moment et concentrons-nous sur le décor qui m’entoure. Tout d’abord et malgré l’heure, il semble y avoir pas mal de personnes présentes mais ce qui me gêne un peu, c’est leur façon de me regarder, chose que je n’aime pas vraiment. Je devrai leur poser la question, pourquoi me regardez-vous de cette façon ? Mais je préfère éviter tout soucis que cela peut provoquer ensuite car après tout, je suis qu’une mutante et eux des humains normaux.
J’essaye donc de ne pas faire attention à leurs regards et je m’avance sans rien leur dire. Très vite, je rencontre à nouveau d’autres humains qui portent sur moi le même regard que les précédents et là, cela commence à me peser.
« Qu’est-ce que vous avez à me regarder ainsi ? Je ne suis pas si différente de vous après tout hormis que la couleur bleue est très présente sur moi. »
Ils ne me répondent rien du tout et se contentent de s’écarter un peu afin d’éviter que je leurs adresse une nouvelle fois la parole, enfin c’est ce que je pense. Contre toute attente, une personne s’approche de moi et chose étonnante, elle m’adresse la parole de façon très chaleureuse. C’est la première fois que l’on s’adresse de cette façon à ma personne et j’avoue que cela me fait très plaisir. Elle me demande si tout va bien avant de se présenter à moi et ensuite elle me propose de marcher un peu , loin de ses regards de gens normaux, le tout en me tutoyant.
« Bonjour, ravie de te connaître Lorelei, je m’appelle Laetitia. »
Je lui réponds dans un premier temps en me présentant tout en la tutoyant également. J’ai marqué un temps d’arrêt avant de lui répondre à sa question car je viens de porter mon regard sur les personnes.
« C’est une bonne idée, j’avoue que j’en ai assez de ses regards… comme si j’étais différente où une extraterrestre.»
Il est vrai que je suis différente d’eux mais est-ce que je mérite de tels regards ? Après tout, je n’ai rien fait de mal et je ne compte pas utiliser mes pouvoirs pour le faire. Je reporte ensuite mon regard sur Lorelei, commençant à faire quelques pas tout en l’invitant à faire de même car je veux m’éloigner au plus vite.
« Alors, tu es aussi une mutante et c’est pour cela que je ne t’effraye pas où que tu ne me juges pas plutôt ? »
Elle est une mutante, c’est sûre à cent pour cent vu ce qu’elle m’a expliqué avec ses yeux et le regard des autres qui peuvent être également porter sur elle. | |
| | | Lorelei Schönherz Nouvel(le) Apprenti(e) de la Confrérie Beta
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| Sujet: Re: Des fils plus ou moins fragiles (PV : Laetitia) Dim 13 Sep 2009 - 21:31 | |
| Je fus curieusement étonnée de voir que de m'imposer ainsi face à elle sans véritable raison ne lui ait pas inspiré de peur ou en tous cas de méfiance, mais je dois bien admettre que j'en avais été par ailleurs terriblement contente, car cela rendait le contact plus facile, ou moins difficile selon le point de vue. Bien évidemment, j'étais surtout souriante à l'idée d'avoir su déceler même de loin les ennuis dont souffraient cette jeune femme environ du même âge que moi et par la suite pouvoir amorcer la conversation par des propos qui avaient suffisamment d'importance pour elle pour m'attirer sa sympathie en quelque sorte, ou si l'on devait être plus précis, son approbation. Ce n'était certes pas une victoire glorieuse ni réjouissante, mais je m'en contentais, car je me devais de devenir charismatique et éloquente si je souhaitais allier des gens à ma cause afin de mettre mes projets à exécution. Lorsqu'elle m'annonça s'appeler Lætitia, je trouvais que c'était un très joli prénom, d'ailleurs tous les prénoms que j'avais pu pouvoir inventé, peu importe la raison, finissaient la plupart du temps par « a » ou « ia ». Je trouvais toujours ce son