Lis & Liz

Un seul petit sucre, un seul. Le liquide noir qui tombe dans la petite tasse de café, mon regard absent dans ce silence constant dans une salle de repos pour des fonctionnaires au service du gouvernement. Je bouge la petite baguette dans la tasse pour bien tout mélanger. Le BAM ne change pas vraiment du FBI, à place de retrouver des cas difficiles d’abus sexuels ou des mafias humaines, on se retrouve dans un centre spécialisé pour contrer des mutants dangereux. Ce n’était pas une grande surprise aux États-Unis avec le courant populaire qui annonce son discours anti-mutant. Les préjugés étaient encore très populaires dans ce genre de discours, comme les préjugés contre les musulmans étaient aussi populaires dans les discours des religieux les plus fondamentalistes aux États-Unis. Ce discours gagnait bien des places pour les opportunistes au niveau de la politique ou de l’économique. C’était mon moment de réflexion de la journée, pendant que je portais Suzie à la garderie et Billy à l’école primaire, la talk radio animait certains discours de la bêtise et de l’opinion forgé sur les préjugés. Parlant encore de la situation des mutants criminels et de la Confrérie, pour exploiter les dangers que comportent les mutants, en majorité, vivant librement.

Je ne vais pas les téléphoner, je ne vais rien faire, parce que je ne pense pas être une personne pour défendre les mutants dans une émission de radio ou/et d’expliquer concrètement ce que les médias essaient d’expliquer sur le fonctionnement d’une groupe terroriste. Je n’ai jamais été fais pour débattre en public ou débattre de mes opinions, parce que je ne connais pas vraiment ma propre opinion. Qu’est-ce que j’ai fais avant de venir, ici? Pour ma deuxième journée de travail au BAM? Mon chiffre commence environ à 9:00. Donc, je me réveille vers 6:00 pour faire une douche et réveiller mes enfants vers 7:15. Je les apporte à l’école vers 8:00 pour ensuite me diriger vers les bureaux du BAM. C’était un petit changement dans mon transporte, je reste toutefois toujours les mêmes précisions avec les heures fixes.

J’arrive donc au BAM pour 8:50 et pour me diriger vers la salle de repos pour me chercher un café – Il faut toujours que je me réveille en fumant des clopes ou en prenant un café -. Je ne sais pas vraiment ce qu’ils veulent que je fasse. J’ai été recrutée au BAM, à cause que j’ai travaillé sur plusieurs dossiers des mutants depuis mon début de carrière dans le FBI. Je toque tranquillement sur ma montre pour regarder l’heure, je suis encore en retard. Qu’est-ce qu’il est le plus important un café ou travailler? Je vais prendre le café pour commencer. Le travail peut toujours attendre et de toute façon, je ne suis pas convaincue que précipiter un travail aide dans le domaine de la recherche des criminels. Patience est de vertu. En tout cas, c’est mon opinion sur ce sujet. C’est difficile d’avoir une opinion sur un sujet, mais je peux bien avoir une opinion sur ce genre de sujets, j’ai travaillé presque toute ma vie dans ce domaine. Je connais bien les criminels pour savoir leurs défauts et leurs qualités.

Ils peuvent être très perfectionnisme pour les meilleurs tueurs à gage et d’autres totalement débiles, comme les jeunes qui rentrent dans une gang de rue ; Crips ou Bloods. On retrouve des incompétents presque tout ; même dans les policiers, il ne reste même plus de café, simplement de l’eau chaude. Je viens découvrir cette grande merveille, regardant l’eau chaude avec le peu café qui restait dans la pauvre machine.

Belle petite surprise en essayant de quitter la salle, la porte de la salle d’attente s’ouvre pendant que mon regard se concentre sur la dernière supercherie pour voler l’argent des agents du BAM. Le verre prend le fracas de la porte, le liquide s’étend sur mon chemisier et mes pantalons noirs. Je lance naturellement un petit cri de douleur, en prenant, les premières petites serviettes qui sont proches de moi.

