Arrivée quelque peu hésitante [Libre - Terminé]

Jayden se réveilla dans sa chambre d’hôtel, un hôtel lugubre, délabré mais cela était mieux que de passer ses nuits dans la rue. Ayant eu un peu d’argent suite à quelques petits boulots et des vols, elle avait pu se payer un hôtel pour la nuit. Elle avait encore pleuré durant son sommeil, cela lui arrivait souvent. Repensant à tout ce qu’elle avait fuit, ce qu’elle avait vécu, elle avait peu confiance aux autre et en elle-même également. Elle se faisait froide et distante quand quelqu’un se montrait amical avec elle, ayant peur de s’attacher à quelqu’un pour subir ensuite une trahison, elle préférait vivre seule même si elle en souffrait.

Ce matin là, elle ignorait ce qu’elle allait faire. Errer quelque part, sauter de boulot en boulot, c’était tout ce qu’elle pouvait faire désormais. Etre de l’autre coté de la barrière était dur. Elle qui avait vécu à l’abris du besoin, pouvant tout se permettre, vivant là où l’argent sortait sans problème, être ainsi sur un terrain inconnu, marchant sur un chemin où elle ignorait quelle issue elle allait trouver au bout, cela avait quelque chose d’angoissant. Cela faisait 2 ans en gros qu’elle vivait ainsi mais elle ne s’y était pas habituée pour autant. Sa façon hautaine et snob qu’elle avait eue autrefois revenait parfois au galop, lui causant plus d’ennuis qu’elle n’en résoudrait.

Elle avait préféré passer son temps dans le parc afin de se détendre un peu avant que son regard ne se pose sur une brochure sur l’herbe. Par respect envers la planète et adepte de l’écologie, elle la ramassa afin de la mettre dans la poubelle la plus proche avant de lire les renseignements qu’elle indiquait. L’institut dont elle avait entendu parler. Hésitante, elle se demandait si elle aura vraiment sa place là-bas. Finalement, après jeté la brochure, elle se mit en route pour trouver cet endroit. Elle ne perdait rien de toute façon. Après tout, elle sera avec des individus comme elle, en sécurité aussi, chose qu’elle n’avait pas en errant ainsi dans les rues et peut-être qu’un jour parviendra-t-elle à avoir moins peur de son pouvoir pour ne faire qu’un avec lui.

Jayden, après quelque temps de trajet qu’elle avait effectué à pieds entre deux bus, se retrouva devant les grilles du domaine. En temps ordinaire, elle aurait fait une entrée fracassante mettant en avant le fait qu’elle venait d’une famille fortunée mais…ce temps avait changé. Elle n’avait plus rien à voir avec cela, au contraire, après avoir traînée on ne sait où durant 2 ans, ses habits avaient quelque peu souffert peu le peu souvent qu’elle avait pu changer et sa chevelure blonde était méconnaissable. Heureusement qu’elle les avait attaché, cela arrangeait un peu la situation.

Elle traversa le parc, hésitante, se méfiant de tout ce qui pouvait se passer autour d’elle, des regards, des mots ou des gestes. Sur ses gardes, elle semblait fragile mais son regard en disait long sur le fait qu’elle n’était pas une fille qui se laissait faire sans agir. Cela était plus une carapace qu’elle s’était forgée pour se défendre…sans doute de tout et de rien. Elle ouvrit la porte afin d’entrer dans le hall. Elle resta près de la porte, comme si elle se tenait prête à faire demi tour au moindre danger. Son regard bleu gris balaya l’établissement. Le peu d’individu qu’elle avait vu de loin semblaient bien portant alors qu’elle, elle était maigre, anorexique, pas à l’extrême mais assez pour que cela se voit.

La jeune mutante fit un pas en avant, se demandant s’il y avait quelqu’un ici. Il faisait beau, ils étaient tous sans doute dehors.

« Courage. Maintenant que tu es ici, ne fais pas demi tour, tu vas le regretter. C'est le seul endroit où tu peux aller, tu n'as rien d'autre.» se dit-elle afin de se rassurer.

