Premier contact [PV Kimura + confreristes interessés]

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Pietro revenait, comme à son habitude, de sa petite promenade matinale/ Promenade qu'il l'avait mené jusqu'au Canada, avant qu'il ne se força à rentrer, une mission bien plus importante l'attendant au sein de la confrérie. Il devait établir son premier contact avec une des membres, Kimura, qui s'avérait parfaite pour le département qu'il représentait. Son invulnérabilité virtuelle faisait d'elle une recrue de choix, choix dont Pietro interrogeait encore le pour et le contre. Bien sur, elle était forte, très forte, mais cela ne suffisait pas. Il ne voulait pas de ces énergumènes dégénérés qui constituaient les rangs de la confrérie de son père salissent leur travail. Alors quoi de mieux qu'un léger entrainement pour cela ?

Bref, les pas du Maximoff le portèrent jusqu'à la salle d'entrainement, qui demeurait être vide à cette heure là. Il ne savait pas combien de personnes allaient venir, à vrai dire, s'il n'y avait que Kimura, il en serait quand même heureux. Mieux vaut une personne active et fidèle qu'un bataillon d'abrutis totalement psychopathe et dont la seule joie était de détruire la vie des autres. Il ne doutait pas une seule seconde que la confrériste soit elle aussi de cet acabit, bien entendu, mais une touche féminine ne faisait jamais de mal.

Il entra dans la pièce, s'étirant afin de préparer ses muscles quand à l'affrontement qu'il allait devoir ériger pour tester et évaluer au mieux les performances de la jeune fille. Il courut sans discontinuer le long de la pièce, en faisant le tour sans aucunement s'essouffler. Il aimait la vitesse, sentir l'air se transformer en vent lorsqu'il se déplacait. C'était le seul moment où il se sentait vivant, enfin libéré de la pression qui pesait sur ses épaules. Il ne voulait pas faillir à la mission que lui avait confié son père. Il ne pouvait certainement pas se le permettre.

Il n'entendit pas la porte s'ouvrir, puisque dans un tel état de rapidité, le monde extérieur se dérobait à lui.

La jeune femme traînait déjà depuis plusieurs minutes dans les allées dérobées de la confrérie. Etant très rarement présente en ces lieux, préférant de loin la sensation de l'air sur sa peau plutôt que les murs aux quatre points cardinaux. Or donc, en ce jour, elle fit une concession à leur petite " association", dans le but d'intégrer une équipe dont les activités pourraient s'avérer intéressantes autant pour la traque de certaines proies, que pour le challenge qui s'imposerait à elle dans la perspective de ce qui pourrait arriver. Trainant des pieds comme à son habitude, elle déambule machinalement, jettant des coup d'oeil ci et là, lorsque les portes sont ouvertes. Elle réprima un sifflement d'étonnement. La diversité mutante avait atteint son paroxysme en ces lieux, et cette pensée lui remonta dans le corps comme une bouffée de chaleur. L'idéal de supériorité des mutants étouffait la jeune femme depuis ses plus jeunes années, et voir autant d'entre eux rassemblés pour un même but faisait chaud au coeur. Bien que malgré cela, Kimura savait au fin fond d'elle même que cela ne saurait durer. Les rêves n'étaient pas faits pour être vécus. Le contraire se saurait. Fidèle à cette idéologie, elle ne laissait pas ses aspirations lui combler sa ligne d'objectifs. La brune s'était jusque là contentée, et se contenterais sûrement à l'avenir également d'ailleurs, d'atteindre l'accomplissement de ses objectifs propres. Dut elle pour cela obéir à des ordres.

Ce qui la ramena dans le monde physique, après ces pérégrinations philosophiques. Elle distingua enfin la zone d'entrainement des confréristes. Zone que la belle évitait habituellement, ses capacités n'ayant pas vraiment d'utilité offensive. Qui plus est, pour satisfaire son égo, elle préférait de loin s'entrainer à l'extérieur, sur les humains normaux. Après tout, eux, ne pouvaient en général pas causer grand mal, a contrario, un mutant cachait en permanence des atouts dans sa manche, et cela pouvait s'avérer excessivement dangeureux, même pour une invulnérabilité virtuelle. Après tout, quid ne possédait pas des pouvoirs de télékinésie, des pouvoirs aquatiques et j'en passe? Non, les humains étaient bien plus amusants. Aussi, elle poussa la porte et senti une bourrasque passer devant elle. Haussant les sourcils, elle eu tout juste le temps d'apercevoir une tâche de couleur blonde voire blanche fuser en tournant de façon circulaire tout autour de la grande salle. Ainsi c'était lui, Quicksilver, Pouvoir principal: une vitesse hors du commun.

