1ere mission (PV Liz Sherman)

Il passe la porte. Il est environ 6h45 du matin. Il jette un coup d’œil au ciel par la fenêtre au bout du couloir; le soleil tarde à se lever. La météo s’annonce merdique. La radio a prévu que la pluie devrait se poursuivre encore toute la journée. L’animateur s’est même permis d’en ajouter en signalant un risque de gel au sol. Aujourd’hui, les routes vont être horribles et les accrochages nombreux. C’est sa première journée de travail depuis son transfert. Il avait travaillé de nombreuses années pour la CIA. Pour eux, il avait voyagé partout autour du globe. Jamais, il ne s’était reposé, enchainant les missions les unes après les autres. Il était un homme de défi et le dernier défi en liste était d’incorporer une nouvelle unité gouvernementale chargée de s’occuper du contrôle des mutants. Il avait passé avec succès, et facilité, les tests psychométriques et physiques du département. Après quelques entretiens avec les dirigeants du BAM et les encouragements de ses supérieurs de la CIA, il avait accepté l’offre que le BAM lui avait faite.

Pour sa première journée, il a été fidèle à lui-même. Certaines personnes auraient voulu impressionner par leur look question de faire bonne impression, mais Robert n’y a même pas pensé. Il s’est contenté d’enfiler un t-shirt gris propre. Par dessus, il a enfilé un épais chandail de laine vert épinard. Il enfila un pantalon beige qu’il compléta d’une bonne paire de souliers bruns. Le contraste des couleurs et l’arrangement du style était à faire gerber les designers de Milan. Lui ne s’en préoccupait guère étant donné que chaque vêtement était confortable. Il verrouille la porte de son condo. Il ferme son imperméable avec soin pour éviter d’être mouillé et doucement, il enchaine les escaliers. Il déverrouille à distance son gros Ford Explorer noir et se glisse non sans peine dans ce véhicule. Il enclenche la marche arrière et se retrouve rapidement sur la route.

Comme prévu, la route est pénible. Les nombreuses sorties de routes et accidents font que le trafic est immense. Durant tout le trajet, les klaxons crient, hurlent, les dépassements sont critiques et les automobilistes sont fous de rage à force d’être coincés dans leur voiture immobile. Robert reste calme écoutant les interviews d’actualité qui s’enchaine à la radio. Il met un temps fou à se rendre au bâtiment du BAM si bien qu’il est en retard d’une bonne heure lorsqu’il arrive. Il est déjà passé 9h. Pour en ajouter, il doit se stationner assez loin étant donné que le stationnement est déjà bien rempli. Malgré tout, il parcourt le stationnement d’un pas lent, calme. Il prend le temps de grimper chacune des quelques marches à l’entrée et ouvre la porte. Son manteau est légèrement trempé comme ses souliers. Il échange un regard avec les gardes à l’entrée avant de passer sa carte sur le détecteur lui donnant accès au bâtiment. Pas de chance, la lumière rouge s’allume. L’un des gardes s’avance vers lui, mais avant même qu’il n’est parcouru les quelques mètres qui les séparent, le nouvel agent à repassé sa carte magnétique et la lumière verte a permit de libéré l’accès. Il confirme que la situation est correcte en échangeant un signe de tête avec le garde qui regagne aussitôt sa place.

Il déambule d’un pas confiant les couloirs de l’édifice jusqu’à atteindre son bureau. Il avait visité cette section lors de son dernier entretien avec M. Patterson. C’était à ce moment qu’il avait mentionné qu’il acceptait l’offre du service. Cette visite datait pourtant de quelques semaines et il avait reçu beaucoup d’information différente. Il était donc surprenant qu’un individu s’en souvienne avec aisance. Mais la mémoire de Bob Mercer était efficace et c’est donc sans difficulté qu’il retrouva son pupitre. Il croise certains visages vaguement présentés durant la même visite qu’il salue en échangeant simplement un regard. Il dépose sa mallette e retire son imperméable. Il accroche son manteau à la patère avant de gagner sa chaise à roulette. Il démarre son ordinateur et fouille dans les deux tiroirs de son pupitre. Le cubicule est simple, petit et séparé par une cloison grise de chaque côté. Sur le bureau, il y a quelques crayons, un téléphone, du papier et un ordinateur.

L’ordinateur n’est même pas allumé, lorsqu’un premier dossier est déposé sur son bureau. Il s’agit d’une épaisse chemise bleue qui regroupe environ une trentaine de pages. Il lève simplement les yeux au ciel pour regarder la messagère. C’est une belle femme à la chevelure noire et ténébreuse. Il ne la connait pas. Le regard est soutenu quelques secondes dans un parfait silence et une foi l’analyse physique complétée, ses yeux la quitte et se penche sur le dossier. Il tend le bras et doucement il fait glisser le dossier vers lui. Il l’ouvre, feuillette quelques pages et enfin il prit la parole :

-Par où l’on commence? Dit-il simplement de sa voix grave et mélancolique.

