Pretty Woman ? [PV : David]

Trahie par ses propres chaussures… Voila le constat que fit Claire en sortant du New Born, suivit de prêt par le beau et sympathique David. D’ailleurs une fois dans la rue elle jeta un regard furtif sur ses deux gambettes puis sur ses pieds avant lâcher un long soupire, finalement ce bon vieux Karl avait bien raison, un jour sa maladresse aurait raison d’elle ou du moins de ses pieds car en trébuchant aussi bêtement la jeune femme avait frôlé la foulure ou qui sait… Le Fracture ! La petite brunette sentait d’ailleurs une petite douleur au niveau de la jambe, une douleur surement causée par cette fameuse scène digne d’une cascade Vidéo Gag. C’est à cause de cette minuscule petite douleur qu’elle posa ses fesses sur un banc en fonte qui ce trouvait juste en face de la sortie du petit bar. C’est assis sur ce banc que la petite européenne attendit le jeune juif qui lui était encore coincé dans les méandres de la foule qui s’engouffrait ou qui sortait du bar. Après que celui-ci ai réussi à passer entre ceux qui étaient déjà saouls et ceux qui allaient l’être David fini enfin par ce retrouver en face de la petite Claire qui lui offrit l’un de ses plus beaux sourire et alors que les énormes néons qui ce trouvaient en face d’elle éclairaient son visage de bleu et de rouges, Claire prit la parole pour s’adresser à son nouveau camarade :

« Et bien… J’ai bien crue que vous, vous étiez perdu au milieu de tous ces gens. »

Après ça Claire ce mit de nouveau à rire… Décidément… David allait finir par croire qu’elle n’était bonne qu’à chanter, à sourire bêtement et à ce cassé la figure tout aussi bêtement… En bref il devait avoir une haute opinion d’elle ça elle le savait ou du moins elle en était sure. Claire ne laissa cependant pas transparaitre cette gêne ou plutôt cette honte et elle ce leva assez rapidement avant d’ajuster sa robe qui c’était légèrement froissée lorsqu’elle c’était assise. Une fois debout elle posa sa main sur l’épaule de David… C’était la deuxième fois qu’elle le toucher en une soirée et cette fois-ci ce n’était pas par accident ni pour ce sauver la vie. Non ce geste, ce contact tant redouté par Claire avait un rôle bien plus important que celui qui avait eu lieu il y a une bonne poignée de seconde car cette main posée sur l’épaule de David avait une autre signification, bien plus étrange et bien plus …. Tordue … En effet elle était la pour prouver la confiance que Claire avait pour cette nouvelle connaissance.

Hors… C’était une chose que Claire faisait rarement, disons qu’elle avait du mal à offrir sa conscience et son amitié aussi facilement et surtout aussi rapidement. Néanmoins ce contact ne dura qu’une petite, qu’une minuscule poignée de seconde, puisqu’après ce geste, la Française lâcha l’épaule du mutant pour passer devant lui, Claire ce mit alors à marcher à reculons en priant le ciel pour qu’il n’y ait aucun lampadaire derrière elle et pour qu’elle ne ce ridiculise pas une nouvelle fois devant ce jeune homme, un petit peu coincé, mais fort sympathique. Et c’est toujours en marchant à reculant comme une gamine de douze ans que Claire reprit la parole pour parler avec David :

« Enfin bref… Pour la soirée j’ai mon garde du corps personnel, mon chevalier servant, mon Terminator… Enfin surtout avec une armoire à glace comme vous ! »

Claire ce mit ensuite à rire aux éclats, cette petite boutade la faisait bien rire et elle espérait que cela ferait aussi de l’effet sur David qu’elle trouvait légèrement coincé depuis le début de la soirée. Peu être qu’il était timide ? Ou alors peu être qu’il s’agissait tout simplement de son caractère. En tous cas Claire n’en avait aucune idée et elle voulait voir si il pouvait faire preuve… Comment dire d’un petit peu moins de civilité. Elle passa de nouveau devant lui et ce mit de nouveau à marcher a reculons pour lui dire :