Jayden n’avait pas comprit ce qui se passa. On lui rentra dedans sans qu’elle ne s’en rende compte, pas avant le choc en tout cas. Plongée dans ses pensées, elle n’avait pas vu la porte s’ouvrir pour laisser entrer un mutant. C’était vrai qu’elle n’était pas maligne d’être restée ainsi devant la porte d’entrée. Alors qu’il s’excusa, elle lui informa qu’il n’y était pour rien et qu’elle n’aurait pas dû se trouver là. Elle le détailla alors, afin de savoir à qui elle avait affaire mais elle garda quelques pas de distance entre lui et elle. Elle ne s’approchait pas des hommes en général, les évitait au maximum dès que cela était possible. Il avait les cheveux roux foncés et un regard azur pour le peu qu’elle avait vu, elle ne s’attardait jamais sur le regard du sexe opposé. Ce qu’ils avaient derrière la tête, ce qu’ils pensaient au fond d’eux, elle craignait tellement cela qu’elle ne voulait pas le découvrir dans leur regard.

-Désolée. J’avoue que ce n’était pas le meilleur endroit pour stationner.

Autant s’excuser vu qu’elle était en tort malgré tout. Elle ignorait si elle allait rester ici pendant longtemps mais elle pouvait toujours essayer, après tout, elle n’avait rien à perdre vu qu’elle n’avait rien. Si elle avait besoin d’un coup de main ? Sans doute mais osera-t-elle seulement l’avouer ? Entre ses pensées et ce qu’elle faisait, il y avait souvent une marge de différence. Par trop de méfiance, elle avait tendance à refuser les aides proposées cependant, si elle devait vivre ici un temps, il faudra qu’elle apprenne à s’ouvrir un peu plus même si cela prendra du temps.

-Moi c’est Jayden. Je cherchais un endroit où me réfugier et pour essayer d’apprendre à maîtriser mon pouvoir…surtout pour protéger les autres, termina-t-elle dans un souffle.

Contre elle-même, elle s’en moquait mais son pouvoir faisait des siennes si elle laissait aller ses émotions, c’était sa pire faiblesse. Jayden avait une certaine barrière pour parer son pouvoir au quotidien mais les sentiments étaient la rivière qui passait par-dessus. Apprendre à gérer son pouvoir, c’était le seul objectif qu’elle avait si elle venait ici, pour éviter de mettre les autres en danger.

-Y a t il des conditions pour rester ici ? Comment cela se passe-t-il ? Tous les mutants sont acceptés ici ? Je veux dire, je n’ai rien sur moi pour des frais à payer.

Il suffisait de voir comment elle était pour comprendre qu’elle n’avait pas d’argent, enfin, dans la théorie immédiate en tout car ses parents étaient fortunés mais elle s’était promis de ne plus jamais avoir affaire à eux.

Gratuit ? Rien à débourser ? C’était la meilleure nouvelle de la journée, la meilleure depuis des années même. Cela la renforça dans l’idée de demeurer ici durant un temps. Le directeur semblait être quelqu’un de compréhensif, presque un père pour tous ces mutants qui venaient ici. Cependant, elle se demandait s’il était lui aussi un mutant, sans doute, elle voyait mal un humain construire ce refuge pour des êtres comme eux. Elle ignorait si elle pourra considérer cet endroit comme sa seconde maison…ou comme sa maison, elle ne faisait pas assez confiance aux autres pour dire si elle se sentira bien ici mais c’était sans nul doute le meilleur endroit pour elle. Avec un pouvoir comme le sien, elle préférait se retrouver avec des mutants capables de l’aider plutôt que d’être dans la rue et de faire du mal autour d’elle parce qu’elle ne maîtrisait pas son pouvoir.

Jayden sursauta à l’explosion, se retournant en se demandant ce qui se passait avant que Lucifel explique les petits accidents qui se produisaient parfois. Au moins, elle ne se sentira pas seule à se mettre dans une telle situation.

