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| Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] | |
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Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
Nombre de messages : 670 Age : 39 Autre(s) identité(s) : Prince Crapule / Vermine
Pouvoirs : Altérium / hybride rat
Age du perso : 13 ans Date d'inscription : 18/03/2010
| Sujet: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Dim 31 Oct 2010 - 17:09 | |
| Il avait dit qu’il partirait dès le lendemain… il s’était trompé. Vermine n’était élève de l’Institut X-Mens que depuis quelques semaines et il avait déjà à son actif de nombreuses fugues et encore d’avantage de bêtises. Que ce soit pour sa sécurité ou celle des autres, le semi-rat faisait à présent l’objet d’une étroite surveillance. On devinait aisément que l’enfant était en souffrance, que c’était cette souffrance qui le rendait aussi méchant. Il avait besoin d’aide, on lui proposait cette aide, mais il la rejetait. Sa place n’était plus en cette école pour mutants, avait-il conclut. Et quand il avait une idée en tête, il n’était guère possible de l’en débarrasser. Le garçon multiplia les tentatives de fuite pour rejoindre No Boy. Il se heurta à la détermination de ceux qu’il considérait à présent comme ses geôliers. Il se mit même à douter de ne jamais pouvoir s’évader de la prison Xavier. Un jour, enfin, que ce soit à cause d’un manque de vigilance ou bien parce qu’on le lui permit, Ernest arriva à partir.
C’était un jeudi matin, très tôt. L’aube fraiche commençait à éclaircir un ciel brumeux. Vermine courrait à perdre halène. Il avait une semaine de retard. L’homme invisible, à coup sûr, devait penser qu’il avait changé d’avis. Etait-il encore temps de rejoindre la confrérie ? Oui, oui bien sûr. C’est ce que se forçait à penser l’hybride. Une fois à une distance respectable du lieu détesté, Ernest se tint en embuscade à côté de la route. Il attendit ainsi dix minutes avant que ne se présente une voiture tractant une remorque, sans doute à l’occasion d’un déménagement. Le jeune mutant en profita et s’accrocha à la dite remorque. Voilà quel fut son moyen de transport pour rejoindre New York. Une fois en ville, il descendit pendant qu’un feu rouge immobilisait le véhicule. Maintenant, il devait retrouver le bar où il avait rencontré No Boy. Heureusement que sa mémoire était pour le moins démesurée et que, cette fois, il n’y avait pas d’alcool pour brouiller son sens de l’orientation. Une demi-heure plus tard, il était sur place.
Il entra et balaya l’endroit du regard. Pas d’Oscar en vu. Alors il s’avança vers le tenancier pour s’adresser à lui d’une voix plaine de détermination.
-Excusez-moi. Pouvez-vous appeler le fils à Jean et lui dire que Vermine l’attend ?
Le patron accepta et l’hybride s’éloigna rapidement afin d’éviter d’éventuelles questions embarrassantes. Il alla s’assoir à une table dans un coin et se mit à attendre. Il n’y avait pas beaucoup de monde dans le bar. Vu l’heure, c’était normal et c’était tant mieux. Vermine, accoutré comme il était, avait de quoi attirer la curiosité. Il était coiffé d’un casque à l’aspect bizarroïde. On pouvait aisément supposer qu’il s’agissait là d’une machine dont l’esthétique n’avait pas d’importance. Nombre de câbles entraient et sortaient de la structure métallique aux formes variées. L’un d’eux, le plus long, se terminait par une prise électrique. Afin d’éviter que ce câble ne traine parterre, l’enfant l’avait enroulé autour de l’un de ses bras. Outres le casque, le jeune mutant portait un long peignoir pourpre. Il fallait dire qu’il sortait presque du lit. Alors évidement, un rat casqué et vêtu pour la nuit, ça ne courrait pas les rues. Ernest, tout de même anxieux, s’était accoudé à la table et espérait que son contacte se manifesterait.
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| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Lun 1 Nov 2010 - 22:39 | |
| Il était tôt quand le téléphone du confrériste, fourré dans la pile de vêtements de la veille, au sol, sonna. Le refrain d'un classique des beach boys, un peu déformé par la capacité de l'appareil, retentit dans la pièce. Edmond ouvrit les yeux et plissa les sourcils d'une façon contrariée que personne ne pu toutefois observer. Il avait une tendance à sommeiller beaucoup, mais surtout à se coucher tard; se réveiller à une telle heure était donc extrêmement désagréable. Il n'avait pas de cernes, et pour cause, la dernière semaine avait été particulièrement calme. Le lendemain sa rencontre avec Vermine, il était revenu au bar, avec un peu d'espoir quant au possible retour du garçon-rat. Il avait été déçu. Ni ce jour, ni celui d'après l'hybride velu n'avait pointé le bout de son museau. Il avait pourtant cru un peu plus qu'il ne l'avait laissé entendre à une fuite éventuelle. Il s'était rendu à l'évidence au bout d'une poignée de journées, et avait cessé de l'attendre, du moins activement. Sa mobylette, de toute façon, n'était plus en état de redémarrer pour le moment. La cure d'eau qu'elle avait subie ne lui avait apparemment pas fait du bien. Il allait devoir à nouveau se trouver quelque chose à faire. Magneto qui était rentré depuis peu de temps d'une soi-disant mission dont No Boy ne connaissait pas la teneur, avait souhaité le voir dans son bureau dans le courant du mois. Cela faisait sans doute une perspective d'avenir, le chef incontesté de la Confrérie ne convoquait pas pour rien.
Maugréant, il tendit le bras par dessous son lit pour chercher à tâtons, dans l'une des poches d'un vieux jean large, le cellulaire. Sa main revint le positionner en face de son visage, tenant l'appareil à l'écran fluorescent; le soleil arrivait à peine dans le dortoir, en partie souterrain, et dont les néons étaient présentement éteins. Les petits yeux du mutant lurent le numéro, et confiant de la provenance de l'appel, donnèrent leur accord pour qu'un doigt appuie sur le bouton décrocher, pendant que la paume amenait le téléphone vers son oreille. Une voix chaude et plutôt dynamique, mais un légèrement soupirante, signe d'un âge un peu avancé, arriva à ses tympans.
« Salut Edmond. J'espère que je ne t'ai pas réveillé. Il y a ta connaissance de l'autre fois, tu sais, celle qui a pris un bain dans l'arrière cuisine. Il te demande. Il a une sorte de casque sur la tête, il vaut mieux que tu vois par toi-même. Alors comme ça il connait ton père ? -Pas exactement. Le confrériste laissa échapper un bâillement. J'arrive, merci beaucoup. » Après avoir lutté quelques minutes contre l'envie de fermer les paupières, No Boy parvint à glisser son corps totalement invisible en dehors des draps. Vermine était donc finalement parvenu à revenir avec son singulier dispositif qui empêchait selon lui les crises dévastatrices dont le jeune homme avait été malgré lui témoin. Un évènement qu'il n'avait pourtant pas manqué de retourner dans son sens, puisqu'il avait revendiqué la mort probable des quelques malchanceux homo sapiens présents comme acte de la Confrérie. Tout deux en étaient revenus passablement épuisés, et le pauvre deux-roues sur lequel ils avaient voyagé, défiant la tempête, l'avait fort mal pris. C'était d'ailleurs un problème majeur. Il alluma l'éclairage de la salle.
« Bon, allez, c'est plus l'heure de dormir, les amis. » lança-t-il un peu sarcastique à ses compagnons de chambre, qui avaient de toute façon déjà du être réveillés par la sonnerie. Alors qu'il s'emparait des habits beiges, en toile ample, dont il allait se vêtir aujourd'hui, Edmond balaya la pièce jusqu'à ce qu'une idée s'impose à lui. Le gars brun qui se trouvait devant lui avait pour nom de code Sismik. Il le connaissait un peu, surtout parce qu'ils partageaient le même dortoir, et savait qu'il possédait une voiture. Pas une grande marque, mais No Boy songea que le trajet serait quand même bien plus agréable et court qu'à pied. Il suffisait de lui demander. Ce n'était pas une chose si facile que ça, et il ne savait pas exactement sous quel angle l'aborder. Il s'enveloppa le cou d'une écharpe, positionna sur son nez ses habituelles lunettes de ski, et sur son crâne son traditionnel bonnet. Cela fait, il s'approcha de son voisin et tenta :
« Euh, bonjour, Hayden. Je me demandais si tu avais des projets pour la journée, enfin, pour la matinée. Tu vois, j'ai comme qui dirait une mission pour la Confrérie. Je dois recruter un nouveau membre, une sorte d'hybride très puissant quand il veut. Le soucis c'est que j'ai pas de voiture là, tout de suite. C'est dans un quartier de New York pas trop loin. Ça te dérangerait, de me conduire là-bas puis de nous ramener ensuite ? On pourra surement faire un tour en ville après si t'as des choses à faire. »
Dernière édition par No Boy le Lun 15 Nov 2010 - 20:31, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Mar 2 Nov 2010 - 0:07 | |
| Une sonnerie. Une putain de sonnerie. Hayden fut arraché à son sommeil par cette foutue mélodie qui massacrait l'un des morceaux des Beach Boys. Grognant, le mutant changea de côté de manière à voir la chambre au complet et entrouvrit légèrement les yeux. Le soleil levant se glissait péniblement dans la chambre (ou plutôt cellule, comme l'appelait Hayden), et les néons qui faisaient office d'éclairage étaient éteints. Autant dire qu'en ajoutant à ces facteurs celui de l'heure matinale, il était impossible de voir ce qui se passait dans la pièce, pour lui en tout cas. Il décida donc de se rendormir et à peine eut-il fermé les yeux que la voix de l'un de ses compagnon de chambre se fit entendre.
