Sujet: Never too late... [Pv Tata la surbourgeoise] Dim 22 Aoû 2010 - 11:33
Et il pleuvait, une fois de plus. Un vrai temps de chien, à se demander ce qu'on faisait dehors. Alors, certes, il avait une bonne raison d'y être, le jeune homme qui nous intéresse. Mais il n'empêchait qu'il exécrait ce temps merdique. D'autant que ce n'était pas très agréable de piloter un deux roues par un temps pareil, et les routes au revêtement catastrophique dégorgeaient d'eau, l'obligeant à une surveillance bien plus accrue qu'en temps normal.
Et pour ne rien arranger, la nuit était du coup tombée plus rapidement, les derniers rayons du soleil occultés par les nuages s'accumulant et déversant leur contenu en une pluie torrentielle. Malgré les feux de son véhicule éclairant au maximum la route, le motard ne voyait pas bien loin, ce qui ne l'empêchait pas de rouler à une vitesse peu raisonnable étant données les conditions dans lesquelles il se déplaçait.
Bien évidemment, c'est toujours dans ce genre de situation que l'irréparable se produisait, et le jeune homme aperçut bien tardivement l'ombre qui trônait en plein milieu de la route. Il n'arrivait bien entendu pas à distinguer de quoi il s'agissait, toujours est-il qu'il eut à peine le temps de dévier sa trajectoire, évitant ainsi l'obstacle, mais perdant le contrôle de sa bécane.
Et le voilà à tenter de ralentir, sans pour autant y réussir, la faute à ce bitume trempé qui ne permet pas une tenue de route correcte. Là, il était mal. Vraiment mal. Avisant des buissons non loin de là, il tenta de se diriger dans leur direction, pour finalement s'éjecter de son véhicule au dernier moment, et se rouler en boule au moment de l'impact. Lesdits fourrés amortirent en partie la chute du motard, qui se laissa rouler afin de réduire encore un peu le choc. Sa moto, quant à elle, partit s'encastrer contre un arbre proche. Suite à l'impact, la lumière du phare s'éteignit, et le moteur se tut.
Seul, dans une nuit d'encre, sous une pluie battante, et sans autre bruit que le fracas assourdissant de l'eau s'abattant aux alentours, le motard dorénavant sans moto jura, s'adressant aux ombres environnantes avec rage, exténué par son long voyage. Il alla même jusqu'à maudire Xavier et son Institut, où il se rendait avant l'accident. Se relevant douloureusement, une bonne partie du corps endolorie, le jeune homme palpa ses vêtements, à la recherche de déchirures, et soupira de soulagement en n'en dénombrant aucune. De même, son sac à dos, contenant ses quelques effets personnels, semblait miraculeusement n'avoir pas souffert.
Il sentit par contre dans sa poche un objet oblong, et le sortit immédiatement pour en vérifier l'état. Ne voyant pas grand chose, il le palpa, connaissant par habitude ses moindres reliefs, et fut heureux de remarquer qu'il avait été épargné. Sa sœur l'aurait tué, s'il l'avait cassé. Ce fameux harmonica qu'elle lui avait offert presque une décennie auparavant, maintenant, et qu'il avait précieusement conservé au fil des années. Il avait même appris à en jouer, c'est dire!
Repenser à Claire lui rappela son caractère enjoué, sa joie de vivre communicative, et il rit de la bêtise dont il venait de faire preuve en proférant des insanités de la sorte. Non pas qu'il eut craint d'avoir choqué de chastes oreilles, à une heure pareille, et dans un coin aussi désert. Mais leur futilité les rendait par définition inutiles, et s'énerver contre la fatalité resterait vain, quoi qu'il arrive.
