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| C'est qui le roi ? C'est Ronald ! [PV Castor roux] | |
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| Sujet: C'est qui le roi ? C'est Ronald ! [PV Castor roux] Dim 12 Déc 2010 - 9:26 | |
| Ace avait la dalle. Vraisemblablement, la nourriture que lui faisait Icare était succulente, mais trop... comment dire... pompeuse. Il voulait tant faire plaisir à Ace qu'il le bourrait.... de plats aussi démesurés les uns que les autres. L'archer était bien content de rentrer de sa journée de boulot, et de se mettre les pieds sous la table. L'ange faisait à manger, il ramassait le couvert, faisant même la vaisselle. Le pauvre Ace n'était que trop fatigué pour effectuer de telles taches, qu'il laissait volontiers à Icare, qui, de toute manière, avait l'air d'adorer de jouer à la parfaite petite épouse. Pas qu'il n'aimait pas voir son chéri s'occuper de lui, m'enfin bon, il avait de prendre l'air des fois... Il sortit subrepticement du lit, s'habillant en vitesse, s'aspergeant de déodorant et de parfum, coiffant ses cheveux à la va vite. Son costard blanc, qu'Icare avait repassé la veille, trônait sur l'une des chaises du salon, et Ace l'enfila rapidement. Il était midi, et il avait, comme précédemment dit, super faim. Aujourd'hui, pas besoin de faire la fine bouche, il irait voir Ronald. Ronald avait toujours été là pour lui, et ce, suivant n'importe quelle heure de la journée. Ronald était ouvert vingt-quatre heure sur vingt-quatre, et à chaque visite, Ace s'en retrouvait enchanté. Mais ce n'était pas seulement pour s'empiffrer comme un porc. Non, c'était aussi, et surtout, pour rencontrer quelqu'un. Une fille, qui en savait plus sur son passé que lui-même. Pour autant, Ace commençait véritablement à se souvenir d'elle. Il savait qu'ils étaient assez complices, comme des frères et sœurs. Il n'y avait pas si longtemps que cela, il avait rencontré un homme, qui s'était avéré être son ancien chef d'équipe, équipe qu'il formait avec Cailtyn, celle-là même qu'il n'allait pas tarder à voir. Il l'avait eut au téléphone peu de temps auparavant, et avait convenu d'un rendez-vous avec lui. Ace se dirigea vers Icare, puis, tendrement, déposa un baiser sur sa joue.
_ Dors bien, mon ange.
Puis, il partit, profitant de l'inattention de l'ange, courant presque pour arriver à sortir de l'appartement, ne voulant pas manger l'un des plats qui figurait dans "1001 plats de fou pour l'homme qu'on aime" que l'archer lui avait offert pour leur deux mois. Tout content, des frites dansant dans sa tête, il arriva aussi vite que possible au dit restaurant. Un lieu de rendez-vous idéal. Caitlyn et lui-même allaient se retrouver dans un endroit neutre, cool, et fun. De plus, Ronald serait là, fièrement dressé devant la porte, leur adressant un sourire enjôleur. Ses cheveux rouges n'étaient pas naturels, certes, mais c'était un style comme un autre. Ace entra dans le hall, se dirigeant vers les comptoirs de commandes. Là, une femme plutôt pas gâtée par la nature l'aborda, lui demanda ce qu'il désirait, non sans lui envoyer un demi litre de postillons dans la tronche. Ace soupira, puis sortit un mouchoir de son pantalon. là, il s'épongea délicatement le visage, luttant contre l'envie de lui jeter de l'huile bouillante dans les yeux.
_ Je prendrais un Big mac, avec coca et frites, le tout en menu maxi best-of. Rajoutez moi donc trois hamburger et un happy meal en plus ma joli... ma jolie montre n'est-ce pas ?
Il lui montra sa montre, qui n'avait rien de particulier, étant donné qu'il n'avait dit ça que pour ne pas mentir. Elle était moche, pourquoi dire d'elle qu'elle était jolie ? Il paya, puis elle partit, revenant quelques minutes plus tard, portant sur un plateau ce qu'il avait commandé. Il se mit en quête d'un endroit au calme, et, après quelques recherches, trouva un coin isolé, d'où il pourrait librement avec la jeune fille qui n'allait pas tarder à arriver. Ace ne put attendre plus longtemps, et ouvrit son happy meal, sortant un bracelet de Twilight, qui portait le signe des Cullen. Il émit un "waouh" de contentement, et le mit à son poignet. Là, il leva la tête, et pu voir que Ronald était juste en face de lui. Il lui adressa un clin d'œil, et soupira d'aise. Irrémédiablement, le Mac Donalds était son restaurant préféré...