« Pas exactement, j'arrive, merci beaucoup. »
Si Hayden n'était pas un nouvel arrivant dans la Confrérie, il aurait satisfait le désir qu'il avait de jeter le premier objet qui lui tomberait sous la main dans la figure de son aimable colocataire. Mais l'heure n'était pas au conflit. De toute manière, à en juger par le silence qui suivit les propos du jeune homme, la conversation était finie et Hayden pouvait se rendormir en paix. Il ferma les yeux et se laissait guider par un sommeil qui l'accueillait les bras ouverts lorsque...
« Bon, allez, c'est plus l'heure de dormir, les amis. »
Oh p*tain... Hayden fut envahit d'une pulsion meurtrière. Il se releva brusquement et s'apprêtait à faire un massacre lorsque le « réveil humain » s'adressa directement à lui, d'une manière amicale qui plus est. Le jeune mutant fut pris de court. D'après ce qu'il avait compris (il ne fallait pas oublier l'état léthargique dont il était victime à cette heure-là), l'autre avait besoin d'un moyen de transport pour récupérer un mutant. Hayden, intrigué par cet hybride, marmonna :
« Ouais, c'est bon. Je me prépare et on y va. »
Le jeune Darrel n'était pas de nature à rendre service, sauf lorsqu'il y voyait un intérêt quelconque. Et il en voyait un à ce moment précis.. Rencontrer un hybride, puissant d'après les dires d'Edmond, avait quelque chose d'attirant. Hayden s'habilla rapidement d'un jean large légèrement déchiré, d'un tee shirt noir et d'un sweet à capuche gris, puis il se coiffa en quelques secondes avant d'enfiler ses chaussures. Une fois habillé, il tira un paquet de tabac de sa poche et se roula une cigarette qu'il coinça derrière son oreille en attendant de la fumer.
« C'est bon, on peut y aller. »
Les mutants qui partageaient la chambre avec eux les regardèrent sortir de la pièce, intrigués. Hayden leur jeta un regard mauvais comme pour les dissuader de les suivre et claqua la porte derrière lui. Les deux compagnons mirent quelques minutes à se rendre au garage de la Confrérie, entièrement taillé dans la roche, comme 90% du bâtiment. La salle peu éclairée comportait de nombreux véhicules et Hayden mit un instant avant de reconnaître sa modeste voiture, amas de ferrailles gris dont l'ensemble n'était pas très reluisant. Mais, comme se disait souvent le jeune homme : tant que ça roule... Il se mit au volant de son fidèle destrier et attendit qu'Edmond ait pris place pour mettre le contact. Le moteur gronda sauvagement.
« Guide moi », dit simplement Hayden avant de mettre la première et de sortir.
Le jeune mutant prit sa cigarette et la mit dans sa bouche de sa main libre.
« T'aurais du feu ? j'ai oublié le mien dans la chambre. »
Fort heureusement, No Boy avait un briquet. Hayden le remercia d'un signe de tête et alluma son bien. Le trajet dura une vingtaine de minutes, dans un silence total, sans doute lié à l'humeur matinale du jeune mutant. Une fois arrivé à destination, il gara sa voiture et suivit No Boy...
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| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Mar 2 Nov 2010 - 9:24 | |
| Un bip régulier et rapide suivit l’ouverture de l’appareil… un point lumineux sur l’écran pulsait au rythme du son… Ludovic Ferdenn, satisfait, referma son téléphone en un déclique discret et l’abaissa. Face à lui se dressait le bar. Il n’allait pas entrer, pas encore. Ernest le reconnaitrait et il ne devait pas savoir qu’il était suivit. La robuste moto du X-men s’ébranla de nouveau. Elle prit un virage, s’éloigna puis se gara en un endroit peu en vu. Son moteur puissant se tut. Maintenant, Ludovic aussi attendait. Il était habitué à ce genre d’exercice. Son plus grand loisir était la chasse. Son ancien métier était tueur à gage. Le mutant était un prédateur né, un implacable assassin. S’il n’y avait pas eu dans sa vie un drame amoureux pour lui faire ouvrir les yeux sur le monstre qu’il était, jamais il n’aurait rejoint l’Institut pour se racheter. L’homme, en apparence, n’avait toute fois pas changé. Il restait froid et solitaire. Blessé au plus profond de son être, il donnait l’impression de ne pas avoir de compassion, de pitié. On le prenait, à tort, pour une machine. Pourtant, rares étaient les gens aussi sensibles que lui. La détresse de Vermine l’avait touché. L’enfant devait être protégé de lui-même pour ne pas sombrer dans la démence, pour ne pas devenir un monstre. Il devait-être protégé de lui-même, mais également des autres, ces êtres abjects qui profitaient de sa faiblesse pour l’influencer. Ludovic se forçait à croire que la chute d’Ernest dans la colère et la méchanceté était dut à des influences extérieurs. Il se trompait, hélas. Toujours était-il que le X-men était bien décidé à faire payer les crapules corruptrices.
Dans le bar, le semi-rat trouvait le temps long. Oscar allait-il venir ? Oscar… à coup sûr ce nom était faux. Le confrériste le lui avait donné bien avant qu’il ne sache qui il était. Dévoiler son identité, pour un terroriste, était synonyme de stupidité. Et le prétendu Oscar n’avait pas l’air stupide. « Le fils à Jean » était déjà une appellation plus sûre. Voilà à quoi pensait Ernest pour s’occuper l’esprit et essayer d’accélérer le cours des minutes. A chaque fois que quelqu’un entrait dans le bar, il l’observait, plain d’espoir. Mais pour l’instant, les déceptions s’accumulaient. Il n’y avait toujours pas trace du fils à Jean. Vermine finit par ôter son casque et le déposa sur la table afin de le contempler. Il était dépendant de cet objet, cela faisait bizarre de se le dire. Que ferait-il si jamais il était détruit ou perdu ? Voilà un nouveau sujet de réflexion à exploiter pour passer le temps. Il y avait aussi cette question à prendre en considération : combien de temps mettrait l’Institut à se rendre compte de sa nouvelle fugue ? L’hybride ignorait que c’était déjà fait. Il ignorait que dans la doublure de son peignoir se trouvait un mouchard et que ce mouchard avait guidé à lui un redoutable X-men.
Voilà deux nouvelles personnes qui entraient. Vermine tourna la tête, observa et reconnu l’une d’elles. Le fils à Jean était là. Son cœur s’emballa, l’excitation le gagna. Toute fois, il se contenta de dire un simple « Salut ! » aux nouveaux venus.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Mer 3 Nov 2010 - 22:24 | |
| A la vue de la voiture d'Hayden, Edmond jubila. Il aimait bien le véhicule gris qui lui rappelait en tous points sa mobylette, avec peut-être un aspect historique en moins. Pas qu'il appréciait particulièrement les épaves, mais il était content de ne pas être seul dans son malheur. Il monta sans faire d'histoire, respirant l'odeur de cigarette qui se dégageait de l'intérieur. Exactement le genre de balade que son père ne lui avait que trop rarement proposé, à la différence que lui était dans le cercle infernal de drogues plus dures encore. Il sortit son briquet de sa poche, un vulgaire allumeur jetable, vert vif, sans marque, doutant qu'il lui reste du gaz. No Boy avait gardé une distance phénoménale avec toute forme d'accoutumance, malgré son milieu : on lui avait fait sentir que c'était trop dangereux. Si Sismik consommait ça ne regardait que lui : ce genre de poison était après tout un moyen plausible de faire baisser le taux d'accroissement dans le monde. Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir un allume-feu sur lui, objet qui était fort utile pour différentes activités plus ou moins belliqueuses. Après s'être assuré du contenu du réservoir, il le lança docilement au conducteur.
