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| Dans les limites du possible [PV Hayden Hudgens] Terminé | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Dans les limites du possible [PV Hayden Hudgens] Terminé Dim 28 Fév 2010 - 14:36 | |
| La journée avait très mal commencé. Réveillé aux aurores par le téléphone, j'avais eu la désagréable surprise de devoir faire hospitaliser d'office un de mes patients habituels, Mr Pearson, pour des douleurs thoraciques classiques d'une crise cardiaque. Mr Pearson était très âgé, aussi je craignais qu'il ne supporte pas le choc s'il n'était pas pris en charge rapidement, et recommandais fortement à sa femme d'appeler une ambulance et de le faire transporter en urgence à l'hôpital new-yorkais le plus proche. J'aurais voulu l'accompagner, pour m'assurer qu'il allait bien, et éventuellement le faire discrètement bénéficier de mon don, mais la journée chargée qui m'attendait me l'interdisait formellement, je ne pourrais donc lui rendre visite que dans la soirée.
Encore une nuit courte, mais j'étais néanmoins bien content qu'elle se termine, j'avais passé toute la nuit à rêver de l'accident qui avait coûté la vie à mes parents... Une vingtaine d'années avait beau être passées, ce cauchemar me poursuivait encore, revenant régulièrement.
Je me levai donc et démarrait comme à mon habitude par un peu de sport, un bon jogging matinal dans la forêt environnante me permettait de me dégourdir les jambes, et l'air frais achevait de me réveiller. La suite de la matinée se déroula comme à l'accoutumée, petit-déjeuner englouti en moins de deux, vêtements enfilés sans vraiment y faire attention, puis direction le cabinet, pour démarrer les consultations. Ayant une clientèle plutôt aisée mais relativement âgée, je me déplaçais souvent au domicile de mes patients, qui préféraient payer un peu plus pour s'éviter un trajet parfois fastidieux, ou simplement pour bénéficier du confort de leur habitat. Mais je gardais souvent quelques créneaux horaires le matin pour les consultations au cabinet des rares habitants du centre d'Ossining, les autres préférant rester fidèles au médecin installé en ville depuis une quinzaine d'années.
J'expédiais rapidement les visites à domicile de l'après-midi, essuyant à l'occasion quelques remarques acerbes des habituels râleurs, afin de me rendre en toute hâte au chevet de Mr Pearson. Trajet en voiture vite expédié, peut-être un peu plus que ce que la prudence conseillerait, d'ailleurs, et je me garai sur le parking de l'hôpital, profitant du départ de chefs de service pressés de partir en soirée dans un cocktail quelconque.
J'entrais dans le bâtiment aseptisé, ce blanc immaculé me donnait toujours l'impression d'être dans un lieu vide et sans âme, j'évitais donc autant que possible de m'y rendre. Mais là, mes états d'âme n'étaient pas à prendre en compte. Je cheminais donc dans une enfilade de couloirs, suivant les pancartes indicatrices afin de gagner le service de soins intensifs de cardiologie. Il y avait peu de monde dans les couloirs, j'arrivais sûrement à l'heure des transmissions entre le personnel de jour et celui de nuit, qui devaient s'être réunis dans la salle de staff. Je filais vers le secrétariat, me présentais brièvement, sortant ma carte professionnelle, et obtins sans problème les renseignements concernant Mr Pearson.
Je me dirigeai donc sans tarder vers sa chambre, et le trouvai assoupi, seul. Sa femme était manifestement rentrée après la fin des heures de visites. Il était sous respiration artificielle, et branché en permanence sur un électrocardiogramme qui analysait son rythme cardiaque. Je consultai les constantes relevées par les infirmières au cours de la journée. Pas brillant. Et un coup d'oeil vers l'électrocardiogramme confirma mes soupçons: son coeur avait vraiment souffert. Les lésions semblaient étendues, perturbant fortement son travail, et il risquait de ne pas passer la nuit. Mais je ne comptais pas baisser les bras, pas tant que je pouvais tenter quelque chose.