Évidemment, en y réfléchissant, la situation avait quelque chose de cocasse, un individu hurlant sur d'invisibles fantômes, ses paroles disloquées par le vacarme des trombes d'eau s'abattant sur lui, et sa silhouette perdue dans l'obscurité. En cet instant, il n'était rien, infime grain de sable ballotté par les vents, et la nuit est longue avant l'aube... Donc autant ne pas perdre plus de temps et se remettre en route.
Tentant tant bien que mal de s'orienter malgré le déluge, le motard retrouva sa bécane, le moteur encastré sur un tronc d'arbre. De nouvelles exclamations fleuries sortirent de sa bouche, il était maintenant certain qu'il devrait finir le trajet à pied. Relevant sa moto, il revint sur la route, tenant son deux-roues par le guidon. Il n'avait heureusement plus que quelques kilomètres à parcourir pour se retrouver devant les grilles familières, mais cela lui pris encore une bonne heure, devant traîner à sa suite la carcasse désormais sans vie de son véhicule.
Et c'est donc complètement trempé et à une heure plus que tardive que le jeune homme se présenta à cette entrée si familière, dont il n'avait pourtant plus franchi les grilles depuis huit longues années. Il ne fut d'ailleurs guère surpris que le portail ne soit pas verrouillé, et murmura quelques mots alors qu'il le franchissait:
« Bonsoir, prof... Ça faisait un bail... »
Se dirigeant directement vers le garage, où il déposa son pauvre véhicule malmené à côté d'autres motos, rutilantes, elles, l'individu fit ensuite directement le tour du manoir, pour se retrouver face à la porte extérieure de la cuisine. Et comme dans ses souvenirs, elle était ouverte. Après, allez savoir s'il s'agissait d'un étudiant qui était passé par là pour faire le mur, ou si c'était une délicate attention de la part du maître des lieux, mais cela l'arrangeait bien. A la réflexion, se rappelant que le couvre-feu pour les élèves était particulièrement difficile à contourner, il pencha pour la seconde option. Oui, ça ressemblait bien à ce qu'il pouvait faire.
Le jeune homme prit ce geste pour un « bon retour parmi nous », et entra dans la pièce, ôtant son casque, puis se dirigea d'un pas assuré vers le frigidaire. Il ne s'agissait manifestement plus du même, après toutes ces années, le nouveau était beaucoup plus grand, mais toujours au même endroit, ce qui était réconfortant, quelque part, lui permettant de retrouver ses marques. L'ouvrant en grand, l'inconnu fut ébloui par la lumière vive qui s'en échappa, révélant au passage sa chevelure presque blonde, et ses yeux d'un azur profond. Piochant de quoi se confectionner un sandwich consistant, et dérobant également une cannette de bière, il referma l'appareil électro-ménager du pied, et prit la direction de la salle de détente.
Malgré l'obscurité ambiante, il arrivait à s'orienter correctement, ayant parcouru ces couloirs plusieurs années durant. Arrivant ainsi à destination sans avoir croisé âme qui vive, l'individu déposa son repas improvisé sur une table basse, jeta son casque sur le canapé, bientôt suivi de son blouson en cuir trempé, puis se saisit de la télécommande de la télé, s'affala à côté de ses affaires, et entreprit de zapper de chaîne en chaîne tout en se restaurant, car il n'avait rien mangé depuis la veille au soir, et était donc rongé par une fringale permanente depuis plusieurs heures déjà. Et ce n'était pas en pleine campagne, sur les petites routes, qu'il avait pu trouver un snack. Décidément, les fast-foods pullulaient lorsqu'on souhaitait manger quelque chose d'équilibré, mais dès lors qu'on était vraiment pressé, impossible d'en trouver le moindre. Ce n'était vraiment pas sérieux de leur part!
Regardant l'heure que lui indiquait sa montre, le jeune homme ne s'étonna guère d'avoir des pensées aussi stupides, il était près de 5 heures du matin. Et les émissions télévisées à cette heure-ci ne valaient guère mieux, énième rediffusion d'un nanar quelconque ou d'un épisode de télé-réalité. Jetant son dévolu sur un flash info, il commença donc à dévorer son encas, sans se soucier du fait que la plupart des habitants actuels du manoir pourraient le prendre pour un intrus. Et puis bon, si le cas se présentait, il ne serait jamais trop tard pour s'expliquer...
