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 Un amour contrarié ? (Privé Célar defaurthune)

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Enigma
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Enigma


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Pouvoirs : retour dans le passé et dans l'avenir pouvoir sur le temps

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MessageSujet: Un amour contrarié ? (Privé Célar defaurthune)   Un amour contrarié ? (Privé Célar defaurthune) Icon_minitimeLun 21 Sep 2009 - 14:16

Des étoiles plein la tête, un feu intense qui réchauffait tout son corps, un amour sans limites..... et encore tellement d'autres choses qu'il lui était impossible de définir les sensations qu'elle pouvait ressentir, allongée sur le corps de celui qu'elle aimait profondément et qui venait de lui faire une déclaration qui avait éveillé un bonheur sans limite dans le coeur d'Enigma. Lorsqu'elle avait posé ses doigts sur le corps de son nouvel amour, elle avait ressentit les frissons de plaisir qui l'avaient alors parcouru avant d'échanger de nouveau de tendres et pourtant intenses baisers de nouveau et de profiter pleinement de cet instant de tendresse et de chaleur. Seulement il leur fallait maintenant songer à quitter cet endroit magique qui les avait fait se rencontrer et découvrir un amour tout autant passionnel que fusionnel sentimentalement. Juste après lui avait essuyé une larme et posé ses lèvres sur sa joue avec une tendresse non feinte, Célar tapota sur son clavier afin de lui dire qu'ils allaient devoir malheureusement se séparer, mais qu'elle ne davait pas " voir l'instant présent qui va se déchirer, mais les moments futurs où ils allaient encore être assemblés, pour le meilleur et encore au-delà du meilleur. » Elle consentit alors à laisser le temps reprendre ses droits et ils purent assister au magnifique coucher de soleil, tout à ses pensées et son espérance en ce futur qu'il allaient partager tous les deux, cependant que son Jonathan pianotait à nouveau sur son ordinateur....

Citation :
Cependant pour ne pas briser trop brutalement cet enchantement, me feras-tu l'extrême honneur et l'inqualifiable bonheur de me raccompagner jusque chez moi ? Je ne peux pas prendre le risque de te faire souffrir trop longtemps de mon absence dans tes bras…

Elle sourit et l'embrassa en guise de réponse. Il n'avait pas besoin de poser la question, elle n'aurait jamais voulu qu'il en soit autrement, la séparation serait peut être un peu moins brutale ainsi ... même si inévitablement déchirante !

Après avoir enfilé leurs affaires, tout en ne se lâchant pas du regard, ils se prirent la main et s'embrassèrent de nouveau avant de se diriger main dans la main en direction de la sortie du parc. Ils croisèrent quelques couples qui profitaient de la tombée de la nuit pour venir faire un petit tour sous les étoiles... Comme eux, ils semblaient dans leur cocon, seuls au monde, même si ce n'était pas le cas dans l'absolu !

Chemin faisant, ils n'avaient pu s'empêcher de faire quelques hâtes et d'échanger de nouveaux quelques baisers légers et tendres, puis elle s'était tout naturellement nichée dans les bras de Célar. C'était étrange la sensation qu'elle avait pu alors ressentir, celle de se trouver exactement à sa place. Tout ce qu'elle avait pu connaitre jusqu'ici des sentiments avait été balayé par celui qu'elle éprouvait pour Jonathan. Les personnes qu'ils croisaient les regardait avec un grand sourire.. certainement parce que le bonheur qu'ils éprouvaient à se trouver ensemble devait transparaitre dans leur comportement, ou tout simplement parce qu'Enigma était si heureuse qu'elle aurait aimé partagé son bonheur avec le monde entier.

Tout à son bonheur, elle aurait pu marcher des heures, la tête ainsi posée contre l'épaule de son amour, seulement il ralentit le pas puis stoppa avant de se tourner vers la jeune mutante et de la regarder au fond des yeux... Elle mit un léger instant à comprendre que le moment de la séparation n'allait pas tarder. Une vague de tristesse envahit alors Enigma, elle trésaillit presque malgré elle. Il allait falloir laisser partir l'amour de sa vie, et elle ne voulait pas qu'il remarque à quel point cela pouvait l'affecter. Pourtant c'était le cas hélas, elle avait beaucoup de mal à gérer ce mal être qui peu à peu prenait le pas sur son bonheur tout récent. La séparation serait pourtant inévitable, ne serait ce que pour la soirée....

Alors voila, le temps de la séparation est vraiment arrivé.... Pour une maîtresse du temps comme moi, il est difficile de te laisser partir sans intervenir ! Mais je sais bien qu'il nous faudra nous séparer pour mieux nous retrouver ensuite et que l'avenir est devant nous !
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MessageSujet: Re: Un amour contrarié ? (Privé Célar defaurthune)   Un amour contrarié ? (Privé Célar defaurthune) Icon_minitimeSam 26 Sep 2009 - 13:56

Troisième jour, 20h00


Lorsque ma Lydia avait finalement décidé de placer le temps à nouveau dans son cours normal, et que nous profitâmes de la splendeur du coucher de soleil, bien moindre à vrai dire en comparaison avec la Beauté que j'avais auprès de moi, que je touchais et qui désormais s'était offerte toute entière à moi, mes pensées étaient pourtant tournées vers des moments moins apaisants, plus troublants, et même déconcertants. Plus les secondes s'écoulaient et plus l'instant fatidique allait se rapprocher. Enfin plus précisément, il s'agissait là en l'occurrence de deux moments fatidiques. L'un était naturellement la séparation ne serait-ce que momentanée, d'un point de vue strictement physique, de nos deux êtres, qui semblait également miner le moral de ma chère et tendre à mon plus grand désarroi, mais aussi et surtout le fait que j'allais devoir lui révéler ce que jusque là j'avais caché, à savoir la présence dans ma vie d'une autre femme, tout aussi importante qu'elle, et affronter sans aucun doute ses colères, mais avant tout son regard, qui allait, si la colère s'effaçait, devenir finalement tristesse et sous de forts risques, même désespoir…
Cependant il m'était d'emblée insupportable de savoir que j'allais, une fois encore, provoquer son malheur, alors que je n'aspirais qu'à son bonheur. De plus, étant donné que je ne pourrai pas toute ma vie lui cacher les secrets que j'avais emmenés avec moi jusqu'au États-Unis, c'était bien deux malheurs distincts mais également liés qui allaient s'abattre sur elle, sous des yeux plein de larmes. Or si pour l'un des deux problèmes il était aisé de dire les choses dans leur simplicité et leur état de fait, à savoir que le temps allait bientôt venir de nous arracher l'un à l'autre – la violence du mot n'est tout naturellement pas fortuite –, pour le second problème c'était hautement plus délicat à annoncer. Car oui bien sûr je lui avais proposé de m'accompagner jusqu'à chez moi, et si c'était avec un fond de joie qu'elle accepta, j'allais devoir briser son euphorie présente pour une détresse assaillante, par l'obligation morale que je m'imposais de devoir lui dévoiler ce qu'il y avait derrière la personne que j'étais, c'est à dire quelqu'un qui n'aimait pas qu'une seule femme mais bien deux, dont la première l'avait suivi jusqu'ici, dans la grande pomme…

