Un bout de papier pour une nouvelle vie [Terminé]

Un bout de papier avec une adresse et un numéro de téléphone, voilà ce que sa mère lui avait donné lorsqu'elle lui avait dit de partir. Déjà 5 semaines qu'elle se débrouillait seule, sans sa famille. Bien sur, plusieurs fois elle avait voulu rentrer chez elle, prendre des nouvelles des gens qu'elle aime. Mais elle ne l'avait pas fait, elle était maintenant une mutante. Et si elle ne se sentait pas coupable, elle savait trop ce que son père pense de ces êtres différents de lui. Puis, mise à la porte par sa mère avec ce bout de papier, elle était à la rue. Bien sur, elle avait un peu d'argent, bien sur qu'elle avait une valise avec des affaires pour se changer, et surtout elle avait un album photo de son enfance, son enfance avec son frère, sa vie à Tel-Aviv. Mais elle était à la rue, l'argent qu'elle avait ne suffirait pas pour toute sa vie, et elle avait surtout ces pouvoirs. Pouvoirs qu'elle ne contrôlait en rien et qui étaient dangereux pour les autres. Elle se sentait complètement dépassée par les événements qui se déroulaient dans sa propre vie, comme si elle ne contrôlait plus rien. En faite, ce n'était pas comme si, elle ne contrôlait vraiment plus rien.
La seule chose qu'elle avait et qui pouvait peut-être être utile était ce bout de papier avec une adresse et un numéro de téléphone. Elle n'avait pas téléphoné, elle n'aurait pas su quoi dire. Car dire : Bonjour, je suis une mutante perdue dans ma vie, ce n'était pas forcément super, surtout lorsqu'on ne sait pas à qui on parle.
C'est pour cela qu'elle a décidé de s'y rendre. Utilisant un peu de son argent pour prendre un train, puis des bus. Elle était maintenant devant les grilles de l'institut Charles Xavier, qui était apparemment pour les surdoués.


Mais de toute façon, elle n'avait plus l'énergie pour retourner en ville se trouver un endroit où dormir et se décida à entrer.
Vêtue d'un jeans, un t.-shirt et d'un blouson vert, elle se dirigea vers l'entrée principale qui était un hall d'entrée. Là, elle vit plusieurs personnes passé et elle n'eut pas à attendre longtemps pour qu'on l'accoste.

[ Voilà, mon premier message en RP J'suis ravie d'être parmie vous ! =D ]

Darla ! Je vous dis que je n'y comprends rien si ce n'est pas manuscrit !! Un carnet bleu ! Bon sang de bois ! ce n'est pas compliqué, il était DANS mon bureau ! SUR le bureau pour être précis...

Nous avons du faire un peu de ménage dans vos papiers durant votre absence, Professeur, c'est un véritable foutoir votre bureau...je ne comprend pas comment vous faites

J'ai de l'ordre, seulement sa subtilité vous échappe ! Tout est chamboulé, je n'y retrouve rien..Comment je retrouve les bons de commandes pour les statues vandalisées dans le Parc...je VEUX mon carnet bleu !

Servez vous de votre ordinateur au lieu de tout noter sur des papiers, nous sommes au XXI eme siècle vous savez.

Ces machines..c'est diablerie ! Ca vous complique plus l'existence qu'autre chose. On n'y comprend rien et ca vous mange la moitié des donnés..Croyez moi, jeunes gens , rien ne vaut un bon cerveau en ordre..

Ordre...vous êtes sur de étymologie du mot, monsieur Hopes ? j'ai des doutes

Darla Singers savait se montrer une jeune mutante sérieuse mais d'une vivacité d'esprit doublé d'une répartie cinglante dont l'acidité n'était plus à démontrer. Régnant depuis 2 ans sur le secrétariat de la maison Xavier, ses fréquentes joutes oratoires avec Hopes faisaient trembler les murs de la demeure et réjouissaient toujours les étudiants par leur teneur.