Afin de ne pas paraître trop suspect, je saisis donc un stéthoscope laissé dans la pièce par un des médecins, et fis mine d'écouter son coeur, tout en saisissant son poignet. Dos à l'entrée, je paraîtrai donc en train de prendre son pouls, rien de bien méchant. Je commençai ensuite à stimuler le métabolisme de Mr Pearson, tentant tant bien que mal de faire se rétablir les rares cellules cardiaques affaiblies mais pas encore mortes. Sous l'effort, je vis mes yeux commencer à briller d'une lueur verte se reflétant dans la vitre de la chambre, et fermai instinctivement les yeux. Au bout de quelques minutes, je compris que quelque chose clochait. Malgré tous mes efforts, le coeur gardait un rythme anarchique, qui n'avait pas le moins du monde l'air enclin à se calmer. Et le pépin arriva: fibrillation ventriculaire, arrêt cardiaque net. Je ne pourrais rien faire contre ça. L'alarme de la chambre se mit à sonner, pour alerter le personnel médical. Cette journée semblait être partie pour se terminer aussi mal qu'elle avait commencé...
Dernière édition par Liam Connelly le Jeu 18 Mar 2010 - 13:43, édité 2 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dans les limites du possible [PV Hayden Hudgens] Terminé Dim 28 Fév 2010 - 15:56 | |
| Aujourd’hui était une journée banale, la jeune femme s’était levée assez tôt pour faire ce qu’elle avait en tête comme par exemple aller faire les courses, faire le ménage dans son nouvel appart… En effet, ce jeudi là, elle travaillait l’après midi pour une fois. Elle avait donc le temps de se préparer soigneusement avant de partir bosser à l’un des hôpitaux les plus côtoyés de New York…
Lorsqu’elle prit la route, elle constata que la circulation était fluide -ça changeait de ses premiers excursions par ici. Durant son trajet, Hayden rencontra au coin des rues des étudiants qui parlaient entre eux et s’éclaffaient bruyamment… Ah, cette époque là paraissait si loin à présent pour la jolie brune… Maintenant elle était une femme, indépendante et active. C’est vrai que malgré le passé difficile qu’elle avait abandonné depuis une semaine, elle arrivait à trouver réellement le sourire et commençait déjà à se créer sa nouvelle vie toute « rose ». De plus, Hayden avait la chance d’avoir rencontrer des personnes intéressantes depuis son arrivée ; des gens qui l’aidaient à être positive… Aussi, l’ambiance était sympa à l’hôpital, elle y était bien et ne se sentait pas étrangère. Et puis, New York était une ville géniale, attractive contrairement au bord de mer où elle avait vécu. Elle arriva en temps et en heure dans son service, enfilant sa blouse blanche dans les vestiaires vides. Elle attacha ses cheveux châtains en un joli chignon haut ; et installa deux stylos dans sa poche avant, son étiquette portant son nom et sa fonction déjà accrochée. Elle vint saluer la plupart de ses collègues qui avaient fait le service du matin. Le sourire aux lèvres, la demoiselle se rendit dans le bureau principal pour voir la liste des personnes qu’elle devait consulter aujourd’hui… Elle se mit en route pour saluer ses patients et voir si tout allait bien pour eux avant de commencer la « distribution des médicaments ». Les heures passèrent doucement, Hayden eut le temps de prendre une pause café avec ses collègues. Même si elle était contente de travailler et aimait son boulot d’infirmière, elle était heureuse que la journée soit presque terminée. Ayant clos toutes ses visites, elle se dirigea vers la salle de détente, là où tout le monde s’attendait, lâchant un soupir de soulagement. Seulement, elle allait connaître autre chose d’imprévu. Alors qu’elle passait devant une des chambres des patients, elle vit une lumière verte et à peine eut le temps de comprendre ce qui se passait que l’alarme signalant qu’un patient avait un grave problème se mit en route. Hayden se rendit dans la chambre Mr Pearson, un patient âgé qui avait des problèmes cardiaques. Le cœur battant affreusement vite, la jeune femme s’avança dans la pièce et vit un homme devant le patient cité plus haut. Elle resta un instant pétrifiée face à ce qu’elle voyait… Que lui avait-il fait ?... A peine, eut-elle le temps de murmurer ça, qu’un médecin suivis d’une infirmière vinrent pour réanimer le patient qui faisait une nouvelle crise. Hayden se rapprocha afin de les aider. Mais n’ayant pas besoin d’elle, elle resta en retrait et regarda la scène avec horreur… Quelques minutes plus tard, ils annoncèrent l’heure du décès du patient. Hay se reconcentra sur le « visiteur », mais constata qu’il n’était plus là. Elle fit volte face et se mit à courir pour mettre la main dessus. L’ayant vu que de dos, il serait difficile de le retrouver… Heureusement pour elle, elle crut l’apercevoir ; elle se mit à le poursuivre rapidement en l’arrêtant par le bras.