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Sujet: Re: Never too late... [Pv Tata la surbourgeoise] Ven 19 Nov 2010 - 21:38
Grosse journée en vue pour aujourd'hui, elle va travaillée dehors un peu pour perdre son temps, parce qu'elle perd énormément son temps depuis quelques temps. C'était fort étrange comme sensations, quand tu te retrouves dans une situation de drogues et d'alcools, on dirait que tes activités sont beaucoup plus fréquentes que dans une vie beaucoup plus morose où que tu attends toujours la réponse de l'Université pour le travail sur Big Red. Elle avait donc travailler beaucoup plus à l'extérieur où les activités étaient vraiment nuls, où que les rencontres hors X-Men semblent s'être terminer depuis quelques temps. Elle n'avait plus le contact avec Light et Mélinda depuis les derniers mois. Peut-être abattu à cause de la montée anti mutante, anti homosexuelle et anti musulman. Ce qui était vraiment drôle aux États-Unis, c'est la préférence aveugle de certaines idées politiques et sociales.
Depuis quelques temps, on retrouvait un sentiment pour accuser les autres minorités. La religion accusait beaucoup les mutants, d'être des difformités pour l'espèce humaine, le Tea Party accusait souvent le gouvernement américain, plusieurs mouvements de la droite conservatrice accusait encore l'homosexualité comme une perversion simple et efficace de l'être humain. Les humains cherchaient souvent des responsables de leurs actes, mais parfois ils ne pouvaient que se regarder dans le miroir. Dans des idées simples et efficaces, on retrouve souvent des idées d'ennemis et surtout de richesses. Tabitha n'avait jamais le principe du capitalisme de mettre toujours les profits en évidence, pourquoi chercher toujours à avoir le plus de profits possibles? C'était devenu une pensée populaire, de toujours rechercher le plus de choses possibles pour maximiser un certain bonheur individuel? Tabitha avait bien poursuivit une pensée pyramidale depuis le début de sa vie, mais le bonheur ne se définissait pas ainsi. Un bonheur se définit, quand on connait notre définition du bonheur.
Elle avait cherchée dans l'horaire pour ce soir, il ne semblait pas avoir beaucoup de sujets intéressants à la télévision. Il avait le légendaire The Room de Tommy Wiseau pour demain dans la nuit, en fait dans la petite matinée. Pas question de manquer ce chef d'œuvre cinématographique. Se préparant d'avance, elle doit se réveiller vers 4:00 pour se préparer au complet. Elle a préparé le popcorn, la nourriture et même une poubelle au cas où. Mais, Tabitha a eu la mauvaise surprise de voir un jeune déjà installé sur la chaise devant la télévision.
-Euh... Euh... Bordel... tu fous quoi? Tu te réveilles à 5:00 du matin pour l'école? Là... il a un superbe film qui va bientôt commencé et je me suis réveillée à 5:00 du matin pour le regarder, alors tu as les choix de le regarder avec moi ou que je te mets une poubelle sur la tête et que je te vire du salon...
Bon, elle rirait de ses propres blagues, mais c'était pour regarder son magnifique film.