Le confrériste guida son compère vers ce fameux bar qu'il connaissait si bien. Rien de bien reluisant là non plus; il se trouvait dans une rue un peu plus étroite que la moyenne, son enseigne générique avait souffert du temps et du soleil. Quelques tables rondes métalliques partiellement rouillées formaient une petite terrasse, où le jeune homme avait pris l'habitude de s'asseoir pour penser et attendre. Il poussa la porte partiellement vitrée, assez lourde : elle avait été rénovée il y avait peu, et cela se voyait au contraste de la saleté qui n'avait pas encore eu le temps de s'installer. Faisant quelques pas dans le restaurant, il vit rapidement Vermine, qui avait déjà posé les yeux sur eux. Edmond s'arrêta et fixa le casque posé à côté d'un air soupçonneux, comme s'il pouvait exploser d'une minute à l'autre. Puis, décrétant qu'il n'était d'aucun danger, il s'intéressa aux nombreux fils, mimant brièvement un mouvement de tête, comme s'il y connaissait quelque chose.
« Salut mon frère. » Fit-il d'un ton cordial (il empruntait volontiers cette expression aux milieux populaires, dans un premier temps dans un simple but satyrique, puis elle était demeurée, car il la trouvait finalement adaptée au contexte de confrérie-famille). Voyant la tenue précaire du garçon-rat, il crut bon d'ajouter : « Je suppose que ton escapade n'a pas été de tout repos ? Les X-men sont des vrais gardiens de prison. On devrait pouvoir te trouver deux trois trucs une fois rendu chez-nous. » Il désigna d'abord Hayden de sa manche vide, avant de l'orienter vers l'hybride, non sans un ton cérémonieux caricatural : « Sismik, Vermine, Vermine Sismik. Comme ça c'est fait. Ne te fis pas aux apparences; Vermine est quelqu'un de très puissant, mon couvre-chef s'en souvient encore. »
En effet, depuis l'épisode des toilettes, le bonnet était marqué d'un trait couleur cendre, détail que No Boy n'avait alors pas remarqué dans l'obscurité. Il adressa un signe de main au patron, en vérité il se sentait bien mauvais client à ramener toute cette clique et ne rien leur faire prendre. Pour dissiper cette impression, il commanda :
« Je prendrais bien, hm, de la chicorée. » Il s'adressa à ses compagnons : « Vous prenez quelque chose ? »
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Jeu 4 Nov 2010 - 18:27 | |
| Une fois arrivés à destination, Hayden verrouilla les portes de sa voiture et suivit No Boy dans un bar à l'aspect quelque peu sinistre dont les tables laissaient apparaître leur âge avancé. La température était plutôt fraiche et une brume plus claire que la fumée qui s'en échappait auparavant sortait des narines du jeune homme. No Boy poussa la porte de la bâtisse et entra, suivi par Hayden qui sentait l'excitation monter en lui. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'il rencontrait un hybride d'une grande puissance, selon les dires de son confrère. Il y avait peu de monde dans le bar mais assez pour témoigner contre eux si les choses tournaient mal, c'est donc méfiant que le mutant dévisagea les clients un par un. Il ne mit pas longtemps à trouver celui qui était l'objet du déplacement des deux compères : une petite chose velue vêtue d'un peignoir pourpre. De plus, un casque pour le moins étrange était posé à côté de lui. Hayden dévisagea la créature avec dégoût. On l'avait réveillé pour ça ?
« Sismik, Vermine, Vermine Sismik. Comme ça c'est fait. Ne te fis pas aux apparences; Vermine est quelqu'un de très puissant, mon couvre-chef s'en souvient encore. »
Effectivement, il était difficile de s'imaginer que la chose qui se trouvait devant lui cachait une source de puissance, quelle qu'elle soit. Néanmoins, Hayden avait appris à se méfier des apparences et il jugea préférable de tenir compte de l'avertissement de No Boy. Le mutant salua Vermine d'un signe de tête tout en l'observant d'un dégoût à peine dissimulé. Suivant l'exemple du Confrériste, Hayden s'adressa au barman :
« Un grand verre de Coca bien frais. »
Tout en conservant ces distances avec le rat, Hayden s'installa à une table un peu à l'écart du monde. Il sortir un paquet de tabac d'une poche intérieure de sa veste et entreprit de se rouler une deuxième cigarette tout en gardant un oeil sur l'hybride. Dieu seul savait quelle tournure allaient prendre les évènements, mais le mutant le sentait plutôt mal...
[HJ : Désolé c'est vraiment très court, je suis un peu fatigué, je ferais mieux la prochaine fois] |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Ven 5 Nov 2010 - 13:59 | |
| Etait-il vraiment puissant, comme le prétendait No Boy ? Vermine n’en était pas certain. Mais loin de lui l’idée de refuser la publicité qui lui était faite. Le soulagement qu’il ressentait à présent le mettait de bonne humeur. L’homme invisible était venu, malgré les jours de retard, le rêve fou pouvait se poursuivre, la Confrérie était à portée de la main. Ernest, dont l’attention n’était pas retombée, remarqua vite que le compagnon du fils à Jean, un surnommé Sismik, n’avait pas l’air de l’apprécier. Tant pis, qu’il aille au diable ! Même joyeux, le garçon n’était pas disposé à se montrer sociable car il n’en voyait pas l’intérêt. En effet, à en juger par la façon dont le prétendu Oscar avait fait les présentations, Vermine supposait que Sismik n’était pas plus élevé que l’autre confrériste dans la hiérarchie. Bref, c’était un figurant sans intérêt.-Du coca… ha, ha… petit joueur… fit l’hybride, à voix basse, plus pour lui-même qu’autre chose. Il poursuivit plus fort, à l’attention du barman. Vodka ! Et pas un fond de verre !L’alcool, il connaissait bien, sans doute trop déjà. No Boy devait s’en douter. Ceci dit, le demi-rat s’enfonça sur sa chaise et tapota du doigt son casque métallique. Son attention revint sur le fils à Jean.-Ouais. Ça n’a pas été très simple. Ils avaient l’œil sur moi ces enflures. C’est vraiment une chance qu’ils n’ont pas fait le lien entre moi et l’attenta, j’aurais été foutu. Enfin… je suis là maintenant.Le garçon se tut et attendit qu’il soit servi. Machinalement, son regard finit par se porter à l’extérieur. Il était soulagé mais une crainte demeurait. Avait-il été suivi ? Il n’était pas naïf, il savait fort bien que c’était possible. Il avait fait attention, il n’avait rien remarqué, mais cela n’écartait pas totalement le doute. Mieux valait ne pas trop trainer ici. Il hésita un instant à faire part de sa réflexion aux confréristes mais il n’en fit rien. Au lieu de cela, il s’adressa de nouveau au fils à Jean.
-Moi c’est Vermine, lui c’est Sismik, et toi c’est quoi, mon frère ?
[i]Inutile d’en dire plus pour montrer qu’"Oscar" ne lui suffisait plus.HRP : faire long n'est pas une obligation. Il faut la juste taille selon la situation. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Lun 8 Nov 2010 - 18:42 | |
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« Tu peux être fier de toi. » approuva No Boy, au risque de se répéter. Le jeune homme attrapa un tabouret qu'il tira jusqu'à la table de Vermine. Il haussa les épaules face à la réaction peu sociable de Hayden (que toutefois il respectait totalement : ce genre de misanthropie donnait un genre, et n'était pas trop agaçante, Sismik aurait fait un bon personnage de fiction noire, pensa-t-il, sans l'énoncer tout haut). Il annonça également sa perplexité au barman, en un mouvement de manche ascendant, quant à la commande forte du garçon-rat. Il émit tout de même quelques réserves, mais redouta d'en faire part au concerné; au vu de sa réaction de rejet violent durant leur dernière entretue, où il avait juste effleuré le sujet. Il devait faire honneur à la réputation de liberté qu'il avait collé à la Confrérie, peut-être pourrait-il lui glisser un ou deux conseils une fois l'engagement de l'adolescent solide.