Kimura poussa un soupir. Visiblement, pour elle ne savait quelle obscure raison, Quicksilver n'avait pas encore remarqué sa présence. Le vent produit par la vitesse du bonhomme lanca un frisson de fraîcheur dans la nuque de la jeune femme. Heureusement, elle avait pensé à mettre son ensemble cuir: Jean plutôt serré, veste en cuir et Top Sombre relativement serré. Pour l'occasion toutefois, elle n'avait pas jugé bon d'emmener ses armes à feu, aussi son sniper et ses Eagles reposaient dans un endroit sûr. Elle n'avait avec qu'elle qu'un poignard chouré au cadavre carbonisé d'un GI. Une douzaine de centimètre de lame effilée et aussi tranchante qu'un rasoir, qu'elle planquait joyeusement calé entre sa peau et son jean. Croisant les bras, elle attendit patiemment et sans faire de bruit que son futur employeur note sa présence.

Pietro courrait, il courrait après sa vie, sa vie qui était à présent relativement stable. Aussi stable qu'elle aurait pu l'être, bien évidement. Il réfléchissait à la prochaine action qu'aurait pu effectuer avec son groupe, à son prochain attentat, aux morts qu'il déclencherait pour alerter l'opinion publique. Il savait que son département n'était pas si inutile, et qu'il se devait fort, puissant, et des membres tel que Kimura s'avéraient être indispensable. Elle était taillée pour l'action, la destruction, et la violence. Il avait rapidement parcouru son dossier, et avait apprécié son contenu. Cette dernière venait tout juste d'entrer, il s'arrêta donc pile devant elle, lui adressant un sourire courtois, un sourire de convenance comme le disait l'expression.

_ Merci d'être à l'heure. Avant de commencer à t'expliquer en long, en large, et en travers le but de ta présence ici, je dois m'assurer de voir...

Il appuya ensuite sur un bouton, révélant un impressionnant arsenal d'armes à feu, qui se déclencha, touchant avec rapidité la corps de la jeune femme, qui, stoïque, restait planté tel un "i" en plein milieu de la pièce. Pietro eut un large sourire, sourire qui attestait son plaisir à voir devant ses yeux les pouvoirs prodigieux de la mutante.

_ Si tu es à la hauteur de ta réputation. Je dois dire que je suis bluffé. C'est une invulnérabilité virtuellement impossible à percer, où y'a t-il une limite ?

Il espérait que non, la savoir porteuse d'un pouvoir lui permettant de détruire un immeuble à elle seule sans en souffrir lui était jouissif. Il pouvait établir tellement d'actions, tellement de plans de génie avec elle. Irrémédiablement, cette petite lui plaisait. Vraiment.

Le regard de la jeune femme ne plissa guère les yeux lorsque, sans crier gare, des dizaines d'armes, de tous calibres confondus, résultant d'un véritable arsenal; créé pour détruire sans laisser une once de poussière derrière lui, se dévoilèrent et tirèrent tous d'une seule traite dans sa direction, vidant tous chargeurs, à volée soutenue. Le fracas des balles et des détonations conduisit la jeune brune à fermer les yeux et froncer les sourcils. Elle ne ressentait ni douleur ni souffrance physique de cette épreuve qu'elle avait littéralement attendue. Toutefois, il s'agissait toujours d'une gêne notable de voir autant de canons portés sur votre personne, sans compter les bruits assourdissants. Cependant, à part cela, rien de notable. Si ce n'est que les portes, et le mur devant lequel se trouvait était constellé d'impact de balles. A part une zone correspondant au millimètre près à sa plastique. Une fois que l'épreuve eut été passée avec succès, elle se contenta de rouvrir ses paupières. Un quicksilver visiblement heureux se tenait devant elle, arborant un sourire mêlant satisfaction et ambition.