« Sinon… Je penses qu’on peu très bien ce tutoyer non ? »

Allez savoir quelle mouche l’avait piquée ce soir-là ! Descendre en flèche chaque mots, chaque geste de son hôte n’était certes pas chose exceptionnelle chez Fanya, mais de là à vouloir reprendre elle-même les choses en main était une attitude qu’elle n’avait encore jamais adoptée. Chaque jour que Dieu faisait, David avait peur d’être posséder par l’une ou l’autre de ses personnalité. Chacune d’entre elle était dangereuse, imprévisible et aurait pu mettre les personnes qui l’entouraient en danger. Si bien que le jeune homme faisait tout pour que ce genre d’évènement ne se produise pas. Et pourtant ce soir, ni les séances qu’il effectuait tout les jours avec Charles, ni le niveau de maîtrise de ces pouvoirs ne suffisait à contenir Fanya. Elle était bien là et ne comptait pas laisser la personnalité de David reprendre le contrôle sur elle !

Alors que David tentait vainement de se frayer un chemin parmi les adolescents qui bloquait la porte Fanya, qui en avait assez de voir son hôte se débattre comme un dément, décida tout bonnement de se téléporter à l’extérieur du bâtiment, à vu et au su de tout le monde. Fort heureusement pour lui, personne ne semblait s’en être rendu compte et surtout pas Claire qui était bien trop occupée à observer l’état misérable de ses chaussures. Une fois la jeune fille placée sur sa ligne de mire Fanya sourit d’une manière d’autant plus diabolique et mesquine que d’ordinaire adressa à son hôte d’un air de reproche.

*Regarde comment il faut s’y prendre pour séduire les demoiselles David… Profite surtout bien du spectacle, ce n’est pas tout les jours que tata Fanya te donneras des leçons de séductions !*

Estimant la tenue du jeune homme bien trop guindée pour elle, Fanya lui défit son veston et le passa sur son épaule. Pour se donner une allure des plus décontractée, elle déboutonna également les deux premiers boutons de sa chemise et en écarta bien les pans. De cette manière, il s’approcha de Claire, un sourire des plus séduisants au coin des lèvres. Il répondit alors à sa boutade d’une manière aussi naturelle que possible.

- Fort heureusement nos routes ne se sont pas perdues en d’aussi tristes circonstances. Ce n’est pas que la compagnie de ses ivrognes m’aurait dérangé mais aucun d’eux ne possède ni votre charme, ni votre beauté.

La jeune fille éclata alors d’un rire cristallin qui produisit son effet chez le jeune homme. Jamais encore il n’avait appris à regarder une femme avec ses yeux là et il lui semblait désormais que Claire était la plus charmante créature qui lui avait été donné de voir jusqu’à présent. Un ange assis sur un banc de fonde et d’un sourire été parvenue à faire battre son cœur bien plus que de raison. Et comme si sa mystérieuse beauté ne suffisait pas, elle posait à présent sa petite main fine sur l’épaule de David. C’était bien plus que le jeune juif ne pouvait en supporter et il rougit de ce geste subi et si tendre de la part de son si bel oiseau de nuit. Fanya avec une infinie délicatesse rabaissa la tête alors qu’un léger rictus passait sur ses lèvres.

*Tu aimes jouer avec le feu ma jolie, ça tombe bien moi aussi je suis uns farouche adepte de ce jeu. Mon contrairement à toi, tu t’apercevras bien vite que tu n’es qu’une amatrice qui a encore beaucoup de chose à apprendre*

Ala suite de quoi, Claire lui lança une seconde pique qui produisit son effet chez le jeune homme. Il se saisit alors de sa main et dans un geste d’une tendresse infinie déposa un baiser sur la paume de sa main avant de lever vers elle un regard charmeur.

- Sachez belle princesse, que cela sera pour moi un honneur que de vous escorter jusqu’à votre château. Je vous fais vœux d’allégeance et vous promets de tout faire pour vous raccompagner saine et sauve dusse ai-je pour cela abimer ce corps imposant qui est le mien.