Mais....Ce n'est pas possible...vous savez ce que c'est finalement votre pouvoir Darla ? C'est de me casser les c..heuu..les pieds !!! Trouvez moi ce satané CARNET BLEU !!! SAC A PAPIER !!

Professeur, votre langage !! ...je vous signale que les statues ont DEJA ete remplacé durant votre absence et que ce n'est pas parce que vous êtes un handicapé technologique que le secrétariat doit subir vos humeurs.

Je SAIS tres bien, mademoiselle Singers, comment fonctionne un ordinateur...je n'ai pas confiance, c'est tout...ce qui compte c'est ce carnet bleu...toutes les procédures essentielles au fonctionnement de l'Institut sont dedans...


Ainsi que vos précieuses notes sur le fonctionnement dudit ordinateur n'est ce pas ? Hum ?

Singers faisait mouche d'un sourire carnassier.

Darla...je...je...vous voyez ce pot a crayons là sur le bureau..ou vous me retrouvez mon carnet, ou j'utilise mon pouvoir pour figer le temps et vous coller l'intégralité du contenu quelque part en toute discrétion !!!

D'abord stupéfaite, elle se redressa et fit mine de lui envoyer un bottin au visage tendit que Daniel prenait la fuite.

RHOOO ! DANIEL.. VOUS N'ÊTES QU'UN.. !!!!

Dépêchez vous, ma chère ♥

Daniel ferma la porte tendit que la secrétaire vociférait des injures derrière lui. Un exercice de grande mauvaise fois comme Hopes savait le faire. Évidement qu'il n'y connaissait rien en informatique, l'utilisation du portable avait déjà été un supplice..Et puis que diable ! Il n'était pas Bill gates !! Ce qui comptait ce matin, c'était surtout d'aller constater de visu le remplacement des statues. Il se dirigea dans le couloir saluant ca et là quelques élèves avant d'ouvrir la porte principale et tomba quasi ment nez à nez avec une jeune fille dont le visage lui était inconnu.
Machinalement, il se redressa et poussa de l'index sur le haut de son nez ses lunettes avant de lui demander sur un ton assez neutre.


Et bien ? Vous semblez tout de la personne qui se serait fourvoyé sur un mauvais chemin...vous cherchez quelqu'un peut-être ? Puis je vous renseigner ou d'être d'un quelconque secours ?

Quelques personnes passaient aux côtés d'Elora Essif, mais c'était étrange, car personne ne semblait la voir. En tout cas, personne ne faisait de cas d'elle. Ce n'est que lorsqu'un adulte, d'environ 35-40 ans, se trouva presque nez à nez avec Elora, qu'elle constata que quelqu'un l'avait remarqué. Et, avec sa remarque, elle avait la certitude qu'on l'avait aperçu, mais surtout que cette personne savait qu'elle était nouvelle ici. Ou en tout cas, qu'elle n'était jamais venu dans cet endroit.
Trompé de chemin ? ça aurait pu être possible, mais elle serait toujours ce bout de papier dans sa main, et l'adresse qui y était indiqué était identique. Et surtout, il était marqué dessus : institut Charles Xavier. Et cet institut, c'était bien celui-ci.
Pourtant, elle n'était pas sur d'avoir sa place ici. Pourquoi ? Déjà car elle n'était pas une surdouée, comme elle avait pu voir à son arrivée, ensuite, car qui dit institut dit qu'il faut payer. Et ce n'était pas avec ce qu'elle avait qu'elle payerait grand chose.
Enfin, elle ne savait pas pourquoi elle avait gardé ce bout de papier, pourquoi elle avait fait concience à sa mère qui l'avait tout simplement fichu à la porte.

C'était donc pour cela qu'elle ne savait pas trop quoi répondre à la personne en face d'elle. Lui dire qu'elle était partie de chez elle, car elle était mutante était complètement exclu. En même temps, elle n'allait pas pouvoir rester longtemps devant lui sans dire quoi que ce soit. Elle allait devoir forcément lui répondre. Mentir n'étant pas dans ses habitudes, elle se décida pour une demi-verité.