La sonnerie du réveil retentis, alors que Lisbeth était déjà éveillée. Les yeux grands ouverts dans l'obscurité de sa chambre. Elle abattis sa main sur le bouton arrêt, et se redressa. Bien au chaud sous ses couvertures et bien que réveillée depuis une bonne demi heure elle avait préféré attendre la maudite sonnerie pour songer à s'extirper des couvertures. Elle n'avait jamais aimé trainer au lit, elle s'alluma une cigarette, avant toute chose, il lui fallait sa dose de nicotine. Avant même de manger, tant pis pour ses poumons tout neuf. Elle se dirigea vers la salle de bain, et termina sa cigarette en attendant que l'eau soit chaude. Le mégot termina dans la poubelle tandis qu'elle se glissait avec plaisir sous le jet. Tous les matins, le même rituel. Inlassablement depuis qu'elle était arrivée au BAM, une cigarette, puis la douche pour en effacer l'odeur, passer des vêtements invariablement sombres et se diriger vers les machines à café à disposition du personnel.

Sauf que cette fois-ci, elle ouvrit un peu plus brutalement la porte, sans prendre garde si quelqu'un se trouvait sur sa trajectoire. Ça ne manqua pas, elle entendit un bruit mat, puis un petit cri de douleur. Lisbeth grimaça. Le contenu du gobelet venait de se renverser sur le chemisier de sa propriétaire.

« Désolée ! J'ai pas fait attention. »

Elle n'était pas habituée à s'excuser, il fallait dire que ce genre de chose ne lui arrivait habituellement pas. Elle était trop habituée à vivre en ermite pour se soucier réellement de savoir si une personne allait se trouver dans la trajectoire d'une porte qu'elle ouvrait. Et le temps passé à l'Institut n'a pas pu gommer ça. Lisbeth espérait sincèrement que l'inconnue n'était pas soupe au lait, parce qu'elle l'était d'avantage, et elle n'avait aucune envie de commencer la journée par une querelle stupide.

« Je peux vous en offrir un autre ? »

Café, pas chemiser. Enfin elle voulait bien lui payer le teinturier, elle n'était pas à ça prêt. Elle observa la femme, elle ne la connaissait pas. Elle n'avait pas encore été fouiné dans les dossiers du BAM, et avait presque résolut de ne pas le faire. Chacun avait sa vie privée, elle apprécierait peu que tout un chacun apprenne qu'elle n'est que le clone d'elle même. Les autres devaient avoir d'autres secrets. Après tous les agents du BAM étaient rarement monsieur ou madame tout le monde. Tout ça pour dire qu'elle n'avait pas souvenir d'avoir déjà croiser la femme. Elle se dirigea vers le distributeur et sorti de sa poche de la monnaie pour prendre deux café, elle en tendit un à la femme, puis indiqua le chemisier d'un mouvement de tête.

« Je peux payer le pressing. »

Travailler ici lui apprenait de nouvelles règles, on la considérait comme une adulte, il n'y avait pas de Véga pour lui parler de conseil de discipline, ou de Gambit pour lui faire une morale qu'il n'était pas foutu de respecter. Elle devait donc prendre sur elle pour se sociabiliser. Un minimum au moins, elle répondait quand on s'adressait à elle, et elle n'avait encore menacer personne avec une arme à feu, il y avait du progrès. Elle tendit sa main en guise de salut un peu tardif, et afin de se présenter.

« Lisbeth. »

Toujours aussi maladroite la petite Elizabeth, comme disait mon père! J’ai toujours été vraiment maladroite et lunatique, recevant un ballon sur le visage pendant qu’on jouait au basketball à l’école et en oubliant d’attacher mes lacets comme une grande fille dans la rue. Le café était trop chaud, je saute un peu en grimaçant quelques fois par la petite brûlure que ce liquide m’offre pour punir mon coté maladroit. J’entends les excuses de la jeune agente du BAM pour mon café et ma pauvre chemise de travail pendant que je me sers de quelques serviettes blanches pour ma chemise. Je me retourne vers elle, je reconnais un peu son visage.