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Sujet: Re: Never too late... [Pv Tata la surbourgeoise] Ven 19 Nov 2010 - 23:15
« Euuuh... Bonchoir... Fais toi plaichir, fas-y, te toute fachon y'a rien de bien folichon à chette heure-chi. »
Avalant rapidement l'énorme bouchée qu'il avait engouffrée quelques instants plus tôt, le jeune homme ajouta, cette fois-ci dans un langage compréhensible du commun des mortels:
« La poubelle, je m'en passerai, sinon je ne pourrais pas apprécier ce fameux film à sa juste valeur, hein. Et puis je compte pas quitter la pièce de sitôt, j'ai pas de chambre, là, tu vois... Et j'ai pas fini de manger, en plus. Et je vais encore passer un temps monstrueux à réparer ma bécane les prochains jours. Bref, je vais enlever mes affaires du canapé, comme ça tu pourras regarder ce que tu veux. Personnellement, je ne trouve rien de bien transcendant, alors ne te prive pas. »
Ce disant, il retira son casque et son blouson, dont l'humidité avait bien entendu trempé la place, mais il ne l'avait pas remarqué, et même si la logique de cet enchaînement était implacable, cela ne lui avait pas effleuré l'esprit. Bon, son petit discours sans queue ni tête et sa relative lenteur de réflexion pouvaient vraisemblablement être mis sur le compte du manque de sommeil, et il aurait pu s'arrêter là, mais un détail lui sembla crucial, qu'il s'empressa d'ajouter.
« Sinon, mon nom c'est Gabriel. Et toi? »
Attendant la réponse, le jeune homme engloutit ce qu'il restait de son sandwich, et finit sa bière, dont il écrasa la canette d'une main, avant de la lancer en direction de la poubelle, d'un geste adroit et plein d'expérience, sans même un regard. Ce qui n'empêcha ladite canette de rebondir avec fracas sur le sol. Parce qu'avant de viser une poubelle, Gabriel aurait dû s'assurer qu'il y en avait toujours une dans le coin, il aurait été surprenant que la disposition des lieux n'ait pas changé d'un iota en presque une décennie. Bordel, ne restait plus qu'à la ramasser... Oh, il ferait ça plus tard, ça pouvait attendre.
Histoire de dissimuler son retentissant échec, Gaby relança la conversation, ne jettant même pas un oeil en direction de la télévision, assuré qu'il était de tomber sur une ânerie.
« Et sinon, ton fameux film, c'est quoi ? Un film d'action, qui réveille un minimum? Oh, du pop-corn! Ça tombe bien, j'avais encore un petit creu! »
Piochant sans gêne une généreuse poignée dans le récipient que tenait son interlocutrice, il s'en bâfra allègrement. Ne rien manger de la journée l'avait décidément rudement éprouvé, pour qu'il ait aussi faim à une heure pareille. Les programmes télévisés avaient beau continuer, il n'y prêtait presque plus attention, apercevant vaguement un générique de début de film avec le même nom qui revenait sans cesse. Ce qui, paradoxalement, attira son attention.
« Ciseau? Ma parole, il fait tout dans ce film, lui? Même les bruitages? Ça présage rien de bon pour la suite, ça... Ah, c'est l'acteur principal, aussi. Arf, encore de l'onanisme audiovisuel, à tous les coups... »
Gabriel s'arrêta net dans ses propos. Il venait de se rappeler que la jeune femme lui avait dit aimer ce film, et lui était là à le critiquer avant même son début. C'était loin d'être avisé. D'un autre côté, au vu de ce qu'avait l'air d'être ce film, il fallait vraiment être un dégénéré pour l'apprécier. Afin de se remettre de ses émotions, et histoire de s'empêcher de sortir plus de stupidités, le jeune homme reprit une poignée conséquente de pop-corn, et commença à les grignoter tranquillement...
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Sujet: Re: Never too late... [Pv Tata la surbourgeoise] Sam 20 Nov 2010 - 0:53
Bon, les sans-abris existaient même à l'Institut Xavier, elle était étonnée de ne pas voir le jeune homme partir en guerre ouverte contre Tabitha pour regarder des nouvelles démagogiques à la télévision. Elle avait toujours eu le plaisir de regarder des documentaires et des films qui passaient parfois comme des navets, mais parfois qui étaient toujours aussi sympathiques. Maintenant, c'était un grand film de Tommy Wiseau qui passait à la télévision, on pouvait dire que selon les cinéastes universitaires que c'était l'un des films les plus mauvais de l'histoire du Cinéma. Le jeune a décidé de rester sur la place pour regarder un film totalement épouvantable qu'il va peut-être en devenir fou. Le début était en train de commencer où que le pauvre a déjà tout récolté du début à la fin, l'histoire épouvantable de l'introduction où qu'on retrouve des travellings monstrueux qui faisaient le tour de San Fransisco pour arriver finalement à un appartement pour trouver le premier: -Oh Salut, Lisa.