Nous finîmes enfin, au-delà de moult baisers tentant vainement de traduire notre amour l'un pour l'autre, par nous rhabiller, sans un mot. Toutefois, ce n'était pas plus mal que nous nous soyons de nouveau vêtus, car nous avions passé toute la journée presque entièrement dévêtus, niant la chaleur tombante et la froideur du vent caressant notre peau, et nous eûmes pu attraper froid à force. D'ailleurs, si je me souviens bien, un rhume, même léger, avait fini par me gagner le lendemain, mais je ne voyais cela que comme l'autre pendant de mille et un plaisirs, j'estimais donc que c'était en quelque sorte le contre-coup de ce que j'avais pu vivre de fantastique et merveilleux. Soit si c'était le prix à payer pour mon corps après que mon âme ait été autant exaltée, cela n'avait pour moi pas la moindre importance, même si je dois bien avouer qu'un rhume n'est pas ce qu'il y a de plus agréable en terme de confort.
Pendant le temps qu'il nous fallut pour enfiler nos vêtements, j'avais fait preuve de la plus grande discrétion, d'inquiétudes fortes et d'un très clair manque de motivation. Chaque centimètre de plus de ma peau qui se couvrait me paraissait raccourcir le temps, et accélérer notre séparation, c'en devenait presque physiquement douloureux. Mais je n'avais même plus l'envie de chercher les forces en moi de lutter, je me contentais d'accepter cette douleur, et de jeter la faute sur le destin, que j'aimais pourtant parfois modifier à ma manière, plus par abandon de moi-même au monde qu'autre chose. C'était la chose la plus aisée et parfois même la plus systématique que de se dire que la faute incombait toujours à autrui, à la société, au monde, etc. Et pourtant c'était contre ce même état d'esprit que je voulais lutter, le problème venait tout juste d'une absence quasi-totale de motivation. Pourquoi seulement quasi-totale et non pas intégrale ? Parce que j'avais auprès de moi une personne que je me devais de rassurer, de réconforter, d'aimer, et par conséquent de ne pas lui montrer le moindre signe de malheur qui l'aurait à son tour plongée dans un malheur plus profond encore…

Puis après une autre autre longue et forte étreinte, un long baiser comme si c'eût été le dernier, ce qui ne pouvait être le cas, et ça n'allait pas être ainsi, nous prîmes la direction de mon appartement, multipliant par-ci par-là les baisers, les arrêts pour des câlins passionnés mêlés à des pintes de tristesse, rencontrant sur notre chemins des couples dans une situation similaire à la nôtre. Mais je ne pouvais m'empêcher, en voyant le visage de certains, de me demander si chacun de leurs amours étaient véritables ou si ce n'était pas tout simplement une attitude, un masque de théâtre pour n'avoir au final que ce que leurs corps demandaient. Chose exécrable, n'était-ce pas ? Et je ne cessais de songer à ces jeunes filles dont on a si souvent pu abuser, comme cela avait été le cas d'ailleurs avec mon amie allemande. Enfin elle avait pu répondre à temps avant que cela ne finisse par aboutir, une chance pour elle, mais nombre d'entre autres n'avaient pas eu la même chance qu'elle, et je me désolais pour elles…
Intérieurement, j'étais en train de me dire que ma Lydia avait de la chance d'être tombée sur quelqu'un qui vouait un amour aussi fort à la fois pour elle mais aussi pour tout le genre féminin dans son ensemble, et même si celui-ci cachait de bien affreuses créatures – n'y voir là qu'un aspect purement psychologique et non physique –, rarement mon jugement à l'égard des femmes n'avait été altéré, sauf en cas de grandes dépressions, et même encore, celle-ci avait été causée par la perte de l'âme et le cœur les plus chers de mon existence à cette époque, et non par une démonstration des plus horribles de l'hypocrisie ou de la superficialité d'une femme ou d'une autre. Peut-être allais-je un jour en faire les frais, peut-être jamais, seul l'avenir pouvait le décider, et je n'avais pas non plus l'intention de le provoquer, même si c'eût été particulièrement simple grâce à mon pouvoir. Or il eût fallu être bien fou pour se risquer à une telle entreprise, emplie de non sens et régie par une expérience inutile.
Enfin nous arrivâmes au bas de mon appartement, il ne restait plus que quelques minutes avant que nous ne nous disions au revoir, que nous prévîmes une rencontre ultérieure, fut-ce le lendemain ou le surlendemain, et que nos cœurs respectifs, même si nous aurions pu dire qu'ils ne formaient plus qu'un, se déchirèrent. Cependant les quelques mots qu'elle me souffla me stupéfièrent ! Certes l'expression maîtresse du temps fut plaisante et amusante à entendre, mais là où mon attention fut le plus portée gisait dans le principe qu'elle esquissa rapidement la douleur qui s'installa pour le bonheur qui allait revenir quelques temps plus tard. Certes si l'on s'en tient uniquement aux mots, elle avait sensiblement dit la même chose que moi auparavant. Mais là où je souhaite que l'on porte un regard était dans le fait que si mes mots avaient été tapés, les siens, eux, avaient été prononcés. Et c'est sans interruption qu'elle avait dit ces trois phrases. Que d'aisance dans la parole ! Elle devait vraiment pouvoir s'habituer à de nombreuses situations, ce qui n'était pas mon cas, je dois bien l'admettre. Tenant le bout de ses mains à partir des miennes, je m'assis sur les marches devant l'entrée et de manière à former un angle droit avec mes jambes, où je l'invitais à me rejoindre.