Il éclata ensuite d’un rire léger et contagieux. La petite aimait jouait sur les mots et lancé des piques à tout va alors soit, Fanya n’était pas à son galon d’essai et s’était depuis longtemps munie d’un bouclier capable de repousser chaque assaut de ses détracteurs. Elle accepta avec joie l’offre que la diva lui avait adressée et lui répondit.

- Après une aussi belle soirée il serait effectivement regrettable de ne pas pouvoir se considérer comme des amis. Alors soit chère Claire je te donne la permission de me tutoyer.

« Lorsque j’étais enfant mon père me disait souvent que j’étais une bien jolie fille, mais jamais je n’aurais imaginé que mon immense beauté puisse vous servir de phare. En tous cas je suis étonnée par tant de courage car bien des gens auraient abandonné en voyant cette foule massée devant l’entrée. »

« Et bien cher chevalier servant, je crois que je ne vous ai jamais autorisé à me faire un baise main… »

« Par contre, la prochaine fois évite de m’embrasser la main. Je sais que ton geste n’étais pas mauvais ni déplacée, mais disons que j’ai du mal à avoir un contact physique avec les gens … »

Fanya ne se faisait aucune illusion sur les soupçons qu’entretenait Claireà l’égard de ce nouveau David. Après tout, le voir changer aussi rapidement de comportement avait de quoi la décontenancer totalement. Mais était-ce véritablement la faute de la métisse si David, ce jeune homme si farouche et si droit, ne s’avait pas s’amuser ? Elle avait toujours ressenti une grande honte à l’idée que son hôte puisse cacher sa mutation derrière une image aussi bourgeoise que celle d’un homme d’une soixantaine d’années Qu’espérait-il en agissant ainsi ? Que ses pensées et son esprit si bien tourné le protègerait de ses différentes personnalités parasites ? Croyait-il pouvoir rattraper en l’espace de dix ans le retard psychique qu’il avait accumulé durant ses 7 ans de coma ? Foutaise que tout ceci ! Si les moqueries et les coups n’avaient pas déferlés sur sa belle frimousse d’ange c’était uniquement grâce à l’intervention de Jack Wayne, Cindy et Fanya. Le jeune homme ne connaissait en réalité rien de la vraie vie. Vivant depuis toujours dans son cocon familial, protégé par Papa, Maman, tonton Daniel et tonton Erik il avait une vie des plus agréables. Mais une fois que ses proches aurait disparu comment espérait-il survire dans la cour des Grands sans elle ?

Il était certain que Fanya avait eu une vie bien différente de celle de David. Orpheline née dans le Bronx, jamais elle n’avait connu la chaleur d’un foyer ni entendu de douces paroles de la part de sa famille ou de ses amis. Toute sa vie n’avait été que combats et luttes acharnées. La vie dans ces quartiers était des plus difficiles et elle avait dû apprendre très vite à se débrouiller dans ce monde impitoyable. Les coups de poings et les balles étaient chose courante dans les bas fond ou grouillaient les maladies et les rats. Là où vivaient ces miséreux, l’argent était leur seules préoccupations et ceux qui osaient prétendre que l’argent n’avait pas d’odeur ne s’étaient de toute évidence jamais mêlés à ces parias. Le doux parfum du sang et du sexe qui embaumaient les billets de banque bien acquis avaient poursuivit la métisse durant toute sa vie et aujourd’hui encore, ils étaient sa seule raison de vivre. Elle maitrisait depuis toujours l’art de la séduction à merveille et il valait sans doute mieux qu’elle s’occupe elle-même de cette petite puritaine de Française. Se prêtant au jeu que Claire avait reprit ce rôle de chevalier servant pour répondre aux premières informations de la fillette.

- Votre père était véritablement un homme des plus sensés. Voyez Princesse jusqu’à quel point votre beauté à su m’éblouir. Affrontant un danger de chaque instant j’ai combattu et vaincu les dragons ivrognes et enfumés qui se dressèrent sur ma route pour vous retrouver. J’espère que vous saurez me gratifiez d’une faveur pour cet actes de bravoure.