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| | | Caitlyn Elioth Neutre Beta
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| Sujet: Re: C'est qui le roi ? C'est Ronald ! [PV Castor roux] Dim 12 Déc 2010 - 21:25 | |
| Espèce de limace asthmatique !! J'aurai été plus vite en pousse-pousse !! Ca se voit que t'ai payé à l'heure, va t'acheter un Kart a pédales, redneck !!Elle claqua la porte du Taxi tout en tendant un majeur rageur au conducteur qui démarra en la gratifiant d'un injure concernant son improbable filiation entre la mère de la Petite Rousse et une péripatéticienne. Heyyy Golio ! Si ma mère l'aurait été , au moins elle aurait fait plus que du deux nœuds à l'heure ! C'est pas comme toi !Elle mit ses mains sur les hanches couvrant d'un air mauvais le véhicule qui disparaissait dans la circulation. Son regard se posa sur le sol où un chien rachitique la regardait l'air perplexe. Ben quoi ? qu'est ce tu veux toi ?Le chien jappa et remua la queue tout en s'asseyant au garde à vous devant Cait. Celle ci se fendit d'un sourire en avisant le petit animal. Bon t'as pas la tronche d'un minou..mais j'suis sur que Dim, il dirait rien si...heuu...héééé..mais mais MAIIIS !!!!???Le chien après lui avoir reniflé la chaussure venait de se tourner et de lever la pâte pour sans doute sceller cette magnifique rencontre d'un lien odorant et inoubliable. HAN !!! NAREDIIINNNN !!!Certes la Petite Rousse ignorait l'origine de cette magnifique interjection mais à force d'entendre Tyler la proférer régulièrement et à tout propos, elle avait conclus que cela voulait sans doute dire quelque chose de désagréable comme d'ailleurs le magnifique "shoot" dans l'anatomie arrière du chien qui s'accompagna d'un Kaiiiiiiii onirique et d'un vol plané en Burn out jusqu'à une poubelle. Casse toi !! Milou cradingue !!! Tire toi avant que le syndrome Milburny me reprenne !!!!Une vieille dame sembla s'indigner à l'autre bout du comptoir. Quoi la vieille ??? ca te défrise ? T'as vu ta peau de renard ? Tu crois que c'est Maman Goupil des bois de Quat'sous qui l'a tricoté avec les poils de fion de son mari ?? Non ? donc...garde ta morale pour des bouffés de remords post-coitale...quoique vue ton age, c'est de l'ordre du souvenir, nan ? En haussant les épaules elle entra chez Rony au comble de l'exaspération pour tomber nez à nez avec un gamin évadé d'un gouter d'anniversaire, vaguement déguisé en Spiderman. Ils se regardèrent quelques secondes. Quoi ?? Qu'est ce t'as ? T'as jamais vu de rousse ???Le gosse se contenta de porter la paille de son mètre cube de coca à la bouche et d'aspirer avant de répondre. Ma maman est rousse aussi...mais elle...elle a pas des petits seins...Y'a des jours comme ca. Caitlyn le regarda froidement comme totalement halluciné puis doucement sans le quitter des yeux s'empara de son gobelet avant de tirer son pantalon sur le devant et d'y verser le contenu du gobelet sous le cri de surprise du gamin qui s'enfuit en courant. Elle chercha du regard la mère de la divine progéniture et lui adressa avec un sourire carnassier alors que cette dernière alerté par le cri cherchait une explication. C'est rien, m'dam, Spider man avait envie de tisser, il n'a pas pu se retenir...Caitlyn se déplaça d'un pas rapide vers le fond du magasin et secoua la tête d'un air las en avisant un instant la statue de Rony, elle émit un sourire froid et s'attabla devant Ace comme si de rien n'était. Elle commença a voix basse. Alors...je fais quoi..je te colle une baffe magistrale pour la trouille que tu m'as foutue en disparaissant ces derniers mois ou je te saute au cou ?? Tu m'en dois des heures de sommeil ptit con ! t'as intérêt à être crédible dans ton explication, Ace, où je te jure que ce que ton pompier t'as mis dans le derrière, ca sera rien en comparaison à ce que je vais te foutre moi !!! Même Dimitry était stressé ! il prenait deux tisanes le soir au lieu d'une !!! tu te rends compte !! et ta ferme à Farmville t'y a pensé ?? et Restaurant City , hein ? Rien à battre , c'est ca ??? MAIS BON SANG ! QU'EST CE QUE TU FOUTAIS, J'ETAIS FOLLE D'INQUIÉTUDE ! !!!! Cette fois ci, elle avait élevé la voix, les larmes aux yeux. | |
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| Sujet: Re: C'est qui le roi ? C'est Ronald ! [PV Castor roux] Dim 12 Déc 2010 - 22:18 | |
| Quand une jeune femme rousse se dirigea vers lui, s'essayant à sa table, Ace eut à peine un rehaussement d'épaule. Il l'avait reconnu, il reconnaissait tout d'elle. Pour autant, cela ne lui faisait, ni chaud, ni froid. En fait, il ne savait même pas comment réagir. Être parti si longtemps, bien qu'involontairement, devait avoir troublé leur relation. Et puis, il ne savait plus vraiment comment il se comportait à l'époque où il était encore dans l'équipe des Maraudeurs. Il la fixait d'un regard vide, dur, d'où aucun sentiments ne s'échappaient. Il porta un hamburger à sa bouche, en croqua un morceau, puis s'essuya le coin de la bouche, faisait attention à ses gestes, au cas où une tache salirait son magnifique costume blanc.