Puis je déposai un baiser sur ses lèvres et dans son cou avant de poser mon ordinateur à côté de nous. Je devais y écrire quelque chose, mais le problème tenait du fait que je ne savais pas exactement comment est-ce que j'allais pouvoir le dire sans risquer de la rendre malheureuse, ou sans lui montrer que notre couple était en danger, car elle aurait pour ainsi dire cru à quelque chose de totalement faux. Ce n'était pas un réel danger mais plutôt une menace. J'avais en ce moment terriblement peur. Peur qu'elle s'énerve, peur d'entendre ses reproches, peur de la perdre… à tout jamais… Je fixai un instant l'écran de l'ordinateur puis je replongeai mon regard dans ses magnifiques yeux bleus, mais je ne pouvais pas cacher les profondes inquiétudes qui me rongeaient. Puis lorsque c'en fut trop, je relâchai son regard et regardai fixement le sol, l'air hagard, et perdu.
Je rapprochai l'ordinateur de nous, et commençai à écrire : « Je… je dois te dire quelque chose… En fait, je t'aurais volontiers proposé d'allonger de plus belle notre journée à nous deux seulement, nos moments de pure magie et de bonheur infini… malheureusement il y a un détail que tu dois savoir… » Je fis une petite pause, encore hésitant quant à le dire ou non. La peur devint terreur, mais pourtant je me résolus à poursuivre : « Nous ne pouvons pas continuer notre magnifique soirée par quelque activité sous les étoiles que ce fut parce que… je dois retrouver quelqu'un… tout de suite… chez moi… Bien sûr il s'agit de ma colocatrice mais… en fait… ce n'est pas qu'une colocatrice… » Je laissai encore quelques secondes s'écouler, sans la regarder, alors que toute mon âme et mon cœur étaient en état d'alerte permanent. « Elle m'a suivi depuis la France jusqu'ici et… je crois que… ce n'est pas qu'une profonde amitié qui sévit entre elle et moi… » Mes bras retombèrent, mes yeux se fermèrent, et des larmes coulèrent à cause de la simple idée de la perdre qui s'était glissée avec force dans mon esprit…
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MessageSujet: Re: Un amour contrarié ? (Privé Célar defaurthune)   Un amour contrarié ? (Privé Célar defaurthune) Icon_minitimeLun 28 Sep 2009 - 13:38

La douleur de la séparation était bien là, présente, et il ne lui était pas facile de le cacher à son amour, c'est pourquoi elle avait tout de suite mit l'accent sur les retrouvailles prochaines et le bonheur qui les attendait, sans toutefois arriver à calmer cette affreuse sensation de vide qui prenait place en elle obstinément. Elle ne devait absolument pas démontrer ce chagrin à Célar, il était déjà compliqué pour elle de lui dire au revoir, qu'allait-il penser d'elle si elle laisser de nouveau couler les larmes qui menaçaient à nouveau de couler le long de ses joues ?

Jonathan, sans toutefois lâcher ses mains, s'assit sur les marches devant l'entrée de l'immeuble et l'attirat contre lui de façon à ce qu'elle soit assise entre ses jambes, ce qui laissa à penser qu'ils allaient rester encore un petit moment ensemble, il ne comptait pas juste lui donner un dernier baiser et partir, et celà la rassura un peu, les battements de son coeur qui commencaient alors à s'affoler en voyant arriver la séparation se calmaient un moment, elle se sentait tellement bien dans ses bras, sa peau frissonnait de nouveau sous les baisers qu'il lui prodiguait sur les lèvres et puis dans son cou. Elle aurait pu rester comme ça une éternité si ce n'est plus. Enfin, il prit de nouveau son ordinateur, mais sans grande conviction toutefois, et il semblait hésiter quant au fait qu'il allait ou non écrire quelque chose, ou peut être sur ce qu'il allait lui dire ? Son regard allait de l'ordinateur à Enigma, il semblait se perdre dans son regard, le doute semblait à présent avoir pris possession de lui, il était troublé, c'était certain, et l'inquiétude faisait à présent son apparition chez elle aussi, d'autant plus qu'il baissa son regard vers le sol avec un regard absent, perdu....
Puis il se décida, au bout d'un certain temps, à taper sur son clavier

Citation :
« Je… je dois te dire quelque chose… En fait, je t'aurais volontiers proposé d'allonger de plus belle notre journée à nous deux seulement, nos moments de pure magie et de bonheur infini… malheureusement il y a un détail que tu dois savoir… »


Un instant elle avait eu peur qu'il ne lui annonce son erreur quand à leur histoire, son désir de se séparer pour de bon de la jeune fille, ce qui aurait été une épreuve insurmontable pour Enigma, son coeur aurait été brisé, broyé !!! Mais ce n'était pas le cas, puisqu'il semblait lui aussi avoir envie de prolonger cet instant magique, ce bonheur infini, il en avait envie oui, mais ne pouvait pas.... Elle lui sourit pour l'encourager à terminer sa phrase, il semblait vouloir lui expliquer le pourquoi de cette séparation obligatoire, et elle ne souhaitait pas l'interrompre, il semblait au moins aussi attristé qu'elle à l'idée de la quitter, mais elle comprenait qu'il ait des obligations, après tout ils venaient de se connaître et ne pouvaient tout chambouler dans la minute, même si elle aurait espérer quelque part qu'il le fasse ...

Citation :
« Nous ne pouvons pas continuer notre magnifique soirée par quelque activité sous les étoiles que ce fut parce que… je dois retrouver quelqu'un… tout de suite… chez moi… Bien sûr il s'agit de ma colocatrice mais… en fait… ce n'est pas qu'une colocatrice… »

C'était étrange, cette sensation qui l'envahit alors, elle ne savait plus si elle avait froid ou si toute sensation avait quitté son corps, peut être les deux à la fois, le froid qui avait alors envahit son corps l'avait complètement anesthésié ? Toujours est-il que la peur avait remplacé son bonheur en un quart de seconde, son cerveau marchait à présent au ralentit et elle dut se répéter plusieurs fois la fin de la phrase de Célar si elle voulait arriver à lui trouver un sens.. elle avait dû mal comprendre, ce n'est pas ce qu'il voulait lui annoncer, non, il n'était pas amoureux d'une autre fille... leur amour était tellement vrai, intense, pur, qu'il ne pouvait pas être entaché de telle sorte....

