Fight the Future. ( AD 2032)

Spoiler:

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Mars 2032.
Carnet de Route de Aislinn Lyov Aka Maybe.

Mon père était un grand homme.

Il m’a dit des choses que je n’oublierai jamais même si il était avare de ses mots. C’était un héro d’une guerre qui n’a jamais véritablement eu de nom. Tous les jours il me manque, tous les jours ils me manquent tous. Mon père donc, je sais peu de choses de lui. Il était d’origine russe même si moi je suis Irlandaise, comme ma mère. Je sais qu’ils ont vécu là bas le temps que je vienne au monde, ils fuyaient quelque chose ou quelqu’un…je n’ai jamais compris de qui il s’agissait, mon père disait que c’était le prix à payer quand on voulait être libre et n’avoir aucune attache.

Certains ont eu une enfance heureuse, moi j’ai eu une enfance..déconcertante. Je sais que mes parents s’aimaient mais jamais ils n’en ont parlé, c’était quelque chose qui ne regardait qu’eux et ça je le comprends à présent que je suis adulte et à présent que j’ai quelqu’un à mes cotés. Je ne lui dirais pas non plus, non. C’est à nous, ca n’a pas besoin de se poser par des mots, il le sait et il sait que je suis la fille de mon père. Ce père, je ne l’ai vu pleurer qu’une fois, la seule fois où sans un mot il m’a pris dans ses bras non pas parce que j’en avais besoin, mais parce que lui en avait besoin. Cette nuit là ma mère n’est pas rentrée avec lui. A partir de cette nuit là, elle ne m’a plus jamais bordé ni chanté une chanson accompagné par sa guitare. J’avais un peu plus de neuf ans. Le regard de mon père à changé ce jour là, il y avait une profonde tristesse lorsqu’il regardait le vide, et une certaine douleur lorsqu’il me regardait moi. J’étais trop jeune pour comprendre cette agitation, trop jeune pour comprendre ce qui se passait dans le monde autour de nous. Trop jeune pour savoir que cette nuit là, ma mère l’avait sauvé lui, contre sa volonté parce qu’il fallait que quelqu’un s’occupe de moi. J’ignorais que cette nuit où le siège de l’Ordre Nouveau fut pulvérisé par le plus audacieux raid des Indépendantistes portait en autre la signature de mes parents. C’était un acte politique, un acte de désespoir d’une nation qu’on écrasait.

Le parti politique de l’Ordre Nouveau, puriste humain avait pignon sur rue, ses ramifications gangrenaient les partis politiques, les administrations et même le BAM. Les mutants n’arrivaient pas à s’entendre, même sur le terrain politique ou monsieur Wagner avait mit sur pied le parti Existence pour les droits des mutants. Mon parrain avait tenté alors de m’expliquer le jeu politique, il s’acharnait à croire que la bataille pouvait se mener dans des cadres légaux et non plus utopistes. Ma mère le voyait beaucoup avant sa mort, ils étaient véritablement ami, je pense qu’elle croyait profondément en lui. Mon père était plus..Pessimiste. l’Ordre Nouveau est né de tout ce que le ressentiment anti mutant avait de plus haineux et radical, ils ont su vite se fédérer contrairement à nous. Je venais d’avoir sept ans lorsque Monsieur Wagner a été assassiné, nous étions le 30 septembre 2018. Le parti de continuer le combat avec des personnages comme la Juge Lacourt mais sa voix fut étouffée par les agissements de l’Ordre.

Des bas fonds du monde mutants un mouvement révolutionnaire à émergé. Il n’avait rien à voir avec Magnéto, c’est comme ça qu’on le nommait à l’époque, ou Xavier. Il portait le nom des Indépendantistes. Une clique hétéroclite de mutants de tous bords en ayant juste marre d’être persécutés et voulant créer un territoire à part, qu’on leur foute la paix, tout simplement. Ils rendaient coup pour coup mais sans provocation contrairement à la confrérie. Ce fut forcément l’escalade. L’Ordre fit voter le grand Recensement ce qui provoqua des scissions chez les nôtres, puis vint le retour à la ségrégation et les lois M. Le Bam mit sur pied la section des Hurleurs, des mandroides surpuissantes chargées de « calmer » les récalcitrants. Les Indépendantistes pris à la gorge décidèrent d’une alliance avec les confréristes, l’Institut ayant été déclaré « Hors la Loi » et démantelé début 2020 et son leader Charles Xavier destitué de la nationalité américaine et Exilé du continent pour « incitation à la rébellion civique ». Il s’installa en France où il fut assassiné peu de temps après attentat contre le siège de l’Ordre qui précipita le monde dans le chaos.