_ Je vais être bon prince et te laisser le choix. Si tu penses que je mérite une gifle de ta part, fais-le, exulte ta colère. Mais je te rendrais coup sur coup. Quand à me prendre dans tes bras, essaie toujours, mais si te retrouver avec la tête plongée dans de l'huile bouillante ne te tente pas, je ferais extrêmement attention à ta place.
Il soupira, buvant une gorgée de coca. Il profitait de ce moment, portant presque plus d'attention à son repas qu'à son interlocutrice. Il fit le tour de la pièce, balayant son regard sur chaque personnes présentes en ce lieu. Sait-on jamais, peut-être avait-elle amené des amis à elle, voir son chef ?
_ Si je te dois des heures de sommeil, toi, tu me dois des jours de solitude, de questionnement, et de remise en question. C'est si peu cher payé à côté de tes pauvres petites crises d'insomnies, non ? Un pompier ? Je ne vois absolument pas de quoi tu veux me parler. Tu vas bien ?.
Il eut un large sourire, de circonstance cependant. Son humeur n'était pas à la fête. Non, il ressentait un profond chagrin quand il la voyait. Mais il ne savait même pas comment réagir vis-à-vis de la jeune rousse.
_ Dimitry stressé ? Hum. Tu es sûre de ne pas être la cause de se stress ? Si je me souviens bien, il faut quand même réussir à te supporter... Si ce n'est que ça, je lui rembourserait ses petits sachets de tisanes. Alors comme ça, pendant que je luttais pour retrouver la mémoire, pendant que je me battais pour survivre, monsieur et madame mataient la télé, buvant leurs petits thés ? Je vois le tableau. Y'avait un chien j'imagine ? Une parfaite petite vie de couple si je comprends bien. Logique que pas une seule seconde l'un de vous n'ai tenté de retrouver ma trace !
Il commençait à hausser le ton. D'extérieur, cela ressemblait plus à une crise de couple qu'à un réel règlement de compte. Ace ne releva même pas ses remarques débiles sur des espèces de mini-jeu pourris d'une site internet, site qu'il ne fréquentait pas, trouvant l'intérêt légèrement insipide.
_ J'ai 20 ans Caitlyn. Les petits jeux sur internet c'est bon pour les gosses. Je suis ravi de constater que tu te soucie plus de ma ferme virtuelle que de ma propre personne...
Elle haussa le ton, elle aussi, des larmes commençant à couler de son visage. Ace resta stoïque, reprenant un bout d'hamburger. Il attendit de finir sa bouche, et reprit la parole, d'un ton neutre et froid.
_ Il m'est arrivé que j'ai eu, comme qui dirait, un léger accident avec mon copain de l'époque. On s'est battu, et il m'a jeté un éclair dans la figure. Et dès cet instant, tout mes souvenirs se sont effacés. Je n'étais plus rien Caitlyn. Je n'avais plus d'identité, plus de vie, pas d'amis, ma famille venait de me rejeter, une fois de plus. je n'ai jamais été aussi seul, je peux te le promettre. Puis, j'ai rejoint une organisation, dont je ne te parlerait pas. Mais eux, au moins, m'ont accordé de l'importance. Du soutien. Il marqua une pause, sirotant son verre de soda. _ Et me voilà, devant toi, comme au bon vieux temps. Tu sais, j'ai pris conscience que j'étais vraiment con dans mon passé. J'étais pitoyable, irresponsable, et immature. C'est fini. J'ai décidé d'effacer ma vie, et de la recommencer. J'ai un travail présentement, un petit ami. Je me stabilise peu à peu, ma vie redevient normale, aussi normale qu'elle ne pourrait l'être. Ace soupire un instant. Je ne reviendrais pas. Considérez moi comme vraiment mort, de toute manière, c'est ce que vous aviez fait non ? Faites le stock de sachet de thé, fait bien mumuse avec ta petite ferme. Il n'y a plus de Vortex. Caput. Finito. Plus rien. Fleurit ma tombe si tu veux, moi, je ne sortirais pas de terre.
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| | | Caitlyn Elioth Neutre Beta
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| Sujet: Re: C'est qui le roi ? C'est Ronald ! [PV Castor roux] Dim 12 Déc 2010 - 23:12 | |
| Caitlyn resta bouche bée devant lui avec les larmes roulant sur ses joues.
Elle accusait le coups des paroles comme une gifle portée en plein visage. C'était bien Ace mais paradoxalement pas celui qu'elle était venu retrouver, ils l'avaient souhaité et à présent, le Nouvel Ace était là et malheureusement, son arrivé laissait un gout amer et presque caractéristique du gout cuivré du sang. Elle resta là encore et encore comme si ses bras n'en finiraient plus de tomber, elle avait mile ans ou du moins le poids des années. C'était ainsi que le temps venait corrompre les certitudes. Elle le savait comme on sait qu'on va mourir inévitablement mais pour les mêmes raisons, on préfère l'occulter. Elle hésita entre le bouillon de larmes comme une fillette éplorée ou une colère mémorable. Elle secoua la tête, le fixant toujours, comme pour chasser certaines idées et nier l'afflux d'autres véhiculées par le jeune homme.
