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| Un début de matinée difficile [AKIRA] | |
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Anton Griffith Neutre Alpha
Nombre de messages : 149 Age : 29 Autre(s) identité(s) : Éole
Pouvoirs : aérokinésie
Age du perso : 18 Date d'inscription : 11/10/2010
| Sujet: Un début de matinée difficile [AKIRA] Mer 19 Jan 2011 - 20:32 | |
| *Putain…*
Anton, dans son lit, ne cessait de remuer, incapable de trouver le sommeil. Il avait passé la journée à glander dans sa chambre après avoir appris que le type qui s’était amusé à le crucifier vif contre un mur avait été retrouvé mort dans une église catholique. Le mutant avait été retrouvé effondré à terre, déjà mort depuis longtemps semblait-il. Plus étrange encore, l’homme semblait être mort naturellement. Pourtant, rien n’indiquait qu’il ait été en mauvaise santé ou en état de faiblesse.
La perte de cet objectif que s’était fixé le jeune maître de l’air avait complètement détruit la motivation qui l’animait. Il n’avait auparavant que l’intention de se décider sur ce qu’il comptait faire dans l’avenir, dans sa vie d’adulte mutant. Mais désormais, ce but lui semblait bien pâle et trop vague. Il savait qu’il s’en voudrait s’il passait sa vie à flemmarder dans un coin de l’Institut et être un boulet pour les autres. Il n’était pas feignant à ce point. Non, soit il se battrait pour un idéal -quoi que la perspective ne l’enchante guère- soit il se détacherait de l’Institut et se débrouillerait pour trouver un métier et vivre tout en cachant sa véritable nature -même si l’idée de se cacher n’était pas très attrayante. Mais, il n’avait plus de vengeance à assouvir. Dès l’instant où il avait appris la nouvelle, toute sa haine s’était volatilisée et sa puissance avait considérablement diminué dans les minutes suivantes confirmant la théorie qui édictait que ses pouvoirs prenaient leur source dans ses émotions.
Son colocataire, un frileux de premier ordre, à cause du froid des rigueurs de l’hiver n’avait pu s’empêcher de laisser le chauffage toute la nuit après une journée entière durant laquelle il avait déjà tourné à plein régime. Autant dire qu’il faisait une chaleur volcanique dans la chambre ce qui n’était pas du goût du jeune homme. Impossible de dormir. Il faisait trop chaud et en plus, la chaleur asséchait sa gorge au-delà du supportable. Au bout de quatre heures durant lesquelles il ne cessa de se retourner dans son lit, il finit par se lever pour éteindre la chaudière brûlante. Il devait être environ deux heures du matin. Il fallut encore une heure et demi pour que la température ambiante devienne enfin supportable et qu’il réussisse enfin à s’endormir bien que d’un sommeil bien trop léger. Deux heures du matin, me direz-vous, en quoi est-ce une catastrophe pour le cycle du sommeil d’Éole déjà sur-délicat ? Eh bien son imbécile de colocataire se réveilla avec force bruits, allées et venues et indiscrétion et à cinq heures du matin qui plus est !
Anton se réveilla, des scènes de meurtre plein la tête et des cernes d’environ cinq centimètres sous les yeux à cinq heures dix-huit minutes. Il essaya bien de se rendormir mais son abruti de colocataire faisait vraiment trop de bruit. Il commençait déjà à bavasser sur la très bonne nuit qu’il avait passé, la journée qu’il envisageait, la jeune mutante qu’il espérait voir, le froid polaire qui gelait l’extérieur et ses tripes, le confort de la vie d’intérieur, ce que le monde serait s’il y avait des chauffages partout même à l’extérieur et en quantité suffisante pour chauffer partout et tout un tas de stupidités du même genre. Personne ne peut dormir dans des conditions pareilles. Dire que le jeune mutant supportait cette énergumène depuis le mois d’Octobre sans l’avoir tué… Heureusement pour ce malheureux élève qui était d’ailleurs aussi faible que superficiel et bête que les pouvoirs d’Anton étaient pratiquement réduits au minimum en cet instant… Grognant, maugréant et de très mauvaise humeur, il se leva fila dans la salle de bain pour essayer de se réveiller tant bien que mal. Cette initiative eut un effet plutôt positif et dissipa la majeure partie de sa mauvaise humeur, laissant place à la fatigue pure et simple et l’absence de son colocataire à sa sortie de la salle de bain acheva de le mettre d’humeur plutôt positive. N’aspirant plus qu’à un bon petit déjeuner après sa nuit blanche, il s’habilla rapidement d’un jean vieux et usé et d’un T-shirt à manches longues noir et fila en direction de la cuisine se doutant que son colocataire serait dans la salle à manger.