-Les x-men sont les professeurs de l’institut ? Il n’y a que des mutants ici ?

Cela n’était pas vraiment une question, c’était plus pour avoir une confirmation qu’aucun humain ne vient ici. Elle n’avait pas confiance en eux, pas après ce qu’elle avait subit de leur part…par ses propres amis à l’époque. Voir Xavier ? D’accord, s’il fallait faire cela, elle le fera. Cependant, elle lui demanda s’il pourra la conduire à son bureau. L’institut avait l’air bien grand, elle n’avait pas l’intention de faire toutes les pièces avant de trouver le bureau du directeur.

Quant à savoir si cela ouvrait des portes pour des études…cela était tentant d’entrer à l’université dans l’avenir mais il était trop tôt pour penser à ce genre de chose. Jayden avait autre chose en tête que de se demander ce qu’elle fera une fois sortit d’ici pour mener sa propre vie, tranquille, comme tout le monde. Les mutants pouvaient-ils vraiment vivre comme tout le monde ? Elle n’en avait jamais rencontré auparavant, il fallait dire qu’ils se cachaient aux yeux du monde, cela n’aidait pas, loin de là. La preuve que vivre parmi les humains étaient une rude épreuve à passer, certains s’intégraient bien, d’autres moins bien. Jayden se disait avoir de la chance malgré tout, son pouvoir n’était pas physique contrairement à certains mutants dont leur mutation se voyait physiquement.

La mutante fut sortit de ses pensées par la question de Lucifel. Il lui demandait son pouvoir ? C’était cela ? Elle fut hésitante, comme si c’était une honte qu’elle portait en elle. Cependant, respirant un bon coup, elle garda la tête haute, son regard le soutenant. Ne pas se rabaisser face à sa mutation, elle se l’interdisait.

-Je peux créer et maîtriser le feu, et toi ? Que peux-tu faire ?

Oui, la question allait dans ce cas dans les deux sens. Il voulait savoir ce qu'elle pouvait faire, elle voulait en savoir autant sur lui. Cependant, elle ne fera aucune démonstration s'il lui demandait.

Le jeune femme sembla heureuse lorsque je lui appris qu'elle n'aurait pas à payer sa présence ici. C'est vrai que pour beaucoup de personne, les frais de scolarité américains étaient on ne peut plus oppressant. Certains avaient de la chance et auraient pu venir ici quand même mais ils sont malheureusement bien trop rare. J'imagine mal, par exemple, Kurkaru travaillant pour pouvoir payer l'école. Je me suis toujours demander comment l'institut pouvait d'ailleurs exister sans faire payer ses élèves mais quand l'école est dirigée par un télépathe de haut niveau, peut-être que ça rend les gens du fisc un peu plus coopératif. Ou quelqu'un de vraiment très riche offrait des dons faramineux. Faudrait que je pense à faire ma part d'ailleurs.

-Oui, les X-mens sont tous des professeurs. C'est la seule raison pour laquelle ils peuvent rester à l'institut une fois qu'ils ont atteint un niveau de contrôle adéquat. J'imagine que dans certains cas, il est possible de rester ici mais c'est généralement à cause d'un grave problème physique par exemple. Enfin tu vois le genre. Mais si jamais tu veux devenir professeur et que tu te plais ici, tu pourrais très bien y passer ta vie entière.

Contrôle et création des flammes. Une pyrokinésiste que j'appelle « complète ». L'information s'inscrit d'ailleurs dans mes lunettes sous ce terme. C'était un pouvoir assez rare et destructeur. Je comprend qu'elle veuille apprendre à se diriger. Se réveiller en plein cauchemar pour voir que l'on a déjà brûlé toute sa maison, ce ne serais pas très sympathique. Ensuite vient le sempiternel retour à l'envoyeur. J'ai un petit rire. J'étais relativement simple à deviner en temps normal mais habillé de sortie, j'arrivais à tout faire disparaître grâce à la pratique.