Citation :
« Elle m'a suivi depuis la France jusqu'ici et… je crois que… ce n'est pas qu'une profonde amitié qui sévit entre elle et moi… »

Ca y est, il l'avait dit clairement, ce n'était ni une simple colocataire, ni une simple amie, non !! Il aimait une autre fille... Quel tornade de sentiments contradictoires, l'abattement en premier lieu, la colère tout autant que la tristesse ensuite. Elle mit un certain temps à réagir physiquement tellement l'aveu de Jonathan l'avait anéantie, parce qu'il s'agissait bien de celà, elle était effondrée, anéantie, meurtrie.... Elle devait absolument mettre de l'ordre dans tous les sentiments qu'elle éprouvait à cet instant avant d'avoir une quelconque réaction qui pourrait anihiler leur amour à tout jamais !!
Enigma avait toujours eu des principes, ce qui par ailleurs amusait plus ou moins ses amis qui ne comprenaient pas toujours ses réactions et ses réticences mêmes à utiliser même son pouvoir. Il lui était inconcevable de pouvoir faire du mal à quelqu'un, et de par là même de tromper ou trahir.. et là, si elle ne voulait perdre son nouvel amour, elle allait devoir faire taire cette voix qui lui soufflait qu'elle était la "maîtresse", celle qui venait troubler une relation déjà existante, qui volait l'amour à une autre !!! Son amie Angel avait été trahie il y a peu par son ami, et elle avait vu les dégâts que cela pouvait provoquer....
Elle se leva alors, lentement, et tourna son regard vers celui qui était la cause de tant de détresse.
Il avait l'air au moins aussi abbatu qu'elle, il avait fermé les yeux et des larmes coulaient à présent sur son visage.
Enigma n'aurait jamais cru possible de voir un jour un homme pleurer, tout au moins pour l'amour d'une femme ! Sa réaction vint alors du plus profond d'elle-même, elle laissa parler son coeur et non sa tête, ses sentiments pour lui avaient pris le dessus sur la colère qui la rongeait il y avait encore un instant... Elle se mit à genou et posa ses mains sur les jambes de Célar comme pour l'apaiser et lui faire sentir sa présence malgrés tout. Les larmes menacaient de couler à flot, son visage devait être dévasté par le chagrin et la déception, elle ne pouvait le cacher, mais elle ne devait pas laisser les larmes prendre le dessus cette fois-ci....

Tu veux dire que tu en aimes une autre ? C'est bien ça ? Mais alors notre histoire ne compte pas ?

Evidement, malgré ses bonnes résolutions, les larmes envahirent son visage et elle ne put alors contenir toute la douleur qu'une telle révélation avait réveillée, car il allait confirmer et elle allait devoir réagir.

Elle avait posé la question par pur reflexe et parce qu'elle avait besoin de cette confirmation, mais elle avait déjà pris sa décision quant à la suite à donner à leur histoire.
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MessageSujet: Re: Un amour contrarié ? (Privé Célar defaurthune)   Un amour contrarié ? (Privé Célar defaurthune) Icon_minitimeJeu 8 Oct 2009 - 0:54

Un cœur qui se déchire est une épreuve hautement douloureuse, mais lorsqu'il se brise à plusieurs reprises dans un laps de temps si court qu'on n'a même pas le temps de réaliser l'impact de la première fois, il en résulte un être totalement effondré, mort mentalement malgré la vie de son corps. Tout d'abord, le simple fait de m'être imaginé lui avoir révélé la dernière nouvelle que j'avais prodiguée m'avait presque totalement abattu, et si la flamme de mon amour était visible à l'extérieur, alors ce serait donc le seul élément qui permettrait de déceler assurément la moindre parcelle d'espoir qui subsistait en moi. Les larmes que je versais alors n'étaient qu'une réaction susceptible d'être mal interprétée, elle n'avait aux yeux des autres bien souvent qu'un effet négatif, abaissant celui qui les verse à un statut de pleurnichard incapable d'affronter dignement la réalité. C'était une conception particulièrement sotte, n'est-il pas ?
Puis comme je le disais en plus de mes aveux il y eut mon cœur qui fut déchiré, parce qu'une vérité blessante est toujours dure pour la personne qui la reçoit, mais elle est, dans mon cas, toujours aussi blessante pour celui qui l'émet, en prenant pour témoin le fait que je n'aimais pas et n'aimerai pas faire du mal à qui que ce soit, malgré mes forts tendances à m'assombrir, avec ou sans raison, et dans un état proche de celui que le monde a bercé à la perte d'Éloïse. Une âme qui n'a jamais au final su affronter totalement son passé et à le repousser jusque dans les méandres de l'oubli. Oui, en moi vivait toujours cet homme qui se refusait d'aimer qui que ce soit, prêt à mettre un terme définitivement à ses relations d'un point de vue affectif pour n'en garder qu'un point de vue pratique. Chose ignoble certes, mais si souvent embrassée par mon esprit, peu importait le moment, mais frappant surtout lorsque je me retrouvais seul, avec aucun intérêt dans ma vie.
Ensuite, comme si le destin ne semblait pas assez cruel pour le moment, je dus faire face de nouveau à un troisième assaut, représenté par une pensée ni par un mot, mais par un geste. De fait, après avoir lu mon monologue sans prononcer le moindre mot, ma très chère Lydia finit par se détacher de moi, et j'eus cru qu'elle avait ouvert ma poitrine pour en extirper le cœur sans anesthésie et sans se demander si j'allais en survivre. Il était évidement que oui, puisque j'écris ces mots, mais en cet instant le temps ralentit tel que je crus qu'il s'était arrêté, comme si le seul moyen que j'avais de survivre était le contact avec Énigma, soit, après réflexion ce n'était pas tellement faux, puisque de nombreuses choses perdaient tout leur sens lorsqu'il me manquait… bien pas ma moitié… mais un détail qui était véridiquement une part de mon essence. Sans elle je n'existais qu'à moitié, l'autre moitié étant malheureusement l'autre fille, et sans cette dernière non plus je n'étais qu'un corps dénué de vie se trimbalant lui et tout son non-sens avec lui. J'ouvris la bouche comme si je voulais prononcer un mot, mais même si j'avais eu encore ma voix je n'aurais rien pu dire, tant mon corps me faisait intérieurement mal…
Mais comme si cela n'avait pas été encore suffisamment difficile à encaisser, voire même impossible, je me demande encore comment j'ai pu survivre à ces milliers de coups de poignard successifs qui s'étaient abattus sur moi, il fallut qu'un quatrième et dernier coup, le plus terrible de tous, s'imposât. Et cette fois, même si cela confortait d'une part ma passion des mots et attisait ainsi la flamme du culte que je leur vouais, ils n'en demeurèrent pas moins des plus destructeurs. Si les premiers qu'elle dit ne cherchaient qu'à obtenir une confirmation quant à savoir si j'étais sincère ou si je ne faisais qu'honteusement jouer avec ses sentiments, les derniers me tuèrent, au sens figuratif mais à la limite du sens propre. Mon cœur explosa et mon âme implosa. Je lui lançai un regard pour lui montrer, alors que moi-même je ne voyais plus rien, l'effet de sa remarque sur la véracité de mes sentiments. Ma vue était intégralement brouillée et mes yeux recouverts d'un film de larmes tellement je ne pouvais les retenir. Après quelques secondes à regarder dans sa direction sans la distinguer du tout, je finis par enfouir de nouveau ma tête dans mes mains, annihilé de l'intérieur…