'' On l’a retrouvé ce matin, madame Sherman… en fait, elle était en morceau et il en manque quelques-uns… ah ah ah…

Rire du médecin qui s'occupe de l'autopsie… un lourd accent russe.

Son cadavre me rappelle ma jeunesse pendant la guerre en Tchétchénie. Durant mon enfance, les russes décrochaient souvent les organes internes des tchétchènes pour les mettre autour du cadavre, c’était symbolique, c’était pour faire peur.

Voulez-vous voir, madame Sherman? ''

Non, ce n’était pas elle, c’était impossible. J’ai reculé un peu en voyant son visage, ses jeunes traits étaient semblables à la victime de Juin 2010. Le FBI était les premières personnes à voir le reste du corps de la jeune adulte. Les tests ADN n’étaient pas parfaits pour identifier le cadavre, mais on a retrouvé ses papiers pour identifier correctement le reste du corps.

'' Comme vous voyez; Vous avez son intestin sur cette photo qui a été abimé quand il a été sorti, comme dans les cas de William Hatner, l’imitateur de Jack l’Éventreur. Le corps a été identifié grâce aux papiers…

« Ce n’est pas intéressant, Luba… »

Toujours aussi pressée mon Elizabeth, ma conclusion vient qu’on doit retrouver deux groupes partiels de criminels. On a simplement retrouvé le haut du corps, sans les jambes. Toutefois, comme tu peux voir dans sa décapitation, la coupure est différente de celle qui a coupé ses deux jambes…

« Euh… attends… tu penses qu’une personne a découpé sa tête et qu’une autre personne a coupé ses jambes… »

Oui… ''

C’est dégueulasse. J’essaie quand même de rester le plus neutre possible pour éviter qu’elle panique. Je ne suis pas très habituée à discuter avec des gens, je n’ai jamais été vraiment habitué de parler beaucoup, toutefois certaines questions me venaient en tête devant cette femme.

« Non, c’est correct, c’est de ma faute… je suis lunatique… »

Je regarde un peu les formes de son haut, c’était encore très semblable, mais je pense me tromper de nouveau. Je ne pouvais pas comparée physiquement l’haut d’un corps d’une personne avec quelques obstacles visuels à un reste du corps. Je crois que je deviens de plus en plus folle. Ce n’est pas la fameuse Lisbeth Salander, assassinée en Juin par un tueur encore non-identifié. Le FBI croyait que c’était un imitateur de William.

« Oh… non le dressing, je suis capable de le faire moi-même… j’ai les bases du nettoyage, surtout quand on a des enfants… »

Je commence à rire nerveusement, en regardant mes vêtements. De toute façon, je n’ai pas besoin d’avoir encore ce genre de vêtements, j’en ai déjà beaucoup trop. Les habitudes menées dans le FBI, me donnent l’obligation de toujours acheter les mêmes vêtements pour respecter le code vestimentaire des fonctionnaires du gouvernement.

'' Elle s’appelle Lisbeth Salander… ''

«Lisbeth.»

Je pense que je vais faire une crise cardiaque, est-ce qu’on a identifié le mauvais corps en Juin 2010? Je m’en veux un peu parce que je faisais partiellement de la mission pour retrouver les assassins de cette femme. Je remarque sa main, mais je ne fais pas vraiment attention aux premières dix secondes. Je passe ma main dans les cheveux un peu nerveuse pour réfléchir peut-être sur le nouvel échec de ma vie. Je sais très bien que la majorité des meurtres est souvent mise en placard après six mois d’enquêtes et non-réglé, mais je me sentais coupable pour la raison d’avoir fourni des mauvaises informations pour ce dossier. Je remarque sa main après un petit saut.

« Salander? »

Je serre sa main faiblement. J’explique un peu mon stress visuel après.