- On m'a donné l'adresse de cet institut en me disant de m'y rendre.

Que dire d'autre, elle était vraiment coincée, car les mots lui manquaient pour s'expliquer et elle ne voulait pas être prise pour un monstre et se retrouver coincé ici, ou être mise en prison ou quoi que ce soit d'autre.

Il lui fallait trouver quelque chose de convainquant, mais elle ne savait vraiment pas quoi... Sourire ? On dit qu'un sourire vaut plus qu'une parole, ah non, il est dit que c'est le silence qui vaut plus que parole. C'est donc ce conseil qu'elle mit en pratique, tandis qu'elle regardait celui qui était devant elle, elle ne dit plus rien durant un moment avant de dire :

- On m'a dit que je serais surement acceptée ici alors qu'ailleurs ce n'est pas le cas...

Daniel esquissa un faible sourire. Les dires de la jeunes filles même voilés étaient suffisamment explicites à ses oreilles pour lui permettre d'en saisir la porté et la lourde signification. Elle était livrée à elle même et il y avait une forte pointe d'accent dans son anglais qui trahissait un dépaysement total.
Il hocha la tête d'un air entendu et se pencha légèrement en lui parlant d'une voix assez doute pour ne pas la brusquer.


Bien. Je vois.
Si tu es ici c'est probablement parce que tu es différente, non.
Par différente, je ne veux pas dire anormale, c'est une chose importante que tu dois comprendre.
Alors je te rassures tout de suite, ici, nous sommes tous "différents".
Nous pouvons faire des choses que logiquement, on ne pourrait pas faire..certains volent dans les airs, d'autres se transforment en glace, d'autres traverses les murs.
On parle d'école de "surdoués" car aux yeux du monde, c'est un peu ce que nous sommes...ce mot, politiquement correcte en cache un autre..."mutant".
Nous sommes des mutants, tu as peut être entendu ce mot...ca veut dire que dans notre corps, la Nature a placé un gène inédit, le gène X qui nous donnes des "donss" particuliers...certains sont plus facile à vivre que d'autres, certains peuvent faire mal et être un danger.
Attention, avoir ce gène ne signifie que nous sommes supérieur à ceux qui n'en ont pas...ce n'es pas le cas. Nous sommes justes "différents", pas meilleurs.
Parfois, le fait d'être différent provoque la peur...et la peur peut amener les gens à faire des choses mauvaises car ils ne comprennent pas, ils ne nous comprennent pas.
Cette école nous protège de ce qu'ils pourraient nous faire et de ce que nous pourrions leur faire par accident.
Ici les gens ont parfois tous les même problèmes de contrôle dans leurs dons et nous les aidons à mieux vivre avec ce don qu'ils nous pas choisi d'avoir.
Nous donnons aussi des cours pour permettre d'obtenir une qualification pour la vie active.
Voilà ce que nous faisons, ce n'est pas un pensionnat, c'est un asile pour ceux qui sont différents..pour nous.
Tu n'as pas à avoir peur ici.

Il s'accorda une minute de silence et accentua son sourire.

Je suis le professeur Hopes, Daniel Hopes...je suis responsable de certains cours et de l'Intendance. Je suis, entre autre, une sorte d'administrateur. Tu peux m'appeler Daniel.
Et je peux savoir, petite frimousse, de quel pays tu nous viens et comment se prénomme cette si jolie jeune fille ?

Il usait d'un ton résolument amical pour la décontracter.