Le monstre venait d'apparaître dans les premières séquences du film, un véritable monstre d'horreur pour des gens normaux. Tabitha a toujours pensé que c'était un pauvre mutant.
-N'exagère pas, il y a des superbes films réalisés, produits et actés par une seule personne comme Orson Welles ou encore plus cinéastes importants qui ont fait leurs films presque tous seuls. J'avoue que comparer Tommy Wiseau, c'est comme comparer un petit thon à un chef d'œuvre, mais Citizen Kane reste l'un des meilleurs exemples au cinéma...
Les premières séquences étaient complètement ridicules où Tommy rencontre sa femme pour lui donner une robe rouge et qu'un roux arrive pour essayer d'avoir une relation très bizarre à la deuxième étage. Les annonces ont commencé tranquillement après quelques minutes, sous une pluie qui coulait à flot, on retrouvait toujours un son familier, un son que nous avons tous entendus au moins une fois dans sa vie.
Le film continue avec des remarques complètement idiotes et totalement décadentes. C'était vraiment débile comme film, mais Tabitha avait toujours un large sourire de trouver ce genre de débilités à la télévision. Un humour peut-être ridicule, mais toujours très plaisant à voir.
-Tabitha Smith... C'est selon les experts en cinéma... le pire film de tous les temps...
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Sujet: Re: Never too late... [Pv Tata la surbourgeoise] Dim 21 Nov 2010 - 21:05
« Bordeeeeeeel!!! Mais c'est quoi cette gueule!! »
Cri du coeur, première réaction en découvrant un des protagonistes du film, après une présentation piquant les yeux. Gabriel ouvrit des yeux ronds en comprenant que la jeune femme s'était levée à l'aurore pour voir une horreur de cette envergure. Quelle genre de personne possédait aussi peu de santé mentale pour vouloir regarder une atrocité pareille de son plein gré? A moins que ce ne fût une forme d'auto-flagellation pour quelque obscur péché, auquel cas le mutant ne souhaitait même pas avoir ne serait-ce que des indices sur la faute qu'elle tentait d'expier par ce biais. Dans tous les cas, cela importait peu à Gab, qui se préoccupait présentement bien plus de l'état de ses yeux et tympans, qui saignaient abondamment devant l'ignoble erreur artistique que certains osaient appeler un film.
S'ensuivit une petite tirade de son interlocutrice, défendant vivement les films d'Orson Welles, un type dont le jeune homme n'avait jamais entendu parler. Utilisant au passage une expression à base de poisson qui le fit tiquer:
« Et bah, t'as dû passer une bonne partie de ton temps à la campagne, pour sortir ce genre d'expression sans rougir! »
Le film était d'une platitude exceptionnelle, constant dans sa médiocrité, mais fut ébahi de voir se dessiner un sourire sur le visage de celle qui était assise à ses côtés. Et alors qu'il s'apprêtait à faire une remarque désobligeante sur l'absence de scénario, un nom atteignit ses oreilles. Il mit quelques secondes à comprendre qu'il s'agissait de celui de la jeune femme. Mais la phrase qui suivit rendit ce qu'il voulait ajouter caduque. Tabitha, puisque c'était son nom, avait bien conscience de la qualité de navet absolu de ce qu'elle était en train de regarder, mais s'en amusait. Elle avait vraiment des goûts bizarres...