Alors.. C'est comme ca. Un Reset comme sur ma Play 3 et on n'existe plus... Ouais.. J'ignorais ce qui t'étais arrivé mais toi..tu peux pas savoir..tu sais pas..j'aurai pu te dire certaines choses mais tu t'en bats à présent, c'est comme ca..c'est plus simple..
J'vais pas m'excuser d'avoir trainé pendant des semaines dans des bars pour retrouver ta trace..toute seule...j'vais pas m'excuser d'avoir cherché à soulever les draps de tous les putains de John DOE des morgues de cette putain de ville en sentant mon cœur qui se bloque de peur de voir apparaitre ta tronche.. Qu'est ce que tu crois ?? Que..que.. .. T'as raison, c'est pas important...
T'as un mec, ta ptite vie...et basta..
Tu sais.. Mon Mec est mort, mon Frère est mort...j'ai passé 3 mois a retourner la bouse en croyant que celui que je considérais comme mon ptit frère avait suivi le même chemin !
Au cas ou tu voudrais savoir, Ace, j'ai fini par perdre pied..tu sais ce que tu aimais en moi..mon "innocence" tu disais..je tue..j'ai tué..et j'm'en fous.. j'suis morte dedans comme Dimitry est mort dedans..on est des Walking Dead, on attend juste notre balle, c'est tout, notre sang ne demande déjà plus qu'à se barrer dans le ruisseau..c'est juste une question de temps, osef de qui tirera la balle, elle est déjà moulée pour nous deux. On fait semblant de vivre, on remplit nos vies de conneries inutiles et de futilités comme un clampin, qui attend le train du matin pour aller tafer, lit son journal..
T'as raison au fond, va !
...tire toi..de tout ce merdier.
Elle s'adossa contre la chaise lentement , le regard perdu et l'air désespérée.
J't'en veux pas...j'crois..que j't'aime trop pour t'en vouloir et puis d'façon, c'est pas comme si c'était important pour toi, ca j'ai compris.
Si t'es heureux..tant mieux..c'est bien..ouais..c'est bien comme ca.
Elle sortit son portable et le posa sur la table puis le fit glisser jusqu'à Ace.
Ton numéro..il n'est que la dedans..c'est le lien entre toi et nous...prends cette saloperie de téléphone et fracasse le..avec lui, Vortex est mort. End of the Game...amigo.
Elle soupira et se força à sourire une dernière fois, puis se leva.
Mange pas trop cette cochonnerie de Rony, c'est mauvais pour ta ligne...j'suis assez contente...on n'avait plus grand chose quand on s'est connu, t'as tout, j'ai plus rien..au moins un de nous deux à sauver ses miches.
Elle hésita et balaya une mèche de cheveux de son front.
Je t'aime Crétin...c'est pour ca qu'on va pas s'mentir...Adieu , Ace, tu pourras être sur qu'on vendra chèrement notre peau, promis... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: C'est qui le roi ? C'est Ronald ! [PV Castor roux] Lun 13 Déc 2010 - 0:50 | |
| Ace s'attendait à une telle réaction de la part de Caitlyn. Il pensait qu'elle allait exploser littéralement de rage, rejetant sa faute sur ce qui s'était passé. Elle allait lui jeter son soda dans la figure, lui faire avaler tout ses hamburger en même temps, et le pendre autour de Ronald, le témoin passif de leur lutte acharnée. Elle allait lui asséner des tonnes de références de film, le traiter de con, de crétin, de tant de surnoms débiles qu'elle avait l'habitude de lui donner. Lorsqu'il porta plus attention à son visage, il vit qu'elle était vraisemblablement sonnée. Oui, il aurait pu prendre des pincettes, jouer avec les mots, lui dire que non, ce n'était pas si grave, qu'il avait juste perdu sa vie, qu'il aurait pu mourir, voir pire, être embarqué par la police. Ace avait toujours connu que le solitude, seul à jamais, en somme. Qui donc avait-il ? Qui pouvait affirmer et clamer haut et fort " Ace est mon ami, je le connait par cœur, je le connait comme si nous avions passé tant de temps ensemble ". Et bien personne. Personne ne pouvait dire de quel signe astrologique il était. Sa couleur préférée, ce qu'il détestait le plus dans le comportement des autres, le plat qu'il adorait manger plus que tout... Personne. Il était seul. Alors qu'elle ne vienne pas lui raconter un pseudo discours comme quoi ils étaient amis, car cela, il n'aurait pas pu le supporter.
_ Tu sais que la Xbox360 est bien meilleure que la PS3 ? L'avantage, c'est que tu as un lecteur blue-ray intégré, tu vois, tu pourras rejouer le film de notre vie en meilleure qualité comme ça... Un moment magique. Tu mets pause. Quelque chose de douloureux ? Vitesse accélérée. Et tu vois, quand le film se termine, si tu es nostalgique, tu reviens en arrière, et inlassablement, tu le revoie, encore, et encore, jusqu'à plus soif. Moi, tu vois, je ne veux plus tourner en rond comme j'ai pu le faire. Quand un film est terminé, on passe directement à la suite, sans s'éreinter à revivre la même histoire. Pour une fois, jouons les moutons Caitlyn. Faisant comme tout ces sombres idiots.