agréable à l'écoute, particulièrement lorsqu'il reposait sur le prénom d'une fille. Mais douce encore était sa réponse positive à ma simple demande quant à savoir si elle voulait bien se promener quelque peu en ma compagnie, loin de ces personnes repoussantes et parfois même répugnantes qui s'imaginaient avoir le droit de poser leur regard dédaigneux sur nous, qui sommes pourtant des femmes et qui valons donc par conséquent une infiniment supérieure considération que celle qui nous était attribuée là ou qui nous avait toujours été confiée en de si médiocres proportions. À ton plus grand étonnement sans doute je n'avais pas pour but de l'enrôler dans mon combat, pas du tout, en tous cas si cela devait avoir lieu soit, ce serait toujours des plus appréciés, mais je n'en faisais pas une finalité. J'étais venue la rencontrer pour discuter un peu, pour m'en faire une amie peut-être, car bien que j'ai intégré la confrérie, je n'en ai pas pour autant là des amis, et si éventuellement quelques personnes pourraient le devenir, je ne le cherchais pas outre mesure. C'était déjà bien difficile de conserver ses amis, alors s'ils devaient faire partie du même groupe que soi, qui est en l'occurrence un groupe de combattants qui n'ont pas vraiment peur de tuer, et qui pourraient mourir pour leur chef, ça ne fait pas d'eux des amis dont la survie est assurée…
Mais malgré ma présence, je la sentais toujours quelque peu mal à l'aise à cause de tous ces gens qui la regardaient pour ses cheveux et quelques brins de peau bleutés. Heureusement qu'ils n'avaient pas eu la belle bleue en face d'eux, ils auraient tous fait des crises cardiaques face à tant de peau bleue, admirable et magnifique soit dit en passant. En suivant son regard, il se posait toujours sur ces personnes qui la scrutaient et la dévisageaient de la tête aux pieds. Il faut bien dire une chose, heureusement pour celles-ci qu'ils ne la dévisageaient que par sa singularité physique, car si leurs intentions avaient été tout autre, elles auraient toutes été anéanties sur le champ, selon mon propre bon vouloir. Ce genre d'intentions sont inadmissibles si elles n'ont rien à voir avec un cadre strictement privé. Et même alors, c'était à voir au cas par cas pour moi. Puis sa remarque sur une raison éventuelle à ce regard posé sur elle manqua de me faire éclater de rire, et plutôt que de succomber à cette irrésistible envie je pouffai de rire. C'était tellement stupide que ça en devenait drôle. Attention, ceci dit sans aucune méchanceté, juste par hilarité. Je ne croyais pas aux extra-terrestres, et une telle comparaison devait signifier qu'elle n'y croyait pas non plus. Pourtant, je ne fus pas au bout de mes surprises car à peine avais-je accepté son invitation à suivre ses pas qu'elle me demanda d'emblée si j'étais une mutante… Comment avait-elle pu deviner cela ? Ce n'était pas visible, ni odorant ni quoi que ce soit d'autre à part mortel, alors comment était-ce possible ? Même si elle faisait fausse route en pensant que c'était parce que je n'avais pas peur d'elle parce que c'était une mutante, d'ailleurs je ne l'aurais jamais deviné si elle ne me l'avait pas confié ou si je ne l'avais pas vue à l'œuvre. Je me demandais alors quels pouvaient être les pouvoirs qui étaient les siens, et je cherchais quelque chose lié aux reflets et aux teintes bleues qu'elle portait mais j'étais bien loin de me douter de ses réels pouvoirs. Enfin, si je les connaissais, mais pas sur elle. C'est dans un monde tel que le nôtre donc que la fiction parfois ne dépasse pas la réalité, et que la réalité rattrape aisément la fiction, afin de plonger le monde dans des phénomènes plus extraordinaires les uns que les autres. Tel avait-ce été le cas lors de la prolifération du gène X.