Ce dont elle ne se doutait certainement pas, c'était l'ampleur d'une telle remarque, plus puissante et néfaste encore que le geste qu'elle avait fait au bord du lac qui lui avait valu un horrible chantage, et ce mot n'est pas utilisé par erreur. De fait, elle prenait deux sens, voire trois pour moi. D'une part cela remettait en cause l'exactitude de mes sentiments à son égard, comment pouvait-elle s'imaginer que l'amour que je lui portais était faux ? J'avais rejeté l'impression qu'elle voulait libérer son corps d'un désir brulant et l'avais menacée si je puis de dire de mettre un terme définitivement à notre relation et elle osait prétendre que mon affection incroyablement dévorante pour elle ne comptait pas !? Ce genre de conclusion hâtive était frustrant, désolant et même désespérant. Jamais je n'avais fais preuve d'ingratitude à l'égard d'une femme en ne désirant au final que son corps et non son cœur et son âme, les deux parties d'un être qui ne mérite que d'être vénéré et sublimé. Mais comme il aurait fallu s'y attendre de ma part à ceux qui ont saisi le personnage que je suis, la suite coule de source.
Naturellement concevoir une fois que je puisse faire preuve d'un tel manque de respect à l'encontre des plus merveilleuses créations que la terre ait jamais connues revenait à me mettre au même niveau que tous les plus horribles monstres qui peuplaient cette planète, à savoir les hommes, les personnes de sexe masculin. Ceux-là même qui ne voient en une femme qu'un objet purement sexuel, juste bon à assouvir une pulsion et rien d'autre. Ou alors qui voient en une femme une personne facilement manipulable, peu importe les rapports, furent-ils sexuels ou psychologiques, afin de les utiliser pour diverses raisons, bien souvent pour leur faire un enfant et s'assurer plus ou moins un statut fixe. En somme toutes ces personnes qui nient la véritable valeur de la femme, se croyant supérieurs alors qu'ils en sont tout le contraire et que sans les femmes ils ne sauraient même pas survivre. Et bien évidemment, me comparer à ce genre de personnages seulement bons à effectuer des travaux sans intérêt et à vivre des vies dont on pourrait très bien se dispenser, c'était pour moi m'insulter…
Enfin, celui que me blessa également profondément était de me dire qu'au final, malgré tous les efforts que je pouvais bien faire pour ne ressembler en rien aux autres hommes, ce qui m'a coûté bien souvent la haine de moi-même, je ne restais qu'un homme condamné à porter l'image de celui qui va quitté la femme avec qui il partage sa vie pour une autre, celui qui va faire étalage de tous ses trophées de conquête, celui qui va aller forniquer à droite ou à gauche alors qu'il est déjà en couple… Bref tout un amalgame de ce que certains appellent des stéréotypes, mais qui dans le fond partent forcément de la réalité. Telle était l'image que j'avais de ceux que je devais fréquenter, et avec qui je devais bien admettre que j'en faisais partie, ne serait-ce que pour des raisons biologiques, et ce seul détail me faisait me détester moi-même, presque continuellement, car quand on pousse la passion des femmes aussi loin que moi, cela devient souffrance que de ne pas pouvoir être comme l'objet de ses sublimations…

Mais… je devais encore m'expliquer, et lui expliquer pourquoi j'en suis arrivé à l'aimer elle alors que j'aimais déjà une autre personne. Chose aisée que de donner des explication mais chose difficile que de se faire comprendre, malheureusement. Mais du plus profond de moi-même je ne parvenais pas à trouver une seule once de force susceptible de m'aider. J'avais d'ailleurs du mal à avoir des idées, claires, je voulais être pardonné, c'était tout naturel, je l'aimais ma Lydia, mais je n'étais même plus capable de juger si je méritais ou non son amour. Certes je ne me sentais pas comme les autres hommes qui n'étaient que volage, mais en même temps, tout ceci m'avait tellement retourné que je ne savais même plus quelles étaient mes valeurs, quels étaient mes principes, ce que j'étais réellement…
J'essayais d'essuyer les larmes qui n'en finissaient pas mais plus je les essuyais et plus d'autres venaient prendre la relève. Si la vie ne tenait qu'à la motivation et la joie de vivre, alors je serais d'ores et déjà mort et enterré, et ce depuis longtemps j'imagine, depuis ma première séparation d'avec Éloïse très certainement. Je me retournai vers l'ordinateur, me tordant si bien qu'une douleur parcourut mes côtes, mais je n'en avais que faire, après tout, pour ce que j'avais visiblement à perdre… Je notai ceci, presque d'une traite, même si cela me causait un terrible ennui que de tenter d'expliquer quelque chose qui n'allait me mener nulle part – oui, je parle là de manière à ce que l'on s'imagine que je n'en avais que faire que Lydia s'en aille et que la rupture s'effectue, mais la douleur mais surtout le désespoir étaient si forts que cela obscurcissait parfaitement mon esprit – « Lydia… ma précieuse Lydia… je suis blessé que tu aies pu t'imaginer que je ne t'aimais pas vraiment, que tu étais… une conquête. Quel horrible mot… Oui j'aime une autre fille, je ne peux pas le cacher indéfiniment, et il vaut mieux je pense ce secret vite dévoilé que irrémédiablement refoulé. Pendant près d'un an mon cœur n'a été qu'un trou constamment vide, que rien ne pouvait remplir, et la joie était pour moi comme de respirer dans l'espace. J'en ai perdu tous mes amis… Sauf elle. Elle est restée là pour moi, et est partie avec moi. Je ne peux pas faire un trait sur elle, je n'en ai pas la force. Mais tu as toi aussi ta place dans mon cœur ! Je t'aime Lydia ! Cela est vrai et sincère ! Sinon j'aurais… j'aurais… enfin au bord du lac on n'aurait pas eu cette crise… L'amour est la pire chose qui puisse être gâchée, et malheureusement trop de personnes souffrent d'abandon, etc. Je ne veux pas causer ce mal… »
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MessageSujet: Re: Un amour contrarié ? (Privé Célar defaurthune)   Un amour contrarié ? (Privé Célar defaurthune) Icon_minitimeMar 13 Oct 2009 - 14:08