Une explication, Daniel Hopes, puisqu'il s'appellait ainsi, venait de la lui donner. Sa mère ne s'était pas moquée d'elle lorsqu'elle lui avait donné ce bout de papier. Elle réfléchit durant quelques secondes, d'où sa mère tenait cette adresse. Est-ce qu'elle connaissait un autre mutant ? Est-ce qu'elle en était une ? Avait-elle trouvé cette adresse sur internet ? Ou est-ce que c'était juste un moyen de se débarasser de sa propre fille ? En tout cas, elle était tombée au bon endroit, mais lorsqu'il lui dit qu'elle était dans une école pour mutant, elle avait de la peine à y croire.
Toutes ces personnes étaient mutants ? Elle qui croyait qu'il y en avait que très peu dans le monde. C'était vraiment épatant et incroyable, si c'était vrai.
En même temps, il semblait gentil et puis, c'était tout de même sa mère qui lui avait donné cette adresse, elle ne pouvait ps lui avoir menti, c'était impossible. Ou en tout cas, c'est ce qu'Elora espérait.

Elle avait donc écouté attentivement ce que lui avait dit le professeur Hopes. Elle avait hoché la tête pour lui dire qu'elle avait compris. Elle avait donc un gêne inédit en elle qui la rendait mutante.
Durant quelques secondes elle se dit que si elle n'avait pas ce gêne en trop, elle serait tranquillement chez elle avec une vie normale. Un court instant elle eut un visage triste, mais qui passa bien vite. Puis, le sourire de Daniel, réussi à la convaincre de lui répondre.

- Je m'appelle Elora Essif, je suis à New York depuis quatre ans, avant je vivais à Tel-Aviv en Israël. Mon accent vient surement de là-bas.

Tout en disant cela, elle repensa à quelque chose. Ecole pour mutant ou une école pour surdoué, il fallait tout de même payer énormément. Ce qu'elle ne pouvait pas se permettre. A 17 ans, aux études, elle n'a aucun moyen de trouver un emploi rémunéré. Et donc, par la même occasion, aucun moyen de payer tout ce qu'il fallait pour une école. C'était donc sur un ton gêné qu'elle se sentit obligée d'avertir le responsable devant elle. Car peut-être qu'elle ne pourrait pas rester ici.

- Excusez moi, il faut peut-être que je vous dise tout de suite, mais je n'ai aucun moyen de payer quoi que ce soit...

Daniel la considéra sérieusement un court instant comme si il s'apprêtait à dire quelque chose de solennelle. Il se pencha un peu plus l'air inquisiteur.

Pas d'argent...mais tu sais que ca va poser problème ca...je ne sais pas ce qu'on va faire de toi...hummm...disons que j'ai trouvé des nouvelles petites mains pour laver ma voiture, peut être que ca pourrait suffire...voyons...
Plus sérieusement jeune fille, si tu t'engages à faire de ton mieux ici et à travailler dur pour réussir ta vie, tu n'as pas à te tracasser pour ca. Nous t'offrons un toit, le gite et le couvert. Tu auras même droit à une petite allocations pour te permettre de vivre assez confortablement. Tout est pris en charge.
Par contre, il te faudra partager ta chambre avec une autre fille, mais je dois avoir dans mes listings quelqu'un qui pourrait t'aider à t'intégrer sans trop problème.
Nous devons voir certaines choses avant cependant.


Il jeta un regard vers le parc, l'air était assez doux en cette mâtiné de fin juillet, inutile d'aller s'enfermer dans un bureau.

Veux tu bien m'accompagner là bas, vers le parc ?
Tu vois ce banc là bas...j'aimerai d'abord qu'on discute un peu tous les deux pour te connaitre un peu mieux, ne t'inquiète pas les autres élèves n'ont pas à savoir ce que nous avons à nous dire.

Il descendit rapidement les marches et alla s'installer avec elle dans le lieu indiqué. Elle semblait toujours nerveuse, c'était normal pour quelqu'un découvrant pour la première fois tout un univers nouveau.


Détends toi...je ne vais pas te manger et je n'ai rien d'un sadique..dis moi Elora...comment se manifeste ta "différence" ? C'est important pour nous de le savoir pour t'aider à maitriser ce don..