Quelques secondes passèrent sans réaction. Ignorant à quel point la femme le connaissait, il lui tend finalement une poignée de main pour se présenté:

-J’oubliais je m’appel James Robert Mercer. Vous pouvez m’appeler Robert, James c’est mon père… dit-il d’un seul souffle.

Dure petite journée, je me réveille comme à mon habitude vers 6 : 00 du matin, je baille, mon mari n’est pas là. J’ai enfin un peu de paix pour trois jours, il avait quitté la région selon les dossiers que j’ai lus au BAM pour au moins trois jours. Je vais avoir enfin des soirées beaucoup plus nobles et remplis de certaines tranquillités pour une fois. Toutefois, je travaille aujourd’hui avec un membre du BAM qui fait parti d’une autre équipe que celle de Daniel. C’était un peu dommage, mais je ne pouvais pas vraiment remettre en doute cet ordre. Mon équipe était quand même très sympathique dans cette équipe, en tout cas, un peu plus sympathique que sa dernière équipe dans le FBI. En évidence, il avait quelques choses de beaucoup plus dans les équipes du FBI ; Un sentiment de différence évidente simplement pour les gens qui étaient dans le groupe, simplement pour comprendre les mentalités des autres policiers autour de soi. Peut-être que c’était une façon de construire son identité, non de se coller au nom d’un pays, mais au nom d’un groupe.

Peut-être qu’il avait quelques chances de participer à un renouveau de plusieurs idées. Peut-être que c’était le moyen de trouver un nouveau but et peut-être un nouveau bonheur, pour vivre de nouveau dans ce monde. Il fait encore un peu noir dehors, encore un peu de bruit, mon voisin déneige déjà la voiture, sa voiture fait encore tant de bruits. J’ai quelques craintes qu’il réveille mes enfants. Je rentre dans la salle de bain, une petite douche de 20 minutes, 15 minutes pour refaire un peu mes cheveux, un petit cinq minutes pour mes dents et finalement une minute pour mettre mon robe à chambre. Tout était si bien calculé dans mon temps, je descends vers les cuisines. Je réchauffe le four, je casse quelques œufs, je prépare le tour pour faire des muffins et je souriais.

C’était un petit bonheur. Un seul petit bonheur pour une fois. Ce petit bonheur où que le temps s’arrête pendant quelques secondes ; Pour simplement relaxer, pour simplement reprendre une petite respiration. J’allume la télévision ; Non, pas pour les nouvelles, je le mets sur la chaîne officielle d’Universel Studios pour les enfants. Je déteste les nouvelles dans les médias avec des pseudos chroniqueurs ou éditorialiste sur les mutants ou sur la religion. Les discussions dans l’émission de Bob l’éponge, étaient encore plus intéressantes. Ils étaient même capables de me faire rire un peu. Je réveille mes enfants quand mes muffins sont finalement prêts.

Je les apporte adéquatement à l’école et à la garderie du coin avant d’embarquer dans le trafic du matin. J’arrive au bureau un peu en avance, il avait un drôle de petit dossier sur mon bureau. Un petit dossier bleu, qui semblait inoffensif devant tous les registres complets du FBI, dans le temps. On m’assigne avec un autre membre d’une autre filière. Bon, au travail, je me dirige vers les bureaux de mon coéquipier d’un jour.

Je dépose donc le dossier devant l’homme qui semblait être quand même dans la quarantaine pour ensuite se présenter devant moi.

« C’est un plaisir, Monsieur Mercer. Je m’appelle Elizabeth Sherman, mais vous pouvez m’appeler simplement Liz. »

Je lui tends ma main pour serrer sa main.

« Nous sommes sur un dossier ensemble. C’est simplement un petit dossier sur un groupe criminel qui semble encourager directement la Confrérie au niveau du financement. Les seuls repères que nous avons maintenant, c’est des simples rumeurs de la police municipale. On doit faire une mission de reconnaissance au début, donc de surveiller le lieu et voir si nous voyons des membres de la Confrérie ou de d’autres criminels indépendants se présentent. On va faire ce parcours pendant environ trois heures avant de se servir du mandat pour rentrer. Est-ce que cela vous va? »

Ils échangèrent une bonne poigné de main ferme en guise de présentation.

Elle présenta rapidement le dossier. Une mission banal et loin d’exploiter les capacités de l’agent Mercer. Elle lui permettra au moins de se familiariser avec la maison et leurs méthodes. Il laisse apparaître l’espace d’un moment un sourire pincé lorsqu’elle parle de se servir d’un mandat. La CIA l’avait habitué à des pratiques plus libertines pour atteindre ses fins et bien souvent, pour eux, la fin justifiait les moyens. Son visage reprit une aire neutre avant de faire un petit hochement de tête pour signaler l’acceptation de la mission proposé.