Néanmoins, la belle resta muette. Et bien que sa plastique n'eut aucun mal à résister à l'impact ballistique, ses vêtements eux, n'avaient pas eu cette chance. Elle avait donc ainsi terminée habillée de loques. Ces derniers partaient en lambeaux, tenant parfois à une mince lanière de textile. La brune se contenta dès lors de soupirer, ce n'était guère la première fois que l'un de ses employeurs s'évertuait à tester ses capacités, inutile de dire qu'elle s'y attendait quelque peu. Elle passa dès lors la main dans ses cheveux et afficha un regard suspicieux. Un dilemme s'était imposé à son esprit. Ses longues années d'expérience dans le métier lui avaient appris que dans ce milieu, accorder sa confiance était un luxe dont rare s'accomodaient. Entendez par là, parmi ceux qui ont déjà survécu après avoir accordé trop vite leur confiance. D'un autre côté, les rares ayant auparavant essayé de la trahir ignoraient, pour la plupart les capacités spécifiques de la tueuse. Il en pâtirent. Aujourd'hui, elle faisait cependant affaire avec des mutants, et était de ce fait plus prompte à les croire. D'autant qu'ils oeuvraient pour les mêmes buts. Aussi, elle préféra partager sa faiblesse:

" Eh bien...je ne suis vulnérable mortellement qu'à un certain métal, l'adamantium. Et uniquement aux balles d'adamantium. Du reste, en tant qu'arme blanche, je ne crains que très peu; certes, le métal m'entaille, mais pas suffisemment pour causer des blessures mortelles... Mais j'aimerais que nous gardions cela entre nous. il vaut mieux pour les affaires que les employeurs me pensent complètement invulnérables... "

Elle se tut un instant, avant de rajouter, sur le ton de la confidence:

" Hum...mais je suis vulnérable à la plupart des autres pouvoirs mutants. On peux m'asphyxier, me noyer...mentalement, je suis aussi vulnérable que la plupart des autres individus. Sinon, je bénéficie d'une certaine force physique dépassant allègrement la moyenne. Je suis compétente dans le maniement des armes blanches, des armes à feu, et dans les arts martiaux... "

Au fur et à mesure de l'énoncé de ses capacités, il lui semblait que le regard de son interlocuteur s'illuminait de plus en plus. Kimura avait été formée pour tuer, détruire, ces capacités avaient été optimisées au maximum pour cela. Une femme fatale. Cependant, elle préféra garder pour elle le phénomène d'intagibilité qu'elle pouvait démontrer de temps à autre, sous l'effet d'une émotion trop forte, ou encore après quelques secondes d'intense concentration. Il lui fallait reconnaitre que, pour un tueur, posséder une capacité qu'on ne contrôlait pas constituait une faille dans laquelle ses adversaires informés pouvaient s'engouffrer, et cela, elle l'avait gardé pour elle et elle seule...

Petit détail. Si sa peau était invulnérable, ses vêtements, eux, ne l'étaient pas. Il allait devoir trouver une solution à ce problème. La Confrérie était remplie de mec plus pervers les uns que les autres, la voir comme ça allait attiser leurs curiosités, et leur déconcentration n'en serait que plus grande. Sans rien dire, il partit d'un seul coup, fonçant dans la chambre de sa sœur, à laquelle il emprunta un grand peigneur rouge. Elle allait le tuer, mais il s'agissait de mettre à l'aise la mutante, pas de l'exposer aux yeux de tout le monde. Pietro revint si vite, qu'il semblait presque n'être jamais parti. Il tendit pudiquement le peignoir à Kimura, baissant les yeux, pour ne pas la rendre confuse.

_ Excuse moi. Je n'avais pas vraiment pensé à ça. Prends ça en attendant...

Elle semblait hésiter quand au fait de révéler la nature de son pouvoir. Quand bien même elle ne voulait pas le lui dire, c'était son droit, mais son dossier relevait les traits principaux, il n'avait qu'à consulter son dossier, mais lui, préfèrerait construire son équipe sur de bases saines. Il était certain qu'en étant soudée, la Confrérie pouvait devenir dangereuse. Très dangereuse... Son pouvoir était plutôt impressionnant. Bien sur, elle avait ses faiblesses, mais elles étaient si minimes, qu'il ne s'en formalisa pas.

_ Aucun soucis. Ton secret est sous bonne garde. Moi-même je cache certaines particularités de mon don, je peux aisément comprendre que tu préfère conserver pour toi ce qui peux te blesser. Mais nous ne lutterons pas contre d'autres mutants, logiquement. Sauf si les X-men s'interposent, bien sur, mais je n'en connais pas vraiment qui sont aptes à te blesser présentement.

Pietro lui adressa un petit sourire, sourire de connivence, qui signifiait qu'il attendait d'elle une implication réelle, non sans dénuée de confiance, et de complicité.

_ Je vois que tu as pas mal de bagages. Une expérience quelconque dans tout ce qui est bombes, pièges ? Petite pause. _ Si tu as des questions, je suis tout à fait apte à te donner des réponses.