De toute évidence, la tournure que la conversation prit ensuite ne lui plu pas. Heureusement, il avait été servi entre temps, et tout en trempant ses lèvres dans la boisson (trop) chaude, le mutant fixa d'un air mauvais d'abord l'hybride, puis son compère isolé, et enfin il alla jusqu'à maudire le reste du bar, bâtiment et patron compris. Il détestait qu'on lui force la main sur ce genre de choses. En fait, il détestait qu'on lui force la main tout court. Il hésitait entre plusieurs solutions; de la plus puérile, sortir du restaurant en claquant la porte, à la plus vulgaire, en repoussant la proposition d'une insulte bien sentie. Si la question était posée avec toute la courtoisie qu'il aurait pu désirer, elle n'en était pas moins coupable. Mais encore une fois, il se retint et garda sa colère froide. Vermine était jeune, peut-être n'avait-il pas saisi à quel point ce genre de chose pouvait énerver quelqu'un comme Edmond, d'une manière presque irrationnelle.
« Je ne vois pas ce qui te gène dans Oscar. C'est très bien Oscar. » Il soupira et d'un ton un peu coupé et frustré, il ébruita la réponse. « Enfin, puisque tu fais partie de la famille, je suppose que je peux te donner mon pseudonyme. Chez-nous, il est d'usage de toujours communiquer par pseudonyme, consigne du boss. Ça ne me semble pas déplacé. » Il se mit à parler un peu plus bas, et mit en évidence l'espace vide où aurait dû apparaître son nez. « Pour ma part; je n'existe pas. Je ne suis personne. Il n'y a pas de garçon devant toi. Aucun garçon, personne. [There is no boy in front of you. No boy, nobody.] » Il se désigna à nouveau avec une courtoisie qui sentait un peu le renfermé. « No Boy. » Une poignée de minutes passèrent, durant lesquelles il ne put boire que la quasi-totalité de sa boisson amère, que de toute façon, il l'avait oublié, il n'aimait pas.
[ J'ai hésité à faire passer le temps des boissons un peu plus vite et à amorcer le départ. Je vous laisse le soin de l'ellipse (ou non).]
Dernière édition par No Boy le Lun 15 Nov 2010 - 20:30, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Mar 9 Nov 2010 - 18:24 | |
| Hayden alluma sa cigarette tout en continuant d'observer le rongeur. Ce dernier marmonna quelque chose lorsque le Coca fut commandé. Ne sachant si les messes basses du rat étaient pour lui ou pour autre chose, Sismik décida d'ignorer la chose. Cependant, il fut alerté lorsque l'hybride tapota du doigt son casque métallique. Méfiant, il se redressa légèrement sur sa chaise, fixant avec intensité le mutant en peignoir. L'ambiance sembla se détendre d'un degré lorsque No Boy révéla sa véritable identité. Le barman apporta le Coca à Hayden qui en but une gorgée. Le gaz que contenait la boisson fraîche se mariait parfaitement au goût du tabac, ce qui eut pour effet d'apaiser un peu le mutant. Voyant que No Boy ne parlait plus, Sismik décida de la ramener un peu, lui aussi :
« Dis moi, rat, qu'est-ce qui te fais croire que tu mérites ta place parmi nous ? »
Qualifier Vermine de « rat » pouvait paraître provocateur, mais en vérité, Hayden savait parfaitement ce qu'il faisait. A ses yeux, la réaction du mutant allait être décisive. Si ce dernier se laissait marcher sur les pieds et jouait la victime, il n'avait rien à faire dans la Confrérie. A l'inverse, une dispute serait l'occasion pour la petite chose velue de montrer ce qu'elle valait. C'est donc sur un ton des plus goguenard qu'Hayden avait posé sa question, l'air parfaitement détendu avec sa cigarette à la bouche et le verre de Coca à la main.
Pendant un instant, Sismik se rappela de son entrée dans la Confrérie. Les brimades qu'il avait reçu de la part des anciens l'avaient profondément blessé, mais forgé à la fois. Rien de tel qu'un bon foutage de gueule pour remettre les idées en place et durcir un caractère. Et la douche froide ne faisait que commencer pour Vermine... Pourquoi Hayden ignorait-il les avertissements de No Boy ? Après tout, le rat pouvait être très puissant et surprendre le jeune homme. La réponse se trouve dans un seul mot : la fierté. Plutôt mourir que de renoncer à ses principes par peur, telle était la mentalité de Sismik.
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| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Mer 10 Nov 2010 - 20:30 | |
| -No Boy… répéta Vermine d’une voix pensive. Ça sonne bien…
Ainsi, à la confrérie, il était coutume de s’identifier par l’intermédiaire de pseudonymes ? Ernest accueillit la nouvelle plutôt bien et pour cause : il n’allait pas être dépaysé. Depuis qu’il était devenu hybride, il faisait tout pour qu’on l’appel « Vermine ». Le regard du garçon tomba sur le verre de vodka et s’y noya, sombrant dans de nouvelles pensées. Bon sang, il rejoignait la Confrérie, il rejoignait Magnéto ! L’instant était magique !
Sismik, visiblement décidé à provoquer, prit à son tour la parole et brisa ainsi le songe éveillé du jeune mutant. Ce dernier resta une demi-seconde sans réaction. Une question naquit en son esprit. Etait-il possible qu’on lui refuse l’adhésion au groupe terroriste ? Après tout, il devait paraitre bien ridicule dans son peignoir. Et puis, il était encore presque qu’un mioche. Non, non et non ! Vermine se refusa même d’éprouver un simple doute. Pour lui, il était déjà confrériste et personne n’y changerait rien, surtout pas ce Sismik à la noix ! Poussé par cette virulente détermination, Ernest se redressa et pointa d’un doigt menaçant le fumeur au verre de coca.
-Pour toi, ce sera MONSIEUR le rat ! gonda-t-il.
Au fond, qu’on l’appel « rat », ça ne le dérangerait pas. Il en était un, il n’en avait pas honte. Ensuite, « rat », « vermine », c’était du pareil au même. S’il répliquait, c’était pour sauvegarder son honneur, montrer qu’il n’était pas prêt à se laisser bousculer physiquement ou verbalement. Il était un dur de dur, une brute redoutable, un gars qui faisait ce qu’il voulait, quand il voulait, où il voulait… enfin, c’est ce qu’il désirait être. Il poursuivit en adoptant un air parfaitement sarcastique et en saisissant son verre de vodka.
-Finit donc ton petit verre de coca, on va sans doute pas tarder à y aller.
Il mit en évidence la vodka afin de souligner l’implicite comparaison. Voilà la preuve par l’alcool : « je suis mieux que toi car j’ai une boisson plus alcoolisé que toi. » C’était ridicule de raisonner ainsi, il faut bien l’admettre. Mais il faut aussi admettre que voir un petit être vider cul sec un verre de vodka comme s’il ne s’agissait que d’un jus de fruits n’était pas banal. Une fois le verre vide, le rat l’abandonna sur la table, essuya son museau d’un revers de manche, et s’installa plus confortablement encore sur sa chaise. Du regard, il défiait Sismik. « Continu à me chercher et tu va me trouver ! », lui disait-il sans un mot. Plus le garçon revint à No Boy.
-On y va ?
Il était impatient, il ne s’efforçait pas à le cacher. Par contre, ce qu’il dissimulait, c’était sa crainte d’être suivit, l’autre raison qui l’incitait à quitter ce lieu.
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| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Jeu 11 Nov 2010 - 23:24 | |
| « Ouais. » répondit No Boy en s'étirant, sans trop de conviction, la boisson chaude n'aidant pas à se réveiller. Une fois sa frustration retombée, le jeune homme avait suivi l'échange rapide, sans surprise et sans parti pris. A ses yeux, Hayden faisait un bon travail : sa brimade n'était pas trop osée, à peine incrédule, en un mot parfaite pour commencer. Il était possible que Vermine subisse des remarques dont l'antipathie irait crescendo, aussi était-il plus qu'utile de débuter par ce genre de douceur. La Confrérie avait beau prôner la supériorité mutante avec la certaine tolérance qui allait avec, nombreux étaient ces membres qui ne respectaient rien; mais Edmond était sûr d'avoir déjà parlé de ça. La conversation était donc plutôt désolante, mais naturelle et nécessaire; contrairement à une certaine habitude, il décida de ne pas s'en mêler plus. Il aurait pû dire à l'hybride quelque chose qui aurait été dans le sens du « Je t'avais prévenu. », mais il ne manquait pas de ressource pour sa propre défense, et ne paraissait pas trop offusqué.