Lorsque Fanya, prise au jeu des tactiques d’approches de David, déposa un baiser sur la peau douce de Claire celle-ci la retira immédiatement. Un air de dégoût passa sur ses lèvres fines et elle tint quelques reproches à l’adresse de son nouvel ami. Cette peur confirma les soupçons de Fanya quant à la pureté enfantine de la jeune fille. Certes, elle lui avait adressé des sourires mielleux, des regards doux et effectuer des prouesses dignes des plus grandes séductrices Hollywoodienne. Mais derrière tant d’audace se cachait toujours une petite fille toute dévouée au souvenir de son père. Une enfant qui tout comme David effectuait ses premiers pas dans la cour des grands sans pour autant tenir la distance face à une technique de séduction précipitée. Devrait-elle donc faire l’éducation de Claire en même temps que celle de son hôte ? Quelle perte de temps, vraiment. Très bien, en ce cas il lui fallait jouer de la plus douce des manières et approcher ce petit oiseau tombé du nid avec autant de patience que possible. Le visage de David exprima alors un grand regret et déclama quelques mots d’excuses de la manière la plus doucereuse possible.

- Veuillez pardonnez mon impudence votre Altesse. Il était bien indélicat de ma part de vous abordé de cette façon. Je vous promets néanmoins que cette audace sera ma dernière.

Puis, lui adressant un sourire des plus angéliques, il se tourna vers elle et déclara.

- Si tu voulais bien te donner la peine de me précéder. J’ignore jusqu’à l’emplacement de ton appartement.

« Et bien… Finalement je me dis qu’après de tel combat vous méritez peut-être une récompense, mon cher Lancelot. En effet vous laissez ainsi, serait un manque de respect immense. »

« Et bien, je n’habite pas loin il ne doit rester que dix minutes de routes. »

Au fur et à mesure de leur étonnant jeu de rôle, l’amusement de Fanya se transforma en véritable plaisir. Apparemment Claire, s’apercevant que quelque chose ne jouait pas chez son nouvel ami, commençait à se prendre au dangereux jeu de séduction que Fanya désirait mener. La jeune fille n’allait pas être au bout de ses surprises. Oh bien sûr, il aurait bien imprudent de la part de la métisse de pousser son audace jusqu’à l’extrême. Ce charme nouvellement apparu chez son hôte devait passer pour naturel. Hors de question de mêler baisers et autres cajolerie de ce style-ci. Il était bien évident que si David avait été un temps soit peu touché par la beauté de Claire, il ne faisait l’objet d’aucun coup de foudre. La chanteuse n’aurait pu être pour lui qu’une perte de temps et il valait donc mieux consacrer ses charmes à une femme qui en voudrait réellement la peine. Mais maintenant, Fanya ne pouvait plus reculer. Les dés du destin avaient été lancés et arrêter une partie au plein milieu de son déroulement n’était guère très poli de sa part.

Malgré toute la souplesse et la sagesse dont elle pouvait faire preuve, gagner était une règle d’or pour Fanya. On ne pouvait survivre dans ce monde hostile si l’on se contentait de perdre. Les règles ne pouvaient être édictées que par les vainqueurs et c’était une leçon que David devait à tout prix apprendre s’il désirait progresser dans la vie. Fanya adressa alors un doux sourire à sa camarade de jeu. Claire était sans nul doute agacée par le comportement de Fanya. Cela se voyait à sa gestuelle et à ses paroles. Ce regard glacé, cette démarche lourde et ses paroles mielleuses en étaient le reflet. Adressant un second sourire charmeur à sa belle princesse Fanya sourit et lui adressa alors.

- Il est évident belle Genièvre que je ne permettrais pas de vous qu’émender quoi que ce fut. Votre beauté éblouissant cette soirée lugubre est une faveur bien que suffisante pour moi. Je n’espère de vous que l’honneur de rester à vos côtés pour vous servir fidèlement jusqu’au jour de ma mort.

