Lorsque deux opposés se rencontrent (PV Alexius + libre)

Vendredi soir. Fin des cours. Institut Charles Xavier.
Qu'il est bon enfin d'être en week end. De savourer enfin le repos tant attendu. Chose étrange pour un début de week end de février, il ne neigait pas mais le froid était mordant. Hank aurait pensé que les jeunes seraient restés tranquillement à l'intèrieur pour faire des jeux de sociétés, aller au gymnase, sur les ordinateurs, se détendre ou tout simplement discuter. Pour une fois, les résultats du Fauve étaient faussés ! Et oui, l'erreur est humaine et pour un bio chimiste qui avait eu l'idée de ne rien faire de la soirée, de se faire deux ou trois parties de poker avec d'autres X Men, boire un verre avec ses amis et parler de tout et de rien, c'était raté, tout simplement raté ! Alors que les cartes avaient été distribuées, plusieurs étudiants entrèrent en trombe dans la salle de détente et demandèrent à pouvoir sortir. Il eut un moment de flottement. La voix d'un professeur se fit entendre, contre disant les jeunes pertubateurs. Plusieurs autres suivirent le professeur en question et l'électricité chargea l'air d'une telle puissance qu'on aurait pu croire qu'une violente bagarre allait éclaté entre les deux parties. Ils étaient 5 et Hank les connaissait assez bien pour dire qu'ils pouvaient leur faire confiance lorsqu'ils sortaient. Posant ses cartes, il se leva et sa carrure imposante vint se placer entre les deux parties.

« Jeunes gens, on se calme. Maintenant. » Sa voix porta dans toute la salle et la tension chuta un peu. Le calme du biochimiste et sa réputation auprès des jeunes et des X Mens lui permettaient d'intevenir. Il continua après qu'il est sentit que les deux groupes se soient calmés : « Soit, nous sommes vendredi soir et comme tout vendredi soir, vous avez le droit de sortir. Néanmoins, ses sorties requièrent la présence d'un professeur ou d'un X Men pour un groupe de huit jeunes maximum. Soit. Vous êtes cinq, je vous accomagne. » Des hurlements de joie et des merci fusèrent du groupe d'étudiants. Faisant un signe en direction des X Men, il sortit prendre quelques affaires après avoir donner rendez vous à ses protégés dans le hall d'entrée.

Vendredi soir. Début de soirée. Le Grind Stone.
Et voilà. Voilà comment il s'était retrouvé embarqué dans une histoire pas possible. Assis à une table seule, au fond du Grind Stone, gardant un oeil sur ses élèves, il buvait une chope de bière. Il espérait que rien ne viendrait troubler sa soirée. Il soupira. Lui aussi avait été jeune et élève à l'institut et il avait toujours aimé les sorties entre amis. Il y avait toujours eu le professeur Xavier pour les accompagner. Par la suite, Charles leur avait accordé sa confiance lors de leurs sorties nocturnes. Maintenant qu'il était prof, il leur devait bien ça pour que si un jour, l'un d'eux devient X Man et enseigne à l'institut qu'il se souvienne que les professeurs avant lui avaient été pour lui et ses amis lors de leurs soirées.

S'étant mis à l'écart pour leur ficher la paix, il buvait tranquillement sa chope. Ayant emmener de quoi écrire, il noircissait les pages qui se trouvaient devant lui tout en observant les moindres faits et gestes de tous les occupants du bar, et plus particulièrement ses petits protégés. Toutefois, étant un mutant expérimenté, il avait pris soin de graver dans sa mémoire les moindres détails de la pièce et des occupants. D'ailleurs, en parlant du loup : voilà que la porte s'ouvre à nouveau, laissant entrer le vent glacial qui amenait avec lui mort et destruction. Fronçant les sourcils, il ne put s'empêcher de levée les yeux lorsqu'il crut reconnaître des personnages appartenant à la confrérie. Pas de doute. Se levant, il se dirigea vers les jeunes de l'institut. Il déclencha sa balise, espérant qu'un X Men avait la sienne de brancher pour capter le signal. Sur ses gardes, il commença à parler joyeusement avec ses étudiants, comme si de rien n'était. Si l'affrontement pouvait être éviter, il en serait heureux. C'est alors qu'un homme d'âge mur s'approcha.