Ce monde a changé.

Il ne ressemble plus à rien.
Depuis le 12 aout 2020, il est ravagé par la guerre des gènes. Je pourrais m’étendre sur bien des passages et rythmer cette chronologie d’horreurs de faits marquant. Les Pogroms des Hurleurs de 2021, la destruction du Triskelion en 2023, le Grand Exode vers le Vieux Continent en 2025 et bien entendu après la chute de la Londres Mutante de la Confrérie de 2026, la destruction totale du continent Nord Américain le 25 janvier 2028. Ce monde ne ressemble plus à rien, en effet…nous l’avons complètement ravagé et nous pensions que la Nation Mutante sortirait vainqueur de tout cela, c’était sans compter le Purificateur.

2032, nous ne sommes pas sur mais d’après certaines sources il reste moins de 400 mutants en ce monde, nous devons cela au Purificateur. Personne ne sait d’où c’est venu au juste et pour tout dire il ne reste plus grand monde pour s’en soucier, une grippe mortelle certes, mais une grippe qui ne touche que les mutants. Nous avons mis 3 ans pour neutraliser le virus mais le mal était fait, nous sommes une espèce en extinction et dont les derniers représentants sont traqués par les Hurleurs. L’humanité a déchainé ce qu’elle avait de plus bestiale et nous avons perdu cette guerre.

C’est en Italie que nous avions trouvé refuge, dans une Rome qui ressemblait plus à une bidon ville qu’à autre chose. Nous vivions dans les anciennes catacombes, un petit groupe de mutants. Elle est venue à nous, je ne savais pas qui il était mais elle, nous connaissait tous les deux. Elle se faisait appeler Miss Sinistre, un nom qui m’évoquait un peu des souvenirs d’enfance, je crois que ma mère l’avait évoqué dans une discutions. Nous aurions du nous méfier, oui nous aurions du.

Ca me fait étrange de voir au loin tendit que le navire se rapproche, les restes de ce qui fut la Statue de la liberté. Mon père une fois m’a dit que la liberté ne pouvait s’obtenir qu’au prix d’efforts considérables et que je devais prendre par moi-même les choses qui me faisaient défaut car personne ne le ferait pour moi. Nous allons retrouver notre liberté. Tant qu’il sera à mes cotés et que nous veillerons l’un sur l’autre, nous sommes comme mon père et ma mère : invincibles.

Mon père me diriez-vous ?
Il est toujours à mes cotés et ce soir il rentre au pays. J’ai pour projet puisque cette mission me permet de le faire de disperser ses cendres que je transporte dans une petite urne sur les ruines de ce qui fut le siège de l’Ordre. Ainsi, il reposera à nouveau avec elle puisque son cœur déjà s’était consumé là bas cette nuit là. On ne peut pas les séparer, c’est comme ça que c’est écrit. Il a veillé sur moi jusqu’à mes 18 ans, comme il lui avait promis. Personne n’a pu tuer Dimitry Loyv car c’était un héro.
Rien de mutant ni d’humain…juste cette connerie de grippe.

Nous avons une dernière mission à faire pour Miss Sinister, nous devons trouver un homme, là bas sur les Terres Apocalyptiques de ce qui fut New York. Nous avons un plan pour changer les choses, un moyen de faire en sorte que ce cauchemar prenne fin.

C’est l’enfer là bas, mais à ses cotés, je n’ai pas peur. J’ai un peu froid c’est pourquoi je me blottis contre lui sans lui dire un mot et je frissonne un peu lorsque je sens ses bras se refermer contre ma taille.
Je l’aime.
Mais ici et à présent, ca ne signifie plus rien.

Invité

Mars 2032
Carnet de bord de Lèn Meyers

Je n'aurais jamais cru que ce jour finirait par arriver. Que je finirais par rentrer à la maison. Certes, ce n'est que pour une mission et cela n'a rien à voir avec la terre que nous avons connue. Ce n'est plus qu'un tas de ruines fumantes, une terre de désolation chargée de souvenirs douloureux pour ceux qui l'ont foulée, mais c'est la terre où nous avons grandi. J'emporte en guise de bagage, entre deux chemises, des images de mon enfance d'un New York puissant et prestigieux, ce qui m'attend en est bien loin. En tout cas, cela vaut mieux que pourrir au fond de ces catacombes immondes, de rester là sans rien faire à attendre que le temps passe et que cette saleté de grippe finisse par avoir raison de nous. Je n'arrive pas à décrire exactement les sentiments qui m'habitent depuis que cette étrange femme est venue nous trouver...Un mélange entre l'excitation, quelque chose qui me prend les tripes et me les serre avec la force de dix hommes, et l'appréhension face à l'inconnu qui nous tend les bras. Je n'ai pas vraiment peur...Il y a pourtant de quoi mais à ses côtés, je me sens invincible.