Il observa le petit garçon, sa mère et la serveuse. Tout le monde semblait heureux. A vrai dire, ils avaient de quoi. Le petit garçon avait sa mère, sans doute même un père, qui, pour le moment était au travail. Il entendait les cris de l'enfant quand il rentrerait chez lui, se jetant dans les bras de son cher papa. La mère, elle, portait un amour incommensurable pour lui, et ne s'inquiétait pas plus que cela de sa vie. Son mari l'aimait, elle vivait une existence plutôt sympathique. La serveuse, malgré son physique plutôt ingrat, avait un petit ami qui l'aimait, pas pour son apparence, mais pour ce qu'elle était vraiment. Eux, n'avaient rien. Rien d'autre que des regrets, des remords, des doutes, et une souffrance qui ne s'éteindrait jamais. Pour autant, Ace était heureux. Aussi heureux que pouvait l'être quelqu'un qui supportait sa condition, bien entendu.
_ Non je ne peux pas savoir. Mais la question n'est pas "est ce que je peux savoir" mais "est ce que je veux savoir". Très sincèrement ? Je n'en sais rien. Je pense que je m'en fous. Puisque rien de ce que tu as fait n'a suffit. Rien de ce que tu as accompli ne t'as mener jusqu'à moi. J'avais confiance en toi. Tu étais ma seule amie, la seule pour qui j'avais de l'affection Caitlyn. Mais comme tout mon entourage, tu m'a abandonné. Comme tout le monde, t'as lâché l'affaire. Pourquoi ais-je été aussi bête de croire que tu étais différente ?
Ace pleurait. Mais intérieurement. D'apparence, il n'était que marbre, froideur et neutralité. Mais en lui, couvait la tempête. Il ne lui disait pas ça pour la peiner, dans un sens, il ressentait exactement ce qu'il expliquait. Mais c'était aussi un moyen de la faire partir, qu'elle cesse de porter attention aux autres, qu'elle découvre enfin sa véritable voie. Selon Ace, elle se cachait derrière cette apparence faussement détachée, exubérante à outrance. Mais c'était simplement pour ne pas se retrouver seule, se confronter à ses souvenirs devait être une terrible épreuve pour elle. les gens qui parle beaucoup ne le font pas sans raison. En débitant des phrases sans discontinuer, ils oubliaient pour un tant leurs soucis. Ce n'était peut-être pas le cas pour Caitlyn, mais c'était ce que lisait en elle le jeune homme.
_ Tu allais dans des bars, pour satisfaire ton désir de sociabilité, ou seulement parce que j'étais tellement lamentable qu'il fallait à tout prix que je me trouve dans un tel endroit ? Sache, que je n'étais pas dans un bar quand j'ai disparu de la surface de la terre. Je n'étais pas bourré, pas défoncé, et pour la première fois de ma vie, je me sentais bien. J'avais un travail, une équipe, des semblants d'amis, un copain, un appartement même, de l'argent, moi qui n'en avait jamais eut. Et je t'avais. Caitlyn Elioth, la seule personne qui avait su me dompter, me comprendre, et me modérer. J'étais heureux tu le sais ? Heureux d'être à tes côtés, quand bien même ce ne fut que pour tuer, voler, trahir ou manipuler. J'étais avec toi, et j'étais bien. J'étais toujours aussi sensible, aussi suicidaire, mais tu étais là, et cela me suffisait.
Jamais il ne s'était entendu dire ça. Du moins, pas en sa connaissance, ni même devant quelqu'un. Encore moins devant la personne vis-à-vis de laquelle il s'exprimait. Il ne détournait pas le regard, non, il la fixait, ne pouvant se résoudre à être lâche. Elle méritait au moins de le voir partir sans qu'il lui tourne le dos.
_ Tu as visité des morgues pour me retrouver ? Je comprends que tu n'es rien trouvé. Tu ne t'ai jamais dit, que je n'étais pas mort ? Que j'avais peut-être assez de couilles, pardonne moi l'expression, pour me sortir d'une situation foireuse ? Tu aurais pu prévenir des contacts de Milbury, bordel, il est pas censé savoir plein de choses ce type ? Ne me dis pas que tu as tout fait. S'il te plait, ne me ment pas. Tu ne lui a vraiment rien demandé ? Bordel, j'aurais pu être en mission, non ?
Quand Caitlyn annonça la nouvelle des morts de son copain et de son frère, il ne dit rien. Il ne lui adressa pas de gestes réconfortants, pas de douces paroles, pas même un changement d'expression. A croire que plus rien ne le touchait. A croire que plus rien n'avait vraiment d'importance.