Joignant soudainement le geste à la parole, Claire s’approcha de David dans un effort surhumain pour déposer sur son front un baiser des plus doux. Si la jeune fille c’était jusqu’alors contenter de jouer avec le feu, sa démarche avait semble-t-il allumer un brasier dans le cœur du jeune homme. Son teint devint légèrement rosé et il sentit un profond et inhabituel réconfort. Si ce baiser avait été des plus sincères, Fanya aurait certainement prit le risque de déposer un baiser sur les lèvres rosées de Claire. Mais celle-ci ne l’aurait certes guère apprécié. C’est pourquoi Fanya se contenta de baisser légèrement la tête et de lui répondre dans un sourire.

- Oh belle Genièvre ! Sachez que votre faveur me comble de bonheur et que cette faveur si inespérée rallume en mon cœur la flamme d’oser braver tous les dangers en votre honneur. Prenez donc mon bras et ensemble nous affronterons tous les trolls odieux bravant votre chemin.

Fanya n’eut pas tôt fait de tendre son bras à la diva qu’un troll des plus effrayant apparut de nulle part et se dressa devant eux. Son haleine fétide sentant l’alcool et ses yeux rouges injectés de sang fit présager le pire à la métisse. Elle ne craignait guère ce jeune délinquant et ne fit que peu de manière devant sa supplique des plus pitoyables.

- Jeunes gens vous aurez certainement une petite pièce pour l’un de vos concitoyens sans le sous.

Dégainant le canif qu’il tenait à sa ceinture, la lame de son arme scintillait à la faveur de la nuit. Fanya comprit instantanément ce qui se passait. Cet adolescent n’était rien de plus qu’un alcoolique en manque de breuvage étant prêt à tout pour obtenir son paradis artificiel. Se plaçant devant Claire dans le but de la protéger Fanya déclara alors.

- Croyez-moi vous cher citoyen, que votre arme nous effraie un temps soit peu ? Passez donc votre chemin avant qu’il ne vous arrive malheur.

« Excusez moi, mais… Je n’ai plus d’argent… Je ne peux pas vous aidez. Je suis sincèrement désolée. »

« David, je ne pense pas que le provoquer de cette manière soit une bonne solution… Il risque de devenir…. Violent et je n’ai pas envie qu’il y ait de blessé… Même si tout cela semble irrémédiable. »

~~elle péta, parce que Claire adorait péter dans les situations difficiles (Peggy Syle)~~

Fanya avait beau être considérée par la majore partie des personnes comme une vile prédatrice, elle n’en demeurait pas moins « humaine ». En assistant à la situation de détresse de Claire, son attitude changea du tout au tout. Passant du rôle de Lancelot du Lac à celui de Superman, elle se plaça devant elle, prête à défendre Claire de toutes forces. C’est qu’au fond d’elle-même, elle appréciait bien cette petite française que David avait rencontré tantôt. Sa candeur et sa bonne humeur l’emplissait de joie et il ne désirait pour rien au monde qui ne lui arrive malheur.

Fort heureusement pour elle, le super vilain qui lui faisait front n’avait rien de bien inquiétant. Ce n’était qu’un petit voleur d’opérette, un dealer de pacotille… Son courage ne tenait qu’au désir de satisfaire à son addiction et rien d’autres. Fanya avait souvent eu des démêlés avec de genre d’individus. La drogue et l’alcool était monnaie courante dans les bas-fonds du Bronx et les dépendances nombreuses et insatiables. Les drogués et les alcooliques ne trouvaient que difficilement du travail et vivaient bien souvent en paria. Comment alors pouvaient-ils se procurer ce précieux or blanc dont ils rêvaient tant ? La réponse en était des plus simplistes. Détroussé les pauvres gens qui travaillent dur pour ramener de quoi vivre à leur famille. Durant sa jeunesse, Fanya avait fait partie de cette deuxième catégorie et ne nourrissait que du mépris pour ces arrivistes. Ces zombies qui lui volaient sans aucune pitié, le salaire durement amassés à passer ses nuits dans les bras d’hommes plus répugnants les uns que les autres. Elle avait donc dû apprendre à rendre les coups. Se servant de ses pouvoirs, elles en avaient blessés certains et tuer d’autres. Ainsi va la vie des pauvres gueux… avait-elle entendu prononcer un jour par l’un de ses amis poètes.