-En faites, je possède deux pouvoirs qui peuvent sembler assez différent. D'abord, j'ai des ailes. Oui je sais elles ne paraissent pas en dessous de mon manteau mais c'est vrai je te jure. Je te montrerais bien mais sa implique que je me mette torse nu et ça a tendance à attirer une attention inutile. Mon second pouvoir un particulier puis qu'il me permet de faire plein de chose et porte différents noms. Certaine personne appelle cela de la technopathie alors que je considère cela comme erroné. C'est un pouvoir permettant de parler aux machines et d'interagir avec elle. Moi je ne leurs parle pas, je les construits.

Je retiré alors mon gant gauche et relever un peu la manche de mon long manteau blanc. Je dévoilai ainsi un bras mécanisé. Sur l'avant-bras intérieur se trouvait un écran bleu qui semblait éteint, sinon, aucun fil ne dépassait ni lumière. Les trucs techniques, je les avais placée un peu plus haut. Par exemple, ma ligne de batterie. Je rabaissai à nouveau ma manche et renfilai mon gant.

-Je peux inventer presque n'importe quoi, pour peu que j'aie déjà lu des livres sur le domaine. Je n'ai pas besoin d'apprendre toutes les données, mon pouvoir s'occupe de la majeure partie du travail. C'est ainsi que je me suis fait ce bras il y a quelques années. Si tu as besoin de quelque chose tu peux donc t'adresser à moi. Ces temps-ci, je me suis fait demander quelques travaux de la part des élèves. Évidemment, je tiens à avoir quelque chose en échange mais ce n'est pas de l'argent. Ni des faveurs physiques je te rassure. Quoique dans le cas de... oh non laisse ces compliqué. Disons que ça ne se fait pas sous des couvertures. Mais là je divague.

Bon, j'imagine que là maintenant tout ce dont tu as envie c'est de découvrir ta chambre et de finaliser ton inscription. Si tu veux, je t'amène jusqu'au bureau de Xavier, lui s'occupera de te présenter l'endroit ou tu va vivre pendant quelques temps. Oh et n'oublie pas. Même si Xavier ne le mentionne pas toujours, tu peux partir d'ici quand tu veux. Que ce soit pour une heure, une semaine, ou toute ta vie. Une chose par contre, ne rejoins jamais la confrérie.

HJ: a toi de voir si tu veux poursuivre ou non, moi je suis prêt à continuer à ton aise

[HS : je suis partante pour continuer, cela ne me dérange pas du tout]

Jayden écouta ses paroles, assimilant ce qu’il racontait. Rester ici en tant que professeur ? D’un coté, qui d’autres que des mutants étaient capables d’enseigner à des mutants ? Jamais elle n’avait été vraiment intéressée par les cours, par l’école alors travailler dans ce domaine, très peu pour elle. Peut-être qu’elle finira par changer d’avis mais il n’y avait que peu de chance qu’elle change d’avis ainsi. La jeune mutante semblait plus attentive quand Lucifel parla de ses pouvoirs. Des ailes ? Bien qu’elle aurait bien aimé les voir, elle n’allait pas lui demander de se mettre torse nu pour la simple raison qu’elle se ferait encore plus distante, déjà qu’elle gardait quelques pas de distance entre lui et elle.

-Il y a bien une occasion pendant laquelle je pourrai voir tes ailes. Elles doivent être magnifiques. Je n’ai jamais croisé de mutants. Le milieu dans lequel j’ai vécu, ils n’étaient guère admis ou sinon, ils ne le montraient pas, et quand j’ai fuis, j’avoue que je ne les ai pas cherché non plus.

La perte de confiance avait été grande, l’isolement avait été sa seule sécurité, se couper des autres pour se protéger, la méfiance ayant été sa seule amie durant tout ce temps. Construire des machines, cela devait être bien intéressant comme pouvoir et utile surtout. Il devait bien le contrôler pour avoir fait cela et pour ainsi rendre service aux mutants le demandant…enfin, rendre service moyennement payement malgré tout. Cela avait l’air bien compliqué, vu d’un point de vu extérieur. Il fallait dire aussi que Jayden ignorait que ce genre de pouvoir pouvait exister. Elle avait à peu près tout imaginé sauf cela.