"Qu’avez-vous fait à cet homme ?"
Dit-elle d’une voix froide, les sourcils froncés. Elle attendait à présent une réponse de sa part ; s’il tentait de s’enfuir encore une fois, elle n’hésiterait pas à avoir recours à ses pouvoirs. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dans les limites du possible [PV Hayden Hudgens] Terminé Dim 28 Fév 2010 - 17:58 | |
| C'est quand on croit que ça ne peut pas aller pire que la vie se met en tête de vous démontrer le contraire. Aujourd'hui en était un parfait exemple. Accourant au son de l'alarme, l'équipe médicale me repoussa rapidement, sans même chercher à comprendre qui j'étais et ce que je faisais ici. Ils avaient dû me prendre pour un fils, ou un neveu, et m'éjectèrent de la chambre sans me poser de question. Cela m'arrangeait bien, aussi en profitai-je pour filer en douce, et allais franchir les portes du servir lorsqu'une main attrapa mon bras.
"Qu'avez-vous fait à cet homme?"
Quand quelque chose doit mal tourner, c'est toujours au pire moment, et de la pire manière possible... Foutue loi de Murphy. Bon, sa réaction montre qu'elle m'a aperçu dans la chambre, mais pas ce qu'elle a vu exactement.
"Rien d'illégal, évidemment. Je lui rendais juste visite."
Mon ton est un peu sec, et vu la tête qu'elle tire, ça risque plus de l'énerver que de lui suffire, comme explications. Allez, un peu de diplomatie dans ce monde de brutes.
"Je suis son médecin, et je venais voir si Mr Pearson allait mieux que ce matin. Ce qui visiblement n'était pas le cas..."
Au cas où elle piquerait une crise, je saisis à mon tour son bras, et franchis les portes du service, pour m'engouffrer dans une cage d'escalier proche.
"Si vous y tenez, je travaille un peu au nord, à Ossining. Docteur Connelly, vous pourrez vérifier. Maintenant, si vous le permettez, je viens de perdre un patient que je suivais depuis plusieurs années, j'ai donc l'intention d'aller boire un verre ou deux. Ou trois. Ou plus, ça dépendra de mon humeur... A moins que vous ne souhaitiez m'accompagner, mais quelque chose me dit que ce n'est pas le cas..."
La mort d'un patient était toujours un choc pour moi, et je n'avais vraiment pas la tête à débattre avec qui que ce soit. Je n'avais qu'une idée en tête: boire, et repousser la prise de conscience, au moins jusqu'à demain matin. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dans les limites du possible [PV Hayden Hudgens] Terminé Dim 28 Fév 2010 - 20:19 | |
| Hayden sentait que l’homme qu’elle avait croisé dans la chambre du défunt n’était pas quelqu’un qui était venu pour une simple visite. Elle voulait donc savoir, non par curiosité, mais parce qu'elle se demandait si cet individu avait provoqué l’arrêt cardiaque du patient oui ou non. Elle se mit à courir, le cherchant des yeux très attentive. Finalement, elle l’aperçut de dos, il se trouvait à côté de la cage d’escalier. Elle se rua sur lui, attrapant son bras, le stoppant. D’un air froid, elle le regarda de la tête aux pieds, ne clignant pas une seule fois des yeux. Elle prit la parole, voulant des explications, des explications claires et nettes. Heureusement, elle n’eut pas besoin d’avoir recours à la « force », l’homme se mit à parler, disant qu’il était simplement venu pour rendre visite au patient à présent décédé. Mais cette réponse ne lui convenait pas du tout, Hayden le regarda toujours aussi intensément et l’inconnu reprit la parole aussi sèchement que la jeune femme avait été précedemment… Il détailla sa visite et se présenta comme le médecin de ce patient. L’argument qui lui donnait raison est qu’il connaissait le nom de cet homme… Et puis, qu’est ce qui faisait penser à Hayden qu’il s’agissait d’un homme mauvais ?... Hayden douta. Eternelle insatisfaite, elle voulait plus ; elle voulut rétorquer quelque chose mais le fameux médecin la prit par le bras et l’emmena dans une cage d’escalier proche. Pour Hay, si l’individu l’avait mené ici c’est certainement qu’il ne voulait pas de scandale, donc il avait quelque chose à cacher là-dessous. Son interlocuteur reprit son monologue lui donnant encore plus de précisions dans ses dires. Bien évidemment, Hay n’allait pas vérifier qu’il était vraiment médecin et qu’il pratiquait au Nord. La suite de son message la calma automatiquement : lorsqu’il évoqua la mort de son patient. Hayden comprenait ce choc, et même si ce patient était à l’hôpital depuis simplement quelques heures ou quelques jours, cela la peinait énormément. Implicitement, il proposa à la jeune femme de l’accompagner dans un des bars pour se beurrer la tronche. Il lui avait fourni des preuves, Hayden le prit donc plus au sérieux et resta à le fixer pendant un laps de temps, réfléchissant.