Je restais quelques instants silencieuse, comme choquée par le fait que ma nature cachée ait été si rapidement mise sur le tapis. Je ne savais décemment pas répondre à cela, c'était bien trop incongru pour moi, que j'avais peine à inventer un mensonge suffisamment crédible pour me tirer d'affaire. Et si c'était une simple ruse pour me faire avouer ce qui était traqué ? Une manière comme une autre de me prendre au dépourvu afin de déceler ma nature cachée, de faire s'éclairer tous les soupçons ? Je ne le pensais pas, et pourtant je n'arrivais pas à écarter cette idée de ma tête. N'étais-je pas assez prudente ou trop confiante en moi-même ?Or plutôt de d'inventer un mensonge de toute pièce, je préférai jouer plus fin, et cacher de fait ce qui devait l'être. Ainsi, après quelques moments de mutisme intégral, même mes pas sur certaines feuilles faisaient un bruit plus léger, je lui répondis malgré une voix légèrement tremblante :
« Ce n'est pas une question d'être mutante ou non, mais il suffit de ne pas voir tes cheveux comme les instruments du diable. » Je fis un sourire pour me contraindre à ne pas avoir de rictus révélateur et poursuivis : « Comme on le dit en France, ce n'est pas l'habit qui fait le moine, ou une expression assez ressemblante à cela, mais je ne suis pas française donc je ne le sais pas exactement. »
Puis je m'arrêtai subitement, près que nous nous soyons écartés relativement beaucoup de toutes ces fourmis humaines, ce qui ne manqua pas d'inquiéter Lætitia. Bien sûr j'aurais très bien pu continuer à marcher en même temps que j'allais prononcer les mots qui seront écrits plus loin, mais je dois bien admettre que cela donnait un côté un peu cinématographique, aussi l'avais-je adopté. Mais contrairement aux films, je ne regardai pas le sol, mais bien dans ses yeux, non pas pour avoir un air méchant, mais plutôt sincère. Enfin j'ajoutai plus assurément cependant que tout à l'heure :
« Eh bien, pour être honnête, je suis également une mutante, même si ce n'était pas la raison pour laquelle j'étais venue te parler. N'est-ce pas plus humain ou en tous cas humanitaire que de s'inquiéter d'une autre personne qui semble en difficulté ? » Puis je terminai en marmonnant par : « Surtout si c'est une fille. » | |
| | | Laetitia O'Brian Neutre Beta
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| Sujet: Re: Des fils plus ou moins fragiles (PV : Laetitia) Lun 14 Sep 2009 - 21:21 | |
| Il est vrai que j’ai accepté directement de la suivre sans me poser réellement des questions sur ses attentions car après tout, je ne la connais pas cette fille. La seule chose que je peux dire, c’est qu’elle inspire la confiance et elle semble très gentille mais comme on dit, il ne faut pas se fier aux apparences car cela peut toujours cacher quelque chose de mauvais derrière cette facette donc prudence. C’est alors que je viens tout juste de lui poser une question concernant sur son origine, qui à première vue pour moi, s’agit d’une mutante mais je fais peut être fausse route.
J’écoute sa réponse, qui n’en est pas vraiment une au départ car elle me dit que le fait d’être mutante où non, n’a pas vraiment d’importance et j’avoue qu’elle n’a pas tort. Ensuite, elle enchaîne avec une expression française mais elle n’est pas sure que cela soit la bonne phrase vu qu’elle n’est pas française. En ce qui me concerne, je ne le suis pas et c’est la première fois que j’entends cette phrase.
« Sans doute que tu as raison et je ne cache pas que cela me fait plaisir que tu viennes me voir sans me juger où sans me lancer le même genre de regard que ses personnes là. »
Je peux remarquer son regard sur moi, le silence s’est installé entre nous et là, je m’attends à ce qu’elle dise quelque chose. C’est après un petit moment qu’elle décide de briser le silence pour m’avouer qu’elle est également une mutante. Si elle est venue à moi, c’est parce qu’elle m’a vu en difficulté face aux autres humains et surtout, parce que je suis une fille. Cela me fait rire sur le coup car maintenant, je suis entrain de me demander si son orientation sexuelle est dirigée vers les femmes. J’aimerai lui poser la question car je suis très curieuse de nature et d’un autre côté, cela ne se fait pas de poser cela donc je vais attendre.
Nous sommes enfin suffisamment loin de ses personnes pour que je ne pense plus à les regarder, bien au contraire, je regarde la jeune femme qui m’accompagne depuis une dizaine de minutes. Voilà qu’une idée me traverse l’esprit et si cette femme est là pour me ramener dans le centre où je me suis échappée ? Elle essaye d’être amie avec moi pour pouvoir me ramener plus facilement. A moins qu’elle me propose de boire un verre plus tard pour me droguer où quelque chose dans le genre ?
Voilà que je deviens parano maintenant, à cause de tout ce qui se passe et je secoue légèrement la tête avant de reporter mon attention sur mon interlocutrice. Je la détaille un moment avant de me jeter sur elle pour la plaquer contre un arbre et si certains nous voient, ils peuvent penser que je suis entrain de la draguer où d’aller plus loin, cela peut s’avérer être une situation amusante.