Ce directeur semblait laisser de la liberté à ses élèves, leur laissant le choix de rester ou de partir. De l’indépendance, de la liberté, c’était ce qu’elle souhaitait garder en étant ici et elle semblait préserver cela. Le domaine était vaste pour le peu qu’elle avait vu et cela lui plaisait, de l’espace, évitant d’être ainsi tous les uns sur les autres comme au lycée…quelle horreur !

-Il est trop tôt pour savoir combien de temps je resterai ici. J’essaye de prendre du recul et d’un endroit pour tenter de trouver ma place dans ce monde.

Être posée quelque part lui permettrait de repartir sur de bonnes bases, étudier et trouver du boulot. Rien n’était gagné d’avance, elle voulait un avenir, pouvoir faire quelque chose de sa vie mais son pouvoir lui brisait beaucoup de chose. Elle se devait de reprendre le droit chemin. Des belles paroles, des pensées mais parfois le comportement agissait autrement. Son instinct était le plus fort, la méfiance, la peur d’autrui la poussant à être distante. Bref, elle fut tirée de ses pensées par un mot.

-La Confrérie ? fit-elle en fronçant les sourcils, qu’est-ce que s’est ? Je parais sans doute inculte mais je ne connais pas grand-chose aux mutants. Je n’ai jamais cherché à en apprendre d’avantage, peut-être ai-je eu tort en fin de compte. Cette Confrérie est-elle si dangereuse que cela ? Est-ce une organisation formée par les humains ?

Non, impossible, sinon, il n'aurait pas dit "ne la rejoins pas", il aurait plutôt fait une mise en garde pour l'éviter. Et dans ce 2nd cas, elle en aurait sans doute entendu parler. Elle savait que certains humains haïssaient les mutants, cependant, aucune organisation n'avait été créée pour les éliminer, même secrète envers les humains, tous les mutants connaitraient ce groupement. Et puis, les humains n'avaient pas besoin de cela pour exprimer leur point de vue et leur écœurement envers eux. Sans compter que les dirigeants même de l'État donneraient la chasse...bref.

-Des mutants ? Si c'est le cas, j'ignorais que notre espèce était ainsi divisée. Je la voyais plutôt unie.

Les paroles de Lucifel étaient intéressantes et sages aussi. La façon dont il parlait de la Confrérie prouvait qu’il ne l’appréciait guère, qu’il la haïssait pour être plus précis. Bien sûr qu’elle avait entendu parler d’actes assez barbares mais jamais elle ne s’y était vraiment intéressée de très près. Quand elle vivait encore dans sa famille, elle essayait de tout faire pour cacher sa mutation, obéissant et essayant de continuer à vivre comme si tout était normal. Alors les événements à la télévision, elle s’en moquait quelque peu, elle pensait surtout à comment allait finir sa vie. Et quand elle avait fuit, elle avait voyagé durant longtemps avant de finir à New-York où la vie ne fut pas plus facile pour autant. Elle avait entendu certaines rumeurs, des informations ci et là mais préférant l’isolement, jamais elle n’avait été à la rencontre ses siens avant aujourd’hui.

-J’avoue que c’est noble de la part du professeur de vouloir et d’espérer une harmonie entre l’humain et le mutant mais je doute qu’ils soient prêt. Les humains ont l’esprit fermé, ils ont peur de l’évolution, de l’inconnu, c’est presque normal pour eux de nous craindre. La majorité d’entre eux sera prêt dans plusieurs années à s’ouvrir un peu plus même si les extrémistes existeront toujours.

Certains ne se prononçaient pas sur leurs opinions concernant les mutants, ou se conformaient à l’opinion générale qui n’était pas forcément la bonne. Jayden avait, au fond d’elle, ce petit espoir de vivre ensemble mais après tant de cruauté qui avait surgit de la part de sa famille et de ses amis, elle gardait une certaine réserve sans pour autant condamner l’être humain comme étant incapable de changer. Cependant, cette Confrérie était bien dangereuse, être aussi extrémiste, cela pourrait conduire à une guerre qui n’a pas lieu d’être.