"Attendez-moi ici."
Dit-elle après quelques instants de réflexion. Elle fit volte-face et se rendit dans les vestiaires afin d’enlever sa blouse. Elle détacha ses cheveux pendant qu’elle se regardait dans le miroir. En y réfléchissant, ce gars était peut être sincère ; ou alors un sacré bon improviste. Si ça se trouve à ce moment même, il était parti… Hayden ferma les vestiaires, disant au revoir à ses collègues ; elle accéléra le pas et se rendit à l’endroit où ils s’étaient quittés. Pendant un instant, la jeune femme crut qu’il était parti car elle ne l’avait guère aperçu derrière la cage d’escalier… Elle s’approcha de lui doucement, le fixant dans les yeux d’un air impassible.
"C’est bon."
Dit-elle rapidement. Ils partirent donc en direction du parking… Hayden croisa sa petite voiture, mais elle ne s’y arrêta pas car l’homme lui proposa de l’accompagner. Elle avait fait ça plusieurs fois, de laisser sa voiture alors qu’elle partait ailleurs, et revenir la soirée finie… Au moins, elle était sure de la retrouver dans ce parking si bien surveillée. Elle accompagna le jeune homme, rentrant dans sa voiture délicatement, du côté passager. Finalement, il démarra la voiture et ils s’en allèrent à la recherche d’un bon petit bar newyorkais. Durant le trajet, Hay ne savait pas quoi dire, après tout elle ne le connaissait pas du tout…
"Vous savez, j’ai vu une lumière verte dans la chambre, et juste après ça l’alarme s’est déclenchée. Vous avez une explication rationnelle à me faire entendre ?"
Le questionna-t-elle de plus belle, tout en l’observant conduire. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dans les limites du possible [PV Hayden Hudgens] Terminé Dim 28 Fév 2010 - 23:02 | |
| Sans même un mot, elle resta quelques instants à me fixer. Plutôt déstabilisant, comme comportement. Impossible de savoir si elle me croyais ou non. En même temps, je m'en fichais un peu, et me demandais même pourquoi j'attendais sa réponse. Quelle qu'elle fut, j'envisageais réellement de faire ce que je venais de lui dire. Aussi fus-je pris de cours lorsqu'elle me demanda d'attendre, avant de retourner dans le service. Cela signifiait qu'elle souhaitait vraiment me suivre, aussi improbable que cela puisse paraître.
Aussi restai-je bêtement sur place le temps qu'elle revienne, faisant à peine quelques pas. C'est à peine si je pensai à sortir mon paquet d'une des poches de mon blouson et à me griller une cigarette. Un réflexe conditionné. Non pas que je ressente réellement le besoin de fumer, j'avais pour habitude d'éliminer au fur et à mesure la nicotine et autres déchets de mon organisme en me servant de mon don, mais c'était devenu une sorte de rituel pour moi, afin de réfléchir plus calmement. Et j'avais bien besoin de réfléchir, après la mort de Mr Pearson. Certes, il serait mort très rapidement dans tous les cas, mais en utilisant mon don, n'avais-je pas accéléré son décès?