Des petites mains pour nettoyer sa voiture... De la manière dont Daniel lui dit ça, elle se sentit très mal et se demanda où est-ce qu'elle était tombée pour qu'on lui dise ça. Avant de comprendre que ce n'était qu'une plaisenterie qui la fit à peine sourire. Tendue vous dites ? Ce n'est probablement pas q'une impression. Mais ensuite, Daniel continua à lui parler sérieusement en lui disant que même sans argent elle serait la bienvenue ici à condition de travailler. Puis qu'elle allait devoir partager sa chambre, ce qui ne lui posait absolument aucun problème, ça lui permettrait de créer des liens. Puis Daniel se dirigea vers le parc, elle le regarda s'éloigner. Réfléchissant à toute vitesse pour savoir si elle avait eu raison de venir ou pas.

* Il n'est pas méchant et apparemment il peut m'aider, je ne devrais pas m'inquiéter autant que cela. *

Mais elle avait beau se dire ça, elle était tout de même très angoissée, elle regarda des ado' passer autour d'elle avant de se décider à suivre la personne qui l'avait accueilli pour aller s'assoire sur un banc. C'était maintenant qu'elle allait devoir s'expliquer, ce qu'elle était capable de faire. Non, c'était faux, ce que son corps pouvait faire sans avoir la permission de sa tête. Car jusqu'à présent, son pouvoir, elle n'avait jamais su le controler...

- Et bien...

Réfléchir encore, pour s'exprimer convenablement, elle avait l'impression que les mots lui manquaient pour s'exprimer convenablement, qu'en hébreu c'était plus simple.

- J'arrive, ou plutôt non, je n'arrive pas car je ne maîtrise rien, mais je peux faire du mal aux autres. C'est bizarre, c'est comme si j'arrivai à maîtriser leur douleur pour faire souffrir les gens...

C'était étrange non ? Qu'une jeune fille qui est très câlme et absolument pas bagareuse ait un don pareil. Enfin, pour le moment, Elora ne parle pas du tout de don, bien au contraire, c'est plutôt une malédiction jusqu'à présent. A cause de ça, elle avait tout perdu, sauf cet album photo que sa mère lui avait donné. Mais bon, pour essayer de ne pas montrer sa tristesse, elle se dit que de toute manière, avec son père, ça n'aurait pas été viable longtemps et qu'elle serait partie d'elle même. Partir d'elle même et elle aurait fait quoi ? Sans ce bout de papier que sa mère lui avait donné, elle aurait été où ? Retournée en Israël... ? Mais bon, elle devait chasser ces pensées car maintenant elle était là, sur un banc à expliquer sa drôle de mutation.

Un triste sourir passa sur son visage après avoir dit cela à Daniel.

Daniel écouta patiemment la jeune fille l'air résolument posé et attentif, elle avait une certaine difficulté à parler de sa mutation qui, il est vrai, avait tout de fardeau. tout cela était légitime. Une mutation se basant sur un certain contrôle passif ou actif de la douleur était un pouvoir assez handicapant et , n'ayons pas peur des mots, hors du commun. Hopes se contenta de soupirer et de lui rendre son faible sourire.

C'est un don assez terrifiant, Elora, mais il faut te dire qu'on peut toujours trouver plus mal lotie que soi. Il y a beaucoup de mutants ici qui ont une mutation qui les change physiquement parlant faisant d'eux des sortes de "monstres de foire" aux yeux du passant lambda, d'autres ne peuvent même se laisser aller à toucher une autre personne sous le risque d'infliger des dommages terrifiants. La mutation "non visible" comme la tienne est plus facile à faire accepter mais pas plus simple à vivre cependant. Une de mes tres bonne amie si elle ne prend pas garde à contrôler ses émotions est capable de provoquer des séismes et d'enflammer tout sur son passage.

Il sortit de sa poche sa montre et la consulta l'air un peu rêveur.

