Touch Me [PV Caitlyn Elioth][Terminé]

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Byron passait un dernier coup d’aspirateur dans le salon. Enfin, leur appart était présentable. Après plus d’une semaine de boulot à l’intérieur, il regarda l’ensemble d’un œil satisfait. Il avait mit la sono à fond pour se donner du cœur à l’ouvrage. Il profitait de l’absence de Cait pour écouter autre chose que du rock. Pas qu’il aimait cacher des choses à sa belle mais il y avait des styles musicaux qu’il appréciait sans pour autant le gueuler sur les toits. C’était le cas pour tout ce qui touchait à la musique des années 80. Il aimait danser sur de vieux tubes qui avaient le don d’éveiller en lui quelques pas qu’il n’osait pas faire devant sa belle. La peur de paraître quelque peu ridicule. Il n’était pas forcément un excellent danseur. Mais bon à côté de Samantha Fox, il n’avait vraiment pas à rougir. Il pouvait se permettre un déhanché plutôt sexy et aguicheur. Aucun témoin, aucune trace. La sono balançait à fond et en boucle la voix de la britannique à forte poitrine dans l’un de ses tubes les plus célèbres et les plus évocateurs.

Il repensa à sa rencontre avec mademoiselle Elioth. Cela faisait maintenant plus de deux semaines qu’ils avaient passé leur première nuit ensemble. Dès le lendemain, Byron avait plié bagage de la résidence universitaire et avait entamé la prospection en vue d’un petit nid à partager. Quand Cait lui avait sorti l’argent nécessaire au versement du premier loyer et de la caution, Byron lui avait demandé où elle avait eu autant de fric. Une simple moue boudeuse, des petits yeux puis un long baiser avait laissé la question en suspend. Il en avait déduit qu’elle devait avoir trouvé un petit boulot plus ou moins légal. Mais de ce qu’il savait de Cait, ce genre de choses ne durait pas. Il n’avait donc fait aucun commentaire.

La recherche s’était avérée compliquée et hasardeuse. Mais après de nombreux rebondissements, il avait finit par trouver un lieu convenable à un prix abordable dans West village, non loin de l’université. Leur propriétaire, un ancien enseignant s’avérait être un mutant et avait donc accepté les deux jeunes gens entre autre par solidarité.

Il n’y avait encore que le minimum syndical, les quelques affaires de Cait, leurs deux lits simples collés cote à cote, le bureau du jeune homme mais au moins ils étaient chez eux. Le reste viendrait plus tard.

Cait s’étant absentée pour un bon moment, il en profitait pour fignoler quelques détails en exécutant un moonwalk, le manche de l’aspirateur en guise de micro. Soudain alors qu’il effectuait un grand écart pour terminer son mouvement, une clef vrilla dans la serrure.

Quelle torture !!!! elle croyait qu'elle n'arriverait jamais à rentrer. Cette journée avait était hallucinante et plus que déstabilisante. Cette rencontre avec ce taré de Vortex et ce déglingué de Dimitry : sa team...Bordel ! SA team ! deux psychopathes de premières. Elle avait enfin compris ce que Ace avait vaporisé dans les chiottes du bar : une connerie d'aphrodisiaque hyper puissant. Même un canasson neurasthénique serait parti courir la gueuse avec ce truc. Une potion de derrière les fagots à se faire dresser Ramsès II hors du sarcophage !!
Que dire du Bar ? Ben vu ce qu'il en reste : plus grand chose. Cette fois ci Cait' s'était foutu dans une merde noire et serrait surement recherché par la suite. Elle devrait raser les murs.
Cependant UNE SEULE chose l'obsédait pour l'heure.

Rien que raser les murs de l'immeuble lui donnait des frissons. Le pire était derrière elle mais le feu dévorant devait être éteint très rapidement et c'etait à Byron de sortir la lance à incendie !!
Elle avait résisté aux assauts de Loverboy et s'était focalisé sur Byron pour garder le contrôle.
Ses yeux, son sourire, ses lèvres, sa peau, son torse, son...Rhaaaaaa ! ca devenait insupportable !!
Elle lacha la rampe d'escalier regardant sa main et serra les dents.
Incroyable comment ce truc était puissant, elle était trempée de partout et sa peau habituellement laiteuse avait prit cette teinte rosée que l'excitation provoque, je vous épargne par fausse pudeur les détails anatomique visible sous son débardeur.
Soyons clair chers amis, notre pauvre Petite Rousse avait littéralement le feu au derrière !