Il se munit rapidement de cinq toasts qu’il entreprit de beurrer tandis qu’il se préparait le café dont il avait tant besoin. Commençant à trouver le café long à se faire, il sortit un bol qu’il remplit de corn flakes qu’il avala avec une avidité totalement dépourvue de la moindre décence tout en enfournant les toasts en une bouchée, toasts qui étaient, il faut le préciser presque aussi grands que sa main. C’est à peine s’il vit entrer un autre résident et lui dit: - B’jour. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Un début de matinée difficile [AKIRA] Ven 21 Jan 2011 - 21:51 | |
| Je suis arrivé hier dans cette école, heureusement que j'étais passé dans ce café, sinon je n'aurais jamais pu reprendre mes études, ni même voir à quel point cette école était extra-ordinaire. Dans le style, c'est plutôt original de faire des écoles pour les mutants, hélas je n'ai jamais pu en voir d'autres ailleurs... Par exemple, la plupart des japonais sont anti-mutants, ils ne sont pas ouverts à l'évolution humaine et j'avoue que moi-même je ne l'étais pas jusqu'à moi-même évoluer vers la mutation, donc il y avait surtout des foyers anti-mutants et des écoles privées traditionnelles. J'ai soudainement changé, du jour au lendemain je passais pratiquement pour un monstre aux yeux de ceux qui me considéraient comme un mec normal. J'ai fini par fuir ce que j'étais avant d'être mutant parce que j'avoue en avoir peur à présent, peur de ce qu'ils pourraient me dire et surtout me faire, parfois je refoule mes pouvoirs afin de paraitre "normal" mais en vain. Car il y a toujours un idiot pour me démontrer que je ne suis pas normal, cela m'agace au plus haut point.
Voilà en gros ce que je ressassais dans ma tête tout en essayant de m'endormir. Pas moyen de fermer l'œil, j'avais beau me tourner dans tous les sens, j'avais beau virer mon drap, mais rien n'y faisait et pourtant je pourrais dormir n'importe où sans être dérangé, par le bruit ou la lumière. Qu'il y ait une bombe qui explose à coté de moi, ou bien que je sois allongé sur une tonne de cailloux, je dormirais tranquillement. Hélas, c'était trop calme, trop confortable pour moi... même si cette lumière bleutée traversait les volets pour me donner un minimum de visibilité, je n'étais suis pas tranquille et pourtant dieu sait que j'étais complètement épuisé de toutes forces hier. J'avais utilisé mes pouvoirs pour les montrer à William et à l'administration, sans m'être rechargé après. Cependant j'avais la nette impression que le simple fait d'être allongé dans ce lit me rendait fou, je n'arrivais pas à cesser de penser, fermer les yeux ou bien encore m'imaginer des choses que j'aime bien d'habitude pour rêver. Je regardais le réveil en soupirant maintes et maintes fois, espérant que l'heure passe mais c'était d'une lenteur incroyable! Quelque chose me tracassait mais je ne savais quoi, surement le fait d'être un total inconnu aux yeux des étudiants d'ici, ou bien encore de stresser à cause d'une erreur que je pourrais à l'avenir commettre involontairement. Je pense que c'est cela, j'ignore encore si un jour je serais capable de me contrôler, mais j'espère que je ne blesserais personne. Exception faite si on m'agresse ou me casse les noix pour quelque chose qui me soulerait de toute évidence, là je ne pourrais résister à l'envie de me défouler et de laisser mes pouvoirs me contrôler une fois de plus.
Je me retournais une dernière fois vers le réveil... Pfft.. 4:08. Je n'arrivais toujours pas à trouver le sommeil, tant pis je me lève! Je virais la couette et mettais rapidement mes pieds sur le sol. Un instant d'épuisement me fit tourner la tête et me fit tanguer mais je parvenais tout de même à me trainer lentement jusqu'à ma commode et prendre deux trois trucs pour me saper. Un pantalon fera l'affaire, je virais mon t-shirt et mon caleçon pour les jeter sur mon lit défait, avant de m'habiller rapidement. Hé non il n'était pas question que je descende en pyjama, non pas que j'en ai honte mais je déteste tout simplement qu'on puisse me voir en tenues légères, excepté lorsque je veux passer à l'acte avec mes jolies maitresses. Mais de quoi je me soucie encore?! Bon je vais aller déjeuner en espérant qu'il n'y aura personne, et ensuite j'irais faire un tour dehors. Ça m'aidera surement à m'envoyer dans mon lit une bonne fois pour toutes, quoique que j'en doute encore. Enfin fini de m'habiller, j'ouvrais la porte avec délicatesse afin de ne réveiller personne, étant donné que j'ai des colocataires et qu'il ne vaudrait mieux pas les réveiller puis je sortais en refermant la porte. Je traversais le couloir en sentant mon estomac hurler famine et descendais l'escalier avec la main sur mon ventre. Mince de la lumière à cette heure? Qui cela pouvait-il bien être? J'entrais dans la cuisine et vis un type tartiner des toast, celui-ci me dit à peine bonjour, je m'installais alors à une table et le regardais sans bouger.