A la vitesse où le garçon-rat consommait la vodka d'ailleurs, il était aussi mieux pour tout le monde qu'ils ne s'attardent pas trop dans un endroit où il pouvait en avoir en abondance. Le confrériste se leva et repoussa son tabouret vers l'endroit où il l'avait pris. Il se déplaça ensuite avec nonchalance vers comptoir, et chercha pendant de longues secondes dans sa poche encombrée d'un tas de choses inutiles et parfois carrément ordurières. Il se sentait toujours mal au moment de payer, et avec l'argent en général; il se comportait un peu comme s'il était coupable d'exposer sa richesse, même pour s'en servir. Il posa la somme due sans faire d'histoire.
Faisant signe à ses compagnons, sans trop les regarder -mais vérifiant quand même que Vermine tenait debout-, No Boy poussa à nouveau la porte. L'air dehors lui paraissait particulièrement frais, peut-être aussi était-ce parce que l'odeur de l'alcool ne le polluait pas encore. Ce n'était pas désagréable, mais la froideur qui atteignit ses extrémités et notamment son nez lui donna envie d'éternuer, ce qu'il fit discrètement, avant de ré-ajuster ses lunettes. Les mains dans les poches, la tête levée vers le ciel nuageux, il attendait surtout Sismik, qui avait les clés de la voiture.
Dernière édition par No Boy le Lun 15 Nov 2010 - 20:30, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Sam 13 Nov 2010 - 12:42 | |
| Hayden savoura l'instant où le rat le fixa sans rien dire. Pendant un moment, le mutant se dit que cet hybride n'avait rien à faire parmi eux. Mais cette réflexion se dissipa à l'instant même où Vermine prit la parole en le menaçant du doigt :
« Pour toi, ce sera MONSIEUR le rat ! »
Parfait. La réaction du garçon-rat répondait aux espérances du jeune homme dont la bouche s'étira en un petit sourire. Ce n'était pas un sourire chaleureux, non, loin de là. C'était plutôt une incarnation d'un mépris grandissant envers ce mutant qui ne s'attendait pas à ce qu'il allait subir à la Confrérie. D'ailleurs, Sismik était déçu de l'attitude de No Boy. Ce dernier avait l'air baigné dans l'orgueil et dans la fierté d'être un confrériste, alors pourquoi recrutait-il quelqu'un comme Vermine ? Sans doute avait-il ses raisons, mais pour le moment Hayden voyait plutôt un gamin prétentieux qui tentait de s'affirmer.
« Finit donc ton petit verre de coca, on va sans doute pas tarder à y aller. »
Hayden eut l'impression de se prendre une claque. Comment le rat osait-il s'adresser à lui de la sorte ? N'éprouvait-il donc aucune peur, aucune gêne ? Sismik était impressionné. Ne montrant pas son sentiment, il haussa un sourcil et observa Vermine d'un air calculateur. Et celui-ci soutint son regard. Bluffant...
« On y va ? »
« Ouais. »
Hayden suivit le mouvement et éteignit sa cigarette dans un cendrier posé sur la table. Il acheva son verre de Coca, se leva et suivit No Boy dehors sans prendre la peine de saluer le barman. Il chercha sa voiture des yeux et eut de nouveau l'impression de se prendre une claque. Son véhicule avait les pneus crevés et la vitre côté conducteur avait été brisée. Sismik resta bouche-bée quelques instants avant de se retourner et d'attraper violemment Vermine au col en le soulevant d'un bon mètre :
« Ordure ! Tu nous a tendu un piège c'est ça ?! » |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Sam 13 Nov 2010 - 14:05 | |
| Parfait. No Boy amorçait le départ. Bientôt, le bar et les craintes de Vermines seraient loin derrière lui. Sans se faire prier, il remit son casque sur sa tête, car c’était la façon la plus pratique de le transporter, et emboita le pas à l’homme invisible. Voilà le trio dehors… face à une mauvaise surprise.
En effet, le véhicule de Sismik avait été vandalisé et le départ s’en retrouvait complexifié. Le propriétaire du véhicule prit Ernest pour responsable et il le lui fit savoir sans ménagement. Le semi-rat ne paniqua pas pour autant. Tant bien que mal, il répondit d’un ton imprégné d’agressivité.-Un piège ? C’est mal me connaitre ! »Avant de poursuivre, il envoya à Sismik un bon coup de pied en plain dans les parties génitales. Le jeune homme, en le soulevant de la sorte, avait rendu cet acte des plus simples. Profitant de cet assaut traitre, l’hybride échappa à la poigne du confrériste, retomba au sol avec agilité et se recula de deux pas.-Par contre, on a put me suivre. Ou bien c’est une coïncidence, mais franchement j’en doute.L’alcool n’avait en rien altéré les capacités de réflexions du garçon. C’était normal : Il lui en fallait beaucoup plus pour être soul car sa mutation le rendait particulièrement résistant aux fortes boissons. Il avait déjà fait le bilan de la situation et pouvait conclure que celle-ci était mauvaise. L’accusation de Sismik était logique. No Boy allait peut-être avoir des doutes. Et puis, il y avait un X-men dans les parages. D’un rapide regard, le rat balaya les environs. Il n’aperçut rien d’insolite.-On devrait peut-être…A une bonne distance de là, Le Chasseur pressa une touche de son téléphone portable. La voiture de Sismik explosa. Non, ce ne fut pas le genre d’explosion que se plaisent à montrer les films hollywoodiens. L’automobile ne se transforma pas en une boule de feu. Toute fois, ses vitres encore préservées volèrent en éclats, l’une des portières avant fut arrachée, les sièges avaient été ravagés et étaient maintenant la proie des flammes. Bref, ce n’était plus qu’une épave. Le souffle de l’assourdissante explosion, sans être extrême, avait quand même repoussé le trio en arrière. Vermine, le plus léger des trois, fut renversé. Hâtivement, il se releva, une main protectrice sur son précieux casque.-Bon ben y’a plus de toute ! gronda-t-il, y’a un X-men dans le coup !Le Chasseur épaula son fusil à lunette. De là où il était, on ne pouvait le voir, mais lui voyait. Il était fermement décidé à abattre les deux confréristes. Ainsi, il pourrait ramener Ernest à l’Institut sans entrave. Le mouchard, qui comportait un micro miniaturisé, conférait au X-men un avantage considérable dont il n’allait pas se priver. La fin justifie les moyens.HRP : je me réserve le contrôle du Chasseur. (C’est un PNJ puissant, ne le sous-estimez pas !) Pour l’instant, il est hors de vue. Il va tirer au sniper sur vos personnages en évitant de toucher Vermine. La sécurité de ce dernier prime donc c’est un handicap pour le X-men qui ne peut pas se livrer à des tirs risqués. Le Chasseur est un tireur d’élite. Heureusement pour vous, la fumée provenant de la voiture qui brule et divers autres obstacles peuvent sous servir de couverture. Bonne chance ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Lun 15 Nov 2010 - 20:29 | |
| La perplexité gagna No Boy lorsqu'il se retrouva face au spectacle désolant de la voiture détruite de Sismik. Il ne savait plus exactement quoi penser. Ça pouvait être le forfait de petits voyous, bien sûr, mais dans ce quartier c'était plutôt surprenant : s'il n'était pas très fameux, il était réputé plutôt calme. Edmond grinça des dents; soit on était plus nulle part à l'abri de ces sales gamins/voleurs/vandales/vermines, soit, justement, Vermine était en question. Pendant que les deux belliqueux se battaient gentiment, il fit un rapide tour pour repérer un tag, un papier, n'importe quel signe qui aurait pu le renseigner sur l'identité des malfaiteurs. Rien, pas le moindre symbole urbain. Le facteur garçon-rat lui semblait donc être l'explication la plus probable. Il lui parût encore plus limpide quand la carcasse éclata, soufflant le confrériste en arrière. Clignant plusieurs fois des yeux, il toussota avec irritation :
« Oh. Elle est belle la fuite de monsieur rat. Putain. » Le sifflement aérien qui retentit quelques secondes plus tard ne lui laissa pas le temps d'imaginer le degrés de cruauté avec lequel il devait juger la possible culpabilité de l'hybride. Il ne comprit pas de suite ce qui lui arrivait. Il ressentit un choc plat, un déchirement un peu en dessous de l'épaule. La douleur ne vint pas tout de suite : la balle, car s'en était une, avait attendu de traverser toute la chair et de claquer sur le sol avec un bruit sec, avant de réellement faire mal. Edmond eut un râle rauque, flageola et tomba à genou, ses deux mains surprises crispées sur sa plaie sanglante. La fraicheur de l'air lui semblait à présent intolérable, à cet endroit précis d'abord, puis sur une surface de plus en plus étendue. Ça faisait donc ça de se faire tirer dessus ? Ce n'était pas la première fois qu'on essayait, mais c'était la première fois qu'on y parvenait. C'était une sensation effroyable, le tiraillement, une torture vive, irréelle, qu'il ne pensait même pas ressentir un jour et qu'il s'attendait à tout moment à voir disparaitre. Au bout de quelques secondes d'incrédulité il dut se faire une raison.