Ais' vient de se lover entre mes bras. La sensation d'être contre elle est grisante, je crois que je pourrais aller au bout du monde avec elle. Pour elle. Cette mission est importante pour nous deux, pour notre survie et notre futur, mais pour Ais', il y a un quelque chose en plus que je ne peux partager avec elle. Ce voyage, c'est l'occasion de clore une histoire douloureuse, de réunir enfin les âmes égarées de ses parents. Quant elle m'a annoncé qu'elle voulait ramener les cendres de son père là où sa mère avait péri il y a bien trop longtemps, je n'ai pas su quoi dire. J'en comprend le symbole, je n'arrive pas à me mettre à sa place. Aislynn pense merveille de ses parents et peut-être ont-ils mérité cette reconnaissance. J'aurais aimé pouvoir en dire autant des miens...Je sais qu'elle aurait aimé que je sois fier d'eux comme elle l'est de Dimitry et de Caitlynn mais ce n'est pas le cas. Pour ma part, jamais je n'ai pu faire abstraction de leur passé de criminels...Ils y ont mis un terme, je sais, mais cela ne me suffit pas.

Mon père avait un caractère bien particulier, bien différent du mien. Je crois que nous n'avons jamais eu ce lien père fils que j'aurais aimé avoir. Pendant longtemps, après qu'ils aient quitté tous les deux les Indépendantistes, j'ai longtemps envié la relation qui unissait Ais' et son père. Dimitry Lyov n'était sans doute pas l'homme le plus sentimental mais il semblait croire en ses idéaux et il aimait sa fille. Je ne l'ai pas vraiment connu, l'homme était plus qu'inaccessible mais l'amour qu'il lui portait, n'importe quelle personne avec deux doigts de front s'en rendait compte. Je me tenais à carreau devant lui...Ma proximité avec Ais' ne semblait pas le déranger. Simplement, si j'avais fait un pas de travers, j'aurais sans doute du dire adieu à la vie.

Aislinn pense que mes parents m'aimaient aussi, qu'ils avaient de vraies valeurs. A leur façon. Personnellement, j'ai trouvé qu'ils ont eu une drôle de façon de le démontrer...Fuir, abandonner les leurs. Entre deux crises de rage, ma mère avait mis leur décision sur le compte du ras-le-bol, moi j'appelais ça de la lâcheté. Quatre ans après, je ne leurs ai toujours pas pardonnés. Quand ils sont partis, du haut de mes quinze ans, j'ai décidé de ne pas les suivre. De rester auprès de Aish', auprès des nôtres, de ceux qui luttaient pour notre liberté. Pendant les mois qui ont suivi leur départ, la colère et la tristesse m'ont consumé et je crois que sans elle, le coup aurait été bien plus dur à encaisser. Ma mère m'a manqué mais je sais qu'elle n'aurait pas voulu être séparée de mon père. Étrangement, à leur façon, ils s'aimaient aussi. Deux solitaires qui s'étaient trouvés, qui avaient vécu tant de choses ensemble, on aurait difficilement pu les séparer.

J'ignore s'ils sont morts aujourd'hui. La grippe a fait des ravages, il y a des chances qu'ils n'aient pas survécu. Je crois qu'il n'y a aucun moyen que je le sache un jour. Je ne m'en soucie pas...Ma seule crainte, c'est de la voir partir à son tour, emportée par la maladie. Mon pouvoir m'a sans doute conféré une certaine résistance...Du moins, c'est ce que je me plais à croire. J'aime aussi à penser que je pourrais la sauver si le virus venait à s'emparer d'elle. J'aime à penser que je pourrais la défendre de quoi que ce soit, en réalité...Je sais qu'elle n'a rien d'une faible femme, qu'elle est plus âgée que moi mais cela m'importe peu...Voilà au moins un point commun que j'ai avec mon père: défendre la femme qui marche à mes côtés au péril de ma vie. Est-ce une pensée réconfortante? Non, pas vraiment.