« Désolée, je pense que j’ai fais une erreur… je travaillais dans le FBI avant et une fois, on nous a porté un cadavre totalement démembré et on a identifié que c’était ton corps, malgré qu’il manquait beaucoup de morceaux. J’espère que tu n’as pas trop eu de problème légal sur ton dossier depuis les six derniers mois. Sinon… tu as une personne à blâmer et c’est moi… »

Je ressors mon rire nerveux, même si ce n’est pas vraiment drôle.

« Elizabeth Gibson… mais tu peux m’appeler Liz… »

Ma main revient vers ma jambe, j’essaie de sourire un peu.

« Tu es ici depuis combien de temps? »

Je regarde une machine à liqueur pour essayer de trouver un remplaçant mon café perdu, ensuite, après avoir posée ma fameuse question.

L'attitude de la femme face à Lisbeth, lui paraît étrange, elle la dévisage comme si un stresse montait en elle, une sorte de malaise qu'elle ne s'expliquait pas. Alors qu'elle lui annonçait qu'elle était mère de famille, et qu'elle pouvait s'occuper de nettoyer ses affaires. Lisbeth se demandait comment il était possible de compiler les deux activités. Mais la femme parut de plus en plus mal à l'aise et elle n'eut pas le loisir de soulever la question, à l'entente de son prénom, elle crut un instant qu'elle allait s'effondrer. C'était bien la première fois qu'elle mettait quelqu'un dans cet état, sans pointer une arme sur cette personne. Finalement elle n'était peut être véritablement pas doué avec les gens... ou alors il y avait anguille sous roche, et cela se confirma lorsque la femme annonça son nom de famille. Lisbeth se figea légèrement. Mais la femme s'expliqua rapidement, et son explication eut le don de la glacer. Elle avait face à elle, l'ex agent du FBI en charge de l'enquête de son meurtre. Elle n'avait pas voulu lire le dossier de son meurtre, il y avait des choses qu'elle préférait ignorer. Mais l'agent ne prit pas cette peine, démembrée. Un frisson d'horreur la traversa. Non elle ne voulait pas savoir, et elle était plus que jamais heureuse de n'avoir aucun souvenir de cela. Toujours est-il qu'un jour elle retrouverait celui qui avait fait ça... Et elle lui rendrait l'existence impossible.

Un rire nerveux, auquel Lisbeth réponds par un sourire plus semblable à une grimace. Lisbeth préféra ne pas répondre, son nom de famille allait bientôt changer. Il lui suffirait de reprendre contact avec une vieille connaissance. Elle allait se forger une nouvelle identité. Après tout, Lisbeth Salander était morte, c'était la meilleurs des couvertures qu'elle pouvait avoir. Ses anciens ennemis ne la chercherait plus, elle allait pouvoir faire table rase du passé. Elle fut reconnaissante lorsque Elizabeth Sherman, d'après ses propres dires, changea de sujet.

« Quelques semaines à peine. Et non ne t'inquiète pas, ces six derniers mois j'étais en déplacement. Et toi ça fait combien de temps que tu travailles ici ? »

Rester vague, de toute façon elle n'allait pas lui dire que ses six derniers mois elle se trouvait dans un incubateur dont elle avait été sorti par un X-men et l'agent Hopes. Elle préférait éviter de trop songer à sa condition de clone, ça avait tendance à lui coller la migraine. Elle vivait. C'était largement suffisant. Pour le moment. Le temps des questions viendraient plus tard, entre autre, comment avait-il réussis à cloner un ADN totalement indéfinissable. C'était très fort. La génétique ne l'ayant jamais vraiment passionné, elle n'y connaissait pour ainsi dire rien, il faudrait qu'elle s'y penche un jour. Lisbeth but une gorgée de café pour se redonner une contenance, et aurait bien allumer une cigarette, mais le petit panneau interdiction de fumée était directement sans son champs de vision. Foutu règlement.