Son corps, son âme, tout son être semblait gelé, glacé, figé. Etait-il possible qu'elle soit "morte" à l'intérieur ? Vide, elle était exempt de toute sensation ou sentiment, comme anesthésiée. Il l'avait vraiment prise de cours avec cette révélation qui lui semblait encore totalement irréelle, et si son premier réflexe avait été de se lever, coupant le lien avec Célar en quelque sorte, cette rupture physique l'affectait profondément. Et force est de constater que malgré toute la colère qu'elle pouvait ressentir à son égard, elle supportait trés mal de se trouver loin de lui. Aussi, lorsqu'elle lui avait posé les mains sur les genoux, en songeant à l'apaiser dans sa douleur, elle devait reconnaitre qu'elle aussi avait besoin de retrouver ce contact, de le sentir d'une manière ou d'une autre, mais elle ne l'aurait avoué pour rien au monde à cet instant.... Il semblait totalement anéanti par la remarque qu'elle lui avait asséné. Son regard semblait emprunt de souffrance et d'incompréhension face à aux doutes qu'elle pouvait avoir sur les sentiments qu'il éprouvait réellement pour elle. Dans les yeux pleins de larmes de Jonathan reflétait l'assurance d'un amour sincère et réel, on ne pouvait pas en douter, et, en réalité, elle n'en avait jamais douté une seconde si elle était sincère avec elle-même, mais elle souffrait tellement, son coeur semblait s'être brisé d'un seul coup et ce à tout jamais.. Il ne tint pas son regard très longtemps avant de poser à nouveau sa tête dans ses mains, au moins autant affecté qu'elle par cet état de fait : il aimait une autre fille. En fait il aimait deux filles, donc une de trop, et il se trouvait que l'intruse c'était elle, celle qui venait semer le trouble entre deux êtres amoureux... Enigma n'avait pas envie d'être la personne qui causerait peine et torture à une personne qu'elle ne connaissait même pas, qui était-elle pour venir gâcher son bonheur, lui voler son amour ? Devait-elle alors renoncer à cet amour et souffrir ou faire souffrir ? Elle était perdue, il lui fallait quitter Célar, rompre immédiatement et partir, mais son coeur, son âme et son corps ne pouvaient pas s'y résoudre !!

Elle était totalement dépassée, et n'avait pas bougée d'un pouce, entièrement dévastée par la peine, mais aussi la peur, celle de ne plus jamais le revoir, de ne plus jamais pouvoir goûter à ses baisers, ses caresses, ne plus jamais ressentir la chaleur de sa présence à ses côtés... Ce fût lui qui bougea le premier afin de reprendre son ordinateur

Citation :
« Lydia… ma précieuse Lydia… je suis blessé que tu aies pu t'imaginer que je ne t'aimais pas vraiment, que tu étais… une conquête. Quel horrible mot… Oui j'aime une autre fille, je ne peux pas le cacher indéfiniment, et il vaut mieux je pense ce secret vite dévoilé que irrémédiablement refoulé. Pendant près d'un an mon cœur n'a été qu'un trou constamment vide, que rien ne pouvait remplir, et la joie était pour moi comme de respirer dans l'espace. J'en ai perdu tous mes amis… Sauf elle. Elle est restée là pour moi, et est partie avec moi. Je ne peux pas faire un trait sur elle, je n'en ai pas la force. Mais tu as toi aussi ta place dans mon cœur ! Je t'aime Lydia ! Cela est vrai et sincère ! Sinon j'aurais… j'aurais… enfin au bord du lac on n'aurait pas eu cette crise… L'amour est la pire chose qui puisse être gâchée, et malheureusement trop de personnes souffrent d'abandon, etc. Je ne veux pas causer ce mal… »

Jamais en fait elle n'avait vraiment imaginé qu'il lui ait menti sur ses sentiments, surtout après la réaction qu'il avait eu au bord du lac. Il lui avait prouvé qu'il n'était pas de ceux qui voulaient "profiter" des autres et lui avait démontré que ses sentiments étaient vrais et aussi purs et dénués de toute arrière pensée. Il était vrai que l'amour ne devait pas être gaché et ils se refusaient tous deux à faire du mal à qui que ce soit, et c'est pour cette raison qu'elle devait le quitter et laisser la place à celle qui partageait déjà sa vie !!
Il venait bien de lui dire que trop de personnes souffraient d'abandon et qu'il ne voulait lui-même causer ce mal, et elle le comprenait, au combien, après l'avoir vécu, mais alors quelle solution ? Elle se sentait à bout de forces, sur le point de céder à une nouvelle crise de larmes et de désespoir. Aucune solution ne semblait être envisageable ! Non, il lui était définitivement impossible de le quitter, elle ne pouvait pas, c'était au-dessus de ses forces. Alors il lui faudrait accepter de partager ? En serait-elle capable ?

Je suis désolée ! Je sais que ton amour est réel et que tu ne joues avec moi. Mais il faut que tu comprennes à quel point je suis perdue. Je t'aime moi aussi, d'un amour vrai et profond. Je sais qu'on ne se connait pas tous les deux, mais tu dois comprendre qu'il m'est très difficile d'accepter d'être la cause du malheur de qui que ce soit. Si j'avais pu imaginer un instant que tu sois amoureux d'une autre femme, je n'aurais jamais laissé mes sentiments prendre ainsi le dessus... enfin je crois... En fait je sais plus !!


Elle se mit à trembler

Je t'aime tellement... et je sais que je n'en ai pas le droit. Je ne connais pas ton amie, mais je ne veux pas être la cause de sa souffrance...

Ce qu'elle ne lui disait pas, c'est qu'elle ne pouvait pas le quitter, et ne le ferait pas !! C'était à lui de prendre la décision, parce qu'elle en était incapable !
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MessageSujet: Re: Un amour contrarié ? (Privé Célar defaurthune)   Un amour contrarié ? (Privé Célar defaurthune) Icon_minitimeDim 29 Nov 2009 - 18:41