En attendant, la patience cinématographique d'Engelhart atteignait ses limites, et la fatigue n'arrangeait rien. Aussi se détourna-t-il de la télévision, et saisit son sac, duquel il sortit quelques balles, avec lesquelles il commença à jongler, s'amusant à en escamoter régulièrement, les faisant ensuite réapparaître à des endroits loufoques, dont certains classiques, comme derrière l'oreille de la blonde. Il s'occupa ainsi quelques minutes, après quoi il en eut assez. Ne souhaitant pas le moins du monde suivre ce qu'il se passait sur petit écran, Gabriel envisagea de poser des questions à Tabitha, histoire de passer le temps. Elle ne pouvait décemment pas être réellement captivée par l'absence totale de péripéties du film, tout de même!
« Et sinon, ça fait longtemps que t'es arrivée à l'Institut? T'as déjà croisé le vieux? Cyke est toujours aussi, hum, à cheval sur le règlement? »
Bref, tout plutôt que de devoir se concentrer sur l'immondice qui passait à la télévision!
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Sujet: Re: Never too late... [Pv Tata la surbourgeoise] Lun 22 Nov 2010 - 1:50
L'horreur venait de passer, le visage de Tommy Wiseau et son magnifique jeu d'acteur venaient d'être remarquer par le jeune adulte qui avait osé prendre le travail de supporter l'une des plus grosses catastrophes du cinéma de tous les temps. Ce n'était pas très étrange, le film était peu connu sauf les gens qui ont eu le malheur de le regarder une fois dans la tension reculée ce film qui est totalement affreux. Selon quelques rumeurs, ce film a été pris pour retracer les pires erreurs à l'Université pour les cours de cinéma. Tabitha avait toujours eu ce genre de plaisir de regarder les pires désastres de l'histoire du cinéma, surtout que la qualité avait beaucoup baissé depuis plusieurs années, les gens faisaient toujours des copies des pires films. Tabitha n'avait pas trop pris la remarque du jeune homme, elle avait quand même vécu toute la vie hors de la vie de la bourgeoisie. Se contenant de regarder le film, pendant que Gabriel était en train de perdre son temps à faire des tours de magies, le film était rendu où la première scène de fesse où qu'on voyait le grand monstre de Wiseau montrait ses foutus fesses devant la caméra.
-Cela fait environ six mois que je suis arrivée à l'Institut, avant j'étais dans la rue et je démangeais entre de différents appartements pour pas me faire retrouver par des gangs de rues ou des différentes mafias. Je n'ai pas rencontré Xavier ou Cyke, mais je connais un peu leurs belles petites réputations. J'ai rencontré un drôle de piaf, un immense rouge et quelques autres mutants qui ne sont pas très importants. Sinon, pour être un sans-abri de l'Institut Xavier, tu fous quoi à dormir sur le divan en mangeant du popcorn en attendant qu'un miracle ou qu'une Choupi viennent pour t'aider?
Tabitha était toujours très ironique, mais le film était complètement splendide, des personnages complètement débiles qui manquaient totalement de charismes et qui pouvaient très bien influencés quelques personnes pour même en faire un jeu de rôle. Bon, c'était quand même un œuvre signé Tommy Wiseau, un œuvre magnifique et tout simplement incroyable. Parfois, Tabitha se demandait vraiment comment on pouvait faire un film aussi mauvais et aussi comment devenir un réalisateur aussi désastreux et presque classique depuis quelques années pour sa réputation.
-C'est quand même incroyable que ce film marche toujours aussi bien, malgré que c'est complètement taré au niveau du talent du cinéma... oh attends.... attends... dans quelques secondes... la remarque du siècle....
You're Tearing Me Apart, Lisa!
Incroyable... seulement de l'émotion...
Bon, elle va ressemblée à une folle. -Excuse moi, j'adore déliré devant ce film.