_ C'est la vie. Des gens naissent, d'autres meurt. C'est la loi de la vie Caitlyn. Tout le monde meurt un jour, bien que, bien évidemment, je ne cautionne pas cela. Et quand bien j'aurais été mort ? Qu'est-ce que ça aurait changé bordel ? Tu as plutôt bien supporté ma disparition auprès de Dimitry. Avec lui, tu oubliais tout c'est cela ? Même ton "petit frère" ? Nos actes ne nous changent pas Caitlyn. Tant que l'on se considère comme pur, c'est que nous le somme. La pureté n'a rien a voir avec le fait de tuer quelqu'un ou pas. Disons que cela diffère selon les différents points de vues. Tu es autant gamine qu'auparavant, c'est cela que j'aimais chez toi, savoir que suivant n'importe quelle situation, tu aurais le sourire, un petit mot pour rire. C'est ça que j'aimais. Ta façon d'être, de te foutre du monde comme si tu n'étais qu'une adolescente réelle qui voulait défier ses parents.
C'est vrai que le garçon avait passé des instants magiques auprès d'elle. tant de fou-rire, de joie, d'émotion, et tout cela concentré dans un petit bout de femme.
_ Alors comme ça, tu te sens condamné ? Dimitry aussi ? Vous croyez quoi ? Qu'il suffit de ne se soucier de rien, de voler, de tuer, tout cela pour quoi ? Avoir un superbe lit à baldaquin dans sa chambre ? Bouffer du caviar au petit déjeuner ? Poser ses pieds sur un tapis à tête de tigre blanc de Bengale en regardant un écran géant de trois mètres de long ? Je ne comprends pas pourquoi vous ne pouvez pas vous conforter à une vie normale. Pourquoi en vouloir toujours plus ? Regarde moi, je vis dans le même appartement pourri qu'à mon entrée à New-York, puis, peu à peu, je l'ai aménagé. Je ne vis pas dans le luxe, j'ai à peine de quoi manger pour mon petit ami et moi. En suis-je malheureux ? Non, aucunement. A force de jouer avec le feu, oui, c'est certain, vous allez vous bruler. Alors que si vous vous faisiez discret, que vous stoppiez toutes vos activités un peu louches, peut-être auriez-vous une chance de vous en sortir. Actuellement, c'est comme si tu pédalais toi-même sur le vélo qui produisait l'électricité nécessaire à ton exécution. C'est triste, mais qu'y puis-je ? J'ai réussi à m'en sortir, vas-tu me le reprocher ? Vas-tu me faire revenir dans la galère, me ramenant là où je n'ai jamais voulu être ?
Quand elle lui tendit son téléphone, il ne le saisit pas. Non, il n'en fit rien. Qu'aurait-il pu faire ? Puis, se disant que cette situation n'avait que trop duré, il s'en empara, accédant au répertoire de Caitlyn. Lorsqu'il vit son nom, il eut un petit serrement au cœur. C'en était fini de leur amitié, de leur collaboration. Il allait effacer pour de bon la dernière trace qui subsistait de lui, redevenant le fantôme que Caitlyn cherchait en vain depuis des mois. Qu'elle cherchait mal, de fait. Son doigt pianota sur le clavier, un bip sonore s'activa lorsqu'il appuya sur une touche. Là, il lui retendit, une expression étonnamment neutre sur le visage.
_ Je ne vais pas te briser l'un de tes derniers rêves. Peut-être ais-je mal jugé la situation. Mais je suis perdu. Tu n'a pas rien Caitlyn. Tu as Dimitry, un logement, un travail. Ne sois pas défaitiste.
Il frissonna alors. De plus en plus. Un hoquet s'étrangla dans sa gorge, tandis que les larmes qu'il retenait depuis le début de l'entretien coulaient sans discontinuer des ses joues. Sans pouvoir se contrôler, sans pouvoir y résister, il se jeta dans les bras de la mutante rousse, plongeant sa tête dans ses cheveux ondulés. Elle allait sans doute le repousser, mais il avait besoin de ce contact, là, et maintenant.
_ Bordel, mais je t'aime aussi. Mais j'étais perdu sans toi. J'étais sans repère. Tu arrives à rouler dans la nuit, sans phare toi ? Ben moi, sans toi, j'suis pareil. J'veux pas souffrir comme tu as souffert lorsque je n'étais pas là. Mais je ne comprends pas... J'ai toujours pensé que tu pouvais déplacer des montagnes, que rien ni personne ne t'arrêtait ? Il chuchotait à présent, le visage nimbé de larme. _ J'fais quoi moi maintenant ? J'vais où ? Ace se serra encore plus d'elle. _ Et si je te disais au revoir plutôt qu'adieu ? Et si je te disais de regarder dans ton téléphone, et de regarder à la lettre "c" là où un mec qui portait vraiment son nom était encore inscrit ? Crétin, ça te dit rien ?