Il se leva doucement de sa chaise et décrocha son manteau humide de la patère. Ils déambulent ensemble les couloirs du bâtiment dans un silence complet. Il n’était pas pressé de discuter surtout qu’il avait toujours été un homme de peu de mot; les 3 heures de surveillance étaient bien suffisante pour la connaître. Le pas de Robert est lent. Durant la marche, il survole chacune des pages du dossier rapidement, mais il apprend les informations utiles. Le bâtiment est situé au 1125 sur la 5e. Il s’agit d’un bâtiment de 7 étages en brique qui date de la fin du 19e siècle. Le nom de la compagnie est BKT. Légalement, elle est impliquée dans le commerce du plastique, mais d’important soupçon pèse sur eux depuis plus de dix ans. Rien n’a été prouvé et les 3 dernières poursuites criminelles contre BKT se sont terminées par des applications de non lieux et les dirigeants en sont sortis blanchis. La dernière ne date que de quelques mois et elle a laissé un goût amer aux différents enquêteurs. Il referme le dossier après avoir tourné la dernière page et le glisse sous son bras. Avant de passer la porte de sorti, il lui demande :

-Alors, on prend ton véhicule ou le mien?

Les objectifs de la mission sont clairs. Il fallait obtenir des preuves de béton qui prouvent l’implication criminelle de la compagnie et permettrait de conclure au financement de groupes terroristes. La compagnie avait un armé d’avocat et chaque bévue policière allait leurs permettre de détruire des mois d’enquête. Le dossier devait être recommencer à zéro et cette fois il devait être parfait.

La météo s’est empirée. La neige s’était mélangée à la pluie et la route était encore plus glissante Les précipitations était aussi plus abondante, voire presque violente. La température avoisinait la température de congélation. Ils se dirigent ensemble vers le véhicule choisi. Le pas de Robert est lent et il ne change pas sa vitesse malgré le fait que la pluie lui percute violemment le visage. Son pas reste calme, assuré et déterminé et son regard reste droit et fixe. Il garde une attitude détachée et indifférente face à la météo qui le frappe. Il ouvre la porte du véhicule et prend finalement place dans celui-ci. Son manteau est trempe et ses soulier complètement mouillé par les accumulation au sol. Le véhicule démarre.

Il avait toujours eu des différences énormes entre le FBI et le CIA, dans plusieurs missions, le CIA reste presque toujours international, pendant que le FBI reste toujours aux États-Unis. Il avait aussi plusieurs politiques différentes pour les deux agences gouvernementaux. Bien qu’après le 11 Septembre 2001, on retrouve une politique beaucoup plus axée sur le patriotisme et une forme de xénophobie contre les musulmans. Toujours aussi présente depuis que les deux tours se sont écroulés, c’était aussi au tour des mutants de payer un peu pour les crimes d’une minorité. Je voyais très bien que comparé à moi, que ce Bob était monsieur muscle en personne, capable de neutraliser un régiment entier avant que je sors mon arme. Il ne semble pas trop dérangé par le dossier, alors je suis tranquillement son pas, il regardait un peu le dossier pour savoir quelques renseignements de bases sur la mission.

« J’aime mieux prendre ta voiture, j’ai oublié de mettre du gaz ce matin et je n’ai pas trop envie de m’arrêter pour la mission. »

Je me dirige donc vers la voiture de mon coéquipier, j’essaie quand même de rentrer dans la voiture le plus rapidement possible pour éviter de tomber sur la pluie. La météo était quand même très mauvaise pour voyager sur la route, mais c’était à la fois un avantage et un désavantage pour les membres du BAM, bien que les missions présentent toujours une grande sécurité pour presque tous les agents bien préparés, on se retrouve toujours avec le problème de l’ennui ou de l’intelligence de certains criminels.

La surveillance était quelque chose d’essentiel dans ce travail ou dans n’importe quelles formes d’agences gouvernementales. On doit toujours vérifier les preuves avant de faire les arrestations ; C’était un principe encore très important la démocratie moderne, mais aussi dans un système de justice équitable. En rentrant dans sa voiture, je regarde mon téléphone portable pour voir si des messages ont été envoyés. Je sais que je ne suis pas très populaire, mais il me reste encore plusieurs amis de jeunesse ou/et de formations dans le FBI. Pas de nouvelles aussi de mon enfant, il avait fait précédemment un conflit monstre à l’école primaire à cause d’une guerre de nourriture.

« Est-ce que vous voulez prendre la nourriture et le café avant? Sinon, je peux allée le chercher pendant notre enquête, je pense qu’il y a un restaurant à coté de l’entreprise… »

C’est une question comme une autre et surtout c’était, dans mes habitudes, que j’avais accumulé au FBI depuis les années.

« D'après ce que j’ai lu dans votre dossier… vous avez travaillé dans le CIA? »