Wolf von Steinbrück [Terminée]

© avatar

NOM : von Steinbrück PRENOM : Wolf Johann Dietrich ALIAS ET SURNOM : Loup Solitaire AGE : 73 ans DATE DE NAISSANCE : 13 avril 1937 M ETIER: Archiviste Bibliothécaire à la retraite NATIONALITE : Allemande GENRE : Masculin CLAN : Neutre

Pouvoirs :

• Description : Wolf génère des trous noirs, soit des zones plus ou moins conséquentes d’antimatière qui avalent et désintègrent tout ce qui se présente. Il peut ainsi désagréger tout objet, faisceau sonore ou source de lumière en réduisant tout cela à néant. Au début, il activait son pouvoir en tendant la main vers sa cible, mais entretemps, un simple regard lui suffit. Wolf a appris à contrôler son pouvoir et ne peut rien désintégrer par accident. Lorsqu’il utilise son pouvoir, c’est qu’il le veut véritablement. Lorsqu’il en fait usage, ses yeux bleus perdent toute couleur, reflétant ainsi le néant dont il est la source.
  Au fil des ans, Wolf s’est rendu compte qu’il pouvait décliner son pouvoir d’une manière plutôt intéressante, soit en rassemblant à nouveau ce qu’il vient de désintégrer. Ainsi, il peut désintégrer quelque chose et le remettre ensemble sous une forme différente ou, plus intéressant encore, « fusionner » deux choses bien distinctes. Ainsi, l’une de ces premières créations dont les composantes étaient un squelette de canard, un arrosoir et un bonzaï trône dans un musée d’art moderne Californien sous le titre de « Fusion ».
  
  
• Niveaux de maitrise: Wolf pratique son pouvoir depuis plus de cinquante ans et en a acquis une maîtrise quasi-totale. Alors que, au début, terrifié par ce qu’il faisait, il vivait avec un bandeau sur les yeux quasiment tout le temps, Wolf peut à présent vivre une vie normale. Le vieil homme peut utiliser son pouvoir de manière défensif en créant une zone d’antimatière autour de lui, bloquant ainsi toute attaque physique (faisceaux et rayons inclus, mais pas les attaques pychiques).
  D’une manière offensive, Wolf peut soit agrandir la zone de néant autour de lui (son record actuel étant un rayon de 5 mètres dans lequel tout disparaît), soit projeter des faisceaux vers une cible (entre temps, il parvient à désintégrer un objet de la taille d’une voiture d’un simple regard).
  Ayant découvert la possibilité de reconstituer les objets désintégrés que bien plus tard (dans les années soixante-dix, pour être précis), Wolf se plait encore à expérimenter cette nouvelle facette de son pouvoir. Craignant de devenir un Docteur Frankenstein, il ne l’a jamais pratiqué sur un quelque être vivant.
  
  
• Lien entre les Pouvoirs: Les deux pouvoirs de Wolf sont en fait deux facette d’un seul et même don. Il en maîtrise à la fois le côté destructeur et le côté (re-)créateur.
  
  

Description Physique :

• Apparence : Les années ont blanchi les cheveux et ridé le visage du vieil Allemand, qui continue pourtant à se tenir très droit et à marcher d’un bon pas. Il mesure toujours un mètre quatre-vingt et son aspect général laisse penser qu’il devait être un homme costaud dans sa jeunesse. Depuis quelques années, Wolf a finalement gardé sa barbe presque blanche et porte des petites lunettes rondes. Bien qu’il n’en ait en principe pas besoin, il se déplace souvent avec une canne, car son genou droit le fait souffrir lorsque le temps s’annonce humide. Wolf est un homme d’un autre âge et n’hésite pas à marquer son côté vieil école dans son habillement : costume de ville toujours impeccable, nœud papillon et un chapeau qui a du être à la mode au temps de dinosaures – ou presque. Lorsqu’il se fait traiter de fossile, Wolf en fait que hausser les épaules.
  
  
• Signes Particuliers : Wolf porte une longue cicatrice allant de la clavicule droite jusqu’au niveau du poignet. Un petit souvenir du bombardement de sa ville natale, Dresde, en 1945. Aussi, lorsqu’il s’énerve, son accent Allemand, jusque là absent, tend à ressortir.
  En temps normal, Wolf n’a pas d’autres signes particuliers, mais lorsqu’il fait usage de son pouvoir, ses yeux bleus perdent toute couleur et reflètent le néant dont il use.
  
  

Caractère :

• Mental : Malgré son pouvoir qu’il sait puissant, Wolf est un vieil homme, fatigué par la nature humaine. Parfois, il se dit que les gens ne changeront jamais et qu’une troisième guerre mondiale n’est qu’une question de temps. Pourtant, Wolf a encore et toujours un esprit de contestataire et d’idéaliste, voir d’utopiste, et espère encore et toujours changer les choses et permettre le rapprochement entre les peuples, les races et les confessions, en commençant par une amélioration des rapports humains/mutants. D’une nature plutôt discrète, il se montre pourtant prompt à faire entendre sa voix et à faire connaître ses options lorsqu’on lui en donne la possibilité. Wolf aime rencontrer un « adversaire » à sa taille lors d’un débat, convaincu qu’un vif débat ne peut être que bon pour son vieux cerveau. Il ne supporte pas la demi-mesure, la bêtise et les gens sans aucun idéal, aussi fou soit-il. Ancien archiviste-bibliothécaire, il se montre extrêmement maniaque et pinailleur lorsqu’il s’agit de classement ou de rangement. D’ailleurs, Wolf peut se montrer très impatient lorsqu’il se rend compte qu’une autre personne ne parvient pas à suivre ses propos…et lorsqu’il s’énerve, son accent Allemand, habituellement presque inexistant, ressort d’une manière de plus en plus frappante.
  