« J’aimerai savoir vos réelles intention à mon sujet… Je me demande si vous n’êtes pas une employée qui travaille dans le centre où je viens tout juste de m’échapper. Si c’est le cas, votre mission consiste à me ramener… Sachez que je n’y retournerai pas et si je dois employer la force pour vous faire capituler, je n’hésiterai pas. »
Je plonge mon regard dans le sien afin de lui prouver que je suis sérieuse et si elle tente quoi que ce soit, je n’hésiterai pas à la maîtriser même si je dois utiliser la violence pour cela. Maintenant, peut-être que je me trompe sur son compte, peut-être qu’elle ne travaille pas pour eux et qu’elle est simplement là parce que j’ai été en difficulté. | |
| | | Lorelei Schönherz Nouvel(le) Apprenti(e) de la Confrérie Beta
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| Sujet: Re: Des fils plus ou moins fragiles (PV : Laetitia) Ven 18 Sep 2009 - 22:22 | |
| Nous marchions depuis une petite dizaine de minutes déjà, et la fourmilière humaine semblait être loin derrière nous, de même que la stupidité de l'humanité, qui passe son temps à critiquer le monde, lui attribuant des noms les plus horribles les uns que les autres, sans se rendre compte qu'eux-même subissent les effets de leurs propres vociférations scandaleuses. Qui du critiquant ou du critiqué était vraiment le plus abominable ? Si je m'en tenais à mes propres pensées ainsi qu'à la situation actuelle, il est clair que c'était les humains, dénués de tout pouvoir, mais principalement l'Homme en soi qui est un monstre à la base, ou qui le devient en calquant la société sur son propre mode de vie, mais il en est une infime partie qui parvient à s'en détacher intégralement pour ensuite pouvoir regarder une autre personne sans chercher à trouver le premier élément susceptible de faire naître une critique, qu'elle soit stéréotypée ou non. Toutefois, je n'aurais pas non plus l'audace et la vantardise de me qualifier de la sorte, car j'avais toujours des préjugés sur certaines personnes, qui découlent principalement d'une certaine peur de ce que je ne connais pas réellement, et une crainte du genre humain en lui-même. Et pourtant, j'étais parfaitement consciente de certains qui sévissaient en moi, mais je ne cherchais pas le moins du monde à les affronter ni à les repousser. J'insinue par-là tous ceux qui concernent l'homme en tant que personne du sexe masculin, car je me dois de réunir toute la colère que je puis trouver pour pouvoir mettre cela à profit et ne jamais faiblir dans ma lutte constante contre l'oppression, soit-elle cachée ou véritablement mise au devant de la scène. Certes je n'avais pas encore beaucoup de personnes pour me soutenir dans mon combat, mais j'ose espérer que c'était que temporaire et que bientôt j'allais pouvoir compter sur des aides extérieures, car sinon quoi mon mental finirait par être lassé, et je me résignerais, or je ne le souhaitais pour rien au monde. Ainsi comme je le disais, cela faisait déjà dix bonnes minutes que nous étions l'un proche de l'autre, et s'était immiscée une entente particulièrement agréable entre nous, et par ailleurs, elle ne se priva pas pour me dire qu'elle en était bien contente qu'une telle ambiance amicale se soit installée entre nous, que je ne l'accablais pas par des propos blessants ou outrageants. Ce n'était pas mon intention, et je ne pouvais décemment pas m'abaisser au même niveau que ceux pour qui j'éprouve un mépris totalement irascible, je ne savais pas quel était celui de Laetitia, je n'avais donc en aucun cas le droit de la traiter comme une moins que rien, si la logique ne s'y appliquait pas. En revanche, s'il s'avérait que son mental ne soit effectivement pas assez développé et qu'elle se révèle être profondément stupide, je n'aurais plus qu'à lui rendre la pareille et me montrer non pas stupide mais singulièrement désagréable à son égard, voire peut-être même relativement violente, fut-ce verbalement ou même physiquement si le besoin s'en faisait sentir.