C'était vendredi soir, fin de la semaine pour Alex. Il adorait le weekend, moment calme, de détente. En revenant d'une promenade qui avait durer un plus longtemps que prévu, il mis un peu de musique, avant d'aller s'entraîner, il se fit subir quelques exercices physiques, ainsi qu'un entraînement au Katana avant de se dire qu'un verre à l'extérieur était bien mérité après cette difficile. Après une douche courte, il s'habilla de manière classique, un costume, d'un pantalon noir, avec une veste de la même couleur sur une chemise rouge, il mit un peu de son habituel parfum avant de saisir son téléphone dans le salon avec son manteau favoris, son trench coat, qui lui arrivait jusqu'aux pieds pour sortir, ce soir, il fesait assez froid, mais il sortirait, ce serait le GrindStone pour ce vendredi soir de Février.
Il pris la route la plus rapide, il avait déjà assez marcher pour la détente, et le froid n'inviter pas à recommencer. Il vit l'enseigne du bar brillait, il arriva devant l'entrée, hésita une seconde, sans savoir pourquoi, puis il entra. Quelques regards se braquèrent sur lui, il s'en fichait royalement, jusqu'à que celui d'un X-men se pose sur lui, il savait que ce mutant en était un, il se démarquer parmi eux avec son apparence animale. Il discutait avec des jeunes, qui l'appréciait apparemment beaucoup, sans doute, et même sûrement des élèves qui sont sortis, accompagné d'un responsable. Il espérait quand même éviter une bataille dans un bar, le vendredi soir, mais si cela s'avérer inéluctable, il serait obligé de déployer de quoi se battre, de laisser libre court à Balthazar. Il alla au comptoir, commander à boire.

« Un Gin tonic, avec de la glace. »

Le regard du X-men se posait sur lui quelques fois, sans doute une surveillance issue d'un réflexe de ces fameux X-men, mais Alex ne croyait pas être repéré, les chances qu'il l'ai vu sous forme humaine lors d'une mission, et pas sous celle de Balthazar était minces, c'était possible, mais alors là, il aurait vraiment manquer de chance. Mais si il le regardait avec cette fréquence il devait le soupçonner d'autre chose que de vouloir trop boire. Il ne dit rien, si il ne cherchait pas, il ne se passerait rien de mal. Mais il remarqua de d'autres jeunes de la Confrérie traînait, pas beaucoup, mais avec lui, contre eux, une bataille pouvait facilement éclater. Il voulait tranquillement boire son verre qui venait d'arriver, servis par une très jolie serveuse, qui lui fit un grand sourire. Tout aurait pu continuer ainsi, seulement des bouffées de chaleur irritantes le prenaient parfois, des piques d'agacement, Balthazar se manifestait, si une provocation venait, il aurait beaucoup de mal à résister à l'envie de se transformer. Il faut dire que cette semaine, il y avait eu peu d'action pour Balthazar, sans doute pas assez pour l'entité qui réclamer sa dose hebdomadaire de violence et de meurtres.

Les allés et venus incessants des clients entre l'extérieur et l'intérieur généraient quelque peu l'air lourd de la pièce où tous ces personnages étaient confinés : la porte s'ouvrant et se fermant au rythme des visites permettait au vent frais de venir jouer avec la fourrure bleue du professeur McCoy qui aurait bien aimé voulu sortir pour prendre un bain de fraîcheur. Toutefois, la présence de jeunes de la Confrérie le dissuada bien vite. Certains étaient déjà connus des services des X Men pour avoir chercher à plusieurs reprises des noises aux élèves de l'institut. Néanmoins, il n'avait pas pour autant remarqué un quelconque accompagnateur auprès de leurs adversaires. Après tout, qui a déjà vu des jeunes suivant les concepts de Magneto accompagnés d'un mentor ? Et bien, ma foi, pas beaucoup. La plupart du temps, les anciens étaient simplement là par plaisir et non par devoir : ces derniers s'amusaient bien au détriment des plus jeunes et les provocations entre les jeunes des camps adverses étaient fréquents ce qui rendaient encore plus hilares certains anciens. Une serveuse s'approcha : le fauve nota que c'était la même qui avait servi le nouveau venu. En parlant du loup, Hank n'aimait pas sa tête. Ne pas admirer un visage, c'était un fait, on ne pouvait pas aimé le physique de tout le monde, c'est humain. En revanche, le visage de cet homme avait tout pour plaire mais certaines énergies n'étaient pas bonnes à réveiller.