-Nous ne sommes pas des dieux. Personne ne peut se prétendre l’être, ceux qui disent le contraire sont sans doute les plus dangereux sur cette terre. L’égalité entre les humains et les mutants est un beau rêve mais déjà entre eux, il existe de l’irrespect et de l’inégalité. Certaines choses auront du mal à changer. Mais je m’incline face au professeur Xavier pour sa détermination à faire bouger le monde, ce n’est pas donné à tout le monde.

Elle finit par s’arrêter quand elle entendit son ventre crier famine. Cela faisait plusieurs qu’elle n’avait pas mangé mais cela ne la dérangeait pas, elle en avait l’habitude. Elle sourit quand elle apprit que les mutants avaient des surnoms. Elle, elle n’en avait pas, pour l’instant en tout cas.

-Alex ? Je préfère Lucifel, c’est original et bien trouvé. Je n’ai pas de surnom et puis, je ne sais pas ce qui pourrait me correspondre. Je préfère peut-être garder ma vraie identité, Jayden ou Jay’.

Quant à savoir d’où elle venait…elle ne venait pas de la porte à coté. Elle se demandait encore comment elle avait fait pour arrive ici, il y avait de grandes villes bien plus proches que New-York.

-Je viens de Lawrence, dans le Kansas. J’ai traversé durant des mois les Etats-Unis avant d’arriver ici. C’est un bel endroit, une petite ville entourée d’un magnifique paysage. Des prairies à perte de vue, des chevaux sauvages et…-elle se tu en se rendant compte qu’elle risquait de partir loin dans la vénération de son état natal- Et toi, tu viens d’où ?

Lui aussi semblait avoir parcouru du chemin avant d’arriver ici. Seul cet endroit existait pour les mutant ? Jayden se demandait si cela n’était pas le cas, sinon, pourquoi venir de si loin ? De plus, il fallait vraiment de l’ambition, de la ténacité pour créer un tel refuge permettant de donner un possible avenir aux jeunes mutants demandant de l’aide et un endroit où logé après avoir été contraint de quitter leur famille, leur demeure. Jayden a toujours rêvé d’aller à Los Angeles mais la vie là-bas était difficile, comme partout d’ailleurs, cela ne changera pas au bout du compte.

La cloche la surprit sur l’instant, elle n’avait plus l’habitude des sons de cloche des débuts de cours, ayant quitté le système scolaire depuis quelque temps déjà. Arrivera-t-elle à s’y faire ? A reprendre des cours ainsi alors que durant des années, elle n’avait eu aucune barrière…aucun chemin à suivre en réalité. Ici, bien que cela sera difficile au début, elle voulait repartir sur de bonnes bases. Il y avait des matières obligatoires et d’autres à choisir, très bien mais elle voulait plus d’information.

-J’ignore ce que je veux étudier. Je me suis toujours moquée des cours, jugeant que cela ne me servira jamais à rien. Merci pour ton aide mais je pense que je vais aller voir le professeur Xavier pour voir un peu comment tout cela fonctionne.

Après avoir vécu dans un milieu où l’argent ne posait pas de problème, étudier pour trouver un travail et gagner ainsi sa vie lui avait semblé…ridicule, sans compter les parents qui laissaient faire sans rien dire. Bien que cette mutation lui avait apporté beaucoup de souci, elle lui avait permit d’apprendre certaines choses sur la vie, des valeurs auxquelles elle avait accord autant d’importance que de la poussière sous les chaussures.

-En tout cas merci. On se recroisera sans doute, fit-elle avant de s’apprêter à se diriger vers le bureau du professeur en demandant juste si elle allait bien dans la bonne direction.

[HS : Je commence à être à court d'idée ^^, je pense, sauf si tu as quelque chose à rajouter, qu'on va pouvoir le boucler]