Mince. J'aurais pu jouer dans un des soaps opéras que je voyais à la télé quand j'étais petit, tellement je dégouline de sentiments...Merde, c'est pas ça qu'on appelle...l'amour?

Un jour, il faudra que je lui dise. Peut-être, lorsque j'aurais l'âge d'être un homme.

Je me penche en avant, mes lèvres effleurent doucement la cascade de cheveux roux avant de frôler son oreille.

- A quoi tu penses?

Devant nous, le continent se rapproche. Dans quelques minutes, nous allons fouler de nouveau la terre de notre enfance.

-Pourquoi elles nous a choisis nous, à ton avis?

How can u just leave me standing?
Alone in a world that's so cold? (So cold)
Maybe I'm just too demanding
Maybe I'm just like my father to bold
Maybe you're just like my mother
She's never satisfied

..........Et c'est alors que depuis les ténèbres, j'ai appris à tendre la main à ton écho pour y saisir ce qui restait de candeur. Alors que ce monde s'effondre de n'avoir pas pu se souvenir qu'il n'était que l'œuvre des volontés humaines, nous dansons comme un couple d'étoiles superbe de nos chagrins et déchirées par nos drame. Nous irons inscrire en lettres de feu nos non dans ce qui fut le néant ainsi que personne ne puisse oublier la ballade des exilés. De ses ruines souffrante et de cet air vicié, nous savons déjà de quoi demain sera teinté. Nous savons qu'il n'y a rien à espérer de l'aube, rien d'autre que ce qui se noie dans les larmes du crépuscule. Demain n'est que l'échec d'aujourd'hui.
Nous changerons hier puisque demain est hors d'atteinte.

Maybe. Extrait des "Larmes de l'Ombre", annexe des Carnets de route.

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- A quoi tu penses?

Elle plissa les yeux tout en laissant l'air marin lui fouetter le visage. Ce n'était pas de l'excitation, c'était une sorte de nostalgie douloureuse de ce qui fut un lieu qui se rappelait à une normalité déchue. La vie s'était dégustée sans limite ici dans les rues bavardes et bigarrées. Des millions de personnes avaient vécu, aimé , souffert, espéré et avaient trouvé la mort dans une logique sans faille bercée d"ainsi soit-il" en paradigme de ce qui se devait d'être.
Un monde brisé.
Un champ de bataille où erraient les ombres déshumanisées parmi les ruines cendrées d'une ville martyre.
Ceux qui vivaient dans les sous terrains de la mégalopole déchue avaient laissé tout espoir à l'entrée car du dehors plus rien de bon ne viendrait jamais. La Guerre mutante avait débouché sur une Guerre totale révélant ce qu'il y avait de plus laid dans la nature humaine. Le monde était devenu trop petit, trop petit à s'en marcher sur les pieds. L'ennuie gagnait les consciences. Si le mutos avait permis s'exorciser une violence innée chez l'homme, sa "solution" avait fait sauter les derniers verrous de moralité dans un monde déjà en perte de repères.
L'injustifiable devait justifiable, la violence se légitimait et les armes souvent faisait office de raisonnement.
Le chaos.
Les ténèbres avaient étendu leurs ailes sur le monde et personne n'y avait gagné véritablement.
Que penser de tout ceci ? Sincèrement, l'impuissance dans sa volonté naïve de vouloir changer les choses l'avaient conduit ici. Son cœur était aussi tendre que celui de sa mère mais aussi froid que celui de son père. Que penser lorsque la désolation s'offre à vous à perte de vue ?
La peur ? le désespoir ? l'envie de hurler , de pleurer, de crier...de s'endormir pour ne plus avoir à penser à ces choses qui vous écrasent ? Comment dire toutes ces choses qui vous étouffent lorsqu'on se sent seule et démunie ?
Que répondre lorsqu'on a la conviction intime que le meilleur est à présent derrière vous et que cette vie au goutte à goutte ne sert qu'à faire patienter jusqu'à la tombe ?
Comment ? Et bien on ne le dit pas.
Pas quand on s'appelle Aislinn Loyv parce qu'on sait qu'il y a des silence qui valent toutes les souffrances du monde.

-Pourquoi elles nous a choisis nous, à ton avis?