Deux semaines ! elle avait tenu deux semaines !!!! Flirts plus ou moins poussés avec Byron mais pas de grand saut. C'était devenu un jeu de pouvoir assez frustrant entre eux : qui supplierai l'autre en premier, disait-elle en se marrant.
oui mais là , elle n'avait VRAIMENT plus envi de se marrer.

Arrivée au pas de course devant la porte elle chercha sa clé. rien que de la mettre dans la serrure lui arracha des gémissements plaintifs tant son esprit était en proie à la confusion. Elle poussa la porte et la referma derrière elle.

Byron....grand ecart...musique qui craint...
Elle écarquilla les yeux deux secondes avec une expression de stupéfaction.
Aspirateur..le manche...ohhh cet instrument...
Elle laissa échapper intérieurement un juron contre elle même "ceeeesse ca !"

Clairement il était dans une position ridicule. Elle le chambrerait plus tard, pas là : il y avait vraiment plus urgent que ca !
Elle s'avança vers lui comme la misère sur le pauvre monde tout en arrachant d'un geste brusque son débardeur et dit d'une voix quasi suppliante.

Byron ! je te veux !!! dépêche toi ! merde !!!

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Et merde…pourquoi les situations les plus rocambolesques se produisaient toujours quand on ne les attendait pas ? C’était exactement la pensée de Byron à cet instant précis. Il vira au rouge pivoine en voyant Cait débarquer alors qu’il exécutait le mouvement final de sa prestation. Il fallait vraiment qu’il trouve une excuse bidon à raconter sinon il allait en entendre parler pendant longtemps.

Il s’apprêtait à se justifier maladroitement quand quelque chose le fit tiquer. Cait n’avait pas l’air dans son état habituel. Elle semblait en nage, comme si elle avait couru pendant plusieurs heures. Pourtant ce n’était pas encore la période du Marathon de New-York. Et de ce que savait Byron, sa dulcinée n’était pas une sportive acharnée. L’autre solution, plus probable était qu’elle avait consommé un truc plus ou moins légal qui l’avait mise dans cet état.

Ca n’avait pas pour habitude de choquer Byron. Depuis qu’ils habitaient ensemble, elle s’était déjà allumé quelques pétards en plein milieu du salon sans qu’il ne fasse le moindre commentaire. Sauf que d’habitude, ça avait tendance à la rendre plus détendue et il n’était pas rare qu’elle vienne se lover ensuite contre lui dans le canapé pour un petit moment de tendresse et d’abandon. Mais là, l’esprit semblait totalement différent.

Cait paraissait avoir le feu au derrière comme jamais. C’était la première fois que Byron la voyait dans un tel état. Elle le regardait avec un regard affolé, comme si elle allait se jeter sur lui, lui arracher ses vêtements et le violer sur place. Le jeune homme ne croyait pas que sa pensée puisse être aussi exacte.

Lorsque Cait envoya voler son débardeur, se retrouvant les seins à l’air au milieu du salon, Byron esquissa un recul. Pas qu’il ne la désirait pas. Bien au contraire. Mais pas comme ça, pas de cette manière. Sans afficher un grand romantisme, il n’était pas non plus un goujat. Et là, profiter de la situation sans en savoir plus revenait à se comporter en salopard. Il tenta donc de temporiser.

« Oula…Du calme ma belle. Je pensais pas que mon jeu de jambe te mettrait dans un état pareil…Je sais pas ce que tu as pris mais je te conseil d’arrêter tout de suite et de reprendre le bon vieux canabis avec le label bio… Raconte-moi ce qui t’es arrivé. Là, tu me fais méchamment flipper ma puce. »

Il se recula lentement vers l’espace cuisine afin de pouvoir anticiper la moindre agressivité de sa compagne. Il n’avait pas peur mais il était sur ses gardes vu l’état dans lequel se trouvait cette dernière. Il se promit en son fort intérieur de rendre la monnaie de sa pièce à la personne qui l’avait mise dans cet état.

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