  

Histoire :

• Talents Particuliers : Wolf est un survivant, un gamin d’après-guerre qui a grandi dans un monde dévasté. Très tôt, Wolf a du apprendre à se débrouiller, à troquer et à communiquer. Grâce aux programmes radio des alliés, Wolf apprivoisa rapidement l’Anglais, puis appris le Français et une base de Russe sur le tas. Wolf a toujours eu « la bosse des langues » et parvient à en assimiler les codes très rapidement.
  Ce n’est qu’après sa retraite que Wolf réalisa qu’il avait passé sa ville à classer les écrits des autres sans s’y essayer lui-même. Loin de se prétendre écrivain, Wolf se mit pourtant à rédiger des lettres de lecteur, des tracts et des « pensées », qu’il publia dans les journaux. En signant ses articles du pseudonyme de « Loup solitaire », il se fit un nom (et pas mal d’ennemis) en tant que voix « pro-mutant ».
  Au quotidien, Wolf exerce une série passe-temps que certaines personnes (surtout les femmes) pourraient qualifier de « talents » : Wolf est un assez bon cuisinier (surtout pour les plats Bavarois de son enfance), passe beaucoup de temps à faire des mots croisés et tricote en regardant « Jeopardy » à la télévision.
  
  
• Possessions : Wolf n’a jamais été un homme riche. Il peut pourtant se venter d’avoir su remonter la pente en partant de rien. Grâce à son travail acharné, Wolf a pu réaliser la promesse qu’il s’était fait après la guerre : celle de ne plus jamais avoir faim. Ne gagnant pas d’argent avec ses articles, Wolf vit de sa petite retraite et, grâce à la vente d’une ou deux de ses « œuvre d’art » modernes, il a pu s’offrir un petit appartement d’une pièce et demi, ainsi qu’une première édition de « l’étude en rouge » d’Arthur Conan Doyle, et un nouveau sofa. Il y vit avec son vieux Basset-Hound, "Heinrich", qui passe le plus clair de son temps à manger, à dormir et à se prendre les pieds dans ses propres oreilles.
  Ses biens les plus précieux se trouvent bien en vue sur son bureau : une vieille photo jaunie de sa mère à 20 ans, la dernière carte postale de son père envoyée depuis le front ainsi que la vielle montre à gousset de celui-ci, qui a cessé de fonctionner en 1951. Wolf n’a jamais songé à la faire réparer.
  
  
  
• Biographie : Wolf Johann von Steinbrück est né à la veille de la guerre, le 13 avril 1937, à Dresde. Son père fut envoyé au front dès le début du conflit et Wolf fût élevé par sa mère et sa grand-mère. Wolf garde de sa petite enfance un vague souvenir d’une période presque heureuse, dorloté par les deux femmes de la maison et ignorant tout des horreurs qui se déroulaient tout autour de lui. L’histoire le rattrape en février 1945, alors qu’il avait à peine huit ans. Le bombardement de la nuit du 14 au 15 février lui vola tout ce qu’il possédait, même le petit lit dans lequel il dormait. L’auberge que tenait sa grand-mère venait de partir en fumée et une poutre qui s’était effondrée sur lui avait profondément entaillé le bras droit du petit garçon. Une longue cicatrice blanche rappelant cet évènement est toujours bien visible sur le bras du vieil homme.
  Les premières années d’après-guerre furent difficiles. Wolf se souvient qu’il avait troqué, auprès des soldats Américains, la précieuse collection de timbres de son père contre des Chewing-gums, du pain, des oranges et du lait. Plus d’une fois, Wolf eut faim, mais heureusement, dès 1947, une cousine éloignée vint à la rescousse de la famille et offrit le toit aux trois générations. La vie de Wolf repris un cours à peu près normale après le déménagement en Bavière – du moins, aussi normale que peu l’être une vie sans son père, tombé au front mais jamais retrouvé, et une maisonnée composée de 10 personnes (sa grand-mère, sa mère et toute la famille de la cousine). Néanmoins, Wolf appréciait ce semblant de normalité. Il allait à l’école le matin et aidait à déblayer les décombres dans les rues de Munich l’après-midi.
  