Chaque seconde qui s'écoulait équivalait à un coup de poignard supplémentaire en plein milieu de mon cœur, le perçant à vif pour s'y planter de nouveau à la seconde suivante, plus profondément et plus douloureusement encore que ce ne l'était déjà. Mes larmes ne s'arrêtant plus du tout, tout le vêtement sur lequel ma tête reposait était devenu trempé, et s'il était vivant il eût été noyé par la quantité prodigieuse d'eau que mes yeux pouvaient dégager. Cet état était sans doute le pire dont je puisse faire preuve, car bien loin de pleurer régulièrement, lorsque j'en venais à ne plus avoir la force de me contenir et que je finissais donc par verser des larmes c'était que la situation me dépassait complètement, que je ne pouvais plus trouver la moindre solution. Ou en tous les cas, aucune solution qui ne fut plaisante pour qui que ce soit, dans un cadre vaste ou même encore exclusivement personnel et privé.
Oui, pour la seconde fois de ma vie jusqu'ici, il fut une autre chose qui envahit mon esprit après s'être cachée stratégiquement pour frapper lorsque cela était le plus que possible à éviter. Il s'agissait d'une entité si je puis dire, dénommée par le genre féminin d'ailleurs, vers qui mes pensées se tournaient, celle qui, ainsi le pensais-je à ce moment-là, m'attendrait tout le temps, même s'il m'eût fallu juste quelques années ou vivre un siècle, celle qui n'allait jamais m'abandonner car elle savait que je la rejoindrai un jour ou l'autre. Cette entité-là, c'était celle qui était crainte par la plupart des êtres humains mais aussi des animaux qui peuplaient la terre. Dans le plus courant des cas, elle symbolisait une chose qui était impérativement perçue comme négative, dont on ferait joyeusement abstraction, mais qui m'apparut moi plutôt comme une bénédiction. Cette chose-là, c'était la Mort, dans toute sa splendeur.
Si à de si nombreuses reprises j'avais considéré mon pouvoir de monstre mutant comme un mal, un fléau et que je pouvais comprendre que les gens veuillent m'éradiquer, même si tout en même temps je rageais contre ces mêmes personnes incapables d'ouvrir leur esprit et d'accepter les autres tels qu'ils sont, dans la mesure où ils ne provoque aucun mal, qu'ils ne nuisent à personne, dans l'état présent je voyais toutes ces possibilités comme des dons de Dieu s'il existât, ou plutôt un coup bienveillant de la fortune. Mais alors donc, dans quelle mesure m'aurait été utile mon propre pouvoir ? Aurais-je pu faire disparaître les sentiments que Lydia et moi échangions, en pleine possession de mes moyens sans pour autant posséder ma raison ? Naturellement je ne pouvais plus prétendre avoir des pensées lucides, puisque celles qui me passaient par la tête n'avaient trait qu'avec le malheur que je causais, la souffrance que je provoquais et recevais en retour en double, puisque deux personnes dont j'étais fort susceptible de perdre, ou bien encore une plus noire que cela.

Et bien que ma Lydia, si tant était qu'elle était toujours à moi, enfin ceci dit dans un cadre purement grammatical et en aucun cas machiste, se fut agenouillée pour poser sa main sur mon genou, ses mots vinrent bombarder à la fois mes oreilles et mon esprit qui, si ma tête eût été un champ de bataille que l'on pouvait observer, donnait l'impression de vouloir quitter le combat à tout prix, incapable de supporter la moindre attaque supplémentaire. Pour moi c'était clair comme de l'eau de roche, elle voulait que notre relation s'arrête là, brusquement comme elle avait commencé. Et comme en de telles occasions, peu de personnes le sait mais le fait est là, lorsque tout va mal, je peux tirer un trait sur tout ce qui me rattache aux personnes avec qui je suis particulièrement dans de bonnes relations, amicales ou émotionnelles, je n'allais rien faire qui puisse améliorer quoi que ce fut, car puisque tout était apparemment déterminé à s'effondrer, peu importait les erreurs que je pouvais commettre, cela ne ferait que marquer ma déchéance…
Je sortis finalement ma tête de mes bras, et fort heureusement pour moi que je n'avais pas à envahir mon visage de maquillage, sinon quoi ma peau blanche aurait sérieusement viré sur le noir tout moche, mais cela n'est qu'un détail. Sans même un seul regard vers Énigma, je fixai mes mains, comme si l'avenir en dépendait, ce qui, soyons honnêtes, aurait pu être ce cas. Ô combien de fois ceci m'avait rongé, et ô combien cela pouvait me soulager en une seule fois ? Mon visage qui était terriblement déformé par la tristesse, la terreur et le désespoir devint très vite un amas de parcelles inertes, comme si soudainement la vie avait quitté mon visage, malgré la lueur qui demeurait au fond de mes yeux océan. Plus rien, le vide intégral. Mes lèvres semblaient avoir fermé la porte au sourire à tout jamais, et mon regard se mit très vite en harmonie avec mon âme, à savoir qu'il devint violent, presque haineux. Non pas une haine contre Énigma, ce n'était pas possible, mais une haine contre moi-même et tout le passé, le présent mais également le futur que j'avais emmenés avec moi au-delà de l'Atlantique.
Je finis par me mordre les lèvres tellement la rage devenait grande, comme tant de fois lorsque la tristesse était trop forte et que mon âme n'arrivait absolument pas à la supporter. J'avais envie de frapper le sol, ou de frapper quelqu'un, ce qui était bien étrange pour moi de par ma nature pacifiste. Alors que tout était si simple ! Je sentis alors cette froideur habituelle envahir un de mes bras, puis le second, les deux mêlés à une chaleur rassurante malgré l'épouvante de la situation. Une fois la métamorphose établie, mon destin était entre mes mains, au sens le plus littéral possible. Je doutais qu'Énigma ne comprît véritablement l'allure que prenaient les évènements, car tout ce qu'elle avait pu voir avait été de voir nos vêtements sécher comme par magie au bord du lac. Or ce qui allait visiblement se passer était d'une bien différente envergure, bien plus marquant que quoi ce fut d'autre. Or si j'ai écrit quelques lignes plus tôt que cela était simple, dans le fond ce n'était pas exactement le cas. On se croit souvent capable de se donner la mort aisément et sur un coup de tête, or je pense pouvoir affirmer que c'est une absurdité. Entre l'envie et l'action il y a une marche relativement haute du haut de laquelle il faut avoir le courage de sauter. Or si pour moi tout semblait encore plus simple, juste un écrit impossible et ma vie sortait par tous les pores de ma peau, qu'est-ce qui pouvait me retenir ainsi ?
Malgré le fait que cette question semble sans solution, elle a pourtant une réponse pourtant : le risque que le sort frappe Lydia ou bien Lore, et non pas moi. Et que ce soit l'une ou l'autre, ma vie allait devenir insupportable. Car si Lore mourait par ma faute, Lydia ne saurait se le pardonner à elle-même, au vu des mots qu'elle a dits, car elle se sentirait coupable de la mort de celle-ci, dans le sens où si elle n'avait pas été mêlée à ma vie il ne lui serait rien arrivé. D'autre part, si la malchance voulait que ce fut Lydia qui fut frappée par toutes mes manigances égoïstes, je n'aurais pas pu survivre au spectacle du décès d'une autre personne des plus importantes de ma vie. Qui plus est, si cela se passait ainsi, je n'aurais pas les moyens de réemployer mon pouvoir pour mettre définitivement un terme à ma vie, c'eût été trop facile ! Si bien que j'aurais eu à porter cette mort sur mes épaules pour en être le coupable… comme un peu plus d'un an auparavant d'ailleurs… Et je sais très bien, je peux le dire à ce jour, que je n'aurais pas eu le cran de me donner la mort de la même manière que les humains, les cicatrices sur les poignets sont assez significatifs sur ce point. Et Lore aurait fait tant d'efforts en vain…