Seulement, elle ne se révéla pas être des plus brillantes par la suite. Alors que nous passâmes tout près d'un arbre, j'admirais le balancement des feuilles grâce au vent ainsi que par notre propre mouvement sous eux, lorsque soudainement elle bougèrent beaucoup trop vite, et mes pieds furent propulsés aussi sur le côté. J'eus le temps de me retourner légèrement et mon dos s'écrasa contre le tronc, ce qui me coupa le souffle plus par surprise que par réelle douleur. Le spectacle qui s'offrit à moi n'eut qu'une seule interprétation : Celle qui quelques secondes avant faisaient encore preuve de sympathie à mon égard semblait être une toute autre personne, ne connaissant pas le sourire et capable de réduire quelqu'un à néant. Une seule main était posée au-dessus de ma poitrine, mais avec une force suffisamment convaincante pour faire comprendre que ce n'était pas une plaisanterie. Mon regard remonta le long de ce bras qui s'était permis de se poser sur moi avec une telle menace, et je découvris des yeux froids et un air grave. Mon estime pour elle atteignit le sol voire même encore au-dessous. Elle avait osé se jouer de moi en ayant pris un air amical, et désormais elle se faisait mon ennemie. Soit, si elle le voulait, c'était à ses risques et périls, non les miens. Cependant, avant que je contre par quoi que ce fut, elle envoya des propos qui ne manquèrent pas d'attiser ma curiosité, ainsi qu'une légère sensation d'incompréhension et de faire se glisser le doute entre la conviction et la réaction. Ce centre dont elle me parlait, me faisait penser à quelque chose mais je n'arrivais pas à mettre le doigt sur ce que c'était, une impression de déjà vue mais qui tardait à revenir. Elle parlait d'un centre où elle aurait été enfermée et duquel elle se serait échappée. Oui, je connaissais une histoire similaire, mais où !? Pourtant, l'essentiel ne se trouvait pas là, elle me pensait impliquée dans cette affaire, il me fallait maintenant la faire comprendre, ou succomber. Sans chercher à retirer son bras de n'importe quelle manière, de toute façon elle allait finir par le faire d'elle-même, je demeurai immobile sans que ma respiration, dont elle pouvait sentir les moindres mouvements, ne soit altérée hormis au première choc que cela avait causé. Je défiai son regard, si elle voulait que je la prenne au sérieux, alors elle allait devoir en faire de même, sinon quoi elle allait avoir une bien pénible surprise. Hésitante, je me demandais alors s'il fallait que je lui fasse signe d'un certain sadisme en lui souriant d'un air hautain, presque dédaigneux, mais je finis par abandonner cette idée. Je ne souhaitais pas tellement perdre la crédibilité que j'avais alors que je l'avais en quelque sorte sortie de de cercle d'humains exécrables et dont je souhaitais activement la dissolution, dans tous les sens possibles et imaginables du terme. Oui, je voulais leur extinction finale et leur destruction absolue. Or, étant donné que ses actes semblaient mués par la peur de devoir à faire avec un employé de ce fameux centre, je lui laissai une chance de réaliser avec ceci :
« Écoute-moi bien parce que tu n'auras pas l'occasion de l'entendre une seconde fois. Je ne sais absolument pas ce que ce centre peut être ni ce qu'il t'a fait, je ne te connais pas, et par extension ta propre existence ne m'est pour l'instant pas essentielle ni importante. Dès lors que j'aurais terminé cette phrase, il te restera une minute, seconde pour seconde, pour te convaincre toi-même que je ne suis pas celle que tu crois que je suis. Sinon, ta mort m'aurait apparu comme la dernière chose la plus importante. »
À partir du moment où j'avais terminé cette phrase, j'activais mon pouvoir meurtrier, afin d'appuyer mes dires. À compter de là, il ne lui restait effectivement que soixante secondes avant que son organisme ne soit asphyxié. Il n'importait plus qu'à elle de comprendre que j'étais pas membre de ce satané centre et de relâcher son emprise sur moi, dans quel cas j'allais donc arrêter la diffusion du gaz. Ou alors elle allait me frapper durement, jusqu'à ce que l'inconscient dépasse la conscience, mais je ne le souhaitais bien évidemment pas du tout. | |
| | | Laetitia O'Brian Neutre Beta
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| Sujet: Re: Des fils plus ou moins fragiles (PV : Laetitia) Mar 29 Juin 2010 - 18:08 | |
| Visiblement, la jeune femme ne tente pas de se dégager de ma prise et elle se contente donc de me regarder droit dans les yeux. J’ignore ses attentions pour s’échapper de cette situation mais si mes doutes sont bien fondés, il n’est pas question que je la laisse partir pour lui laisser le temps de prévenir ses compagnons d’armes. Il est hors de question que je retourne dans ce centre pour subir de nouvelles expériences pour devenir une arme et si je dois tuer cette femme, je le ferai. Je suis malheureusement désolée d’en arriver là et je n’ai guère le choix, je vais devoir tuer quelqu’un pour la première fois. Serrant le cou de la jeune femme, la pression se fait de plus en plus forte et j’écoute ce qui risque d’être ses dernières paroles.