Revenant à la réalité lorsque la jeune femme lui demanda pour la troisième fois ce qu'il désirait boire. Alcool ? Non, cela ne serait pas bon d'en avoir dans le sang : qui ne connait pas les effets dévastateurs de l'alcool ? Vous allez rigoler, mais même un verre peu faire des désastres et faire commettre des fautes irréparables. Voyant que la serveuse le dévisageait bizarrement, il répondit poliment qu'il prendrait un coktail sans alcool. Regardant sa montre, il aurait bien proposer aux jeunes de rentrer maintenant mais ils allaient être déçus d'être restés si peu. Tant pis, la sécurité avant tout. Il prit donc la parole :

« Les jeunes, on part dans 10 minutes. »

Des voix de protestations se firent entendre. Toutefois, le regard d'Hank les dissuada de continuer à ronchonner. Il leur fit comprendre qu'il risquait d'y avoir de gros problèmes s'ils ne quittaient pas les lieux rapidement. Malheureusement pour eux, ce laps de temps ne leur permis pas de partir sans encombre car un des jeunes confrétistes s'approcha et lança d'un air arrogant et moqueur :

« Alors, le gros poilu bleu, on a peur ? Tu te dégonfles ? »

Une lumière s'alluma dans les yeux du fauve, une lumière que personne ne vit car elle s'enterra bien vite. Elle était là et les sarcasmes des adversaires ne l'atteindraient pas tant qu'ils resteraient à ce niveau là. Il s'avéra pourtant que ces derniers, dans leur assurance trop poussée, repoussèrent les limites. Impassible, Hank se retourna doucement, après avoir fait un signe de tête à ses élèves, il plongea son regard dans ceux de son interlocuteur :

« Bonsoir... »
« Bonsoir ? Pffff... quelle réplique idiote, la bête. Pour un X Man, tu es pitoyable ! » Les yeux de son compagnon pétillait d'une malfaisance qu'il n'essayait même pas de cacher : c'était clair qu'il cherchait les ennuis. Un groupe commençait à se former autour des deux hommes.
« C'était simplement le salut qu'un vainqueur accorde au perdant avant de le battre à plate couture sur la piste de combat. » Le sourire idiot qui s'était affiché sur le visage de son camarade s'évanouit aussitôt : « Et bien, ou est donc passé ce si beau sourire qui fendait ta face ? Ne me dis pas que je t'ai choqué ? »
« Moi ? Choqué ? Tu rêves vieux. »
« Je ne rêve jamais quand je suis éveillé ! Par contre, toi, il me semble que tu as décidé de me casser la gueule, je me trompe ? » Se basant sur le même vocabulaire que l'apprenti confrétiste, il continua sur sa lancée : « Et à ce que j'ai compris, tu avais l'intention de me battre. Tout seul, ça risque d'être un peu dur. Tu devrais appelé tes petits amis, ils pourront peut être t'aider ! »
« Mes petits amis et moi on est beaucoup plus fort que toi et ta bande de dégénérés qui te servent d'élèves. »
« Tu parles de quelle bande ? »
« Et bien, celle-ci... » Lorsqu'il regarda derrière le Fauve, il vit le dernier élève disparaître avec un transplaneur. Avec un grand sourire, il répondit :
« Il me semble que tu divagues et qu'il va falloir attendre la prochaine fois pour cogner. »