J'allais mettre un terme à tout ceci, enfin je le croyais, sans pour autant mettre une date finale à mon existence. Mon âme n'allait pas encore rejoindre les rangs des tourmentés et torturés en enfer, mais elle n'était plus ce qu'elle était jusque là, à savoir un centre d'inspiration continuelle qui trouvait son soutien dans des mots qu'elle maîtrisait plus ou moins, dont les principes de pureté et de vertu étaient les seuls qui à ses yeux devaient régir le monde et exterminer ceux qui n'agissaient pas en ce sens, maltraitaient physiquement ou mentalement les femmes et causaient du tort à autrui, principalement si ce dernier ne le méritait pas. Tout ceci partait en fumée après avoir volé en éclats en l'espace de quelques minutes. Et ma volonté, mon combat et tout le baratin que je m'imposais n'avaient plus lieu d'être, le Jonathan/Célar de cette époque était, s'il n'était pas mort, dans le coma et incapable de s'exprimer.
Et en parlant d'expression, je ne croyais pas si bien dire. Je lançai un dernier regard à Lydia, vide car je m'efforçais de ne pas lui montrer ma colère, car elle n'était pas tournée vers elle et je ne voulais pas qu'elle le crût. Je regardai de nouveau mes mains, enfin plutôt ce qu'elles formaient, et je voulus planter la plume dans le rouleau, mais au dernier moment elles reprirent leurs formes réelles, je n'avais décidément pas le courage de me porter préjudice de cette manière, tel le plus grand des lâches de ce siècle. Je refermai mon ordinateur, la conversation était terminée. De toute manière je doute que j'eus pu être en état de faire un discours cohérent et surtout logique. Je me relevai alors qu'Énigma était à genoux, même si elle suivit mon mouvement, et je fis demi-tour, la laissant sur le pallier, frappant un grand coup dans la porte d'entrée à m'en faire mal aux jointures, une douleur qui allait accompagner sur le moment la débilité d'un homme qui était si faible d'esprit et de cœur au point de causer du mal à celles qu'il aimait… Je ne sus pas tout de suite ce qu'il était advenu de Lydia, je ne m'étais pas retourné pour voir le moindre signe d'elle, si je devais la perdre, je ne voulais avoir à affronter son regard, j'en serais mort, de cela j'en suis certain, en admettant bien sûr que je ne l'étais pas déjà…
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MessageSujet: Re: Un amour contrarié ? (Privé Célar defaurthune)   Un amour contrarié ? (Privé Célar defaurthune) Icon_minitimeLun 30 Nov 2009 - 15:38

Que faire ? Elle était vraiment perdue dans un tourbillon de sentiments contradictoires. Une seule certitude l'habitait, elle l'aimait d'un amour sincère et profond et ne pouvait pas nier cet amour, ni le rejeter. Elle lui avait ouvert son coeur et il y avait inscrit son nom au fer rouge, il lui était désormais impossible de l'effacer, ni même de l'ignorer.

Elle voulait devenir x-men pour aider les autres, alors serait-elle capable de "voler" Célar à cette fille qui lui avait tout sacrifié pour le suivre ici ? Balayer tous ses principes pour rester avec son amour ? Et si elle le quittait pour ne pas souffir "l'autre", ce serait elle qui souffrirait, mais celà ne valait-il pas mieux au final, plutôt que de se sentir responsable du malheur de cette fille ?
Ils seraient de toute façon deux à souffrir, et malheureusement, celui qui occupait son coeur et toutes ses pensées, souffrirait lui de toute façon...

Seulement voilà, envisager de le quitter lui était tout simplement insupportable ! Non pas qu'elle ait à lui pardonner quoi que ce soit, puisqu'après tout il avait été d'une parfaite honnêteté avec elle, il lui avait avoué qu'il vivait avec une autre fille et qu'il avait des sentiments pour elle. Après tout, il ne lui avait pas menti et n'avait pas joué avec sentiments, même si elle aurait préféré ne pas se laisser emporter ainsi par les siens, la décision serait moins difficile à prendre maintenant.

Célar releva la tête et semblait complètement "dévasté", oui c'était le mot qui lui venait en voyant les larmes qui avaient envahi son visage et son regard semblait vide, désespéré... Quoi qu'à un moment, il lui sembla que la douleur était remplacée par de la haine.. mais elle devait se tromper, pourquoi un tel sentiment transparaitrait dans son regard ?

Puis ses mains se transformèrent à nouveau, comme au bord du lac. Mais elle ne savait pas pourquoi, quelles étaient ses intentions ? Que pourrait-il changer ? Après tout, elle ne connaissait rien de son pouvoir, en dehors de la démonstration qu'il lui avait fait en faisant en sorte que leurs vêtements soient secs d'un seul coup !

Elle ne pouvait définir tous les sentiments qui semblaient se battre en lui, mais elle voyait bien qu'il se battait contre lui-même ou contre ses sentiments.. une bataille faisait visiblement rage en lui sans qu'elle ne puisse l'aider ou le comprendre. Pourtant, elle aurait aimé pouvoir le rassurer, lui dire que malgrè tout, elle ne le quitterait pas, qu'ils allaient rester ensemble et que leur amour survivrait à cette épreuve. Seulement, elle ne le pouvait pas ! Elle n'arrivait pas à démêler tous les sentiments qui tournoyaient dans son esprit......

Au moment où il allait poser la plume dans sa main, elle reprirent leur forme originelle et il se leva alors. Elle suivit son mouvement, mais il lui tourna le dos, frappa un grand coup dans la porte d'entrée et il partit. Il la laissait la, seule. Il ne se retourna même pas....
Ainsi c'était la fin ? Est ce qu'il venait de prendre un décision ou bien avait il décidé de lui laisser le temps de le réflexion et n'avait pas eu le courage de la regarder dans les yeux avant de s'éclipser ?

Elle préféra penser que la seconde option était la bonne, elle ne voulait pas croire qu'il avait décidé de rompre, comme ca, sans même un mot, un regard...

Elle se retourna alors vers la rue, les larmes ruisselant sur son visage et le coeur en morceaux. Elle jeta tout de même un dernier regard vers l'entrée de l'immeuble, qui était vide à présent, puis elle se mit à marcher. Il lui fallait marcher, se vider l'esprit.. Elle ne voulait plus penser ni réfléchir... Elle ne savait pas si elle devait rentrer ou non, elle laisserait le vent lui fouetter le visage et souhaitait que toutes ses pensées et ses sentiments soient emportés avec lui.. même si c'était une chose impossible !
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