« C'est le FBI qui t'as envoyé ici ? Ou tu as quitté ton poste de toi même pour celui là ? »

Ou peut être que le BAM débauchait ses agents, ça serait logique, il lui fallait du personnel qualifié. En tant que nouvel organisme gouvernementale il devait avoir accès à quelques fichiers des autres. Lisbeth était encore novice dans tout ce qui était démarches officielles, elle n'avait jamais utilisé que les officieuses, ou les non légales. C'était la première fois de son existence qu'elle avait un travail, avec salaire fixe, et non mirobolant, un travail reconnu par la loi. Elle y contribuait même, ce qui en soit était assez ironique. Toujours est-il qu'elle était curieuse du parcours des autres agents du BAM. Encore plus lorsque cet agent avait enquêté sur sa mort en réalité.

Je suis un peu secouée par sa venue, j’ai fais quand même une grande faute autour de certaines enquêtes, mais c’est peut-être ma plus grosse bourde depuis que je fais partie des autorités. Les corps étaient pourtant très faciles à identifier par des tests ADN, l’identification du corps par des proches ou encore par la corrélation de fichiers des gens disparus, mais quand on était beaucoup trop habitué avec ce système, il existe bien sûr des erreurs comme dans n’importe quels systèmes policiers. J’ai fais l’erreur de mes habitudes au FBI, je m’en voulais vraiment pour avoir menée une enquête désinformée depuis le début. Elle avait été troublée légèrement par mon comportement gestuel qui dénotait bien mon malaise, mais après mes explications, elle ne voulait pas m’assassiner. Un petit soupire de soulagement, elle pouvait bien en vouloir au Gouvernement Américain pour avoir déplacé son fichier dans les décès.

Elle pouvait avoir plusieurs problèmes légaux importants, surtout pour le passeport, le visa et ainsi que des problèmes d’identités. Je ne pouvais pas certainement comprendre comment elle pouvait voyagée sans passeport, mais à la chaîne Découverte, certains anthropologues ont décrit le concept de certaines sociétés africaines qui vivent encore dans la campagne et sans technologies. Wesley a dit que c’était un groupe d’attardés, mais je ne sais pas vraiment, c’est une société comme les autres. Je ne pouvais pas vraiment jugée. Peut-être que Lisbeth s’est poussée les six derniers mois dans un coin de l’Éthiopie ou un autre coin de la chaîne Découverte. Je ne vais pas cherchée plus loin, ce n’est pas une criminelle, mais elle était beaucoup plus une victime de l’incompétence de plusieurs policiers dont moi.

« Ouf… j’avais quelques craintes… »

Je pousse un petit soupire en mettant ma main sur mon cœur. Je n’ai pas créée de grand problème pour la vie de la jeune femme. Je réponds donc avec beaucoup plus de facilités, après. Je semble être beaucoup plus à l’aise et j’affiche un maigre petit sourire.

« J’ai eu une petite formation de renseignements du BAM à la maison, il y a environ deux semaines, sinon je suis présente physiquement dans les bureaux, depuis deux jours. »

Je m’approche d’une machine pour remettre encore un peu de monnaies pour une dernière liqueur. Je respire un bon petit coup pour préparer ma réponse pour Lisbeth.

« J’ai été transférer par un organe bureaucratique du Gouvernement ici pour avoir des agents déjà formés dans les enquêtes et la recherche pour le BAM. Je ne suis pas la plus grande experte sur le terrorisme mutant et tout le reste, mais mes enquêtes ont été environ 70% sur les mutants et 30% pour les humains. Mon mari travaille aussi maintenant dans le BAM… »

Je parle beaucoup trop de ma vie. Je me gratte le menton en essayant de trouver peut-être d’autres questions.

« Qu’est-ce qui t’amène ici? Pour travailler au BAM, ce qui ta motive le plus… »

Mauvais, désolée. Encore...