Alors qu'il prenait la direction de la sortie. La voix du garçon se fit entendre à nouveau :
« Et mec, tu l'avais prévu ce coup ! Hein ? Avoue le que tu savais que cette petite soirée allait merder à la fin ! » Il lança à Hank un regard mauvais : « Tu le savais, et tu avais préparer plusieurs plans de sortie, hein ? » Il serra les poings. La colère avait pris possession de son interlocuteur.
« Est ce ma faute si à chaque fois que vous vous trouvez en un lieu donné, des querelles éclatent ? Tout le monde sait que vous cherchez la merde dés que vous le pouvez. » Le garçon s'approcha et sa main partit en direction de la joue du Fauve. Rapide, il accueilli sa main dans la sienne : « Si j'étais toi, je ne ferais pas ça ? » C'est alors qu'une fois retentit à l'autre bout de la pièce.

Alex était toujours au bar, sirotant son verre, les regards de l'imposante bête bleue se posaient sur lui de temps à autres. L'avait-il vraiment reconnu ? Il semblerait que oui. Dommage pour Alexius, cette soirée ne serait pas de tout repos. En effet, elle ne le serait pas.
Un jeune Confrériste s'approcha du X-men, qui avait annoncer le départ des siens, il le provoqua d'une manière assez vulgaire, Alex n'en fesait rien, aucun besoin d'intervenir pour l'instant, et surtout qu'il n'était pas là pour les accompagner. Le X-men était intelligent et assez patient, il répondait intelligemment à ce petit débile prétentieux, oui, Alex aimait une certaine intelligence et subtilité dans la manière d'agir, par l'attaque bourrin tel que celle de ce petit jeune. Les élèves de l'école de Xavier partirent, le dernier par un transporteur. Intelligent de la part de la bestiole bleue.
Ce dernier répliqua encore une fois aux jeunes, trop bien pour eux apparemment, il devait être trop imperméable à leurs petites attaques minables, et ils n'aimaient pas.
Le plus arrogant tenta de le frapper, mais on n'attaque pas un professeur X-men comme ça. Le coup fut paré tout seul, un semi-menace se dégagea de la bouche de la puissante créature.

« Si j'étais toi, je ne ferais pas ça ? »

Là ça devenait dangereux pour les jeunes confréristes, il allait devoir sacrifier cette petite soirée pour les aider, mais ils allaient bien se faire remonter une fois partit, ça, parole de Balthazar. Alex finit son verre d'un trait, et stoppa ça, sans se retourner pour le moment.

« Ça suffit. »

Il se retourna à ce moment là, l'ennemi entièrement bleu, ainsi que les bébés mutants était tournés vers lui, il descendit calmement de son fauteuil, replaça son long manteau noir comme il faut, en prenant son temps, avant de s'approcher du pseudo-leader du groupe.

« C'est terminé. Retournez à la Confrérie. » lui conféra-t-il d'un air menaçant, mais sûr de lui, la main posée sur son épaule, serrant cette dernière assez fort.

Il espérait que ce petit arrogant le connaissait, au moins de vue, sinon il allait devoir se montrer sous son autre jour, pour le dissuader de commettre une erreur irréparable. Il gardait cependant un œil attentif sur le X-men, prêt à parer une attaque surprise, même si ce n'était pas leurs genre d'attaquer par lâcheté.

Tout semblait s'être suspendu, comme si le temps lui même faisait tout pour ralentir la suite des évènements, qui n'allaient pas être très joyeux, je vous l'accorde. Les yeux d'un bleu d'acier du X Man était plongé dans ceux de son adversaire d'un vert émeraude : le calme d'Hank contrastait avec la fureur qui habitait son ennemi. Toutefois, une flamme brûlait au sein du fauve. Une sourde colère qui serait dévastatrice si elle était amenée à sortir. Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Un être dont le corps respirait calme et paix en était arrivé là ? Qu'est ce qui avait poussé ces cendres à devenir brasier ? La bête qui sommeillait en lui prendra t elle le dessus sur son humanité ? Des questions... Elles étaient aussi nombreuses que les grains de sable d'une de ces côtes ou le soleil mettait en valeur leur couleur or. Il ferma son esprit à toutes intrusions extérieures et refoula dans un des nombreux coffres de son cerveau ses sentiments et ses interrogations qui le mettaient en difficulté. Tenant toujours le poignet du jeune homme, il le lâcha lorsque l'homme qui avait parlé posa une main sur son épaule. Cette voix, ces yeux, il les connaissait... Sa mémoire lui jouerait elle des tours ? Non... Cet homme, il l'avait rencontré quelque part, sous une autre forme...