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Sujet: Re: Never too late... [Pv Tata la surbourgeoise] Ven 24 Déc 2010 - 23:00
Alors que Gabriel se décidait à ranger les balles, lassé de jongler, il commit l'erreur de jeter un regard rapide en direction de la télévision. Et tomba sur LA scène érotique du film, qui dans sa splendide répugnance n'avait d'érotique que le nom. Et se concentra tant bien que mal sur les réponses que lui apportaient Tabitha, les yeux fermés et manquant laisser échapper un cri de dégoût face à l'atrocité qu'ils étaient en train de visionner. Elle venait donc de la rue, et avait eu à faire avec différents gangs? Ceci rappella au jeune homme son adolescence, l'époque où il avait mal tourné, et avait fait certaines choses dont il n'était pas fier aujourd'hui.
S'ensuivit une remarque sur l'intrusion du jeune homme, amenée avec humour, ce qui malgré la fatigue qu'il ressentait, ne manqua pas faire sourire Gaby, qui répondit dans la foulée:
"Manger en dormant, ça me semble pas évident, d'autant que je ne suis pas somnambule, à ma connaissance. Et puis je ne crois pas aux miracles, ou tout du moins pas en leur réalisation. Quant à l'alternative, dans la situation actuelle, elle me paraît peu probable..."
Une nouvelle remarque sur le film. Elle avait beau reconnaître sa nullité crasse, la blonde ne semblait pas le moins désireuse de changer de chaîne, et paraissait partie pour le regarder de bout en bout. Ce qui soudain commença à effrayer le jeune Engelhart. Il ne se sentait pas capable, dans un état de fatigue avancé pareil, de supporter cette oeuvre cinématographique dans son entièreté. Ou tout du moins, il sentait qu'il n'en ressortirait pas indemne. Ce qui, il faut l'avouer, était bien plus inquiétant.
C'est pourquoi, d'un geste rapide et assuré, sans hésiter une seconde de plus, il entra en action. Et alors même que Tabitha Smith finissait son commentaire, dont Gabriel n'avait au final pas écouté une miette, trop tourmenté par ses pensées morbides, la main du jeune homme fusa telle l'éclair et s'empara de la télécommande, revenant presque instantanément dans sa position de départ. Et une fraction de seconde plus tard, l'affichage du petit écran avait changé du tout au tout, le son également, et le cerveau au bord du gouffre intellectuel du jeune homme put enfin respirer et recommencer à fonctionner à peu près normalement. La série qui passait maintenant s'appelait d'après les informations affichées "Mutant X", et traitait de façon burlesque d'un phénomène de société pour le moins important, ce qui expliquait qu'elle passât à une heure si tardive.
"Pfiou... c'est déjà mieux que ton navet ultime, non? Dommage que Léguman ne passe pas à cette heure-ci, ceci étant, ça aurait réglé le problème..."
Reprenant quelque peu son sérieux, Gabriel décida de préciser quelques éléments à son sujet, afin d'éclairer son interlocutrice sur sa situation.
'En fait, j'ai étudié ici, plus jeune, mais je suis parti il y a quelques années, suite à un... incident. Depuis, j'ai pas mal baroudé, gagné en expérience, et j'ai eu envie de me poser un peu, du coup je me suis dit que ça pourrait être pas mal de revenir dans le coin, qu'il pourrait me servir de point d'attache. Même si j'imagine que depuis le temps, il doit plus rester grand monde que j'ai connu à l'époque, parmi les élèves..."
Songeur, le jeune mutant resta quelques instants à comater devant la série, qui ne semblait finalement pas valoir mieux que le film précédent, mais avait l'avantage de présenter beaucoup plus de scène d'action, avant de finalement se rappeler d'une question cruciale, qu'il se devait de poser à Tabitha avant de continuer plus loin cette conversation:
"Bon, il faut que je te demande... tu veux zapper?"
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Sujet: Re: Never too late... [Pv Tata la surbourgeoise]