Sa toute nouvelle collègue sembla croire à son mensonge, et se détendit. Elle lui offre même un léger sourire, auquel Lisbeth a un peu de mal à répondre. Cette histoire allait lui coller à la peau, il fallait qu'elle prenne d'urgence rendez vous. Elle qui avait voulu, pour une fois ne plus passer sa vie à se cacher derrières de fausses identités, allait devoir faire un dernier changement. Le dernier l'espérait-elle. Elle observa Elizabeth se servir un nouveau café, celle-ci parlait assez librement de sa vie, elle paraissait se mettre en confiance très rapidement, Lisbeth ne put s'empêcher de songer que ça n'avait rien de prudent. Même dans ses locaux, et entre collègue, on était jamais à l'abri d'un revirement. Elle-même n'avait confiance en pratiquement personne, paranoïaque, sociopathe, sans aucun doute. Mais elle perçut qu'elle commençait à étaler sa vie. Lisbeth nota dans un coin de son esprit qu'apparement le BAM était une affaire familiale. Elizabeth préféra revenir à un autre sujet, le parcours de Lisbeth.

Sortie d'un incubateur, elle avait décidé de rejoindre les rangs du tout nouveau BAM, puisque c'était un de leurs agents qui l'avait trouvé. En outre, la mission que se donnait l'organisme lui plaisait, et c'était une bonne base pour reconstruire une vie. Mais elle n'allait certainement pas lui dire.

« L'agent Hopes m'a recruté. J'ai passé une batterie de tests, et d'examens, et le général Hammond à jugé que je ferais un bon élément. »

Test auxquels elle avait répondu en mentant sans honte, sachant quels genres de résultats ils voulaient. Et tout en sachant que ce n'était que grâce à Daniel si elle était là, il l'avait plus ou moins imposé. Elle avait encore ses preuves à faire, et nulle doute que la direction, là haut dans leurs bureaux bien au chaud, devait l'attendre au tournant. Elle aurait un comportement exemplaire, de toute façon elle savait si bien se faire oublier.

« Quand à ma motivation. Voir qu'enfin le gouvernement se décident à prendre part aux affaires concernant les mutants, avec un soucis de partialité. »

Certes, ce n'était pas encore parfait, mais rien ne le serait jamais. Ils ne vivaient pas dans un monde parfait. Lisbeth jeta un coup d'œil à son gobelet de café , encore à moitié pleins, pourquoi s'obstinait-elle à en prendre, elle savait qu'elle ne le finirait pas.

« C'est certainement pas pour la qualité de leur café. »

Il finirait sans doute à la corbeille. Peut être qu'un jour elle finirait par l'apprécier, ou alors elle se déciderait à mettre les pieds dans un centre commerciale pour faire l'acquisition d'une cafetière.

« Et puis c'est bien le seul endroit ou une mutante sans qualification peut prétendre faire un travail... légale. »

Aucune qualification officiel, elle n'avait même jamais terminé le lycée, elle s'y était toujours ennuyé. Et la direction avait tendance à être constamment sur son dos. Elle n'avait jamais mis un pied à l'université, sa formation elle se l'était faite toute seule, en pratiquant directement. Il n'y avait de meilleurs école.

Je ne suis pas vraiment sûr de son histoire, mais je ne vais pas commencée à rentrer dans sa vie. Je ne suis pas fait pour rentrer la vie des autres, elle doit avoir plusieurs problèmes dans sa vie personnelle et je ne voulais pas rentrée dans sa vie ; Parce que j’avais déjà assez de problèmes dans ma vie. Je reste quand même silencieuse, je dois le plus rapidement possible contactée le FBI pour enlever son avis de décès. Peut-être qu’il était déjà éliminé avec son recrutement dans le BAM, mais je vais faire quand même un petit tour pour examiner son dossier. Elle avait été recrutée par Hopes (Qui était aussi mon responsable officiel) pour faire une formation et être accepter dans le BAM.