Mais l’heure ne se prêtait guère à la remémoration et Fanya entendit Claire s’adresser à elle. La jeune fille ne voulait pas d’effusion de sang ou de blessé, alors soit Fanya s’exécuterait. Plutôt que la manière forte, elle privilégierait la manière douce. Après tout, c’était cela qui faisait tout le charme de la métisse. Elle savait utiliser sa cervelle tout autant que ses muscles et ne se gênait pas pour le démontrer autour d’elle. Elle sourit donc à l’adresse de sa nouvelle amie et déclara.

- Ne t’en fais donc pas Claire, je sais ce que je fais. Cet homme ne te fera aucun mal tant que tu resteras à mes côtés. Fais-moi confiance.

Fanya se doutait bien que la chose était plus facile à dire qu’à faire. Elle n’avait pas montré à Claire la facette la plus charmante de sa personnalité et s’en mordait à présent les doigts. Toutefois, il fallait qu’elle lui fasse confiance. Qu’elle s’abandonne à elle sans retenue, c’était sans doute la seule chose qui lui permettrait de demeurer entière. Mais le dealer, fort de la peur de Claire dont il se nourrissait avec délice, répondit brusquement à la petite chanteuse.

- Ouais menteuse, je vous ai vu sortir du bar il y a pas cinq minutes… Il vous faut bien des sous pour payer vos verres non ? Alors rabouler le fric.

- Finement raisonné mon cher ami, c’est d’ailleurs une remarque très surprenante de la part d’un minable dans votre espèce. Toutefois, je puis vous assurer que mon amie vous dit la vérité. Nous avons dépensé jusqu’au dernier sous dans ce bar et nous rentrons totalement bredouille… Allez donc plutôt voir ailleurs si on y est.

- Je crains fort qu’il ne soit trop tard pour ça mon gars !

Fanya se tourna vers cette nouvelle voix qui venait de faire surface. Un autre jeune délinquant venait de faire surface, un couteau dans sa main. La métisse fut stupéfaite de voir que l’homme tenait entre ses bras le corps crispé de sa jeune amie. Fanya ne s’en était pas immédiatement aperçue. Ses yeux braqués sur le regard vide du dealer, elle s’était complètement détachée de Claire. Celle-ci, effrayé par le caractère inhabituelle de la situation avait reculé, espérant ainsi que son amie en ferait de même. Elle avait reculé sans prêté véritablement à ce qui se passait derrière elle, et était tombée dans les bras vigoureux du jeune homme qui lui serrait à présent la gorge, prêt à planter la lame étincelante de son couteau dans la peau fraîche et blanchâtre de Claire. Cette attitude ne surprit en rien Fanya. Il n’était pas rare que ces vauriens, incapable de se battre seul, demande à l’un de leurs amis de leur prêter main forte. Chose qui les rendaient encore plus méprisable que de coutume.

- Tu n’as pas entendu ce que mon ami vient de te demander. Donne-nous ton argent où ta petite copine y passe.

- Je suis vraiment navré pour vous messieurs, mais je vous le répète. Nous n’avons pas d’argent sur nous. A présent relâche-la et laissez-nous partir !

- T’as entendu Stan. Ils n’ont pas d’argent qu’ils disent. Alors nous allons peut être pouvoir trouver un compromis intéressant.

Avec un regard de prédateur, le délinquant rabaissa son arme mais continua à serrer Claire dans ses bras. Passant une main crasseuse dans les cheveux de la jeune Claire, celui-ci renifla avec délice l’odeur agréable du parfum de la française. Il rabaissa ensuite sa main pour la diriger vers les cuisses de la jeune fille. Il soupira alors dans un délice.

- Après tout tu es très mignonne ma petite. A défaut de pouvoir nous payer en espèce tu pourrais envisagé de me payer en nature… J’adore les petites brunettes dans ton genre.

Fanya sentit la fureur grandir en elle. Si elle n’agissait pas tout de suite, sa pauvre petite protégée allait être la proie de ce mâle malveillant. Il fallait qu’elle réagisse et vite !

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