Une mutation est un don qu'il faut savoir accepter avec ses bons et mauvais cotés. Prenons mon exemple, je suis capable d'arrêter le temps et de m'y mouvoir comme je le désire, cependant je ne vieillis plus. Je vais sur mes 120 ans et tous ceux que je connaissais sont morts et tous ceux que je pourrais connaitre disparaitrons avant moi. La solitude est mon prix à payer. Pourtant je ne baisse plus les bras, je fais avec parce que je n'ai qu'une vie.


Il allongea les bras le long du banc basculant le tête comme pour boire le soleil matinal.

Elora, c'est juste ca la première leçon que tu dois retenir, tn n'as qu'une vie et c'est la tienne. personne ne la vivra à ta place, il faut se battre pour arriver à la conduire de la manière que tu souhaites avec cette mutation.
Il y aura des gens qui t'aiderons sur ta route, et c'est ici que les trouveras.

Elora, après qu'elle ait finit de parler, avait écouté attentivement la réponse de Daniel. Cet homme, qui était mutant également était très vieux, on ne lui aurait pas donné cet âge là, à le voir. Pourtant, à l'écouter parler, peut-être. En tout cas, Elora se dit qu'en arrivant ici, elle tombait dans un livre fantastique où les gens ne vieillissent pas, certains peuvent voler. Elle n'aurait jamais cru ça possible. Elora pouvait presque remettre en doute tout ce qu'elle croyait jusqu'à présent. Bien sur, elle savait que les mutants existaient, mais elle ne s'y était jamais interessée assez pour s'imaginer l'empleure des mutations qui pouvait exister. Mais maintenant elle était là, mise devant le fait acompli, il y avait énormément de mutant, puisqu'apparemment tout le monde ici en était un. Et comme lui avait fait remarquer Daniel, il y avait des personnes avec bien moins de chance qu'elle. Il ne fallait pas qu'elle se laisse abattre.
Avec un sourire plus marqué, elle voulait essayer de s'en sortir, mutante ou pas mutante.

- Vous avez raison, ça vaut au moins le coup d'essayer.

Serrant plus fortement le papier qui était dans sa main gauche, elle le glissa ensuite dans sa poche. Elle n'en aurait plus besoin maintenant, elle est arrivée à destination pour demander et recevoir de l'aide. Passant sa main dans ses cheveux, elle se rendit compte qu'elle était maintenant beaucoup plus détendue et presque pressée de rencontrer d'autres personnes.

Regardant le soleil également, elle se sentait perdue mais heureuse, comme si elle attendait depuis longtemps de venir ici. Pourquoi pas au final ? Elle repartirait voir sa famille en Israël plus tard, peut-être qu'une fois elle reprendrait contact avec ses parents. Qui sait de ce que demain sera fait... ?

- 120 ans... C'est sur que ça fait beaucoup... Mais vous avez du vivre énormément de choses.

120 ans de vie, ça veut dire avoir vécu les guerres, la pauvreté... mais aussi avoir la connaissance. Effectivement, il avait du perdre beaucoup d'ami. Et vu ce qu'il avait du vivre, Elora n'avait pas à se plaindre.

Regardant toujours devant elle, elle lui dit :

- Et bien, je me réjouis de la deuxième leçon.

Le Time tricker émit un rire bref et enjoué comme il e faisait à chaque fois qu'il trouvait une remarque judicieusement placée.

Leçon numéro 2 ? Toutes les questions sont bonnes à pauser, si tu ne sais pas quelque choses , il suffit de demander. Si tu éprouves certaines difficultés qui te semblent impossible à surmonter, tu dois en parler. Il y aura toujours quelqu'un pour t'écouter ici.

Il poursuivit tout en rehaussant ses lunettes.

Oui j'ai vécu beaucoup de choses, des bonnes...et des mauvaises, j'ai voyagé beaucoup aussi mais à part lorsque j'avais ton age, il n'y a qu'ici que j'ai véritablement découvert une vrais famille. C'est pour cette raison que je suis certain que tout ira pour le mieux pour toi à présent.