Était-ce cependant la fumée, l'agitation, la maladresse ou la position du tireur ? Toujours était-il que le projectile ne paraissait avoir touché ni cœur ni poumon. Cela n'empêchait pourtant pas No Boy d'avoir toutes les peines du monde à respirer, mais sans doute cela était du à la stupéfaction et à l'émotion : son souffle était irrégulier, mais heureusement très intense. Il avait beau appuyer sur sa blessure comme il s'était vite appliqué à le faire néanmoins, chaque soulèvement de sa poitrine était une souffrance aigüe supplémentaire. Malgré sa tête qui tournait, il eut un réflexe de défense naturel; fermant ses paupières pleines de larmes, il se rendit intangible et se traîna de quelques pas sur le côté, laissant ses habits, dont un t-shirt maculé d'une tâche de liquide rouge, derrière lui. Le jeune homme était à présent dévêtu, mais totalement invisible; même son sang était encore trop proche de son corps pour flotter dans les airs.
Ce n'était à présent plus lui le plus en danger, mais à ce moment, il se fichait totalement, de la survie de ses compagnons. Ils étaient des mutants puissants, aguerris, ou du moins valait-il mieux pour eux qu'ils le soient : ils n'auraient aucun mal à s'enfuir. De toute façon, il n'avait aucune idée du pouvoir de Hayden, peut-être l'aideraient-ils à se sortir de là. Dans l'état où Edmond était, il n'était guère prudent qu'il transporte d'autres personnes dans une forme éthérée, il pouvait s'évanouir n'importe quand, et Dieu seul savait quelle funeste conséquence ce genre d'interruption aurait eu sur l'intégrité de ses partenaires. Son histoire de rhume lui paraissait maintenant très lointaine, il ne pensait plus une seule seconde à son nez.
« Buttez moi ce connard ! » Lança-t-il, sans savoir lui-même de qui il s'agissait, et à qui il s'adressait. Comme parler était par contre encore plus pénible que respirer, et que son malaise fut encore accentué quand il fut obligé de recracher l'intérieur de sa gorge qui avait pris un intolérable goût hémoglobin, il ne rajouta rien. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Lun 15 Nov 2010 - 21:26 | |
| Hayden tenait toujours le rat lorsque celui-ci lui envoya un coup de pied bien violent dans les parties génitales. Une douleur aigüe et chaude à la fois de propagea dans le bas ventre du mutant qui lâcha immédiatement sa prise. Lançant toutes les insultes qui lui venaient à l'esprit, Sismik se courba en deux, essayant de faire passer la douleur. Ça n'allait pas se passer comme ça... Il s'approchait de sa voiture afin d'y prendre son couteau de bel ouvrage lorsqu'un vacarme assourdissant emplit l'air, immédiatement suivi par une bourrasque d'une violence inouïe qui envoya Hayden dans la vitre d'une épicerie qui se brisa sous le coup. Le mutant s'écrasa contre le sol peu reluisant de la boutique dans une avalanche de morceaux de verre. Une alarme à s'en briser les tympans s'activa, signe avant coureur d'une délégation d'hommes en uniformes qui n'allaient pas tarder à arriver... Après quelques secondes d'étourdissement, Sismik se releva difficilement en s'entaillant les mains sur les éclats transparents. Un filet de sang mêlé à la salive s'écoulait de sa bouche et un flot écarlate provenant de son arcade éclatée dégoulinait sur son visage. La nausée s'empara de lui, menaçant de le faire sombrer dans un évanouissement total. Luttant contre ce maux, Hayden sortit de l'épicerie en boitant. Sa jambe semblait touchée, à en juger par la douleur qu'il ressentait à chaque pas. A peine eût-il enjambé le vide jadis comblé par une vitrine qu'un spectacle désolant lui brûla la rétine.
Sa voiture n'était plus qu'un amas de métal en fusion dans une rivière de verre éclaté. Un feu grandissant s'échappait de ce qui était le capot et une épaisse fumée noire colorait le ciel gris. Hayden resta bouche bée. Quelques secondes d'immobilité, et ce fut le drame. Un coup de feu retentit, son écho se répercutant contre les murs des bâtisses alentours et quelqu'un s'effondra sur sa droite. Instinctivement, le mutant se jeta à terre et s'abrita derrière une table renversée qui gardait le bar où il sirotait un Coca quelques minutes avant. Il fallait réfléchir, et vite..
« Buttez moi ce connard ! »
Hayden reconnut la voix qui avait lancé cet appel et il se redressa immédiatement, ignorant la douleur qui s'emparait peu à peu de son corps. No Boy... Le mutant chercha son confrère des yeux, en vain. Il avait disparu. Saleté d'homme invisible... Sismik ne savait plus quoi faire. Il n'avait plus aucun repère, et il était là, exposé aux tirs du fou furieux qui les prenait en chasse. Que faire ? Sans réflechir, il se remit à l'abris derrière la table qui lui servait de bouclier.
« No Boy, où es-tu ? »
Sismik se surprit à s'inquiéter pour le jeune homme. Par contre, pour le rat...
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| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Lun 15 Nov 2010 - 22:38 | |
| Bon dieu ! La situation devenait calamiteuse ! Malgré le choc de l’explosion, Vermine n’avais pas perdu le file des événements. Voiture HS, No Boy blessé, Sismik pas en forme non plus... dans cette histoire, c’était bel et bien Ernest qui était le plus apte à réagir. C’était quand mêle le comble ! Pas le temps d’avoir peur, ni de se poser des questions. Le rat, comme dans un film d’action, s’était mis à couvert. Il y eu un second coup de feu mais celui-ci n’atteignit heureusement pas sa cible qu’était la tête de Sismik. Celui-ci était réfugié derrière une table renversé. L’hybride, agile, rampa jusqu’à lui. Il prit ensuite la parole d’un ton déterminé.
-No Boy est blessé. C’est à nous d’agir. Et ne continue pas à me faire chier en me disant que c’est ma faute. Si c’était un piège, je serais plus là, je te signale.
Le garçon marqua une pose avant de reprendre plus calmement. Il avait un plan. Non, en fait, il en avait plusieurs. Son intellect supérieur lui permettait de réfléchir à une vitesse folle tout en prenant en compte de nombreux éléments.
-Bon, il me semble que le tireur est en face, quelque part vers le grand immeuble. Il est forcément en hauteur. Faut sortir de son angle de vue. C’est pas compliqué. Regarde à droite, juste là. Il montra du doigt un bâtiment de l’autre côté de la rue. Derrière ça, il ne pourra plus nous voir sans bouger de place. Et ça va quand même lui prendre du temps, assez pour nous laisser le choix. Soit on cherche à le butter. Dans ce cas faut l’approcher ou l’attirer dans un endroit à notre avantage. Si c’est vraiment un tireur d’élite, faut privilégier le combat en intérieur. Sinon, si on veux fuir, y’a les égouts. Y’a une entrée juste là. Il la désigna. Je les connais comme ma poche. On peut aller n’importe où dans la ville. Suffit de demander, moi je guide. De toute façon, quoi qu’on choisisse, va falloir bouger. Les flics vont rappliquer. Alors, qu’est-ce qu’on fait ? Et puis… c’est quoi ton pouvoir ? C’est pas le moment d’être mystérieux. Faut qu’on sache de quoi on est capables pour mettre en place un plan d’action efficace. Moi, si je mord quelqu’un, bonjour les dégâts. Je peux aussi faire office de bombe électrique mais ça se fait pas vraiment sur commende malheureusement.
Le Chasseur esquissa un sourire. Le début de la chasse était un franc succès. L’un des deux Confréristes était blessé. Il faudrait l’achever mais ça, c’était un détail. Maintenant, il s’agissait de s’occuper du second, puis de récupérer l’élève.