- Salut. Insomnie? |
| | | Anton Griffith Neutre Alpha
Nombre de messages : 149 Age : 29 Autre(s) identité(s) : Éole
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Age du perso : 18 Date d'inscription : 11/10/2010
| Sujet: Re: Un début de matinée difficile [AKIRA] Dim 13 Fév 2011 - 15:17 | |
| Les yeux explosés, Anton avait fini par renoncer à tendre les bras à ceux de Morphée. En effet, son imbécile et frileux de colocataire avait eu la délicieuse idée de faire tourner le chauffage à plein régime depuis le matin ce qui avait bien évidemment eu pour résultat d'installer une chaleur étouffante dans la chambre. Anton aimait bien la chaleur mais pour se promener dans les bois ou se reposer dans l'herbe, surtout pas pour dormir. Se retournant encore et encore sous ses draps, suant et s'énervant, il ne dormit que très peu et quand il parvint enfin à s'endormir, son colocataire le réveilla en se levant. Abandonnant sa bataille avec le sommeil, il finit donc par se lever également en maugréant et maudissant son boulet de colocataire.
Dans l'espoir insensé de se débarrasser de sa fatigue et de son incompressible mauvaise humeur, il prit une douche rapide et plutôt froide. Une partie de sa fatigue s'envola ou tout du moins son envie de sommeil et son humeur grognon se dissipa quelque peu. Désespéré, il descendit au rez-de-chaussée en direction de la cuisine. Il était affamé et il savait que s'il allait dans la salle à manger comme tout le monde, il y trouverait son colocataire et essayerait sans doute de le couper en morceau avec sa cuiller ou avec le couteau à beurre, ce qui serait passablement ridicule. Quel dommage que sa puissance eut été au plus bas... Sinon quelle raclée il aurait flanquée à ce faiblard... Quoi qu'il aurait été rapporter aux professeurs et s'il y avait une chose qu’Éole détestait par-dessus tout avec les efforts inutiles, c'était les prises de têtes. C'était ridicule, inintéressant et en plus ça ne menait nul part. En plus, les adultes avaient toujours les même arguments, répétaient toujours les même choses comme s'ils ne grandissaient plus. Quoi de plus agaçant que de se voir livrer le même discours jour après jour sans discontinuer ? Non, plutôt que de le martyriser franchement, il allait lui pourrir la vie au quotidien jusqu'à ce qu'il en soit satisfait et que son colocataire ne soit plus capable de le supporter. Peut-être qu'il demanderait à être mis avec quelqu'un d'autre et que le jeune maître de l'air aurait alors un autre colocataire plus sympathique ou mieux une chambre pour lui tout seul.
Une fois arrivé dans la cuisine, il avait mis en marche la cafetière et en attendant que le café soit près, il avait commencé de dévorer voracement des toasts et un bol de corn flakes. Trop absorbé par le carnage céréalien qu'il faisait, Anton ne dit que très vaguement bonjour au pensionnaire qui entrait et ne lui accorda encore moins un regard. Il ne prêtait pas vraiment d'attention aux autres élèves ou au résidents de l'Institut. Il se suffisait à lui même et les autres ne l'intéressaient pas particulièrement. Les gens disaient que c'était une preuve indiscutable d'immaturité et de narcissisme. Lui, ne cherchait pas à avoir un avis. Il était comme il était et après que le monde lui ait montré que trop s'intéresser aux autres menait immanquablement à de l'intérêt sur soit. Il n'est pas bon d'intéresser les gens lorsque l'on est un mutant. Certes, cette précaution n'était plus nécessaire maintenant qu'il était constamment entouré de ses pairs, mais il n'arrivait pas à se débarrasser de cette habitude qui s'était transformée avec les années en réflexe. Son expérience de la vie de jeune mutant l'avait conduit à se méfier de tout le monde et même des mutants. La dernière fois qu'il avait fait confiance à un mutant, ce dernier l'avait crucifié à un mur par les mains et les chevilles à l'aide de flèches effrayantes de par leurs dimensions. Dire que certains humains allaient voir des psychologues pour leurs petits problèmes.. Qu'auraient-ils fais s'ils avaient vécus la guerre ? Ils vivaient protégés par l'état, protégés des quolibets, de la solitude, de la marginalisation, de la violence... Parce qu'ils s'étaient proclamés « personnes » et qu'ils avaient décrétés que les mutants n'en étaient pas, ces derniers se trouvaient accusés de tout et haïs de tous. Ils étaient considérés comme les juifs du temps d'Hitler et des horreurs de sa « solution finale ». Même leurs familles les haïssaient. Pourquoi s'entêter à s'intégrer dans une société qui ne voulait pas de soit ? Pour honorable que fut l'objectif que s'était donné le professeur Xavier, Éole pensait que c'était vain. Qui pouvait raisonner de pareils fous ? A moins que la majorité de la population ne vienne à être composée de mutants, le problème mutant ne serait jamais résolu.
Le nouvel arrivant répondit par un simple bonjour en demandant si sa présence dans la cuisine à cette heure-ci venait d'une insomnie.
Insomnies... Il n'était pas très loin de la réalité. Anton rétorqua d'une voix ensommeillée : -On peut dire ça comme ça. Toi aussi je présume ? Je ne crois pas t'avoir déjà vu. T'es nouveau ? | |
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