J'étais toujours en train de me demander si j'avais agi correctement lorsque l'infirmière réapparut à mes côtés, plongeant son regard dans le mien, et lâchant un simple et inexpressif "c'est bon" pour tout commentaire. Elle n'avait pas l'air du genre bavarde, ce qui m'arrangeait bien, en l'occurrence.
Nous nous dirigeâmes donc tranquillement vers la sortie, et je lui proposai de l'emmener, ce qu'elle accepta sans hésiter. Nous montâmes donc dans ma voiture, une Chrysler aux courbes harmonieuses que j'avais acquise il y de cela déjà quelques années. Je décidais d'aller dans un des bars que j'affectionnais, dans un quartier un peu lugubre et mal famé, mais où on me laissait généralement tranquille depuis que j'avais corrigé une petite brute du coin à la loyale, un soir où il avait tenté de me tabasser devant sa bande. Je n'étais pas un dieu de la rixe, mais son style brouillon où seule la force brute dominait était facile à retourner contre lui pour un pratiquant d'aïkido. Je n'avais par contre cette fois-là pas tenu compte de l'environnement, aussi était-il retombé lourdement au sol, son bras heurtant un parpaing qui traînait là. Au bruit, j'avais pu en déduire une fracture nette. Et mes réflexes de médecin avaient pris le dessus sur mon instinct de survie. J'avais soigné le type, lui confectionnant une attelle, et lui injectant une dose de morphine provenant de ma sacoche, que j'étais allé chercher rapidement dans le coffre de ma voiture, sous les regards ahuris de la bande de jeunes. J'étais même allé jusqu'à lui donner ma carte, lui enjoignant de venir me voir ou m'appeler si son bras le faisait souffrir.
Je n'avais donc normalement rien à craindre en me rendant dans ce bar et ses environs, un accord tacite existant entre le groupe contrôlant les environs et moi. C'est pourquoi je pris sa direction, sans un mot. Je n'avais aucune envie de faire la conversation, et le silence de ma compagne me convenait parfaitement.
"Vous savez, j’ai vu une lumière verte dans la chambre, et juste après ça l’alarme s’est déclenchée. Vous avez une explication rationnelle à me faire entendre ?"
Et merde. Elle avait parlé. Pourquoi le silence n'avait-il pas pu durer plus longtemps, au moins le temps qu'on fut arrivé à destination? Puis viens le second déclic, avec la prise de conscience de ce que je viens d'entendre. Re-merde. Elle a vu quelque chose en trop, là. Je prends quelques secondes pour réfléchir aux réponses possibles, puis lui raconte éhontément un magnifique bobard, continuant de regarder la route.
"Ce doit être la lumière émise par un des nombreux appareils qu'il y avait dans la chambre, voilà tout. Pour être franc, je n'y avais même pas fait attention."
Et voilà. Allez dire à une inconnue que vous êtes un de ces "horribles mutants" sans qu'elle vous regarde avec des yeux horrifiés. Je n'avais pas le choix, et n'éprouve aucun scrupule à lui avoir menti allègrement. Bon, maintenant que la conversation est engagée, il serait malpoli de laisser un nouveau silence planer, c'est à moi de faire un effort, d'après les conventions sociales. Ce qui me rappelle que je roule en compagnie d'une inconnue. Présentations de mise.
"Au fait, moi c'est Liam. Et vous ?"
Après sa réponse, j'enchaîne sur une question à la con, bien polémique, histoire de la faire parler un peu. Plus elle parlera, moins j'aurais à le faire.
"Sinon, vous pensez quoi des mutants?"
J'aurais pu parler politique, ou la relancer sur son travail. Mais il faut croire que sa réponse m'intéresse, finalement. Après tout, je n'invite pas tous les jours spontanément une inconnue à venir me regarder me saouler... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dans les limites du possible [PV Hayden Hudgens] Terminé Lun 1 Mar 2010 - 12:34 | |
| Les deux personnes se mirent en route vers le bar que Hayden ne connaissait certainem ent pas... En même temps, elle n'en connaissait aucun. Pendant un instant, la jeune femme se demanda si elle prenait des risques ou pas en montant dans cette jolie bagnole... En effet, c’était bien la première fois qu’elle montait dans une voiture sans connaître la personne qui la conduisait.