HRP : ce que dit Vermine est vrai. Ce n’est pas très difficile de sortir de l’angle de vu du Chasseur. Dès que ce dernier ne peut plus tirer, il va se mettre en mouvement et rester hors de vu. (Je le ferais repasser à l’action dans mon post). Sauf si la dispute continue, Vermine suit Sismik. Vous pouvez donc le faire agir pour qu’on avance plus vite.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Mer 17 Nov 2010 - 22:08 | |
| No Boy éprouva une vague satisfaction lorsqu'il crut comprendre que Sismik était toujours en état de s'inquiéter de son état. Derrière la pellicule vitreuse qui recouvrait ses rétines, il constata en effet que ce dernier avait trouvé refuge en deçà d'une table chavirée. Il n'était par-contre pas réellement en état de juger la cohérence des propos de Vermine, qu'il parvenait tout de même à percevoir, au-delà d'un très lointain océan d'air gelé. Il lui sembla néanmoins que l'hybride s'était rangé de leur côté. L'élément en aurait été apaisant si Edmond n'avait pas eu d'autres soucis maintenant plus immédiats, comme un trou de la taille d'un doigt de part et d'autre de la poitrine, à quelques centimètres, si ce n'était moins, de son cœur, qui battait le rythme effréné de la survie.
Dans un état presque second, il avança lentement, traversant cette immensité de marmelade transparente mais épineuse. Chaque pas maladroit étant une épreuve de plus, une victoire douloureuse arrachée à la sensation de vide glacial. La souffrance, quoiqu'odieuse, en devenait presque rassurante; tant qu'il ressentait toujours un mal, il était toujours vivant. Petit à petit, il vit se dessiner la porte salvatrice du bar devant lui. Elle n'avait jamais été loin, il devait à présent en être à trois mètres à peine, mais elle ne lui avait jamais paru aussi inaccessible. Sournoise, elle tournoyait, se dérobait à sa vue pendant quelques secondes, et revenait finalement, ricanante, en semblant avoir encore reculé. La main gauche du jeune homme (le bras droit, dont le mouvement était pénible, était toujours plaqué sur la plaie) trouva pourtant la poignée, qu'elle poussa fébrilement de quelques centimètres. No Boy doutait de pouvoir l'ouvrir entièrement sans s'effondrer sur le double-vitrage.
Il n'eut pas à le faire. Une poigne vigoureuse ouvrit rapidement puis le pressa de rentrer à l'intérieur. Il connaissait bien cette personne, qui avertit par les bruits de l'affrontement et mis au parfum par les deux petites tâches rougeâtres qui flottaient dans les airs, avait de suite pris ses précautions. Le patron tenait une vieille carabine à la longue crosse de bois, chargée et prête à faire feu. Son canon ne permettait pas de dire si celle-ci était destinée à la chasse où à la compétition, mais le mécanisme à bascule était incontestablement capable de tirer des projectiles d'assez gros calibres. Le soutenant, le barman le fit s'assoir sur une chaise à haut dossiers. Edmond ne sentait même plus le contact désagréable du fer froid sur son dos et ses jambes nues.
-Ça va mon garçon ? Reste calme surtout. Fit-il avec un ton encore plus posé qu'à l'habituel. Sans trop s'affoler mais restant alerte, l'homme fit demi-tour vers un petit placard et en sortit une trousse blanche. Il y prit une sorte de grande bandelette blanche et très épaisse : elle luisait légèrement, comme si elle était imprégnée d'une quelconque substance. Il revint vers le fils de son regretté ami, et lui adressa une mine désolée.
-Il va falloir m'aider à serrer ça; je ne voudrais pas te faire mal. Le ton de la phrase ne laissait néanmoins aucun doute sur l'aspect extrêmement déplaisant de la manœuvre. Il lui dicta de retirer sa paume de sa blessure et de lever les bras. No Boy serra les dents. [ J'ignore si je trouverais matière à faire un prochain post pendant vos prochaines actions. Je vous avertirais si je souhaite poster.] |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Jeu 25 Nov 2010 - 14:31 | |
| A peine s'était-il baissé et abrité derrière la table qu'un sifflement se fit entendre au dessus de la tête d'Hayden. A en juger par le bruit de verre brisé qui retentit derrière son épaule, l'agresseur l'avait pris pour cible... Le cœur de Sismik battait la chamade sous son torse légèrement brûlé. Le goût métallique du sang prenait possession de ses papilles gustatives tandis que la partie gauche de son visage se couvrait du même liquide écarlate. La douleur était aussi vive que la situation était critique. Ainsi, deux opportunités s'offraient au mutant : donner raison à la douleur et attendre que les choses se passent ou lutter contre elle et agir. A peine eut-il le temps de réfléchir que Vermine rampa jusqu'à lui. Hayden s'apprêtait à lui sauter dessus lorsque l'hybride prit la parole d'un ton déterminé, ce qui eut son petit effet. Il justifia le fait qu'il n'était pas responsable de l'attaque, et Sismik ne put que le croire. Après tout, la situation était telle que la moindre source d'aide était bonne à prendre. Vermine exposa clairement le plan qu'il avait en tête, ce qui bluffa le jeune homme. Comment l'hybride avait-il eu le temps de réfléchir à tout ça ? Bref, ce n'était pas le moment de poser des questions. Sismik cracha le sang qu'il avait en bouche avant de prendre la parole d'un ton hésitant :
« Je pense que le mieux serait de passer par les égouts. Mais pas de tromperies, sinon je te tue. »
La menace d'Hayden pouvait paraître déplacée compte tenu de ses blessures, mais le mutant n'en avait que faire. Se faire commander par un garçon-rat heurtait assez sa fierté pour qu'il renonce à montrer le peu d'assurance qui lui restait.
"Et puis… c’est quoi ton pouvoir ?"
Sismik examina Vermine avec méfiance quelques secondes avant de répondre d'un ton grave :
« Je peux générer des tremblements de terre. Et je possède une immunité contre ces derniers. Dans le cas présent mon pouvoir ne peut pas être très utile tant que nous ne localisons pas précisément la position du tireur. »
Hayden écouta ensuite les capacités de l'hybride avant de l'interroger :
« Penses-tu que nous pouvons atteindre l'immeuble d'où on se fait tirer dessus par les égouts ? »
HJ : Vraiment désolé du retard, j'ai eu des petits empêchements. |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Sam 27 Nov 2010 - 14:10 | |
| -Là, comme ça, je ne peux pas te dire, répondit Vermine.
En effet, il avait beau connaitre les égouts, il ne les avait pas arpentés au point d’avoir en tête le moindre conduit. Il supposait que c’était possible mais ne voulait pas affirmer sans assurance. Il était conscient que cet événement, aussi imprévu soit-il, était pour lui un test. Il allait donner de lui sa première impression à ses collègues. Il ne fallait rien négliger.
-Mais j’ai le sens de l’orientation. S’il y a moyen de se rendre dans cet immeuble, je le trouverais. En attendant, faut bouger.
La police n’allait vraiment plus tarder à se montrer, comme en témoignait les sirènes toutes proches. Il était plus que tant de tirer sa révérence. Le garçon-rat se redressa légèrement en prenant garde de rester cacher derrière la table. Il fixa la bouche d’égout qu’il avait repérée, estima la distance, puis reprit la parole.
-Prépares-toi. On y va ensemble. Fait pas laisser l’occasion au tireur d’ajuster son viseur puis de shooter le second au passage. On va avoir deux, trois mètres à découvert. Après, on serra caché par le bâtiment en face de la rue. On sera donc tranquille pour dégager la plaque des égouts. Ça aussi, on le fait ensemble. C’est lourd ce genre de trucs. Quand c’est ouvert, je descends en premier. J’ai l’habitude, j’irais plus vite que toi. Après c’est à toi. Une fois en bas, on pourra un peu respirer. Pigé ?
Et No Boy dans tout ça ? Ernest ne l’avait même pas évoqué. Il le savait mais il savait aussi que l’homme invisible était blessé. Ni l’enfant-rat, ni Sismik, ne pouvait s’encombrer d’un blessé en cette situation. No Boy allait devoir se débrouiller tout seul. L’hybride était-il cruel de résonner ainsi ? Non, il avait juste l’esprit pragmatique. Mais c’est vrai, il ne s’encombrait pas de sentiment.
L’enfant-rat adopta une position à quatre pattes, son casque bien enfoncé sur sa tête. Il était prêt à s’élancer. Son cœur commençait vraiment à battre fort. C’était comme dans les films de guerre.
-A ton signale.
Pourtant, même s’il l’ignorait, Vermine ne risquait rien. Jamais le Chasseur ne prendrait le risque de tirer même à côté de lui. C’était d’ailleurs pour cette raison que la table n’avait pas été transformée en passoir. De ce fait, tant que Sismik restait à proximité de l’ex-élève x-men, lui non plus ne risquait rien.