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| Sujet: Re: C'est qui le roi ? C'est Ronald ! [PV Castor roux] Lun 13 Déc 2010 - 21:47 | |
| Elle se laissa prendre , les mains ballantes le long du corps et le regard humide fixé droit devant elle, la bouche entrouverte. Elle l'entendait distinctement, elle comprenait tous les mots, seul le jeune homme semblait s'animer, elle n'était déjà plus là. C'était le chaos, les choses avaient été dites, dures et sans détours. Les choses qui font mal quand déjà on marche sur une corde raide tendue sous l'abîme. Ses pensées refusaient de se teinter de cohérence, tout restait abstrait et vif comme des sentiments : la douleur, l'amertume et une solitude abyssale. Ace avait faux sur toute la ligne, elle n'avait rien. Elle aimait sincèrement Dimitry, mais d'un amour étrange et dénué de désir, ils étaient trop semblables comme des reflets du même miroir. C'est elle qu'elle aimait à travers lui, son image de ce qu'elle était devenu et l'aspiration de ce qu'elle pensait vouloir devenir. Elle avait besoin de lui, c'était une évidence et ils veillaient l'un sur l'autre comme des membres d'un même corps. Mais même à deux, ils restaient seuls et douloureusement vides l'un et l'autre car ils n'avaient rien d'autre à se donner que ce qu'ils avaient déjà. L'appartement ? Rien de personnel, un hangar où ils stockaient leurs palliatifs au vide. Un Travail ? Non plus..le piment de savoir que demain tout se terminerait tragiquement, généralement on travaille pour vivre, pas pour mourir. Elle aurait voulu lui hurler qu'il se trompait, qu'il ne voyait pas, qu'il ne la voyait pas. Elle aurait voulu lui expliquer qu'elle n'y arrivait plus et que finalement, elle n'avait pas perdu l'espoir de le retrouver et que cette quête lui donnait encore une mince occasion de se botter le cul pour ne pas se laisser tomber au fond. Elle aurait voulu lui dire qu'à présent, tout était terminé avec la fin de cette quête et qu'elle était jalouse quelque part de son bonheur à lui, elle qui avait perdu le sien. Elle aimerait lui donner cette douleur de savoir que dans quelques minutes, elle partirait retrouver le froid et le vide de sa vie dans son temple High Tech où les objets ont définitivement gagné la bataille sur les vivants tendit que lui retrouverait le corps et les bras de celui qui l'aimait. Elle ne pouvait le serrer contre elle, tout simplement car elle ne pouvait serrer personne, parce que même dans les souvenirs de Byron, tout s'estompait depuis longtemps. Rien à donner. C'était la cruelle vérité. Rien à donner.
Alors elle l'écouta , le regard fixe et s'efforça de dire quelque chose. Pas une idiotie pour une fois. Mais rien ne vint. Sa bouche s'ouvrit plus grand. Pas un son. C'était comme une vague venue de loin. Une fureur qui n'avait pas trouvé à s'épancher depuis des mois, la lave sous la pierre refroidie, la glace traitre se lovant sous la neige. C'était là...étouffant, énorme, monstrueux. Un léger râle, comme un raclage de gorge, puis un son..une sorte de hoquets douloureux et aiguë.
Caitlyn Elioth s'effondra.
La digue rompue, elle s'agrippa dans un spasme à Ace et explosa en sanglots en gémissant sans fin.
Comprenons nous bien. Il y a pleurs et pleurs. Les larmes de douleurs, de joie, de tristesse...l'eau mouille les yeux et s'évapore. Et il y a l'abandon qu'on retrouve parfois dans les plus violents orgasmes, cet abandon de soi qui nous éructe des cris venant de l'âme. C'est de cela qu'il s'agit, un être qui s'écroule tout entier sur lui même dans une constations évidente "je n'y arrive plus, je ne TIENS plus" et la corde au dessus du vide qui lâche. Etait-ce lui ? Rien n'est moins sûr. Cette explosion couvait depuis la mort de Kyle et Byron, cela aurait pu être dans la rue, au volant d'une voiture, dans la salle de bain. Le barrage était fissuré, il devait craquer un jour.
Dès lors.
Plus rien ne serait pareil. On remonte de certaines défaites, de certains sorts mais des coups parfois peuvent clouer au sol de manière définitive. Fuzzy avait toujours gardé en tête une lueur d'un possible "mieux" dans sa vie, c'était sa planche de salut..celle ci venait d'être emportée dans les flots rageurs. C'était inutile d'expliquer. Surtout à Ace. Elle pleurait en gémissant car c'était tout ce qui était "possible" d'en tirer pour l'instant. Ca n'avait rien d'apaisant, comme on pourrait le penser, non c'était la manifestation externe de quelque chose qui vol en éclat. Ace n'était qu'une brique dans le mur. Juste une autre brique dans le mur.
Elle resta là sans pouvoir se calmer, cherchant à rattraper une dignité perdue à travers des sanglots longs. Elle trouva la force de se défaire de son étreinte, les yeux suppliant
Sauve..toi...je t'en supplie..sauve toi...laisse moi..j't'en prie..
Chose peu commune. Jamais elle n'avait supplié personne. Cette fois ci, la brisure était consommée, la voilà dans sa vulnérabilité totale. Cait parvint à reculons le bras tendu comme pour l'empêcher d'avancer à se dégager et à mi chemin, se moquant totalement du regard des autres car tout lui était totalement étranger, elle posa ses mains jointes sur sa bouche avant de murmurer
Pardon...pardon...pardon....
elle recula brutalement et s'enfuit vers la sortie, ouvrant la porte à pleine vitesse, le visage ruisselant. Elle s'enfonça éperdue dans le dédale des rues.