Bien que cet homme se dise médecin et qu’il avait l’air très convainquant, il pouvait s’agir en réalité d’un psychopathe qui avait inventé cette histoire pour arriver à ses fins… Pour éviter ses craintes, Hayden lui fit remarquer qu’elle avait vu une lumière verte dans la chambre du défunt juste avant sa mort. Hors sujet total certes. A présent, elle le soutenait du regard, malgré que lui ait les yeux rivés sur la route -vous allez me dire, tant mieux. Quelques minutes passèrent dans un silence total, puis finalement l’individu lui répondit toujours avec le même ton de voix que la dernière fois. Dans ses propos, il était crédible, car il est vrai que les chambres à l’hôpital notamment pour les cas de M. Pearson regorgeaient de divers matériaux avec des multiples couleurs… Hayden ne répondit rien, mais elle ne pensa pas moins. Elle espérait recevoir une autre réponse, mais pourquoi ? Qu'attendait-elle après tout ?
Elle se recala contre le dossier de son fauteuil, regardant droit devant elle, rêveuse. L’individu ne tarda pas à reprendre la parole pour se présenter à la jeune femme. Cette dernière resta immobile tout en lui répondant.
- Hayden.
Dit-elle lentement tout en regardant les lampadaires s’allumer. Le ciel se faisait de plus en plus sombre, Hayden espérait juste qu’il ne leur tomberait pas quelque chose de mauvais style pluie de grêle ou pluie abondante. Juste après avoir pensé à ça, le dénommé Liam lui posa une question. Une question assez banale, qui se pose toujours lorsqu’on rencontre quelqu’un vu la génération de maintenant. Mais pour la chère Hayden, ce sujet de mutants était beaucoup plus important à ses yeux vu qu’elle en était une.... Le fait que Liam lui pose ce genre de trucs lui fit repenser à la lumière verte. Néanmoins, la jeune femme se décida d’arrêter de parler de ça pendant un moment sinon l’homme serait capable de la laisser sur la bas de la route.... et elle serait perdue ! En poussant un soupir, Hayden mit quelques secondes à penser à ses futures paroles ; essayant de ne pas se faire un ennemi.
- Et bien… ce n’est pas un sujet qui m’inquiète beaucoup. Je comprends que ça fasse polémique vu les pouvoirs que certains ont. D’après moi, ce sont juste des humains avec des dons en plus.
Dit-elle tout simplement…. Bien évidemment, elle n’allait pas dire à un inconnu ce qu’elle avait de plus que certaines autres personnes. Le pouvoir de créer et maîtriser la glace était exceptionnel, elle pouvait l’utiliser tant qu’elle voulait du moment qu’elle avait des ressources chez elle, et autour d’elle.
- Votre avis ?
Lui demanda-t-elle en le regardant durant une seconde. Après ça, Liam se gara dans un petit parking à côté du prochain bar dans lequel ils allaient rentrer. Hayden sortit délicatement et suivit l’individu de près. Ils rentrèrent dans l’établissement, et la jeune femme se demanda un instant où il l’avait emmené. Il y avait énormément de bruits, la plupart des gens était des hommes… Enfin, si l’infirmière n’avait pas ses atouts de côté, elle aurait certainement pris peur à ce moment là. Ils s’assirent dans l’un des coins sur une table pour deux personnes. Hayden se pencha doucement vers Liam lui soufflant quelques mots.
- Vous venez souvent ici ?
Dit-elle assez étonnée. Elle ne savait même pas s’il fallait rire ou s’inquiéter. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dans les limites du possible [PV Hayden Hudgens] Terminé Lun 1 Mar 2010 - 14:40 | |
| Enfin un nom à mettre sur ce joli minois. Pas forcément très courant, en plus. Mais un discours toujours aussi épuré, le strict minimum. Remarque, peut-être avait-t-elle senti que je lui mentais et n'avait pas apprécié, allez savoir. J'avais du mal à la cerner, mais il faut dire aussi que je n'avais pas vraiment la tête à ça, au vu des événements de la journée.