HRP : No Boy, si tu ne poste pas, contacte Sismik. Sismik, je te laisse lancer l’action et tu peux faire agir mon personnage tant que tu respectes le plan de ce dernier.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Dim 28 Nov 2010 - 18:48 | |
| Hayden fut un peu découragé par l'incertitude de Vermine. Après tout, il était un rat et c'était dans ses gènes de connaître les égouts, non ? Si l'hybride était inutile, pourquoi s'en encombrer. A peine eut-il cette pensée que le garçon-rat reprit la parole :
« Mais j’ai le sens de l’orientation. S’il y a moyen de se rendre dans cet immeuble, je le trouverais. En attendant, faut bouger. »
Sismik fut légèrement rassuré par cette affirmation et ne put contredire l'hybride qui l'incitait à bouger. Il ne fallait pas rester là. Le jeune homme observa son nouveau partenaire qui scrutait quelque chose au loin. Interrogateur, Hayden s'apprêtait à demander ce qu'il se passait lorsque Vermine reprit la parole. Il lui expliqua rapidement son plan et Sismik hocha la tête pour montrer qu'il avait compris.
« A ton signale. »
Hayden sentit sa gorge se serrer et son cœur accélérer. Il n'était pas sûr d'être vraiment prêt à traverser une zone où il risquait de se prendre une balle en pleine tête. Mais l'heure n'était pas à l'hésitation. Il essuya le sang qui coulait dans ses yeux du revers de sa manche et fixa l'endroit désigné par Vermine. Il ne fallait pas se louper. L'angoisse était telle que lorsqu'il prit la parole, Sismik eut l'impression que quelqu'un avait parlé à sa place :
« Prêt... FONCE ! »
Sa propre voix eut l'effet d'une décharge électrique. Hayden s'élança en avant avec une rapidité étonnante. Cependant, à peine eut-il atteint la moitié de la zone qui le séparait de la bouche d'égout qu'une douleur insupportable se propagea dans sa jambe blessée. Il ne fallait pas qu'il s'effondrer maintenant, au risque de devenir la cible idéale de l'agresseur : une proie blessée. Motivé par la peur de devenir un cadavre de plus en ce bas monde, Hayden ignora la douleur qui l'élançait et atteignit la bouche d'égout difficilement. Vermine était déjà la. Rapide, l'animal... L'hybride semblait déjà prêt à soulever la plaque métallique qui ouvrait le passage sur les égouts. Sismik lui fit signe d'attendre et s'appuya contre un vieux lampadaire. Il souleva le pan de son pantalon et vit qu'un morceau de verre était profondément planté dans sa jambe. Grimaçant, Hayden enleva ses vêtements supérieurs après avoir ôté le morceau de verre à main nue. Ignorant le froid, le jeune homme se fit un garrot de fortune avec son tee shirt. Il remit ensuite son sweat et le ferma jusqu'au col afin que la fraîcheur ne s'ajoute pas à la douleur de ses blessures.
« C'est bon, j'suis prêt » dit-il à Vermine qui l'avait regardé faire sans broncher.
Sismik s'approcha de la bouche d'égout en boitant légèrement. Vermine fit signe au jeune homme de l'aider à soulever. Les deux compères réussirent à bouger la plaque de métal au moment même où deux voitures de police arrivèrent dans un dérapage contrôlé. Les agents sortirent de leurs véhicules, armes à la main.
« NE BOUGEZ PLUS » ordonnèrent-ils aux deux mutants.
« On a plus le temps, faut y aller » dit Vermine en plongeant dans le trou duquel s'échappait une odeur nauséabonde.
Hayden hésita quelques secondes. Mais la réflexion fut de courte durée. Les policiers s'étaient mis en mouvement au moment où l'hybride avait fui, ce qui motiva le jeune homme a suivre son partenaire dans les profondeurs obscures de la ville...
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| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
Nombre de messages : 670 Age : 39 Autre(s) identité(s) : Prince Crapule / Vermine
Pouvoirs : Altérium / hybride rat
Age du perso : 13 ans Date d'inscription : 18/03/2010
| Sujet: Re: Le rat de la confrérie [PV No Boy + Sismik] Dim 28 Nov 2010 - 21:14 | |
| -Dépêche ! Dépêche ! Et loupe pas de barreau, c’n’est pas le moment de t’étaler ! criait Ernest à son compère.
Merde, la police, une course poursuite avec les forces de l’ordre débutait… c’était à la fois génial et effrayant. L’enfant-rat n’arrivait plus à garder son calme. L’excitation le submergeait. Au moins, il ne s’agissait pas de panique. Il avait un but, il s’y tiendrait quoi qu’il en coûte. Sismik arriva enfin en bas de l’échelle métallique sur laquelle donnait la bouche d’égout. Ce gars était du genre solide, Vermine avait put le constater en le regardant arranger sa blessure, mais justement il était blessé. Son efficacité amoindrit posait problème. Il faudrait faire avec. Déjà on entendait les pas des policiers s’approcher. Il fallait fuir et sans attendre. L’hybride s’adressa de nouveau à son collègue tout en lui prenant le bras.
-On va aller aussi vite que tu le peux. Plus loin, tu n’y verras plus rien. Je te guide, ne t’en fais pas. Surtout, ne me lâche pas. Les flics ne vont sans doute pas aller loin s’ils nous perdent de vu. Allez, go !
Sur ce, le petit mutant s’élança, entrainant derrière lui le jeune homme. Il l’incitait à aller vite mais ne tirait pas trop non plus. Comme il l’avait annoncé, une fois éloigné de la lumière filtrant par la bouche d’égout ouverte, ce lieu souterrain était obscur. Sismik ne vit bientôt plus rien. Le voilà forcé de faire confiance à un garçon dont il ignorait tout. Ce dernier, en plus de lui tenir le bras, lui donnait régulièrement des informations à voix basse pour lui signaler un tuyau à éviter, une rigole à enjamber, un virage serré à exécuté. Il se révélait être un bon guide. De plus, ses prédictions furent exactes. Sismik eut sans doute du mal à tenir le rythme mais la poursuite en fut ainsi très courte car les agents de police, constatant que les fuyards les avaient déjà distancés, n’osèrent pas s’aventurer en un lieu réputé hostile. Au bout de cinq minutes, Vermine ralentit, puis s’arrêta.
-C’est bon, pour les flics en tout cas.
Il lâcha le confrériste et sortit quelque chose de l’intérieur de son peignoir.
-Tiens.
C’était une lampe de poche. L’enfant-rat était du genre précautionneux. Voilà pourquoi il avait emporté quelques objets qui pouvaient être très utiles.
-Ils auraient put suivre la lumière, expliqua-t-il pour justifier le fait qu’il n’ai donné la lampe que maintenant.
L’endroit où se trouvaient à présent les deux protagonistes était un large conduit. Ce couloir, praticable que du côté gauche grâce à un trottoir de béton, permettait l’écoulement d’une véritable rivière d’eaux usagées. L’odeur abominable avait de quoi faire tourner la tête. Evidement, Vermine n’y fit même pas attention. Il avait l’habitude.
-L’immeuble que tu voulais rejoindre se trouve au nord d’ici. On va commencer par remonter ce passage. Après, je verrais.
---
Un bip régulier, de nouveau, sortait du téléphone portable. Le Chasseur était en marche. A la lueur de sa torche électrique, il arpentait les égouts et se dirigeait droit vers le signale du mouchard. Jusqu’à présent, il avait entendu toute la conversation entre l’ex-élève et les Confréristes. Il avait donc une idée assez précise de l’état de chacun. Toute fois, le doute s’était emparé de lui. Vermine était très, trop, volontaire. Avait-il vraiment été dupé ? Ou avait-il fait son choix en toute connaissance de cause ? Si c’était le cas, il le tuerait, comme les autres. Mais il devait savoir, il devait être certain. La justice appliquée par cet élève X-men avait quelque chose de monstrueux, d’implacable. Le fusil à lunette rangé dans le dos, le fusil à pompe en main, l’homme s’avançait. Il n’était plus très loin. Cette fois, il ne se cacherait pas. Il s’habiterait comme la foudre. Il écraserait l’adversité sous sa puissance de feu. Son long manteau kaki volait derrière lui comme le linceul de la mort.
---
-Stop.
Vermine s’était immobilisé et tendait à présent l’oreille.
-Tu entends ? On dirait… un bruit de bottes.
HRP : Sismik : pour dynamiser le sujet, tu peux contrôler le Chasseur. C’est une personne expérimentée avec un caractère glacial. C’est aussi un pro des armes à feu. Je l’imagine également bien savoir se battre à mains nus. Son pouvoir ? Et bien, je n’y ai pas encore réfléchi. Tu peux l’inventer ou je le ferais. Fait quand même en sorte que ton personnage ne se face pas trop amocher. Mon personnage ne pourra pas triompher seul. Bref, place à la bagarre !
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