Où allait-elle ?
Sincèrement.
Ça ne lui traversa même pas l'esprit.
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| Sujet: Re: C'est qui le roi ? C'est Ronald ! [PV Castor roux] Mar 14 Déc 2010 - 15:29 | |
| Ce contact ne lui déplut pas. Il ne le rebuta pas, il semblait retrouver la mémoire de ce qu'était Caitlyn. Elle était si fragile, sous ses allures de rustaude un peu lourde. Non, sérieusement, il l'aimait, la voir pleurer lui avait fait comme un électrochoc. Plus jamais il ne voulait être responsable de ces larmes. Plus jamais quelqu'un la ferait pleurer ainsi. Il le jurait sur ce qu'il avait de plus cher. Si le moindre enfoiré osait poser ses pattes sales sur elle, il n'aurait de cesse que de lui arracher les tripes.
_ Me sauver ? C'est déjà fait Caitlyn, je suis sorti de cette putain de spirale sans fin dans laquelle je m'étais enfoncé. Tu peux faire de même. Viens avec moi, laisse tomber tout ça. Je peux prendre soin de toi, c'est mon devoir. Tu m'a aidé par le passé, c'est à mon tour maintenant.
Elle ne réagissait pas plus que cela, pleurant et gémissant plus qu'autre chose. Même pas sur qu'elle avait entendu la moitié de ce qu'il avait raconté. Elle était si mal, si désespéré, si faible, qu'il en eu de la peine. Jamais il n'aurait pensé la voir comme ça. Et tout cela pourquoi ? Parce qu'il avait agit égoïstement, parce qu'il s'était contenté de renier son passé, tout effacer, et se complaire dans sa vie actuelle, sans se soucier de ceux qu'il laissait derrière lui. Caitlyn voulait partir, il le ressentait, à croire qu'elle ne pouvait en supporter d'avantage. Elel se recula, en tendant les bras, lui intimant l'ordre de ne pas la suivre. mais comment aurait-elle pu lui demander cela ? Il venait de prendre conscience qu'il l'aimait, et qu'il devait être prêt d'elle, il était peut-être sa dernière chance de réminiscence.
_ Non mais attends ! Caitlyn !
Elle n'était déjà plus là, puisqu'elle venait de franchir le seuil de la porte, sous le regard médusé de Ronald. Ace haïssait ce clown au cheveux rouges. Il représentait sa séparation d'avec Caitlyn, le dernier lieu où il ne la verrait jamais. Triste, en colère, mais surtout triste, il hurla. Oui, là, dans le restaurant, sans se soucier de ceux qui se retournait sur lui. Il n'en avait plus rien à foutre. Il devait expulser sa rage, sa peine, avant qu'elle ne le consume, et le fasse redevenir le monstre qu'il était avant. Lentement, inexorablement, son pouvoir s'activa, il ne le contrôlait plus. La pièce entière se vida de son air, rendant tout le monde suffoquant. Tout de blanc vêtu, planté tel un "i" en plein milieu de la pièce, il leur faisait face, à tous, les lorgnant d'un air mauvais.
_ C'est de votre faute. Vous et vos connards de semblables. Vous nous tuez tous, petit à petit. Vous la tuer. Vous avez tué son petit ami, et je ne donne pas grand cher de sa peau à présent. Cela vous plait d'être aussi intolérant n'est ce pas ? Vous croyez-vous plus fort que nous ? Regardez vous bande de porcs sans cervelles, et cessez de croire que l'un ne peut vivre tant que l'autre survie !
Ace voulait comprendre Caitlyn, Dimitry, et tout les meurtriers. Quoi de mieux pour cela que d'être à leurs places, que de faire ce qu'ils faisaient continuellement ? Son regard se posa sur le petit garçon, qui arborait maintenant un visage violacé. Non. Rien ne justifiait son comportement. Il ne pouvait pas devenir quelqu'un qu'il n'était pas. Alors, son pouvoir cessa. Chacun reprit sa respiration, se regardant d'un air apeuré. Les mutants étaient n'importe où, et cela ne les rassuraient pas. Ils étaient même au Mac do, rendez vous compte... Mais Ace, lui, n'y était plus. Il s'était élancé dehors, balayant la rue du regard. Un reflet roux attira son attention, et il couru, aussi vite qu'il ne l'avait jamais fait. Le jeune homme zigzaguait entre les rues, sans se soucier de qui il bousculait, c'était tout, sauf important à ses yeux.
_ CAITLYN !
Il savait qu'il ne la rattraperait pas. Mais il courrait après elle, comme s'il courrait après son passé, comme si fuir son présent était plus facile que d'affronter ses souvenirs... Puis, d'un seul coup, il cessa. La rattraper ne servait à rien. Ace s'agenouilla, contemplant le ciel, l'éclat de ses yeux éteint. Il venait de perdre un morceau de son âme. Il avait mal. Trop mal. Qu'était-ce son boulot, son petit ami et son confort, face à la perte incommensurable qu'il venait de subir ?
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