« C’est génial. Tu es quand même très jeune et tu rentres quand même dans un travail payant et remplis de mystères pour enrichir ta vie... De plus, peut-être par chance ou malchance, tu te retrouves à travailler avec moi. Je suis aussi assignée à Daniel Hopes pour le BAM, j’espère simplement que je ne vais pas être transférer aussi de fois que pendant ma rentrée dans le FBI. Je sautais rapidement de départements. »

Je reste souriante à la fois, pendant mon discours. J’essaie de me familiariser le plus rapidement avec ce milieu. Je ne voulais simplement pas être transférer pour retrouver mon mari, déjà que les relations, étaient un grand échec, je ne voulais encore le subir au travail. Je l’ai déjà supporté une fois dans un cas de violeurs et il me dérange trop. Il essaie de me commander quand je suis bien capable de faire des missions, seule et sans avoir les commentaires pernicieux de ce connard de nazillon.

La neutralité? Non, elle n’a jamais existé comme la partialité. Le racisme, contre les noirs et autres immigrants, est aussi présent qu’avant, mais on le cache. Par les médias, qui nuancent leurs propos pour éviter de ressembler à un pays de raciste ou par la construction de plusieurs bidonvilisations pour intégrer les communautés visibles dans un trou. J’avais quelques craintes, que mes enfants deviennent des mutants à cause de ce genre de racisme dans le futur. Il avait bien une menace aux États-Unis et c’était ce danger, la montée du radicalisme des discours racistes contre les mutants.

« Oui… c’est vraiment intéressant et encourageant pour l’avenir… »

Je reste silencieuse encore de nouveau pour son commentaire des cafés. Je ris après quelques secondes, un petit rire honnête pour une fois. Elle me dit ensuite que sa qualification n’est pas la meilleure pour sa carrière. Je peux comprendre encore, même des humains, ne sont pas capables de travailler sérieusement dans la ville de New York, sans des qualifications sérieuses.

« Je suis contente pour toi… J’espère que tu vas bien te plaire… ici…

Sans être indiscrète, c'est quoi tes pouvoirs... ? »

Spoiler:

Sujet: Re: Lis & Liz Jeu 10 Mar 2011 - 23:26

Hrp : désolée pour le retard

Tout dans l'attitude d'Elizabeth resplendissait l'honnêteté et la droiture. Elle paraissait gentille, presque sans arrière pensée. Mais pour Lisbeth tout le monde avait sa part d'ombre, et l'ex agent du FBI ne devait pas être en reste. Il n'empêche, qu'elle éprouvait un début de sympathie pour la femme, au moins semblait elle franche. Et elle fut ravis qu'elle et cette toute nouvelle rencontre soit assigné sous le même responsable. Hopes était quelqu'un de bien. Véritablement. Son objectivité étant sans doute mise à mal du fait qu'il l'ait plus ou moins ramené à la vie. Mais elle appréciait de travailler avec cet homme. Lisbeth acquiesça silencieusement à l'encouragement de Liz, elle espérait également qu'elle allait se plaire ici, pour le moment c'était encore l'endroit ou elle se sentait le mieux. Et qui lui avait donné le plus de chance afin de recommencer une nouvelle vie. Littéralement.

Puis vint une question, une question qu'elle à maintes reprise, et qui lui collait régulièrement la migraine. A force de devoir s'expliquer, elle avait finit par parvenir à correctement synthétiser. Elle prit un petit moment pour réfléchir. Elle n'avait rien à craindre à donner ses capacités, de toute façon son dossier devait actuellement être consultable.

« En fait... je peux faire oublier totalement ma présence. Et le meilleurs système de surveillance du monde, ne pourrait pas me détecter. »

Rien de bien offensif, mais ça lui allait. Pour ce qui était du côté offensif, elle avait son arme, ses armes en réalité. Et puis pour récupérer des informations, ou s'infiltrer, c'était tout ce qu'il lui fallait.

