Fragments

Alpha Flight (Première partie)

C'était dans les années 90, cela fait presque 20 ans. Une seule mission qui touche plusieurs personnes, une mission qui passé inaperçu pendant la guerre froide. Mais, c'était un moment crucial dans ma vie. J'avais une seule vie à donner et c'était pendant cette mission. J'étais en équipe avec trois autres mutants pendant quelques semaines. Deux femmes et un homme, un homme complètement désabusé, découragé de la situation, de la vie et de tout le reste. J'étais jeune et insouciant, j'étais réaliste, mais j'étais toujours capable de croire à l'humanité ou aux mutants. Je travaille pour le gouvernement du Canada, digne qu'il y a quelques années, je voulais les détruire.

Le mutant avec nous, il était vieux, ridé et il semblait toujours boire quelques coups avant de sortir de la base de l'Antarctique. Il venait de Calgary, il avait une famille de mutant dont quelques uns qui étaient à l'Institut. Il était âgé d'environ 60 ans. Il regardait toujours les autres avec un peu de mépris. Il n'aimait pas les militaires.

La mission était forte simple, empêcher les soviétiques d'acquérir l'Antarctique. Vous rirez? Mais, encore aujourd'hui, il a toujours des conflits politiques sur l'appartenance de l'Antarctique entre les États-Unis avec l'aide de l'Alaska, le Canada et la Russie. Alpha Flight était un groupe qui défendait le Canada, on était environ une dizaine, mais le gouvernement canadien engageait toujours des nouveaux membres dans leur groupe. Les deux femmes étaient des nouvelles, âgées respectivement de 23 et de 25 ans. La première venait de Toronto, elle faisait des études en religion et le deuxième de Montréal, elle était seulement dans la classe moyenne. Pour un intellectuel, elle est marginale.

Il faisait froid, il faisait toujours nuit, le ciel était gris, toujours triste, on attendait et on attendait. Les mutants étaient avec les mutants et les humains étaient avec des humains. On était trop différent pour être normal. On est jamais normal pour les autres. Dès qu'on est différent, on n'est pas normal. J'ai pensé sauver le monde, mais ce n'est pas le monde. Au début, chaque personne que je rencontrais, était honnête envers moi. Mais, ils sont différents.

-Félicitation! Vous avez sauvé des vies... dit Glenn Beck.
-Vous êtes une personne très brave... continua Richard Martineau.
-Vous n'êtes pas français, mais vous avez sauvé le monde... Conclu Jean-Marie Lepen.

J'ai longtemps hésité à serrer leurs mains, à serrer leur connerie, mais je voulais être un diplomate, une personne vivante et souriante devant la masse médiatique. Contradictions par contradictions, c'était seulement des démagogues. Aujourd'hui, je voulais sauvé Haïti, mais on est des mutants. Oui, des mutants. Hier, j'ai voulu sauvé l'Antarctique, mais on était seulement des mutants. Le jour que les soviétiques ont attaqué notre petite base.

On était seulement 14, incluant nous quatre, les mutants. Une trentaine de soldat était en train d'avancer vers la base. On était capable de voir leurs visages. Ils étaient jeunes, trop jeunes. Les soviétiques étaient en train d'envoyer leurs dernières troupes. Ils avaient entre 15 à 20 ans. Les militaires canadiens ont commencé à charger leurs armes.

Les dommages collatéraux... disaient-t-ils... on va seulement tiré dans les jambes.... rajoutèrent d'autres...

C'était rapide. Le cou du militaire s'est tordu à coté de moi, mes mains sur son visage, sa tête avait tourné rapidement. Le cadavre au sol, les neuf autres militaires me regardaient. C'était le tour d'un autre, sa tête contre le mur. Puis, un autre sur le plafond. La petite base militaire était en train de devenir rouge. Ils voulaient des sacrifices, alors j'en ai donné des sacrifices. J'ai tué dix militaires canadiens. Ils avaient tous des enfants, est-ce que j'ai des remords? Non. Ils voulaient tués des enfants.

Je ne veux pas être un patriote, je veux être un humain. Je veux être normal.

À suivre....