Le jeune confrétiste se dégagea et lança un regard mauvais au nouvel arrivant. Un sourire apparut sur le visage du fauve : ce petit avait du cran... Du cran ? Pouvait on appeler ça du cran ? De l'audace peut être ? Non plus... Il était tout simplement conduit par son orgueil. Les jeunes d'aujourd'hui s'accrochaient souvent à des illusions, à des conduites parfois honteuses mais qui font tellement bien sur le CV des réputations, que pouvait il y faire ? Pas grande chose... Après tout, il n'avait aucun droit ni sur leurs actions, ni sur leurs pensées, ni sur leurs droits... La porte claqua, rappelant la moitié des pensées du professeur à la réalité... seulement la moitié ? Et l'autre ? Elle était seulement restée bien sagement à l'attendre dans le bar, à surveiller de près comme de loin ses adversaires. Les sons parvinrent alors aux oreilles de la boule de poils bleus : les rires moqueurs transpercèrent ses tympans et les yeux pétillants de victoire et de méchanceté du garçon vinrent à lui. En fin de compte, il n'avait été moins présent que ce qu'il aurait voulu ! Ne sachant pas les évènements qui venaient de se produire, il s'avança vers une table, attrapa une chaise et revint s'assoir dessus sous l'étonnement général. Le jeune, qui était le chef de la bande crut bon de lancer :

« Et bien, la bête, tu es déjà fatigué ? Il me semblait que tu étais accroc à ce petit jeu ! »

Henry se mit à se curer les dents avec ses ongles, comme si tout ce qui se disait ne l'atteignait pas. Au contraire, même s'il ne disait rien, il préparait dans l'ombre sa vengeance... Ses méthodes actuelles payaient beaucoup mieux que les anciennes, quoi que... Il ne se doutait pas encore qu'il allait devoir recourir à l'ancienne école pour pouvoir se sortir de ce mauvais pas. Il allait sans doute devoir s'expliquer avec le professeur Xavier, se frottait à Jean pour que cette dernière le soigne, supporter le regard réprobateur de Cyke, et devoir surmonter le regard des autres mutants au sein de l'institut... Aurait il seulement le courage de retourner là bas ? Sa dignité en prendra un coup, son âme sera meurtri mais qu'importe... Il aura libérer certaines forces en lui qui n'auraient pas été bonnes à garder... Mais aller jusque là ? Pourquoi perdait il patience juste à ce moment là, juste au moment ou il aurait du garder son sang froid et partir sans se retourner... Pourquoi avait il choisi de rester alors que la chaleur de l'institut lui ouvrirait les bras une fois qu'il serait parti d'ici ? Ils avaient pris position autour de lui : ils étaient tenaces, très tenaces. Gardant les dernières onces de calme qu'il avait en lui, il resta immobile.

Un fouet sorti de nul part vint le frapper au visage, laissant une entaille profonde partant de son oeil droit jusqu'à sa joue gauche. Immobilité parfaite. Un deuxième coup parti, laissant le fauve de marbre mais une nouvelle blessure venait d'apparaitre sur son bras gauche. Lorsque l'arme frappa pour la troisième fois, elle vint s'enrouler autour du coup d'Hank : trouvé ! Il avait aussi un transplaneur avec eux et celui ou celle qui jouait avec les fouets venait de perdre la manche. Le biochimiste tira d'un coup sec et une fille d'une vingtaine d'années vint s'écrouler à ses pieds. Il la salua d'un mouvement de tête : cette dernière, rouge de colère et d'humiliation, vint se placer devant son adversaire pour le frapper une nouvelle fois son visage. On entendit des os craqués et, sous la douleur, elle s'écroula sur le sol, le corps inerte. Les rires se turent et une indignation générale se fit sentir. Le chef de la bande hurla :