Il lui adressa un clin d'œil et se souvint soudainement de ses origines ce qui lui fit se questionner sur le passé de la jeune fille.

Ca ne devait pas être facile de vivre où tu vivais avant.Tu as du avoir une vie assez mouvementée avec la vague de terrorisme qui y sévit, j'espère que tu n'as pas vécu de choses trop pénibles. Tu es fort croyante dis moi ?

Elora écouta encore attentivement Daniel, il disait des choses précieuses, des choses qui allaient probablement l'aider durant tout le temps où elle se trouverai à l'intitut et peut-être même plus tard. Attentive, jusqu'au moment où il lui demanda si ça avait été facile de vivre en Israël.

Réfléchissant quelques secondes, elle prit ensuite la parole pour lui répondre, ce qu'elle disait, elle le disait tout en repensant à son pays d'origine, ce pays où elle avait grandit, où elle avait vu les pires choses de sa vie, comme les plus belles également.

- Contrairement à ce qu'on pense, l'Israël c'est vraiment très très beau. J'adore ce pays, bon j'avoue que je ne suis pas très objective mais bon. Après, c'est clair qu'à Tel-Aviv où on vivait, c'était vraiment pas super. Mais ses alentours par contre, c'est juste wouaw, et puis je trouve qu'il y a vraiment quelque chose d'émouvant là-bas. Enfin...

Elle se mit à se souvenir, puis, est-ce que c'était difficil... Elle avait perdu son frère là-bas et avait faillit y laisser la vie. Non, définitivement, ce n'était pas un pays pour élever des enfants, en tout cas pas dans son quartier.

- Mais c'est vrai que pour y vivre, on vivait dans un p'tit quartier vraiment sympa. Mais j'y ai beaucoup de mauvais souvenir. Ce n'est pas pour rien qu'on a déménagé aux Etats Unis. Mon frère a trouvé la mort là-bas, dans un attentat lorsque j'avais quatre ans, puis à mes treize ans j'ai faillit y laisser la vie également. C'est surtout à cause de ça qu'on est parti. Perdre leurs deux enfants, j'suis pas sur que mes parents s'en seraient remis.

En disant cela, elle souleva la manche qui lui recouvrait son bras droit, qui était encore marqué par de nombreuses cicatrices de ce jour funeste. Un sourir triste sur le visage, le souvenir de tout cela était dur pour elle, mais elle avait appris à vivre avec.

- Enfin, je dis qu'ils ne se seraient jamais remis, ça ne les a pas empêché de me mettre à la porte tout de même.
Sinon, je suis croyante oui, ça m'aide beaucoup dans ma vie.

On pouvait d'ailleurs remarquer qu'elle portait un pendantif avec une étoile de David. Mais, si elle est croyante, elle n'est pas pratiquante pour autant et a une vie toute à fait normale.

David souriait en l'écoutant parler, les discutions théologiques avec son meilleur ami lui manquait. David était absent pour un temps indéterminé et il n'avait pas pu le revoir depuis sa sortie d'hôpital. Il avait beaucoup à lui dire même si les mots entre eux devenaient inutiles. Machinalement il porta la main à son cou et sortit de sa chemise un pendentif d'argent en forme d'etoile de David et s'absorba dans sa contemplation quelques minutes.

Je comprends que l'on puisse s'accrocher à Dieu et c'est quelque chose que je respecte énormément. Plus jeune, j'étais un catholique pratiquant, j'allais à la messe et vivais dans le respect des lois du très Haut. Mais le temps à eu raison de ma ferveur. Il parait que tout passe avec le temps, même les choses qu'on tenait comme argent comptant.
Aujourd'hui je ne crois plus en grand chose, l'Idéal de Xavier en est une. cependant j'ai la chance d'avoir un ami des plus chers qui est capable de croire pour deux, il prie pour moi et ma confié ce présent. C'est le fils de Xavier, il est rabbin et je suis sur qu'il aimerait te rencontrer. Il a séjourné aussi à Tel Aviv, il me semble.