Ma question suivante la fit soupirer, ce qui retint mon attention quelques instants. Elle ne considérait donc pas le sujet comme anodin, à moins qu'elle n'aie pas eu envie de répondre. Mais la réponse vint. Hayden semblait ne pas faire cas de tout le tumulte entourant la population mutante, et les considérait malgré leurs pouvoirs comme des êtres humains à part entière. Elle employait même le mot "don", là où la majorité des gens aurait parlé de "pouvoir", voire même de "tare".
Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire en réaction à ses propos, avant de me reprendre. La jeune femme m'avait évidemment à son tour demandé mon avis sur la question, comme j'aurais dû m'y attendre. Ma tentative de diversion n'avait donc pas fonctionné très longtemps, et voilà qu'il me fallait reprendre la parole."Votre façon de voir les choses est peu habituelle, mais plutôt rafraîchissante, dans une société où les avis sont souvent très tranchés sur le sujet. Pour ma part, disons que j'ai déjà pu constater qu'un mutant saigne, est blessé, et a besoin de soin au même titre qu'un humain lambda, voire même un peu plus, vu les situations dans lesquelles ils ont parfois le chic de se mettre... Et je soigne ceux qui en ont besoin, ni plus ni moins."Nous arrivions en vu du Woodpecker's Nest, finalement. Bon timing. Le quartier était toujours aussi lugubre, aussi peu accueillant. L'enseigne du bar, représentant un pic vert, était ancienne, et ses couleurs défraîchies, mais il m'arrivait de temps en temps de m'y rendre, histoire de boire un peu, tranquillement. L'extérieur ne payais pas de mine, semblant presque glauque, mais l'intérieur était vaste, bien éclairé, et plutôt propre. Je me garai non loin, verrouillai la voiture, puis nous nous rendîmes à l'intérieur.
Il y avait plus de monde qu'à l'accoutumée, même si je reconnus une ou deux têtes vaguement familières, plus des connaissances que de véritables amis. Un brouhaha assourdissant nous entoura dès notre entrée, contrastant fortement avec le quasi-silence du trajet. La population de soulards invétérés qui fréquentait ce bar était rarement connue pour sa discrétion.
Saluant le barman d'un signe de tête, Je me dirigeai vers le fond de la salle, en direction d'une table libre, loin du comptoir et tous ses habitués bruyants et passablement éméchés, l'infirmière sur mes pas. Une fois assis, celle-ci se pencha d'ailleurs dans ma direction, me demandant si j'avais l'habitude de fréquenter ce lieu."De temps à autre, oui. Ça dépend des périodes. Ici, tu trouveras pas d'imbécile pour venir te faire la morale si tu descends un verre de trop, et le patron est plutôt compréhensif. Remarque, tant que tu paies, ça lui fait du fric en plus, à ce vieil escroc!"Je lâchais un ricanement, puis fis signe au serveur de s'approcher. "Salut Zack, un double scotch, bien chargé.- Encore un maccab', Doc ?- Tais-toi donc, et contente-toi de me servir vite fait, pour changer."Je tournais un œil inquisiteur vers Hayden."Et vous, vous prendrez quoi?"Le jeune garçon partit, sa commande en tête, et revint rapidement avec les deux verres. Il sembla sur le point de faire une de ces remarques salaces dont il avait le secret, mais je lui lançai un regard noir, lui enjoignant de s'éclipser sans rien ajouter, ce qu'il fit prestement. Je n'étais pas d'humeur à supporter ses jacasseries ce soir.
Je commençai à boire, prenant mon temps, et jetai un coup d'œil à la télé accrochée en hauteur derrière le comptoir. Les infos débitaient toujours les mêmes images désolantes, telle catastrophe naturelle ici, tels dégâts causés par un mutant incontrôlable là, rien de bien nouveau. Finissant mon verre en quelques minutes, je fis signe à Zack de m'en apporter un second, l'obtenant rapidement. Observant la jeune femme assise en face de moi, quelques questions se bousculaient dans ma tête, s'ajoutant à celles qui concernaient Mr Pearson."Ça vous arrive souvent de monter en voiture avec un étranger, pour une destination tout aussi inconnue ? D'autant que je ne sais pas si vous y aviez réfléchi, mais il semblerait probable que je ne sois plus vraiment en état de vous raccompagner, à la fin de la soirée..."la suite: https://xmenrpg.123.st/bar-f46/dans-les-limites-du-possible-suite-liam-t7028.htm#151158 |
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