« Qu'est ce que tu lui as fait, affreux ? »
« Calme toi, mon garçon ! Ton amie se réveillera en tant voulu ! Il vaut mieux pour elle que le sommeil l'emporte le temps qu'on la soigne. »
« Arrête de raconter des conneries, tu l'as tué ! »
« Si j'aurais voulu l'a tué, j'aurais disloqué son corps d'une simple pression lorsqu'elle me frappa pour la première fois ! »

Un silence de mort s'était abattu sur la pièce. L'odeur du sang excitait les sens du fauve. Un félin, à l'odeur du sang, n'accourt il pas sur les lieux pour voir ce qu'il pourrait tirer comme morceaux de la mêlée ? La mort rôdait dans l'air et cela avait été une erreur de faire couler le sang. Une très grosse erreur. Qui sait si son instinct animal ne prendrait pas le dessus ? Il fallait qu'il parte, tout de suite, pour éviter la catastrophe. Trouver un endroit paisible ou ses sens pourraient se libérer sans faire de tort à personne. Ne laissant rien paraître extérieurement, il se leva et se dirigea d'un pas lourd vers la porte. La voix du garçon se fit de nouveau entendre et de jeunes mutants lui barrèrent le passage :

« Eh, gros poilu ! Tu crois qu'on va te laisser partir comme ça, merdeux ! Tu vas voir ce qu'il en coute de... »
« De quoi ? De s'en prendre à une bande de jeunes écervelés qui se croient invisibles parce qu'ils sont en groupe ? Écoute moi bien, petit bonhomme, toi et tes amis, vous avez franchi les limites qui n'auraient jamais du être franchies, vous avez dépassé les frontières qui n'auraient jamais du être atteintes. Alors, soit gentil, avant que cela aille plus loin, laisse moi partir ! »
« Après ce que tu viens de faire à Maé, laisse tomber, gros tas de merde ! »
« N'as tu pas des provocations plus destructives que cela ? Sincèrement, je suis déçu, très déçu d'avoir un adversaire si petit. Reviens me voir quand tes répliques seront plus cinglantes que cela ! »

Une boule de feu jaillit de la main du chef de la troupe et vint frapper la poutre qui était juste derrière Hank quelques instants plutôt. D'un bond sur le côté, il avait atterri sur le comptoir, il était entré dans un processus où il était difficile dans sortir. Enrailler la progression de ses instincts ? Seul un télépathe assez puissant aurait pu le faire ! Une femme ? Peu de demoiselles avaient le pouvoir de le faire revenir à la raison. D'une voix rauque et plus grave, il lui dit :

« P'tit gars, je ne te le répèterais pas. Soit tu me laisses sortir et on s'arrête là, soit tu refuses de me faire partir et il y aura de lourdes pertes dans les deux camps ! »
« Tu rigoles, bouseux. Tu es seul contre 7, 8 en comptant Alexius ! Tu es seul, tout seul ! Personne ne viendra t'aider ou te chercher... Ils t'ont abandonné ! Réveille toi, mec, tu ne t'en sortiras pas comme ça... »

Il se tut : il sut qu'il était allé trop loin et qu'il venait de réveiller la bête. L'enrailler sera dur, très dur. Et toutes les vies des personnages étant dans ce restaurant étaient en jeu. Les yeux bleus d'Hank n'avaient plus rien d'humain... Gardant qu'une maîtrise partielle de son corps, le biochimiste sauta en direction du chef de la troupe et, le levant comme s'il soulevait une plume, le projeta contre le mur d'en face. Un hurlement de douleur se fit entendre puis, plus rien. Ce cri lui fit prendre une douche froide ! Tuer... Il se prit la tête entre les mains, tentant de se réveiller. Non. Il ne pouvait pas... C'est alors qu'il fut tiré en arrière et fut projeter violemment contre les tables. Le choc lui cassa quelques cotes... Etrangement, cela ne le gêna pas le moins du monde, comme si ces blessures ne l'avaient jamais atteints... Et pourtant, ce coup fatal permettra à ses adversaires de le battre à plate couture...