Parce que nous sommes les meilleurs.
Nos parents étaient des légendes d'après elle, parmi les plus fidèles maraudeurs.
Par contre, autant te le dire tout de suite, elle me prend pour une cruche, chou. Père m'a dit qu'il n'y avait pas plus traitre et malfaisant que Sinistre...mère aurait dit un mot là dessus "tête de pine" je crois..j'ignore ce que ca veut dire, mais ca sonne péjoratif je pense. Nous sommes les seuls enfants de la précédente générations de maraudeurs, je crois qu'elle pense que ca pourrait peut être se révéler un atout intéressant pour nous si on établit un "contact" là bas avec des personnages "historiquement marqués"

Sans quitter les flots du regard, elle tendit un bras en arrière au dessus d'elle afin de lui caresser les cheveux puis le visage.

Mais...peut-être que c'est simplement parce que..il n'y a plus personne d'autre pour le faire.

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Mars 2032.
Carnet de Route de Aislinn Lyov Aka Maybe.

Si seulement nous n'avions pas ces satanés puces sous l'épiderme, ces puces qui si elles sont retirées diffusent dans notre organisme un poison violent et mortel mais qui en retour nous garantie l'immunité contre la grippe, nous aurions pu refuser cette mission. Elle ne nous laisse qu'un faux choix comme à l'accoutumée. Courber l'échine ou mourir : c'est certes une alternative à laquelle vues les circonstances, nous pourrions céder sans problème mais cette mission comporte des avantages indéniables.
Nous allons sauver le monde...
En fait.
Rien n'est moins sur.
Le changer, pourquoi pas ? Le génocide est-il justifiable pour autant ? A chaque fois que j'en discute avec Lèn, nous finissons par nous quereller et je déteste cela. J'ai beau faire ma fière et me montrer inabordable. Il est ma force et sans lui, je suis perdue. L'humanité à montrer ses limites, je suis pour un changement radical, je ne me suis jamais considérée comme humaine, qu'on m'en préserve ! Je suis une mutante et je crois en la nécessité de la survie de mon espèce même si pour celà je dois en éradiquer le principal prédateur. Disons que nous mission est un mal pour un bien...et entre nous soit dit : mal..parfois j'en arrive à en douter.
Lèn a plus d'états d'âme, nous avons bien du mal à le comprendre sur ce point.
Là où nous sommes d'accord, c'est sur le fait qu'on se moque éperdument de Miss Sinister, ce qui compte, c'est échapper à sa saloperie d'emprise et cette mission , sans doute sans retour, est le point d'orgue de cette "émancipation".
Ce qui compte, c'est nous.
Et peut être, ce fol espoir de les revoir, eux à cette époque où j'étais bien trop jeune pour comprendre et où cheminaient cote à cote. On ne le doit pas, je le sais bien. Mais soyons franc, j'en crève littéralement d'envie.

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2016

- Ouaaaaaaahhhhh ! y'a plein d'eauuu ! c'est vraiment chouette !!

- C'est ce qu'on appelle l'océan mon ange, c'est tellement grand qu'on n'en voit pas l'bout..Mets correctement ton chapeau, le soleil de Californie tape fort à cette heure et t'as la peau fragile, Aislinn.

- Y'a plus d'eau que dans mon bain !! maman ! t'as vu ça ?? C'est au moins 100 baignoires !!

- Bien plus, mon chou...bien plus. Avance vers l'eau, elle est bonne, tu verras. Quand j'avais ton age, j'venais souvent sur cette plage.

- Beuuu ? t'as eu mon age maman ?

- Humpf..mais oui idiote...et papa aussi, on n'a pas toujours été grand tu sais bien..on en a déjà parlé, non ? c'est des conneries c't'histoire de cigogne et tout..

- Oui j'ai vu sur la télé, c'est une histoire de Seqsse avec ton amoureux qui a son truc tout dur et qui..Hééééééé ! pourquoi tu m'arroses !! C'est froid !!!

- Hum, faudra songer à mettre un filtre parental sur c'te saloperie de télé à la con !

- Maman...pourquoi tu dis toujours des gros mots ?

- Haheum..non c'est pas bien de dire des gros mots..Maman a tord, elle fait pas express mais elle y travaille.

- Maman, dis ? Comment c'était quand t'avais mon age ?

- Hum...et bien c'était différent...les choses changent vite mon ange, y'avait moins de maisons..moins d'gens...et moins de cons..heu...de mauvaises personnes aussi.

- Moi j'aime pas que les choses, elle changent...ca fait peur.

- Allons chou, faut pas avoir peur...les choses qui changent, on s'en fout, c'est pas grave et tu sais pourquoi Mini Rousse ?

- Hummm nan

- Parce que comme Maman et papa seront toujours là pour veiller sur toi, rien ne pourra t'arriver, parole de rousse !

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