Tout d’abord, elle ne semble pas connaître le centre dont je parle mais pour survivre, nous sommes prêts à tout même à mentir. Elle ne me connaît pas non plus et elle ignore ce qu’ils m’ont fait subir. A présent viennent les menaces, elle m’avoue qu’une fois qu’elle aura terminé sa phrase, il me restera une minute pour la lâcher et je peux dire adieu à la vie. Sur le coup, j’aurai pu rire, c’est vrai mais je me contente de lui faire une nouvelle pression sur le cou tandis que je commence à ressentir un malaise.
J'ignore ce qui est entrain de passer mais je commence à ressentir un manque d’oxygène et mes forces commencent à m'abandonner tandis que mon rythme cardiaque s’accélère. Je finis par relâcher le cou de la jeune femme et poser un genou au sol. J’ai du mal à respirer et je sens que je n’en ai plus pour longtemps. Je lève un moment les yeux sur la jeune femme pour observer une quelconque réaction de cette dernière. Je me doute qu'il s'agit de son pouvoir, en tout cas elle est très dangereuse et j'aurai du réellement me méfier d'elle plutôt de l'attaquer de cette façon. Je décide donc de capituler et je tente du mieux que je peux, à prendre la parole. « Très bien…Je vous… crois… Vous… ne faites… pas partie… de ce centre… »J’ai du mal à m’exprimer car je tousse énormément et je finis par me retrouver à quatre pattes tandis que ma vue commence à se troubler. Mes forces me quittent petit à petit et je vais finir par perdre connaissance avant de succomber à ce pouvoir immense. Je n’ai jamais pensé jusqu’aujourd’hui qu’une personne dispose d’un tel pouvoir et si je m’en sors, à l’avenir, je devrai penser à mieux me protéger plutôt que de foncer tête baissée.[hj: C'est court désolée ] | |
| | | Lorelei Schönherz Nouvel(le) Apprenti(e) de la Confrérie Beta
Nombre de messages : 130 Age : 34 Autre(s) identité(s) : Herzeleid
Pouvoirs : Production et rejet de monoxyde de carbone
Age du perso : 22 ans Date d'inscription : 25/06/2009
| Sujet: Re: Des fils plus ou moins fragiles (PV : Laetitia) Mar 3 Aoû 2010 - 9:04 | |
| Plaquée contre l'arbre, je n'avais pas d'énormes moyens pour échapper à son étreinte, d'autant plus que rapidement elle commença à serrer mon cou. Elle avait une poigne assez forte pour une femme de sa carrure, était-ce dû à un entraînement spécial dans ce centre, à un pouvoir quelconque ou bien encore était-ce seulement la nature qui l'avait dotée d'une force ainsi faite ? Aucune idée, l'essentiel étant surtout que si sa force était le fruit d'un pouvoir quel qu'il soit, nous serions toutes deux très vite dans une fâcheuse posture, elle à broyer ma carotide et moi à lui pourrir les intestins. Il y avait des questions que je me posais parfois, notamment celle-ci : Si mon corps était une vraie machine à produire le monoxyde carbone, qu'adviendrait-il si je venais à rendre mon dernier souffle ? Mon corps expirerait-il la grande partie de monoxyde de carbone contenue dans mon corps et asphyxier par la même occasion toute personne à proximité ? J'avoue que cela pourrait être une fin qui soulagerait le poids de mon décès, me savoir encore meurtrière quelques instants encore après avoir péri, il ne restait plus qu'à espérer que je ne meure pas en tombant dans un ravin, car pour le coup elle serait inutile cette mort… D'ailleurs, une autre question vint s'immiscer à la suite de cette première en même temps que les secondes s'écoulaient pour Lætitia. Car je pouvais cesser à tout moment les effluves du gaz et faire ainsi que sa respiration retrouve rapidement son rythme normal, mais si je venais à mourir et que le gaz s'échappe de mon corps, celui-ci serait-il aussi meurtrier que le monoxyde de carbone normal, à savoir que dès l'inhalation celui-ci se fixe presque indéfiniment sur l'hémoglobine ? Une autre idée qui venait se mélanger aux plaisirs suscités par la première. Cela en devenait presque jouissif mais ce ne l'était pas pour la seule raison que parmi les personnes touchées par ce gaz, il s'en trouverait sans doute des femmes qui chercheraient à aider leur prochain, donc au cœur bon, et qui périraient par ma faute, et en soi cela devenait inacceptable. Cela mettait au final beaucoup trop de vies innocentes en péril, et bien que je n'ai pas d'attaches particulières avec qui que ce soit, aux États-Unis en tous cas, je refusai d'être la responsable de la mort de bon nombre de femmes ; les hommes, eux, pouvaient bien mourir, ils n'ont aucune valeur, ou très peu d'entre eux en ont une.