  A l’âge de 16 ans, Wolf sortit premier de sa promotion et obtenait ainsi une bourse pour continuer ses études en littérature Allemande à Munich. Il termina ses études avec brillo et choisi de s’exiler en Angleterre afin de suivre une spécialisation à la bibliothèque d’Oxford…au grand dame de sa grand-mère, qui lui demandait sans cesse que ce diable il pouvait bien aller faire chez les Roastbeefs. Ceci était une assez bonne question, car le franc parlé de Wolf n’était pas apprécié de tous. Après une violente dispute avec l’un de ses camarades de cour, Wolf réalisa – trop tard ! – que celui-ci l’attendait à la sortie du campus…avec tous ses amis. Le vieil homme repense encore souvent à cette nuit qui lui fit découvrir ce qu’il était d’une manière douloureuse. Lorsque le premier coup de poing lui était arrivé dessus, Wolf se souvient avoir pensé va t’en, disparaît! – pour réaliser que cela venait de se produire : son assaillant avait tout simplement disparu et autour de Wolf se dressait comme un voile qui n’était ni ténèbres, ni lumière mais…tout simplement vide. Réalisant que cette chose venait de lui, Wolf paniqua presque autant que le reste de ses assaillants, et chacun s’enfuit de son côté. Wolf avait alors 22 ans.
  Craignant les conséquences, Wolf s’enfuit en France seulement six mois avant d’obtenir son diplôme et chercha à comprendre ce qui était arrivé. C’est en rencontrant d’autres mutants au gré de ses recherches qu’il comprit ce qu’il était et, dans un premier temps, cela le terrifia. Durant des mois, Wolf resta cloitré chez lui au milieu de ses livres, mettant un bandeau sur les yeux à chaque fois qui lui fallait absolument sortir.
  Or, petit à petit, Wolf comprit que ce qu’il allait faire de cette étrange capacité dépendait de lui – et de lui seul. Il ne fallait pas se leurrer : sur le moment, il avait bel et bien VOULU faire disparaître ce sale petit fils à papa qui l’avait traité de « sale boche » devant tout le décanat…et cela c’était produit. Wolf jura de ne plus jamais se laisser dépasser par ses émotions et, à l’avenir, de contrôler son pouvoir. L’allemand recommença tout doucement à vivre, en apprivoisant son pouvoir à la maison d’abord, puis en recommençant à sortir. Il termina ses études et passa son brevet de bibliothécaire, puis un second dans l’archivistique. Une fois les deux pieds dans la vie professionnelle, Wolf se sentait enfin vivre, et le degré de maîtrise de son pouvoir s’en ressentait. Il envoyait régulièrement de l’argent en Allemagne et pouvait enfin voyager.
  Au fil des ans, Wolf perfectionna la maîtrise de son pouvoir et en appris un nouvel aspect, celui de reconstituer selon ses désirs ce qu’il vient de désintégrer. Plus jamais, il ne fit usage de son pouvoir face à un être vivant, ne voulant en aucun cas reproduire le « drame d’Oxford », comme il appelait cette fameuse nuit.
  Lorsque que, en 1987, Wolf perdit sa mère, sa vie connu un second passage à vide. Il quitta la British Library, où il travaillait depuis 5 ans, et se mit à voyager sans but, en prenant train après train, avion après avion. Lorsque l’argent vint à manquer, Wolf n’eut d’autre choix que d’aller passer la nuit dans dortoirs de seconde zone. Un soir, alors qu’il rentrait vite pour être certain d’avoir encore un lit, il vit plusieurs hommes attaquer une personne seule. Reconnaissant immédiatement la détresse qui avait été la sienne des années plus tôt, Wolf se rua à l’aide du malheureux et menaça ses attaquants d’appeler la police. Heureusement pour lui, les hommes détalèrent vite faits face au bruit que faisait le nouveau-venu, si bien que Wolf appela à l’aide et se pencha sur le jeune homme qui avait été méchamment tabassé. L’Allemand voulait lui dire que l’aide allait arriver lorsqu’il se rendit compte que les yeux du jeune homme ressemblaient plus à ceux d’un chat qu’à ceux d’un humain…un mutant…Wolf soupira : à une autre époque, on avait voulu lui casser la gueule parce qu’il était boche et maintenant, on cassait la gueule à des gens parce qu’ils étaient mutants…
  Cette soirée marqua un nouveau tournant dans la vie de Wolf : privé de sa mère, il se trouva un nouveau sens dans la vie en observant ce qui se passait autour de lui. C’st à cette époque qu’il écrivit ses premiers articles ( « Le vieillard et la rue – pourquoi il n’y a pas assez de lits pour les sans-abris », « Londres – observations d’un passant ordinaire » ou « Des mutants et des hommes – pourquoi il est possible de vivre ensemble »)
  Ce n’est pourtant qu’après son départ à la retraite que Wolf se mit sérieusement à écrire. Voyant qu’il ne supportait plus l’indifférence typiquement britannique face à ses appels (de plus, les longues semaines de pluie lui causait de l’arthrose dans le genou droit), Wolf déménagea – une dernière fois, espérait-il - à New York et entrepris de se constituer une petite vie de retraité tranquille, doublée avec celle d’un auteur pro-mutant, une voix qui dénoncerait l’injustice, la partialité des politiciens et la discrimination envers les mutants. Au cœur d’un petit appartement du troisième étage, sans ascenseur, le « Loup Solitaire » était né.