Toujours les yeux rivés sur le pendentif , il demanda.

Tu as des questions dont tu voudrais me faire part ?

Elora regarda également le pendentif que portait Daniel, également une étoile de David. Elle l'écouta lui parler de son ami avant qu'il lui demande si elle avait encore des questions. Des questions, elle en avait énormément, mais tout se bousculait tellement dans sa tête, qu'au final, elle ne savait pas comment les exprimer. Et puis, ce n'était pas très important non plus. Alors non, on pouvait dire qu'elle n'avait plus de question pour l'instant.

- Non ça va merci, pour le moment je crois ques toute est clair.

Il faut dire qu'elle était ravie d'être là et avait envie de découvrir un peu les gens qui s'y trouvaient. En tout cas, Daniel était vraiment une personne gentille et Elora était sur qu'elle pourait venir le trouver au cas où elle aurait un problème dans son futur à l'Institut.
Touchant à son tour son pendantif, elle sourit à Daniel. Souriant également pour sa remarque : plus jeune, c'est vrai que ne vieilissant plus, c'était assez drôle. Enfin, Elora se dit qu'au bout d'un moment, ça devait aussi devenir un poids.

- En tout cas, je serais ravie de rencontrer votre ami lorsque ce sera possible.

David reviendra après l'été, ne t'inquiète pas, je te le présenterais. A présent que te voilà rassuré il ne me reste lus qu'un formulaire à te faire remplir et à t'attribuer une chambre. J'en profiterai par la même occasion pour t'expliquer un peu comment fonctionne l'Institut et le contenu de nos formation, tu auras ainsi tout le loisir de t'inscrire à certains cours de ton choix. Rien n'est obligatoire ici, nous sommes des fervents défenseurs de la pédagogie active, c'est à dire que nous plaçons nos apprenants au centre même de l'élaboration de leur propre savoir. Les professeurs sont des éléments ressources, ils sont là pour guider et non pas pour imposer un savoir de manière dogmatique.
Pour ce qui est de ton pouvoir, certains professeurs sont spécialisés dans l'apprentissage du contrôle de ces derniers, le but n'est pas de savoir forcément les utiliser de manière offensive mais simplement d'apprendre à vivre avec sans qu'ils te handicapent.

Daniel se leva et s'étira comme un chat au soleil.

Hummmm ..Je vais t'accompagner pour cette première matinée, si tu le désires je te ferai visiter l'établissement et après , tu seras lâchée dans l'arène comme une grande, jeune fille.

Il s'avança vers l'allée centrale et lui sourit gentiment en lui tendant la main.

Bienvenue à l'Institut Xavier, Elosa Essif. Bienvenue chez toi.




(Fin pour moi)

Après l'été, ça allait être dans un long moment, mais bon, elle avait le temps en faite. Donc elle attendrait pour rencontrer David. Ensuite, Daniel lui expliqua encore les dernières formalités qu'elle allait devoir remplir ou qu'elle devait savoir pour le bon fonctionnement de l'établissement. Puis ensuite, il lui dit qu'il allait l'accompagner pour sa première matinée ici. C'est donc toute ravie qu'elle se leva à la suite du professeur pour le suivre et aller visiter l'Institut, rencontrer du monde, etc.

- Merci beaucoup, je me réjouis.

C'est donc ainsi qu'Elora arriva à l'institut, après avoir été mise à la porte et avoir bien désespéré, et trouva un refuge pour ses prochains temps. Elle allait avoir une chambre à elle avec une autre personne, rencontrer du monde, et apprendre à utiliser ce pouvoir qui pour le moment n'était qu'une plaie dans sa vie. Le bout de papier qu'elle avait encore dans la main, elle le serra fortement pour le plier. Ce papier qui porte l'adresse de l'institut, elle n'en avait plus besoin, car elle a trouvé l'endroit et allait y rester.

[ Fini pour moi aussi ]