Puis les premiers symptômes du monoxyde de carbone ne tardèrent pas vraiment à apparaître, de même que celles de la strangulation. Rares avaient été les fois où on me privait d'air, et c'était encore plus désagréable de sentir ses forces mêmes s'amoindrir à cause d'une seule pression sur le cou, mais par chance le gaz, lui, allait bien plus loin qu'un malheureux bras tendu, et ne nécessitait pas d'efforts considérables pour être étendu à son apogée, et ce fut d'ailleurs cela sans doute qui me valut la vie sauve. Car très vite elle comprit la portée de mes paroles, ou alors elle réalisa l'état critique dans lequel elle se trouvait désormais, toujours est il que bientôt elle me lâcha pour s'écrouler au sol, dans l'incapacité la plus totale à trouver une seule molécule nécessaire à sa survie, et malgré les douleurs que ses poumons lui alertaient, elle trouvait encore le moyen de me regarder droit dans les yeux et même de me parler. C'était tout de même admirable de faire preuve de tant de persévérance, ou alors complètement stupide de gaspiller ainsi l'air dans des paroles. Mais on pouvait dire qu'elle avait de la chance d'être tombée sur moi en quelque sorte. Elle serait tombée sur une de ces pourritures avec le cerveau au bas de la ceinture, ce dernier se serait senti humilié ou même blessé dans son orgueil à un point tel qu'il aurait fini par lever la main sur cette femme étrange aux cheveux bleus, voire même à la tuer, ou bien encore pire à lui causer du chantage en lui demandant des viles requêtes indécentes en l'échange du pardon… Je la fixai intensément de mes yeux vert et bleu, sans aucune forme de moquerie, sans aucun éclat de contentement, je demeurai sérieuse jusqu'au bout, estimant avec précision le temps qui s'était écoulé depuis que le gaz mortel faisait ses effets. Il y avait au moins une chose qui donnait l'impression de bien se dérouler, c'était qu'elle se résigna à me croire. Mais bon, à la réflexion, on peut tout aussi bien faire semblant de se résigner pour planter un coup de couteau dans le dos, tel l'avaient fait les militaires au début de la république de Weimar, de même que l'on peut simuler l'impassibilité devant la mort que l'on provoque, surtout en sachant qu'avant de mourir effectivement la personne va s'évanouir.
Mais je n'avais pas tout à fait l'envie de l'effacer de la surface du globe, car tuer me posait encore quelques problèmes au niveau des secondes qui suivent le dernier soupir de la victime, cela ne m'était arrivé que deux fois et je ne pouvais dire que j'appréciais réellement, toutes les autres victimes ayant plutôt été à l'hôpital. De plus, avant qu'elle ne m'agressa, elle s'était montrée plutôt agréable et sympathique, et je pensais que peut-être ce comportement n'était pas qu'une simple image que l'on donne aux gens pour les prendre en traître. Aussi je finis par cesser totalement de remplir ses poumons de dioxyde de carbone, elle était sur le bord de l'évanouissement et quelques secondes pus tard elle aurait laissé sa vie. Je m'avançai vers elle et m'accroupis devant son visage, puis je dis d'une voix grave et sérieuse :
„J'espère que désormais tu vas apprendre à me croire moi, ou alors à ne pas sauter au cou de ceux que tu suspectes de faire partie de ce centre. Je te laisse cette chance-ci de me prouver que tu me crois vraiment ou non, mais si tu te montres de nouveau agressive, tu les franchiras les soixante secondes.“
Puis je me redressai et je lui tendis une main amicale pour l'aider à se relever, tentant de renouer en quelque sorte les liens qui s'étaient rompus lorsqu'elle m'avait plaqué contre l'arbre. D'ailleurs la douleur me revint après que je me sois relevée, et je me raidis d'un coup, mon corps n'avait apparemment pas aimé du tout le traitement au bois. Mais bref, il fallait bien prendre quelques coups de temps en temps pour se rappeler les souffrances endurées depuis la jeunesse. | |
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