« Tu as parlé de Daniel Hopes à l'instant, c'est mon supérieur également, on va sans doute être amené à travailler ensemble. Tu verras c'est un type bien, pas le genre à faire muter ses agents. »

Non vraiment pas, ni même le genre à juger sur le passé. Ce qui n'était pas plus mal. Lisbeth ne regrettait rien, ou presque. Elle avait mené sa vie comme bon lui semblait, en se souciant peu des lois de ce pays. Et encore moins de celles des autres. Elle n'était pas du genre à se morfondre des heures sur son sort, à avoir des centaines de remords. Ce qui comptait c'était d'avancer, et son instinct de survie avait décuplé... depuis qu'elle était morte. Mais ça lui avait appris à regarder un peu plus loin que le bout de son propre nez. Travailler du côté des gentils pour faire respecter cette loi dont elle se moquait éperdument. Rétablir l'égalité dans le conflit qui opposait les humains normaux et les mutants, alors qu'avant elle ne se sentait même pas concerner par le débat. Il fallait être honnête, être égoïste devenait compliqué dans ce monde. Ça finissait par vous rattraper, sous le forme d'un scientifique fou, ou d'un tueur au couteau. Il fallait pouvoir compter sur les gens, et pour cela, il fallait et leur faire confiance, et se montrer digne de la leur.

C'était bien beau sur le papier tout ça. C'était de très belles résolutions, mais elle ne risquait pas de changer du jour au lendemain. Surtout avec des tendances paranoïaques.

« Et toi, c'est quoi tes pouvoirs ? »

Une question, mine de rien. Un retour de politesse. Le besoin de savoir avec qui elle serait collègue, et de quoi elle devrait se méfier en réalité.

Sujet: Re: Lis & Liz Ven 11 Mar 2011 - 18:19

Lisbeth semblait être beaucoup plus à l’aise. Je ne savais pas comment elle pouvait se sentir aussi à l’aise avec moi qui manquait aussi de confiance. Je ne pouvais pas la décevoir au premier plan, je ne voulais surtout pas la brusquer avec mon caractère. Je dois être très différente des premières rencontres qu’elle fait dans sa vie. J’hésite un peu, j’étais peut-être beaucoup trop enthousiasme devant elle. Je ne suis jamais trop heureuse devant des gens et j’espère évitée de me justifier dans presque tous mes comportements. J’écoute l’explication de son pouvoir silencieusement, mais j’ai encore beaucoup de difficultés à comprendre son pouvoir. Elle pouvait se faire oublier de tout système électronique?
C’est intéressant. C’est bien meilleur que mon pouvoir naturel de me faire oublier rapidement sans difficultés, mais sans besoin de pouvoirs mutants. Oui, c’était une mauvaise et je ne pense pas vraiment que vous avez ris de cette blague de la grande Elizabeth Sherman. Je bouge ma tête de façon de faire oui pour dire que j’ai bien compris son pouvoir.

Je n’ai rien d’ajouter d’autres, je pensais même partir voir Daniel Hopes pour éviter de continuer des discussions inutiles. Je ne trouve pas Lisbeth ennuyante, mais parfois on est toujours très limité dans des différentes conversations et je ne voulais pas continuée des discussions dans la vide. Toutefois, Lisbeth me pose une question presque similaire. Je ne voulais que personne connaisse mon pouvoir, je ne voulais même pas que les gens me connaissent comme une mutante. J’ai toujours voulu rester la plus discrète possible avec mon pouvoir.

« Euh… pyro… »

Je décide donc d’être franche pour le parti de mon pouvoir.

« Excuse moi, mais j’ai encore beaucoup de difficultés à accepter mon pouvoir dans ma vie de tous les jours et je n’aime pas beaucoup en parler. Essaie d’en parler avec le moins de personnes possibles, s’il te plait.

J’ai encore beaucoup de difficultés à accepter mon pouvoir. »

Elle va peut-être mal le prendre, mais c’est logique pour moi. Plusieurs personnes ne pouvaient acceptés la mutation aussi facilement que les jeunes de l’Institut Xavier.

« Je vais bientôt te quitter, j’ai un rendez-vous avec les principaux directeurs. »

Oui, c’était vrai. J’avais quand même des rendez-vous avec plusieurs directeurs du BAM pour parler de mon transfert, mais aussi de mon salaire. On m’avait quand même promit de garder le même salaire que durant mon expérience dans le FBI. L’argent ne m’importait pas beaucoup, mais dans la vie occidentale, c’était toujours aussi important.